2e cours : Les mandragores

Je vis Clara entrain d’écrire, je la laissais faire pour voir ce qu’elle allait me répondre, une fois le papier écrit, elle me le fit glisser jusqu’à moi, je le lu et lui écrivit tout de suite une réponse.

Tu n’es pas une incapable Clara, tu ne pouvais seulement rien faire pour moi, il fallait que je m’en sorte seule et je crois que je n’ai pas fait le bon choix en me laissant traiter de la sorte. Je pense que j’aurais dû réagir autrement me montrer plus forte, seulement avec tout ce qui c’est passé dans ma vie ses derniers temps, je ne me sentais pas assez forte pour répondre à ses attaques. Et j’ai préféré prendre la fuite, plutôt qu’écouter ses paroles méchantes et blessantes, lui écrivais-je en soupirant, je sais que ce n’était pas la bonne attitudes à avoir et en plus je lui ai dit des choses que je ne pensais même pas mais il m’a mise hors de moi, c’est moi qui devrais présenter mes excuse à la classe pour mon comportement. Je pensais même avoir des points en moins, mais le professeur a été adorable en ce qui nous concerne, en tout cas une chose est sûr c’est que je ne veux plus jamais être dans le même groupe que lui !, lui écrivais-je en lui faisant parvenir le bout de parchemin.

Le système susanien de planque avait l'air très au point. Presque aplatie sur sa table, de telle sorte que le dos de son voisin de devant la dissimule complétement aux regards professoraux, Susan se faisait aussi discrète que possible. Elle avait même adopté un mode d'écriture "sixième âge", c'est-à-dire très très lent afin que sa plume ne crisse pas sur le parchemin. Si elle avait pu se retenir de respirer, elle l'aurait certainement fait.
Donc Susan suivait et notait. Ce qui n'avait rien de très passionnant. Un jour, en cours de grammaire, son voisin de table, Edgar, avait soupiré qu'il s'ennuyait ferme. Susan lui avait conseillé de participer pour rendre les choses plus intéressantes. Et il fallait bien reconnaître que lorsqu'on avait un rôle actif en cours, on était beaucoup moins tenté de comater sur ses cahiers.
O tempora, O Mores ! Si, enfant et en primaire, Susan avait été une fillette presque aussi à l'aise dans la participation que le reste de la classe - sans doute parce que beaucoup de jeunes enfants ne prêtent pas attention à ce qu'on peut penser d'eux s'ils se trompent - les choses avaient bien changé au fil des années, de telle sorte qu'au cours de ses deux dernières années d'école élémentaire, elle ne levait quasiment plus la main, au grand dam de ses diverses institutrices qui lui en tenait rigueur.
Avec l'arrivée à Poudlard, cette tendance n'avait fait que s'accroître. Et il y avait fort à parier qu'elles ne s'arrangeraient pas aussitôt.

Par surprise le professeur aux grosses joues lui donna l’autorisation de parler. Pourquoi le regardait-elle de cette manière, avait-il de la terre sur le visage ? Non, il n’avait pas encore mis ses mains dans la terre, mais au fait comment allait-il faire pour de ne pas mettre à jour la brûlure de sa main ? Un simple gant en caoutchouc par-dessus son propre gant ferait l’affaire.

« La racine de mandragore constitue une part essentielle dans la plupart des antidotes, dont celui de la Pétrification. Elle est un remède très puissant. Le… » Le jeune garçon parlait d’une voix clair mais le son que produisait une plume contre un feuille de parchemin l’ennuyait. Un bref coup d’œil, il constata que c’était une Serdaigle inattentive, se croyant, certainement, trop intelligente pour écouter le cours. « Le filtre de Mandragore permet de ramener des personnes qui ont été métamorphosées ou ensorcelées à leur état d’origine. La Mandragore doit atteindre son âge adulte pour être coupée et utilisée pour des potions. », répondit-il pour terminer sa réponse.

Il espérait faire gagner quelques points à sa maison, pas comme d’autres qui préféraient écrire à son voisin. Attendant la confirmation du professeur, il enfila un gant de protection par-dessus ses gants de daim. La botanique sorcière n’était pas vraiment sa tasse de thé mais il faisait de son mieux. Le peu qu’il connaissait dans cette matière, il l’avait apprit dans des livres venant de la bibliothèque du manoir Irving, ou même dans celle de Pré-au-Lard.

[Hj: je l'ai signé il y a un bail professeur,... on vieillit? ]

Rawane remarqua Clara Toppinen devant elle. Elle n'avait pas vu qu'elle aussi avait levé la main mais, comme elle était à Serdaigle, cela ne posait aucun problème. De toute façon, elle était aussi intelligente que toute cette maison hors du commun (si si ) et les points fuseraient de toutes façons du côté des bleus. Ce n'est pas pour autant qu'elle baissa la main mais ses espoirs furent vite déçus étant donné que:

-"Miss Toppinen !"

Rawane, déçue, baissa la main mais écouta avec attention ce que disait sa condisciple. Elle se repencha sur son parchemin et se remit à noter le plus rapidement possible. Ainsi, elle serait prête pour la question suivante et ce serait son tour de courroner Serdaigle de la traditionelle courrone de lauriers coupe des quatres maisons. Ce n'est pas parce que ces fichus Serpentards se croyaient plus malins qu'ils l'étaient! Ils allaient voir ces bougres! Ce n'est pas parce qu'elle était gentille qu'elle allait se laisser faire! Non mais!