Erre dans le parc [avec Dawn]

Dans un coin reculé du parc, le jeune préfet de Serpentard se baladait avec aise, régnant sur les lieux comme un roi. Il était seul, faisant un peu de ménage dans sa tête. Myrielle, Nathan, Shinku… quel foutoir vraiment ! Dans tout ça, il se rendit compte qu’il était bien seul dans cette école, c’est vrai qu’en dehors de sa petite amie et bavardé que très rarement avec l’un ou l’autre garçon de sa maison, il ne connaissait personne.

De la verdure à perdre de vue, il shoota dans une motte de terre faite par une taupe. Saleté de bestiole ! Ses chaussures venaient de se salir maintenant, du revers d’un morceau de tissus il frotta délicatement le cuir de son soulier afin qu’il reluit à nouveau.

Continuant à marcher décontracté, il vit un nuage grisâtre venir perturber le bleu reposant du ciel, un bref sourire s’afficha sur son visage au teint pâle dont les cernes et le bleu de ses yeux étaient très voyants. C’était un temps qu’il appréciait plus que tout car la bonne humeur des gens s’effaçaient aussi vite qu’un nuage ou une goûte de pluie se faisaient sentir.

Soudain la neige se mit à tomber, recouvrant tous les endroits d’un blanc. Décidément la pluie se faisait attendre, ce qui le fit grogner entre ses dents.

Dawn n’avait rien en tête, ou plutôt, plein de chose qu’elle ne pouvait dire à personne. Dans son esprit tout demeurait flou, elle avait tant de mal à y mettre de l’ordre… Il n’y a pas si longtemps, tout était parfaitement clair pour elle. Sa vie était très simple : aimer son frère, détester les autres, puis avec l’existence des sorciers, ça avait un peu changé : aimé les sangs purs, les vrais sorciers, et traiter avec mépris les autres qui venait de familles moldues ou qui étaient de sangs mêlés… Mais une fois dans le train, lors de son tout premier voyage, les choses se mirent à changer dans son esprit, bien qu’elle restait toujours froide et violente, elle commençait à sentir dans son cœur un nouveau sentiment qui jusqu’alors lui était totalement inconnu… Et ce sentiment, il lui avait fallu un an pour le comprendre, et aussi en connaître la cause : Gauthier. Plus elle y repensait, plus elle se rendait compte de la chose : elle aimait un poufsouffle ! Mais malgré sa maison, elle l’aimait, elle en était de plus en plus certaine, et cette pensée lui donnait envie de vomir, pourtant elle semblait bien atteinte par cette maladie qui s’appelle l’amour, à chaque fois qu’elle le voyait, elle rayonnait intérieurement, ne laissant rien paraître. Quand elle pensait à lui, elle avait comme un nœud à l’estomac et si elle ne le voyait pas, il lui manquait… Mais c’était ridicule… pourtant quand elle l’avait vu à l’hôpital, qu’il l’avait embrassé, elle s’était senti si heureuse, malgré son apparence physique, elle avait été contente de le revoir enfin, mais elle avait eu peur aussi, quand il s’était mis à boire sa potion d’un coup… Et depuis le bal, où elle l’avait rejeté devant tout le monde, bien qu’étant dans un coin, ils étaient tout de même dans la grande salle, elle ne l’avait plus revu…

Voilà un peu l’état d’esprit de Dawn tendit que la sorcière marchait tranquillement dans le parc. Elle avait finit par monter dans un arbre pas trop haut, mais suffisamment pour être tranquille et voir un peu mieux le parc. Elle s’était adossée au tronc et avait passé une jambe de chaque côté de la branche sur laquelle elle se trouvait. Le soleil brillait légèrement, il faisait froid : c’était l’hiver… Bien évidemment, lorsque la neige se mit à tomber, elle ferma les yeux et repensa à sa Russie qu’elle aimait de tout son cœur tout en la haïssant au plus profond d’elle-même… C’était un peu comme le cas Gauthier quand elle y réfléchissait bien… Puis un léger bruissement attira son attention : un élève, de sa maison plus exactement : Isaac, le préfet. Elle s’en rappelait, ils avaient un peu parlé l’an dernier, dans la forêt interdite, mais ce n’était ni ami, ni un ennemi… Simple connaissance ; comme tous ceux qui étaient dans cette école d’ailleurs… Elle le regardait, il s’approchait, peut-être l’avait-il vu, peut-être pas, elle décida de parler, après tout, elle n’avait rien à perdre :

« Bonjour Isaac…Ca fait un moment… »

Ses longs cheveux noirs tombés en rafale de ses épaules à ses fesses. Son visage était comme toujours totalement inexpressif, si jeune mais déjà si froide. Elle n’éprouvait ni de la haine, ni de la sympathie pour lui, peut-être un tout petit peu quand même… c’était un serpentard, préfet en plus… donc digne sans doute de sa maison…

[572 mots]

Désormais caché par les nuages, Isaac ne craignait plus les rayons de ce soleil maudit préférant la grisaille qui s’était installée. La faible bonne humeur qui se refléta dans ses yeux s’estompa en voyant la neige tomber avec lenteur sur le sol. Il se rappela des paroles de sa mère… comparant la neige à de la poudre semée par les anges… Rien qu’à cette pensée, il eut une légère nausée qui s’accentua en pensant à sa défunte mère qui périt dans un incendie avec son bâtard d’amant moldu qui s’avérait être le vrai père d’Isaac… Toutes ces pensées se mêlant dans sa tête lui donnèrent une très forte envie de vomir cet horrible passé, comme si il n’allait plus jamais les porter en lui mais, malheureusement, ca ne se passait pas comme ça… toute sa vie il trainera ces cauchemars. Suite à l’aveu de son adultère, la femme fut chassée à tout jamais du monde des sangs purs, laissant Isaac à son père qui lui donna le meilleur afin de se sentir tel que lui, un digne héritier Irving. Parfois, lors de sale journée comme celle-ci, le jeune garçon entendait son père pleurer de rage, maudissant la traîtresse, osant à peine regarder le fils qu’il a élevé… il trouvait souvent les mots juste pour que son père le voit comme sa progéniture et l’aime comme il le devait… mais avec le temps tout changea, laissant Isaac aux patriarches de la famille.

La solitude n’avait pas de secret pour notre jeune ami qui, à ce moment, avait atteint un arbre. S’étant quasiment élevé tout seul, puisant ses connaissances dans la bibliothèque privée, Isaac avait une grande intelligence qu’il gaspillait à flâner dans les couloirs ou flirter avec sa divine Symphonie, pour qui il accomplirait tous les désirs. Le visage livide, inexpressif, il s’adossa au gros chêne où des légers battements de jambes se faisaient entendre. Doucement, il leva la tête et reconnut Dawn, une Serpentard, dont il avait un vague souvenir.

« Bonsoir Dawn » dit-il en gardant le même air, scrutant de ses yeux bleus perçants chaque parcelle qui la composait « Je dirais même des lustres ! » exagéra-t-il sur le fait qu’ils s’étaient plus très vus depuis la forêt interdite.

Une longue parure de cheveux noirs ornés sa tête, ses yeux d’un bleu glacier ressortaient de façon à ensorceler la moindre personne qui passait dans les environs. Elle aussi semblait souffrir intérieurement, peut-être qu’elle non plus on ne la comprenait pas.

« Tu permets ? » demanda-t-il en faisant signe de pouvoir la rejoindre dans l’arbre afin de se poser un moment sur une autre branche, peut-être qu’elle serait contre mais bon il n’en avait que faire. Avec rapidité, il ne tarda pas à s’asseoir sur la branche qui faisait un angle droit avec celle de la jeune sorcière. La vue était très belle de là où il était, si seulement il n’y avait pas toute cette foutue neige pour gâcher le paysage. « Ca doit te rappeler chez toi ce temps… moi ca me rappelle combien je n’aime pas cet endroit. » dit-il au vent, regardant aux alentours, désignant le château de la tête quand il parla du lieu.

[532 mots]

Isaac qui se trouvait adossé au tronc de l’arbre l’avait remarqué et même reconnu. Ainsi, elle ne passait pas aussi inaperçus qu’elle le pensait, mais elle se souvint de ce qu’il avait di, il était préfet et du coup connaissait plus ou moins les élèves de sa maison… Heureusement quand même, ce serait assez étrange de rencontrer un préfet qui ne connaît même pas les noms des trois quarts des élèves de sa maison… Ce serait même ridicule, complètement ridicule ! Et, tout le monde le sait, aucun serpentard digne de ce nom ne doit se permettre ne serait-ce qu’une seule fois d’être ridicule, si il paraît ridicule, c’est parce que derrière, il a d’autres idées, plus sadiques les unes que les autres… Sinon, c’était une tâche, une simple tâche, qui au fond, n’avait absolument rien à faire là. Une grain de poussière qui s’était égaré sur un bureau à la blancheur spectrale qui allait être chassée par un simple revers de main… voilà en quelque sorte l’état d’esprit qu’adoptait le reptile quand elle songeait à sa maison, ses camarades, les autres maisons… Et Durmstrang, malgré le temps qui s’était écoulé, elle rêvait toujours de cette école, qui à ses yeux était sans nul doute la meilleure… mais malgré tout, ses parents l’avaient inscrite là, pourtant elle savait qui ils étaient, quels étaient leurs points de vue sur la « chose », mais ils l’avaient quand même mise là, la question était donc pourquoi, pourquoi ce choix alors que, tout le monde le sait, Durmstrang est de loin la meilleure école de magie noire… mais la sorcière savait que ses parents avaient fait ce choix pour elle et le respectait donc. Contrairement aux autres adolescents, elle respectait toujours à la lettre les derniers veux de ses géniteurs, peut-être parce qu’elle ne les a jamais connu… En tout cas, elle les respectait plus que tout, les adorant tout en les détestant…

Elle regarda Isaac un moment, il lui demandait s’il pouvait la rejoindre, elle fit un signe affirmatif, elle n’avait pas encore de raisons pour le haïr, et au fond, souhaitait ne pas en trouvait, bien qu’elle soit plutôt très difficile dans les relations humaines, et pas toujours très sociable… Avec les serpentards cependant elle se permettait d’être « aimable » si le mot pouvait aller à un simple sourire et des paroles qui ne sont pas menaçantes… sa remarque plutôt ironique sur le temps qui s’était écoulé depuis leur première et dernière vraie discussion la fit doucement sourire. Il semblait gentil… semblait…

Il finit par atteindre la branche et s’assit à côté d’elle. Elle l’avait regardé pendant qu’il montait, il semblait plutôt sportif. Il lui parla alors de la neige il semblait ne pas vraiment l’apprécier Poudlard, étant donné qu’il en parlait avec une once de mépris ou de colère peut-être. Il n’aimait pas cet endroit, elle dit tout simplement tout en regardant le château :
« Oui c’est vrai que ça me fait pensé à la Russie, et je pense que je n’apprécie pas beaucoup cette école non plus, mais ce sont mes parents qui m’ont placé là, et il y a sûrement une raison pour qu’ils aient fait ce choix, forcément. Sinon, ils m’auraient mise à Durmstrang, bien évidemment, la question ne se serait même pas posée, c’était plus proche et bien mieux… Tu préfères quelle école toi ? Puisque tu n’aimes pas cet endroit ? »

Dawn parlait tout naturellement, restant assez froide, elle était ce qu’on pouvait désigner comme gentille en ce moment, malgré la froideur de son regard, elle ne montrait aucun signe d’agacement ou de violence. Ses pieds pendaient dans le vide et elle regardait droit devant la neige tomber doucement sur les toits et les sols, recouvrant le paysage d’un magnifique blanc hivernal…

[630 mots]

Décidément, Poudlard ne semblait pas enchanter qui que ce soit de Serpentard. Les parents : ce n’étaient pas le point fort d’Isaac concernant les conversations, mais il avait quand même son point de vue sur les adultes qui dirigent la vie de leur enfant. Pour lui, il y avait un moment où ils devraient leur laisser le choix : école, vêtements, amis… quoi que les amis, si on était bien élevé, se devaient d’être des sangs purs voir mêlés avec une éducation solide durant l’enfance.

« Mon père m’a laissé le choix du type d’enseignement, j’ai pris au plus près malgré connaître la réputation de Durmstrang. » répondit-il sans intonation dans sa voix, le regard fixant un point imaginaire dans le paysage, le teint toujours livide. « Je ne fais que représenter mon nom de famille, et apprendre ce qu’on m’enseigne, il ne m’en faut pas plus… ». Sans bouger son visage, ses yeux se dirigèrent vers la sorcière à l’insigne de Serpent, « Cet endroit respire l’hypocrisie à plein nez. Rien qu’à croiser ceux des autres maisons, j’en ai la nausée… quoi qu’il y ait une ou deux rares exceptions parmi ces élèves. » dit-il en frissonnant rien qu’à s’imaginer dans un couloir, sentant une foule déferler sur lui où une partie de sang impur jouisse de le présence en ces lieux.

Le froid s’installait doucement à l’extérieur du château, néanmoins l’école devait être encore plus désagréable côté température, les murs faits d’énormes pierres retenaient la froideur de la saison. Un long frisson le parcourut des pieds à la tête, laissant quelques cheveux s’hérisser ce qui pouvait donner un air amusant pour un Gryffondor mais contrariant pour notre jeune préfet. Doucement, il tenta de les négliger mais ce fut en vain.

« Ca me fatigue ce temps… je préfère nettement la bonne pluie anglaise » dit-il en avançant un peu la tête, levant son regard afin de percevoir un nuage bien chargé de pluie mais… rien du tout, encore et toujours cette satanée neige.

Il regarda sa voisine en se repositionnant, le mystère planait sur cette jeune fille qu’il avait brièvement connu lors de sa première année ici. Isaac était du genre à se lier avec tout ce qui pouvait avoir quelque chose de mystérieux, énigmatique, voir bizarre, mais il avait aussi énormément de goût pour ce qui était des belles choses ou personnes tels que Myrielle et la jeune demoiselle ici présente.

« Que fais-tu de tes journées ? » demanda-t-il afin de ne pas laisser le silence, tant apprécié par notre jeune ami, s’installer. Concernant Isaac, elle se résumait à suivre les cours, manger, faire les travaux et étudier, puis faire sa ronde de surveillance en essayant de coincer sa petite amie dans un couloir, ou de la trouver tout simplement. « Tu es très discrète, même dans la salle commune je pense ne t’avoir jamais croisé » ajouta-t-il en soufflant dans ses mains pour les réchauffer un peu, les frottant l’une contre l’autre ensuite tout recroquevillé sur lui pour combattre ce froid, heureusement qu’il n’y avait pas de blizzard, ca serait la fin pour le jeune sorcier. « Je dois avoir l’air ridicule, non ? » demanda-t-il en essayant de s’imaginer dans cette position, tout frileux, jetant un regard insatisfait de sa situation à Dawn.

[548 mots]

La sorcière regardait devant elle, la neige qui tombait avec lenteur mais assurance sur le parc du collège. Son collège. C’était donc ici qu’elle allait faire sa scolarité… Toute sa scolarité magique… Même si elle n’aimait pas les sangs impurs qui se trouvaient dans ce bâtiment, ses couloirs, ses allées, ses êtres indignes qui foulaient un sol qui devrait leur être interdit… Ils ne méritait même pas de voir Poudlard ne serait-ce qu’en photo… Même une photo moldue était bien trop belle pour eux. La seule chose qui la consolait était qu’il existait quelque part, une école digne de ce nom, mais elle n’y était pas, à son plus grand regret…

Lorsque le sorcier répondit à Dawn, elle le regarda, tout en l’écoutant. Il semblait à la fois distant et sympathique, froid, mais chaleureux avec les personnes qui étaient proches de lui… Peut-être n’était ce qu’une impression, mais c’était ce qu’elle ressentait quand elle le regardait agir, penser, faire… Il parlait avec une certaine résignation, il avait donc choisi Poudlard, parce que c’était l’école la plus proche… Dawn aurait bien aimé être étudiante dans l’école la plus proche de son lieu de naissance, c'est-à-dire Durmstrang, mais non, ses parents l’avaient inscrite là, comment avaient-ils pu faire ? Si c’était avant sa naissance, ça pouvait correspondre, mais son frère alors ? Puisqu’ils ne savaient pas qu’il y aurait des jumeaux, était-il venu de son plein gré ? Ou quelqu’un d’autre l’avait-il inscrit ici même ? La question restait encore sans réponse… Mais quand elle trouverait son frère, sa seule famille de sang, elle aurait beaucoup de choses à demander… La façon de penser d’Isaac la fit sourire, sa façon de voir les autres élèves, ses êtres qui n’avaient rien à faire dans ce monde qui n’était pas le leur… Elle sourit vaguement, sans vraiment afficher d’émotion, mais c’était d’avantage un sourire ironique, peut-être avec une once de cruauté qu’un sourire de joie. Elle lui répondit calmement, regardant de nouveau la neige qui continuait de tomber petit à petit :

« Je te comprends tout à fait, ça me dégoutte aussi de voir tous ces…toutes ces personnes indignes qui salissent la réputation des sorciers, des vrais… S’ils veulent faire de la magie, ils devraient avoir une école spécialisée pour des êtres comme eux. Mais il faudrait qu’elle soit le plus loin possible, perdue sur une île isolée… Mais ils n’ont rien à faire avec des êtres purs. Absolument rien. Ils sont tous terriblement lâches au fond… »

Elle eut une pensée pour Gauthier mais se força instantanément de se l’enlever de la tête, non, elle ne devait plus y penser… Et bientôt, tout serait arrangé, il souffrirait, elle allait s’en assurer, elle le ferait pleurer, le pousser au désespoir, pourquoi pas au suicide même ? Ce serait alors un coup plus que bien réussi, un coup parfait. Mais tout au fond, une voix qu’elle essayait d’ignorer ne cessait de lui dire qu’elle ne voulait pas réellement ce qu’elle pensait…

Isaac semblait avoir froid. Il frissonnait de temps à autre… Dawn avait mis une simple cape de sorcier, pas rembourrée, elle était habituée à ce genre de température, et ne les craignait sûrement pas autant que les occidentaux… Elle sourit légèrement à sa remarque sur la pluie anglaise, pour Dawn, cette pluie était une horreur, chacun avait ses propres habitudes que ce soit climatique ou culturelle, la pluie, elle la détestait, préférant de loin la neige qui était si belle et froide. Une beauté glaciale… Elle aimait la désigner de la sorte… C’était une expression qu’elle trouvait très jolie. Avec une belle sonorité…

Le sorcier se replaça et demanda au bout d’un instant de silence ce qu’elle faisait de ces journées. Elle du réfléchir un moment à sa question, ce qu’elle faisait… elle se fondait dans le décors, elle détestait attirer l’attention, car c’était toujours suivi par des remarques mesquines auxquelles elle répondait par des coups, et ses coups donnait lieu à des retenus, ou des points en moins… Elle était beaucoup trop impulsive, et du coup évitait tout affrontement avec la foule, elle était facilement victime de malaise… Inutile de se faire remarqué comme étant gênée par la foule, elle s’énerverait rapidement du comportement des autres à son égard… Elle r »pndit alors tout simplement :

« Je fais le strict minimum, les cours, grande salle aux heures de faible influence, je ne tiens pas à avoir une brochette d’imbécile en guise d’entrée, et encore moins de désert. Et pour la salle commune, je n’y vais que très peu, je préfère aller dans les cachots, c’est toujours amusant de croiser un poufsouffle égaré et tremblant à l’idée de rencontrer un serpentard… Et toi ? Je suppose que tu vas souvent dans la salle commune non ? »

Puis le jeune sorcier se mit à souffler dans ses mains pour se réchauffer et elle se mit à sourire. Tandis qu’il lui demandait q’il avait l’air ridicule. Enfin, il faisait surtout une constatation… Elle le regarda et remarqua son regard insatisfait. Elle lui rendit un regard légèrement amusé et répondit avec franchise :

« Et bien, en Russie, tu serais ridicule c’est certain, mais ici, ça passe très bien, t’en fais pas… Les anglais et le froid, ça fait bien deux… »

[878 mots]

Sa jeune voisine avait la même optique que lui concernant les autres qui peuplaient cette école. Comment pouvait-on laisser de telles choses grouiller dans le monde sorcier ? Nous devons déjà nous cacher d’eux, alors que des dirigeants incapables en admettaient certains soi disant doté d’un don pour la magie comme un vrai sorcier. Isaac était bien trop jeune pour militer contre ce mouvement de solidarité envers ces humains qui s’invitent partout tels que de détestables insectes. Mais heureusement il existait quelqu’un qui, doté d’une grande puissance, avait créé ce mouvement en saccageant leur monde, voir même leur ôter la vie par le sortilège impardonnable « Avada Kadavra ». Notre jeune ami était plutôt pacifique, mais avec une personne comme le Directeur de Poudlard, il fallait mieux employer la force, et c’est ce que faisait le Lord noir.

« Ce sont rien de plus que de vulgaires humains ! » répondit-il sérieusement, l’air pensif à ce qu’elle venait d’ajouter concernant la lacheté « Tant que Dumbledore restera directeur, on ne pourra rien changer à ça. C’est l’ami des moldus, il ne faut pas oublier » ajouta-t-il avec dégout, comment pouvait-on aimer cette espèce, ce qui le fit penser aux Weasley, une famille de rouquins et sang pur en plus de ça, vouant une amitié, voir de l’amour, à cette race de bâtard.

La jeune sorcière qui était à ses côtés semblait s’égarer dans ses pensées un moment, Isaac en fit de même pensant à son avenir… le fait de parler de la présence de moldus dans l’établissement donna au jeune garçon l’envie de se lancer dans la politique afin de défendre ses idées, et celles des sangs purs. Bien que son père ait sous-entendu de le faire entrer parmi le mangemorts, Isaac ne voulait pas être vu comme un tueur mais il voulait que l’on se souvienne de lui comme d’une personne se battant pour faire retrouver au monde sorcier ses vraies valeurs d’autre fois. Il sortit de ses pensées quand Dawn reprit la parole, et l’écouta avec toujours autant d’attention, esquissant un de ses rares sourires à peine visible suite à ce qu’elle venait de dire sur les rencontres à la grande salle.

« Non, à vrai dire j’erre un peu partout sans trop savoir où je vais. De la sorte, je tombe sur de petits imprudents qui méritent bien de faire perdre cinq points à leur maison. », répondit-il en pensant que c’était la plupart du temps un Poufsouffle égaré. La neige cessa de tomber subitement, ce qui réjouit le préfet de Serpentard.

Par la suite, elle affirma qu’il avait l’air ridicule tout recroquevillé sur lui-même afin de se protéger du froid. Afin d’éviter toute moquerie, il reprit son air naturelle, c’est-à-dire des plus décontractés et distant bien qu’il ne l’était pas beaucoup avec elle. Effectivement, il ressentait une certaine appréciation envers sa jeune collègue. Amis ? Non, il ne faut pas exagérer encore, de toute manière l’amitié n’existait pas à ses yeux, juste des moments d’amitié ou de complicité lui suffisait amplement.

« Je ne suis pas habitué à de telles températures » répondit-il en faisant apparaître une chapka très stylée, d’un noir profond dont l’intérieur était en laine de mouton noir. « Mon père me l’a ramené lors d’un voyage dans ton pays ! » dit-il afin d’expliquer le fait qu’il soit en possession d’un tel bonnet qui ne se trouve pas aux Royaumes Unis.

[569 mots]

Dawn ne pouvait que comprendre parfaitement ce que disait Isaac. De quel droit, pouvait-on dire qu’un enfant de moldu était digne d’être sorcier ? Digne de posséder une baguette. N’était-ce pas du suicide que de confier de tels pouvoirs à de parfaits imbéciles qui ignoraient tout de la magie. N’était-ce pas de la folie que de leur fournir les clés de la connaissances que les sorciers, les vrais avaient du chercher des années durant ? Elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il fallait être bien stupide pour laisser de tels êtres acquérir autant de pouvoir que celui si particulier et dévastateur de la magie…

Puis la référence à Dumbledore… Dawn ne lui avait jamais adressé la parole. Elle le voyait seulement à la rentrée, puis après il disparaissait pour revenir en fin d’année… Et puis au fond, elle en avait rien à faire de sa vie, de ce qu’il faisait… elle s’en moquait pertinemment, qu’il vive ou qu’il meurt, mais ces moldus… Quelles mauvaises relations il possédait tout de même, un si grand sorcier !

Dawn cru remarquer un très faible sourire sur le visage de son interlocuteur, mais elle n’était sûre de rien et au fond, qu’il sourit ou qu’il pleure, elle n’y pouvait pas grand-chose, ce n’était pas son genre de donner des petites blagues débiles, et encore moins de réconforter les gens, la douleur finissait toujours par passer de toute façon, alors à quoi bon… Bien sûr, s’il s’agissait d’un ami à elle, ce qu’elle n’avait pas, lui évitant ainsi bien des ennuis, elle l’aiderait volontiers mais là n’était pas la question, elle s’égarait… elle fut un peu étonnée d’apprendre qu’il n’allait que très peu dans la salle commune… mais la petite remarque qu’il fit par la suite l’amusa :

« A ce doit être un passe temps bien intéressant, et certainement bien plus amusant que n’importe quelle activité proposée ici… j’espère qu’il y a beaucoup de poufsouffle qui en perdent, de toutes les maisons, c’est sûrement elle la pire… »

Croyait-elle vraiment ce qu’elle venait de dire, elle-même ne le savait pas. Elle détestait cette maison et adorait un de ses représentant par la même occasion… Pourquoi était-il tombé dans cette maison ? Au début elle pensait que c’était parce qu’il était gentil, trop gentil, mais il lui avait montré qu’il pouvait aussi être méchant, très méchant, alors que faire ? Que croire ?

Entre temps, Isaac reprit une attitude décontractée, visiblement il tenait la remarque assez à cœur, et elle eut un très léger sourire. Par la suite, il sortit une magnifique chapka d’un noir profond et elle ne pu s’empêcher de dire ce qu’elle en pensait, quand il lui expliqua que son père l’avait ramené de Russie :

« Ton père a très bon goût. Tu l’as déjà accompagné là-bas ? »

Elle se tu et regarda devant elle, la neige commençait à se calmer, mais peut-être allait-elle repartir de plus belle, c’est ce qui était si amusant avec la neige, elle était totalement imprévisible, et la jeune sorcière adorait ça, l’imprévisible, c’était si excitant de ne pas savoir ce qui allait se passer dans les quelque secondes à venir… Elle vivait avec le plus de changements possibles… C’était ainsi qu’elle voulait établir sa vie, ne jamais rien prévoir trop en avance, mis à part, évidemment les coup qui la connaissaient si bien, ses « farces » à elle… Puis se tournant vers Isaac, elle lui demanda :

« Il fait quel métier ton père pour voyager autant ? Enfin je veux dire, la Russie, ce n’est quand même pas la porte à côté… »

[601 mots]

Isaac quitta ses idées de politique pour se concentrer sur la conversation qu’il avait avec la charmante Dawn. Elle semblait réjouie par l’idée de retirer des points aux autres maisons mais plus par le fait que ca soit Poufsouffle. « A vrai dire les Poufsouffle sont assez discrets malgré perdre facilement des points… Ceux qui traînent le plus sont les Serdaigle, peut-être le fait d’être en tête de la coupe, perdre quelques points ne les dérange pas. » expliqua-t-il pour ne pas que la jeune fille aux longs cheveux noirs de jais ne fassent pas trop d’illusions.

Il était quasiment réchauffé grâce à sa chapka dernier cri. Dawn félicita le bon goût de son père et demanda s’il avait déjà voyagé là-bas. « Non, je n’ai jamais mis les pieds en dehors des Royaume Unis » répondit-il, désormais habitué à la température. « Tu vas peut-être me prendre pour un fou mais je tiens à parcourir tout le pays avant de le quitter pour en découvrir un autre. »

Le jeune préfet de Serpentard était de nature aventureuse, il avait déjà parcouru toutes les terres du manoir et même au-delà. Sa prochaine destination pour l’été allait être les Cornouailles, dans le sud ouest de l’Angleterre. Bien sûr, il n’aurait pas assez d’un mois et demi pour tout connaître car entre temps il s’adonnait à quelques leçons et devoirs pour la rentrée.

« Je ne sais pas très bien quel est son métier… je dirais qu’il est un sorcier d’affaires très important, il touche un peu à la politique aussi. » Son regard était assez vague, car, honnêtement, il n’avait aucune idée, en dehors de ça, sur les activités de son paternel.

Dawn haussa les épaules, les poufsouffles traînaient peu dans les couloirs… Dommage… ou tant mieux ? Elle ne savait pas, mais en tout cas, elle était sûre qu’elle était contente d’une chose : les serdaigles perdaient des points, et ça lui plaisait beaucoup, surtout que ces sales énergumènes étaient un peu trop souvent en tête du classement des points, et plus ils perdaient de points, plus les serpentards avaient une chance de se retrouver en tête. Dawn esquissa un sourire à cette idée, puis tourna de nouveau son regard vers Isaac et lui dit avec franchise :

« Bon ben dans ce cas c’est toujours très intéressant, ces serdaigles qui se croient au dessus de nous… On voit vraiment de tout ici, c’est impressionnant. »

Son regard balaya une nouvelle fois le paysage enneigé, puis elle se redressa et s’appuya sur la branche tout en regardant le sol juste en dessous d’eux. Elle sourit à la remarque d’Isaac et lui dit tout simplement :

« Oh non je ne te prends pas pour un fou, tu as parfaitement raison ! Tu voies, j’ai vécu dans trois pays différent, mais au fond je n’en connais pas un seul ne serait-ce qu’un tout petit peu. Alors je pense que ce que tu veux faire, et bien c’est une très bonne idée. Et puis l’Angleterre est déjà grande, et c’est si différent dans chaque coin d’un seul pays. »

La réponse qu’il lui donna sur le métier de son père l’intrigua un peu. Il n’avait donc jamais demandé à son père ? Cette simple idée la faisait frémir. Comment pouvait-on, lorsqu’on avait ses parents ne pas s’intéresser à eux, à ce qu’ils font, ce qu’ils sont ? Elle ne fit cependant pas de remarque, le sujet étant peut-être difficile chez Isaac, après tout, peut-être que son père était rarement à la maison, et en général ce genre de chose, ne fait pas vraiment plaisir.

[désolée pour le long retard et la réponse courte, mais en ce moment je ne suis pas trop inspirée...]

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