Petite balade de début d'année

Ah, la rentrée, la rentrée, moment émouvant dans la vie d'un étudiant à Poudlard. Ca y est, c'était officiel, l'année avait commencé - et par un bien éloquent discours de Dumbledore - Parvati était en Quatrième Année et sautait donc à pieds joints dans ce qu'elle appelait "le groupe des grands". Finis les boutades de ces Septième Année ou les bousculades dans les couloirs parce qu'elle n'était pas assez grande... Qui disait Quatrième Année, disait... Disait... Disait plus de respect, voila! Parvati sentait qu'on lui accordait plus de respect depuis hier, date formelle de la rentrée scolaire de tous les jeunes sorciers à Poudlard. Et il y avait de quoi! Parvati avait changé, pour ne pas dire mûri durant ses vacances d'été. Ca finirait par ressortir vraiment.



C'est en début d'après-midi du lendemain de la rentrée, donc, que Parvati décida d'aller faire un tour dans le parc du château. Elle avait un creux à cette heure là, et comme elle n'avait pas forcément envie de se pencher sur les devoirs qui commençaient déjà à pleuvoir dans son sac d'écolière, c'était forcément la meilleure façon de s'occuper. D'habitude, elle n'était pas vraiment promenade - marcher lui faisait mal aux pieds - mais la journée était vraiment très belle, le soleil jouait parfois à cache cache avec les nuages, offrant de curieuses ombres en forme d'arabesques sur le terrain gigantesque de Poudlard, mais la température restait constente. Il faisait beau, il était naturel d'en profiter.



Sur sa robe de sorcière, Parvati avait retroussé ses manches, enlevé son chapeau, et son sac reposait tranquillement dans la salle commune des lions, tout en haut de la tour qu'elle apercevait du parc. Le pas lent, profitant de l'air, Parvati avait l'air d'une touriste en pleine balade, à flâner au gré d'un chemin qu'elle ne traçait pas vraiment. A l'ombre d'un grand arbre majestueux, déposant ses plus lourdes feuilles à la surface du Lac Noir, Parvati décida de s'asseoir.



Assise en tailleur devant l'eau limpide et figée, la jeune fille songea qu'elle aurait peut-être du prévenir une quelconque connaissance de la rejoindre avant de partir... Il est vrai que seule et sans occupation, la pauvre Parvati avait la fâcheuse manie de... s'ennuyer très, très rapidement. Mais alors vraiment rapidement.



Au bout d'un temps où elle n'avait fait que secouer sa tête brune, puis remuait ses jambes, pour finir enfin par ronger la moitié de ses ongles, Parvati comprit qu'elle n'était en fait pas du genre à profiter d'un moment de relaxation solitaire à l'ombre d'un arbre touffu, encore moins devant un lac immobile qui n'offrait pas grand intérêt.



Considérant la largeur étonnante du parc verdoyant, Parvati partit à la recherche visuelle de quelqu'un qu'elle connaîtrait, n'importe qui. Vraiment. Un Serpentard mauvais aurait pu faire l'affaire, au moins quelques secondes et même s'il fallait pour ça se disputer pendant un quart d'heure.



Il y avait bien quelques silhouettes, là bas près du château, dispersée ça et là... Mais elles étaient trop loin... Ah, une personne solitaire - fichu soleil, il lui empêchait de reconnaître son profil! - s'avançait vers elle, et désespérée, Parvati s'écria:



- " Ohé! Ohé! Héé, heu... Heu.. Je glisse! Au secours, je tombe dans le lac! VIENS!"



Absolument inconsciente qu'elle ne donnait illusion à personne avec ses cris désordonnés, Parvati attendit avec impatience que cette âme charitable s'avance vers elle à grans pas pour la sauver de cette soit disant noyade.



[568 mots]

Comptabilisé

Donc, si vous m’en croyez mignonne
Tandis que votre âge fleuronne
En ça plus verte nouveauté
Cueillez, cueillez votre jeunesse
Comme à cette fleur la vieillesse
Fera ternir votre beauté.

Mignonne ou pas, Susan n’avait pas eu besoin des conseils de tonton Ronsard – celui-là même qui enquiquine des générations d’élèves avec des sonnets tordus, loué soit-il ! – pour descendre fair un petit tour dans le jardin. Si tant est que l’on puisse qualifier la prairie de «jardin». Toujours est-il qu’elle avait autre chose en tête que d’aller se morfondre en songeant qu’un jour, elle serait aussi ridée qu’une vieille pomme et que plus personne ne voudrait d’elle. Non, vraiment, il n’y avait pas à dire, pour la drague, Ronsard était très fort. Du genre à trouver les mots qui font plaisir directement : «Oui, bon, aujourd’hui tu es pas mal, je te l’accorde, mais bon, d’ici quelques années, tu ne seras plus qu’un déchet dont on ne sait pas trop quoi faire alors que moi, divin poète, tout le monde continuera à m’admirer. Alors, je te sors, ce soir ?». Les techniques de drague de la Renaissance restaient un mystère pour le contemporain.

Non, si Susan était descendue dans la prairie en cette douce journée du mois de septembre, ce n’était certainement pas à des fins philosophiques mais plutôt dans le but – non moins louable à ses yeux d’adolescente de quatorze ans – de profiter ce de qui serait peut-être la dernière journée d’été de l’année. Après tout, le climat écossais n’était pas vraiment connu pour son été indien et les nuages, pour le moment inoffensifs – qui défilaient dans le ciel étaient annonciateurs d’un changement de temps prochain.
D’ailleurs, la veille, il avait plu toute la journée à tel point que le grand hall en était tout trempé. Une situation qui ne s’était pas arrangée quand Peeves avait eu la brillante idée de lancer des bombes à eau à tout va. Le sol avait été rendu tellement glissant par cette attaque traîtresse que MacGonagall se serait retrouvée les quatre fers en l’air si le cou de Granger n’avait pas été là pour la retenir. Susan avait assisté à toute la scène depuis l’entrée de la Grande Salle et la vision de son professeur de métamorphose glissant sur le carrelage humide avait encore, en cette belle après-midi, quelque chose d’effrayant.

Alors qu’elle baguenaudait entre les brins d’herbe et les plaques de boue séchées, Susan s’approchait tranquillement du lac qui, de déchaîné qu’il était le soir d’avant, était redevenu aussi lisse qu’un miroir. Même pas une petite tentacule de calmar géant pour venir briser ses eaux limpides.
Susan sourit à cette vue : entre les cours de potion et ceux de divination, elle n’avait pas encore eu le temps de réaliser qu’être de retour à Poudlard était véritablement jouissif. Il fallait bien toute la splendeur du parc pour le lui rappeler, ingrate qu’elle était !

C’est alors qu’une voix indubitablement féminine lui parvint aux oreilles, la tirant de ses rêveries de promeneuse solitaire (warfwarf !). Surprise, Susan redressa la tête, écarquillant les yeux de manière candide, à la recherche de l’inconnues aux cris. Elle ne fut pas longue à repérer Parvati qui faisait de grands gestes, à quelques mètres de là.
Naïvement, Susan pensa sincèrement que la pauvre chère âme était en danger et que, fusse-t-elle à Serpentard, elle ne pouvait pas, en toute impunité, la laisser boulotter par des poissons voraces.

Dans un élan de bonté poufsoufflienne, Susan s’élança vers la malheureuse en criant d’une voix fluette :

- J’arrive, tiens bon !

Ceci étant, même si Parvati avait été réellement en danger, il y avait fort à parier que la vue de cette menue Poufsouffle, gambadant plus qu’elle ne courait, à travers la prairie, ne l’aurait pas vraiment rassurée. De toute évidence, Susan était bien trop frêle pour pouvoir tirer qui que ce soit d’autre qu’un gobelin anorexique.

Quelques secondes plus tard, toute essoufflée, les joues roses et les cheveux en bataille, Susan arriva près de la «victime» :

- Ah (*respire, respire*) … Salut (*halète, halète*) … Parvati…


Commença-t-elle en reconnaissant une Gryffondor du même âge qu’elle. Puis, elle lança un coup d’œil curieux à sa camarade avant de demander d’un ton timide :

- Euh… Un problème ?

Elle se sentait idiote, à présent, car de toute évidence, Parvati n’était pas plus en danger qu’elle-même et elle n’allait certainement pas manquer de railler la niaiserie de Susan.
Rougissant de honte, et déjà persuadée qu’elle avait été trompée par son ouïe de manière abjecte – car comment penser un seul instant qu’une amie de Lavande pouvait faire une blague d’aussi mauvais goût ? – Susan piqua du nez en direction de ses chaussures, retrouvant d’un coup toute sa timidité. Nul besoin d’être psychologue pour deviner que la petite Poufsouffle cherchait désespérément un trou dans lequel elle pourrait bien vite disparaître.

(806 mots)

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Allez, allez... Il fallait qu'elle vienne, il le fallait! Car sous la lumière éclatante du soleil inhabituel, Parvati avait reconnu une silhouette féminine, assez petite, assez menue. Tant pis, même une première année de Serpentard ferait l'affaire.

Fronçant les sourcils pour éviter à ses yeux sombres de se blesser, Parvati mit sa main en visière sur son front, et rajoutant quelques cris à son petit statagème plein d'une logique malicieuse, elle glissa légèrement sur l'herbe - pour donner l'illusion d'une chute terrible!

La gazon chatoyant crissa un peu plus loin, signe évident qu'une personne courait vers elle. Souriante, Parvati attendit donc, le "tiens bon!" de Susan se répercutant à ses oreilles en même temps qu'en échos sur le lac tranquille. Soudain, cependant, la Gryffondor fut emprise d'un doute... Cette voix cristalline, toute douce... Elle la reconnaissait, elle savait qu'elle l'avait déjà entendu, mais sans parvenir à mettre un visage sur ce ton candide... Une petite culpabilité quant à sa "blague", faute de meilleur terme, commença à poindre dans son esprit. La personne s'inquiètait-elle vraiment à ce point?

Redressant la tête et surplombant donc la petite bosse que le terrain offrait en paysage, Parvati vit arriver droit sur elle la jeune fille essoufflée et rosie par sa course. La Gryffondor eut un sourire crispé en balançant sa main dans un petit signe de salut... Heeuuuu, en effet, elle n'avait pas pensé à ce qu'elle dirait maintenant...

- " Salut... Susan..."

Hé oui, Parvati l'avait enfin reconnu! Un petit visage d'ange pour un corps tout menu et une voix perçante, c'était évidemment Susan Bones qui s'était précipitée vers elle. La Poufsouffle démontrait encore une fois cette bonté incroyablement stupide pas naturelle et naïve, surtout! spontanée qui faisait fort de consummer sa vie de jeune sorcière. Le sourire de Parvati devint désolée, un peu coupable, alors qu'elle se redressait complètement sur son séant, et elle offrit à Susan en guise d'explications:

- " Oh, heu non, heu... Je me suis trompée! Mais c'est gentil d'être venue m'aider, merci!"

De toute façon, maintenant qu'elle était là, ça ne servait plus à rien d'être désolée! Oui, bon, d'accord, Susan était fatiguée et visiblement déroutée de s'être... déplacée pour rien, finalement, mais ce n'était pas si grave! Elles allaient pouvoir parler toutes les deux! C'était formidable, non? Ohhh, mais il ne fallait pas être aussi gênée!

- " Viens, viens, assieds toi à côté de moi puisque tu es là! Allez, raconte moi tes vacances!"

Comme si elle allait la laisser partir maintenant qu'elle la tenait entre ses griffes... Heu... Non. Pas entre ses griffes.

Saisissant vivement l'épaule de Susan dans un bond digne des plus grandes carpes pêchées, Parvati la força à s'installer à ses côtés, plus ou moins chaotiquement. L'expression la plus joyeuse possible sur son visage cuivré, Parvati croisa ses bras sur ses genoux, attendant la réponse de Susan - si réponse il y avait. La pauvre Poufsouffle, en plus de sa timidité maladive et légendaire à Poudlard (légendaire, oui. C'est à dire que même à Pré-au-Lard, on entendait l'expression: "Mais ne sois pas timide comme une Susan!") avait vraiment l'air d'être confuse... Ce n'était même pas sa faute! Pour l'encourager, Parvati promit:

- " Si tu me racontes tout (dans les détails, bien sûr!), je te raconterai tout aussi!"


[547 mots]

[Désolée, je ne me suis pas relue, c'est probablement bourré de fautes! ><]

Comptabilisé

«Dans les griffes de Parvati !», brr, on aurait juré le titre d’un film d’horreur interdit à tout individu âgé de moins de 30 ans et de plus 50 ans (les risques cardiaques, voyez-vous !).
Mais bien entendu, Susan n’en avait absolument pas conscience et trouvait même Parvati fort sympathique de faire semblant de s’intéresser à ses vacances. Car de toute évidence, quelqu’un d’aussi populaire que la Gryffondor ne pouvait pas réellement éprouver le désir d’entendre le récit des vacances du vermisseau qu’était Susan. Seule sa grande mansuétude la poussait à se montrer si aimable.
La Poufsouffle en rougit de plus belle, zappant du coup complètement le diabolisme de sa camarade, qui n’avait pas hésité un seul instant à jouer les donzelles en détresse pour faire attirer la mouche Susan dans sa toile avant de l’anesthésier à coup de fausse gentillesse.

* Oh Merlin, elle se souvient de mon prénom ! * s’extasia mentalement la jeune fille, qui en tombait presque de pâmoison, quelle noble cœur que cette Parvati !

Elle gratifia la Gryffondor d’un rapide regard humide de reconnaissance avant de piquer à nouveau du nez en direction de ses chaussures : sûrement un être aussi insignifiant qu’elle n’avait pas le droit de lever les yeux sur la divinité Patil !
Heureusement pour ses jambes tremblotantes d’émotion, Parvati daigna, dans son immense bonté, l’autoriser à s’asseoir. Susan ne se le fit pas dire deux fois et se laissa tomber, dans un grand «pouf» aux côté de la fausse blessée, laissant cependant une distance tout à fait respectueuse entre elle : il ne fallait surtout pas empiéter sur l’espace vital de la jeune fille, c’eût été indécent !

Timide, Susan entreprit d’arracher les brins d’herbe qui se trouvaient (les malheureux !) saous sa main gauche, les immolant ainsi sur l’autel des martyrs végétaux. Elle se racla la gorge une ou deux fois, ignorant si elle devait prendre la demande de Parvati au sérieux ou non, et finit par commencer d’une voix flûtée :

- Euh… Hé bien… Je suis retournée à Winchester au début des vacances et euh… Ensuite, je suis allée au Japon avec euh… Alexander, Merryl, Roze, Rowen et euh… Lavande aussi. C’était vraiment très euh… Intéressant. La mère d’Alexander nous a même inscrit à un cours de danse mais je ne suis pas certaine d’être très douée pour ce genre de sport… Je veux dire… A un moment donné, j’ai carrément écrasé le pied de ma voisine… Ou c’est elle qui m’a écrasé le pied, d’ailleurs… Sauf que c’était nécessairement de ma faute…

Si la conscience de Susan avait été un tout petit peu moins émoustillée, elle se serait probablement empressée de lui crier quelque chose comme : «Arrêtez le massacre, je répète, arrêtez le massacre, les rats quittent le navire, je répète, les rats quittent le navire !».
Sauf que tout ce que la conscience de Susan était capable de baragouiner pour le moment se résumer de la sorte : «Craaaapoufcouiiiii !». Un langage, certes, très musical, mais néanmoins peu parlant pour qui ne sait pas le décrypter. Or, Susan faisait justement partie du groupe des non-initiés.

Plutôt que de trouver une excuse plausible, donc, pour fuir en direction du château, elle ignora les avertissements peu clairs de sa conscience et demeura sagement assisse à côté de Parvati, demandant poliment – mais d’un air incroyablement apeuré – à sa voisine :

- Et toi, tes vacances ?

De toute façon, elle ne pouvait certainement pas se lever et partir – quel que soit son prétexte – sans vexer affreusement Parvati. Et Susan, qui aurait probablement fait un sujet modèle sous la monarchie absolue, ne voulait surtout pas froisser la Gryffondor.

(610 mots)

Comptabilisé

[HJ : Je m’incruste, j’espère que ça ne gêne pas ^^]

Le début d’année était un moment particulièrement excitant pour les élèves puisqu’ils retrouvaient tous leurs amis et le château qu’ils avaient été contraints d’abandonner deux mois pendant les grandes vacances. Lavande aimait plutôt bien les rentrée (jusqu’aux premiers devoirs où elle se remettait déjà à penser aux vacances ) et cette rentrée-ci particulièrement pour deux raisons : le Tournoi des Trois Sorciers allait avoir lieu à Poudlard et ça c’était génialissime ! Historique même ! Et ensuite qui disait rentrée disait voir Alexander tous les jours .

Alexander était son petit ami depuis la fin de l’année passée et leur couple avait survécu à l’été. Ils avaient même pu passer des vacances ensembles . Vu que sa relation avec le beau préfet des Poufsouffle semblait se passer pour le mieux, Lavande ne pouvait s’empêcher de le guetter ou même de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour le voir ne serait-ce que quelques minutes.

Ainsi en sortant de table, Lavande avait pris congé de Parvati pour aller rejoindre son copain. Elle avait attendu Alex à la table des Poufsouffle et avait pu lui faire un mini câlin mais malheureusement son petit ami n’était pas disponible cet après-midi. Devoir professoral …

Du coup la Gryffondor se sépara à regrets de son petit ami et courut dans le parc afin d’y rejoindre Pav’…

*J’espère qu’elle ne va pas me faire la tête !*

Lavande courut donc (oui elle courait vraiment, pas seulement façon de parler ) à la poursuite de son amie et ne tarda pas à la voir assise dans l’herbe près du lac avec Susanounette . Elle ralentit l’allure et arriva par derrière Parvati qu’elle étreignit fort fort comme à chaque fois qu’elle la voyait.

« Coucooouuu, j’suis de retooouuur, finallement il est occupé … Coucooouuu Susan… Ca va bien ? »

Une fois le calin avec Pav’ terminé, Lavande s’installa à son tour dans l’herbe et inspira profondément avant d’expirer pour évacuer toutes ses contrariétés.

« J’ai vu que Poufsouffle démarre fort pour la coupe des 4 maisons… Bravo félicitations ! »

Lavande sourit à Susan avant de s’intéresser à Parvati et à la conversation qu’elle entretenait avec la préfète deux minutes plus tôt… Elle avait cru comprendre que ça parlait vacances et si c’était le cas, la Gryffondor n’avait pas vraiment beaucoup de neuf à apprendre vu qu’avec Pav’ elles s’étaient raconté leurs vacances en long en large et en travers et que Susan était venue avec elle au Japon.

« Vous parlez vacances ? Tu lui as raconté le Japon Susan ? »

[Aucun problème pour moi Au contraire ^^]


Alors que Susan s'asseyait à ses côtés - à distance raisonnable, remarqua-t-elle - Parvati ne put s'empêcher de la dévisager, et ce pours deux raisons.

La première, c'était l'émotion apparente sur son visage encore juvénile, cette appréhension, certes flatteuse et touchante, qui troublait quelque peu la pauvre Parvati. Qu'avait-elle fait? Avait-elle... effrayé Susan? Les traits révérencieux de la petite Poufsouffle ne cessaient de s'agiter, emplis d'un respect que Parvati trouvait gênant. "C'est trop d'honneur!" aurait-elle voulu lui dire, mais après un temps, elle estima que ce n'était pas très modeste. Enfin, si Susan voulait la considérer avec autant d'admiration (c'est ce que Parvati devinait dans son attitude, en tout cas!), il n'y avait aucun problème, finalement! De toute façon, il était bien connu, et là, Parvati se répétait, que la timidité de Susan Bones était exemplaire.

La deuxième raison qui poussait Parvati à fixer avec tant d'insistance la Poufsouffle gênée, c'est parce qu'elle trouva, dans un élan de magnanimité, qu'elle avait grandi. Bien grandi en fait, et même son visage transpirait l'âge à présent... Bon, peut-être pas à ce point, mais Susan en imposant un peu plus, déjà! Peut-être parce qu'elle avait bonne mine...? Sans doute les vacances, le sujet justement abordé!

Avec un grand sourire qui se voulait rassurant (mais qui avait plutôt quelque chose d'apeurant tant il était curieux), Parvati encouragea Susan à parler d'un "N'aie pas peur, je ne vais pas te manger!". Elle remarqua la peine que la Poufsouffle avait à parler, et de nombreuses fois, elle fut tentée de combler les trous par une histoire sans aucun rapport direct, par exemple le nombre de boutons qu'avait Millicent Bulstrode sur le visage... Bouark... Ou alors, peut-être par le fait que Dumbledore semblait un peu soucieux à cause du tournoi, non? Ses pensées s'égaraient quelque peu, mais le regard de Paravti restait résolument fixé sur Susan... Gnnnn? Ah, oui, le Japon! Lavande lui avait tout raconté, oui c'est vrai, elle s'en rappelait maintenant: Susan était allée avec elle.

Avide de renseignements nouveaux, Parvati se pencha vers Susan pour capter la moindre bribe de sa voix fluette, avec du mal, elle réussit à entendre la fin de sa phrase. Vraiment, elle n'avait pas l'habitude de tenir une conversation qui ne comportait pas soit:

- des ragots (Apparemment, Ron et Hermione allaient bientôt sortir ensemble!)
- une phrase qui ne discontinuait pas malgré sa longueur, ses sujets variés, le manque de respiration
- des remarques perspicaces et intelligentes, tournés vers l'actualité ou même Poudlard (Hoooohhhh, Cédric Diggory était teeeeeellement beau!)

En même temps, il fallait pardonner à Parvati ce manque de considération et d'expérience nouvelle... Sa meilleure amie était Lavande, la seule personne qui eût plus de souffle qu'elle et qui était capable de réciter tous les couples de Poudlard plus vite que Hermione ne pouvait exposer la préface de l'Histoire de Poudlard. Alors, Susan Bones, c'était un peu un exotisme pour Parvati; elle lui sourit tout de même d'un air indulgent.

- " Oui-oui, Lavande m'a raconté pour le Japon. Winchester? C'est là que tu habites? Hahaha, tu as du t'amuser alors, à ce cours de danse! Alors, là, non, arrête de te dévaloriser! Si elle t'a marché sur le pied, c'est de sa faute, voyons!" dit Parvati sur le ton de l'évidence en hochant gravement la tête, sans vraiment se soucier du fait qu'elle mélangeait les sujets. "Tu as rencontré un garçon? Ohhh, je suis sûre que oui! Parce que tu sais, il faudrait peut-être faire quelque chose sur cette rumeur qui te concerne... Tu sais... Comme quoi tu sortirais avec..."

Parvati regarda à gauche, à droite, se pencha vers l'oreille de Susan et chuchota sur le ton de la confidence extrême, capitale:

- " Ernie MacMillan!"

Pouffant de rire, la main devant le visage, Parvati hocha la tête. Elle tenait cette rumeur de source fiable, et foi de colporteuse, la véracité était prouvée. Mais sans prendre la peine d'attendre la réaction de Susan, Parvati enchaîna sur ses propres vacances, prenant une large, laaarge inspiration. Ca promettait...

- " Hé bien, moi, cette année, je suis allée voir mon oncle en Inde, avec mon frère, Padma et mes parents. C'était gé-nial! Vraiment! En plus, ça faisait longtemps que je n'y étais pas allée! Alors, tu penses, retrouver tout ça, le temps, les paysages, la famille... Ah lala, mes racines, que veux tu? Enfin, tout ça pour dire que c'était absolument parfait, quoique, vers la fin nous avons eu un peu de mal avec..."

C'était quelque chose de très intéressant, l'observation des mouvements de la bouche de Parvati lorsqu'elle racontait quelque chose qui avait énormément d'importance à son coeur. L'excitation de sa voix était modérée, mais demeurait rapide; TRES rapide, et ses lèvres remuaient à un rythme alarmant. Il y avait même les gestes accompagnateurs! Bref, elle raconta sa mésaventure avec un méchant marchand qui avait voulu lui vendre une robe abîmée puis termina son récit.

- " ... et Padma est repartie après moi! Vraiment, superbes vacances! Ahhhh, lala!"

Satisfaite, elle s'étendit complètement sur l'herbe molle, légèrement arrachée, alors qu'un pas rapide s'approchait de plus en plus. Lavande! Elle revenait alors? Alexander avait un problème?

- " Ah, désolée Susan, je finirai après..." prévint Parvati, oubliant du coup qu'elle avait déjà fini...

Se redressant, Parvati offrit son étreinte à Lavande avec un grand sourire et un Coucouuuu semblable au sien. Elle fronça légèrement les sourcils quand Lavande lui dit où était Alexander, mais la laissa s'installer avant de commencer à la questionner.

Ahhh, oui, les points de Poufsouffle! Vraiment alarmant, en effet! Gryffondor de coeur, Parvati mettait un point d'honneur à ce que sa maison remporte le plus de points possible pour gagner la Coupe. C'en était même parfois assez effrayant, cette solidarité étrange et intemporelle avec le noble, le brave, le sublime Godric Gryffondor.

- " Question de temps!" rajouta Parvati avec un geste qui évoquait assez fidèlement le chasseur de mouches professionnel. "Mais oui, c'est vrai, félicitations!" continua-t-elle pour un souci d'impartialité.

Elle cala son dos contre les jambes de Lavande, faisant ainsi face à Susan à qui elle sourit - malgré cette rivalité persistante! Hé oui, Parvati restait tout de même tolérante, ne l'oublions jamais!

- " On parlait vacances, en effet... Mais ça manquait de détaaails..." lança Parvati d'un ton plaintif. "Au fait, Lavande... Il avait quoi, Alexander?"

[1055 mots]

Comptabilisé

Même en ayant Lavande dans ses meilleures amies, Susan n’entendait rien à l’art du ragot. Ce qui dénotait une force de caractère certaine, quand on savait que Lavande, elle, était championne toute catégorie dans cet art. Et ce malgré la concurrence sérieuse de Parvati. Une chose était sûre, les deux filles faisaient vraiment la paire !

Susan avait écouté avec une mine respectueuse mais les yeux écarquillés de perplexité – comment pouvait-on débiter autant de choses sans rapport les unes avec les autres en si peu de temps ? – les propos de son interlocutrice. La tête lui en tournait presque, face à cet afflux de parole ! La Poufsouffle s’efforça toutefois de bien tout retenir dans l’ordre pour être capable d’apporter une réponse satisfaisante à la si babillarde Parvati. Voilà qui deamndaut au moins autant de concentration que de suivre le premier cours de Binns lequel s’était révélé, contre toute attende, particulièrement intensif.

- Non, je viens de Londres, mais tous les étés, nous allons à Winchester, dans la maison familiale, finit-elle par articuler désireuse de ne pas s’attarder sur la question : Winchester était une ville très sympathique mais y passer tous les étés depuis quatorze ans, c’était un peu galère.

Elle resta muette un court instant, cherchant à se remémorer ce que Parvati avait dit ensuite… Ah ! Oui ! La danse… Ou alors les temples ? Non, probablement la danse, elle ne se souvenait pas avoir parlé des temples à Parvati. Arf ! Mais Lavande l’avait certainement fait, elle (oui, dans l’esprit un peu naïf de Susan, il était évident que Lavande ne pouvait parler que de choses hautement culturelles et que, par conséquent, elle s’était empressée de raconter à sa meilleure amie tout ce qu’elle avait appris sur les mœurs du Japon au cours du voyage) !
Susan se mordilla la lèvre avant de reprendre nerveusement, espérant ne pas faire de gaffe :

- Euh, oui, la danse, euh… Franchement, la dame s’est mise à me crier dessus en japonais juste après alors tu sais, je pense que c’était vraiment de ma faute.

Ce souvenir la faisait encore frissonner : d’autant plus que la dame en question était bien plus imposante qu’elle et qu’elle n’aurait eu aucun mal à l’écrabouiller comme une vulgaire mouche si Susan n’avait pas menacé d’éclater en sanglots hystériques.
Elle lança un coup d’œil furtif à Parvati, rosit, et finit par demander :

- Dis, tu crois qu’il y aura un bal, cette année ? A cause du tournoi des trois sorciers ? Tu sais, Binns a dit que c’était une tradition…

Visiblement, la question tracassait beaucoup Susan. D’abord parce qu’elle était certaine de ne pas trouver de cavaliers, ensuite parce qu’elle était persuadée que sa robe de soirée était dix fois plus laides que toutes les autres. Enfin, ça, elle s’en moquait, à la limite, mais elle aurait probablement à essuyer les commentaires désobligeants de toute une bande de pétasses en puissance, un fait que son petit cœur ne supporterait pas sans une grosse crise de larmes devant tout le monde. La honte ! En plus, ses parents partaient en Norvège, pour Noël, et sur le coup, Susan avait répondu qu’elle aimait autant rester à Poudlard. Mais c’était avant cette histoire de bal… D’ailleurs, qui allait leur apprendre à danser ? Rogue ? Ce crétin monolithique ? Pas Rusard tout de même ! Et encore moins Maugrey, avec sa jambe de pirate. Non, mieux valait-il rester tranquillement dans les dortoirs à attendre que «ça» se passe plutôt que de devoir affronter Pansy Parkinson, ses paillettes, et ses remarques acides qui la faisait toujours rougir.

Finalement, Susan adressa un long regard étonné à Parvati. C’était quoi, cette rumeur ? Elle et Ernie ? N’importe quoi ! Et puis elle n’avait que quatorze ans, elle était bien trop jeune pour conter fleurette !
De toute façon, elle n’avait appris que très récemment ce que signifiait «sortir avec», jusqu’à la fin de l’année dernière, elle avait sérieusement pensé qu’il s’agissait tout simplement d’une rencontre entre meilleurs amis (ce qui l’avait traumatisée puisque personne n’avait jamais demandé à sortir avec elle d’où tout un tas de questions torturantes sur sa sociabilité). Tout comme elle s’était demandée, en première année, en quoi certaines étaient de petites amies alors qu’elles faisaient un bon mètre soixante dix.
A présent, elle le savait, et était bien contente de ne sortir avec personne : ce genre de passe-temps, c’était vraiment galère et compagnie. Si c’était pour passer son temps collé à quelqu’un… Non merci ! Surtout à son âge, on avait d’autres chats à fouetter que de pousser des petits cris de sourie en chaleur dès que passait un membre boutonneux de la gent masculine.

Bref, Susan s’apprêtait à sauver son intégrité en démentant fortement toute rumeur de bécotage de sa personne avec un mâle quel qu’il soit quand Lavande surgit. Ce qui était peut-être un bien, finalement : devant tant de véhémence, Parvati aurait pu se trouver conforter dans son idée que si, Susan avait bel et bien un petit copain.
Du coup, elle n’eut pas non plus le temps de s’extasier – avec sincérité, elle aurait tellement aimé visiter l’Inde ! Le côté magique était, paraissait-il, absolument époustouflant ! (et non pas époufsoufflant, warfwarf !) – sur les vacances de Parvati. Dommage, elle aurait bien aimé lui poser quelques questions sur son pays !

Il n’en restait pas moins que Susan était vraiment enchantée de revoir Lavande. Elle la gratifia d’un sourire candide avant de baisser modestement du nez face aux compliments : elle était très fière de la modeste contribution qu’elle avait apporté au bon départ de Poufsouffle mais n’avait aucune envie de faire des plans sur la comète pour le reste de l’année, ce n’était que la première semaine, que diantre :

- Euh oui, répondit-elle d’une voix timide, enfin, on verra bien…

La conversation s’orientant sur Alexander – le sujet de conversation favori de Lavande – Susan parut soudain très gênée (genre, elle ne l’était pas avant !) et proposa d’une toute petite voix :

- Vous voulez que je m’en aille ?

Elle n’était pas certaine de vouloir entendre ce que Lavande allait bien pouvoir raconter sur Alexander. Merlin ! Et si elle était méchante avec lui ? Susan en serait abominablement mal à l’aise et incapable de regarder son ami en face pendant plusieurs jours dans une espèce de sentiment de déloyauté.

(1064 mots).

Comptabilisé

Une fois Lavande assise, son amie Parvati calla son dos contre les jambes de Lavande qui lui fit signe d’attendre deux secondes et qui en profita pour enlever ses sandales… Une fois bien à l’aise elle accueillit Pav’ contre ses jambes et commença à lui caresser les cheveux avec envie : Lavande adorait faire ça car les cheveux de Parvati étaient très beaux et visiblement Parvati ne trouvait pas ça spécialement désagréable… (en tous cas elle ne se débattait pas )…

“Ce qu’il a ? Beeeh…”

Instant d’hésitation de la part de Lavande que Susan se dépêcha de mettre à profit pour essayer de s’eclipser… Ca ne surprenait pas beaucoup la Gryffondor qui commençait à bien connaître son amie mais elle trouvait ça quand même un peu vexant qu’elle essaye toujours de se sauver.

« Ah non ! Je viens d’arriver et toi tu veux partir ! C’est pas gentil ! Si tu parles encore de partir je t’attache ! »

*Non mais faut pas déconner !*

Et la Gryffondor tira gentiment la langue à Susan avant de répondre à Parvati…

« Il y a qu’il est encore pris cet après-midi… Moi qui pensait que j’allais le voir plus avec la rentrée, il a plein de rondes à faire ! C’est l’enfer ! Avec son poste de préfet et de capitaine il n’a pas de temps libre… Pfff c’est ch*** ! »

Lavande avait arrêté de caresser les cheveux de son amie et laissa retomber sa tête contre ses genoux le temps de pousser un profond soupir…

« Comment tu fais Susan pour arriver à garder du temps libre ? Et comment ils font les autres préfets ? Rowen je la vois tout le temps par exemple ! »

La Gryffondor avait peut-être exagéré un poil mais la question de Parvati l’avait touchée… C’est vrai quoi, qu’est-ce qu’il avait Alexander ?

Avant de s'installer contre les jambes repliées de Lavande, Parvati avait pouffé. Cette pauvre Susan qui s'était fait insulter en Japonais...! Elle commençait à vraiment l'apprécier, malgré sa Poufsoufflite aigue, cette petite Susan! Il faudrait voir à entretenir rigoureusement ce début d'amitié.

Posant confortablement sa tête sur Lavande, Parvati admira les nuages courbés qui arpentaient le ciel. Il faisait vraiment beau temps... Pourvu que ça dure!

- " Ah non!" avait protesté l'indienne exactement en même temps que Lavande, redressant sa tête en faisant cliqueter ses boucles d'oreille. "Je ne t'ai jamais vraiment parlé, moi!" ajouta Parvati une fois que Lavande eût fini.

Quand même! Elle qui pensait à l'instant inviter Susan à faire ses devoirs avec elle! D'un geste prudent, lent, Parvati déposa une nouvelle fois sa tête sur les genoux de son amie, surveillant du coin de l'oeil la réaction de Susan. Parvati n'avait aucune idée de ce qui avait causé cette soudaine envie de partir... Peut-être était-elle gênée? Pensait-elle qu'elle allait rester à l'écart maintenant que sa soeur de coeur était arrivée? Hum, il fallait relancer un sujet!

- " Ahh, au fait! Susan me demandait si je pensais qu'il y aurait un bal cette année! J'en suis CER-TAINE! Si Binns a dit que c'était une tradition... Oh, lala, j'espère, en tout cas! Je sais déjà comment je m'habillerais... Et vous? Enfin, je veux dire, vous pensez qu'il va y en avoir un?"

Parvati cligna des paupières, évitant du regard ce soleil trop éclatant. Elle détourna légèrement la tête, et la voix subitement rêveuse, déclara:

- " Ce serait magnifique, vous ne trouvez pas? Un bal... Soirée, danse... Lav', toi je sais que tu irais avec Alex, mais toi, Susan? Tu as une idée?"

Parvati avait délibérément mis de côté sa propre réponse à cette question, spécialement pour garder un effet de surprise acceptable lorsqu'elles lui demanderaient enfin. Poussant un petit soupir de contentement alors que les doigts experts de son amie caressait ses longs cheveux, Parvati l'écouta tranquillement parler de son chéri. Elle claqua de la langue, agacée.

- " Aaaah, mais c'est pas possible, ces préfets! Il faudrait qu'il pense un peu à toi, aussi! Non-mais, je vais finir par aller lui parler, moi..."

En effet, elle ne faisait pas vraiment peur... Mais l'intention y était, en plus de cette indefectible amitié envers Lavande.

Houlàlà, sur quel terrain n'avait-elle pas lancé Parvati ? Susan se traita mentalement d'idiote : elle connaissait Lavande depuis suffisamment longtemps pour savoir que Parvati lui ressemblait en tout point et que, très certainement, elle sauterait sur l'occasion de parler garçons, tout comme l'aurait fait Lavande.
Du coup, un duel sentimental acharné se tint dans la tête de Susan pour savoir qui de la joie d'être acceptée par les deux filles ou du désespoir de se voir poser des questions fort embarassantes, l'emporterait.
Elle finit pas trancher grâce à un habile compromis mélangeant une jolie teinte pourpre à un sourire tremblotant.

- Oh tu sais, Lavande, répondit-elle, préférant se calmer un peu avant d'attaquer les questions de Parvati, Alexander prend sa charge bien plus à coeur que moi... Tu sais comme il est perfectionniste, n'est ce pas ? Et puis bon, Rowen est dans ta maison, c'est normal que tu la voies, avança-t-elle, maladroitement.

La pauvre Susan se sentait très mal à son aise, ainsi prise entre deux feux : d'un côté son amitié pour Alexander lui commandait de ne surtout pas critiquer sa conduite "ouais, t'as raison, quel salaud !" , d'un autre côté, son affection pour Lavande aurait voulu qu'elle prenne un peu plus sa défense.
Piteuse, elle finit donc par rajouter d'un ton qu'elle espérait convaincant :

- Ne t'en fais pas, je suis certaine que ça va se régler... C'est juste le temps qu'il s'organise. Si tu veux, je peux même prendre certaines de ses rondes pour que vous vous voyez plus, ajouta-t-elle avec enthousiasme.

Le Poufsouffle a le sens du sacrifice...

Puis, la jeune fille laissa passer un temps, muette, comme si elle espérait que quelqu'un allait reprendre la parole. Maheureusement, toutes bavardes fussent-elles, aucune des deux filles ne pipa mot. Susan se retrouva donc dans la délicate situation de répondre à Parvati :

- Oh, hé bien... Euh... En fait... Je ne crois pas que j'irai au bal...

De toute façon, on avait déjà vu ses talents de danseuse au Japon, non ? Susan sourit bravement.