Et ça fait saigner mon coeur [Libre]

[Hj: gentille Dawn pour une fois, pas de soucis à se faire, sauf si le réglement est bafoué ^_^]

Plus qu’une heure avant le départ, plus qu’une heure…

Les valises étaient bouclées, les sacs déjà partis elle ne savait où. Le train, pas encore arrivé. L’heure : 11h11. Pas compliqué, juste classique, elle s’en souvenait. Il faisait sombre, les nuages noirs obscurcissant le ciel, tentant vainement de retenir les élèves qui allaient quitter le sol du château. l’Angleterre pour la russe qui retournait sur ses terres. Elle sentait déjà cet air froid et menaçant, cette fraîcheur mordante sans pitié qu’elle appréciait tant.

Dawn était là, calme et sereine, dans cette bibliothèque presque vide. Les vacances ayant débutés, il n’y avait plus beaucoup de personnes qui étudiaient, quelques têtes encore, une Serdaigle de 7eme année, une certaine Pénélope… Ancienne préfète des aigles qui avait laissé le poste à une de ses cadettes pour travailler ses ASPICS. Avec elle un jeune homme, de gryffondor. Plus loin deux élèves étrangers, des élèves de Durmstrang, un jeune homme et une jeune femme…

Pourquoi diable que des couples alors que Dawn tentait de se persuader qu’elle ne faisait rien de mal en laissant Blaise ici ? Elle retrouvait juste sa famille, était-ce vraiment… mal ? Non, pas vraiment… Et pourtant elle se sentait comme fautive, prise dans un engrenage sans nom, qui l’avait capturée et ne daignait plus la relâcher. La sorcière soupira, reposant son attention sur l’environnement dans lequel elle se trouvait. Oui, la bibliothèque, que faisait-elle là ?

Rendre des livres, voilà tout. Deux livres, un sur la magie noire qu’elle avait pris dans la réserve par simple curiosité. Oui, elle l’avait déjà lu, mais dans sa version originale : la version Russe. Et quand elle l’avait aperçut là, traduit en anglais, elle n’avait pu résister à la tentation et l’avait donc prit pour le lire en toute tranquillité. C’était bien traduit, rien à redire, si ce n’était quelques oublies par endroits, mais c’était normal, la traduction amener certaines suppression de passages dits inutiles ou trop ambigus…

La jeune sorcière avait passé le sol de la réserve, déposant le livre, puis elle était retournée dans la pièce principale et passait dans les rayons à présent, cherchant l’endroit où elle devait reposer son exemplaire sur les animaux fantastiques. Dawn se souvenait de ce cours, ce fameux cours sur les Scrouts à pétard. Mémorable, vraiment, et son petit Scrout… Petit Harry, qui avait fini par mourir de colère… Comme quoi la colère n’était pas bonne, vraiment, puisque Harry en était mort explosé.

En y repensant Dawn avait bien rie quand même. Donner des noms ridicules aux scrout avait été le principal attrait de son TP. Son propre Scrout elle l’avait nommé Harry, geste qui montrait toute l’affection et l’admiration que la préfète pouvait ressentir pour ce sale Potter… Oui, ils se ressemblaient beaucoup ce balafrai et ce petit animal difforme. Puis la copine d’Harry, bien sûr, la femelle sans propriétaire, on ne se demande pas pourquoi… : Hermione. La vilaine avait énervait Harry en lui piquant sa souris… Ce dernier en était finalement décédé.

Dawn trouva enfin le rayon, échappant à ses lointaine pensées, elle passa la main, écartant les livres puis plaça son ouvrage là où la place venait d’être libérée. Elle venait de déposer son livre, elle pouvait partir. Cependant, elle restait là, pensive. Sans rien à faire. Quitter Poudlard… Elle en rêvait mais à présent, elle avait du mal à être heureuse, qu’est ce qui clochait chez elle ?

[568 sans hj]

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[HJ: Je me cruste]

Le dernier jour de cours avant la nouvelle année. Isaac avait déjà bouclé sa male qui attendait toujours dans le dortoir des garçons. Son train quittait Pré-au-Lard dans une heure et il profita des derniers instants pour patrouiller dans l'école. Beaucoup d'élèves s'étaient réjouis de son absence, ils n'aimaient être pris la main dans le sac quand ils préparaient une mauvaise blague pour l'un de leur ami, mais le préfet de Serpentard avait le don d'être toujours au bon endroit, au bon moment.

Demain matin, le jeune Irving serait à Saint-Pétersbourg avec son père si tout allait bien. Il n'avait eu qu'une lettre en retour de la sienne, pour confirmer le lieu de rendez-vous à savoir la cathédrale qui portait le même nom que lui, à la différence, Isaac était loin d'être un saint. Pourquoi cet endroit d'ailleurs, sa famille n'a jamais montré le moindre signe religieux, c'était bon pour les moldus ces histoires là. Il ne se posa pas plus de questions et se dirigea vers la bibliothèque.

Il avait besoin d'informations sur le moyen de transport qu'il emprunterait pour gagner la Russie. L'avion. Une sorte de gros poisson volant, c'est à ce quoi il pensait vu l'aspect extérieur. Ni Dawn, ni Diabalzane, ne sut lui dire comment elles voyageaient pour rentrer chez elle, alors il opta de se débrouiller seule avec les bons conseils de son major d'homme, Herbert.

Arrivé à la bibliothèque, il se renseigna auprès de madame Pince où trouver un bouquin sur les moyens de transport moldus. Aisément, elle le dirigea vers la cinquième allée, troisième étagère, et là il pourrait trouver ce dont il avait besoin. Se rendant à l'endroit recommandé, il aperçu sa jeune collègue ranger un livre au rayon des animaux fantastiques. Pour ne pas qu'elle ne découvre parmi les histoires moldues, il s'activa à trouver ce qu'il voulait et alla s'asseoir à une table.

Ouvrant la page, il découvrit un vieil engin de bois. A première vue, il fut assez paniqué de savoir qu'un jour on put voyager à bord, mais vu les dates, il comprit que l'appareil avait évolué. Zappant quelques pages, il atteint les années nonante et découvrit ce qu'il se faisait de nos jours. Malgré tout, il gardait quelques appréhensions. Voyager avec un balai ne l'enchantait déjà pas beaucoup, mais là, dans ce tube pourvu de nageoires et d'un aileron, infestés de gens tels qu'eux... Il avait la nausée. Prenant le livre, il alla le ranger. Il en savait assez, et ne préférait pas en savoir d'avantages.

Comme il n’avait plus rien d’autres à faire, il s’assit dans un des divans et attendit l’heure de départ pour la gare. Il repensa à son père avec une certaine excitation, et au fait de ne pas pouvoir emmener Myrielle avec lui. D’un côté, il ne voulait pas la laisser seule, car depuis la première année, ils n’avaient été que très peu séparé, d’un autre, il voyait ces quelques vacances comme un moyen de mieux se retrouver après les congés car leur couple avait rencontré quelques malentendus depuis août.

[508 sans le HJ]

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[Oki ^_^]

Les images défilaient dans l’esprit encore un peu embué de la jeune sorcière russe. Elle revoyait son arrivée dans cette école, l’annonce des études magiques l’avait enchanté, comme si être rassurée sur ses origines avait été une chose qu’elle avait toujours souhaité. Mais quitter Ivan l’avait attristé. Puis elle avait rencontré des jeunes de son âge dotés de pouvoirs eux aussi. Et elle avait débuté une nouvelle vie.

Oui, une nouvelle vie, plus le temps passait, et plus elle avait l’impression de changer, d’évoluer. Peut-être pas dans le bon sens, mais elle se sentait différente… en bien. Moins froide, en règle générale, un peu plus gentille et agréable. En fait, depuis qu’elle s’était éloignée de Kati, sa vie avait pris un tout nouveau tournant.

Dawn regardait les livres, tant de connaissances, tant de choses qui pouvaient être apprises, oubliée, brûlée… Elles pouvaient disparaître comme ça, par une simple volonté. Un sortilège sans grande difficulté, une potion… Il en fallait si peu pour effacer autant…

La sorcière passa son doigt sur le dos des livres, regardant leur titre sans vraiment les connaître. Puis elle finit par s’arracher à cette contemplation, songeant à Perséphone qui devait voler non loin de là. La cage n’allait pas tarder à entraver sa liberté, et ce pour un long trajet… Dawn n’aimait pas la voir enfermée, mais elle n’avait pas vraiment le choix… C’était pour elle…

La sorcière sortit des rayons, comme si tout à coup une bouffée d’air venait d’arriver, elle n’aimait pas être encerclée par ces étagères, elle ne supportait pas ces piles de livres de chaque côté qui semblaient vouloir lui barrer la route. Mais là c’était fini, de retour dans la vastes salles, elle pu voir que les élèves de Durmstrang étaient partis, tandis que d’autres étaient arrivés. Elle posa son regard de glace sur l’assemblée sans rien dire, s’apprêtant sortir, elle pu voir une chevelure dorée qui lui était plutôt familière : Isaac Irving en personne. Le préfet de Serpentard était donc là ?

La jeune sorcière hésita un moment, devait-elle aller le voir ou quitter les lieux ? Après un moment de réflexion, elle le rejoignit restant debout face à lui. Elle lui adressa un léger sourire, espérant ne pas trop le déranger…

« Je peux ? »

Elle désigna la place à côté de lui, l’interrogeant du regard. Elle comprendrait très bien qu’il ne veuille pas parler, il avait le droit de réfléchir seul quand il le désirait après tout. Et Dawn n’en serait pas vexée. La jeune sorcière le regardait avec attention. Leur dernière vraie conversation avait eu lieu au parc. Il lui avait avoué ses origines, son sang, et ils s’étaient rapprochés de par ces aveux si personnels qu’avait fait le jeune garçon, c’était en tout cas l’impression que la sorcière avait. Peut-être se trompait-elle, qui aurait pu le dire ? Isaac sans doute.

La bibliothèque était toujours silencieuse, il était interdit d’y chahuter de toute façon, ce qui était bien naturel. La sorcière s’était donc exprimée à voix basse tachant de ne pas déranger les autres élèves.

[511 mots sans hj]

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Après tout, Myrielle n’avait pas tenté de se joindre au voyage, si elle l’avait demandé, il aurait fait son possible pour avoir sa présence, mais rien. Il se demandait même si elle se réjouissait pour son père et lui. Parsemé de doutes, il s’assoupit légèrement dans le confort de la bibliothèque quand une jeune sorcière vint l’ôter de ses rêveries agitées. D’une voix hésitante, elle lui demanda la permission de s’asseoir. Pourquoi Dawn lui demandait… « Bien sûr », autorisa-t-il en l’observant prendre la place à ses côtés.

Poussant un long soupir, il décroisa ses bras pour passer sa main sur son visage. Il avait peu dormi suite à l’agitation des jeunes élèves face aux vacances de Noël, de plus il avait gribouillé quelques notes dans son carnet qui contenait ses états d’âme jusqu’à ce qu’il s’endorme dessus. Levant un œil sur sa voisine, il l’observa sans rien dire. Elle partait aussi en cette fin de matinée pour regagner la Russie sans trop savoir le moyen de transport qu’elle utiliserait.

Voyant que Madame Pince n’était pas des environs, il posa ses pieds sur la table et les croisa. Peut-être que ce geste gênerait son amie mais tant pis, il voulait se reposer les yeux avant de rejoindre la gare en calèche. D’une voix pâteuse, il lui demanda : « Contente de rentrer ? », la main pausée sur ses yeux pour cacher la lumière grise qui passait par les fenêtres.

De ce qu’il savait, elle rentrait avec Diabalzane afin d’assister à une réception donnée par sa tante. Ca devait être intéressant ! Isaac ignorait ses projets en dehors de la visite de Saint-Pétersbourg et de longues heures de discussions avec son père. Il ignorait si celui-ci avait changé avec les années. Minci ou grossi, toujours aussi bel homme ou abimé par le temps, beaucoup de questions toujours sans réponse. Peter Irving allait être très surpris de la métamorphose de son fils, lui qui pour la dernière fois l’avait vu une théière d’eau bouillante se renverser sur son avant-bras et sa main, un petit sorcier de huit ans qui n’émit le moindre signe de douleur ou de plainte.

« Bon sang, je suis crevé. », dit-il pour lui-même, mais il ne pouvait pas dormir car dans peu de temps la grande horloge sonnerait midi, l’heure à laquelle il irait avec le concierge de l’école jusqu’à Pré-au-Lard. Il souhaita que peu d’élèves reprennent la locomotive ce jour, enfin vu l’évènement le soir de Noël, tout le monde préférerait s’amuser à flirter avec quelques membres des délégations étrangères. C’était écœurant ! Il souhaita pour sa petite amie que quelqu’un l’emmène danser. Il se souvint à l’instant que dans son enfance Shinku et elle appréciaient valser. Sur ce coup, il fut assez satisfait que son grand-mère lui efface cette partie de mémoire. Aussi bien que maintenant, Isaac aurait tout fait pour l’éloigner de cette mauvaise graine. En parlant de mauvaise graine, Dawn n’emmenait pas son petit-ami avec elle pour le présenter à la famille ? Il devait être ravi d’être abandonné ici au milieu de toutes ces jolies filles.

[515 mots]

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La réponse ne se fit guère attendre, elle fut positive. En même temps, cela n’étonnait pas vraiment la jeune fille. Elle lui adressa un léger sourire de remerciement avant de s’asseoir à ses côtés. Elle ne le dérangeait donc pas, à moins qu’il ne soit trop poli pour lui demander de le laisser en paix… Qui sait.

La jeune sorcière à l’emblème de Serpent sentait que son ami était un peu… fatigué, oui. Ou sinon blasé, mais il avait vraiment besoin de changer d’air, ça se sentait. Et puis elle aussi avait besoin de changer un peu d’environnement reprendre de nouveaux repères juste un moment. Et de ce côté-là, la Russie était vraiment la mieux placée. Des plaines immenses, un air pur, le manoir n’étant pas entouré par des centaines de maisons polluées, le lieu était agréable. Dawn pensait déjà aux excursions qu’elle allait faire sur les chemins alentours, n’ayant pas encore tout découvert, en encore moins sous la neige, ce qui était mille fois plus agréable !

Dawn remarqua un mouvement de la part du jeune préfet et le geste l’étonna quelque peu. Elle aurait été moins étonnée de la part d’un autre garçon, mais lui elle n’y pensait pas… Enfin bon ce devait être un gène masculin qui faisait faire ce genre de choses… Dawn ne fit aucune remarque et ne prit aucune expression, se contentant d’écouter la question du préfet. Si elle était contente ? Bien sûr que oui !

« Oui, très contente, cependant je regrette que Damian ne sois pas avec moi… mais il a ses obligations avec ses parents aussi… »

C’était étrange de parler des parents de Damian. Oui, il avait eu sa famille en France, une famille digne de ce nom tout de même… Mais elle ne devait pas se plaindre, elle avait eu sa famille, bien que peu agréable, elle était restée sur sa terre natale contrairement à son jumeau. Elle avait grandi en Russie et en était très fière.

« Je regrette aussi d’abandonner Blaise comme ça… Enfin, il a toujours Malfoy… »

Oui, elle savait qu’Isaac n’aimait pas Blaise, mais c’était sorti tout seul. Elle se tu, préférant peut-être changer de sujet… Ca valait mieux. Poursuivant donc la conversation, elle lui demanda :

« Tu dois être pressé non ? Revoir ton père… »

Oui, elle avait cru comprendre que ce père avait une très grande place dans la vie du jeune Irving. Alors ces retrouvailles devaient être fortement attendues. Puis il murmura qu’il était fatigué. Manque de sommeil ? L’excitation du voyage peut-être… Dawn avait eu du mal à s’endormir. Elle regardait les élèves présents dans la pièce, tout ce travail, ça la démoralisait, elle n’avait pas envie de penser aux révisions, non pas envie. Et pourtant, elle allait devoir s’y mettre… Songeant alors au transport, elle se tourna vers son ami :

« Au fait, tu vas rejoindre la Russie de quelle façon ? »

Quand on savait tous les moyens possibles, il y avait l’embarras de choix, aussi bien magiques que moldus… Tout était possible, ou presque. Seule le bateau devait désavantager les voyageurs…

[518 mots]

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Dawn manifesta un certain enthousiasme à l’idée de regagner sa patrie. Apparemment, il n’était pas le seul à avoir besoin de changement. Elle regretta cependant l’absence de son jumeau qui se devait de rentrer auprès de sa famille adoptive. Etrange qu’il n’aille pas en Russie aux côtés des Södergren, peut-être que la mère de Diabalzane n’était tutrice uniquement pour la jumelle. Elle semblait déçue de ne pas pouvoir emmener son petit-ami avec elle, mais le jeune préfet dissimula un petit rictus derrière son air endormi. Le fait qu’il restait avec Malfoy ne présentait rien de bon. Tous les deux faisaient parties des jolis cœurs de leur maison. Sur ce, d’un ton ironique, le sorcier aux cheveux dorés dit : « Ne t’inquiète pas pour lui, il est entre de bonnes mains. »

La jeune fille poursuivit sur le sujet du père. Après toutes ces révélations, il crut d’abord qu’elle se moquait de lui, mais non pas elle. Dawn ne serait pas du genre à se jouer de son amitié et de la confiance qu’il lui faisait. Repassant sa main sur son visage, il se redressa et ôta ses pieds de la table. Dans un long bâillement camouflé du revers de sa main, il s’étendit pour moins sortir son corps engourdi. « J’ai hâte de savoir… pourquoi il me fait venir… si loin. », répondit-il en s’accoudant sur ses genoux, sa tête tournée vers elle, il passa sa main dans ces cheveux ébouriffés.

Un autre bâillement se fit et il souhaita intérieurement très vite rejoindre le compartiment des préfets pour dormir tout le long du trajet. La conversation porta sur le moyen de transport. La façon dont il allait rejoindre le pays sembla intriguer la demoiselle qui elle devait savoir comment. « Poudlard express, puis je prends le métro de King’s Cross à l’aéroport de London Heathrow. », expliqua-t-il en haussant un peu le nez manifestant son dégoût pour les transports en commun moldus. « Puis là, mon major d’homme m’attend pour prendre un appareil qui vole jusqu’en Munich en Allemagne, et puis j’en reprends un autre jusqu’à l’aéroport Pulkovo à Saint-Pétersbourg. », continua-t-il dans ses explications. Et oui, malgré les conseils de Diabalzane qui utilisait les portes-au-loin, il emprunta la façon la plus commune de voyager pour un sang-de-bourbe. Aussi, c’était selon les recommandations de son père. Il ne demanda pas à la jeune fille comment elle comptait se rendre à Moscou, sur le coup, autre chose le préoccupa.

« En parlant, d’emmener quelqu’un… J’aurais aimé dire au revoir à Myrielle, mais je ne l’ai pas vue. Tu ne sais pas où elle pourrait être ? », demanda-t-il en portant ses mains sur l’avant et entremêlant ses doigts. Inquiet ? Oui, tout de même. Il la voyait déjà si peu, alors il ne voulait pas partir sans un dernier baiser. Le tout était de mettre la main sur elle, peut-être à la grande salle si l’appétit de la jeune fille se déclenchait avant midi. Il aurait alors l’occasion d’aller lui voler un baiser en coup de vent pour ne pas manquer son train.

[513 mots]

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Alors que Dawn avait fait part de ses petits tourments au sujet de Blaise à Isaac, ce qu’elle aurait dû éviter, mais peu importe, c’était fait. Ce dernier commenta cette idée avec une ironie certaine, la ‘rassurant’ en lui disant qu’il serait entre de bonnes mains. La jeune fille se contenta d’un haussement d’épaule, ses pupilles de glace fixant un rayon de livre qui leur faisait face, songeuse :

« C’est bien ce qui m’inquiète… Enfin, je lui fais confiance… »

Peut-être avait-elle tord, mais que pouvait-elle y faire ? Blaise avait toujours été de ceux qui plaisaient, il était un séducteur naît, et n’y pouvait rien, c’était comme ça. D’ailleurs, il devait tenir de sa mère dont la réputation n’était plus à faire… C’était assez terrifiant et peu agréable à savoir d’ailleurs, oui, une des plus belles sorcières du pays, mais qui avait eu beaucoup de maris, riches et étrangement décédés… Rien de rassurant dans ces histoires. Mais Dawn faisait son possible pour rester calme et sereine. Après tout, s’inquiéter pour rien n’était pas la solution.

Le préfet se redressa ensuite, remettant ses pieds à leur place puis cachant un bâillement derrière sa main. Il semblait vraiment exténué, c’était à se demander s’il avait fermé l’œil de la nuit ! La sorcière ne faisait aucune remarque, attendant sa réponse. D’ailleurs, elle ne se fit pas trop attendre. Il lui expliqua qu’il se demandait pourquoi il le faisait venir d’aussi loin. La jeune fille n’en savait pas plus que lui à ce sujet. Cependant, elle pouvait le comprendre, la famille étant sacrée à ses yeux, rien ne pouvait empêcher de pareilles retrouvailles !

Le préfet bailla de nouveau. Dawn cette fois lui demanda, légèrement inquiète :

« Tu vas bien ? Tu n’as pas dormi ? »

La jeune sorcière s’inquiétait un peu pour son ami. Trop de stress ? Des soucis peut-être ? Elle aurait aimé l’aider, il l’avait après tout bien aidé… Mais bon… Pour la fatigue le remède était le sommeil, mais pour le trouver, il fallait faire sortir toutes idées négatives ou néfastes.

Le préfet lui expliqua ensuite comment il comptait se rendre à Saint-Pétersbourg. Elle remarqua son air de dégoût quant aux histoires d’avions. Dawn l’avait pris plusieurs fois dans son enfance, pour un voyage, et trois ballets. Et elle avait adoré cette impression de grandeur, d’immensité. C’était d’ailleurs ce pourquoi elle aimait voler. Mais Isaac n’aimait pas le vol, donc elle pouvait comprendre que l’avion le répugne.

Le sorcier parla alors de Myrielle. Si Dawn l’avait vue ? Elle fronça un sourcil, tentant de se souvenir…

« Et bien en fait je crois bien que non. Elle n’était pas au dortoir cette nuit. En tout cas je ne l’ai pas vu entrer et je ne l’ai pas entendue non plus… Pourtant je n’ai pas beaucoup dormi… Je ne sais pas où elle a pu passer. »

Dawn croisa ses jambes, faisant passer la droite sur la gauche, c’était un peu une habitude chez elle, toujours la droite en premier. Passant sa main, toujours la droite, dans un petit nœud qui s’était formé à la pointe de sa chevelure noire, déliant ainsi la petite imperfection. Où était passée la belle rousse ? C’était étrange… Peut-être était-elle partie coudre ? Mais où ? Non Dawn n’y croyait pas à cette hypothèse là… Mais dans ce cas… Elle ne savait que penser, passant ses mains de chaque côté de son visage, remettant ses mèches rebelles en arrière, elle restait pensive.

[583 mots]

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Le jeune garçon laissa un petit rictus s’échapper face à l’inquiétude de Dawn en laissant son petit ami aux mains de Malfoy. De toute manière, Zabini n’avait pas à aller se distraire ailleurs, pas quand on avait pour petite copine la belle Kostovak. Etrange aussi de pouvoir penser à flirter pendant l’absence de sa dulcinée. Jamais Isaac n’avait eu de telles pensées même si certains lui prétendaient une relation avec Dawn. La fidélité faisait une des caractéristiques des Irving.

Son amie se soucia de la fatigue qu’il manifestait. Ca se voyait tant que ça ? Redressant son buste, il se laissa tomber dans le fond du fauteuil et bailla à nouveau tout en se cachant du revers de la main. Fourrant son doigt dans l’œil, il le frotta pour essayer de paraître plus éveillé et puis répondit à la jeune sorcière : « Si tout de même, une petit heure je crois. ». Sur le coup, il n’avait pas la notion du temps. Sa dernière tournée dans le château s’était terminée vers vingt-trois heures, après ça il termina sa male préférant ranger lui-même ses vêtements que faire usage du sort approprié. Ensuite, il prit une douche avant de s’installer dans son lit et décrire dans un cahier ce qu’il ressentait en ce moment, ses états d’esprit.

Le sujet de Myrielle sembla également préoccuper la belle russe. Elle n’avait pas passé la nuit dans le dortoir, mais où alors ? Peut-être lui était-il arrivé quelque chose en dehors de l’école ? Si ça avait été le cas, Isaac aurait ressenti qu’elle n’allait pas bien car il portait la croix offerte par son grand-père il y a un an pour Noël. Si ça s’avérait vrai, cela voulait dire que Myrielle s’en était défaite. Tant de questions à quelques minutes du départ. Comme frappé en pleine face, il se retourna sur Dawn et lui fit part d’un doute : « Ton frère n’était pas non plus au dortoir. » … « Tu crois que … », laissa-t-il en suspend effrayé par l’idée qu’ils auraient pu être ensemble pour une chose à la quelle le jeune préfet avait du mal à croire. Ne lui laissant pas le temps de répondre, il ajouta : « Non, ça ne se peut pas. ». Il fixa l’horloge de la bibliothèque, il avait encore un petit quart d’heure avant de quitter les lieux. Allait-il le passer à chercher sa douce ? C’était risqué, surtout si elle avait décidé de se trouver au septième étage ou au fin fond du parc. Pourquoi les choses pouvaient-elles être si compliquées par moment ?

A nouveau, il observa sa voisine, son regard était un peu inquiet. Il hésita à lui demander, mais elle uniquement pourrait lui répondre honnêtement. « Tu… tu crois que Myrielle et moi… ça… ça sera éternel ? ». Le ton de sa voix manquait d’assurance. Depuis quelque temps, il se remettait en question sur son couple, mais surtout sur ce qu’il voulait faire de sa vie, et si Myrielle en faisait partie.

504 mots

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La jeune russe ne fit aucune remarque au sujet de Blaise, c’était suffisant, elle avait l’impression qu’Isaac méprisait de plus en plus son petit ami, ne pouvait-il donc pas faire un petit effort pour apprendre à le connaître ? Bien sûr, Blaise était loin d’être parfait, mais tout de même ! Isaac n’était pas parfait non plus, tous avaient leurs défauts. Que pouvait-on y faire si l’espèce humaine était une imperfection à elle seule ?

Trop de question, Dawn avait mal au cœur ces temps-ci, le doute l’oppressait tandis que le stress était de plus en plus fort, de plus en plus palpable. Les vacances ne seraient que plus appréciées avec tous ces événements récents. Oui. Il était temps qu’elles arrivent. La réponse de son ami confirma son avis. Il n’avait pas vraiment dormir, une heure ce n’était qu’une sieste. Il se faisait donc tant de soucis ? Ceci dit, c’était compréhensible, son père… Ce n’était pas rien !

Isaac lui expliqua ensuite que Damian non plus n’était pas au dortoir. Dawn fronça un sourcil. Damian ne dormait pas beaucoup, certes, mais…que voulait dire Isaac ? Croire quoi ? Dawn ne comprenait pas, elle hésitait cependant à le questionner mais s’en retint face à l’expression de son ami. Il semblait… anxieux. Puis il finit par dire que ce n’était pas possible. Et c’est alors que la lumière se fit. Comment Isaac pouvait-il croire ça ? Ne serait-ce qu’y penser ?

C’est alors que Dawn se souvint… Damian ne lui avait jamais rien di sur elle, sur la belle rousse, mais elle comprenait, elle ressentait. Certaines choses se faisaient ainsi. On n’avait besoin de parler pour faire parvenir une idée, un message, et Dawn avait reçu cette pensée. Damian trouvait la jeune Myrielle belle, oui, elle l’était. Mais… Il n’aurait quand même pas osé ?

La russe resta muette, le doute ayant pris possession de son esprit, pouvoir croire une pareille chose aurait dû l’écoeurer, mais… Elle ne parvenait à défaire cette idée, cette image de son esprit à présent. La jeune sorcière avait pali fortement, déjà livide d’origine, elle était presque devenue livide, telle une malade en convalescence.

*Damian… S’il te plait, pas ça.*

Elle se sentait le cœur lourd, ne souhaitant qu’une chose, voir son frère, le trouver et lui parler, savoir si elle était vraiment devenue possessive à l’extrême ou si en effet elle avait eu ce sentiment avec justesse…

Isaac semblait inquiet lui aussi. Son regard se faisait douteux, sa voix peu sûre. Sa question en faisait que confirmer cette impression… Myrielle et lui… Si leur relation serait aussi… longue que l’éternité ? Dawn n’en savait rien, elle sentait Myrielle distante, et elle n’avait pas mentionné Isaac dans ses projets d’avenir, ce qui indiquait une certaine… difficulté dans le couple, ou en tout cas dans l’esprit de la rousse. Dawn, franche, posa son regard dans celui de son ami :

« Je ne sais pas. Je n’en sais rien… Je l’espère… Pour vous. »

La sorcière se sentait tout à coup atteinte d’une mélancolie extrême. Retenant sa tristesse, elle finit par détourner les yeux, son regard de glace se reposant sur les étagères. Elle était à présent anxieuse, son frère… Elle voulait le voir, mais sentait que par le plus grand des hasards, elle n’allait pas le voir… Dans le train peut-être…

[555 mots]

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Dawn espéra pour eux qu’il en soit ainsi. Malgré ça, il ne fut pas convaincu par ces paroles. Il redoutait de devoir prendre une décision concernant son couple, et pressentait que sa petite-amie n’allait pas faciliter les choses, et pourtant la situation ne pouvait rester comme ça.

Le calme s’installait. Le jeune sorcier gardait son calme, le regard fixait sur l’horloge dans l’aiguille des secondes semblaient ne pas avancer. Les minutes passaient avec lenteur… Il avait hâte d’être loin d’ici, de pouvoir se reposer l’esprit et le cœur. Certain que Saint-Pétersbourg aurait un effet apaisant sur ses tourments.

D’un geste, il s’appuya sur le moelleux du fauteuil et vint se poser sur le bord du fauteuil. Sur la table qui se trouvait devant eux se trouvait un livre portant sur les merveilleuses découvertes de la botanique. Pour passer le temps, il l’ouvrit pour en feuilleter les pages sans vraiment s’intéresser à ce qu’il s’y trouvait. Les champignons, les plantes, aussi bien il appréciait tout cet univers étant plus jeune que maintenant, c’était le cadet de ses soucis. Le jeune garçon ne portait quasiment plus d’intérêt à rien, tout lui semblait si ennuyant.

« Qu’est ce qu’on peut s’ennuyer ici », se plaignit-il en refermant le livre assez bruyamment. Retombant à nouveau dans le fond du siège, il regarda à nouveau l’heure qui n’avait évolué que de deux minutes.

Isaac était énervé, et impatient. En colère contre le fait de ne pas avoir vu Myrielle malgré qu’il l’ait cherché, en colère d’avoir pensé que Damian et elle aient pu… non ! A nouveau, ceci lui revint en mémoire, mais il n’avait aucune raison pour qu’une telle chose arrive. Il estimait que son amour pour elle était suffisant pour la combler, au point de faire oublier son manque de présence à ses côtés.

« Tu vas revenir pour le bal ? », demanda le sorcier à son amie. Certains avaient prévu de revenir de leurs congés pour assister au bal de Noël donné par le Directeur à l’occasion de la fête et de la présence des délégations. Il avait eu écho que beaucoup d’élèves avaient mis le paquet pour emballer la championne de Beauxbâtons qui préféra s’y rendre avec un Serdaigle. Pour Krum, ça restait un grand mystère. La majorité des filles de Poudlard avaient essayé de se faire inviter, mais la rumeur laissait dire qu’il jeta son dévolu sur une personne précise, une qui ne le mettait pas sur un piédestal.

Le jeune préfet, quant à lui, opta pour rester en Russie bien que son père ne serait pas contre qu’il se présente à la réception le temps de faire danser sa petite-amie. Il avait hâte de la lui présenter. Normalement, son grand-père aurait du lui en toucher quelques mots, et si ce n’était pas le cas, Isaac le ferait lui-même espérant sa bénédiction.

Pour éviter que Dawn lui retourne la question, il précisa que lui resterait à Saint-Pétersbourg, il n’avait tout simplement pas l’envie de laisser passer le premier Noël depuis six ans avec son paternel. Myrielle… il y en aura d’autres dans le futur. Et puis, elle ne pouvait lui en vouloir de privilégier son père cette année, la privilégiant elle les précédentes.

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