Bilan sous ciel étoilé [PV]

La première semaine de cours était rapidemment passée, et Elizabeth s'était rapidement pris dans le rythme effréné des révisions et des devoirs. C'était leur 7ème année, la dernière, celle où ils passaient leurs ASPICs et surtout celle où ils allaient concrétiser par une note, 7 année de travail.

Elizabeth préparait ses ASPICs depuis sa première année, il fallait le savoir. La jeune fille avait eut très tôt l'ambition de devenir auror et voulait pour ça s'en donner tous les moyens. Depuis ses 11 ans, elle avait changé. Pas au niveau du travail, où elle était toujours aussi acharnée, excellente et sérieuse, mais plutôt au niveau de son objectif professionnel. Elle ne ressentait plus le besoin, la passion d'exercer le métier d'auror, mais bien que ce choix là ne soit plus d'actualité, il était hors de question de relâcher ses efforts. Elle voulait ses Optimaux dans toutes ses manières (et croyait bien qu'elle avait plus d'option que les gens de son année) et les aurait, pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait pas travailler comme une forcenée tout ce temps pour rien.

Le fait est que pour faire un bon travail, avoir une bonne mémoire et donc obtenir de bons résultats, Elizabeth avait une méthode bien à elle. Ceux qui travaillait plusieurs heures sans relâche avaient des difficultés à se concentrer et à être productifs sur la fin. C'était également le cas d'Elizabeth, qui avait choisit de couper son emploi du temps de micro-pauses, visant à laisser se reposer le cerveau et l'esprit (et les doigts, accessoirement, quand elle faisait ses devoirs). Ça avait pendant 7 ans porté ses fruits et Elizabeth pouvait à présent se féliciter d'avoir toujours d'excellentes notes sauf en divination, mais tout le monde n'a pas trois yeux lors de ses devoirs.

La pause qu'elle préférait étant celle d'après le repas du soir, juste avant la ronde des préfets et les dernières révisions dans le lit. Elizabeth s'accordait toujours demi-heure pour aller contempler le coucher de soleil puis la nuit qui tombait peu à peu. Plus le week-end, où elle y restait toujours un peu plus longtemps, que ce soit avec Anabelle ou pas.

Le repas venait de se terminer et les 7èmes années quittèrent la table des Poufsouffle ensemble. Tandis que Virginie se faisait accoster par Roman qui passait par là, Anabelle parlait à Adrien, et Elizabeth elle naturellement, à Albanichou. Les deux se remettaient d'une discusion avec le moine gras, qui leur avait tenu conversation durant le diner. Il allait sans dire que si Nick – l'esprit des Gryffondor - était un fantôme plutôt sympathique, la palme du plus gentil revenait sans hésitation au Moine Gras de Poufsouffle. Il reflétait à lui seul toutes les valeurs prônées par la maison : jovialité, gourmandise, altruisme, solidarité et loyauté. Et en plus de ça, il tenait des discusions intelligentes à tous les élèves de Poufsouffle, en particulier quand ils étaient en année terminale.

« Non mais, vous n'allez pas me croire, mais l'élevage de Strangulot n'est pas ce qu'il y'a de plus facile en vrai ! »

Elizabeth ne put s'empêcher de rire, Le Moine gras avait en plus de ça un sens de l'humour que tous les élèves ne pouvaient qu'apprécier.

« Vous m'aviez jadis dit que vous vouliez devenir auror Miss Harris, celà est-il toujours d'actualité ? »

Elizabeth se rapellait de ce moment là comme si c'était hier, en fait. Elle avait 11 ans, venait d'arriver à Poudlard, avait plein d'espoirs et pleins de rêves et n'avait pu s'empêcher de les partager avec le fantôme ô combien si gentil de sa maison.

« A vrai dire, non... Depuis mes 11 ans je veux être auror mais... le métier m'attire moins, à présent. Puis, il n'est plus aussi d'actualité qu'à l'époque il faut dire, la situation fait qu'il y'a moins de débouchés maintenant. Mais tant mieux, hein ! Non, là je suis plus attiré par le Quidditch, en professionnel. Tout en restant beaucoup attaché au journalisme, en fait. Je ne sais pas, tout dépendra sûrement de mes résultats aux ASPICs, je suppose... Et vous, des projets d'avenir, mon frère ? »

Le Moine Gras et Elizabeth continuèrent d'échanger, côte à côté, laissant presque Alban de côté tellement le Moine posait des questions à sa préfète. C'est alors qu'il croisa la Dame Grise et sans trop hésiter - alors qu'il s'apprétait à questionner Alban sur ses choix futurs - salua ses deux compères et alla à sa rencontre. Bon, ça c'était fait, au moins ils avaient partagés un bon moment durant le repas !

« Je crois qu'il en pince pour elle... »

Elizabeth ne put s'empêcher de rire à la vision du Moine Gras battifolant avec la Dame frigide grise. Rien n'était plus faux bien évidemment, tout le monde savait qu'il en pensait pour McGonagall.

« Il est partit comme un vrai coup de vent ! Attends, je vais finir à sa place ! »

Elizabeth prit une voix volontairement grave et demanda à Alban sans rire :

« Et vous mon petit, que comptez vous faire plus tard ? »

Elizabeth tentait de rester sérieuse, mais elle ne put bien évidemment s'empêcher de sourire. Au fur et à mesure que les deux 7ème années marchaient, ils se rapprochaient de plus en plus du parc, tellement qu'instinctivement, ils finirent par s'y rendrel, la nuit tombant peu à peu.

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CHOIXPEAU

Notre cher Alban admirait beaucoup Elizabeth depuis qu’ils s’étaient rencontrés, sept ans auparavant. En effet, la jeune fille débordait de qualités et en plus de ça, c’était une Poufsouffle (encore heureux !) qui n’avait pas froid aux yeux. Studieuse, adroite (une joueuse de Quidditch comme on en fait plus, pardi), généreuse, Alban ne manquait pas d’éloges à son sujet. Mais ce que le garçon aimait le plus chez elle, c’était l’aptitude qu’elle avait à rire à chacune de ses blagues. En effet, comique à toutes heures, Alban n’en ratait pas une. Et il était comblé lorsqu’il voyait que son talent humour pouvait amuser la galerie. En l’occurrence, chez Eli, ça marchait tout le temps. La jeune fille était donc, en plus d’une fille jolie et très cultivée, bon public.

Ce soir-là, Alban était plutôt détendu car il ne croulait pas encore sous le travail (une semaine après la rentrée, il ne manquait plus que ça, tiens) et pouvait par conséquent se permettre des excursions lorsqu’il avait du temps de libre. Au repas, Eli lui proposa une balade au parc et comme le jeune homme avait horriblement envie de se retrouver seul avec elle ne pouvait rien lui refuser (« si tu ris plus à mes blagues, tu peux aller te brosser » *paf*), il avait gentiment consenti à l’accompagner (la pauvre, mais où était Anabelle quand on en avait besoin, hein ?). Balade qui débuta avec une conversation animée entre Elizabeth et ce cher Moine Gras, qui, soyons francs, faisait la fierté des fantômes de Poudlard.

Si Alban ne les avait pas dérangés tous les deux dans leur dialogue, il ne se sentait pas à l’écart pour autant. A vrai dire, ils parlaient d’avenir, un sujet sur lequel Alban n’aimait pas particulièrement converser. Il avait beau être dans sa septième année à Poudlard, avoir de très bons résultats (fierté des Bones oblige, héhé), il ne s’était jamais vraiment posé la question fatidique avait laquelle on nous bassine tous ennuie tous les ados un jour ou l’autre : «Tu veux faire quoi plus tard ?». Ainsi, il souffla par soulagement lorsque ce bon vieux Moine pris congé pour aller accoster sa nouvelle conquête (selon Eli) avant de s’adresser à lui. Les deux blaireaux, désormais à l’extérieur du château et sur la route du parc qui se dessinait à l’horizon, reprirent rapidement leur conversation. Elizabeth revint sur le sujet tant appréhendé par le jeune homme en s’enquérant sur ce qu’il souhaitait faire plus tard (en caricaturant plutôt bien le Moîne Gras) et Alban esquiva en répondant, avec son habituel sourire :

« Ecoutez, très cher. Je comptais me spécialiser dans les élevages de Strangulots justement… ».

Humour ou pas, il espérait pouvoir rapidement passer à autre chose. Humant l’air frai qui dominait le parc, Alban leva la tête vers le haut et pu apercevoir un ciel dégagé où des milliers d’étoiles brillaient sous un dernier quartier de lune. Il laissa échapper un « Wow » d’admiration, puis sourit à son amie, jugeant son attitude d’un peu gamine. Mais Eli savait qu’Alban était un peu tête en l’air, il fallait bien dire que c’était de famille et c’est pour ça qu’on l’aimait. Il poursuivit à propos du parc : « Tiens, en sept années à Poudlard, je crois que c’est l’une des premières fois où je promène dehors aussi tard. » Il proposa d’un geste que tous les deux prennent place sur l’herbe légèrement humide, ce qu’ils firent. D’où ils étaient, une vision panoramique sur le château, le lac et le ciel étoilé s’offrait à eux. « Avec un peu de chance, on aura droit à une étoile filante. Tu me laisseras faire un vœu hein ? Vu que tu sais déjà que tu n’auras que des Optimaux pour tes ASPICs »

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CHOIXPEAU

Alban avait toujours eut un excellent sens de l'humour, et Elizabeth avait toujours été sa premier fan au sein de Poudlard. Il fallait dire qu'il avait toujours le mot pour rire, et surtout, le mot pour la faire rire. Ainsi Elizabeth ne se mettait jamais à côté de lui en cours, Elizabeth prenait un malin plaisir à passer du temps dans la salle commune, ou aux repas, avec Alban. Leurs échanges répondant tellement du tac-au-tac, que leur répartie à tous deux, faisait plaisir à suivre. C'était ce qui était le plus drôle en fait quand vous aviez de l'humour, quelqu'un en face qui vous répondait sans se démonter. Tout le monde n'était pas comme ça, Anabelle par exemple, était plus terre à terre sur certains points, et il était presque impossible de lancer une discusion humoristique en ayant pour réponse, une réponse du même ton car la plupart du temps dans ces cas là, Anabelle n'avait pas vu la notion d'humour. Avec Alban non, à tout heure du jour ou de la nuit, vous étiez succeptible de vous prendre un fou-rire sans trop savoir ce qui vous arrivait et ce qui vous avait poussé à lui et comme on dit, femme qui rit.... C'était juste bon et Elizabeth classait d'ailleurs ça dans la liste des choses qui allaient lui manquer à Poudlard...

Ainsi, naturellement, quand Alban répondit à la question, Elizabeth ne put s'empêcher de rigoler. Elle rigola un temps bref ceci dit, puisqu'au fond la préfète des jaunes et noirs avait bien compris que sous son train d'humour, Alban ne voulait pas répondre à la question. Après tout, il était peut être stressé à l'idée de quitter Poudlard et n'avait pas tant de soucis que ça pour son avenir. C'était un peu le cas des élèves de 7ème années, en fait. Même si Eli savait plus ou moins ce qu'elle allait faire, concrêtement, elle n'était sûre de rien. Et de toute manière, quand vous aviez choisit une carrière, rien ne vous disait comment y accéder, s'ils voudront de vous et si vous êtes fait pour elle. Autant d'inconnus qui avaient vite fait de vous tracasser, quand vous n'étiez déjà pas bien rassurés.

Une fois qu'ils furent dans le parc, Alban ne put s'empêcher de lâcher un "Wow" sonore, alors qu'Elizabeth se perdait dans la contemplation du terrain de Quiddith (qui de loin, était vraiment très beau. Lui aussi allait lui manquer.). Elizabeth regarda donc Alban, puis leva ses yeux au ciel pour le contempler. Effectivement, la nuit étoilée était magnifique, Elizabeth ne pouvait que le constater une nouvelle fois ça changeait du plafond artificiel de la grande salle, ça !.

« C'est vrai ? Je viens régulièrement le soir, avant chaque ronde en fait, c'est vraiment agréable de rester ici à contempler le ciel... »

Alban proposa à Elizabeth de s'asseoir et sans penser à salir sa robe de sorcière noire, même pas peur ! la jeune fille s'éxécuta à côté de lui. La vue était simplement magnifique puisqu'elle donnait sur le château, le terrain de Quidditch mais aussi le lac noir avec la lune se reflétant sur sa surface. En fait, ça aurait mérité une photo, tellement la puissance de la luminosité de la lune était forte, et parce que le tout est tout simplement unique.

« Promis, je te la laisse... »

Elizabeth adressa un sourire radieux à Alban à qui elle aurait avec plaisir "laissé" une étoile filante. A vrai dire il y'avait peu de chances qu'ils en voient une et si tel était le cas, Eli survivrait de ne pouvoir faire un voeux après tout le Félix félicis est bien plus efficace, et bien plus simple à préparer. Elle répondit cependant à l'affirmation catégorique d'Alban avec un peu de réserve, puiqu'elle n'était vraiment sûre qu'elle serait -elle- si forte que ça le jour de ses ASPICs. Déjà elle aurait du arrêter la divination après son Effort Exceptionnel de BUSEs, parce qu'à l'évidence elle ne pourrait jamais faire mieux. Ça avait d'ailleurs été un miracle qu'elle arrive à décrocher cette note, à croire que Trelawney était dans un bon jour, ce jour là (et puis ça agaçait passablement Eli, aussi, de voir tous ses élèves arriver à voir un pingouin dansant un tango argentin avec une loutre handicapée dans leurs feuilles de thé) ou bien était plus très sobre, au choix.

« Si seulement je pouvais en être aussi sûre que toi... Peut être que j'ai trop vu grand en gardant 11 matières il y'a deux ans. De toute façon il est bien clair que je ne réviserai absolument rien en divination. De toute manière il n'y a rien à réviser, avec elle... Mais qu'est-ce qu'il m'a prit de garder divination, après les BUSEs ? »

Quelle buse, elle faisait pour le coup ! Secouant la tête d'un air désespéré, Elizabeth se trouvait particulièrement courageuse d'avoir prit autant de cours, mais surtout passablement stupide de n'avoir pas su freiner ses envies pour limiter un peu ses choix, il y'a deux ans. Pourtant si c'était à refaire, Elizabeth était presque sûre de garder l'Etudes des moldus, le Soins au créatures magiques et l'Arithmancie ainsi que toutes les matières générales. Mais pour le coup, il était bien clair qu'elle n'aurait plus gratifié Trelawney de sa fabuleuse présence !

« Enfin bon, maintenant c'est fait, et je n'ai pas d'autres choix que de le passer... »

Ce qu'Eli ne disait pas dans cette histoire, c'est que ses 6 dernières années passées à travailler comme une forcenée lui avaient donné un niveau plus que suffisant dans tous les autres matières. Elle n'avait pas relâché la pression l'an pression (bien au contraire, elle s'était même encore plus préparée aux ASPICs), et pas non plus cet été. Ainsi elle était presque sûre qu'en écoutant attentivement en cours cette année, sans réviser outre mesure, elle pouvait décrocher sans problèmes ou moins 8 Efforts Exceptionnels. Alors en s'y mettant bien, elle pouvait tout avoir, du moins, elle le voulait ! Précisons que l'objectif "ASPICs" en est un pour Elizabeth, depuis ses 11 ans, inutile donc de dire que la notion est pour elle bien claire dans sa tête (c'est là qu'on bénit les frères et soeurs passés avant, qui savent vous tracer un bon chemin).

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Alban, face à une Elizabeth qui avait coutume de venir se poser au parc avant d’aller se coucher, paraissait découvrir un nouveau monde. Il lui était déjà arrivé moult fois de sortir la nuit, mais il fallait savoir que la nuit, à Poudlard, prenait une toute autre dimension (ouai car théoriquement, les fantômes étaient bloqués au château et ne pouvaient pas vous flanquer la frousse *baff*). Les bruits qui s’échappaient de la forêt interdite –qu’on distinguait difficilement-, l’odeur de fraicheur qui remplissait vos poumons à chaque aspiration, la lueur des étoiles qui tapissaient par milliers le ciel sombre, donnaient une impression de retour aux éléments qu’Alban trouvait réconfortante. Lui qui n’était pas de nature à étaler ses sentiments, ou qui n’aimait pas s’attarder sur son vécu, il ressentait une vague sensation de gravité qui aurait pu le pousser à le faire ( « Tu sais, au fond, j’ai toujours su que mes parents préféraient les filles, et j’ai souvent envisagé de changer pour leur faire plaisir » *paf*). Mais Eli, Alban en était sûr, trouverait peut être ce genre d’attitude décevante de sa part, lui qui vivait d’amour et d’eau fraiche un peu « au jour le jour », et qui n’en ratait pas une.

« Eh bien, j’aurai attendu longtemps avant de m’en rendre compte mais… la nuit à Poudlard est vivifiante. C’est fou ça ! » Il parlait avec un ton émerveillé qu’on lui connaissait bien. Un ton qui traduisait aussi la reconnaissance qu’il éprouvait à l’égard d’Eli, sans qui il n’aurait jamais fait un telle trouvaille. « C’est vraiment sympa d’avoir pensé à moi pour cette balade finalement, merci Anabelle. Dis-moi, le ciel est toujours aussi dégagé que ce soir, ou les étoiles se montrent juste pour moi ? » Bien sûr, il ironisait. Mais la pensée qu’une telle chose puisse se produire (parce que c’est bien connu, les étoiles sont toutes sous le charme du jeune Follet) lui valut un rire discret. Elizabeth ajouta que, si une étoile filante venait à apparaître, elle lui laisserait le privilège de faire un vœu. Alban n’attendit pas pour la remercier en conséquence : « Non, vraiment, Eli, c’est trop d’honneur. Je… je ne peux pas accepter ». Là encore, on sentait que sa bêtise avait pris le dessus. A croire qu’elle se manifestait par à-coups. Et étrangement, ça tombait toujours sur Eli.

Cette dernière poursuivit en émettant les doutes qu’elle ressentait vis-à-vis des ASPICs ( « Ah, pitié, parlons d’autre chose, tu veux ?) compte tenu du nombre énorme d’options qu’elle avait choisi de conserver après sa cinquième année. Alban était, de son côté, plus que confiant. Il savait très bien qu’Elizabeth réussirait ses examens, même si elle se mettait à réviser la veille au soir. Son seul défaut, c’était son manque évident de confiance. Et, c’était là qu’intervenait le jeune homme (au même titre que tous les autres proches de la jeune fille qui souhaitaient son échec sa réussite) : il la devait raisonner. « Crois-moi, je suis sûr que même avec autant d’options, tu réussiras à tous nous épater. Et puis, en toute honnêteté, je ne pense pas qu’un simple Effort Exceptionnel en divination soit éliminatoire. Après tout, personne n’est parfait. » Mais le jeune connaissait très bien l’enjeu sa camarade : QUE des optimaux, lui avait-elle dit plusieurs fois depuis qu’ils se connaissaient.

« Dites donc, chère demoiselle, alors comme ça on envisage de boycotter les révisions de Divination ! Et bah, c’est du joli ! » dixit celui qui obtenait des bonnes notes dans cette matière uniquement grâce à son imagination et sa crédibilité sans limite.

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Alban semblait content qu'Eli l'ait invité à la rejoindre dans le parc, puisque visiblement, il trouvait le ciel magnifique. En réalité il l'était et Eli n'avait pas souvent eut – bien que même sans étoile, la nuit soit toujours très belle à Poudlard – un tel spectacle. La lune se reflétant sur le lac noir, illuminant avec grace toutes les tours du château, éclairant le parc et le terran de Quidditch avec force, n'avait vraiment pas besoin des étoiles pour donner un résultat parfait. Après il était vrai qu'avoir les étoiles en plus, c'était un must non négligeable, puisque ça finissait de sublimer le tout.

« Ça a des avantages de côtoyer une préfète, hein ? »

Eli sourit à Alban, qui il était vrai, n'aurait pas pu se permettre ce genre de sortie seul. En effet le couvre-feu dans les couloirs était assez tôt pour les élèves et seuls les préfets avaient droit à se coucher plus tard (ce qui au fond était bien normal, puisqu'ils avaient tout le château à passer à travers des rondes), ce qui expliquait donc la présence d'Elizabeth dans le parc, quand il faisait nuit. Il était vrai que pour ça – et pour la salle de bain des préfets – il était bon d'avoir un badge de préfet accroché à sa poitrine. Sans bien sûr parler des "devoirs" du préfet, qui avec le temps devenaient de vrais moments de plaisir. Accueillir les nouveaux étudiants, les aider s'ils ont besoin d'aide, les conseiller, les guider les nourrir en bonsbons et diverses gâteaux, tout ça était au final bien plus un plaisir qu'un vrai devoir.

« Elles ne sont venues que pour toi... Tu en doutes ? »

Alban put voir le sourire d'Elizabeth, qui venait de s'allonger dans l'herbe. Elle avait ainsi une parfaite vue du ciel et devait bien avouer que c'était passablement épatant. On s'y serait volontier perdu pour le plaisir. Quel dommage que la salle commune des Poufsouffle soit dans les sous-sols bien que ça offre plusieurs avantages, les Serdaigles et les Gryffondors devaient vraiment avoir une vue exceptionnelle, du haut de leurs tours.

Quand Alban "refusa" le don d'Elizabeth concernant le potentielle passage d'une étoile filante, la jeune fille ne put s'empêcher d'éclater de rire un point mon gars. Alban était vraiment marrant, et ce, tout le temps. Jamais il ne s'arrêtait en réalité, et peu de fois il se confiait. Jamais Eli ne l'avait vu afficher ses sentiments en fait, ou même se confier à elle sur quelque chose. C'était vrai qu'on pouvait dire ça d'Alban, il avait quelque chose de mystérieux en lui, quelque chose qu'il cachait tout le temps – Elizabeth l'avait remarqué – derrière l'humour.

« En fait, ce qui me fait me donner à fond, c'est que je m'imagine dans quelques années, en train de regarder mes résultats. Et si je me suis raté, je ne pourrais que dire "Tu as vu à l'époque, je voulais être auror donc j'ai beaucoup travaillé pendant 6 années mais à ma dernière année j'ai changé d'idée de métier, du coup je n'avais plus besoin d'autant de bonnes notes, du coup je l'ai prit cool et j'ai eut des notes un peu bof". Alors que si je me donne à fond sur cette année, une toute petite année de plus par rapport aux 6 passées, et bien j'aurai la satisfaction d'avoir finit en beauté et de m'être donnée à fond. C'est ça en fait que je veux, me donner à fond pour n'avoir aucun sentiment de frustration après. »

C'était précisément ça, en fait. Eli ne voulait pas avoir bossé tout ce temps pour rien, et préférait se dire qu'elle avait eut d'excellentes notes et que ce diplôme ne lui servait finalement pas à grand chose, plutôt que de le prendre cool et d'en avoir besoin après. Puis de toute manière, par fierté personnelle et pour toutes les personnes qui croyaient en elle, elle se devait de ne décrocher que des Optimals sauf en divination.

« Bien sur que non ! Saches mon cher que j'ai un esprit tout particulièrement exceptionnel pour la divination et je n'ai donc besoin de rien révise. C'est inné chez moi, c'est tout ! Certains ont le troisième oeil moi j'en ai 4, d'autres ne l'ont pas, il faut faire avec ! »

Bien entendu, si cette saugrenue histoire de troisième oeil était vraie, Elizabeth en était carrément dépourvu. Elle était aussi efficace pour lire dans une tasse de thé que pour dresser un Magyar à Pointes. C'était vous dire ! Certains étaient pire qu'elle, ceci dit, donc il n'y avait pas encore lit de crier mort d'homme. Quoiqu'à force de faire des prévisions pourries, et bien ça pourrait arriver ! Vous n'avez jamais entendu l'histoire de l'enfant qui criait au loup ? Et bien un jour ou l'autre, à force de faire des prévisions fausses, on ne vous croit plus quand il s'agit d'en faire une vraie ! Pour Eli le problème ne se posait en réalité absolument pas, puisque le jour qu'elle ferait une prédiction juste, c'était pour dire qu'elle n'en ferait plus jamais.

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Ma foi, le jeune garçon n’y avait jamais vraiment pensé, mais il était vrai que compter une préfète dans ses amis avait ses avantages. Eli lui offrait là une excursion à la belle étoile qu’il n’aurait jamais pu faire en temps normal (car on sait tous qu’Alban n’enfreignait jamais le règlement de l’école), et le jeune Follet voyait ça comme un certain privilège. En y pensant, il s’en voulut intérieurement car il savait pertinemment qu’il ne pourrait jamais lui offrir un cadeau de la sorte. A vrai dire, la seule chose qu’il pouvait lui offrir pour l’instant, c’était son humour sans oublier les fameuses créations de Gran Bones, si, si, tricoté main, top tendance chez les jeunes. Et donc, il s’empressa de lui répondre avec ironie, espérant la faire rire (ce qui était toujours une satisfaction personnelle) : « Op là. Attention, tu croyais quoi ? Moi j’ai des fréquentations haut placées. Moi je fais partie de l’élite de Poudlard. J’ai même un pâtissier rien que pour moi, mais ça reste entre nous hein ? ». Il avait pris un ton ridiculement hautain, pour appuyer ses paroles. Il était bon comédien, et se fit rire lui-même cette fois-ci (logique quoi, on rigole toujours de ses propres plaisanteries, si nulles soient-elles). Il poursuivit dans sa bêtise : « Sérieusement. Tu crois que si j’arrive à bidouiller un faux insigne de préfet, je pourrai venir ici tous les soirs ? Et semer la tyrannie dans les couloirs, enlever des points à outrance aux autres maisons ?»

Bien entendu, il était tout sauf sérieux, comme le confirmaient son large sourire et le rire qu’il laissa échapper. La plupart du temps, il ne rigolait pas de ses blagues (si on peut appeler ça des blagues) mais plutôt des expression que faisait les personnes auxquelles il les racontait. Par chance, Eli était plutôt du genre à rire un bon coup plutôt qu’à afficher une tête dépitée et résignée face à la nullité de certaines vannes. Il reprit la parole : « Ne m’en veux pas, hein. Je suis très euphorique ce soir. Tu risques de me détester après cette soirée ». Il tenta de se montrer un peu plus sérieux mais Eli le relança sur cette histoire d’étoiles, et là, c’était fichu. (« Mais voilà, je savais que c’était de ta faute, Eli. Bouhh »). Il arbora de nouveau son sourire (qui n’était franchement pas désagréable à regarder, même à la longue) et répondit toujours avec son brin d’humour : « Ah, je savais au fond qu’elles avaient un faible pour moi, ces étoiles. Mais, je leur ai rapidement répondu que je n’étais pas intéressé. C’est qu’elles s’accrochent, mine de rien ! ». Si Alban détestait le narcissisme et la mégalomanie, il les imitait à merveille.

Suivant l’exemple de madame la préfète, s’il vous plaît sa camarade, le garçon s’allongea dans l’herbe légèrement humide. « Ah, on aurait dû prévoir une serviette. Je sens que je vais retrouver de vilaine traces vertes sur mes affaires », fit-il remarquer, sans vraiment se soucier du sort de ses habits (« ça tombe bien, té, c’étaient des affaires offertes par Grand-mère »), avant de se justifier avec sarcasme : « Oui, j’aurais dû y penser. Que veux-tu… je ne suis pas non plus parfait ! ». Lorsqu’on connaissait Alban si bien qu’Elizabeth, on savait de suite qu’il n’y avait rien de sérieux. Le jeune homme convint d’arrêter là ses plaisanteries. Il ne voulait pas non plus faire fuir son amie. Cette dernière lui répondit à propos de ses études et lui expliqua brièvement que, si elle n’avait pas vraiment d’ambition pour plus tard (enfin, pour l’an prochain mine de rien) elle espérait tout de même obtenir des résultats à la hauteurs de ses capacités et surtout à la masse de travail qu’elle avait accumulée depuis ses débuts à Poudlard (Alban pouvait en témoigner).

« J’imagine en effet que si tu obtenais des résultats moyens – et je suis sûr que même si tu y mettais du tien, tu n’y arriverais pas- tu risquerais sérieusement de manquer de crédibilité avec tes descendants. Pas que ça soit rédhibitoire, mais au regard de tes résultats pendant toutes ces années, je conviens tout à fait que tu veuilles prétendre à mieux. Quoiqu’il en soit, que tu connaisses la réussite ou non –je n’ai pas dit l’échec, car c’est juste im-po-ssible- sache que tes amis seront toujours à tes côtés et ne te jugerons pas. D’ailleurs, je ferai partie de ces gens-là. On t’adore telle que tu es, et on se fiche que tu obtiennes seulement dix optimaux sur onze ». Ici, Alban avait adopté un ton plus neutre qu’auparavant. Il tenait vraiment à réconforter Eli et dissiper ses doutes. A lui faire comprendre que les résultats de ses ASPICs ne remettraient pas en cause leur amitié. Quelle idée ? La divination ne méritait pas qu’on se fâche à cause d’elle !

En parlant de divination, Alban réadopta un ton ironique pour réagir à ce qu’Eli venait d’en dire : « A croire qu’on était fait pour se rencontrer. Car figure-toi que Trelawney m’a assuré que j’étais fait pour prédire le futur. D’ailleurs, je sens que le futur va bientôt se manifester, et que mon troisième œil va lever le voile. » Il s’arrêta là car il craignait une chose : qu’Elizabeth essaie de le gifler s’il venait à imiter un état de transe.

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A sa remarquer sur le fait qu'il avait de la chance de connaître des préfètes, Alban adopta (sans surprise) une attitude humoristique, et lui annonça qu'il avait des relations haut placées à Poudlard. Bien évidemment Eli sourit, tout en écoutant le beau jeune homme. Il ajouta ensuite à Elizabeth qu'il pourrait peut être passer pour un préfet avec un insigne trafiqué. Les jeunes années étant si peu au courant de qui représentait l'autorité dans le château (les préfets changeaient tellement souvent sauf à Poufsouffle, les meilleures restent toujours qu'il était difficile de s'y repérer. Mais bon après tout, Alban avait bien la tête d'un préfet, son année d'étude aidant.

« Honnêtement, c'est jouable ! Etant donné qu'Anabelle ne sera jamais présente tous les vendredis de l'année, on peut dire que tu as été nommé préfet-adjoint. Je suis sûre que ça peut passer ! »

Quand Elizabeth s'allongea sur l'herbe, Alban lui demanda de ne pas lui en vouloir pour l'état dans lequel il était dans cette soirée. Il rigolait ou quoi ? Eli ne s'était jamais autant amusée que pendant cette soirée là ! Alban était décidément i dispensable à ce genre de soirée, qu'il fasse attention, Eli n'allait plus pouvoir s'en passer !

« Je ne pourrai jamais te détester... »

Ajouta Elizabeth en regardant tendrement Alban. Franchement, comment pouvait-on détester un garçon pareil. Il avait pour ainsi dire tout pour plaire et franchement, Eli était contente de l'avoir pour ami. Contente aussi surtout qu'il n'ait pas de petite amie. Au fond s'il en avait eut une, Eli était sûre que leur relation serait différente et qu'il serait moins proche d'elle. Dans un sens c'était clair, Eli aurait été jalouse, même si Alban ne lui appartenait en rien.

Eli rit aussi à sa blague sur les étoiles, après tout, il fallait y penser... Alban pensait généralement à tout ce qui touchait à l'humour, en fiat... Pour la couverture, c'était drôle sans l'être, puis qu'Eli ne prennait jamais de couvertures pour s'allonger, étant toujours en tenue noire (sa cape de sorcière en fait) et donc pas salissante.

« Ne t'inquiètes pas, je n'ai jamais réussi à me tâcher en venant ici – pourtant, c'est bien mon genre ! - mais si jamais tu te tâches, je te promets d'arranger ça ! »

Après tout ils étaient des sorciers et Eli pouvait sans problème arranger ce genre de désagrément. C'était le privilège d'être en 7ème année, ça !

Eli se trouva toutefois très légèrement agacée quand Alban lui parla de ses ASPICs. En réalité n'avait absolument pas peur de ce que penseraient ses amis si elle se ratait largement elle sait bien qu'Ana serait très contente, par exemple aux ASPICs. Après tout c'était ses amis, si elles les avaient choisis c'était surtout pour leur tolérance, envers elle entre autres et elle savait que dans les moments durs elle pouvait compter sur eux. Mais Eli avait surtout peur de se décevoir elle-même, au vue des efforts donnés depuis tant d'années. C'est sûr qu'elle aurait été très déçue si elle avait eut de mauvaises notes, elle ne pouvait s'empêcher de le penser.

« Je sais bien, tu sais, que vous ne jugerez jamais, mais tout ça... au fond... c'est par rapport à moi. Pas que je sois fière de nature, mais je ne pourrai pas supporter cet échec en fait, après tout ce que j'ai fait durant ma scolarité, je pense que je m'en voudrais beaucoup si je me met seule des bâtons dans les roues... »

Et elle le pensait, bien évidemment.

« Ouh, moi aussi je le sens ! Tu as vu cette étoile là-haut ? Je suis sûre que son alignement parfait avec la lune – nous sommes d'accord, de cette étoile à la lune, il y'a une ligne parfaite ! – va déclencher, un évènement tragique dans nos vie, hum... je dirai... une perte ! Tu as récemment fait acquisition d'un meuble ancien ? Non parce que là, je ne te prédis pas de bonnes choses... Sans parler de la forme innabituelle de la lune, je suis persuadée qu'il va y avoir un mort ! »

Eli mélait bien sûr astronomie et divination pour bien montrer à Alban que cette matière était aussi approximative qu'innefficace. Il fallait bien plus que celà pour en faire une science exacte et Eli était à présent sûre que ceux qui avaint prit divination en option pour les ASPICs, étaient ceux qui comptaient sur leur ange gardien et la chance elle-même pour décrocher un Optimal.

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CHOIXPEAU

Si le jeune homme n’envisageait pas sérieusement de se faire passer pour un préfet –dia, se faire renvoyer de Poudlard l’année des ASPICs, il fallait le vouloir- il regretta toutefois de n’avais jamais eu l’honneur d’en être un. Mine de rien, ce petit insigne épinglé sur la poitrine impliquait pas mal de responsabilités que le jeune garçon, l’espace d’un instant, aurait volontiers voulu se voir attribuer à la place d’Anabelle, qui n’avait pas vraiment sa place chez les préfets, il fallait le dire. Mais on fond, il savait que son statut au sein de sa maison n’était pas suffisant pour qu’il ait l’étoffe d’un préfet. Elizabeth était jolie, dévouée, sérieuse, assidue, à l’écoute des autres, et courageuse. Alban se sentait ridiculement insignifiant à côté d’elle, mais agréablement fier de la compter parmi ses meilleurs amis. En fait, la seule chose qu’il pouvait avoir en plus d’Eli, c’était son sens inné de l’humour et aussi un don indéniable pour la divination, quoique ça n’était pas forcément exigible pour accéder au rang de préfet, la preuve…. C’était l’une des raisons pour lesquelles il en usait à outrance, en fait. « Bon, je te propose carrément pour qu’on mette la pression à Anabelle pour la faire démissionner. Au moins, ça reste légal –bon, hormis le harcèlement psychologique mais à la rigueur ça peut rester entre nous-. Le seule souci c’est qu’on risquerait de manquer à notre ronde du soir pour venir admirer le ciel, mais, là encore, les autres préfets doivent bien servir à quelque chose. » Cette fois-ci, il ne put s’empêcher d’être lui-même consterné face à son idiotie.

Lorsqu’Alban avait suggéré qu’Eli le détesterait sans aucun doute après ce moment passé ensemble –en fait, lui-même aurait pu se détester s’il n’était pas du genre à rire à ses propres blagues- il croyait que la jeune fille lui répondrait avec ironie que oui. Pourtant, elle adopta là un ton agréablement sérieux et solennel. Ce qui eut pour effet immédiat de mettre Alban un peu mal à l’aise, et celui-ci s’empressa de répondre maladroitement : « Ah, mais ça c’est ce que tu penses ! Imagine, toutes les soirées avec moi à te bombarder d’âneries, je crois qu’au final tu pourrais t’en lasser… D’un côté, tant mieux que je ne sois pas préfet… ». Il fit un clin d’œil amical à son ami qui avait sans doute compris qu’il se détournait en ironisant là encore. Car il aurait de bon gré passé toutes ses soirées avec la jeune fille, mais chut ! Cette dernière lui lança un regard tendre qui fit rougir le jeune garçon, visiblement mal à l’aise. Par chance, tous les deux n’étaient éclairés que par la lueur des étoiles et celle de la lune et Eli aurait sans doute du mal à s’en rendre compte –Alban l’espérait fort-. *Allez, Alban, maitrise-toi. Respire, expire, fiou, Merlin, mais qu’est-ce qu’il fait chaud ici*

Eli détourna la conversation en expliquant qu’elle ne s’était jamais tâchée en venant ici ( « tant pis pour les affaires de Gran Bones, un coup d’Incendio et on y verra que du feu. » Bouh, le jeu de mot pourri. *sbaff*). Elle proposa même à Alban d’arranger ses affaires s’il venait à se tâcher. Il ne lui a fallait pas plus : « Ecoute, je t’explique, je suis né maladroit alors je crois pouvoir dire sans me tromper que les trois quarts de mes affaires sont tâchées. Si tu veux, je peux te les apporter, hein ? Alors, ne t’en fais pas, je crains rien. En revanche je m’en voudrais terriblement que tu salisses cette magnifique robe de sorcière ! (pause) Promis si ça arrive, je t’en rachète une ! » Il était là tout ce qu’il y avait de plus sérieux (d’ailleurs si ça pouvait compenser la dette qu’il avait envers elle –même si une robe ne valait pas le cinquième d’une telle soirée à la belle étoile). Ou alors, il pouvait encore lui donner quelques cours de Divination, même si ça ne s’apprenait pas quand on était né avec…

« Voyons, tu parles d’échec alors que c’est presque impossible. Alors le travail que tu n’arrêtes pas de fournir, le seul moyen que tu pourrais trouver pour rater tes ACPICs, c’est limite rendre copie blanche dans toutes les matières –quoi qu’on sait jamais, ça peut toujours te rapporter un optimal en Divination, qui sait ?- … Et dire que c’est moi que devrait douter sur de capacités ». L’autodérision était le seul moyen qu’Alban avait trouvé pour rendre la discussion plus burlesque. Et dans un sens, il avait parfaitement raison : si une fille telle qu’Elizabeth venait à rater ses ASPICs, la totalité des élèves auraient du souci à sa faire, Alban le premier.

La prédiction d’Eli donnait vraiment l’impression d’être vrai, quand on avait l’habitude de voir celles de Trelawney à chaque heure de cours. D’ailleurs, en y réfléchissant bien, jamais elle n’avait prédit (depuis la troisième année d’Alban) un évènement heureux ou une bonne nouvelle – mais au fil du temps, on prenait goût à se voir annoncer sa mort chaque année. Alban rigola ouvertement des paroles de son amie pour rétorquer : « Attention, ma chère. Je sens que Jupiter va abattre ses foudres sur votre petite tête. Ça se passera demain ! Avant neuf heures. Prenez garde ! ». Il était vrai qu’en termes de fausses prédictions, Elizabeth était largement plus douée qu’Alban. « Ahah, sérieusement, je crois que si je devais faire la liste des choses qui me manqueront le plus à Poudlard, Trelawney en ferait incontestablement partie ».

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Pas question qu'Anabelle soit virée, Elizabeth tenait trop à elle pour faire un coup pareil, même pour Alban ! A vrai dire rien ne nous disait qu'Alban serait choisit si Anabelle quittait le poste puisqu'Ana était préfète en chef et non préfète, et que si elle devait être remplacée, elle le serait par un Poufsouffle, autant que par un Serdaigle, un Gryffondor ou un Serpentard ! Puis en dehors du fait qu'elle ne voulait pas prendre le risque de ne pas avoir Alban préfet si le plan échouait, elle était surtout trop complice avec Ana pour lui faire un coup de trafalgar pareil en revanche elle n'hésiterai pas à lui parler de l'idée d'Alban. Puis Eli avait beaucoup d'humour mais son girl power prenait toujours le dessus : elle adorait taquiner les garçons...

« Tu as aussi oublié l'autre soucis... Si Anabelle démissione de son poste, ce sera le poste de préfèt-en-chef qui sera vacant, et pas du tout celui de préfet de Poufsouffle ! Hors si tel était le cas, ce ne serait forcément pas un nouvel arrivant qui prendrait la place d'Ana, mais un préfet actuel. Et pour dire vrai, il y'a une chance sur quatre pour que ça tombe sur Keith ou moi... Autant dire que c'est très risqué ! Puis tu as oublié un détail important, je ne ferai jamais une chose pareille à Ana ! »

Elizabeth sourit, visiblement contente de montrer à Alban que le girl power était plus fort que tout et que si le trio de préfètes de Poufsouffle était tenu par trois filles, ce n'était pas pour rien !

Eli finit par sourire à la réflexion d'Alban sur le fait de se lasser de lui. La fille qui se lassera un jour de lui ne le mérite pas, ça c'est certains ! Un garçon à la limite, vu qu'il voit nécessairement en lui un potentiel rival après tout Alban n'est pas mal du tout dans son genre.

« Dans ce cas, à m'en racheter une, je la veux bien noir et jaune, histoire qu'on voit de loin par quelle maison de jure. Ça ne te dérange pas au moins ? »

Eli sourit, contente qu'Alban soit si attentionné. Au fond ce n'était pas le genre d'un garçon d'une autre maison qui ne la connaissait pas. Preuve que c'était toujours très agréable de rester en sa compagnie.

« Je suis ridicule, vraiment. Certains ont beaucoup de difficultés en cours et arrivent juste à la moyenne, et moi je suis là à viser les 11 Optimaux. Je suis vraiment ridicule, franchement... »

Eli secoua la tête de sa bêtise pure et leva les yeux au ciel, quand même consciente que des fois elle ne se rendait pas bien compte de ce qu'elle disait ou pensait. Là c'était les deux, et franchement elle méritait des claques ! Au lieu de viser la perfection dans chaque matière, elle devrait plutôt aller aider ceux qui en ont besoin plutôt que stresserpour ça. Elle savait qu'elle aurait la moyenne, en presque tout sans réviser, mais ça ne lui suffisait pas, comme un enfant pourrie gâtée à qui l'on primet une énième sucreries. Qu'est-ce était ridicule des fois !

« Moi aussi ! Avec le saule cognard, je pense, ainsi que Peeves et les Strangulots. Pas toi ? Non sérieusement beaucoup de choses me manqueraient. Les professeurs, les élèves, ma maison, Poudlard, tout? Tout ça oui... Plus, ce genre de soirées uniques qu'on ne vit qu'ici... »

Eli était bien, vraiment bien, ici, là, allongée dans l'herbe, contemplant la lune et les étoiles, à côté d'Alban. On pouvait difficilement faire plus agréable, en réalité ! Même si ce rêve allait simplement se terminer à la fin de l'année, pur et simplement, pour toujours. Il ne fallait pas être nostalgique mais penser juste à tous les bons moments passés ici (et Merlin savait qu'ils étaient nombreux, peut être même incalculables !) et à tous ceux qui suivraient ! Après tout Eli n'avait que 17 ans, et donc tout le temps de vivre une vie remplie et heureuse ! Quand elle voyait ses parents, ce qu'ils étaient devenus et combien ils étaient heureux, Eli ne pouvait qu'être opitimiste. Avoir des enfants était une chose qui devait vous combler de bonheur et vous procurer une joie de tous les instants. Se marier aussi, et vivre une vie heureuse en famille, et avec les amis. Eli n'avait décidémment rien à pleurer, que ce soit maintenant ou à la fin de sa scolarité ! Le but pour elle était de passer une vie heureuse en faisant ce qu'elle aimait, et déjà, elle pouvait se vanter d'avoir passé 17 années de rêves. Et dire qu'il lui en restait 100 fois plus à vivre! A côté le château de Poudlard ne serait qu'un souvenir, mais un souvenir génial tout de même, on ne pouvait que s'en rendre compte.

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