EXAMEN ORAL DE SORTILEGES [Année 1 - 2 - 3 et +]

Ernie MacMillan, premier du nom, et après tout, tant mieux, à lui de bâtir sa propre renommée, attendait, contrairement à la plupart des élèves de l’école et plus particulièrement de sa maison, les examens de fin d’année avec une impatience presque déplacée voire même de mauvais goût lorsqu’on voyait les mines ravagées de certains poudlardiens qui n’auraient pas eu l’air plus dépités si on venait à leur annoncer la suppression des vacances d’été et même des vacances tout court.
Mais Ernie MacMillan différait, par beaucoup d’aspects, de ses camarades aussi n’y avait-il rien d’étonnant à ce que, dans les examens comme ailleurs, il aborde les choses avec une philosophie contraire à la moyenne. De son point de vue, il était ridicule de redouter les épreuves puisque tous s’y étaient préparés tout au long de l’année. Un échec ne pouvait donc qu’être dû à un manque de travail, à une flemme chronique, bref, c’était le juste retour des choses.
Lui, Ernie, qu’avait-il à craindre ? Bon élève et travailleur acharné il ne devrait pas avoir trop de mal à passer le cap de la quatrième année en septembre prochain.

La confiance aveugle en ses talents de jeune sorcier de troisième année lui avait permis de dormir comme un petit loir la veille de l’examen et épargné les cauchemars idiots dont l’exemple le plus typique est celui où on arrive en retard et en pyjama à une épreuve portant sur le bergsonisme alors que toute l’année, vous avez étudié Nietzsche et que de toute façon, vous ne suivez même pas l’option philosophie.
Non, Ernie, lui, avait rêvé de gloire, de fortune, de territoire à conquérir (et plus que les territoires, si affinités) et de demoiselles en détresse. Bref, que des songes très agréables et il s’était éveillé ce matin là, frais, reposé, de bonne humeur et bien décidé à montrer au jury de quoi il était capable.

Sans un bâillement, sans un soupir résigné, sans même prendre trois minutes sous la couette avec d’affronter cette nouvelle (et dure journée), Ernie s’était levé d’un bond, avait remonté d’un geste sec et décidé son pantalon de pyjama (jaune à rayures noires, ce qui lui donnait des airs de bourdon affabulé d’une perruque blonde) avant d’en faire claquer l’élastique et de se diriger d’un pas allègre vers la petite salle de bain attenante au dortoir des garçons chantonnant l’Alléluia d’Haëndel chose qui, le matin, avant les deux heures de vocalises nécessaires pour la bonne interprétation de l’œuvre, n’est pas nécessairement une bonne idée.
Ses camarades de chambrée le lui firent clairement comprendre avec force grognement derrière lesquels il était parfois possible de distinguer un «Ernietaistoiparpitié», mais tellement étouffé entre deux gémissements et surtout, tellement endormis qu’Ernie fit mine de ne pas comprendre. D’ailleurs, tout dans son délire mégalomaniaque qu’il était, il était fort probable qu’il n’ait effectivement rien entendu.

Au lieu de se renfrogner face à cette manifestation d’amour de la part des autres garçons, Ernie avait adressé un petit signe moqueur de la main à ses condisciples avant de déclarer d’un ton enjoué et fluet :

- Dormez, dormez mes poussins, mais n’oubliez pas l’examen !


Puis, ceci étant dit – et non sans avoir ponctué ses propos d’un gloussement tout à fait dans le ton «basse-cour» - il s’était de filer par peur qu’un mal luné ne lui envoie son oreiller dans la figure. Un oreiller en plume bien lancé peu faire beaucoup de dégât. Il eut été dommage de se présenter à l’épreuve avec un nez en sang. Sans compter qu’il risquait de salir son pyjama voire son uniforme !

Une fois habillé, Ernie s’était rendu en sifflotant dans la grande salle pour y prendre un solide petit déjeuner accompagné de quelques gélules anti-stress et supposée aider à la concentration. Les quelques Poufsouffle déjà présents autour de la table n’avaient pas l’air très en forme et se contentaient de picorer leur porridge plus qu’ils ne le mangeaient. Désolé pour ses congénères, Ernie s’était senti obligé de leur signaler d’un bon petit déjeuner était essentiel un jour d’examen si on ne voulait pas s’évanouir en arrivant dans la salle de l’épreuve ? Là-dessus, une fillette de première année particulièrement minuscule avait éclaté en sanglot et s’était enfuie en courant ce dont les autres élèves présents avaient tenu Ernie responsable.

- Ben quoi, c’est vrai ! avait argumenté celui-ci, pour sa défense, offusqué qu’on ne prenne pas ses conseils au sérieux.

Mais il avait fini par capitulé et, abandonnant le fond de sa tasse de thé à son triste sort de tasse de thé non finie pour courir (quelle horreur, du sport !) après la petite fille. Il l’avait retrouvé, pleurant toutes les larmes de son corps, dans la buanderie du second étage, entre une rangée de chaussettes sales et une pile de serviettes de toilette humides qui ne sentaient pas précisément le lilas (et à la limite, tant mieux, Ernie était allergique au lilas). Il avait lancé un coup d’œil en douce aux serviettes : tss ! Gryffondor ! Ces gens là n’avaient aucune hygiène !
Quelques minutes plus tard, Ernie avait quitté la buanderie en y laissant sa cadette, consolée, finir de sécher ses larmes. En guise de calumet de la paix, ils avaient échangé des gélules anti-stress (celles d’Ernie semblaient d’ailleurs plus efficaces que celles de la fillette mais il s’était bien gardé de le lui faire remarqué, trop content d’être parvenu à la calmer en si peu de temps. Il savait d’expérience que les chagrins féminins pouvaient être très long : Ophélia, sa jeune sœur, battait des records en la matière).
Il avait consulté sa montre et constaté avec une satisfaction teintée de soulagement (que ce serait-il passé s’il était resté plus longtemps dans la buanderie ?!) qu’il était temps pour lui de rejoindre la salle d’attente.

Voilà où il en était à présent, et ce depuis dix minutes, assis sur une chaise un peu trop dure selon lui et qui allait lui laisser les fesses en compote. Ce petit désagrément mis à part, il se sentait parfaitement détendu : les sortilèges n’étaient vraiment pas l’épreuve qu’il redoutait le plus, d’une part parce qu’il n’y était pas mauvais, d’autre part parce que Flitwick n’était pas un vicelard comme Rogue et que, par conséquent, le sujet de l’épreuve pratique porterait sur un sortilège bien étudié en cours.

Ernie en était là de ses réflexions oisives, et commençait même sérieusement à regretter de ne pas avoir amener un livre avec lui pour tuer le temps (il avait bien essayé de lancer la conversation avec le Gryffondor installé à côté de lui mais le jeune garçon, apparemment très anxieux, lui avait dit d’un ton mal aimable qu’il se moquait des difficultés rencontrées par les pingouins papous comme du second prénom de McGonagall, voire même plus. Ce qui, selon Ernie, était une preuve de manque de discernement profond. Il avait adressé un long regard compatissant à son camarade mais avait évité de le relancer : il était costaud et visiblement sur les nerfs) quand le professeur Flitwick couina son nom.
Ernie se leva d’un bond et se dirigea d’un pas tout à la fois élastique et rapide vers le petit enseignant auquel il sourit largement. Pour un peu, il lui aurait serré la main, comme s’ils étaient en réunion d’affaire et non en situation d’examen.

En pénétrant dans la salle, il fut un court instant déstabilisé par la lumière, très blanche, qui y régnait. C’était un peu agressif, en fait, après la lumière grise de ce frais matin de toute fin de printemps. Toutefois, il se reprit bien vite et adressa un «Bonjour» très respectueux à ses professeurs qui composaient le jury. Flitwick, qui l’avait salué avec sa courtoisie habituelle au moment où il était entré dans la pièce à sa suite se contenta de hocher la tête à nouveau, MacGonagall pinça les lèvres de manière sèche, Rogue grommela quelque chose d’incompréhensible avant de griffonner sur une feuille de parchemin vierge située devant lui et sur laquelle Ernie lut, en lorgnant bien son nom, écrit en haut. Seule Chourave lui rendit son «bonjour» franchement mais Ernie n’en attendait pas moins de sa bien aimée directrice.

Ce fut d’ailleurs elle qui lui exposa le but de l’épreuve. Ernie eut un sourire en coin (ce qui lui attira un regard noir de Rogue qui écrivit à toute allure sur sa feuille quelque chose qui ressemblait fort à «Insolence»). Cependant, Ernie connaissait trop son professeur de potion pour se soucier de son avis : quoi qu’il fasse il trouverait un moyen de le discréditer pour la simple et mauvaise raison qu’il n’était pas une petite crapule de Serpentard.
Sans lui prêter plus d’attention qu’il ne méritait – aucune, donc – Ernie fit signe à Chourave qu’il avait compris et alla se placer avec détermination dans le cercle, dos au jury : au moins, il ne verrait plus le gros nez velu de Rogue !

Puis, d’un petit signe de la tête, il indiqua à son «cobaye», un homme d’une trentaine d’année à l’air énergique, qu’il était prêt. A ce signal, l’homme commença à avancer d’un pas un peu lent – sans doute pour laisser à Ernie tout le temps de se concentrer ce qui, en soi, était très prévenant – vers le mur qui lui faisait face.
Le jeune Poufsouffle leva sa baguette, plissa les yeux et prit le temps de viser correctement les jambes de l’homme avant de prononcer d’un ton ferme :

- Stupefix !

L’homme s’arrêta net mais sans s’effondrer sur le tapis comme cela arrivait parfois. Il n’y eut donc ni «ploc» sonore ni «Bonk !» inquiétant.
Satisfait, Ernie abaissa sa baguette et se tourna vers le jury, l’air interrogateur : peut-être y avait-il une seconde partie à l’épreuve ?
Ce n’était pas le cas : McGonagall l’invita à quitter les lieux sur un «Bien, MacMillan, vous pouvez y aller» ce qu’Ernie fit non sans avoir remarqué au passage que Rogue avait l’air plus renfrogné que jamais… Une constatation qui accrût sa propre satisfaction.

(1666 mots)

« Drrrrinnnnnggggg ! » Ce fut le bruit du réveil ce matin, dans le dortoir des filles à Serpentard. Une des élèves –personnes ne saurait dire laquelle- se leva pour taper sur la tête du réveil qui n’arrêtait pas de faire sonner son alarme.

Flora se leva calmement ce matin. Elle avait passé la plus grande partie de la veille à étudier, puisque aujourd’hui se déroulait l’épreuve orale de sortilège. Elle avait donc très bien apprit le programme de cette année, et voulait vraiment réussir ses examens, comme à son habitude, aussi bien qu’elle pouvait. D’autres élèves n’avaient pas voulus étudiés, puisqu’il commençait à faire beau dehors, et qu’il est vrai que personne n’avait vraiment la tête à étudier alors qui faisait –extrêmement- chaud à l’extérieur. Flora, elle, n’aimait pas traîner toute la journée dans le par cet devant le lac, voilà pourquoi elle était restée dans la salle commune à étudier. De plus, elle s’était de plus couchée très tôt, ce qui fit qu’elle était vraiment bien prête, en forme pour passer cette épreuve.

Elle se prépara rapidement, pour bien entendu ne pas arriver en retard. Il était absolument hors de question pour Flora de faire mauvaise impression devant le jury, surtout lorsqu’elle repensait à l’enjeu de ces examens de fin d’année. C’était aussi la première épreuve de l’année, donc celle où elle découvrirait le système de fonctionnement des examens, mais aussi le jury. Enfin, elle ne stressait pas, bien au contraire, on lui avait toujours dit que pour tout examen, il faut faire en priorité bonne impression devant le jury, montrer ses qualités et ne pas se laisser abattre à cause d’une simple erreur... Elle descendit donc aussi très rapidement, parce que normalement, elle devait passer dans les premiers élèves, et elle ne tenait pas à être en retard. La grande salle était plus que bruyante, les élèves avaient l’air de stresser, pas tous bien sûr, mais la grande majorité. Les professeur eux avaient déjeuné à l’avance et n’étaient donc pas présents, sûrement question de se préparer pour les examens…

Flo’ prit son petit déjeuner rapidement, et attendit les instructions du principal Dumbledore. Il fit un court discours en fin de déjeuner et termina par dire aux élèves qu’il fallait qu’ils se rendent dans la salle d’examen, salle que Flora n’avait jamais visitée auparavant, qui était au second étage. Certains élèves parlaient, d’autre reprenait une dernière fois leurs notes, pour vérifier leurs connaissances ou alors re-réviser, bref un vrai bazar dans les couloirs de Poudlard pour une aussi belle journée. Flora, elle, était très confiante. Les sortilèges, c’était une de ses matières préférées, et de plus, il y aurait certainement le professeur Flitwick parmi le jury, professeur qui aimait beaucoup Flora, étant une élève extrêmement réfléchie et studieuse. Oui, elle avait beaucoup participé aux différents cours cette année, et avait vraiment fait preuve de sérieux. Elle en était par ailleurs très conte, elle travaillait pour elle et pour son avenir…

La rangée des premières années s’arrêta devant une grande porte en bois, tandis que les années supérieures continuèrent dans un couloir sombre, éclairé seulement pas quelques bougies aux murs. Visiblement, c’était un lieu qui n’était fréquenté par les élèves ou les professeurs que très rarement, rien qu’en voyant l’état des lieux. Là, le professeur Flitwick fit l’appel des élèves, et par la même occasion envoya les premiers étudiants dans la salle, en les accompagnant. Ce fut rapidement le tour de Flora, troisième élève a passer, et toujours confiante, d’autant plus que les élèves qui étaient passés avant elle était ressortis en souriant. Elle fit donc un petit bon en entendant que le professeur l’appelait…

« Mrs. Darkflower, c’est à vous ! Suivez moi je vous pris… »

La porte fit un bruit très étrange en s’ouvrant, et un claquement lorsque Filius Flitwick la referma derrière lui. Il accompagna Flora vers une table, où se trouvait le jury, table éclairée grâce à quelques bougies qui venaient juste d’être allumées. Le reste de la pièce était plongé dans le noir absolu, on ne voyait presque rien du tout autour, sauf bien sûr les forme, mais cela restait trop vague pour reconnaître les objets disposés. Flora se racla la gorge en attendant que le jury lui donne les consignes pour démarrer l’examen. >> Alors, il y avait une table derrière, dans la zone d’ombre, sur laquelle étaient disposés trois fruits, une citrouille une pomme et un ananas. Dans un premier temps Flora devait identifier l’ananas, en utilisant un sortilège.<< Elle se mit à réfléchir à tout ça.

Elle se retourna vers la zone d’obscurité et se rapprocha de la table. Elle sortit par la même occasion sa baguette de sa poche, et commença à réfléchir à ce qu’elle pouvait faire. Le jury regardait la jeune Serpentard, et prenait en même temps quelques notes sur son attitude. Il était sûr qu’elle avait fait bonne impression en se présentant sans la moindre hésitation, mais il restait à trouver un sortilège qui lui permettrait d’identifier sans problème l’ananas des autres fruits posés sur la table. Elle prit deux minuscules secondes pour réfléchir à nouveau à ce qu’elle pouvait faire, et trouva assurément le sortilège qu’elle jugea convenable à la situation.

*Mais oui bien sur ! Il faut que j’utilise le sortilège de la lumière, le lumos… bon alors j’y vais…*

Elle prit un petit souffle, et pointa sa baguette bien droite, vers le haut, dans l’obscurité, et pour être sûre que le sort soit assez efficace, elle pensa à l’intensité de la lumière qu’elle pourrait produire…

« Lumos »

Là, elle accentua bien sur le « S » de la formule, chose qui était très importante pour que le sort fonctionne ! Dés lors, celle-ci si s’illumina, et un faisceau de lumière plutôt grand jaillit, permettant ainsi de voir clairement le fameux ananas, accompagné de la pomme et de la citrouille. Bon, première partie plutôt simple pour Flora, il ne lui restait plus qu’à finir. Elle retourna sa tête, toujours la baguette dans les mains, pour que le jury lui dicte la deuxième partie de l’exercice. Elle souriait, et regardait avec une grande satisfaction le bel ananas –miamm- posé au milieu de la pomme et de la citrouille. Enfin, il fallait maintenant que la jeune fille apporte l’ananas en question sur la table, c'est-à-dire devant le jury, sans se servir de ses mains pour le porter. Là Flora n’eut pas besoin de réfléchir, il était évident qu’il fallait utiliser le sortilège de lévitation. Mais avant cela, il fallait que sa baguette s’éteigne, pour qu’elle puisse lancer ce second sort. De plus, elle savait maintenant où se trouvait l’ananas, au milieu de la table...

Elle prononça donc la formule pour annuler le ‘lumos’ qu’elle venait de lancer…

« Nox »

Et vlan, en même pas une seconde, la baguette s’éteignît, faisant donc à nouveau régner l’obscurité dans la partie de la pièce où se trouvait la table. Flora n’attendit pas là non plus, et fit bien les mouvements nécessaires au bon déroulement du sortilège de lévitation. Elle pointa sa baguette, tourna et rabaissa, sans oublier de prononcer au même instant la formule nécessaire.

« Wingardium Leviosa »

Elle avait bien prit le soin d’accentuer le ‘gar’ et le 'vio' de la formule, pour que cela fonctionne aussi sans problème… Et l’ananas s’envola dans les airs, sous le contrôle de Flora bien entendu. Elle souriait, contente d’elle bien sûr d’avoir ‘réussi’ l’épreuve, et se retourna, baguette en main, jusqu’à poser l’ananas sur la table du jury, lui aussi visiblement content de la réussite de la jeune fille. Elle se redirigea vers la table du jury, toujours une sourire aux lèvres. Le professeur Flitwick se leva et s’adressa à Flora.

« Très Bien Mrs Darkflower, vous pouvez disposer… je vais vous racompagner…»

Elle suivit donc le professeur qui l’accompagna jusqu’à la sortie, et rangea sa baguette dans la poche de sa blouse de sorcier. Son cœur battait fortement, parce que bien sûr, elle stressait un peu, même si les notes n’allaient pas être transmises aux élèves de suite après. Mais bon… Flitwick fit un petit sourire à Flora, et la complimenta, en disant qu’elle n’avait vraiment rien oublié. Elle avait fait les gestes qu’il fallait, elle avait bien accentué sur les formules où il le fallait… vraiment elle avait montré tout ce qu’elle pouvait mais aussi ce qu’elle savait faire. C’est pour ça que son professeur était, lui, satisfait…

Flora toute contente d’elle sortit, comme ses camarades qui étaient passés juste avant, avec une grand sourire sur la figure, marque de joie, mais aussi de soulagement. Elle était plutôt satisfaite de son travail et confiante aussi. Elle savait que sa note devrait être bonne. Elle ne préféra pas par ailleurs être ‘trop’ sûre, d’autant plus que maintenant, les autres épreuves devraient être passées, et qu’il y avait beaucoup plus dur que les sortilèges… Elle fit un clin d’œil à l’élève qui devait passer l’examen juste après elle, question de le mettre en confiance et de montrer que cette année l’examen était plutôt simple à réussir…

Klaralye était assise en indien. Les yeux fermées, elle se concentrait a prendre de grande respiration pour se calmer. Elle se répétait mentalement tous les sortilèges qu’elle avait appris avec le professeur Flitwick et quelqu’un s’un que sa sœur, Gabye, avait eu la gentillesse de lui apprendre en surplus. Elle voyait mentalement chaque geste qu’elle devait faire avec chaque sort. Même si elle n’en connaissait que 5, elle avait toujours peur de les inverser. De quoi aurait-elle l’air si elle fessait le geste de la main pour le sort Lumos tandis qu’elle veut exécuter un Incendio? D’une vraie nouille ! Mais bon, tous ceux qui connaissant la petite Klaralye savent que c’est une nouille de première qualité mais bon … Passons !

- Jenz, Klaralye!

Klaralye sentit son cœur lui tomber dans les talons. C’était son tour! Elle se leva rapidement et sortit sa baguette. Elle la serrait tellement fort que toutes ses jointures étaient blanches et que sa main tremblait. Enfin, le tremblement était plus la nervosité mais enfin, ce n’est pas l’important! Elle s’avança vers la porte et entendit la professeur de métamorphose lui chuchoter un bref ; Bonne Chance Miss Jenz. Klaralye lui fit un grand sourire qui fut déformé en une hideuse grimace. Le stress!

Klaralye referma la porte derrière elle et s’aperçut qu’il fessait très noir. Vers la droite, on pouvait apercevoir quelque forme distincte mais pas plus. A gauche, une longue table avait été installée pour l’occasion et chaque juge avait sa propre chandelle. Klaralye s’avança vers eux en prenant soin de bien lever ses pieds – chose importante de la politesse d’après sa mère! – et s’arrêta à un mètre de la table. La dame du centre se leva et commença à lui expliquer le but de l’exercice.

- Bonjour mademoiselle. Aujourd’hui pour votre examen oral de Sortilège, vous devrez trouvez l’ananas qui est déposer entre les 3 colonnes derrière vous. Ensuite que vous l’aurez identifie, vous viendrez la déposer sur le bureau devant moi. Es-ce clair ?

Klaralye buvait chacune de ses paroles. C’était relativement simple mais, Klaralye ne se relaxerait pas pour autant. Rien n’était encore gagné! Elle approuva d’un signe de tête, que la madame lui retourna en reprenant place sur sa chaise. La dame a côté lui fit un clin d’œil, mais les 2 autres restèrent de marbre.

** Bon, au moins une qui me souhaite Bonne Chance. A moins qu’à l’aille seulement louchée d’une œil mais bon … j’vais le prendre positivement! **

Klaralye lui fit une petite révérence et alla se placer devant les 3 colonnes. On pouvait facilement voir les contours mais rien n’était assez précis pour qu’elle puisse dire immédiatement laquelle était laquelle. Elle s’approcha tranquillement des 3 colonnes et alla se planter devant la première. Elle pris une grande respiration et attendit que les 3 dames derrière lui disent qu’elle peux commencer. L’attente ne pris que quelques secondes et ce fut la même dame qui lui avait expliqué qui reprit la parole. Klaralye leva sa baguette et lança son premier sort. Elle fit bien attention de faire le geste de main qui allait avec son sortilège en prononçant clairement et calmement ;

- LUMOS!

La première colonne fut éclairée d’une lumière raisonnable. Elle pouvait même apercevoir dans l’âtre de lumière le fruit qui était déposé sur la deuxième colonne. Par chance, celui de la deuxième colonne était l’ananas. Un grand sourire éclaira le visage de la petite Klaralye. Du premier coup, elle avait repéré l’ananas. Sa lui donnerait sûrement quelques bons points! Elle refit un autre signe de poignet et prononça le contre sortilège pour que la lumière s’éteigne.

- NOX!

Puis, Klaralye fut replongé dans le noir. Mais, grâce à la précédente lumière, elle voyait encore parfaitement les contour de l’ananas donc, elle pourrait lancer son prochain sort directement sur celui-ci et non à côté!

Puis, arriva le moment crucial. Celui du Wingardium Leviosa. C’était le sortilège que Klaralye avait le plus de difficulté a exécuter. Elle avait malheureusement été absente durant ce cours donc, c’était sa grande sœur qui lui avait montrée. Bien sûr, Gabye était un excellent professeur, mais, sûrement moins que le professeur Flitwick lui-même alors… Mais bon, elle n’aurait pas de chance et s’apitoyer sur son sort ne changera absolument rien!

Elle prit un grand respire et resta planté pendant quelques secondes devant l’ananas. Elle voulait absolument réussir du premier coup pour obtenir un Optimal! Elle ne se fit pas plus attendre, elle s’exécuta. Un bref signe de poignet, une prononciation clair et forte et voila ;

- WINGARDIUM LEVIOSA!

L’ananas s’éleva tranquillement de la colonne centrale, un peu trop d’ailleurs. Il s’arrêta au peu près à 30 cm et attendit que Klaralye décide sa destination. Klaralye fit bouger sa baguette tranquillement et, heureusement, l’ananas suivait parfaitement le mouvement. Elle se retourna et dirigea l’ananas vers le bureau. Quant il arriva en haut du bureau, l’ananas commençait à flageoler un peu mais rien de trop grave. Klaralye sentait qu’il allait tomber donc, elle s’empressa de la déposa dans le cercle. Vu que Klaralye l’avait déposée un peu trop brutalement, l’ananas se renversa sur le côté. Mais, il était encore sur le bureau devant la dame du centre, c’est sa l’important non?

Elle baissa sa baguette le long de son corps. Son cœur commença à reprendre un rythme normal, ce qui décontracta la petite rouge et or. Elle se rapprocha un peu plus des juges, attendant qu’elle disent quelques choses. Après qu’elles aient terminée d’écrire sur leurs feuilles, la dame du centre se releva et tendit le bras vers une petite porte située vers sa gauche.

- Félicitations, vous recevrez les résultats d’ici quelques semaines tout aux plus.

Quelque semaine maximum??! Klaralye qui espérait les recevoir immédiatement, et bien, elle devrait se faire patiente! Après tout, quelque semaine maximum ce n’était quand même pas la fin du monde. Enfin, pas forcément…

- Merci et bonne journée.

Klaralye sortit par la petite porte. Elle grinça légèrement mais Klaralye ne s’en rendit même pas contre. Elle était beaucoup trop absorbée par ces résultats. Elle était tout de même soulagée que se soient bien passer. Après tout, sa l’aurait pu être un millions de fois pire! Elle se fit un petit sourire a elle-même et se dirigea vers sa salle commune, espérant que tout est bien été pour ses amis.

<<< 1o55 mots!

Megan stressait, elle avait peur de louper son examen de sortilège parce qu’elle avait passé tout son temps à dessiner en dehors des TP. Ce n’était pas vraiment simple de faire tout ça, de penser à tout ça, aaaarh allait elle tout retenir ? Les probabilités voulaient que ça tombe sur un sort « utile » mais qu’en savait on ? Peut être que le prof était tombé sur la tête, ou alors qu’on avait échangé sa personnalité avec Rogue ! Peut être que ce coup ci il serait vache et lui mettrait une mauvaise note ! *Oh non* pensa la petite demoiselle de Poufsouffle en gémissant intérieurement à cette idée. Elle était bonne en classe, elle avait toujours au moins un E mais non, rien n’y faisait, elle ne pouvait s’empêchait de s’inquiéter. Elle passa la main dans ses cheveux ondulés pour la vingtième fois consécutive de l’heure… pourquoi est ce qu’on mettait autant de temps à l’appeler ? Ils n’étaient pourtant pas une centaine en troisième année quoi !

Finalement un quard d’heure et quelques lissages de cheveux plus tard on appela son nom :

- Megan Jones !
- Présente !

Elle plaqua la main contre sa bouche et baissant les yeux devant celui qui venait de l’appeler s’avança dans la salle. On lui donna les consignes et là elle se dégonfla comme un ballon de baudruche. Tout ce stress pour rien ! C’était bien un sort qu’ils avaient fait en TP. Merlin soit loué et tout les dieux des moldus aussi. Elle serra sa baguette et attendit que le cobaye s’avance, puis d’un geste vif elle pointa sa baguette vers lui, visa et dit d’une voix forte mais non dénuée d’émotions :

- Stupéfix !

Et là, miracle, merveilleux miracle, il tomba. Elle pinça les lèvres, un peu coupable de faire ça à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas et se tournant vers ses examinateurs leurs dit d’une petite voix :

- Je peux faire le contre sort s’il vous plaît monsieur ?

En fait elle s’adressait principalement à Filius Flitwick son professeur de sortilège.

- Allez y si vous voulez mademoiselle Jones, mais nous l’aurions fait.
- Oui, oui, certainement…

Maintenant elle se sentait un peu bête, mais puisqu’elle avait commencé…

- Enervatum !

Et le cobaye fut de nouveau libre de ses mouvements.

- Vous pouvez disposer mademoiselle Jones.
- Oui, monsieur. Au revoir.

Et elle sortit le cœur.

*Mon dieu, mon dieu, je suis trop bête ! Je suis TROP bête.*

Elle partit en direction de la maison des poufsouffles tout en continuant à s’houspiller intérieurement. Mais qu’est ce qui lui avait pris enfin ? La réponse était toute simple, Megan détestait les sorts offensifs, elle ne voulait jamais faire de mal. Quand elle avait vu ce jeune homme tomber elle en avait eu un pincement au cœur si fort qu’elle tenait absolument à faire quelque chose. Certes, elle s’était ridiculisé, mais elle avait réussi son examen. On allait pas lui enlever des points parce qu’elle avait fait du zèle ? non ? si ? aaaaaargh ! Pourquoi donc était elle si bête !


[J'y suis abonnée apparement : 520 mots]

La période la plus difficile pour les élèves de Poudlard était sans aucun doute celle des examens. En effet, les épreuves passées détermineront si ceux-ci pourront accéder ou pas à l' année supérieure à la leur. Pour certains élèves plus âgés, il était même question de Buse et d' Aspic, ce qui bien entendu ne faisant qu' accentuer le climat pesant régnant dans les couloirs de l' école. Il n' était d' ailleurs pas rare que certaines personnes tombent de fatigue en classe tant leurs révisions les épuisant. Face à celà le camps professoral était impuissant et observait en silence. Lorsque Logan se leva ce matin-là, son estomac était si serré qu' il aurait prié pour que ce premier jour d' examens ne soit que l' un de ses mauvais rêves. Malheureusement pou lui, c' était loin d' être le cas et il devait se faire à cette idée au plus vite s' il ne voulait pas lamentablement échouer.

Le garçon quitta son lit d' un pas peu décidé et se rendit soudainement compte que le dortoir des Poufsouffle en 1ère année était désert. Le lit défait de l' un de ses camarades fit comprendre à l' apprenti sorcier que les autres élèves s' étaient sans doute levés plus tôt afin d' effectuer quelques ultimes révisions. Après avoir pris une bonne douche froide, Logan avait les idées plus claires et se sentait nettement mieux. Toutefois, son estomac était toujours aussi serré, aussi lorsqu' il se rendit dans la grande salle pour prendre son petit-déjeuner il ne parvint pas à avaler quoi que ce soit et il ne préférait pas se forcer de peur de tomber malade.

Autour de lui, le garçon sentait des regards inquiets se poser sur lui mais peu lui importait, pour le moment son unique soucis était de réussir son tout premier examen: celui de sorts et enchantements. Logan appréciait beaucoup cette matière et il lui aurait été insupportable de rater cette épreuve. Il se demandait ce que leur professeur Filius Flitwick, leur avait concocté. En tout cas une chose était certaine: bien qu' ayant quelques lacunes comme tout élève, l' apprenti sorcier ne quittait plus le bout de parchemin sur lequel étaient inscrites toutes les formules enseignées aux étudiants de première année et par conséquent un éventuel trou de mémoire était impossible du moins il l' espérait au fond de lui. Il désirait faire honneur à sa famille.

Les pensées du garçon furent soudainement interrompues par une vision qui fit automatiquement remonter tout le stress dissipé depuis son réveil: la vision du professeur de sorts et enchantements en personne qui était en pleine discussion avec le professeur Chourave. Bien trop préoccupé par l' examen, Logan n' avait même pas remarqué sa présence jusqu' alors. L' enseignant semblait serein, peut-être était-ce parce que l' épreuve n' était pas extrêmement difficile et que les élèves auraient peu de chances de la rater qui sait ? L' espace d' un instant le jeune Poufsouffle avait retrouver une lueur d' espoir et se sentit nettement mieux.

Enfin il quitta la grande salle et prit la direction de la salle d' examen. Parce que son sens de l' orientation lui fait parfois défaut, le garçon craignait d' arriver en retard, ce qui ne fut pas le cas heureusement. Assis sur des bans, les élèves déjà présents étaient plongés en pleine révision et l' apprenti sorcier décida de les imiter. Il ouvrit son livre de sorts et enchantements et se plongea dedans à corps perdu. Au fur et à mesure que le couloir se vidait, les caractères du livre devenaient plus difficiles à lire pour le jeune Poufsouffle. Aussi, il referma son livre pour tenter de retrouver un peu de calme et de sérénité. Inutile de continuer à réviser dans de telles conditions.

*Tout se passera bien il n' y a pas de raison que le contraire arrive*

S' efforçait-il de penser pour regagner confiance en lui-même. L' arrivée du professeur Flitwick mit un terme au calvaire du garçon. Cette venue annonçait clairement que Logan ne pouvait plus reculer à présent

- Richardson suivez-moi je vous prie.

Dit le professeur d' un ton neutre avant de rentrer dans la salle, suivi de près par le jeune Logan. La pièce était plongée dans la pénombre et les juges expliquèrent lui en expliquèrent immédiatement la raison. Ainsi l' apprenti sorcier devait, pour montrer l' étendue de ses connaissances, utiliser un sortilège afin de pouvoir distinguer où se trouve l’ananas dans la pièce puis amener le fruit sur la table des professeurs sans le toucher. Les consignes à peine formulées, Logan dit aussitôt en brandissant sa baguette:

- Lumos !

Aussitôt un jet de lumière émana de la baguette du garçon et celui-ci la pointa sur la table abritant les fruits et légumes à savoir une citrouille, une pomme et un ananas. Ce dernier étant à présent visible aux yeux de l' apprenti, celui-ci ouvra de nouveau ses lèvres jusqu' alors closes pour faire en sorte que le fruit atterrisse là ou il devait être:

- Wingardium Leviosa !

Aussitôt l' ananas lévita et à l' aide de sa baguette, Logan dirigea celle-ci vers la table des professeurs. Le fruit vint se poser avec délicatesse sur le bois dur du meuble. Un sourire à la fois satisfait et soulagé aux lèvres, le garçon murmura « Nox » afin que le jet de lumière disparaisse, puis il se dirigea vers les professeurs afin de leur souhaiter à tous une bonne journée avant de quitter la pièce l' esprit serein. Il avait l' impression d' avoir assez bien réussi l' épreuve, reste à savoir à présent la note que lui mettraient les juges.

*J' espère que l' épreuve de botanique se passera aussi bien*

Pensa le jeune Poufsouffle tandis qu' il quittait enfin l' enceinte du château pour se rendre dans le parc afin de s' adhérer un peu l' esprit. L' examen de sorts et enchantements étant terminé, il lui fallait passer maintenant celui enseigné par la directrice de sa propre maison et il savait parfaitement que celle-ci espérait voir les élèves placés sous sa responsabilité obtenir les meilleurs résultats possibles et Logan ferait tout pour ne pas la décevoir elle mais aussi ses parents qui espéraient le voir intégrer la classe supérieure. Après un repos bien mérité, le garçon regagna enfin le château en attendant que la sentence ne tombe.

Ce matin, alors qu'il déjeûner en compagnie de toute la bande habituelle des Gryffondor, Harry était un peu stressé à la pensée de l'examen de Sortilège qui l'attendait dans un peu moins d'une heure à présent. En fait, il n'avait rien avalé, s'en sentant incapable par peur de vomir. Pourtant, ce n'était pas comme s'il passait ses BUSE, mais c'était tout de même un examen obligatoire pour passer en année supérieure alors c'était assez important. En plus, il avait passé toute la soirée à réviser, et ne s'était endormi que vers deux heures et demi du matin. Il était 7h, autant dire qu'il n'avait pas beaucoup dormi, mais le pire était ce noeud à l'estomac. Devant les reproches et les conseils d'Hermione, qui ressemblaient plus à des ordres qu'autre chose, il se força à avaler trois cuillères de céréales sans grande conviction, puis, après que tout le monde ai tenté de le rassurer, il se leva et quitta la table sous les encouragements de ses amis qui avaient, pour la plupart, déjà passés leurs examens. Il était huit heures moins dix, et son heure de passage était à huit heure.

Il leur sourit histoire de se prouver qu'il était décontracté, et se dirigea l'estomac dans les talons vers la salle d'examens de Sortilèges, où il entra sans avoir à patienter. Il n'était pas en retard, mais c'étaient les autres avant lui qui avaient été en avance. Youpi... Il posa son sac, et entra dans la pièce où se trouvaient les examinateurs après avoir traversé une sorte de salle d'attente vide. Il fallait dire qu'il était très tôt. Il referma doucement la porte et s'avança comme le lui indiquait un des examinateurs, vers le cercle tracé au sol, se plaçant en son centre, face aux examinateurs tout d'abord. Sous ses pieds avaient été disposés de nombreux tapis mou plus ou moins flexibles, apparemment étudié pour les chutes au sol. Harry se rappelait avoir fait du sport sur ce genre de tapis lorsqu'il était à l'école, avec Dudley comme bourreau... Mauvais souvenir qu'il chassa en suivant.

"Votre nom, prénoms, âge et année, ainsi que votre maisons s'il vous plaît." ordonna d'une voix neutre l'un d'eux. Anxieux et toujours aussi stresé, en plus d'être intimidé par cette sorte de jury sévère, Harry répondit maladroitement en bafouillant quelque peu :

"Potter Ha...Harry James, 13 ans, 3ème année à... à Gryffondor..."

Il vit bien malgré lui le changement de regard que lui accordèrent les examinateurs à l'entende de son nom, mais cela ne dura que quelques secondes, heureusement pour lui, qui supprotait encore moins bien le poids de ces regards. Ils notèrent quelque chose sur leur feuille puis redressèrent la tête vers lui tandis que l'un d'eux - pas le même qu'avant - lui déclara :

"Très bien, tournez-vous dos à nous à présent, un homme va traverser la salle de droite à gauche, vous devrez le stupéfixer au premier coup, vous n'aurez pas d'autres tentatives... Allez-y."

Harry s'exécuta en sortant sa baguette, bien heureux de ne plus avoir à affronter leurs regards oppressants et intimidants, et se prépara à agir. Ca ne devait pas être difficile, Harry maytrisait depuis un certain temps ce sortilège, et était quelque peu rassuré de savoir que l'examen n'était pas tombé sur un autre sujet qu'il ne connaissait pas sur le bout des doigts. Un homme qu'il n'avait pas vu en entrant commença alors à marcher doucement en travers de la salle, et à peine eut-il fait trois pas qu'Harry se lança sans aucune hésitation :

"Stupéfix !"

Il y eut un éclair vif, qui alla frapper de plein fouet le cobaye dans l'épaule tournée vers Harry. Comme si une décharge s'était répendue dans son corps, l'homme se figea comme une statue, les bras le long du corps, et t omba lourdement sur le sol mouelleux, sans, semble-t-il, se faire mal grâce au tapis disposés au sol. Ouf ! Il avait bien visé heureusement ! Le coeur plus léger, il tourna la tête en direction des examinateurs en attente d'autres instructions.

"Bien... Merci Monsieur Potter... Vous aurez votre note dans quelques jours... A moins qu'une petite question bonus vous tenterait pour récolter quelques points ?"

Harry ne savait pas si le ton employé était provocateur parce qu'il était Harry Potter et qu'il voulait vraiment juger de ses capacités, ou s'il était simplement professionnel et amical pour vouloir lui faire gagner des points en plus... Le Gryffondor acquiesca de la tête.

"Lancez le contre-sort et vous pourrez partir..."

Peu surpris par cette demande tout à fait logique, Harry obéit en pointant à nouveau sa baguette sur le pauvre cobaye, qui devait en avoir marre de tomber comme une masse à chaque examen.

"Enervatum !" lança-t-il tandis que l'homme était parcourut d'une nouvelle décharge faisant reprendre vie à son corps. Il se releva et se replaça docilement à son point de départ, attendant sûrement le prochan élève.
Harry rangea sa baguette en accordant un bref regard aux examinateurs qui grataient ardemment leur plume sur leur parchemin. Il poussa la porte d'où il était venu et sortit. Une fois de l'autre côté , il sentit l'énorme poids qui lui avait tiraillé l'estomac un peu plus tôt, s'envoler en emportant avec lui le stress et l'anxiété. Un grand sourire sur le visage, persuadé de ne pas s'être trop mal débrouillé, Harry se dit que finalement, il retournerait bien à la Grande Salle finir le petit déjeûner qu'il avait délaissé un peu plus tôt...

Le grand jour était arrivé, celui où les premiers examens débutaient, et Lukas dormait toujours profondément. Malgré tout le bruit que les élèves faisaient en passant tout près de son lit, bavardant, rigolant ou même s’engueulant, rien n’arrivait à sortir le jeune Gryffondor de son sommeil. Comme partout lors des périodes d’examens, la tension était à son comble, on assistait à beaucoup plus de disputes qu’à l’ordinaire. Chacun était pressé, ne pensait plus qu’à lui en ayant l’idée de réussir au mieux ses examens. Mais Lukas lui, ne faisait pas partie de ces personnes, il préférait de loin favoriser la solidarité entre élèves, même si cela devait lui coûter plusieurs points. Il ne pouvait supporter de voir les petits élèves prétentieux aider ses compères, voire même ses amis, juste par peur d’avoir de moins bons résultats.

Mais si le Rouge et Or dormait encore à un quart d’heure de son passage d’examen de sortilèges, c’est bien parce qu’il avait aidé un garçon de sa classe à réussir ses enchantements durant une grosse partie de la nuit. D’ailleurs c’est lui qui vint le réveiller ce matin :

- Lukas ! cria-t-il en le réveillant brutalement, c’est à mon tour, tu passes juste après moi, dépêche-toi de t’apprêter.

Lukas ouvrit un œil, et aperçut une silhouette, à travers ses rêves dans lesquels il était toujours plongé. Le « Dépêche-toi » l’aida retrouver tous ses esprits. Il regarda l’heure, son horloge lui indiqua qu’il était 8h45. Il referma son seul œil en éveil et s’apaisa à nouveau avant de rouvrir d’un coup ses deux yeux. Il était déjà si tard, Lukas sortit en vrille de son lit et commençait déjà à s’habiller. Il vit que son ami était déjà parti, heureusement qu’il l’avait réveillé, sinon il aurait été bon à recommencer sa première année.

Le petit Gryffondor acheva hâtivement de s’apprêter. Mais il s’était levé beaucoup trop précipitamment, une chute de tension s’annonça, l’obligeant à s’asseoir sur son lit. Il se tint la tête avec ses mains, espérant que ça lui permettrait de l’empêcher de tourner. Il lui fallut bien cinq grosses minutes avant que ça passe. Il se leva, il devait être en classe dans trois minutes, et il était toujours très étourdi. Il ne prit même pas la peine d’essayer de se remémorer les formules une dernière fois, cela lui demandait beaucoup trop d’efforts. Il sortit donc du dortoir le plus vite qui lui était possible et se dirigea vers la classe du professeur Flitwick.

Arrivé devant la porte qui le séparait de son avenir, Lukas ressentait toujours une gêne au niveau des tempes. Il les ignora et inspira une bonne fois pour se calmer, il se devait de réussir, au nom de sa mère. Il agrippa la clinche de la porte et tira la porte, se demandant si les prédictions du vieux Ollivander allaient se trouver être justes.

Il entra dans la salle qui n’était éclairée que par quelques bougies, d’après ce qui lui était possible de voir, il lui semblait que la pièce n’était pas très grande ; juste assez pour accueillir le jury et l’étudiant ainsi qu’un espace d’action assez spacieux pour permettre à l’élève de démontrer tous ses talents. Lukas sentait une présence à quelques mètres de lui. D’ailleurs en regardant dans cette direction, on pouvait légèrement entrevoir les contours des différentes personnes constituant le jury, dont une forme de très petite taille. Lukas n’eut pas besoin de se demander qui était-ce, il n’y avait pas beaucoup de personnes de cette morphologie.

La voix du professeur Flitwick s’éleva dans l’obscurité, faisant légèrement sursauter l’élève qui se postait en face de lui :

- Bonjour Lukas, 1ère année de Gryffondor c’est bien ça ?

- Oui Monsieur, répondit-il simplement, la voix tremblotant légèrement.

- Bon très bien, annonça-t-il, voici l’épreuve à laquelle tu es confronté pour avoir l’opportunité de passer en seconde année…

Mais Lukas ne l’écoutait plus, sa tête lui fit atrocement mal, il émit un petit gémissement mais Flitwick n’avait pas dû s’en apercevoir parce qu’il continua son explication. Lukas se tenait le visage avant que le mal se dissipe d’un coup, volatilisé, aussi rapidement qu’il était apparu.

- … Voilà, c’est à vous de jouer Mr De La Pëna, conclut-il son explication.

Lukas ne réagit pas de suite, il priait « je ne sais quoi » de bien vouloir faire en sorte que son mal de tête ne survienne à nouveau en plein milieu de son examen. Se rendant compte que le regard du professeur était à présent rivé sur lui, il prit la peine de s’approcher de la table. Il savait plus ou moins ce qu’il devait faire, il devait sans doute les éclairer. Il s’approcha donc de la table où étaient disposés pas moins de trois fruits. Il s’apprêta à formuler les mots lui permettant d’éclairer légèrement la salle. Il s’était d’ailleurs beaucoup entraîné la veille à bien doser le ton de ses mots, de façon à ce que le sortilège soit parfaitement exécuté. Il inspira une dernière fois et se concentra au maximum.

- Lu…commença-t-il…

…Avant de s’effondrer, basculant la table et les quelques fruits sur son passage. Le fait de s’être concentré avec autant de force a réveillé le mal dont il était atteint depuis ce matin.

Il se réveilla le lendemain matin à l’infirmerie, sa tête ne lui faisait plus mal mais il se demandait depuis combien de jours il pouvait se trouver ici. Mme Pomfresh qui passait par là, le salua et répondit à sa question, comme si elle avait lu dans ses pensées. Elle lui révéla qu’il avait dormi toute la journée. Cette évanouissement avait surtout été lié à un manque de vitamines mais aussi à une tension qui avait montée en flèche avant de redescendre en quelques secondes.

Cela voulait-il dire qu’il avait raté son examen, qu’il devait recommencer son année.

* Qu’est-ce que dira ma mère ? Je suis indigne de sa confiance* se lamenta-t-il intérieurement.

Mme Pomfresh qui avait senti pour la seconde fois ce qui le tracassait, lui appris qu’il pourrait repasser son examen demain matin à 8h00. Soulagé et mort de fatigue, Lukas se rendormit immédiatement.

Le lendemain matin, tout allait pour le mieux, il avait retrouvé ses esprits et était prêt à en découdre avec cet ananas. Arrivé en classe, il se retrouva à nouveau face au jury qui lui répéta les consignes que le jeune Gryffondor prit soin de bien assimiler cette fois-ci. Il en profita au passage pour s’excuser de cette mésaventure, mais les différents membres du jury ne semblaient pas contrariés. Certains l’ont même encouragé à faire du mieux qu’il pouvait.

Pour la deuxième fois en deux jours, il s’avança donc de la coupe de fruits et entama l’exercice demandé. Il savait très bien quels sorts utiliser et savait à présent – après de nombreuses répétitions – très bien les utiliser. Lukas ne savait pas trop pourquoi, mais il était confiant et sûr de lui, il n’envisageait même pas de rater une partie de l’examen.

- Lumos, annonça-t-il clairement et d’une voix dosée à la même intensité que la lumière qui apparut au bout de sa baguette deux secondes plus tard.

Un petit sourire apparut aux coins des lèvres de l’adolescent, tout se passait bien pour l’instant. Il vit le fruit qu’il devait apporter devant le jury, il se trouvait à la droite, un bel ananas qui donna l’eau à la bouche de Lukas. En y repensant, cela devait faire vingt quatre heures qu’il n’avait plus manger. Et c’est à cet instant que son ventre choisit le moment pour gargouiller. Son sourire disparut, mais son esprit combattait pour pouvoir résister jusqu’au bout de cette séance. De toute façon, son estomac attendra bien.

- Wingardium Leviosa, dit-il avec un peu de précipitation.

Ainsi que ses paroles, ses gestes qu’il fit avec sa main droite tenant la baguette, n’étaient pas parfaits. Dans la précipitation, il avait « résumé » le geste. C’est donc avec beaucoup de difficultés que l’ananas s’éleva dans les airs, et très lentement, Lukas arriva tout de même à le poser calmement devant le jury.

- Très bien Lukas, annonça le professeur Flitwick, tu peux partir à présent et bonne chance pour tes prochains examens.

Lukas répondit d’un signe de tête reconnaissant, se demandant par après si le professeur Flitwick avait pu le voir dans la pénombre. Il sortit doucement tout en s’excusant une dernière fois pour la veille et partit dans la Grande Salle manger un bout. Ensuite il devrait se mettre à étudier pour les autres examens, car il avait pris du retard dans son planning toute cette histoire de « têtes ».

(1435 mots)

Alister c’était réveillé comme tous les matins depuis que les examens avaient commencé, avec un horrible mal de tête. Il prit une douche et ça eut pour effet de le faire disparaître, il s’habilla se contempla dans le miroir un instant juste pour mettre sa cravate correctement. Le jeune Blaireau détestait se regarder dans un miroir, il descendit au bout d’un moment pour aller manger à la Grande Table, des jeunes filles sourire et gloussèrent sur son passage. Il leur fit un léger sourire puis quitta la pièce pour aller voir le panneau des examens. Il vit alors avec horreur que l’examen de sortilège allait bientôt commencer, il croisa en chemin le professeur Rogue qui se tenait droit comme un « I ».

- Summerby, tiens comme c’est agréable de vous voir, nous faisons une pose les professeur et moi-même pour le moment, mais allez m’attendre tout près de la porte du locale !

Le professeur avait employé un ton doucereux, pour
parler au quatrième année, Alister baissa alors les yeux et alla se poster devant la porte, il y avait plusieurs élèves qui attendaient patiemment leur tour. Dont quatre jeunes filles qui gloussèrent encore en sa présence, Alister baissa les yeux, juste au moment ou une voix froide ce fit entendre derrière lui.

- Vous vous prenez s’en doute pour Diggory, Summerby ? Entrez dans le local !

Le directeur de la maison des vert et argent avait au préalable ouvert la porte, Alister déglutit avant de pénétrer dans la pièce. Il se retrouva donc au milieu de celle-ci, la pièce avait une forme carrée sur environ douze mètres de côté. Alister vit que le jury se trouvait au fond de la salle et qu’il n’était composé que de deux personnes, ce qui le rendit un peu mal à l’aise.

- Bien du côté droit de la pièce vous remarquerez un jeune adulte volontaire et qui nous sert de cobaye pour l’examen, ne vous inquiétez pas monsieur Summerby tout se passera bien pour lui, rassura le professeur Flitwick. Le jeune homme va parcourir à pas lents la pièce du côté droit de la salle au côté gauche et ce que je vous demande monsieur Summerby est très simple. Il faut juste que vous le stoppiez au moyen d’un sortilège de Stupéfiction avant que le jeune homme n’ait eu le temps de toucher le mur de gauche.

*Très bien*, pensa alors Alister en regardant le jeune homme qui commençait à parcourir la pièce d’un pas lent. *Bon, il faut que je l’arrête, ce qui serait bien c’est que je prenne ma baguette* se dit-il en se mettant à la chercher dans sa robe de sorcier.

Le professeur Rogue passa alors une main sur son visage, s’en doute se demandait-il ce qu’il fichait dans cette pièce en compagnie d’élève tellement incompétent. Alister trouva enfin sa baguette quand le jeune homme fut à deux doigts de toucher le mur.

- Stupéfix ! dit-il d’une voix forte et claire.

Le jeune homme oscilla alors dangereusement et fini par tomber sur les matelas qui étaient disposés sur le sol. Alister comprit alors leur utilité. Ne voulant pas laisser le pauvre malheureux stupéfixé, il re-pointa sa baguette vers lui et dit sur le même ton que la première formule.

- Enervatum !

Le jeune homme se réveilla alors, en souriant à Alister, le professeur Flitwick reprit alors la parole.

- Bien, monsieur Summerby vous pouvez disposer.

Alister fit s’inclina alors vers les deux membres du jury et quitta la pièce, non sans leur dire au revoir et de passer une agréable journée.