Après les exténuantes émotions passées chez Ollivander, Opal se dirigea résolument chez le libraire le plus connu du Chemin de Traverse.
À croire que la moitié du monde sorcier d’Angleterre s’était donné rendez vous chez Fleury&Botts…Pendant une brève minute Opal jaugea la situation avant de se lancer dans la cohue en criant, éplorée :
-Maman ! Maman !…où est ma maman ?
La plupart des présents s’écarta devant ce spectacle attendrissant…une pauvre enfant perdue ! Rien d’étonnant en ces jours de cohue qui précédaient la rentrée à Poudlard !
Bien entendu, pas trace d’une mère correspondant à cette gentille enfant rousse dont le menton tremblotait…s’ils avaient su que ce n’était qu’un rire réprimé…mais la voilà arrivée face au comptoir où M.Fleury ,ou qui sait si c’était M. Botts, la contempla avec un sourire on ne peut plus attendri, à la fin un client est un client et tant que ça paye…
-J’ai perdu ma maman…je croyais qu’elle serait ici, snif !snif !snif !.
-Allons, mon petit, votre maman ne doit pas être bien loin…
-Mais elle va se fâcher avec moi…on doit finir nos courses aujourd’hui…, ouin !ouin !
(à force d’avoir à se défendre comme on peut de trois grands frères, Opal était passée maîtresse en l’art d’éclater en sanglots à sa convenance !) et tout cela débité entre hoquets en agitant devant elle la longue liste d’outils.
-Voyons un peu ca !, dit le gentil libraire en s’emparant de la liste, hum ! je vois que vous allez à Poudlard (comme si on pouvait aller ailleurs !)…première année…allons ! séchez ces larmes…vous allez faire une gentille surprise à votre maman !, il se tourna vers un des vendeurs affairé à mettre en ordre un tas de grimoires , vous, Smithers, allez me chercher tout de suite tous les livres requis pour le premières années…
Opal lui octroya un regard resplendissant de gratitude tandis que derrière elle la plupart des clients ronchonnaient.
Cinq minutes plus tard, l’enfant perdue, très reprise de ses malheurs quittait la librairie après avoir payé gallion sur gallion, au grand étonnement de tout le monde, et demandé qu’on veuille bien livrer ses achats à l’adresse qu’elle fournit…sans le soupçon d’un hoquet !
D’un pas plus que guilleret, en fredonnant une des mélodies de chez elle…où il était question d’un lapin mort et autres barbarismes, Opal se dirigea vers la Ménagerie Magique…
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