Cours n° 1: troisièmes années et plus.

Le jeune Isaac prit en main les opérations. La jeune sorcière avait soigneusement découpé les racines, faisant bien attention à ce que leur dimension soit semblable. Le souci du détail, elle avait toujours eu ce besoin, cette volonté de réussir tout ce qu’elle entreprenait. Un brin perfectionniste, l’échec ne faisait pas parti de son vocabulaire. Sa volonté première était de tout comprendre, de tout pouvoir faire, son but était de tout réussir de ne jamais échouer. La jeune demoiselle semblait peut-être un peu sévère envers elle, mais après tout, sans discipline, nous ne sommes rien, plus rien. La russe avait observait d’un œil attentif les faits et gestes de son collègue, non pas qu’elle ne lui fasse pas confiance, elle savait qu’il était capable de se débrouiller, mais elle ne pouvait s’empêcher de vérifier si le travail était bien fait, c’était plus fort qu’elle. Et heureusement, son ami faisait bien els choses, le contraire l’aurait bien étonnée de toute façon.

Il avait fait déjà la moitié des étapes lorsqu’il s’adressa une nouvelle fois à sa collègue pour qu’elle prenne le relais. La jeune fille acquiesça alors et pris la relève, ses longs cheveux noirs étaient attachés en queue de cheval à l’aide d’un élastique noir, chose très rare chez elle qui les avait toujours détachés, libres et sauvage, comme son cœur, elle avait du cette fois-ci, les dompter pour éviter de faire rater la potion. En effet, si un seul cheveu venait à tomber dans le mélange, l’échec était à craindre, et cela, la demoiselle le refusait.

Le chaudron laissait échappait une douce fumée odorante. La couleur était assez belle, mais l’odeur était plutôt répugnante, mais après tout, ils ne faisaient pas de parfum non plus, els potions n’étaient pas toujours appétissantes, leur but premier, bien avant le goût était leur efficacité et sur ce plan là, il n’y avait jamais matière à se plaindre. La demoiselle attendit donc que l’ébullition reprenne. Lorsque cette dernière fut enfin présente avec une certaine intensité, elle déposa la pousse qu’elle avait découpée avec tant de soin dans le mélange en ébullition. A l’aide de sa baguette, elle éteignit ensuite les flammes, puis, toujours avec sa baguette, tourna alors dans le sens des aiguilles d’une montre la mixture, le tout avec lenteur, douceur, attendant que les cinq minutes passent, surveillant l’horloge avec précision. Il fallait être précis, à la seconde prêt.

Elle ne parlait pas, restant concentrée sur ce qu’elle faisait. Il ne fallait pas se mettre à penser à autre chose, sinon la potion était ratée, et cela était inadmissible. Elle devait être parfaite. Au bout des cinq minutes, elle déposa la poudre pesée au préalable par Isaac et elle-même. Une fois la poudre intégralement versée, elle adressa un léger sourire à son ami :

« Je crois que c’est bon. Nous n’avons plus qu’à attendre qu’elle refroidisse à présent… »

La jeune sorcière se rassit et tendit ses bras pour les décontracter. Elle se tourna ensuite vers Isaac, et lui dit :

« J’ai été ravie de faire équipe avec toi. Franchement, quand je voie le niveau de la classe… Je plains notre enseignant, toute cette vermine, ce ne doit pas être facile à supporter tous les jours. »

[537 mots!]

Dawn termina la potion. Il supposa que tout avait été respecté à lettre, il ne voulait pas que sa maison soit sanctionnée de quelques points de leurs fautes. Et puis, il en voudrait à Dawn et ne cherchait pas à ce que ça arrive. Il avait une entière confiance en elle. De sa baguette, il éteignit le feu qui chauffait sous le chaudron, et puis, tous les deux attendirent que la potion refroidissent, ça allait prendre du temps.

« Mmmh ? » marmonna-t-il un peu dans ses pensées. « Oui, enfin, il a choisi d’enseigner aussi alors il doit faire avec ! » répondit le jeune préfet se moquant bien de ce que devait subir chaque jour le professeur de potion. Terminant sa prise de note, il alla vérifier à l’aide d’un mesureur de température où en était la potion. « C’est encore chaud » fit-il remarquer à sa collègue en reprenant sa place près d’elle.

Repensant à ses paroles, c’était vrai qu’ils faisaient une bonne équipe tous les deux. Dawn était aussi appliquée que lui, et à eux deux, ils rapportaient assez bien de points à leur maison tant respectée. Elle était d’ailleurs parmi les rares qui avaient encore du respect envers Salazar Serpentard, les nouveaux élèves étaient de sombres ignorants.

« Quand tu vois notre relève… C’est décevant ! » soupira-t-il en s’accoudant à la table haute, regardant la trotteuse de sa montre. La leçon était presque finie, et cette mixture n’avait pas encore refroidi. Il alla préparer les fioles qu’il étiqueta de leurs noms soigneusement. Il ne pouvait pas faire usage de la magie, si le liquide refroidissait trop vite, cela pouvait tout changer, hors il fallait que cela se fasse à température ambiante. « Et sinon… comment va… ton ‘ami’ » demanda-t-il en faisant allusion à Zabini. Quoi de mieux qu’un sujet inintéressant pour faire passer le temps ?

HJ: J'crois que tu peux le cloturer Ce fut un plaisir de faire se TP avec toi

Dawn sourit doucement. Son jeune ami était bien distant très souvent, mais ça ne les empêchait pas de converser en toute sérénité. D’ailleurs n’était-elle pas fort désagréable parfois elle aussi ? Alors après tout, ils se ressemblaient assez de ce côté-là, bien que Dawn se soit particulièrement arrangée au niveau social. Sa phobie était même complètement passée à sa plus grande joie. Les groupes, la foule, tout cela ne l’inquiétait plus du tout.

Oui, elle était parfaitement d’accord avec le préfet sur la relève des serpentards. Qu’en dire si ce n’est qu’elle était extrêmement décevante ? Si peu ambitieuse, peu de fierté, de personnalité. Il y avait bien cette petite Flora, si caractérielle, peut-être trop même un jour cela lui jouera un tour, Dawn le voyait bien arriver, mais n’était-ce pas grâce aux échecs que l’on progressait ? Elle se contenta d’hocher doucement la tête en signe d’approbation, sa réponse se passait de commentaires. Pourquoi parler dans ce cas là ? Répéter ce qu’il venait de dire ? Elle n’était pas encore au grade perroquet et n’y pas plus que ça… la question suivante exigeait d’elle une réponse… Son ami… Cette accentuation sur le terme, elle savait pertinament de qui il parlait : Blaise Zabini, qui d’autre ? Elle haussa les épaules :

« Il va… On ne s’est pas beaucoup parlé depuis le bal… Quand on se croise ou dans la salle commune parfois, ça s’arrête là. Il est assez distant de toute façon. »

Oui, il était bien mystérieux, faisant à la fois des éloges et la repoussant en même temps… Que voulait-il ? Si seulement elle le savait. Mais elle, que voulait-elle ? En avait-elle la moindre idée ? Pas vraiment, le trouble était bien présent en elle et elle n’était pas vraiment accro à cette personne là. Elle posa son regard sur la potion, le temps était presque écoulé. Elle prit la température, c’était parfait. Elle se leva de nouveau, puis préleva une dose de potion et la transvasa dans une fiole, puis une deuxième qu’elle transvasa dans une autre fiole, toutes deux étiquetées soigneusement par son collègue. Une fois l’opération achevée, la sorcière referma soigneusement les deux fioles, et les posa sur le bureau du professeur, lui adressant un léger sourire –presque- hypocrite :

« Voici notre potion Professeur… »

Puis elle retourna à sa place. Les autres groupes n’avaient pas encore fini, et le cours était presque achevé, qui aurait des points ?

[ Fin du cours, comme prévue à 0h00…]

La sonnerie retentit. Le professeur posa son regard sur son bureau : deux fioles. Celles de ses élèves de Serpentard. Le préfet : Isaac Irving, et la capitaine de l’équipe de Quidditch : dawn Kostovak ; les autres venaient d’essuyer un échec cuisant. Il sourit doucement, un sourire mesquin, cruel :

« Bien, je voies que seuls Monsieur Irving et miss Kostovak ont pu finir à temps la potion. Je leur donne donc 20 points chacun, ce qui nous fait 40 points pour Serpentard ; quant aux autres… »

il eut un regard mauvais :

« Vous avez de la chance que je soie de bonne humeur aujourd’hui, retirer des points pour les ingrédients gaspillé serait assez tentant non ? »

Il laissa sa phrase en suspens, puis invita ses élèves à sortir d’un geste du poignet souple :

« Éteignez le feu et rangez le matériel avant de partir. »

Il lança un regard aux chaudrons des élèves. Alister et sa collègue avaient presque finis, le temps de refroidissement n’était pas totalement passé, ce qui les avait empêché de rendre leur potion et donc de donner 40 points à leur maison aussi… Il eut un léger sourire cruel, puis retourna s’asseoir, laissant les élèves sortir, sans prendre la peine de répondre à leurs au revoir.

Fin du cours. Pas de devoir.