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| Retour sur le passé... [PV Britanny] | |
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny] Lun 20 Juil - 18:43 | |
| *Que crois-tu, Brit' ? Que le soleil a toujours brillé pour moi, que tout m'a toujours souri et d'ailleurs aurait dû étant donné mon statut, mon milieu ? Que tout aurait dû m'être ouvert sous prétexte que j'étais, comme tu dis, "quelqu'un de bien" ? Si la vie avait été si facile, je t'aurais accueillie autrement. Dans une grande maison sous un spectacle de verdure, au milieu d'enfants avec une femme à mes côtés et d'un chien histoire de dire que ma vie aurait été complète... Mais j'aime à présent cette injustice dans laquelle je suis tombée et ce qu'elle a fait de moi. L'homme que je suis devenu, je suis peut-être le seul à le respecter, mais ça me va comme ça. Et si même aujourd'hui tu crois encore en moi alors...*. Il coula un bref regard le long de sa joue opaline, déviant rapidement de contemplation pour ne pas paraître plus intéressé que prévu. *Si tu comprends ce que j'ai traversé mais que tu cherches à panser mes blessures, à rendre moins douloureux ce que j'aurais subi alors...*. A présent que son parfum féminin se faisait de plus en plus proche et entêtant, que ses instincts aiguisés et masculins allaient jusqu'à brouiller ses sens, au fur et à mesure que le temps passait, cette idée seule et simple germait dans son esprit, jusqu'à en distiller son venin à travers ses méandres... Le monde s'ouvrait, le gouffre le faisait plonger à nouveau. Irrésistible attirance comme celle du Repos Eternel. Et Sykes de couler un sourire particulièrement gredin à l'intention de sa cousine. Elle répétait et répétait qu'il ne devait pas vivre dans le passé, qu'à force de trop rassasser ses souffrances, ses souvenirs et son père, il finirait par s'y mûrer et s'y laisser mourir... Ca c'était certain. Il s'y laissait finir à petit feu, trop faible de caractère comme d'âme pour combattre cette folie grandissante et ennivrante. Ce qu'il était, ce qu'il avait fait de lui... quelle délicieuse capitulation. Mais il lui semblait qu'à présent qu'elle se tenait plus serrée contre lui, à mesure que sa peau venait à coller la sienne, son front cotoyant le sien, l'avenir lui paraissait nettement plus défini et certain. C'était comme une lueur au bout du tunnel ; celle-là même qui finaliserait à la perfection sa nouvelle vie. Le lien infime du sang qui le reliait à elle fut comme une évidence le frappant en plein visage et Apophis comprit à quel point il avait eu d'importance alors qu'ils n'étaient encore que deux enfants. Ainsi les mots à l'égard de son admiration pour lui ne lui furent pas étranger... La petite fille devenue jeune femme avait toujours eu cette grâce étrange et suspecte empruntée à sa tante, Honoria. Ce regard froid, puissant mais qui allumait en lui un brasier tellement chaud, tellement vivant. Comme s'il n'y avait eu que lui qui puisse être frôlé par sa beauté dérangeante. Elle était aérienne, née de nulle part, vivant ailleurs... une extra-terrestre n'ayant rien de comparable avec le reste des mortels -moldus comme sorciers. Et pourtant il en avait vu défiler des blondes... Mais était-ce son sang ou son nom, il avait toujours opéré sur lui une sorte de magnétisme -cette fascination offert à ceux tant attirés par le mystère, envoûté par ce qu'ils n'expliquent pas... Et Britanny avait ce "quelque chose" propre à ceux de leur engeance, propre à Sykes lui-même. Elle avait cet instinct vorace de se nourrir des autres pourvu qu'elle y obtienne satisfaction et ce par tous les moyens possibles... Il lui rendit son baiser, pressant davantage ses lèvres contre les siennes. Mais cette fois c'était différent, quelque chose venait de changer. Où plutôt il retrouvait une sensation délicieuse oubliée depuis tant d'années... Il obéit à ce qu'il se dictait de faire et progressa peu à peu afin de la connaître mieux... Ses mains brusques ne firent aucun sentiment, déchirant, tirant, happant, alors que l'empressement ne lui faisait retirer que ce qu'il y avait de nécessaire. Le dos de la jeune femme donna contre le mur, son corps écrasé contre le sien. Et enfin de ne laisser aucun doute quant à ses envies ses mains s'encrèrent dans les siennes. Trop vivante habitude... Le monde d'antan résurgissait autour de lui, détruisant la matière autour d'eux, laissant s'éfriter murs, parquet, plafond, pour les replonger un peu plus dans la demeure de leur enfance. Apophis se portant garant de ce que ses parents n'avaient pu réaliser pour lui. Apophis prenant vengeance, investissant ce qu'il y avait à investir pour qu'enfin justice soit rendue sur sa descendance. Apophis redorant le blason de sa famille de la façon la plus simple, la plus brutale, la plus basse, la plus folle qui soit. Ah ! Renouer avec les siens... rien de plus idéal ! Il se laissa glisser simplement sur le sol, brisé, recroquevillé sur lui-même, ses bras assurant sa pudeur. Des manière que jamais il ne se serait permises en compagnie d'une autre, et ce parce que, bien sûr, elle faisait partie de la famille. Dans la certitude d'une bonne chose de faite, il ferma les yeux, inspirant et expirant profondément, juste avant de passer une main ferme mais encore toute tremblante dans ses cheveux. Ses yeux fiévreux et battus se levèrent vers la jeune femme juste avant qu'il ne se remette debout, réajustant sa tenue. Il avait la sensation étrange d'être un gosse de seize ans après sa nuit de noce... Il lui adressa un dernier regard, sourit un petit peu, puis descendit lentement les marches de l'escalier menant jusqu'au couloir et au salon. Son pas était titubant, son esprit encore ailleurs, alors que son coeur, son corps se remettaient progressivement, mais pas comme d'habitude, pas comme avec n'importe qui... dans cette franchise, cette certitude des résolutions prises. Il s'arrêta en bas de l'escalier, laissant retomber son épaule contre le chambranle de la porte, le regard un peu vague. |
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny] Mar 21 Juil - 19:08 | |
| Qu’il est étrange d’avoir ce que l’on désirait depuis des années, alors qu’en cet instant précis on n’y pensait plus, ou ne voyait plus la chose de la même manière. Britanny avait vécu se dilemme en un quart de seconde, mais comme toujours l’hésitation n’avait pas sa place chez elle. La jeune femme fait partit de ses rares personnes qui qu’on leur dise blanc ou noir, s’ils pensent bleu ne dérogeront pas à ce qu’ils pensent. Elle aurait du avoir peur, elle aurait du se méfier, elle aurait très bien pu partir, prendre la fuite si facile qui ne l’avait attendue que derrière une porte. Mais non, elle avait affronté la peur, sa peur, se voilant quelque peu la face afin de rester sur ce qu’elle pensait.
Maintenant qu’elle n’était plus rien d’autre que la chose d’Apophis, la femme-enfant laissait place à la simple femme, progressivement et de façon éphémère le temps de passage où la gamine ne se devait pas d’être là, bien qu’elle en soit le début. Oui, elle avait souvent rêvé cet instant, l’avait imaginé avec bien des scénario, mais aucun ne ressemblait à celui-ci, et bien qu’il soit éloigné au plus au point des rêves d’une enfant, la jeune femme ne pouvait qu’être heureuse d’avoir réussis quelque chose dont elle seule avait décidé, et non pas la famille.
La transe cessa, laissant les souvenirs repartirent de là où ils étaient revenus, et surtout laissant deux êtres revenir à la réalité. La sorcière avait le souffle court, et le regard perdu dans le vague, elle ne daigna que tardivement lever les yeux vers son cousin qui avait furtivement esquissé un sourire à son attention. Ce geste était à la fois doux, et terriblement assassin. La douceur venait du fait que pour une fois, il ne semblait pas agressif, ni même suggérer un quelconque besoin. La dureté de la chose revenait au fait que la sorcière l’avait finalement laisser obtenir ce qu’il convoitait. Elle avait été faible, ne s’était pas montrée aussi dure et difficile qu’elle aurait dû l’être, qu’elle l’était toujours d’ordinaire.
Il venait de partir, de la laisser là, seule. Elle ramena ses jambes contre elle, et passa ses bras autour. Elle devait partir, il lui avait bien fait comprendre que jamais il ne serait capable de l’aimer. La sorcière n’avait pas peur d’essayer, elle avait de l’amour pour deux! Mais elle savait que se battre contre Apophis, c’était quasiment comme se battre contre elle-même, il ne cédait pas, et surtout pas pour cela. Maintenant, elle devait faire taire ses sentiments, et essayer de raisonner comme lui devait être en train de le faire à l’étage du dessous. Oui, elle devait vraiment partir, une fois cela pouvait encore passer sans trop de dégâts, mais elle ne pourrait pas recommencer une telle chose tout en sachant que ça n’était pas pour des raisons équivalentes. Non, elle succomberait s’il y avait une autre fois, la chose était suffisamment cruellement belle, pour la faire durement souffrir.
La jeune femme parvint, après quelques minutes de flottement, à se hisser sur ses jambes et à se refaire une tenue. Malgré les assauts d’Apophis, elle y parvint sans trop de difficultés, et puis de toute façon, si elle transplanait pour rentrer chez elle, il n’y aurait pas trop de problèmes. Encore fallait-il qu’elle sache où aller… oui, elle ne s’était plus vraiment poser la question depuis qu’elle avait retrouvé l’objet de sa quête, mais maintenant, il fallait de nouveau s’en soucier. Oh, et puis non, comme à chaque fois, elle irait là où le vent la conduirait.
Britanny inspira profondément avant d’entamer une descente des escaliers. Arrivée en bas, elle eu une vision à laquelle elle ne s’attendait pas. Apophis était appuyé contre la porte, silencieux, pas tout à fait remis apparemment. L’était-elle seulement elle-même d’ailleurs? Elle prit une allure plus assurée et lui passa devant, déclarant sans le regarder, et de son ton dégagé dont elle avait l’habitude.
- J’aurai un sacré souvenir, vu le nombre de bleus dont tu m’as fais cadeau.
Ca, c’était fin comme remarque! Elle lui adressa un petit sourire rapide, histoire qu’il ne se méprenne pas sur son ton, et qu’il ne le prenne pas mal. La sorcière ne sachant pas comment prendre la situation non plus, elle avait une fois de plus opté pour la première chose qui lui était venu à l‘esprit. Il s‘était trouvé que c‘était une remarque très stupide, mais qui avait quand même pour effet de briser le silence ambiant.
Le bref regard qu’elle lui avait lancé, lui avait tout de même suffit pour que les paroles de son cousin lui reviennent à l’esprit et lui rappellent qu’il avait obtenu ce qu’il voulait, et qu’elle également dans un certain sens par la même occasion, maintenant c’était basta! On remballe et on n’en parle plus… Difficile, tout de même, de l’accepter, surtout qu’elle savait que l’Apophis qu’elle avait connu n’aurait jamais pensé ça. Mais elle devait se faire une raison…
La jeune femme se détourna de la source de tous ses tourments pour partir à la recherche de sa besace qui avait souffert dans l’attaque. Elle la trouva ouverte, et ayant laissé échappé certains effets, sur le sol. Elle s’accroupit et entreprit de ranger cela le plus rapidement possible, afin de laisser son cousin retrouver sa liberté tellement appréciée, à ce qu’elle avait pu comprendre. |
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny] Jeu 23 Juil - 17:40 | |
| Apophis sentit une lourde sensation l'envahir, si bien qu'il leva le visage, inspira, comme s'il venait d'être pénétrer par quelque chose de si puissant qu'un frisson le fit trembler tout entier. Son regard se tourna brièvement vers Britanny lorsqu'elle passa devant lui en lui adressant ce joli sourire et cette remarque si bien trouvée. Nul doute, cette façon ironique de voir les choses, cette manière incisive de les dire, Britanny of Woodbury avait su se parer des plus beaux atours de leur famille. Sykes lui rendit son sourire mais en douce afin qu'elle ne puisse rien deviner... et cette étrange sensation de se voir à présent dans ses yeux clairs le frappa aussitôt. Un autre frisson le parcourut alors que déjà il se jetait à sa poursuite, la rejoignant à l'endroit où elle avait laissé échapper son sac. Ses bras s'enroulèrent autour d'elle, l'enveloppant comme un manteau... Il prononça à demi-voix :
"Maintenant lorsque je te contemple, c'est moi que je voie".
Et l'amena ainsi à se tourner vers lui pour mieux la regarder, chercher dans le confunt de ses traits cette ressemblance parfaite qu'il venait de lui abandonner...
"Et lorsque tu te contempleras, c'est moi que tu verras. Car ce que nous avons fait l'un pour l'autre ne sera que perfection...
Britanny, souffla-t-il en saisissant son visage avec délicatesse, nous venons de redonner l'éclat à notre nom que nos parents espéraient tant. Nous venons de les rendre fiers de nous et avons honoré notre contrat, ce pourquoi nous sommes sur cette Terre".
Il hocha lentement la tête, frappé d'un sourire halluciné de joie, ses yeux brillant de mille feux...
"Tu ne vas pas me dire que tu n'es pas heureuse d'avoir enfin donné un sens à ta vie, n'est-ce pas ? Alors que tes parents t'ont toujours méprisé d'être venue au monde, n'ont jamais cru en toi, tu leur prouves que tu as su être à la hauteur... Nous n'aurons plus jamais à avoir honte...".
Il laissa échappé un bref soupir d'émotion, ne comprenant pas qu'il ne parlait que pour lui-même, que jamais la situation n'avait été la même pour sa cousine, qu'elle avait été souhaité par amour et non par besoin... Il réalisait son rêve, peut-être pas le sien. Mais était-ce vraiment utile de se le dire tandis qu'un océan de joie et de fierté déferlait en lui, le prenant tout entier, jusqu'à ce qu'il en vienne aux larmes... Des larmes tiraillés entre le soulagement et la douleur ; soulagement de s'être enfin prouvé qu'il était capable d'honorer ses promesses mais tristesse de comprendre que pour en arriver là il avait dû s'adonner à bien des sacrifices.
Il s'efforça de ravaler ses larmes, de se donner meilleure allure, la tête haute et digne, juste avant qu'un nouveau soubresaut ne s'empare de lui et ne le fasse éclater en sanglots secs et silencieux, serrant de plus belle la jeune femme dans ses bras, écrasant son petit corps contre son corps de grande brute. Il ajouta d'une voix compressée par l'émotion :
"Je... je ne peux pas croire que nous y soyons arrivés ensemble. Si ma mère ne nous avait pas séparés, nous aurions fait cela beaucoup plus tôt... Si ta famille ne s'était pas éloignée de la sienne, nous n'aurions pas perdue cette occasion. Pourquoi a-t-il fallu qu'on attende d'être adultes pour pouvoir accomplir ce que l'on devait faire ? P... pourquoi ne nous ont-ils pas permis de redorer le blason de notre famille dès notre enfance ?".
Ces mots restaient entrecoupés de hoquets, presque incompréhensible tant tout se mélangeait dans son esprit, chamboulant son être tout entier... Il gémissait, sanglottait, tantôt fort tantôt moins fort, reniflant, soupirant pour mieux tâcher de reprendre ses esprits alors qu'un monde d'injustice venait de s'écraser sur ses épaules.
"Nous n'étions que des gosses et ils étaient trop aveuglés par leur propre devenir et celui de leur sang pour seulement se demander si l'on pourrait y faire quelque chose...".
Il se redressa face à elle, ses mains toujours plaquées contre ses joues afin de capter toute son attention. Pendait à ses lèvres un sourire d'allumé :
"Bon sang ! Qu'ils étaient cons et fourbes ! Ils ont rejeté ta famille sous prétexte qu'ils n'acceptaient pas que ta mère soit une moldue... et regarde ce qu'ils ont fait de moi ! Oui, je sais, je sais, je parle encore au passé, mais plus pour longtemps... Réfléchis un instant ! Leur satanée fierté n'avait pas lieu d'être puisque j'étais sang-mêlé moi aussi. Ainsi ils n'auraient jamais dû vous renier et auraient dû tenter de nous unir le plus vitre possible car, Brit', nous étions en mesure d'assurer notre descendance ! Tu sais ce que ça veut dire ?".
Et fébrilement il se saisit de ses mains, les levant à hauteur de leurs poitrines.
"Nous avons tout arrangé, ma chérie, et nous avons donné un sens à nos vies...".
Il tremblait de tout son long, claquait des dents sur un sourire désarticulé de pantin, dévoré de nervosité, broyé sous l'excitation, oscillant entre tristesse et euphorie. Il murmura d'une voix toute frêle encore :
"Grâce à cet enfant...".
Et la solanélité de son acte de lui apparaître dans toute sa grandeur, si bien que toute expression folle s'effaça de ses traits, laissant place à un visage sérieux, calme, refroidi...
"C'est fini; Britanny, c'est fini...
Désormais, tu verras, nous en serons les nouveaux maîtres...". |
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny] Ven 24 Juil - 20:44 | |
| Britanny pensait tellement à partir au plus vite, qu’elle ne prêta pas attention à son cousin qui venait d’arriver derrière elle et qui déjà l’encerclait de ses bras. La sorcière fut parcouru d’un frisson, mais cette fois, il n’était pas du à la peur, non, elle était même très heureuse qu’il aie ce geste envers elle. Finalement, elle se retrouva en face à face avec un Apophis tout à fait rayonnant. Elle écoutait ce qu’il lui disait, mais sans vraiment y faire très attention, oui elle est douée la petite, elle doit le regarder dans les yeux, mais elle n’écoute pas totalement… Il faut dire qu’elle était trop heureuse de le voir l’être tout autant qu’elle.
Cependant, lorsque son cousin commença à parler de sa famille, cela attira toute son attention. Depuis quand était-elle méprisée dans sa famille? Même si elle avait quitté la maison familiale avec pertes et fracas, personne ne lui en voulait. Elle avait toujours eu un fort caractère, alors ce coup de tête était vécu comme tous les autres. Il fallait bien qu’elle se brûle les ailes toutes seules, puisqu’elle n’écoutait pas les conseils qu’on pouvait lui prodiguer.
Mais il en vint aux larmes avant même qu’elle ne puisse prononcer la moindre réclamation. Elle ne l’avait jamais vu dans un tel état, il semblait tellement heureux, que même s’il mélangeait vraiment un peu tout entre de leur vie, elle n’avait plus envie de briser son rêve. Britanny prit donc la décision de le laisser poursuivre, alors qu’elle se retrouvait de nouveau dans une étreinte espérée depuis longtemps, mais qui avait un drôle de goût…
Il pleurait, redevenait plus sérieux, resombrait dans des sanglots qui donnait à sa voix des tonalités incompréhensible, et la sorcière n’osait toujours pas l’interrompre. Il partait complètement en délire, elle le sentait bien, mais ne parvenait toujours pas à trouver la force de l’arrêter.
Oui, il avait raison, sa Mère était moldue, et ça avait été l’une des principales causes de la séparation de leur deux familles, ce qui était plutôt idiot puisqu’Apophis était lui-même issus d’une moldue. Punaise ce que les histoires de familles sont compliquées!
Mais une nouvelle fois son attention fut captée par une partie du délire de son cousin. « nous étions en mesure d’assurer notre descendance ». La jeune femme fronça légèrement les sourcils tout en l’écoutant. Où voulait-il en venir maintenant? Le coup de grâce ne tarda pas à tomber en ces paroles « grâce à cet enfant ». Britanny écarquilla ses grands yeux bleus de surprise. Maintenant elle faisait partit de son plan… Pourquoi parlait-il enfant? Quel enfant? La jeune femme était surprise et perdu dans le monologue délirant que venait de lui tenir Apophis.
Elle arracha finalement ses mains des siennes, retrouvant le peu de clarté que lui laissait cette histoire, et recula de quelques pas, et regardant droit dans les yeux l’homme qui se tenait devant elle.
- De quel enfant parles-tu Apophis? Je ne suis pas enceinte, je ne le serai pas de toi!
Non, pas qu’elle n’est jamais envisagé cela… Quoique si, elle n’y avait jamais pensé en fait. Elle s’était déjà bien imaginé avec son cousin, mais jamais il n’y avait eu d’enfant dans ses rêveries de gamine illuminée par les actes d’un cousin rebelle.
Et maintenant c’était à elle de partir dans un délire pour se rassurer. Elle était son opposé, lui pensait sans cesse au passé, elle n’envisageait que l’avenir. Un avenir plus qu’étrange à cet instant.
- Je ne peux pas l’être! Je… non je connais mes cycles et je peux t’assurer que tu te trompes. Elle eu un rire quelque peu nerveux. Et de toutes façons, je suis trop jeune! Vingt-cinq ans, sans emplois, et sans domicile… Tu es dingue!
La jeune femme croisa les bras, mais ne semblait pas agressive pour autant, non, elle était très nerveuse mais aucune pointe d’agressivité en vue. Elle venait de soudainement se rendre compte de la bétise qu’elle venait de faire, et qu’effectivement Apophis pouvait avoir raison…
Les larmes lui montèrent aux yeux, mais ça n’était pas de joie comme son cousin. Comment allait réagir ses parents? Oui, elle était assez grande pour prendre ses décisions toute seule, mais pensait souvent à eux, et surtout dans une telle situation. Si vraiment elle attendait l’enfant de son cousin… Ils n’avaient rien contre lui, mais c’était l’histoire de leur famille qui serait une nouvelle fois secouée par les frasques d‘Apophis…
- Je ne peux pas…
Les larmes tombèrent toutes seules alors que la sorcière espérait toujours à un miracle. Rien n’était encore dit, tout était fait en revanche. La jeune femme lui tourna alors le dos, sanglota quelques instants à l’abrit de ce regard qui était aussi bleu que le sien. Puis avec un aplomb démesuré, mais toujours les larmes aux yeux, elle lui fit de nouveau face et déclara presque comme une certitude.
- Je n’attendrai pas ton enfant Apophis. C’est peut-être ce que tu veux; ça n’était pas ce pourquoi je t’ai cherché durant toutes ces années. Je regrette, mais je ne peux pas être la mère d’un enfant dont le père est incapable d’aimer.
*de m'aimer...*
Les derniers mots furent prononcés avec un tremblement dans la voix qui était également physique, puisque les poings serrés, le regard décidé, la sorcière tremblait comme une feuille. Elle fit finalement un pas de côté, récupéra son sac, et avança finalement en direction de la sortie tout en concervant un œil sur le sorcier.
- J’aurai aimé que ça se passe autrement… Mais tu en as décidé ainsi.
La sorcière le laissa seul en regagnant le couloir d’entrée, mais elle dû y faire une pause, puisqu’après cet affrontement, elle devait relâcher tout cela en des pleurs silencieux. Elle l’accusait de tout, alors qu’elle était responsable d’au-moins la moitié, si ce n’est davantage. Dans sa tête, la jeune femme ne cessait de se répéter que son cousin n’avait fait que délirer, et que surtout il avait tord. |
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny] Mar 28 Juil - 9:02 | |
| Devait-il s'attendre à autre chose ?... De quel enfant parles-tu Apophis? Je ne suis pas enceinte, je ne le serai pas de toi!"Pas encore...", voulut-il renchérir. Ma sa chère et tendre cousine embraya aussitôt sur un air halluciné, étrangement transcendé par une peine qu'il ne semblait guère comprendre. - Je ne peux pas l’être! Je… non je connais mes cycles et je peux t’assurer que tu te trompes. Et de toutes façons, je suis trop jeune! Vingt-cinq ans, sans emplois, et sans domicile… Tu es dingue! "Je ne suis pas dingue, souffla-t-il d'un ton maîtrisé, et cesse de rire...". *De te rire de moi...*. Elle était nerveuse, tournait en rond, ne sachant où poser les yeux et surtout pas sur lui... tout endroit aurait convenu, pas pas sur lui...Il vit les larmes progressivement lui monter aux yeux et fronça les sourcils, intrigué. Qu'avait-il provoqué de spécial ? Suivant les paroles qu'elle venait d'avoir, certainement pas un élan de joie. Mais à ce point ? Oui, il la penserait fâchée, irritée, se rebellant un brin contre ce qu'il venait de faire... mais de là à pleurer ! Ne pouvait-elle pas être satisfaite ? N'était-ce pas ce qu'elle recherchait ? Ne désirait-elle pas se lier à lui ? MAIS QUE CHERCHAIT-ELLE, BON SANG ?! - Je ne peux pas…Apophis déglutit lentement, menton relevé comme pour braver sa propre honte, sa défaite cinglante. Ravalant sa colère il prit soin de détacher ses paroles : "Mauvaise réponse...". L'oeil vrillé de colère, comme sous un ciel électrique, Sykes contemplait la jeune femme qui désormais portait sa fierté. Et il se sentait comme pouilleux d'avoir daigné la lui offrir maintenant qu'elle la chassait purement et simplement d'un geste. Il prit une profonde inspiration, tâchant de garder consistance, s'efforçant de ne pas céder à tout ce que sa rage colportait de mauvais et de malsain sur elle. Blessé, c'est tout ce qu'il était. Blessé. Il avait eu besoin de lui faire confiance et elle le repoussait, elle, sa propre cousine ! N'était-ce qu'un jeu pour elle ? Cela n'avait-il été qu'une façon de plus d'allumer son cousin rien que pour l'adolescente qu'elle restait voit ce que cela faisait de le faire avec un homme de l'âge de son père ?... Lui fallait-il plus de piment dans sa vie maintenant que leurs deux familles ne lui offraient plus son lot de sensations fortes ?...Tant de questions et de doutes, d'insécurité rongeant son âme... Il n'attendait qu'une parole, qu'elle lui fasse enfin face... - Je n’attendrai pas ton enfant Apophis. Lui déclara-t-elle avec toute la force qui lui restait, C’est peut-être ce que tu veux; ça n’était pas ce pourquoi je t’ai cherché durant toutes ces années. Je regrette, mais je ne peux pas être la mère d’un enfant dont le père est incapable d’aimer.Il avança d'un pas. "Ce n'est pas une option, gronda-t-il d'une voix sourde de rancoeur, ce n'est même pas un choix...". A son tour d'avoir un rire nerveux, emporté, fou... "Ahh, à moi de te poser cette question : les femmes ne s'en foutent-elles pas de leurs maris du moment qu'elles ont leurs mômes à garder ? Ne s'en foutent-elles pas de savoir s'ils y sont attachés, hein ?!". Et qu'elle ose seulement lui répondre par la négative car il savait ce qui se passait dans ces situations ! La mère dédaignait le père, voila ! Qu'elle sache si l'enfant est important pour eux ou non, elles partent ! Et la plupart du temps par vengeance du genre "tu seras jamais capable de t'en occuper ! Tu seras jamais capable d'aimer ! Tu seras jamais capable de l'aimer !!!!".Une tempête, un tumulte sans nom emportait Sykes qui commençait lentement à virer au rouge tomate. Des larmes de rage et de désespoir commençèrent à poindre dans ses yeux qu'il baissa afin de tenter de rassembler ses idées... Lui enlever son môme...Ce gosse était à lui autant qu'à elle...Elle n'avait pas le droit de l'en priver, encore moins de s'en débarrasser...Il était à lui, de lui... - J’aurai aimé que ça se passe autrement… Mais tu en as décidé ainsi.Il leva la main dans un geste, repoussant son attention, refusant qu'elle dise quoique ce soit...Le temps qu'il redresse les yeux elle était déjà partie. Son coeur rata un battement et il sentit qu'elle tiendrait parole. Oui... aussi sûr qu'avait été son regard à elle lorsqu'elle lui avait annoncé qu'elle ne le garderait pas.il se jeta à travers le couloir, gagnant la porte d'entrée tout en espérant l'intercepter à nouveau. Il ne lui ferait aucun mal, aucun. Il savait trop bien ce que cela faisait de brutaliser une femme enceinte...Il s'arrêta net, stupéfait. Britanny était restée. Elle serrait dans ses mains le petit sac qu'elle avait amenée ici et cachait ses larmes dans un coin de la pièce, près de la porte, à l'abri de son regard.Et il sentit alors qu'elle aussi avait honte... Il marcha, détendu et calme, se rapprochant d'elle à pas de loup. Il entendait déjà un peu plus ses sanglots -chuintement à peine perceptible comme ceux d'une petite fille en proie à une trop profonde terreur. Son coeur se serra. Inutile de dire qu'il connaissait ces douleurs, ces peurs, celles qui vident vos entrailles et votre âme de toutes ses larmes jusqu'à ce qu'il ne reste que vous et votre faute ; vous et ce que l'on vous a fait subir.
| Il déambulait dans ce couloir... |
Il déposa doucement sa main sur son épaule...
| L'oeil hagard, mort, perdu dans des songes -éclats de souvenirs d'un passage à l'acte qui avait eu lieu depuis peu... |
Et la tourna vers lui, impassible, les yeux secs. "Tu as tort d'avoir peur...".
| Imperceptible sensation d'avoir commis la plus grosse faute de sa vie ! D'avoir baigné d'un sang trop impropre celui de sa famille ! D'avoir provoqué le péché, et d'avoir aimé ça...D'avoir aimé ça... | "N'ai-je pas juré de te protéger alors que nous étions encore des enfants ?". Semblant de sourire, pâle... très pâle...Trop pâle...
| Il trébucha, ivre. De peur ou de plaisir ? Un mince sourire vaincu scinda son visage blème, vidé,...... D'avoir trop aimé sa mère ce soir-là...Il avait envie de rire. Mais n'en avait pas encore la force, pas encore l'audace, pas encore cette folie qui attaquerait son cerveau bien des années plus tard... Il se mordit la lèvre. | Ses deux mains se calèrent sur ses épaules frêles, et, plus franc cette fois, plus juste : "Une promesse est une promesse, Britanny... Je t'admire, je l'ai toujours fait. Et te laisser souffrir toute seule est au-dessus de mes forces... J'ose croire qu'il faut passer par certains chemins pour comprendre la réalité de certains faits...".
| Il rata un pas, s'écroula molement contre le mur en jurant, les yeux rougis de larmes... Et le visage soudain décomposé de douleur ; cette souffrance rongeant son ventre, accompagnant celle d'avoir offert... trop offert... trop anormalement offert... Il passa une main tremblante sur sa bouche asséchée, les yeux agrandis d'effroi, puis glissa lentement sur le sol... | "Quant à l'enfant et sa mère...Un loup chérit bien ses petits". Il releva son menton de l'index, l'amenant à le regarder.Un beau sourire accompagna son attention...
| Il se releva, balayant le sel de ses yeux d'un revers rageur, pestant contre lui-même. Quelle fiotte quand il y pensait ! Quel genre d'homme pouvait-il être pour autant faillir face aux événements qui venaient de se produrie ?Il était temps de se prendre en main, d'arrêter de chialer une bonne fois pour toutes ! Le gamin qu'il était repris sa marche... | ... et l'homme qu'il est aujourd'hui de plonger ses iris bleutées dans celles, similaires, de la jeune Britanny : "Tu es avec moi, Britanny... rien, personne, pas même moi, n'y changera quelque chose.Je te le promets...". Et ses bras de l'enlacer lentement, longuement, doucement, contre son corps...Afin de ne jamais plus laisser un innocent derrière lui...
| "Pauvre larve ! Pesta le garçon... paroles qu'il ne connaissait que trop bien, pauvre petite ,m*rde... Ressaisis-toi, RESSAISIS-TOI, BORDEL !Car personne n'a besoin de personne et tu le sais...Surtout pas toi !" | "Comme je suis fier de toi, ma Britanny...". |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny] Mer 29 Juil - 21:05 | |
| Elle l’avait entendu arriver, mais n’avait pas bougée. Pourquoi rester de marbre alors que l’on crie aux aboies? C’est le grand mystère des grands chagrins, des déceptions trop fortes, et d’un passé effacé trop brutalement pour un présent trop peu réjouissant. Oui, la jeune femme l’avait laissé venir à elle, sans faire aucun geste, rien qui pouvait lui signifier de la laisser tranquille, ni même le contraire.
Alors lorsqu’Apophis la guida pour lui faire face en laissant ses mains sur ses épaules, elle le laissa faire, mais évita autant que possible ce regard qui n’était que trop familier. Mais c’est alors qu’il lui rappela, lui, une ancienne et vieille promesse de gamin.
Ce fameux soir de veille de Noël, ce triste soir où la toute petite fille qu’était alors Britanny avait tué son propre chat. Comment aurait-elle pu l’oublier? Elle pleurait alors seule, un peu comme à cet instant, la perte de son compagnon, qu’elle avait elle-même propulsé vers l’au-delà. Et c’est alors que la personne qui lui était la plus chère au monde, en dehors de sa famille toute proche, était venue pour la consoler. Plus vieux, plus « sage », et surtout plus à mène de la comprendre, il avait séché ses larmes et avait écarté ses peines.
Oui, Apophis n’avait pas toujours été un homme sans cœur, sans sentiments, avec cette façade tellement froide. Cette fois là, ils avaient parlé de tout et de rien, pourvu que la fillette ne pense plus au mal qu’elle venait de faire. Et cette promesse qui était arrivée alors que la gamine tombait de fatigue : « Je serai toujours là pour toi, je te protègerai. ». Elle se souvenait le lui avoir promis la même chose, mais la suite était très vague. A cet âge, on accorde une importance démesurée aux paroles qui nous touchent, et la jeune Britanny avait vu s’évanouir cette promesse avec la disparition de son cousin.
Elle l’avait bien croisé quelques années plus tard, mais ni l’un ni l’autre n’avait fait allusion à cette parole. La jeune fille pensant naïvement que cela était un lien entre eux, et qu’il était parfaitement d’actualité, quoiqu’il advienne…
Les rêveries des jeunes filles… Toujours est-il que dans les bras d’Apophis, la jeune femme qu’elle était devenue souriait entre ses larmes. Il s’en était souvenu! Qu’il y croit réellement ou non, peu importait, il s’était rappelé de cet évènement, et le lui en avait de nouveau fait part. Dans un murmure elle laissa échapper sa joie exacerbée par tous les chocs qu’ils subissaient depuis le moment qu’ils s’étaient retrouvés.
- Tu t’en souviens!…
Et le spectre de l’être aimé disparu de réapparaître à l’instant même où sont prononcés ces quelques mots. La jeune femme y croyait, elle espérait y arriver. Elle s’était fixé comme objectif de le retrouver, maintenant que c’était chose faite, elle voulait retrouver celui qu’elle connaissait, ne serait-ce qu’un peu dans celui qu’il était devenu. Et ce qu’il venait de lui dire, la laissait avec un grand espoir.
Cependant, la dernière phrase la laissait perplexe. Pourquoi se disait-il fier d’elle? Qu’avait-elle fait pour susciter cela chez son modèle? Ca n’était peut-être qu’une parole pour la calmer, mais cela avait des résonnances chez elle. La jeune femme avait toujours été fière de lui, même quand il était partit, malgré sa tristesse, elle n’avait pas pu retenir ses élans d’affection. Apophis qui délaissait toute sa famille, qui tentait de faire sa propre voie, guidé par ses seuls choix! Elle qui avait déjà une forte personnalité, n’allait évidemment pas se tourner vers le cousin calme et réserver… non, elle avait bien sûr choisi le plus rebelle d’entre tous!
Oui, elle ne voyait vraiment aucune raison à ce qu’il soit fier d’elle. Et soudain, cette horrible impression d’être une infâme personne, sans cœur. Elle lui avait envoyé des choses qu’elle ne pensait qu’à peine, et qui étaient sorties sous le coup de la colère. Oh bien sûr, elle ne voulait pas d’enfant! Comment pouvait-elle songer à cela alors qu’elle n’était elle-même encore qu’une enfant! Une grande enfant, certes, mais elle était loin d’être aussi mure et mature que son cousin avait pu l’être au même âge.
- Pardon.
Sa voix s’était élevée comme celle qu’elle avait lorsqu’elle lui demandait de l’excuser bon nombre d’années plus tôt. Apophis ne le savait pas, ne souhaitait pas le savoir, mais il tenait entre ses bras, l’enfant qu’il avait connu et qu’elle était restée. Qu’y pouvait Britanny? Parfois la femme prenait le dessus, notamment dans ce désir irraisonné de retrouver son cher cousin; mais souvent la gamine ressortait… et notamment au moment de la note.
Apophis passait d’une humeur à une autre en un instant, terrifiant les personnes qu’il côtoyait, ou redevenant presque normal instantanément. Et bien, elle s’était pareil mais de façon un peu moins spectaculaire. Elle avait toujours eu ce fort caractère qui ressortait d’autant plus aujourd’hui, mais gardait cette profonde sensibilité que peu de personne avait la chance de connaître. La jeune femme connaissait ses points faibles, parfois elle en jouait, son côté insouciant pouvait être pratique, par exemple; mais cachait autant qu’elle pouvait ceux qui pouvaient lui nuire. Telle que la sensibilité… Son cousin avait toujours su en faire fi, elle devait en être capable!
Et puis finalement, elle revint sur ce qu’il avait dit, mais en précisant que c’était de son vécu, que même lui pouvait en être témoin. Il avait tord, et elle n’avait pas voulu le lui faire remarqué lorsqu’il lui criait dessus, mais maintenant qu’elle se sentait en sécurité dans ses bras, elle se laissait aller.
- Tu sais, Maman aime toujours mon père, et malgré ses trois enfants.
Oui, selon elle, une femme pouvait aimer ses enfants et se soucier du bien être du père de ceux-ci. Elle avait eu cet exemple durant toute sa vie, alors pourquoi imaginer le contraire? Britanny n’avait jamais songé à faire les choses différemment de sa Mère.
Les choses auraient pourtant pu mal tourner! Sa Mère aurait pu faire ses bagages partir avec son premier enfant, à savoir Britanny, et partir loin de ce dingue qui faisait de la magie! Mais non, elle avait désiré cet enfant, et avait toujours eu de très forts sentiments pour son mari; cela c’était même renforcé au fil des ans, et malgré les épreuves de la vie! Oui, ses parents étaient une image vivante de la vie de famille parfaite!
Incorrigible ou bornée, aveugle ou folle, Britanny essayait encore de ramener son cousin dans des idées plus claires. Sa famille à lui n’était qu’un étalage de mauvais traitements en tout genre, mais qu’il regarde de l’autre côté de leur arbre, Britanny lui exposait clairement qu’il n’y avait pas que cette image là, qu’il pouvait aspirer à autre chose. Le tout étant de le vouloir. |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny] Dim 2 Aoû - 8:57 | |
| Tu sais, Maman aime toujours mon père, et malgré ses trois enfants., déclara-t-elle d'une voix pure et simple, crystalline, révélatrice. Elle eut sur Apophis un étrange pouvoir si bien... qu'il se détacha d'elle simplement. Ses bras retombèrent et, la tête penchée pour mieux l'observer, il ajouta dans la foulée : "Les enfants sont le ciment de n'importe quel couple, Britanny...". Ses yeux de cendre restèrent figés sur les siens, clairs et empreints encore de cette innocence qu'il avait connu à une lointaine époque. Sans un mot, absorbé par sa beauté, sa légéreté, son cousin se saisit de la main de la jolie sorcière qu'était sa cousine puis la fit sortir de son ancien appartement -ruines d'une vie désormais abandonnée, dévastée, qui ne reposait plus sur rien. Ils descendirent lentement et sans que leurs paumes ne se séparent les longs et étroits escaliers qui les séparaient du dehors. Cette nuit de fin d'été commençait déjà à envahir de ses senteurs boisées et fruitées l'intérieur du petit hall d'immeuble. Quand enfin ils y furent arrivés et quand Sykes aperçut les longues et pesantes gouttes de pluie qui filtraient au-delà du porche de la porte d'entrée, il déploya la vieille cape élimée qu'il avait sur le dos et la déposa sur les épaules de sa compagne d'un instant, la recouvrant consciencieusement... Ses mains se déposèrent avec délicatesse sur ses épaules, signe qu'il savait y faire mais qu'il lui manquait encore le courage et l'audace de le faire... Ses yeux bleu gris se perdirent dans le confunt de la nuit tandis qu'à présent ils étaient dehors sous une averse battante. Apophis se planta devant sa cousine et la fixa droit dans les yeux, l'eau fouettant son visage, applatissant ses cheveux blonds. Il glissa une main le long de sa joue, l'amenant à relever le visage vers lui. "Pardonne-moi de t'avoir abandonnée au moment où tu en avais le plus besoin... Chaque jour j'y pense et j'essaye de refaire ma vie si je n'étais pas parti". Un éclair zébra le ciel au-dessus de leur tête, faisant sursauter Sykes, suivi d'un puissant coup de tonnerre. Les nuages lourds de pluie s'ouvrirent davantage et l'ex-Auror sourit curieusement, presque fièrement. Sa naturelle bestiale était-elle en train d'épouser celle des éléments se déchaianant au-dessus d'eux ? "Mais penses-y un instant. Je serais devenu un Mangemort redouté, conduit par un père fou et ivre de pouvoir comme de colère. Un père qui m'avait juré autrefois de me faire assassiner tous les impurs qui pouvaient compter dans ma vie... Manipulé, pêtri de haine, façonné à son image, éduqué aux grés de préceptes empoisonnés, Montgomery Sykes, mon père, aurait usé de mes faiblesses, aussi bien que de mes tendances bizarres pour faire de moi un fou dangereux incapable de faire la mesure entre le Bien et le Mal, ce qui doit être fait de ce qui ne doit pas l'être... Britanny... Ne regrette jamais celui que je suis devenu ! Même si tu ne le comprends pas. Car celui que j'aurais pu devenir aurait pu vous tuer toi et les tiens sans hésitation et afin de nourrir les plans de sa famille... J'ai juré allégeance à ce qui me semblait juste ! Et c'est bien la seule chose qui me différencie peut-être de la bête". Il la ramena contre lui afin de la protéger de la pluie, la serrant dans ses bras pour la sauvegarder, la préserver de ce qui aurait dû être son destin... "Je n'aurais pas tenu ma promesse longtemps s'il en avait été ainsi... Mais maintenant que tu es à moi et que nous sommes liés, je le peux". Il desserra ses bras, se recula pour mieux la regarder -les vêtements collés de pluie, les bras ballants, sa poitrine s'abaissant et se soulevant tandis qu'un vent violent commençait à se lever. Tempête de fin d'été ce soir, tempête de ce qu'avait été leur enfance et qui s'envolait désormais en même temps que ses paroles portées par le temps : "Rentre vite, tu risques de prendre froid ! Et ne t'inquiète pas, je saurai toujours où te contacter, où te rendre visite... On est une famille maintenant, Britanny ! Et grâce à toi, grâce à lui, nous reconstruirons sur des ruines". Un épais sourire nimba ses lèvres pleines d'enfant sinistre juste avant qu'il ne fasse volte-face et ne court par-delà la rue pour gagner le plus vite possible un endroit sec et sauf... Reconstruire sur des ruines. Parfois il faut rendre possible des sacrifices, détruire des institutations pour longtemps élaborées, anéantir ce qui aura été érigé pour repartir sur des bases saines et solides. Apophis se donnait désormais cette nouvelle chance. Il avait échappé à la mort et ne comprenait que trop bien ce que cela voulait dire. Ainsi considérait-il que si on l'avait laissé ici ce n'était qu'afin d'accomplir ce qu'il avait en tête, qu'on lui offrait la possibilité de bâtir, mais aussi d'assurer ses arrières ainsi que ceux de sa famille... pour des siècles et des siècles. Et même un millénaire ! Oui, c'était juré ! Un millénaire. Les Sykes régneraient mille années durant...
[Fini pour moi ^^] |
| | | | Invité
Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny] Mar 4 Aoû - 17:34 | |
| Son cousin était décidément bien étrange, il ne cessait de se contredire selon ses humeurs. Britanny venait d’avoir une palette assez complète de ce que pouvait être le mode de réflexion version Apophis. Très intéressant quand on est un psy, certainement, mais la jeune demoiselle était loin de l’être. Cependant, ce jonglage très acrobatique lui faisait de moins en moins peur, c’était quand même lui, son cousin, Apophis Sykes. N’était-ce pas lui qu’elle cherchait? Maintenant qu’elle l’avait trouvé elle devait l’accepter tel qu’il était. Après tout, elle aussi avait certainement beaucoup changé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vraiment vu.
Elle l’interrompit, juste l’espace d’un instant, lorsqu’il lui expliqua ce qu’il serait devenu s’il avait suivit la voie que son père lui avait toute tracée. La sorcière n’aurait certainement jamais autant admiré un lâche qui se serait laissé faire par son paternel! Il était comme ça, un point c’est tout. Et si ses choix l’avaient amené à ce qu’il est aujourd’hui, ça n’était certainement pas par hasard.
Et puis au fond d'elle, elle espérait que s'il était devenu le sorcier que son père souhaitait, Apophis n'aurait pas eu le courage de tuer sa famille et elle. Non, il n'aurait jamais pu faire ça, les parents ont une forte emprise sur leurs enfants, mais de là à leur faire faire toutes les horreurs possibles... non. Mais bon c'était l'avis d'une jeune femme qui avait vécu longtemps dans une tour d'ivoire.
- Je ne regretterai pas le cousin que j’ai connu dans le passé, tant que tu me laisses connaître celui que tu es devenu.
Elle accompagna ses dires d’un petit sourire. Britanny avait toujours été impressionné par les discours de son cousin, il avait ce chic pour toujours dire ce qu’il fallait, quand il le fallait. Malgré son apparent problème psychologique, il n’avait pas perdu cette qualité. Et elle… ne l’avait toujours pas acquise! Trop enthousiaste, certainement, elle prenait que trop rarement le temps de réfléchir à deux fois avant de dire quelque chose.
Voilà, tout allait bien, jusqu’au « grâce à lui ». La sorcière eu une petite mimique de désapprobation, mais cela disparu très vite au profit d’un sourire qui se voulait des plus radieux. Aucun doute qu’Apophis faisait encore allusion à cet « enfant » dont il semblait déjà très fier, mais qui n’était même pas au stade de l’hypothèse selon notre belle.
Franchement, elle, maman?! Et pourquoi pas Voldemort un ange? Laissez la rire. Elle quitta donc son cher cousin, enfin retrouvé, avec la satisfaction de le savoir toujours en vie comme elle le pensait; et puis et surtout toutes ces petites et grandes choses qui venaient de se passer… La sorcière en avait le cœur qui n’en faisait qu’à sa tête, mais ça n’était pas désagréable du tout.
Britanny s’éloigna donc de ce pourquoi elle avait fait tant de recherches et de nuits blanches, l’esprit léger, le sourire aux lèvres, et portant peut-être en elle l’hypothétique enfant fantasmé d’Apophis…
[ok pour moi aussi ^^, même si le mien est tout petit et tout moche… ] |
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Ξ Sujet: Re: Retour sur le passé... [PV Britanny] | |
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