Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility


AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité
Anonymous




[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden EmptySam 27 Fév - 13:12

DESTIN

Chapitre 1 : L'Amour Heureux
#14. Musique

Rating R
{1 286}
Contexte de Destin
Et si Fred' et Vincent ne s'étaient pas rencontrés au saule ?

[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Blendfic01
Est-ce que tu m'aimeras un jour mon amour
Est-ce que tu m'aimeras encore
Jusqu'à la fin jusqu'à la mort
C'est ce que disent les gens qui s'aiment
C'est ce que veut l'amour heureux


    Cela faisait un an jour pour jour que l’Allemande Fredericke Maiden sortait avec Axel Griffins. Le temps dehors était maussade, pour un deux décembre ce n’était d’ailleurs guère étonnant, mais la jeune fille se réveilla néanmoins d’assez bonne humeur. Son oncle était mort en septembre mais elle en était enfin remise. Elle était le genre de personne très populaire donc très entourée. Normal pour l’attrapeuse vedette des Gryffondors non ? En bref, elle se sentait bien et elle voulait que ce soit une excellente journée. Elle s’était même levée plus tôt pour se faire belle pour Axel. Ce n’était pas tout le monde à leur âge qui arrivait à rester un an avec la même personne !

    On pouvait dire qu’entre le Serdaigle et la Gryffondor, c’était le grand amour. Pourtant, ils avaient commencé à sortir ensemble par simple affinité, sans vraiment être amoureux, mais maintenant un vrai lien les unissait. Axel était vraiment génial, il acceptait les problèmes familiaux de Fred’ et il la laissait toujours piquer sa crise juste en rigolant. Avec lui, il n’y avait jamais de problèmes, que des solutions. Pour Fredericke, il était la voix de la sagesse et de la raison quand elle commençait à partir en vrille.

    Finissant de se préparer, elle vérifia que tout était ok. Son uniforme retouché était soigneusement repassé et si un pli dépassait, c’est que c’était calculé, elle avait ouvert sa chemise suffisamment pour qu’on voie son décolleté et elle avait attaché ses cheveux blonds en une queue de cheval haute. Elle avait mis autour du cou le pendentif qu’Axel lui avait offert pour ses quinze ans et elle descendit dans le hall pour le rejoindre. Comme c’était un jour de cours, ils ne purent pas trop rester ensemble mais ils se donnèrent rendez-vous le soir même dans le parc. C’était Axel qui lui avait demandé qu’ils se retrouvent là-bas et comme il lui demandait rarement quoi que ce fût, elle avait accepté sans même une hésitation.

    La journée s’étirait en longueur et quand vint enfin la fin des cours, elle sortit en trombe et bouscula un Serpentard. C’était Vincent Fayr. Fredericke le connaissait parce qu’il se battait tout le temps avec tout le monde mais était copain avec Seth, le cousin d’Axel et copain d’Elyna, une des meilleures amies de Fred (c’est bon, j’ai perdu personne en route ?).

    « Tu peux pas faire attention où tu vas Maiden ? » Posant un poing sur ses hanches, elle foudroya Vincent du regard. Pour qui se prenait-il à la fin ? « Je pourrais te renvoyer le compliment Fayr ! » Il mit les mains dans ses poches et fixa un moment la jeune fille qui ne cilla pas une seule fois. Elle n’était pas du genre à se démonter face à un Serpentard, même du genre de Vincent. Il finit par baisser les yeux et elle crût entendre un soupir. « J’aime vraiment pas les nanas dans ton genre. » Et il tourna les talons. Piquée, elle lui hurla « Parce que tu crois que j’aime les branleurs dans ton genre ! Idiot ! » avant de partir à son tour, légèrement énervée. A chaque fois qu’elle le croisait (ce qui arrivait rarement) ça se passait toujours comme ça. Fredericke devait bien admettre qu’elle trouvait le comportement du Serpentard intriguant, mais bon, elle n’était pas curieuse par nature. En revanche, elle s’était souvent dit qu’il devrait se faire d’autres amis que Seth car au-delà de ses méchancetés et de sa violence, elle voyait de la tristesse dans les prunelles du garçon. C’était dommage de rester comme ça dans ses problèmes quand il suffirait de s’ouvrir un peu pour les régler. Enfin, ce n’était pas à elle de faire quoi que ce soit, après tout, il ne l’aimait pas !

    A ce stade de notre récit, il faut dire qu’en réalité, ce n’était pas vraiment que Vincent n’aimait pas Fred’ en tant que personne. Il l’enviait plutôt. Elle avait toujours plein d’amis, une vraie cour. Elle était souriante, ouverte, elle semblait toujours heureuse. Lui qui ne connaissait pas ce sentiment de plénitude le trouvait énervant chez les autres… C’est pour ça qu’il ne pouvait pas s’empêcher de la chercher. Ça et le fait qu’il avait déjà 14 ans bien tassé et que de toutes les filles de l’école, c’était la copine d’Axel qu’il trouvait la plus belle de toutes. Il était bien trop occupé par son marasme intérieur pour fantasmer ou quoi que ce soit d’autre sur elle, néanmoins, physiquement, elle lui plaisait et il en avait conscience. Mais elle préférait les imbéciles de Serdaigle comme le cousin de Seth alors… et puis, jamais personne ne l’aimerait ainsi, il s’en était persuadé depuis des années. L’amour ce n’était pas pour lui.

    Cependant, Fred’ ne voyait pas si loin et elle était persuadée qu’il la détestait. Ce qui la dérangeait un peu parce qu’elle n’avait pas l’habitude, mais bon, chacun son avis. Tant qu’il ne l’embêtait pas trop au fond…

    C’est en se raisonnant ainsi qu’elle parvint à se calmer tandis qu’elle arrivait auprès d’Axel. Il était moins débraillé que d’habitude ce qui laissa penser à Fred’ qu’il avait fait un effort pour l’occasion. Il avait sa guitare et quand elle s’assit à côté de lui, il lui rendit son sourire. « Alors, tu veux ton cadeau tout de suite ? » Elle se blottie contre lui « Un cadeau ? Parce que j’en ai un ? » Ses yeux étaient plein de tendresse avec une pointe d’amusement. « Oui, mais si tu te mets contre moi tu ne l’auras pas… parce que je vais te sauter dessus d’une part et parce que j’ai besoin de mes deux bras pour te l’offrir. » Elle rit et se décala non sans lui avoir lancé son habituel « Pervers va ! » Qui fit qu’Axel lui fit un petit clin d’œil avant de prendre sa guitare et de répondre « T’as qu’à fermer ta chemise chérie. » Instinctivement, Fred’ porta la main à son décolleté avant de réaliser le ridicule du geste et donna à son petit ami une tape sur l’épaule.

    C’est alors qu’Axel se mit à lui jouer et à lui chanter une très belle chanson… qu’elle ne connaissait pas et qui n’était pas du tout dans son répertoire habituel. C’était beaucoup plus lent que ce qu’il jouait d’habitude, beaucoup plus romantique aussi. La chanson se clôtura sur un « je t’aime » et sur un regard qui en disait long qu’il lui lança. Fredericke resta interdite par tant de sérieux. Sans qu’elle sache pourquoi ça la mettait mal à l’aise qu’il lui chante quelque chose d’aussi beau… Elle se dit alors que c’était sûrement parce que ça l’avait prise de court et, contente de cette réponse, elle embrassa son petit ami passionnément. Elle ne pouvait pas avoir d’autres réactions car même si elle ne savait pas quoi répondre, elle était très touchée et… heureuse ? Non ce n’était pas ça, mais ça lui faisait plaisir quand même. « Merci… c’était vraiment magnifique. » Et là, elle ajouta « Moi aussi je t’aime. » Mais à peine venait-elle de le dire qu’elle ressentit un léger pincement de remord. Pourtant, elle était certaine de l’aimer alors…

    Son cadeau à elle fut un flirt un peu chaud qui les laissa tous les deux étourdis. Il la raccompagna bien après que l’heure du dîner soit passé (elle avait prévu le pique nique dans le couloir, Fred’ pensait toujours à tout) et son sentiment de malaise était passé. Ils sortaient ensemble depuis un an, c’était normal qu’ils commencent à être un peu plus sérieux non ? Satisfaite de son analyse après tout, elle alla se coucher sans y repenser.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden EmptySam 27 Fév - 22:52

Chapitre 2 : Les Meilleurs Ennemis du Monde
#30. Baiser

Rating R
{1 899}

[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Blendfic02
Les meilleurs ennemis du monde
Et tant pis si l'on est
Le mariage du ciel et de l'ombre
Je te hais comme tu es.


    « Lâche moi ! » Une pointe d’hystérie pointait dans la voix de Fredericke mais elle essayait de se dominer. Heureusement, Axel vint lui porter secours. « Lâche la Wilson, dépêche toi. » Olwen soupira et lâcha le poignet de Fredericke qui alla se blottir contre Axel qui la prit dans ses bras. Elle tremblait. Comme à chaque fois qu’Olwen essayait de revenir vers elle. L’année précédente, il avait failli la violer dans des circonstances un peu floues. D’après lui, c’était un accident, il n’avait pas remarqué que Fredericke était malade et il avait prit son apathie pour un assentiment… Mais la jeune fille s’était mal remise de cette période et depuis, le Serdaigle lui faisait peur. Il essayait pourtant de redevenir ami avec elle, mais rien à faire. Abandonnant pour la énième fois, il la laissa avec son petit ami.

    « C’est bon Fred’, calme toi, il est parti. Allez chérie, fais moi un sourire. » Il tira le coin des lèvres de Fred’ d’une main dans l’espoir de la faire rire mais elle resta sombre. Elle s’accrocha à lui et il la garda dans ses bras dans l’espoir qu’elle aille mieux, sans savoir quoi dire, sans savoir quoi faire… Il ne savait jamais comment la consoler quand elle était comme ça, ce n’était tellement pas… elle !

    Soudainement, elle se détacha « Excuse-moi, j’ai besoin d’être seule. » Et elle partit en direction des couloirs menant à la cuisine qui étaient en général désert. Elle s’assit sur les marches et elle se mit à pleurer. Elle se sentait seule dans ces moments là. Elle savait bien que ce n’était pas vrai, elle avait Axel, elle avait ses amis, mais pourtant, il y avait un vide qu’ils ne pouvaient pas combler parce qu’ils ne la comprenaient pas. On pouvait être fort et flancher, ce n’était pas contradictoire, pourtant, pour eux, c’était toujours étrange de voir Fred’ pleurer. Parce qu’ils ne voyaient pas la faille en elle, elle cherchait à la cacher encore plus, pour être celle qu’ils attendaient… Mais parfois, ça la rattrapait.

    « Tu me gênes, pousse toi. » S’essuyant les yeux rapidement en reniflant le plus discrètement possible, elle leva des yeux rougis sur l’importun. Vincent Fayr… Elle le snoba, préférant ne pas répondre. « Eh ! T’écoutes ce que je te dis ? Dégage ! Je veux passer ! » La regardant, il vit qu’elle pleurait et ça le troubla sans qu’il sache pourquoi. Il savait que ce n’était pas sa faute mais d’une manière un peu ridicule, il en voulait à celui ou celle qui faisait couler ces larmes. « Tu fais chier Fayr, t’as qu’à faire un détour par un autre couloir. » Elle essuya une nouvelle fois ses larmes et chercha son miroir de poche pour réparer les dégâts sans faire attention à lui. Elle était forte tête et en plus, ce jour là, elle n’avait pas envie de se prendre le chou avec un Serpentard.

    « Pourquoi tu pleures ? » A peine avait-il prononcé ces mots qu’il les regretta. Ce n’était pas ses affaires, il ne la connaissait pas… enfin, pas beaucoup. Juste parce qu’elle était toujours en train de graviter autour de Seth à cause d’Elyna et d’Axel. Il ne comprenait pourquoi lui qui détestait tant les gens n’avait à ce point pas envie qu’elle continue à être triste comme ça, dans ce couloir sombre.

    Fredericke releva la tête lentement et repoussa ses cheveux en arrière. La question l’avait surprise, elle n’avait pas réagi tout de suite. L’air lasse, elle répondit « Pour rien, ça ne te regarde pas. » Puis, comme il ne semblait pas vouloir partir, elle prit sa besace et se leva. Elle allait s’en aller mais au moment où, le dépassant, elle le frôla, il l’attrapa par le poignet comme l’avait fait Olwen il y avait une heure de ça. Mais elle ne ressentit pas du tout la même chose, déjà parce qu’il ne la tenait pas fermement et ensuite parce que la peau de Vincent était chaude alors qu’elle était glacée à être trop resté dans ce couloir. C’était agréable.

    « Ne pars pas ! » Fred’ haussa un sourcil, c’était pas lui qui lui demandait de dégager y’a pas dix minutes de ça ? « Fayr… tu choisis mal ton jour pour t’essayer aux rapports humains. Je ne suis vraiment pas d’humeur à me chamailler avec toi. » Elle le vit se renfrogner et elle craignit un instant qu’il la frappe, au lieu de quoi, il serra plus fort son poignet et l’attira à lui. « Justement, je veux savoir ce qui te fait pleurer ! » Elle essaya de se dégager et tapa du pied qu’il la retienne ainsi. Il ne lui faisait pas vraiment mal mais quand même, il exagérait. Puis d’abord, en quoi ça le regardait qu’elle pleure ou non ? « Et ça t’avancera à quoi si je te le dis ? » Il sembla hésiter… elle comprit alors qu’il n’en savait rien lui-même.

    Peu habitué à parler avec les autres ou à chercher leur compagnie, cette impulsion subite, il ne la contrôlait pas. Il voulait le savoir c’est tout, ça lui était intolérable de la voir pleurer alors que d’habitude elle souriait tout le temps. Même s’il lui enviait ce sourire, il ne voulait surtout pas qu’elle le perde. Savoir qu’il y avait des gens qui n’étaient pas comme lui, ça le rassurait. Le monde ne pouvait pas être si pourri que ça s’il existait des personnes comme Maiden ? Après, pourquoi elle… il n’en savait rien. C’était comme ça et il se foutait du pourquoi, il voulait juste savoir. Il ne voulait pas s’analyser, ce n’était pas sa priorité.

    « Dis le moi, c’est tout. » Son regard devenait de plus en plus dur et Fred’ sentit qu’il était en train de sortir de ses gonds. Heureusement qu’elle était une fille… « Un garçon m’a fait du mal il y a longtemps et il continu à venir me voir alors que je ne veux pas, c’est tout. Tu vois, c’est rien d’important. Maintenant tu peux me lâcher. » fronçant les sourcils, Vincent n’obéit pas. Il commençait à faire un peu peur à Fred’. « Qui ? » Hein ? « Quoi ? » « Qui t’a fait du mal ? » « Mais qu’est-ce que… » Il la colla contre le mur et elle eut un hoquet de surprise. Elle le regarda ébahi. « Non mais ça va pas oui ? T’as perdu les pédales Fayr ! »

    Oui, il avait perdu les pédales et il le savait. Et pourtant, elle n’avait pas peur. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu’il était en colère mais pas après elle, qu’il ne lui ferait pas de mal. Enfin, il ne fallait peut-être pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué car elle ne se connaissait aucun talent de charmeuse de Serpent. « Vous êtes vraiment tous des brutes à Serpentard ! » Dit-elle en essayant de se dégager sans succès, sa prise était ferme, il était beaucoup plus fort qu’elle. « Et vous les Gryffondors vous vous sentez toujours obligé de répondre à des questions par d’autres questions !!! C’est fatiguant à la longue merde ! » « Joue pas à la fouine Fayr, ça ne te regarde pas ! » « T’es qu’une chieuse Maiden… » Imperceptiblement, il s’était rapproché et le cœur de Fred’ commença à s’emballer. Elle aurait dû continuer à se débattre mais elle n’y arrivait même plus, se contentant de répondre à ses provocations. « Si tu arrêtais de jouer les ermites, tu saurais que toutes les filles sont des chieuses. Va falloir changer de bord si ça ne te convient pas ! » « Changer de bord… » il approcha son visage du sien « Je crois que c’est râpé… » Murmura-t-il avant de l’embrasser en se collant à elle, la tenant fermement.

    Le vide s’était fait dans sa tête, il ne pensait plus à rien d’autre que la chaleur de la Gryffondor contre lui et au fait qu’il avait envie de continuer à l’embrasser. Du côté de Fred’, c’était le néant aussi, elle avait pensé à Axel une fraction de seconde, au moment où Vincent s’était penché sur elle, puis… elle avait oublié. Elle sentait à la manière dont il l’embrassait que Vincent n’avait pas l’habitude, pourtant, elle se sentait bien dans ses bras, elle avait une impression étrange, de plénitude, de sécurité…

    Quand le baiser cessa à l’initiative du Serpentard, elle réalisa ce qui s’était passé non, elle n’était pas en train de faire un rêve bizarre et elle le regarda avec effroi. Voyant la peur dans ses yeux, il la lâcha et elle prit la fuite tout aussitôt. Il regarda l’obscurité par où elle avait disparu longtemps après que sa silhouette ne fut plus visible. Il se demandait ce qui lui avait passé par l'esprit… il resta un long moment à se prendre la tête jusqu’à ce qu’il se souvienne qu’il avait voulu savoir un nom et qu’il ne l’avait pas obtenu.

    En bon Serpentard rusé qui se respecte, il trouva une solution de secours et partit à la recherche de Seth. Il attrapa son ami par l’épaule et l’entraîna à l’écart de sa copine et de son cousin qui était justement là. Vincent ne put s’empêcher de lancer un regard haineux à ce type qui était en train de passer de simple indésirable à rival. Car Vincent n’était pas assez stupide ah bon ? pour ne pas comprendre qu’il voulait Fred’. Il ne savait pas pourquoi, certes elle était belle, mais elle était aussi très agaçante quand elle s’y mettait, mais c’était une réalité. En plus, en y repensant, elle n’était pas si neuve que ça. Après tout, il lui avait déjà parlé, plusieurs fois, de son initiative à lui. Il avait toujours pensé que c’était parce qu’elle était bah… là, tout simplement, mais c’était autre chose. Sauf qu’il y penserait une autre fois, avant il avait quelqu’un à défoncer, il voulait juste savoir qui pour ne pas avoir à s’en prendre à tous les garçons de cette école (même si c’était un peu ce qu’il faisait déjà ahah).

    « Qui a fait pleurer Maiden ce matin ? j’suis sûr que toi tu le sais.
    - Maiden ? Fred’ ? Mais pourquoi tu veux savoir ça ?
    - Je l’ai vu en train de pleurer. Bon, tu me réponds où faut carrément que j’aille demander à ton crétin de cousin ?
    - C’est Wilson, Olwen Wilson… Il l’a agressé l’année dernière… enfin, c’est compliqué.
    - Wilson… ce type est mort.
    Vincent allait partir mais Seth le retint par l’épaule.
    - Vincent… C’est la copine d’Axel.
    - Si tu crois que je ne le sais pas… »
    répondit-il avec une trace d’amertume dans la voix avant de s’éloigner.

    Pendant ce temps, Fred’ essayait de s’étouffer dans son coussin sans grande réussite. Elle aimait Axel, elle était bien avec lui, alors pourquoi s’était-elle laissée embrasser par Vincent Fayr ? Jetant le coussin de l’autre côté de la pièce, elle alla prendre une douche et quand elle sortit, elle décida qu’à l’avenir, elle éviterait Vincent. Elle était fragile à ce moment là, c’était un accident malheureux, ça ne se reproduirait pas.

    Le lendemain matin, Olwen était à l’infirmerie avec une fracture des côtes et de multiples contusions.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden EmptyVen 19 Mar - 22:23

Chapitre 3 : Que l'amour est violent.
#22. Bercer

Rating R
{2 509}

[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Blend21copie
Et juste au moment où j'étais bien tout seul
Tu m'arrives comme un coup d'poing sur la gueule
L'autoroute de ma vie filait tout droit devant
Notre rencontre est un accident
J'ai envie de crier comme un nouveau-né
De hurler comme un animal traqué
Que l'amour est violent
Mais violent par dedans
L'amour est violent
Violent comme un volcan
Violent par dedans
L'amour est violent

    Depuis l’incident du baiser, Fredericke essayait d’éviter les contacts rapprochés avec Vincent. Toutefois, l’opération, pourtant simple en apparence, s’avéra nettement plus compliqué que ce qu’elle avait escompté. Il semblait que subitement le Serpentard ait décidé qu’il avait besoin d’être plus souvent avec Seth. Hors, Seth, c’était une personne que Fredericke voyait tous les jours. Elle n’en était pas spécialement proche pour lui-même mais il était le cousin et meilleur ami de son copain, en plus depuis plus de six mois, il sortait avec Elyna, sa meilleure amie. Fredericke ne pouvait pas ne pas voir Seth sans que cela paraisse louche, elle devait donc accepter que Vincent soit là. Il ne faisait que ça, d’ailleurs, être là. Il ne parlait jamais ou alors seulement à Seth, il se contentait de rester avec le Serdaigle et de la regarder parfois. Elle fuyait ce regard, faisant comme s’il n’était pas là et restant toujours collé à Axel. Cela lui donnait bonne conscience. Elle s’était auto-persuadée qu’elle avait laissé Vincent l’embrasser uniquement parce qu’elle était mal ce jour là, malheureusement, elle n’avait réussi à se convaincre que de manière très partielle. Elle devait sûrement bien se débrouiller néanmoins parce que personne n’avait rien capté hormis Seth qui, à défaut de bien connaître Fredericke, connaissait bien Vincent.

    Il faut dire que le Serpentard ne s’en cachait pas, il considérait n’avoir aucune chance avec elle mais il s’intéressait à Fred’ et il ne voyait pas en quoi c’était mal du moment qu’il gardait ses distances. Elle ne l’aimait pas, bah tant pis, il avait l’habitude, ça ne l’empêcherait pas de surveiller qu’Axel se comportait bien. Car la surveillance était l’unique but de sa présence dans le petit groupe. Il n’avait jamais aimé le cousin de son meilleur ami, il lui faisait donc d’autant moins donc confiance pour ce qui était du bien-être de leur reine de cœur. Mais au fond, est-ce qu’il se souciait de son bien-être ? Si l’on posait la question à Fred’, elle dirait que non, car la présence de Vincent venait perturber son petit paradis personnel. Bien entendu, elle n’avait absolument pas compris ce que ressentait le Serpentard (il pensait que si lui pourtant), elle voyait seulement s’effondrer ses certitudes comme un château de cartes qu’elle aurait mis longtemps à fabriquer et qui disparaîtrait dans un courant d’air. Elle avait appris pour Olwen et durant quelques secondes, elle s’était sentie rougir de plaisir… puis de honte. Il fallait qu’il arrête de se mêler de sa vie, ils n’étaient même pas amis ! Ce n’était pas bien pour Axel de penser à un autre garçon, et ce, même s’il ne s’en rendait pas compte tant il était persuadé que Fredericke détestait les verts et argents.

    Mais elle ne détestait pas Vincent, sinon, il n’y aurait pas eut de problème, cela aurait été un baiser volé sans aucune importance. Elle pensait à lui, elle avait aimé ce baiser… elle culpabilisait. Elle s’en voulait tellement qu’elle avait besoin de passer sa colère sur Vincent lorsqu’il avait l’audace de lui parler, ce qui renforçait chez le jeune homme le sentiment qu’elle ne l’aimait pas, même s’il savait aussi qu’elle ne le haïssait pas puisqu’il avait remarqué qu’elle snobait ceux qui l’insupportaient vraiment. Quand c’était lui, elle se mettait en colère et Vincent, qui ne connaissait que trop bien l’ignorance, s’en amusait, le faisait exprès dès qu’Axel n’était pas là. Enfin… par moment, il provoquait sa colère sans le vouloir, par maladresse, comme ce jour où Fredericke était à la table des Poufsouffles, comme d’habitude très entourée de ses amis aussi nombreux que variés. Elle était entre Adrien et Roman et elle riait joyeusement. Cela rendit Vincent jaloux. Il ne savait même pas pourquoi puisqu’elle sortait avec Axel après tout, mais il n’aimait pas du tout la voir avec ces types. Peut-être parce qu’il avait toujours eut une dent contre les Poufsouffles, une maison de niais selon lui.

    Quand elle s’était levée de table, il s’était approché derrière elle, les mains dans les poches, son torse frôlant le dos de la Gryffondor qui, bien que plus vieille de huit mois, était nettement plus petite. Il s’était déjà fait la réflexion mais elle lui semblait fragile sous son fort caractère, ce qui ne l’empêcha pas de lui faire savoir ce qu’il pensait : « Tu traînes avec trop de mecs, ça me plaît pas. » Fredericke fronça les sourcils et se retourna de trois quart. Il y avait encore du monde dans la grande salle, elle ne devait pas se trahir, elle fit donc de son mieux pour rester impassible. Malgré ses efforts, une petite rougeur tinta ses pommettes, sa colère pensa-t-elle, à moins que ce ne soit la proximité de Vincent… Mais non, elle repoussa cette idée. « Tu sais que j’en ai rien à foutre que ça te plaise ou non j’espère ? » Vincent fourra les mains dans ses poches et grommela quelque chose pour lui-même avant de répondre « Axel est bien con de te laisser faire. » « Il a confiance en moi, ce n’est pas pareil. D’ailleurs, il a raison de me faire confiance. A une erreur de parcours près, je suis un modèle de fidélité. » Vincent se retint de l’attraper, serrant plus fort les poings dans ses poches. « Je suis une erreur de parcours ? » Et pour la première fois, Fredericke vit autre chose dans les yeux du Serpentard, elle l’avait blessé, pour de bon, il ne jouait pas… et elle venait seulement de le comprendre. « Je suis désolée Vincent, je suis avec Axel. » Et elle baissa les yeux avant de s’en aller sans se retourner. A partir de ce jour, lui se renfrogna un peu plus, elle perdit de sa gaîté, ils continuèrent pourtant comme avant, incapables sans s’en rendre compte de couper ce qui s’était forgé pour de bon.

    ***

    Cette situation persista encore deux semaines, jusqu’aux vacances de noël. Fredericke avait été au bal avec Axel, Vincent n’y avait tout simplement pas été ce qui avait arrangé tout le monde. Préoccupée, Fredericke ne s’aperçut pas de la vague de haine qui montait contre elle. Elle avait gagné le dernier match de Quidditch, le prochain était contre Serpentard et ceux-ci, fidèles à leur réputation, comptaient tricher pour gagner en mettant hors circuit l’attrapeuse des Gryffondors quel manque de confiance en Ruth !.

    A la table des Serpentards, le jour J, le petit cercle des personnes au courant discutaient discrètement de la chose. Non loin d’eux, pour leur plus grand malheur, se tenait Vincent. Il n’écoutait au début que d’une oreille, ce n’est que quand il entendit les mots « Maiden » et « attrapeuse des bouffondors » qu’il réagit et fut plus attentif. De la curiosité, il passa à l’effroi… au moment où ces imbéciles parlaient, la vendetta avait lieu. Les regardant attentivement pour retenir leur visage et les retrouver plus tard, il sortit de la grande salle à grand pas, ne sachant même pas où chercher avec la seule certitude qu’il devait les trouver.

    Pendant ce temps, Fredericke était bien dans un couloir en train de se faire tabasser. Malgré ses maigres forces, elle avait quand même réussi à se débarrasser d’un des idiots avec l’aide d’un sortilège. Mais ils étaient encore cinq contre elle et elle était déjà essoufflée. Ils essayaient de lui soutirer la promesse de ne pas jouer le prochain match, promesse qu’elle ne comptait pas faire, pour preuve les bleus qui la couvraient et les nombreuses marques diverses et variées qui les accompagnaient. Leur lançant des regards noirs, elle se retenait de pleurer. Elle refusait de montrer une quelconque faiblesse devant des minables pareils.

    « Cinq contre une fille, ça va, vous ne vous sentez pas trop lâches j’espère ? » Vincent était très en colère mais il se retenait encore, ne voulant pas se montrer sous un mauvais jour devant Fred’. Ce n’était même pas conscient, c’était naturel pour lui d’essayer d’être moins lui quand elle était là. Sa manière à lui, bien maladroite, de séduire peut-être.

    Les garçons encore debout se retournèrent et jaugèrent le quatrième année. Dans le domaine de la bagarre, Vincent avait une certaine réputation, mais il était seul, ils ne reculèrent pas. Fredericke leva les yeux vers le seul Serpentard qu’elle jugea à peu près potable mais elle fut incapable de dire un seul mot tant elle avait mal partout. Un peu de sang perlait sur sa lèvre et elle souffrait le martyr… sauf que ce qui dominait encore plus c’était la colère, le dégoût. Elle était loin d’être un modèle de pacifisme mais elle n’était pas assez lâche pour tendre ce genre de piège. D’ailleurs, elle était tout sauf lâche, elle avait même le courage des idiots. La preuve, dès qu’elle put de nouveau bouger, elle se releva au lieu de rester bien sagement à terre. Cela lui valut un regard furibond de la part de Vincent qui voulait régler leur compte aux imbéciles tranquillement.

    « Maiden… Reste à l’écart, je ne vais pas en avoir pour longtemps. » Il fit craquer ses phalanges ce qui arracha une grimace pleine d’ironie à la Gryffondor. « Comment tu te la joues… » « Roh, ferme la pour une fois ! » Ils auraient pu continuer à se chamailler mais l’un des types, profitant de cette minute d’inatention attrapa Fredericke et lui mis le bras autour du coude. « T’es un Serpentard Fayr, alors tu peux comprendre ce qu’on fait non ? Tu ne peux pas être venu aider cette bouffondor. » Fredericke mit tout ce qui lui restait de force pour écraser le pieds de celui qui la tenait. Il cria et la jeta par terre en l’insultant ce qui arracha un sourire à Fredericke. C’était elle qu’on insultait alors que c’était eux qui s’en prenaient à une fille seule. C’était vraiment du grand n’importe quoi. « Non, je ne comprends pas, et si tu la frappes encore une seule fois, même ta mère ne te reconnaîtra plus espèce de macaque. » Cette dernière insulte déclencha la bagarre. Fredericke recula (vous voyez qu’elle sait obéir quand elle veut !) et se colla contre le mur. Si Vincent se prit bien des coups, il en rendit assez pour faire peur à ces lâches qui prirent la fuite. Les regardant détaler comme des lapins avec un profond sentiment de satisfaction (il adorait se battre), il se rendit qu’il saignait du nez et s’essuya avec sa veste. Tant pis, elle irait au sale, c’était les elfes qui lavaient après tout !

    Soulagée quand elle vit ses persécuteurs disparaître, elle se mit à paniquer quand elle réalisa que c’était terminé. Fredericke paniquait toujours après parce que sur le moment, elle vivait l’action, c’était comme ça, elle avait plus de quinze ans, ce ne serait pas maintenant qu’elle changerait. « Ô mon dieu, ô mon dieu… » Elle se laissa tomber au sol, ses jambes n’étant plus capable de la porter.

    Vincent s’approcha et s’accroupit devant elle, un peu inquiet, presque autant pour sa santé mentale que pour ses blessures tout bien peser, et il posa la main sur son épaule. A ce contact, Fred’ se mit à pleurer, à sangloter si fort qu’elle en tremblait. Ne sachant pas comment réagir, il la serra dans ses braset quand elle commença à se calmer, il s’installa plus confortablement, la berçant pour qu’elle arrête de pleurer, lui murmurant des paroles rassurantes. « Tout va bien, je te protège. » C’était la première fois qu’il se battait pour quelqu’un d’autre que lui-même ou pour se venger, protéger c’était bien étrange. Cela ne l’était pas moins pour Fredericke de se sentir autant en sécurité avec celui qui brisait son équilibre, troublait sa tranquillité… Sauf qu’elle ne pouvait nier les faits, la présence de Vincent la réconforter étrangement. Elle finit par cesser de pleurer fermant simplement les yeux, nichant sa tête contre son épaule. Il resserra son étreinte et elle le laissa faire, oublieuse du reste du monde, oublieuse de tout ce qui n’était pas elle et lui.

    Petit à petit, comme elle se calmait, elle sentit qu’une crise allait la prendre, elle allait s’endormir… fermant les yeux quelques secondes, lorsqu’elle les rouvrit, elle regarda son sauver et elle posa la main sur sa joue avant de se relever et de l’embrasser. Cela n’avait rien du baiser passionné et fiévreux qu’ils avaient échangés dans le couloir il y avait de ça presque un mois. Non, c’était beaucoup plus tendre, plus doux… Et quand il se rompit, elle s’évanouit, à sa bonne habitude après avoir lâché un énigmatique « C’est violent. » dans un souffle.

    Oui, l’amour était violent, il ne prévenait pas avant de frapper. Comme elle était évanouie, elle se passa de pousser plus loin cette réflexion fort philosophique. Vincent resta un moment encore dans ce couloir désert à la bercer doucement. Il espérait quelque part qu’elle se réveille pour lui expliquer ce baiser, pour qu’elle lui dise qu’elle allait bien… mais comme cela ne semblait pas être le cas, il prit la seule décision qui s’imposait et se leva puis, précautionneusement, la souleva. Il l’avait imaginé moins lourde dans cette réalité, il manque de pratique.

    Il longea les couloirs et arriva devant la salle commune des Serdaigles. « Hep toi, va chercher Axel, Axel Griffins, et magne toi. » Quelques minutes plus tard, Axel apparut et il ne fut pas très content de ce qu’il vit, soit sa petite amie dans les bras d’un autre, blessée qui plus est. Il était plutôt cool en général mais il y avait des limites !

    « Ok, avant de me fâcher, je vais prendre sur moi et te demander ce qui s’est passé. » Vincent s’approcha et tendit Fredericke à Axel qui la prit, assez surpris d’un tel geste. « Je te la rends, elle dort. Je me chargerais de ceux qui lui ont fait ça. » Axel intégra les bribes d’informations sans rien ajouter de peur qu’il ne s’arrête. « Mais je te la rends seulement aujourd’hui parce que je compte bien te la prendre. » C’était une déclaration de guerre, que Fredericke qui émergeait entendait de très loin, comme un rêve. « Me la prendre ? Mais elle n’est pas un objet ! Tu es vraiment… » « Rien à foutre, elle sera à moi. » Et il partit, laissant Axel perplexe tandis que Fredericke jugea bon de s’évanouir à nouveau. Elle n’était pas prête à affronter son petit ami.

Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden EmptyVen 9 Avr - 21:19

Chapitre 4 : Tu vas me quitter.
#03. Scandale.

Rating R
{1 696}

[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Blendfic03
Tu vas me quitter, je le sais,
Tu vas t'en aller je le sais,
Et sur les murs de ma détresse, c'est l'envie de toi qui me reste.

    Depuis plus d’une semaine, Fredericke était à l’infirmerie. Elle faisait crise sur crise, du coup, elle dormait presque tout le temps. Cela permettait à son esprit de se reposer avant d’affronter la décision qu’elle allait être obligée de prendre.

    Durant cette période, Seth eut vent par son cousin de ce qui s’était passé et il se rendit auprès de Vincent qui était dans le parc à flâner pour sécher les cours. Au moins, ils ne seraient pas dérangés. « Vincent… Je peux te parler ? » Le Serdaigle s’assit sur le banc à côté de son ami et regarda le paysage tout en attendant la réponse qui ne tarda pas à venir. « J’me doute du sujet mais vas-y, parle.
    - C’est vrai que tu as dit que tu prendrais Fredericke à Axel ?
    - Oui.
    - C’est mon cousin Vincent, et mon meilleur ami…
    - Je sais, et ce n’est pas contre toi Seth mais…
    - Pourquoi tu fais ça, dis-moi, franchement ?
    - Parce que… je l’aime. Je crois.
    Là, il y eut un grand silence troublé seulement par le bruissement du vent dans le feuillage. Vincent n’osa le rompre que lorsqu’il vit que Seth souriait, ce qu’il trouva étonnant dans la mesure où lui, son ami, allait tout faire pour briser de façon définitive le couple de la personne qui lui était le plus proche.
    - Ok Vince’, dans ce cas, bas toi loyalement et c’est elle qui décidera le vainqueur.
    - C’est tout ? je pensais que tu essaierais de m’en dissua…
    - Non, l’interrompit-il, pas si tu es sincère. Les sentiments ça ne se contrôle pas après tout. »
    Et puis, c’était plutôt bon signe que Vincent aime une fille même si c’était dommage que ça tombe sur la copine d’Axel. Que voulez-vous, la vie est mal faite.

    ***

    Le lendemain de cette conversation, Vincent s’était réveillé de bonne heure selon ses propres critères (quelque chose comme onze heures du matin quoi) et s’était vaguement coiffé avant de descendre mais non en direction de la grande salle, plutôt vers l’infirmerie. Il n’avait pas cours donc on devrait normalement le laisser entrer, pas comme les trois jours précédents. Est-ce que c’était sa faute à lui s’il se faisait du souci au point de sécher les cours ? Et comment ça il séchait sous n’importe quel prétexte ? Tsss…

    Effectivement, c’est lasse que l’infirmière le laissa passer et Vincent s’approcha prudemment du chevet de la blondinette qui semblait occuper à écrire dans un cahier, son journal sûrement. Elle ne comprit pas tout de suite que celui sur qui elle écrivait depuis une bonne demi-heure était là. Elle était toute plongée dans ses pensées, cherchant comment agir avec Vincent mais aussi avec Axel. Ses sentiments n’étaient pas très clairs. Elle aimait Axel, mais elle aimait aussi Vincent, et ce n’était pas du tout la même chose qu’elle ressentait pourtant dans les faits pour l’un et l’autre. Alors, pour lequel ressentait-elle un amour authentique ? Cette question la taraudait depuis qu’elle avait enfin daigné sortir de son sommeil.

    Lorsqu’elle s’aperçut de la présence de Vincent qui l’observait, elle sursauta et ferma violemment son cahier dans un claquement, légèrement rougissante. Vincent s’approcha d’elle et passa le bout des doigts sur son arcade, là où elle avait encore trace d’une coupure faites dans la récente chasse dont elle n’était que la proie. Il laissa ensuite retomber sa main en voyant que Fred’ reculait, se couvrant de son drap dans un geste qu’elle jugea aussitôt ridicule. Un drap ne la protégerait pas de Vincent pour la bonne et simple raison qu’il ne lui ferait rien et qu’il semblait bien trop occupé à scruter son visage pour regarder plus bas dans son décolleté. Brave garçon tiens, songea Fred’, non sans une certaine ironie.

    « Ils ne te feront plus de mal. » Dit-il pour faire cesser ce jeu de regard qui commençait à l’inquiéter. Quand elle l’avait embrassé, il avait cru que c’était un signe, qu’il avait ses chances, mais qu’elle essaie de le fuir en cet instant lui mettait le doute au cœur… Il avait tellement l’habitude qu’on le repousse.

    Gênée par le fait qu’il ne cesse de la fixer, elle baissa les yeux et remit nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille. « Tu te reconvertis dans le boulot d’ange gardien ? » Elle jura intérieurement, elle était trop bête de le provoquer encore mais c’était plus fort qu’elle. Elle ne supportait pas de se sentir aussi perdue, et puis, avec Vincent elle ne connaissait rien d’autre que le jeu des provocations. La réponse la prit par surprise parce qu’il semblait très sérieux quand il lui dit : « ça dépend, si ça me donne l’exclusivité, je veux bien embrasser cette carrière. » Et pas que la carrière d’ailleurs, il l’embrasserait volontiers elle pour vérifier s’il n’avait pas fantasmé la fin de la mésaventure de l’autre fois. Toutefois, il n’osait pas. Dire à Axel qu’il allait lui prendre Fred’ sur le papier ça semblait très simple, dans la pratique, il ne savait pas s’il en serait capable. Il n’y connaissait rien après tout dans ces choses, pire peut-être, il ne connaissait pas si bien que ça la fille qu’il était supposé séduire. Il partait avec un sacré handicap par rapport à Axel qui était le petit ami de la belle depuis un an déjà.

    « Vincent… » dit-elle en soupirant tout en passant la main sur front. Elle mit plusieurs secondes à réaliser que c’était la première fois qu’elle engageait la conversation avec le serpentard en utilisant son prénom. Lui en revanche le nota et reprit un peu confiance, il mit un genoux sur le lit pour se baisser et mettre leurs yeux à niveau, attendant qu’elle parle. « Est-ce que… Est-ce que tu pensais ce que tu as dit à Axel ? » Vincent eut un mouvement de recul qu’il contint pour poser son front contre celui de Fredericke. « Oui. » Elle déglutit et le repoussa avec douceur. « Il vaut mieux que tu partes… J’ai besoin de réfléchir. » Pour des raisons étranges, il obéit sans discuter, déposant juste un baiser sur sa joue avant de s’en aller, les mains dans les poches, ne sachant quoi penser de cette courte entrevue.

    Malheureusement pour Fredericke, dans Poudlard, tout se savait toujours et cette conversation ambigu ne tarda pas à faire la une du HB et de sa rubrique potin. Fredericke grimaça et secoua la tête d’un air désespéré quand elle lut ça. Pire, elle entendit le bruit du scandale se répandre dans toute l’école… Il devait sûrement déjà avoir entendu la nouvelle… Il fallait qu’elle se dépêche. Le jour où elle sortait de l’infirmerie, elle rejoignit Axel sous l’arbre où ils se donnaient habituellement rendez-vous.

    « Axel… » Dit-elle doucement tout en s’approchant. Il lui sourit un peu tristement et lui prit la main, la pressant avec douceur. « Salut Fred’… » Elle baissa les yeux, les larmes aux yeux. « Ecoute, Axel, il faut que je… » « Te fatigue pas Fred’, je sais ce que tu veux me dire… tu vas me quitter pour Fayr pas vrai ? » Elle ne l’avait jamais vu si triste, si résigné. Ce n’était pas dans son caractère et elle s’en voulait d’être la cause de ce changement. « Non… Enfin… oui… mais pas pour aller avec Fayr. Je ne sais plus où j’en suis et j’ai besoin d’être… libre… pour le savoir. Tu comprends ? » Il hocha la tête négativement « Je n’en suis pas sûr. Il ne saura pas te rendre heureuse tu sais ? » Elle se blottie dans les bras de celui qui était jusqu’à il y a quelques secondes son petit ami et essuya furtivement une larme. Il serait injuste qu’elle pleure… « Je n’aurais jamais la réponse si je n’essaie pas de lui laisser sa chance… dans tous les cas, ce ne serait pas correct de continuer comme ça. » Elle le sentit se crisper. « Tu n’as pas besoin de me pardonner Axel, même pas besoin de comprendre, mais c’est la seule chose à faire. » Il lui leva le menton et l’embrassa tendrement, longuement, avant de la regarder dans les yeux. « Je t’attendrais un peu au cas où tu te lasserais de ta toquade. » Elle rit amèrement. « Parce que tu voudrais encore de moi ? » Axel fit mine de réfléchir, tentant de chasser par le rire l’expression douloureuse qu’il avait arboré un peu avant. « J'sais pas… il va falloir que j’y pense. » Il la lâcha et lui fit un clin d’œil avant de s’éloigner de quelques pas en arrière. « Mais tu sais Fred’, il n’y a pas que Vincent qui puisse se battre pour toi. Je ne me laisserais pas vaincre par un rival aussi minable. » Et il lui tourna le dos, laissant Fred’ seule, immobile. Le vent du scandale soufflait sur Poudlard tandis que Fredericke s’effondrait dans le parc en larmes. Elle aurait presque préféré qu’il lui dise qu’il la détestait, elle n’aurait plus eu à choisir.

    Vincent avait surveillé de loin la scène, caché derrière un arbre. Il n’avait pas entendu ce qui s’était dit mais il avait compris qu’ils avaient rompus. Il alla mettre sa veste sur les épaules de Fred’ encore au sol qui le regarda un instant avant de sécher ses larmes et de se relever fièrement. Il sourit mais ne dit rien. On ne frappe pas un homme à terre, Axel venait de se faire jeter, Vincent avait gagné la première bataille, rester à emporter la guerre !
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden EmptyDim 18 Avr - 23:48

Chapitre 5 : Je te promets
#01. Regarde-moi.

Rating R
{1 288}

[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Blendfic06
Je te promets la clé des secrets de mon âme
Je te promets ma vie de mes rires à mes larmes
Je te promets le feu à la place des armes
Plus jamais des adieux rien que des au-revoirs.

    22h00.
    Fredericke se faufile hors de la salle commune prudemment. Elle regarde à droite et à gauche avant de passer le tableau de la Grosse Dame. « Encore dehors ? » Fredericke lui sourit et pose un index sur ses lèvres pour intimer le silence au portrait avant de filer rapidement en direction de la salle sur demande.

    Ce petit rituel avait lieu une fois par semaine depuis un mois et demi. Il était hors de question pour Fredericke de sortir avec Vincent, mais en ne le voyant pas en privé, elle ne risquait pas non plus de réussir à démêler le nœud de ses sentiments. De fait, ils se voyaient le soir, lorsque Fredericke n’était à aucun de ses clubs dans la soirée. Au début ce devait être juste des rendez-vous pour discuter un peu avec éventuellement quelques baisers de ci, de là, mais Fredericke, passé minuit, finissait immanquablement par s’endormir. Cela s’était produit les deux premières fois, elle avait fini par s’assoupir dans le canapé contre Vincent. Il ne l’avait pas bougée et elle s’était réveillée au petit matin légèrement endolorie.

    En concluant que c’était inutile de se contenter d’un canapé pour en arriver à ce résultat, maintenant ils dormaient dans la salle sur demande mais Fredericke se levait toujours assez tôt pour que son absence du dortoir ne se remarque pas. D’une certaine manière, si Fredericke avait permis cet arrangement c’est parce qu’elle avait parfaitement confiance en Vincent. Il était très sage. Un peu trop peut-être pour un garçon de son âge. Elle avait l’impression qu’on avait oublié de lui donner le mode d’emploi et qu’il apprenait sur le tas. Remarquez, ça la changeait d’Axel qui aimait bien se faire passer pour le pervers qu’il n’était en fait pas du tout. Enfin, pas plus qu’un autre en tout cas.

    Arrivée à la salle sur demande, elle arriva derrière Vincent qui se tourna vers elle d’un air presque content (mais presque seulement) et ils passèrent ensuite devant la le mur trois fois pour faire apparaître la pièce de leur rêve, une chambre avec tout le confort mais plutôt basique à bien y regarder. Fredericke avait emmené de quoi grignoté et leur petit rituel fût entamé. Elle grimpa sur le lit et invita Vincent à l’y rejoindre. Elle commença par lui raconter le moindre détail de sa semaine auquel il répondait plus ou moins succinctement et pas toujours très obligeamment. Ils n’avaient pas du tout les mêmes goûts et surtout, il n’aimait pas les fréquentations de la Gryffondor, il la laissait néanmoins parler pour le plaisir de l’avoir pour lui seul.

    « Tu peux pas avoir plus d’amies filles ? » L’interrompit-il quand même alors qu’elle parlait d’Adrien et de la dernière chorégraphie. Fredericke se souvint qu’il lui avait déjà fait ce genre de réflexion une fois auparavant. Elle n’y répondit pas cette fois et l’embrassa, s’approchant donc de lui jusqu’à se coller. Il la prit dans ses bras et répondit à son baiser, la faisant rouler sur le côté pour se retrouver légèrement au-dessus d’elle. Quand le baiser se rompit, elle posa la main sur la joue de son amant (et pas petit ami donc) et lui demanda d’une voix qui se voulait charmeuse « Dis-moi que tu m’aimes… » Ce qui refroidit considérablement Vincent qui se dégagea et la regarda d’un air froid. « Sûrement pas !
    - Et pourquoi ça ? Elle passa les bras autour du cou du Serpentard qui s’était assis et observait chacun de ses traits, scrutant ses expressions.
    - Parce que… parce que j’ai ma fierté ! Et que tu ne me répondrais pas que… enfin non, c’est tout.
    - Si ce n’est que ça, je peux te dire que je t’aime en retour mais… »


    Il ne la laissa pas finir et la repoussa violemment, elle tomba lourdement du lit et poussa un petit « Aïe » de douleur. Quand elle se releva, c’était plutôt furibonde. « Et bah tu sais quoi ? Moi je ne reste pas dormir avec des garçons qui ne m’aiment pas ! » Et elle attrapa son kimono de soie pour le passer.

    Vincent paniquait, ne sachant que faire. Finalement, il la prit dans ses bras pendant qu’elle mettait ses chaussures. « Ne pars pas. » Il hésita encore plusieurs secondes avant de dire d’une voix enrouée « Je t’aime, reste avec moi cette nuit… » Fredericke avait encore mal d’être tombée mais c’était tellement mignon qu’elle oublia sa colère et se retourna pour se blottir contre lui. « Moi aussi je t’aime, je peux te le jurer… » Malheureusement, elle aimait aussi Axel, c’était bien pour ça qu’ils se voyaient avec Vincent uniquement une nuit par semaine…

    ***

    La semaine suivante, l’étape conversation sauta. Fredericke avait passé une semaine difficile et elle ne voulait pas s’y étendre puisque ça avait rapport avec son futur mariage mais aussi plus ou moins avec Axel. A peine entrée dans la salle sur demande, elle avait embrassé son compagnon sans attendre. Elle en avait un besoin urgent et si ça n’avait tenu qu’à elle, ça aurait même été assez loin… mais au moment où elle passa les mains sous le tee-shirt de Vincent pour le lui ôter il retint ses bras et se délivra de son étreinte. Elle avait cependant eut le temps de sentir quelque chose sous ses doigts, très rapidement. « Non » Il la lâcha et fixa sur elle un regard triste « Désolé. » Et il partit sans regarder derrière lui, laissant Fredericke légèrement perplexe mais surtout assez triste, c’était la cerise sur le gâteau de cette semaine pourrie.

    ***

    Une semaine plus tard, elle n’avait pas reparlé à Vincent depuis. En revanche, elle sentait son regard sur elle. Mais il ne venait pas lui parler, et dans la mesure où il l’avait jeté par terre la première fois et que la seconde il était carrément parti en la laissant seule en plein milieu d’un flirt (qui promettait pourtant !), et bien, elle considérait que ce n’était pas à elle de faire le premier pas. Vincent en avait parfaitement conscience d’ailleurs et il s’en voulait d’avoir tout gâché. Axel, qui avait bien senti qu’il y avait de l’eau dans le gaz, commençait d’ailleurs à reparler à Fredericke sous le nez du Serpentard. Le lendemain du jour de leur rendez-vous habituel, il se décida et prit Fredericke à part à la fin de son entraînement de Quidditch. « Viens avec moi ! » Il lui avait prit la main et il la conduisit à la salle sur demande où il pensa fort à leur chambre avant de l’entraîner à l’intérieur. Là, il la poussa à s’asseoir et commença à déboutonner sa chemise et à enlever sa veste, tout ça très vite. « Heu… Vince’… tu sais ce soir je suis pas trop d’humeur… » Elle n’osait pourtant pas trop broncher à cause de son air sérieux. Sans lui répondre, il termina de se mettre torse nu et se tourna. Elle vit alors la cicatrice qui lui barrait le dos. Il ne disait rien, restant là, immobile. Fredericke se leva lentement et approcha d’un pas, tendant la main jusqu’à frôler le dos de Vincent qui frémit sous ce contact mais ne bougea pas. S’approchant un peu plus, elle se colla contre lui. « Tout va bien… » Elle le contourna ensuite et le poussa sur le lit, trop abattu pour lutter, il se laissa faire. Elle se mit à califourchon sur lui et l’embrassa. « Regarde-moi Vincent, ne regarde que moi… je te ferais oublier ta douleur. » Et elle scella cette promesse d’un nouveau baiser, bientôt suivit par un autre… jusqu’à ce qu’il ne puisse plus ne penser qu’à elle et à rien d’autre.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden EmptySam 8 Mai - 8:25

Chapitre 6 : Aimer à en perdre la raison.
#20. Retour à la maison.

Rating NC-17
{2 372}

[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Blendfic07
Ah c'est toujours toi que l'on blesse
C'est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
Dans toute chair martyrisée

Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison

    Fredericke était rentrée chez elle pour les vacances de février. En réalité, ils étaient déjà presque en mars mais peu importait. Le plus important c’est que la petite Allemande avait emmené quelqu’un dans ses bagages… Vincent. Elle avait décrété que le Serpentard ne pouvait pas continuer de vivre comme il le faisait actuellement dans la violence et dans le rejet des autres. Elle voulait qu’il change d’air et quoi de mieux pour ça que de changer carrément de pays ?

    Au début, il avait été réticent à cette idée. Aller dans un pays étranger avec une fille qui n’était même pas sûre de l’aimer… ça le perturbait. Il savait qu’elle voyait encore Axel, ça le rendait malade de jalousie, mais il n’avait aucun droit de l’empêcher. Une fois, il lui en avait parlé, elle lui avait juré qu’elle ne faisait plus rien avec Axel mais elle avait aussi ajouté qu’elle éprouvait encore des sentiments pour le Serdaigle et qu’elle ne pouvait pas couper les ponts. Ça avait fait l’effet d’un coup de poing à Vincent qui avait fait la gueule pendant des heures après ça. Qu’ajouter ? Selon les termes du contrat qui le liait à Fredericke, elle n’était avec lui que partiellement, seulement pour savoir qui d’Axel ou de lui, elle aimait pour de bon. Quand elle avait proposé ce voyage, il n’avait pas vu toutes les bonnes intentions qu’elle y mettait mais seulement qu’elle allait encore le torturer pendant une semaine entière H24. Parce qu’il souffrait d’être avec elle, une souffrance délicieuse parce qu’il se sentait bien aussi, mais il aurait aimé que ce soit différent, qu’elle l’aime, qu’elle soit entièrement à lui… et qu’Axel disparaisse du paysage. Toutefois, l’idée que s’il refusait elle puisse inviter son rival à sa place lui avait fait dire oui. Il resta silencieux tout le voyage et Fred’ lui jetait de temps en temps un regard en coin.

    Elle ne comprenait pas le Serpentard. Elle n’avait pas eu une enfance heureuse, ses parents se battaient et il était même arrivé en de rares occasions qu’elle s’en prenne de belles aussi. Mais malgré ça, ses parents l’aimaient, ils savaient qu’elle existait. Hors ce n’était pas le cas des parents de Vincent, il ne les avait même pas prévenu qu’il partait en Allemagne, ça ne semblait déranger personne qu’il disparaisse dans un autre pays toute une semaine… Fred’ trouvait ça triste mais elle n’arrivait pas à se mettre à sa place. En revanche, le fait qu’ils aient tous les deux une enfance pas chouette du tout lui donnait la sensation d’être plus proche de lui.

    Une fois arrivés au manoir des parents de Fredericke (et non au château de sa tante), elle laissa le chauffeur lui ouvrir les portes, avançant sûr d’elle vers la demeure de son enfance, Vincent à sa suite. Elle donna l’ordre en allemand que leurs bagages soient mis dans sa chambre. Le valet leva un sourcil interrogateur vers sa jeune maîtresse qui le chassa d’un geste. « Tes parents sont pas là ? » Demanda finalement Vincent. Il aurait bien aimé les voir. Ô de ce qu’il en savait, il n’allait pas les aimer. L’idée qu’ils aient pu lever la main sur leur fille le mettait sur les nerfs, toutefois il se disait qu’il comprendrait mieux s’il les voyait. Fredericke lui avait expliqué que ce n’était pas parce qu’ils ne l’aimaient pas mais simplement parce qu’ils perdaient les pédales quand ils se disputaient. Pour Vincent ce n’était pas une raison, mais soit. Il n’avait pas eu envie de se disputer avec elle sur un sujet aussi glissant que la famille, il s’était dit qu’il attendrait de voir, mais de parents pas de trace, nulle part…

    « Ils ne sont pas là, on va être tout seul avec les domestiques toute la semaine. » Elle lui fit un petit sourire aguicheur qui figea le Serpentard. C’était quoi ce délire ? Elle voulait qu’il lui saute dessus c’est ça ? Parce que si c’était le cas, pas la peine de partir aussi loin, la salle sur demande faisait aussi bien l’affaire ! « Ah… » Il ne savait pas quoi dire, mais il sentait une pression subite sur ses épaules, et pas que sur ses épaules d’ailleurs. Des idées pas très catholique lui venait à l’esprit et bien qu’il tentât de les chasser avec force, elles s’imposaient. Elles étaient accompagnées d’une autre, une idée bien plaisante elle aussi (et nettement plus morale), c’était lui qu’elle avait invité pour une semaine romantique sans adultes comment ça les domestiques ? ils comptent pas !, pas Axel. D’ici la fin de cette semaine, elle serait à lui. Non, non, il n’allait pas jusqu’à penser voir ses fantasmes réaliser mais en revanche, il comptait bien profiter de l’aubaine pour prendre de l’avance sur le Griffins le moins agréable des deux.

    Machinalement, il mit la main dans sa poche de veste et vérifia qu’il avait toujours le cadeau qu’il comptait offrir à la blondinette. Cette dernière attendait d’ailleurs qu’il se décide à la suivre. Le moment où il se rendit compte que ce n’était pas dans la chambre de Friedrich mais avec Fred’ qu’il allait dormir fût aussi un instant plein de contradiction pour le jeune garçon. Il avait toujours été en avance sur son âge pour plein de choses parce qu’il avait grandi dans la rue, mais en revanche pour ce qui était des filles, il était presque en retard, mais pas ses hormones… si vous voyez ce que je veux dire. Il se raisonna en se disant qu’ils dormaient déjà souvent ensemble à Poudlard, mais ça lui semblait différent… peut-être parce qu’elle ne partirait pas au lever du soleil pour rejoindre sa salle commune.

    Il faut préciser que Fredericke n’avait pas vraiment réfléchi à tout ça. En fait pour elle, c’était logique qu’elle dorme avec Vincent puisqu’elle pensait que comme à Poudlard, ils parleraient jusqu’à des heures tardives et qu’elle finirait de toute façon par s’endormir dans ses bras. Et puis, même si elle ne se l’avouait pas forcément, elle aimait se réveiller dans les bras du Serpentard. Elle n’avait jamais dormi avec Axel, elle ne pouvait pas comparer, mais même si le Serdaigle avait déjà prouvé qu’il était tout à fait capable de veiller sur elle (Fred’ avait un don pour se mettre dans les ennuis), elle se sentait en sécurité auprès de Vincent. Dans son journal intime qu’elle tenait soigneusement à jour, elle s’était fait la réflexion qu’elle aimait peut-être être considérée comme une petite chose fragile. Malgré son mauvais caractère bien connu et le fait qu’elle ne cède jamais à ses ennemis, elle n’était qu’une midinette qui aimait les romans d’amour après tout. Vincent jouait mieux au preux chevalier en armure qu’Axel, c’était devenu une évidence pour Fredericke. Mais pourquoi était-il obligé d’être toujours aussi emporté ? Et oui, la vie étant ce qu’elle est, elle était obligée de départager entre les deux garçons alors même qu’ils lui apportaient chacun quelque chose.

    Axel ne savait pas que son ex-petite amie était partie en vacance avec son rival. Elle redoutait sa réaction, mais elle mit le problème au placard. La première journée, déjà bien entamée par le trajet, se termina rapidement. Ils jouèrent aux cartes et Fredericke gagna presque systématiquement. Faut dire qu’elle s’était mise en nuisette ce qui n’avait pas aidé ce pauvre Vincent à se concentrer. Il n’était pas du genre à laisser son esprit s’égarer mais il avait ses limites ! Il manque juste d’habitude par rapport à celui des RPs c’est tout

    Le soir, Fredericke se coucha contre lui, ni plus près, ni plus loin que d’habitude et Vincent se détendit. Malheureusement pour lui, ce ne devait pas durer longtemps car il vit un bijou inhabituel au doigt de la jeune fille. Une bague sertie d’un rubis rouge. « C’est quoi ce truc ? Me dis pas que c’est un cadeau d’Axel parce que je pète un câble… » Elle se crispa un peu mais fit signe que non de la tête « C’est ma bague de fiançaille. » « QUOI ? » Elle posa la main sur le torse du Serpentard pour le recoucher et le regarda dans les yeux pour qu’il se calme. « Ne t’énerve pas, ça n’en vaut pas la peine. Je suis fiancée à un cousin éloigné depuis… j’sais pas… mes deux ans. Je suis obligée de porter la bague ici, mais il ne représente rien pour moi. » Merde… un autre connard qui voulait lui piquer Fred’. Vincent était sur les nerfs et s’il ne bougeait pas c’est parce qu’il était tellement énervé qu’il avait peur d’avoir un geste malheureux s’il le faisait. « Mais on a beau essayé de t’avoir, l’officiel c’est lui. » Il grognait plus qu’il ne parlait ce qui aurait fait rire la jolie blonde en d’autres circonstances. Elle embrassa le garçon dans le cou et descendit sur son torse, se mettant sur lui, espérant que ce contact physique intime le détende. « Je ne compte pas me marier avec lui, quand je serais… femme, il ne voudra plus de moi et puis voilà. »

    A ces mots, Vincent renversa Fredericke sur le lit pour se retrouver sur elle et mit une main sur sa cuisse, soulevant légèrement la jambe fine de celle qu’il considérait comme sa petite amie (bien que la réciprocité ne soit pas vrai, il était au courant). Seuls les vêtements avaient arrêté son mouvement. Fredericke s’était tendu, craintive, et il réalisa qu’il était en train de se comporter comme une brute. Ce qu’il était, mais pas avec elle, et pas dans cette situation. Il l’embrassa et tenta d’oublier sa colère et sa frustration dans ce baiser. Lorsque le baiser se rompit, Fredericke le regarda un court instant dans les yeux et ferma les siens à nouveau, se cambrant et cherchant ses baisers. Lorsque sa petite main fraîche commença à finir de le déshabiller, il l’observa quelques secondes pour être sûr qu’elle savait ce qu’elle faisait. Apparemment. Il ne dit rien et entreprit de la déshabiller à son tour, le souffle court et l’esprit uniquement remplie d’un désir qui lui était jusque là inconnu.

    Après ça, ils s’étaient endormis presque aussitôt, Fredericke blottie dans les bras de Vincent. Au petit matin, elle ouvrit un œil et tenta de bouger. Elle se sentait vaguement ankylosée et rapidement les souvenirs de la veille lui revinrent. Elle ne savait pas bien ce qui lui avait pris, elle savait juste qu’elle en avait eut très envie. Mais maintenant que le désir était apaisé, elle réalisait ce qu’elle avait fait et commençait à paniquer. Pas parce qu’il y avait un quelconque risque – elle prenait déjà une potion contraceptive à cause de règles trop irrégulières – mais parce que ça allait trop vite pour elle. Fredericke avait beau être impulsive (la preuve), elle était aussi une petite fille de bonne famille et elle n’arrivait plus à savoir comment ils en étaient arrivés là. Pendant qu’elle se posait ces questions, Vincent émergeait doucement et déposa un baiser sur la tempe de la petite lionne. Pour lui, ça avait été la plus belle nuit de sa vie, il se sentait… apaisé. Mais il se rendit vite compte que Fredericke ne partageait pas ce sentiment, elle était tendue dans ses bras. Il posa la main délicatement sur sa taille et la caressa avec douceur et retenu. Il ne voulait pas lui faire peur, d’ailleurs, il devait bien avouer qu’il s’était pas mal retenu la nuit passé pour ne pas lui faire trop mal ou pour ne pas la freiner dans son élan. Et il continuait à faire très attention, ça ne lui ressemblait pas, mais l’amour change les gens non ?

    « Tu regrettes ? » Finit-il par demander tout doucement et un peu à contrecœur. C’est lui qui avait commencé même si elle lui avait donné l’autorisation, peut-être que maintenant elle s’en voulait de s’être laissée emporter. Cette question fit réfléchir Fredericke. Est-ce qu’elle regrettait ? Ce n’était pas exactement ce qu’elle ressentait. « Ce n’est pas ça, c’est juste que… je me sens un peu dépassée par les évènement. » Oui, c’était plutôt ça en fait. « J’ai l’impression d’aller… trop vite. Que tout est trop fort… mes sentiments, mon désir… je perds le contrôle et… ça me fait peur. » Une part d’elle avait aussi l’impression de trahir Axel, elle venait de donner l’avantage à Vincent alors qu’elle le connaissait vraiment depuis seulement trois mois. Axel avait été son petit ami pendant plus d’un an et elle ne s’était pas donnée à lui, c’était sûrement le signe que c’était vraiment fini entre eux. Celui qu’elle aimait à en perdre la raison et sa morale c’était Vincent… cette évidence la frappa mais elle ne dit rien. Elle ne pouvait pas.

    « Si tout va plus vite, c’est peut-être… parce qu’on a du temps à rattraper. » Dit Vincent avec le sentiment que c’était la seule réponse possible. Fredericke lui sourit et se rapprocha à nouveau contre lui, fermant les yeux pour la simple satisfaction d’être là, dans ses bras. « Peut-être… » Trop tard pour y penser de toute façon. Autant profiter de la nouveauté, non ? De fait, elle allait entamer une nouvelle tentative mais Vincent s’échappa du lit pour aller chercher quelque chose dans sa poche.

    « Je pense que c’est le bon moment pour te le donner. » Il revint dans le lit, lui enleva la bague avec le rubis et la jeta dans la poubelle puisqu’elle n’en avait plus besoin et lui mit au poignet une gourmette qu’il lui avait achetée pour la saint-valentin. Il n’avait pas osé lui offrir avant. Leurs deux prénoms étaient gravés sur le dessus et au-dessous la promesse qu’il l’aimerait toujours. Il déposa un baiser dans le cou de sa belle qui accepta le cadeau avec un sourire.

    Tout changeait, vite ou lentement, là n’était pas le problème.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden EmptyLun 21 Juin - 12:11

Chapitre 7 : Oublie moi.
#15. Le bleu le plus pur.

Rating G
{1 171}

[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Blendfic08
Oublie-moi en douceur
Pas de bruit, pas de pleurs
Tu dois chercher ailleurs
Ce qui n'est plus dans mon cœur.

    « Vincent, tu es prêt ? On y va là ! » Les vacances étaient terminés et ils devaient partir pour rentrer à Poudlard, la voiture les attendait devant la porte du manoir et Fredericke soupira en tapant du pied en rythme parce que son petit ami l’agaçait. Il ne pouvait pas être dans les temps là ? Bon, le matin c’était dur de le lever mais tout de même, ils allaient louper l’avion s’il continuait !

    Ceci dit, vous avez bien lu, elle pensait bien à Vincent en terme de petit ami désormais. Restait à l’annoncer à Poudlard et si elle était aussi nerveuse c’était à cause de ce qui allait venir. Cela l’angoissait d’imaginer la conversation qu’elle aurait inévitablement avec Axel… Elle ruminait ces sombres pensées quand Vincent apparut enfin. Il lui sourit en guise d’excuse et passa un bras autour de sa taille avant de l’embrasser sur la tempe. Elle soupira, il était incorrigible mais elle en était folle. Comme elle n’avait connu jusqu’ici qu’une seule relation et qu’elle avait été plutôt calme, avec Vincent, elle se sentait prise dans un tourbillon. Ils partageaient leur temps entre des chamailleries – voire des disputes – et des moments d’une tendresse infinie. Du coup, son cœur faisait des bonds entre ces deux extrêmes et elle se disait qu’un jour, il allait lâcher. Durant le trajet les reconduisant à Poudlard, elle tût ses angoisses, ne pouvant les partager avec le Serpentard que cela mettrait en colère… c’est du moins ce qu’elle s’était imaginé mais, en réalité, il avait deviné ce qui la préoccupait et il le concevait tout à fait. Elle avait longtemps fait parti d’un groupe d’ami qui s’était forgé sur sa relation avec Axel qui – malgré son humour douteux – était considéré dans Poudlard comme un meilleur choix que le très violent et associable Vincent Fayr. Maintenant qu’elle était avec lui, qu’elle avait pris sa décision, ça ne le mettait plus en colère et il voulait que ça se passe bien pour elle à Poudlard, que ses amis restent ses amis (même s’il comptait la monopoliser, il ne voulait pas non plus qu’elle soit triste, en un sens, il était très partagé lui aussi). Lorsqu’elle se blottit contre lui dans le train et qu’elle s’endormit, il lui frotta légèrement l’épaule du bout des doigts et la regarda un moment avant de souffler « Je serais mieux que lui. » Bon, il ne savait pas comment il arriverait à devenir un meilleur petit ami qu’Axel puisque la notion même de sentiment était nouvelle pour lui, mais il essaierait de devenir meilleur qu’il n’était jusque là. Il n’arrêterait pas de se battre (il ne voyait pas comment, ça faisait presque parti de lui) et il aurait toujours mauvais caractère, mais elle l’aimait comme ça ! Par contre, il pouvait être le garçon attentif et protecteur dont elle avait besoin, il pouvait être meilleur dans ce domaine que ne l’avait été Axel, et plus personne ne pourrait se mettre entre eux. Fier de tant d’altruisme à son niveau, ça en est, si, si, il ferma les yeux à son tour.

    Quelques heures plus tard, ils se séparaient à regret pour rejoindre leur salle commune respective. Une fois dans sa chambre, Fredericke s’effondra dans son lit sous le regard perplexe de ses camarades. Captant celui de Billie, elle observa sa préfète un moment et finit par dire « Je sors avec Fayr. » comme si elle n’y croyait pas elle-même. Effectivement, c’était le cas. Dans leur environnement habituel, cette nouvelle était surréaliste. Elle était à Gryffondor après tout !

    « QUOI ? » Elle s’était attendu à cette réaction et soupira résignée. « Tout comme je te dis.
    - Il t’a forcé, ce n’est pas possible autrement !
    - Mais non… Je suis très amoureuse au contraire. Ce qui m’ennuie c’est Axel… et les Serpentards.
    - Tu me déçois Fred’, lâché Axel pour un sale type comme Fayr, vraiment… »
    Comme il n’y avait rien d’autre à ajouter, Fredericke se terra sous son oreiller et sa couette. En même temps, Axel était le meilleur ami de Billie, c’était normal qu’elle réagisse comme ça, mais ça n’augurait rien de bon pour la suite.

    Le lendemain, la deuxième heure venait seulement de passer lorsqu’Axel l’attrapa pour l’emmener de force dans le parc. Bon, elle s’était laissée faire, sinon il aurait suffi qu’elle hurle assez fort pour qu’il la lâche. Mais si, mais si, c’est un plan imparable.

    Quand ils furent assez loin du château, il lui rendit sa liberté de mouvement et se tourna vers elle. « C’est vrai ? » Fredericke se mordit la lèvre inférieure et baissa les yeux, n’osant pas rencontré ceux d’Axel, trop bleus, trop purs, qui la jugeaient sûrement. « Alors c’est… ça. Non mais… qu’est-ce qu’il s’est passé ? Avant les vacances tu ne savais pas et… » Elle secoua la tête et se frotta un bras avec sa main gauche, le côté où elle portait la gourmette. Il la vit, lui prit le bras et lut les inscriptions. Il grimaça. Elle se sentit sur le point de fondre en larme. Elle ne le fit pas car il lâcha son bras et se tourna un moment. Elle ne voyait que son dos, sa cape voletant légèrement sous le vent encore frais et quand il se retourna il chercha à ce que leurs regards se rencontrent. « Tu préfères vraiment sortir avec un sale type comme lui ? » Elle trouvait la question très mal formulée mais se contenta d’un « Oui. Je l’aime. » Qui fit mal au serdaigle, elle le savait, mais que pouvait-elle dire d’autre ? Son ex-petit ami semblait en plein marasme intérieur, puis, il reprit son calme habituel et fit de l’ironie « Il fallait me dire que tu aimais les mecs violents, je me serait plus souvent battu. » Elle haussa les épaules, elle ne savait vraiment pas comment se comporter. Elle éprouvait toujours une grande affection pour Axel mais plus sa relation avec Vincent évoluait, plus elle se rendait qu’Axel et elle ça se passait aussi bien parce qu’il n’y avait jamais eu de grande passion. Ils s’étaient aimé c’est vrai, mais à l’origine ils n’étaient sortis ensemble que par simple affinité, ça ne donnait pas de belles histoires, juste une vie tranquille. Et Fredericke aspirait au feu brûlant de l’amour passionnel… ce qu’elle avait pleinement avec Vincent.

    Pourtant, lorsqu’Axel posa son front contre le sien, qu’il l’enlaça, puis l’embrassa… elle ne le repoussa pas. C’était un baiser nostalgique, emprunt de ce qui restait encore entre eux… ce qui confirmait à Fredericke qu’elle avait eut raison. Il n’y avait plus grand-chose entre Axel et elle, même s’il serait toujours précieux à ses yeux.

    « Tu aurais été bien mieux avec moi, j’en reste persuadé. » Fred’ lui sourit et caressa la joue de son ami. « Je sais, mais je suis un peu maso il faut croire. » Puis, elle partit. C’était ainsi, au lieu de la pureté du bleu, elle choisissait la dureté du vert.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden EmptyMar 20 Juil - 21:50

Chapitre 8 : Grandir c'est dire je t'aime.
#6. Entre le rêve et la réalité.

Rating G
{768}

[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Blendfic09
Qui pourra vivre ses réveils
Sans personne dans son sommeil
Laisse ton coeur être lui-même
Grandir, c'est dire je t'aime...

    La fin de l’année scolaire était arrivée et Vincent vivait désormais avec Fredericke. Il avait été très réticent à cette idée au départ parce qu’il ne voulait pas se faire entretenir (aussi riche que soit Fred’), c’était une question d’honneur ! Mais en même temps, c’était ça et rester avec elle tout l’été ou bien retourner dans une famille qui ne l’aimait pas… Au final, le choix fût vite fait bien qu’il y imposa des conditions. Par exemple, il ne voulait avoir à faire qu’à Fredericke, il ne voulait parler à personne d’autre. C’était une exigence facile à remplir dans la mesure où Fredericke était allemande et que Vincent ne parlait pas un traître mot de cette langue.

    Fred’ vivait sur un petit nuage. Elle était fâchée avec une partie de sa famille mais elle avait assez d’argent pour que tout se passe bien, c’était l’avantage d’être la seule héritière restante. Comme Vincent était plutôt associable, elle avait fait acheter par son notaire un appartement dans Hamburg même, ils n’y étaient que tous les deux. Bien sûr, elle avait prétendu posséder cet appartement depuis plus longtemps que ça, un pieu mensonge en quelque sorte. Vincent, après 15 années passés à se débrouiller seul et à vivre sans amour, avait beaucoup de mal à se faire à tout ceci. C’était aussi ce qui avait motivé la jeune lionne à ne pas aller au château. Elle aurait pût le faire, après tout, sa tante était devenue beaucoup plus douce depuis le mariage de Roze… mais le château était grand et il y avait trop de monde là-bas qui voudraient être aux petits soins avec lui. Après tout, il était le prétendant de la maîtresse des lieux… Non, elle ne voulait pas lui imposer ça. Il était encore trop effarouché.

    Chaque jour, elle lui faisait des petits plats et se montrait toujours tendre et attentive. Pour elle, chaque matin méritait d’être vécu ainsi. Etre dans les bras de celui qu’on aime, le découvrir de plus en plus, apprécier sa présence plus que nul autre… Pourtant, il y avait l’angoisse de la séparation, la peur que certaines choses changent… Vincent les sentait mais il ne savait pas comment y remédier parce que parler, ce n’était pas son truc.

    Une nuit, il passa le doigt sur l’épaule de Fredericke qui lui tournait le dos et y déposa un baiser. Fred’ murmura quelque chose en Allemand et soupira avant de se tourner dans l’autre sens pour se coller à lui. « Réveille toi ma chérie… » Elle eut du mal à ouvrir les yeux mais s’il le lui demandait hein… Elle leva la tête et ouvrit les yeux, l’observant avec un rien de perplexité. Qu’est-ce qu’il avait de si important à lui dire qu’il faille qu’elle se réveille en pleine nuit, après tout, ils vivaient ensemble, ça pouvait attendre le matin non ? « Moui ? Qu’est-ce qui se passe ? » Elle se frotta les yeux et cela lui donnait des airs de petite fille qui firent sourire Vince’. Il déposa un baiser sur son front et lui murmura « J’avais envie… besoin… de te parler… tu sais… je suis amoureux de toi. » Là, pour le coup, Fredericke commençait à se sentir bien réveillé. « Je suis plus jeune… » Cette réflexion fit grimacer Fred’ qui n’aimait pas du tout sortir avec quelqu’un de plus jeune qu’elle, mais elle avait l’habitude, c’était déjà le cas avec Axel. Elle n’était sûrement pas née la bonne année c’est tout. « Il faudra qu’on se sépare… physiquement… à un moment. Mais je t’aimerais toujours, et je continuerais à vouloir te protéger plus que tout. Rien d’autre ne compte que ça… je… sens… que tu as peur… mais il ne faut pas. Je suis là, envers et contre tous. » Oui, pas tout mais touS parce que de l’avis de Vincent il n’y avait que les gens pour essayer de se mettre entre eux.

    A ce moment là, Fred’ sentit comme un brouillard se faire autour d’elle, Vincent l’appelait. C’est alors qu’elle réalisa que ce n’était pas la réalité, juste un rêve… un rêve agréable dont on venait de la réveiller. Elle fût déçue, mais visiblement dans la réalité aussi Vincent avait quelque chose à lui dire… et alors qu’elle émergeait doucement, il lui dit exactement les mots qu’elle avait rêvé. Elle se pinça discrètement pour vérifier que cette fois c’était la bonne puis embrassa Vincent sur les lèvres avec tendresse. « Merci. Tu ne pouvais pas faire mieux que me dire ça… » Car si un rêve se transforme en réalité, c’est pour durer toujours.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous




[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden EmptyJeu 22 Juil - 22:23

Chapitre 9 : Je fais comme si.
#2. Nouvelle ; lettre.

Rating G
{1 188}

[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Xxx

C'est ma torture
De croire que l'amour reviendra
Mais je m'assure
Qu'il n'y ait que moi dans cet état.
Je fais comme si tout allait bien.
Je fais comme si tu n'étais plus qu'une amie.
Je fais comme si je t'avais rayé de ma vie.
Je fais comme si tout allait bien.

    « Cher Axel,

    Comment vas-tu ?

    Depuis ma dernière lettre, rien n’a changé. Ici tout va bien et je ne sais pas si je suis vraiment heureuse de voir la fin des vacances arriver. Tu dois te souvenir que je pensais que je n’y arriverais jamais au début de l’été, vivre toute seule sans femme de chambre, de ménage ou même de cuisinière, ça me semblait complètement aberrant ! Mais finalement, je suis devenue une vraie petite femme d’intérieure !

    Je t’imagines déjà en train de grimacer mais monsieur Griffins, il va falloir vous y faire, Miss Maiden n’est plus la même. En même temps, je n’ai pas eu trop le choix. Il y a des hommes qui rêvent d’avoir une maison nickel, et bah Vincent lui il rêve qu’il n’y est personne qui y entre à part nous. Je t’accorde donc volontiers qu’il est un peu spécial comme garçon mais finalement tes craintes étaient complètement infondées, tout va parfaitement bien. D’après ta dernière lettre, tout semblait plutôt bien se passer pour toi aussi, j’espère que ça va durer même si apparemment tu ne t’es toujours pas trouvé de copines. Est-ce qu’il serait indélicat que je t’en présente ?

    Hum… en fait, oui, ce serait sûrement assez mal vu.
    Pense bien à me répondre,
    Je t’embrasse,

    Fredericke,
    Duchesse Maiden, Hamburg. »

    Axel reçut la lettre une journée et demi plus tard. Il l’ouvrit, adossé contre le mur, et parcourut ce que son ex-petite amie lui disait d’un air perplexe. Pinçant les lèvres, il chiffonna le bout de papier et le jeta dans la corbeille à papier avant de s’asseoir devant son bureau. Il regarda fixement un point sur le mur puis reprit la lettre toute abîmée de Fredericke et la déplia. Il ouvrit un tiroir et la déposa par-dessus les autres pour en faire un paquet et en prendre la totalité. Il avait répondu à chacune d’elle, faisant contre mauvaise fortune bon cœur. Il savait qu’il avait perdu la guerre mais que c’était pas la faute de Fred’, elle aimait les imbéciles, c’était son seul tord. Maintenant, il ne pouvait quand même pas s’empêcher d’être un peu aigri et aussi de se sentir inquiet. Il n’avait absolument pas confiance en Fayr quoi qu’en dise Seth. Il prit une autre lettre au hasard et la relut la mine sombre.

    « Cher Axel,

    Tes réponses sont de plus en plus courtes, je sais que tu n’adores pas écrire mais fais un effort ! On ne va pas se voir pendant encore un mois et demi !

    Cela fait deux semaines que je suis installée dans l’appartement. Ce n’est pas tous les jours facile de faire croire à Vincent qu’avant je louais cet appartement à des gens parce qu’il fait très neuf. Que veux-tu, je tiens à mon confort. Je crois bien que j’ai failli me griller une ou deux fois mais Vincent est un grand naïf quand il s’y met. Si je peux t’écrire c’est parce qu’il dort. Il est assez jaloux je crois, à tord ou à raison d’ailleurs, je ne sais pas trop… tu n’as jamais été comme ça, alors je ne sais pas quoi en penser. Ceci étant, dans ton cas, c’est peut-être normal puisque de toute façon vous ne vous aimez pas. Mais que cela ne t’inquiète surtout pas, j’ai découvert qu’un peu de chocolat guérissait tous les maux chez lui !

    J’ai écouté le cd que tu m’avais envoyé, j’aime beaucoup la dernière chanson mais tu devrais atténué un peu la basse parce qu’elle résonne trop fort, ça devient désagréable à la longue. Et ne me dis pas que ce sont mes oreilles qui sont déréglés, tu sais que c’est faux !

    A bientôt,
    Fredericke,
    Duchesse Maiden, Hamburg »

    Non, décidément… « Mamaaaaaan ! Je pars en voyage ! » Comme il n’avait pas les moyens pour payer l’avion, il s’arrangea pour trouver un adulte pour transplaner jusqu’à Hamburg, là, le plus compliqué fût de trouver l’appartement de Fredericke puisque les hiboux, eux, trouvaient toujours leur chemin. Finalement, une fois devant, il se demanda sérieusement ce qu’il foutait là. « Bordel… mais qu’est-ce que je vais pouvoir lui dire moi maintenant… » C’est alors qu’il sentit une main sur son épaule, il se retourna et… se prit une droite. Prévisible. Mais il aurait préféré voir Fredericke avant Vincent. « Salut Fayr ! Moi aussi je suis content de te voir. » Ou pas, mais ça se sentait au ton de sa voix bien entendu. « Qu’est-ce que tu fous là Griffins ? » Alors là… c’était une bonne question. Il se posait la même. Il chercha vaguement quoi répondre quand Fredericke arriva, elle descendait parce qu’elle trouvait Vincent un peu long à revenir de la boulangerie. Elle portait une petite robe d’été à fleurs pastel et avait attaché ses cheveux en une longue tresse. Elle semblait en pleine forme ce qui, il fallait l’admettre, décevait un peu Axel. Il aimerait tellement que Vincent soit le salaud qu’il imaginait, au moins il pourrait vraiment lui casser la gueule ! « Axel ? Bah… » Fredericke ne savait pas du tout quoi dire, son regard passait de Vincent à Axel d’un air surpris qui finit par faire rire le Serdaigle.

    « Salut Fred’, tu vas trouver ça bête mais je voulais aller au chemin de traverse et je me suis retrouvé ici, étrange hein ? » Et comme mensonge, on pouvait pas moins crédible, il le savait. « Tu… voulais me demander quelque chose ? » Fredericke cherchait vraiment ce que ce pourrait être mais elle était aussi un peu perturbée par le fait que Vincent s’était mit devant elle comme pour faire barrage. Rah, ces mecs… Elle ne voyait vraiment pas ce qu’Axel voulait mais ce ne devait pas être très grave vu qu’il était entier ! Par contre, il avait l’air d’avoir fait beaucoup de kilomètres pour pas grand-chose.

    C’était ce que pensait Axel, pourtant il se sentait rassuré. Il avait vraiment crût que Vincent était le genre à tabasser sa copine ou à la faire pleurer, hors, la copine en question c’était celle qu’il lui avait piquée à lui ! Il n’aurait jamais laissé faire ça ! Maintenant qu’il voyait Fredericke embarrassée par la jalousie de Vincent, certes, mais sans aucune trace que ce soit et le visage épanoui, il avait l’impression qu’il pouvait enfin laisser tout ça derrière lui.

    Dès qu’il se fût dit ça, il attrapa Vincent et l’embrassa (enfin, fit semblant plutôt, faut pas trop en demander, même pour le decorum), et ensuite rendit ce même baiser à Fredericke, nettement plus franchement il faut le dire. Quand il lâcha Fred’, Vincent était encore sous le choc, Axel en profita pour prendre de l’avance.

    « Eh ! Fred’ ! Oublie pas de me présenter des filles en Angleterre ! Tu me dois bien ça ! » Il avait crié ça de loin (valait mieux pour sa santé immédiate) et reprit sa course. Lui aussi il finirait par y arriver, il trouverait le grand amour, mais c’était promis juré et presque craché, il aurait meilleur goût que Fred’ dans son choix futur !
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé





[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden   [Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Défi #3] Les 30 baisers de Fredericke Maiden
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Défi] Les 30 baisers de Fredericke Maiden
» [DEFI #2] Les Trente Baisers de Fredericke.
» [Défi] Les 7 baisers de Friedrich Maiden
» {DEFI} Les baisers de Nathanael... [ 08/30]
» {4/30}[DEFI] Les 30 Baisers d'Elyna

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
HP-Hogwarts :: Archives :: Archives :: Les vieux grimoires :: Les anciens 30 baisers-
Sauter vers: