Petite balade au gré du vent... [pv= Myrielle]

Bibliothèque fin d’après-midi

« Ouf terminé ! »

Wendy venait d’enfin terminer son devoir pour le cours du professeur Binns. Ce cours sur le tournoi des trois sorciers avait été épique pour la jeune fille. Le professeur et les élèves parlaient presque un langage inconnu, pour la jeune fille. Il avait été déjà compliqué de relire les semblants de notes qu’elle avait prise. Cela ressemblait plus à du gribouillage d’enfant de maternelle, en fait. Certains mots étaient à jamais restés des énigmes d’ailleurs. C’est pour cela qu’elle avait été à la bibliothèque. Non pas qu’elle n’y serait pas allé si cet incident ne l’y avait pas obligée, mais il est vrai qu’au début, elle aurait préféré se servir uniquement du cours recopié qu’elle aurait eu normalement. Mais bon, quitte à rendre un premier devoir parfait ou presque, il fallait aussi aller se documenter ailleurs. Même si elle n’avait pas trouver grand-chose de plus que ce qui avait été dit en cours. Mais au moins ses notes en étaient ressorties rafraîchies et claire. Et surtout bien écrites et lisible !

Il aurait fallu maintenant que la demoiselle se mette à son devoir sur Serpentard Salazard. Mais trop d’Histoire De La Magie, ce n’est pas bon pour le moral. Wendy avait donc décidé de s’accorder une pause. Et puis d’abord, quel drôle de nom « Salazard ». Ses parents élevaient-ils donc des serpents pour lui donner un prénom avec une telle consonance ? En plus, il avait dû se faire huer à l’école, le pauvre garçon. L’indienne ne doutait pas qu’il ait répondu tout de même, mais bon. S’il s’était appelé Edouard ou Simon, ça aurait sûrement fait moins d’histoire. Enfin bon, puisqu’elle s’était inscrite à l’atelier, elle ferait donc sa biographie. Elle avait d’ailleurs déjà eu la chance de pouvoir trouver de l’aide ailleurs qu’uniquement dans les livres de cette décidément trop silencieuse bibliothèque.

« La prochaine fois je ferai mes devoirs dehors. J’emprunterai les livres, et j’irai là ou les gens ont le droit de parler un peu, même si ce n’est pas avec moi. »

Oui, bon, d’accord, c’est vrai que si les gens lui parlent, elle ne pourrait plus écrire ses devoirs ou reprendre ses notes. Mais un petit fond sonore l’aidait toujours à se calmer, pendant qu’elle apprenait. Bizarre, mais à force, le silence devenait plus stressant qu’autre chose, et l’empêchait de se concentrer.

Pour sa pause, Wendy décida d’aller se promener autour du château, voir jusqu’à ses limites, si elle avait le temps. Elle avait entendu parler d’une forêt, dont le nom « Forêt Interdite » notait bien qu’il ne fallait pas y mettre les pieds. Pourquoi, ça Wendy ne le savait pas. Elle était hantée de toute façon, cette forêt, c’était à n’en pas douter. Il devait aussi y crécher des animaux sorciers, ou très dangereux, voir même les deux. Elle frissonna en imaginant une sorte de grosse araignée gluante, qui aurait fait au moins trois fois sa taille de petite fille. Elle avait lu quelques livres sur les animaux magiques, mais n’avait pas plus prêté attention aux descriptions. Juste voir les images lui avait suffit pour le moment.

Au cours de son cheminement, elle arriva près du lac. Elle se demanda si le soleil se couchait par-dessus l’horizon de la grande étendue d’eau. Ca pourrait faire une jolie photo si c’était le cas. Elle aimait bien les photos de soleil couchant sur l’eau. Les images de ce style l’apaisaient totalement, quelle que soit son état d’énervement ou de stress. Une petite magie, que même les Moldus connaissent. D’ailleurs, ses parents, depuis que le l’emmenaient plus en voyage, n’oubliaient jamais de lui en rapporter quelques unes, qu’elle s’empressait d’aller classer dans un album spécial. Parfois, lorsque la photo l’inspirait, elle réalisait des petits collages pour rendre la page plus vivante. Les photos de Moldus ne sont pas vivantes, elles. Elles ne bougent pas. Wendy aurait aimé voir ce que faisait une photo de couchant en version sorcier.

En attendant qu’on lui en montre une, ou qu’elle la trouve, Wendy se laissa tomber dans l’herbe, et fixa l’horizon. Une petite brise soufflait, de telle sorte qu’il ne faisait ni trop chaud ni trop froid, on pouvait aisément se balader en manches courtes. Wendy arrangea un peu sa robe rouge du jour, et s’étala de tout son long, pour profiter de la soirée dans l’herbe, au calme.

[730 mots tout pile ^^]

Myrielle était vêtue comme à l'accoutumé d'une longue robe noir à corset avec la cape de son unfiforme par dessus pour lui tenir chaud. Ses cheveux rouge était attachés en queue de cheval et depuis plus d'un quard d'heure elle faisait voler Preciosa et lui faisait réviser ses exercices. Comme ces derniers temps elle était souvent seule, autant par nécessité que par choix, elle pouvait se laisser aller tranquillement à entrer en symbiose avec son faucon. Malheureusement le faucon eu la mauvaise idée de lâcher le bout de viande que Myrielle lui avait donné en récompense à côté d'une première année. Myrielle s'approcha et prit le morceau de sa main ganté tout en prenant la peine de s'excuser.

- Pardon, mon faucon a laché sa nourriture, j'espère qu'elle ne t'as pas effrayé.

La rousse mit son sifflet à ses lèvres et elle souffla dedans sans qu'aucun son n'en sorte, pourtant Preciosa vint se poser avec élègance sur son avant bras que Myrielle lui tendait. Myrielle lui mit un cache sur les yeux pour qu'elle ne s'énerve pas à la vue de l'étrangère puis, vu qu'elle avait manqué de peu par la faute de Preciosa d'assomer l'enfant Myrielle se présenta.

- Je suis Myrielle Symphonie, Serpentard. Et mon faucon se nomme Preciosa.

Le faucon était petit car de la race des crécerelles, il faisait un peu plus que la taille d'un pigeon mais était bien plus fin et élègant que ces oiseaux de bas étage. La femelle ne s'agitait pas sur le bras de Myrielle mais elle était nerveuse, il faut dire que sa maîtresse n'allait pas très bien depuis la fin de l'été et que son inquiétude gagnait l'intelligent animal. Myrielle rassura le faucon avec quelques mots inaudibles pour la première année et finalement sa précieuse se détendit un peu, desserant ses serres du gant en cuir de Myrielle.

Elle avait fermé les yeux, et se laissait aller à rêver tout éveillée. Et si Papa et Maman savaient, et si Charles pouvait être là, et si j’étais sorcière depuis le tout début, et si J’étais resté en Inde, et si… et si… On en mettrait Londres en bouteille !

Occupée à ses rêveries, elle n’entendit pas que non loin de là, on était occupé à autre chose. Bah, qu’importe, du moment qu’on la laisser somnoler tranquille.

Elle fut cependant réveillée en sursaut par un bruit sourd juste à coté d’elle. Elle se releva en sursaut, ne s’attendant pas à une attaque en traître pareille, et avait relevé ses mains par réflexe, pour se défendre contre le prochain à lui jeter quelque chose. Comme rien n’apparaissait à l’horizon, elle baissa la tête pour voir ce qui était tombé. Et là, avec dégoût, elle vit enfin le morceau de viande. La souris, ou ce qu’il en restait, avait été éventrée, et on avait bien commencé à la manger. Wendy arbora en une seconde, son masque le plus terrifiant de ceux qu’elle pouvait avoir. Le dégoût total pouvait se lire sur son visage aussi profond qu’il était marqué dans ses yeux. Elle sentit que son estomac, même vide, aurait rendu le moindre atome de nourriture qu’elle avait avalé depuis ce matin. Quelle horreur. Elle recula précipitamment de quelques mètres, de peur que la bête ne se lève, tel un zombie. Tout ça dans la même seconde, si si !

Une jeune fille arriva alors à sa hauteur, et ramassa le morceau de viande fraîche. Encore grimaçante, Wendy leva les yeux sur la grande rousse. Visiblement, elle était plus âgée. En plus elle était plus grande. Elle s’excusa avec une gentille voix, pour son faucon. L’animal avait lâché sa proie, alors qu’il volait, et c’était tombé tout juste à coté de la petite fille. Qui avait failli être malade. Mais c’est un détail.

« Euh, ben, un peu quand même… Je ne m’y attendais pas. » Répondit-elle, franchement et sans détour. Maintenant qu’elle savait que la bête morte servait de repas à la bête volante vivante, l’estomac de Wendy se faisait moins sentir. Elle osa se relever, et lorsque la jeune fille se présenta, Wendy fit de même :

« Je suis Wendy Scotts, de Poufsouffle. Je suis en première année. Enchantée » s’était-elle introduite auprès de la jeune fille de la Maison Verte et de son oiseau.

Wendy nota que la jeune fille, même si elle était à Serpentard, ne semblait pas aussi sournoise que la réputation de la Maison du Serpent ne le laissait supposer. A croire que les rumeurs se trompent…

Alors, comme ça, certains élèves avaient des oiseaux de proie en tant qu’animal de compagnie. D’un coup, le Tchoup semblait déjà moins calamiteux, et plus appropriés aux yeux de Wendy. Il était peut-être toqué, et gobait les mouches, mais au moins, il faisait moins peur. Il était plutôt consternant.

« Ton faucon, il… euh elle… euhm… Je peux le toucher ? » Avait-elle demandé, hésitante. Ca semblait petit, mais à manger de la viande, ça restait quand même impressionnant. Surtout que Wendy n’en avait jamais vu en vrai. Enfin si, au zoo, bien entendu, mais pas d’aussi près. Alors autant tenter sa chance. Peut-être qu’elle ne se représenterait jamais.

[550 mots ^^]

Myrielle ne fut pas étonnée que ce morceau de viande (pas si fraiche que ça d'ailleurs) ait fait peur à la petite fille. Néanmoins elle fut embété quand elle apprit qu'elle était de la maison des jaunes et noirs. Non que Myrielle soit une serpentard très étroite d'esprit, en fait pour sa maison elle faisait même partie des plus ouverts avec une amie à serdaigle et un demi frère à gryffondor, mais quand même... c'était la maison de Shinku. Wendy, puisque c'était le nom de la première année, lui demanda si elle pouvait caresser Preciosa, bon... une petite leçon de fauconnerie s'imposait, comme à chaque fois qu'elle croisait quelqu'un de toute façon.

- Tu peux la caresser, mais pas avec la main. Si ton odeur l'imprègne ses petits ne la reconnaîtront plus et son compagnon non plus.

Preciosa vivait en semi liberté puisque Myrielle n'avait pas le temps de s'occuper d'elle 24h/24 comme quand elle était jeune. Depuis, son faucon s'était lié avec un faucon non magique que la rousse avait baptisé Ajax et ils avaient une couvée dont seuls deux oeufs avaient survécu : Apollon, un mâle, et Perséphone, une femelle. Le mâle était libre mais bagué par les soins de la fauconnière en herbe et la femelle avait été donné à une des compagnes de Myrielle, Dawn. Comme tout ces faucons connaissaient Myrielle, ou presque car on ne touchait pas le faucon d'un autre donc la jeune fille ne mettait pas la main à Persephone, son odeur sur Preciosa, présente avant même la rencontre entre la femelle et Ajax, ne génait pas. Toutefois aucune autre odeur ne devait toucher l'un des trois faucons. Même Persephone n'était plus reconnu par les deux mâles parce qu'elle portait l'odeur de sa maîtresse, inconnue à eux.

- Preciosa est un faucon apprivoisé mais pas suffisament pour que tu puisses la caresser naturellement. Toutefois...

La jolie rousse sortit sa plume de fauconnerie de sa sacoche avec une grande habileté pour quelqu'un qui n'avait qu'une seule main de libre.

- Tu peux la caresser avec ça, c'est fait pour.

Myrielle enleva doucement le cache des yeux de Preciosa mais l'attacha par sa longe à une boucle de son gant prévu à cet effet. Elle chuchotait à son faucon des mots pour qu'elle soit complètement détendu et la serpentard fit signe à la poufsouffle d'approcher un peu.

- Vas y, tu peux y aller, elle est attachée et calme, mais ne fait pas de geste brusque sinon tu vas l'effrayer.

Wendy se rappelait soudain une leçon sur les oiseaux, que Charles lui avait enseignée. C’était la semaine qu’elle avait passé chez sa famille à lui.

Flash Back

« Ce sont des oiseaux de proie » expliquait le vieux monsieur à son élève.

Ils étaient en vacances chez la famille de Charles, car il avait dû rendre visite à sa famille, et n’avait pu laisser l’enfant seule chez elle. Ses parents avaient eut l’adorable idée de s’offrir un petit week-end en amoureux. L’enfant avait pu donc s’incruster sans grands soucis dans ce petit périple vers la Hollande. La famille de Charles, enfin surtout le mari de sa sœur, était fauconnier. On s’était bien gardé de présenter les membres sorciers de la famille, hormis la sœur de Charles, Bathilda. Qui s’était bien gardée de ne serait-ce que sous-entendre le sujet. Elle et Charles étaient pourtant au courrant que la gamine allait tôt ou tard découvrir la vérité. Mais il n’était pas de leur devoir de se substituer à ses parents, et par conséquent, n’avaient pipé mot.

On était donc l’après-midi. Jean, mari de Bathilda, avait proposé une sortie au parc animalier où Jean travaillait. Ils étaient donc partis à quatre âmes dans la petite voiture cabossée de la famille. Une fois au parc, Wendy, accompagnée par son tuteur adoré et sa sœur, avait été invitée à s’asseoir au premier rang. Elle pourrait ainsi mieux voir les oiseaux. Devant elle, avaient défilé des faucons, plus ou moins grands, des aigles, toujours très grands. L’homme avait alors expliqué à son auditoire tout un tas de choses sur leur habitat, leur mode de vie lorsqu’ils sont sauvages… L’attraction terminée, Wendy avait posé la question au fauconnier, savoir pourquoi il les caressait tous avec une plume ? Il lui avait alors été expliqué que l’odeur était très importante pour ces oiseaux, et qu’il s’imprégnaient vite de l’odeur de ceux qui les touchent. Les caresser avec une plume permettait de ne pas perturber cette identité olfactive.

Fin du Flash back.

Wendy avait saisi doucement la plume. Elle se souvenait avec quelle hargne les oiseaux qu’elle avait vu s’étaient jeté sur leurs morceaux de viande. Elle faisait bien attention à ne pas faire de mouvement brusque, et bougeait un peu au ralenti pour être sûr que l’oiseau ne serait pas effrayé. Elle pris la plume entre son pouce et son index, et la passa une première fois sur le plumage. Ni l’une ni l’autre ne semblait avoir senti quoi que ce soit. Wendy posa un doigt supplémentaire sur l’objet et repassa au même endroit. Cette fois, elle avait bien senti l’oiseau au travers de la plume, et cela devait être aussi le cas dans l’autre sens, la plume devait avoir été sentie.

Wendy répéta doucement le même geste une petite dizaine de fois, et commença à raconter :

« Moi, je n’ai qu’un chat. C’est un chaton, mais il a déjà dû tomber sur la tête. Il passe son temps à dormir ou à quémander. D’ailleurs, il quémande aussi bien de la nourriture que des caresses. Et son passe-temps préféré c’est de gober les mouches » avait-elle soupiré, pour finir.

« Comment tu as eu ton animal ? Tu l’as acheté sur le chemin de euhm… »

Impossible de retrouver le nom. Wendy voyait très bien les enseignes et les boutiques, même les devantures lorsqu’elle était allée acheter ses livres. Malheureusement, le nom de la rue lui, était moins resté que les images. Pas moyen de remettre la main dessus.

« Enfin la rue où on achète toutes les fournitures. Je n’y suis pas restée longtemps, Charles savait où il allait, lui. Heureusement qu’il était là, ça été vite pour acheter mes fournitures. »

C’est vrai qu’en y repensant, il avait été un peu vite, sauf quand il avait laissé la petite fille admirer les bêtes chez le marchand. Il l’avait laissée choisir. Mais voila l’animal qu’ils avaient réussi à trouver. Il était le plus beau parmi tous les chats, mais à bien y penser, c’est vrai qu’il avait l’air le plus à l’écart.

« Enfin, quand je dis que mon chat est toqué… Je l’aime bien quand même. Il a des longs poils, on dirait une peluche toute douce, quand il dort. » Avait-elle sourit.

Myrielle écoutait la première année sans répondre à chaque fois. Ce n'était pas spécialement pour être désagréable mais la grande rousse avait un peu de mal à discuter de choses et d'autres avec des personnes qu'elle connaissait depuis cinq minutes chrono en main.

- Chemin de Traverse, c'est le nom de l'endroit où on achete les fournitures.

Elle continua d'écouter les propos de la Poufsouffle sur son chat, c'était relativement drôle mais le visage de Myrielle resta avec la même expression polie et neutre.

- Un chat, c'est bien aussi, il y en de très intelligents.

Elle disait ça mais en réalité elle n'était pas très félins, elle les aimaient bien mais de loin et surtout loin des couvées des faucons car ses idiots avaient tendance à prendre les petits oeufs mouchetés des Crécerelles pour des balles >_<"

- Mon faucon n'a pas été acheté, il est né d'une couvée dans une fauconnerie près de chez moi et mon frère a acheté deux oeufs, un pour lui et un pour moi. J'avais septs ans à l'époque. J'ai dû resté toute une nuit devant elle avec de la nourriture dans les mains pour qu'elle m'accepte. Puis nous sommes devenus de plus en plus proche et ma grand mère lui a jetté un sort spécifique aux oiseaux de proies qui fait que Preciosa vivra beaucoup plus vieille qu'un faucon normal. En fait elle vivra tant que je vivrais. Nos deux vies sont liés.

Si elle ne parlait pas beaucoup sur certains sujets en revanche elle était intarrissable sur son faucon. Preciosa était toute la vie de Myrielle, tout ce qui lui restait de son ancienne vie, de son frère, de sa grand mère. Preciosa n'était pas un animal de compagnie, elle était une partie de Myrielle, parfois il arrivait que Myrielle ait la sensation que son faucon ressentait sa peine ou sa joie, que leur esprits se touchaient. Certains voient en leurs animaux un simple moyen de rompre avec la solitude, pour Myrielle c'était encore plus fort car elle se sentait libre grâce à Preciosa. Quand elle la voyait voler elle sentait que rien ne pouvait lui être inacsessible. Rien, et c'était très important pour elle.

« Ah oui, c’est ça. Chemin de traverse. Merci. »
Wendy savait parfaitement que dans eux minutes et demi, elle aurait à nouveau oublié le nom, mais ce n’était pas le plus important.

Un chat intelligent, Wendy n’en avait jamais vu. Sûrement que ça devait exister, elle n’en doutait pas. Mais il n’y en avait pas dans son entourage. En même temps son entourage se limite à Tchoup, le chat gobeur de mouches et un chat tout miteux dans le quartier où habitent Papa et Maman. C’était le chat d’une vieille voisine, l’animal n’avait plus de poils par endroits, et semblait avoir été gros dans sa jeunesse, tellement la peau lui pendait du ventre. Il avait peur de tout et sortait les griffes pour un rien. Wendy ne l’aimait pas beaucoup.

Alors comme ça, Myrielle habitait près d’une fauconnerie ? Ah. Sublime ! Ca c’est un coin pas commun. Même si elle avait vu des animaux au zoo, des oiseaux autant que des mammifères et autres, elle n’avait jamais vu d’endroit réservé pour l’une ou l’autre des espèces, où ils «étaient dressés, etc.

« Sept ans ? Elle doit être vieille alors ! Attends…» S’était exclamé la fillette. Wendy n’avait aucune notion de la durée de vie d’un oiseau, encore moins d’un faucon crécerelle. Ca lui semblait déjà beaucoup. Si Myrielle avait eu son faucon à sept ans, et que maintenant elle était en quatrième année, attendez… faut compter, là… Wendy et les maths… En dernier recours elle sorti ses doigts des deux mains pour calculer, et un peu piteuse, elle ajouta « ça fait quand même beaucoup, non ? Ah bé, suis-je bête ! Tu viens de me dire qu’on lui avait jeté un sort. C’est quand même plus pratique ! Au moins, tu n’auras pas à la remplacer. Ta grand-mère doit être une gentille personne, très prévoyante. »

Tiens, oui, au fait ! Tchoup est petit, mais s’il lui arrive quelque chose, qu’est-ce que Wendy ferait ? Aucune idée, ça ne lui avait jamais traversé l’esprit. Bof, après tout… A part s’étouffer avec une mouche rebelle, il ne risquait pas de lui arriver grand-chose. Pas à Poudlard !

« Je suis pas douée en sorts, moi. Je sais qu’on vient juste d’apprendre, mais quand même. Je suis dans les dernières à arriver à lancer le mien, en général. C’est ennuyeux, j’aime bien les sorts qu’on voit en cours. Mais il faut croire que je n’ai pas la main pour ça. Tu es douée en sorts, toi ? » Question qui sortait de nulle part. « Par contre, je me débrouille mieux sur un balai ! » Avait-elle ajouté fièrement.

Ca au moins, elle en était sûre et certaine. C’était Alyss qui le lui avait dit !