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 Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]

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Ξ Sujet: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptyLun 4 Juin - 3:06

David descendait l'allée des embrumes à pas traînant. Il n'aimait vraiment pas s’y rendre mais c'était là qu'il pêchait toutes ses informations et ses seules sources étaient des fourbes tout aussi sales que les crimes qu'ils avaient commis… Vols, violations de domiciles ou encore meurtres étaient leur pain quotidien et seul l’appât du gain attisait tant leur convoitise. Cependant, David ne pouvait pas se permettre de critiquer pareilles personnes car il avait fait parti de cette classe sociale. Le jeune Chasseur évitez donc de faire des commentaires critiques, et surtout en leur présence. D’ailleurs dans le bar où il allait, l’ex Mangemort était plutôt connu par ses exploits en tant que tel mais aussi par le fait qu’il avait trahi le Seigneur des Ténèbres et qu’il était toujours en vie… Personne n’osait s’en prendre à lui car le Lord avait été défait treize ans plus tôt, par un jeune garçon du nom d’Harry Potter…

Quelques instant plus tard, David arriva enfin devant la porte à double battant du bar miteux. Il hésita quelques minutes avant de l’ouvrir. A vrai dire, cela faisait déjà un bon bout de temps qu’il n’était plus venu ici et il se demander bien ce qu’il pourrait découvrir derrière cette porte à présent. Rien que la façade l’étonnait… A l’époque, tout était si bien entretenu et à présent, c’était dans un lamentable état. Les lettres en or qui était accroché sur le mur et formaient le nom de l’établissement n’étaient plus à présent, seuls quelques contours de poussières témoignaient encore de cela. La porte de l’entrée, vernie à l’époque, était à présent écaillée de partout. Le mur, si propre d’habitude était sale et taché de partout... Décidant alors de prendre compte de l’état des lieux à l’intérieur, David poussa la porte à double battant et y pénétra…

Un seul mot aurait convenu pour décrire les lieux et je vais m’abstenir d’en informer les lecteurs. Le sol était d’une saleté repoussante, le mur couvert d’une lourde couche de poussière et les fenêtres couvertes de crasses ne laissaient guère filtré la lumière. Seul le comptoir était assez propre et tenait la route. En effet, on aurait dit que le patron ne bougeait jamais de celui-ci et le nettoyait toujours, ce qui devait être vrai car des elfes de maison faisaient office de serveurs. Ils faisaient des aller retours dans la salle, servant des clients tout aussi étrange les uns que les autres. Certains portaient des cagoules et buvaient par une fente qu’ils s’étaient fait eux même… D’autres, normaux au premier coup d’œil, étaient assis et discuté à voix basse. C’étaient un contraste assez étonnant d’ailleurs entre ces gens là et ceux qui portaient des cagoules mais peu importait à David qui voulait surtout s’asseoir et boire un verre.

S’approchant alors du comptoir, il prit place sur une chaise aux côtés d’une autre personne et commanda un whisky pur feu. Tout en le sirotant à son aise, le Chasseur regardait autour de lui, cherchant du regard ces informateurs d’il y a quelques temps. Apparemment, ils avaient changé de lieu de ravitaillement car David ne remarqua aucune de ces connaissances. Il décida alors d’attendre un peu et commanda un second whisky tandis que la personne à côté de lui partait après avoir déposé quelques Gallions devant la mine renfrognée du patron qui marmonna des jurons inaudibles avant d’adresser un sourire hypocrite à David et de retourner dans l’arrière boutique. Et alors qu’il buvait tranquillement sa boisson, la porte s’ouvrit à la volée et un homme costaud apparut à la porte de celle-ci…
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Ξ Sujet: Re: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptyLun 4 Juin - 12:44

La porte s'ouvrit avec grand fracas et le laissa passer. Se baissant légèrement afin de ne pas cogner contre le chambranle, il tendit à toute la petite assemblée un sourire enchanté et satisfait.

Ses yeux firent un rapide tour d'horizon et ses lèvres s'étirèrent tandis qu'il apercevait déjà des visages bien connus.

La rumeur commençait à battre son plein, déjà des voix et des souffles s'élevaient, murmurant son nom à tout bout de table dans une sorte de stupéfaction indignée.

Les petits elfes de maison qui étaient alors en train de faire le service s'étaient arrêtés et le fixaient à présent avec des yeux ronds comme des billes.

Apophis aurait pu y lire de la terreur si l'aubergiste ne lui avait pas lancé un regard furieux du haut de son comptoir tout en crachant par terre. Sykes lui rendit son accueil en opinant légèrement du chef.

Quatre hommes suivirent, des jeunes, costauds, portant sur eux l'insigne de la Brigade Magique. Cela allait barder ce soir pour certains matricules...

Apophis était vêtu d'un grand et large manteau kaki, rejeté sur ses épaules comme un homme pressé qui n'aurait pas eu le temps de l'enfiler.

Il prit ses aises et tendit son bras gauche afin d'en retirer le gant en cuir noir qui était au bout. Il fit de même avec le droit tout cela dans une lenteur plus qu'exagérée.


Tandis qu'il exécutait son manège, jetant des regards amusés à chaque occupant de la salle, le barman fit basculer le portillon de son comptoir et se dirigea jusqu'à lui d'un pas rapide et pesant.

Cet homme avait la cinquantaine bien entamée et demeurait malgré tout voûté par le poids des ans. Ses petits yeux de fouine renfoncés dans ses orbites jetaient des éclairs à l'attention du nouveau venu.


"Pas de ça avec moi, Sykes ! Gronda-t-il d'une voix sourde tout en agitant son doigt, vous ne m'aurez pas ! Vous faites déjà décamper toute ma clientèle en chaque début de semaine, il faut que vous vous y remettiez une fois de plus !! Deux rafles en sept jours c'est unqualifiable !! Comment je fais ma r'cette moi après ?".

Apophis fourra grossièrement ses gants dans l'une des poches de son manteau.

"Pas mon problème...", répondit-il simplement, puis il fit signe à deux de ses hommes d'aller chercher le nécessaire. Ils s'exécutèrent et commençèrent à installer deux tables dans un coin ainsi que des sièges pour s'asseoir.

"Je ne fais que mon travail, reprit Apophis sans la moindre émotion, allez donc râler auprès de ma direction, moi c'est pas mes affaires !".

"Oooohhh vendu que vous êtes !! Pas vos affaires ?! (il agita son doigt plus frénétiquement) C'est facile de dire ça pour vous avec vos méthodes de tyran !

Vous vous pointez dans les bars, choppez ce que vous pouvez chopper et ramenez tout ça au bercail ! Ca fait deux semaines que ça dure, Sykes ! Moi j'en ai ras le bol de votre p***ain de rigidité à la c** !

Pour sûr, vous feriez pas ce genre de foutue descente dans les quartiers chics ! Bon sang...".


"Peut-être parce que les "quartiers chics" n'ont pas forcément besoin de descente musclée ! (il en revint à ses hommes et leur fit signe) Messieurs ! Mettez-les en rang par deux, s'il vous plait ! On gagnera du temps !".

La brigade le salua et accéda rapidement à sa demande, commençant par lever les uns et les autres et à les ramaner au centre de la salle, tous en file indienne comme un peloton d'exécution.

"Mais ??! Mais ??! S'exclama l'autre passant de ses clients à l'Auror et de l'Auror à ses clients, qu'est-ce que vous foutez ??! Qu'est-ce que c'est que ce bo**el ?!".

"Contrôle de routine !" et il s'éloigna de lui, se rendant à l'une des tables.

"Mais ?? Mais bon sang, vous pouvez pas me faire ça !! Sykes !! Pas à moi !!".

Rejetant son manteau, il remit en place sa chemise noire ainsi que sa cravate de la même couleur, sans même lui tendre un regard.

"C'est la loi. (il replaça un peu mieux son col) Et puis, je vais tout de même pas vous répondre que je fais ce que je veux, non ?".

L'Auror lui lança un regard goguenard et bien senti. Le petit homme entra alors dans une colère noire, levant les poings en l'air et gesticulant jusqu'à lui prêt à le frapper.

"Sale fouineur de m** ! Beugla-t-il, Je vais t'apprendre la politesse !! Tu crois qu'il s'agit d'entrer chez les gens comme ça et de piquer tout ce qu'ils ont !! F**tu voleur !!! Tu n'emporteras personne ce soir, tu m'entends ?! Personne !!".

L'autre croisa les bras sur sa poitrine tout en l'observant, un sourire aux lèvres.

"Et puis si t'es pas content, c'est pareil !! Maudit Auror !!! Je vais t'apprendre moi ! Coller ton c** dans le droit chemin et te flanquer des coups de savates, voila tout ce que tu mérites !! Maintenant, barre-toi de chez moi !".

Dans un grand geste ample et parfaitement ridicule, le patron du bar lui désigna la porte de sortie, tendu et raide comme un piquet.

"Allez !! Foutez-moi le camp, tous ! Laissez-moi en paix !".

"C'est toi qui va nous laisser en paix !".

Dans un mouvement bref et rapide, il le saisit par le bras, l'entrainant bien malgré lui quelques pas plus loin dans une démarche froide et tendue...

Lui jetant alors un dernier regard, il l'arrêta net devant la file qui s'était créée. Son visage était calme et impassible et il laissa alors se dessiner un petit sourire en coin sur son visage. Il reprit :


"Maintenant, tu attends là bien sagement ! Et puis tu passeras le premier, comme tu m'auras assez chauffé comme ça ! Alors, prépare tes papiers et reste calme si tu veux pas que je te fasse sauter ta licence !".

Il se détourna de lui, les poings serrés.

"Vous ne pouvez pas faire ça, Sykes !! Vous n'avez pas le droit !".

D'un bond, l'Auror se retourna et se jeta sur lui dans toute sa masse, prêt à l'étripper. L'aubergiste eut à peine le temps de lever les bras afin de se protéger le visage qu'il se retrouvait à terre, projeté contre le client derrière lui.

Apophis lui tendit un doigt menaçant et tremblant de fureur, tandis qu'il grondait d'une voix tonitruante :

"Maintenant tu vas m'écouter très clairement et ta la boucler, autrement je te fais manger tes dents !!

J'ai TOUS les droits en matière de perquisition ! Et si un jour il me prend de vouloir fouiller le fond de ton pantalon, j'aurais pas à demander ton avis, est-ce que c'est clair ?!".


L'homme ne bougea pas, pétrifié.

"EST-CE QUE C'EST CLAIR ?!".

Il secoua la tête, le visage blème, la bouche ouverte. On l'aida à se remettre debout et Sykes, qui jetait déjà un regard mauvais au reste de l'assemblée, se dirigea vers son bureau improvisé, s'asseyant lourdement, prenant avec colère les papiers qu'on lui présentait.

"C'est à toi, lui cria-t-il sans quitter des yeux sa paperasses, viens par là !".

L'homme ne voulut pas bouger sur l'instant puis, avec le concours de quelques habitués qui le poussèrent jusqu'à la table, il arriva finalement en face de lui. Confus, penaud, il triturait entre ses mains noueuses le tablier gras qu'il portait.

L'Auror releva ses yeux clairs vers lui.


"Papiers d'identité et autorisation d'exercer...".

L'homme les lui tendit et rétorqua que l'autorisation se trouvait affichée juste au-dessus du bar. Afin que l'Auror ne s'y perde pas, il prit^même la peine de la lui montrer du doigt. Son interlocuteur acquiesça d'un bref signe de tête.

"C'est bon, fit-il en griffonnant son papier, tu peux y aller !".

L'homme passa sans rien dire, sans demander son reste, bien trop heureux de pouvoir se réfugier auprès de son comptoir. Il passa devant deux agents de la Brigade Magique qui faisaient circuler la file et leur tendit un regard appeuré. Apophis appela le suivant.

Ce dernier arriva en claudiquant, un grand sourire aux lèvres et sa calotte entre les mains. Il salua l'Auror en se courbant très légèrement et attendit patiemment que l'autre lui fasse sa demande :


"Papiers d'identité, s'il vous plait".

Les autres clients ricanèrent. L'homme leur tendit un regard goguenard sur des clins d'oeil complice. Il répondit :

"J'ai pas, m'sieur l'Auror, j'ai pas ! En fait, tout ce que j'ai là comme truc bien à moi c'est cette casquette -il lui montra son morceau de tissu miteux- et mes fringues, c'est tout ! J'ai même pas d'baguette, alors z'imaginez !".

Apophis lui tendit un aimable sourire.

"Parfaitement. C'est fâcheux, n'est-ce pas ?".

L'homme en rit de bon coeur, hochant sa grosse tête bouffie, ses yeux plissés comme ceux d'un cochon.

"Ooohh oui ! Oui, oui ! très fâcheux, m'sieur l'Auror ! Très !".

Apophis l'accompagna dans son rire, arborant alors une mine toute à fait réjouie et hilare comme s'il trouvait la situation parfaitement irrésistible. La Brigade Magique lui jeta des regards circonspects.

"Foutez-le moi à poil ! Lâcha-t-il tout sourire ; puis il signe aux deux agents, allez !".

Les deux hommes s'exécutèrent immédiatement et le prirent par les bras, le traînant jusque dans l'arrière boutique.

Apophis Sykes griffonna alors une légère note sur son papier et tendit la feuille à un agent juste à côté de lui. Tournant la tête vers le reste des clients, il leva un sourcil inquisiteur et leur lança alors un :


"Suivant !".

Puis, se renfonçant sur sa chaise, il attendit patiemment qu'un autre de ces malfrats face son apparition...
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Ξ Sujet: Re: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptyLun 4 Juin - 16:01

Apophis Sykes... Lorsqu’il entra, tout le monde se tut et se tourna vers lui, tandis que le grand homme jetait un rapide coup d’œil à l’assemblée. Après cela, la rumeur commença à battre son plein… Son nom fut murmuré à tout bout de table et traversa la salle de long en large. Certaines personnes lui jetèrent des regards indignés, d'autres étaient tout simplement stupéfaits. Les elfes de maison s’étaient arrêté de travailler et le regardaient avec des yeux ronds comme des billes. L’aubergiste, lui, lança un regard réprobateur à Apophis et cracha par terre en signe de bienvenue, ce que David considéra comme un geste déplacé à ne pas faire devant l’Auror.

Dav’, quant à lui, était plutôt sceptique… Il connaissait bien Apophis, c’était l’Auror qui l’avait arrêté il y a quelques années de ça. Et bien que celui-ci l’ait envoyé à Azkaban, il avait été le seul à lui rendre continuellement visite dans ces lieux malfamés… Ce fut le seul à l’avoir soutenu lorsqu’il en avait besoin. C’était pour cela qu’il ne le haïssait point. Cependant, une question lui trottait toujours à l’esprit… Pourquoi ? Pourquoi avait-il fait tout cela ? David n’en savait rien mais il pensait que c’était du au fait qu’il faisait pitié à voir.

Mais en dehors de cela, Dav’ avait aussi travaillé avec Sykes lors d’une opération qui leur fut confié à eux deux. Ce jour-là, ils avaient du faire face à deux Mangemorts et une horde de Loup-garou sans pitié. Et bien qu’ils s’en étaient plutôt bien sorti, -ils avaient arrêté les deux Mangemorts et avait tenu les Loups-garous à l’écart du village- le Ministère décida de ne plus les faire travaillé ensemble à cause des dommages qu’ils avaient causé –deux maisons incendiées, un pont détruit et un barrage fissuré-.

M’enfin, n’empêche que David aimait bien Apophis car leur tempérament respectif, bien que totalement opposé l’un à l’autre, se complétait parfaitement. L’un était barge, voir disjoncté, et s’énervait facilement tout en conservant une pointe d’humour, l’autre était calme, posé, gardant toujours son sang-froid, et détestait l’ironie en elle-même.

David le regarda un instant faire son petit manège, son sourire l’agrandissant de plus en plus. Le Chasseur était convaincu que Apophis n’avait choisi ce métier que pour pouvoir terrorisé les gens naïfs qui buvaient tranquillement dans un bar, comme tel était le cas. Cependant, David aurait bien aimé être Auror… Chasser les mages noirs était bien plus intéressant que chasser les créatures maléfiques. Mais bon, on ne pouvait pas tout avoir dans la vie…

Finalement, au bout d’un moment d’un long moment, Smith reprit la dégustation de son whisky pur feu tandis que le barman traversait son comptoir pour se rendre vers Apophis qu’il gronda un peu plus tard. Celui-ci lui répondit d’ailleurs comme un gosse de cinq ans et envoya deux de ses quatre hommes cherchaient le nécessaire pour procédé au contrôle de routine. C’est là que les choses s’envenimèrent... Le barman, bien mécontent de cela, évoqua alors plusieurs raisons dont la baisse de clients depuis ces dernières semaines. En tout cas, l’Auror garda son sang-froid –chose très rare- et demanda à ces hommes de ramener tous les clients au centre de la salle et en file indienne. Ceux-ci s’exécutèrent alors et l’un d’eux s’approcha de David...

« Je vous pris de bien vouloir vous levez monsieur » Avait-il dit.
« Très bien, je vous suis »

Ne cherchant alors aucuns ennuis quelconques, -surtout qu’il n’était pas de
service aujourd’hui-, Dav’ se leva et se dirigea au centre de la salle. Il se plaça en troisième position, derrière un homme plutôt gras qui puait la sueur. Regrettant d’avoir laissé son whisky pur feu sur le comptoir, David observa le manège qui continuait devant lui. Apophis, allant de bout en bout de la salle était suivit et harcelé par le barman qui ne savait apparemment pas à qui il se frottait. Cependant, l’Auror gardait toujours son sang-froid et lançait plusieurs sous entendus ironiques qui lassèrent le barman au bout d’un moment. Le petit homme entra alors dans une colère noire et tout en levant le poing en l’air, ce qu’il regretta bien vite car Apophis le saisit par son bras et l’entraîna dans la file.

Cependant, le barman qui était toujours aussi indigné commit l’irréparable. Il mit le géant en colère… Chose que même les plus avisés des Aurors évitaient de faire en temps normal. Et bien sur, qui provoque la colère d’Apophis la subit. Tout se passa en un éclair ! Se retournant avec une rapidité impressionnante pour quelqu’un d’aussi grand et baraqué, il le plaqua contre le mur et vociféra quelques paroles. Soudainement, tout le monde se tut, attendant la suite. Ils restèrent un moment là dans cette position, et lorsque le barman hocha la tête, Apophis le lâcha et se dirigea à son bureau improvisé avec colère.

Là, il commença par vérifié les papiers du barman qui lui avait cassé les oreilles. Apparemment, tout était en ordre pour celui-ci car il partit quelques instants plus tard se réfugier derrière le comptoir, sans demander son reste. Après cela, ce fut au tour d’un autre homme. Plutôt arrogant, il s’avança vers l’Auror et prétexta qu’il n’avait aucuns papiers. Là encore, une erreur qu’il ne fallait pas commettre car à peine quelques instants plus tard, Apophis ordonna à ses hommes de mettre nu l’homme sans papier.


"Suivant !".

Ce fut enfin le tour de David. Sortant alors ces papiers de la poche arrière de son pantalon, il tendit sa carte d’employé du ministère, son permis de Chasseur accompagné de sa licence d’Auror subordonné et finit par donner sa carte d’identité. Tandis que Apophis prenait les papiers d’un geste nonchalant, David laissa un léger sourire se dessiner sur son visage, attendant la réaction de son vieil ami, si on pouvait appeler ça comme ça…
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Ξ Sujet: Re: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptyMar 5 Juin - 1:10

Apophis se saisit des papiers que lui tendait le jeune homme sans souffler mot. Il les examina un instant, le visage toujours impassible, les faisant glisser entre ses doigts au fur et à mesure qu'il les consultait.

Il aurait voulu lui dire que rien n'était en règle, qu'il devait tout reprendre et le menacer ensuite de faire appel à la Brigade Magique pour le mater. Cela l'aurait fait bien rire...

Des "plaisanteries" de ce genre avaient toujours eu le don de l'amuser, surtout lorsque l'on voyait le visage déjà blème de la victime se décomposer un peu plus sous l'effet.

Mais il ne souhaita pas le faire à David. En effet, et bien que cette curieuse idée se soit insinuée en son esprit, il jugea cela aurait été plutôt déplacé. De plus, il aurait ralenti la progression de son travail plus qu'autre chose...

Apophis leva donc les yeux vers l'ancien Mangemort, l'homme qu'il avait jeté à Azkaban et avec lequel il avait pu travailler une fois sorti du ruisseau. Son supérieur hiérarchique avait cru bon et nécessaire de lui donner une seconde chance et donc de le râtacher à lui.

Il appréciait le fait que l'Auror vienne lui rendre visite, s'inquiète de son devenir et s'occupe de lui. D'ailleurs, jamais il ne l'en aurait cru capable...

Voyant donc toute cette attention comme une prédilection, il avait permis à David Smith de devenir Chasseur et en avait fait un coéquipier pour Apophis -persuadé que, l'un dans l'autre, ils sauraient se modérer mutuellement.

Le calme olympien et la patience de Smith mettrait un terme aux ardeurs et aux fougues de Sykes et l'expérience de ce dernier serait ainsi profitable au jeune Chasseur tout juste sorti de son apprentissage. ainsi, l'affaire fut ficelée.

Mais à peine les laça-t-il en mission que ce fut une véritable catastrophe... Non, ils firent du bon travail, là n'était pas la question ! Seulement, les dégâts étaient considérables et l'on demandait au Ministère des sommes mirobolantes afin de couvrir les travaux de reconstruction.

Manifestement, les penchants chaotiques et destructeurs de l'Auror n'avaient pas été suffisamment contenus... A croire qu'à force de vouloir bien faire les choses, David ne s'était pas rendu compte qu'il avait brûlé deux maisons, détruit un pont et entamé un barrage...

Apophis Sykes se souvenait de cet épisode de sa vie, il s'en souvenait même très bien ! Il appréciait beaucoup David et ce dernier l'avait même intéressé au premier coup d'oeil.

Ce garçon-là était intelligent et suffisamment sensé pour garder la tête sur les épaules et savoir réellement ce qu'il désirait. Disons qu'il s'était trouvé là au mauvais endroit, au mauvais moment et que la tornade des Mangemorts lui était passée dessus...

Quelque part, Apophis avait vu dans sa déchéance comme un reflet de son propre destin. Lui avait failli rentrer dans l'engrenage et avait bien changé suite à cette fameuse révélation...

Il lui avait fallu courage et détermination afin de ne pas plonger et d'être le propre maître de son existence. David était pareil, un rescapé ! Un homme qui avait su maintenir sa tête hors de l'eau... Ainsi leurs destins étaient liés.

Lorsque l'Auror vit le petit sourire sur le visage de son coéquipier, il ne put s'empêcher de le lui rendre. D'un geste de la main, il lui rendit ses papiers non sans se poser des questions sur la présence du Chasseur en ces lieux infâmes.

Peut-être que s'il avait du temps il lui demanderait ?
Qu'à cela ne tienne...

Apophis lui jeta alors un regard narquois sur un sourire à faire frémir et fit signe aux deux hommes de la brigade qui se tenaient prêts de lui. D'un geste, il les amena à se pencher plus près de lui et de son compère.


"Retenez-moi cet homme, souffla-t-il d'une voix lugubre, et surveillez-le !".

Ses yeux pétillèrent alors d'une étrange malice tandis qu'il observait son collègue que les deux hommes saisissaient déjà à bout de bras. Un léger rictus tordu se dessina sur son visage puis il fit signe aux autres clients d'avancer...

Cette petite entreprise ne dura pas bien longtemps. De temps à autre, il jetait des regard en coin à David qui patientait près des agents de la Brigade. L'Auror ne savait s'il chercherait à leur échapper de force ou s'il attendrait sagement qu'il ait fini. Toujours est-il qu'attendre sa réaction lui mettait l'eau à la bouche !

Il vérifia les derniers papiers d'une sorcière toute ridée au décolleté plus que provocateur puis classa sa paperasse comme un homme détendu et posé que le temps n'impressionnait pas. Les deux autres agents, entretemps, étaient revenus avec l'homme qui était passé devant David et avaient dit n'avoir rien trouvé, du moins qui l'intéresse...
L'individu portait sur lui une montre gousset moldue dont le clapet était enchanté : il mordait.

L'un des agents, afin de s'amuser, le lui tendit pour qu'il le vérifie. Apophis -qui préférait laisser cette tache ingrate à la Brigade et au seul concerné : cet empaffé de Weasley- la saisit de mauvaise grâce et commença à l'examiner.

En effet, lorsqu'il ouvrit la montre cette dernière se mit à claquer férocement, grognant, prête à le mordre tel un chien enragé.
Apophis lui tendit alors un sourire faussement impressionné tout en sifflant face à la force et à la ténacité de la « bête ».

Longeant alors la salle, il maintenait de son seul poing l’animal voulant l’agripper au visage. Sa main, curieusement, ne cessait de bouger dans tous les sens sous les coups répétés de l’objet et, bien qu’il le maintint assez fermement, il redoublait sans cesse d’effort.

Scrutant du regard la petite assemblée dispersée dans la salle il eut alors un petit rire pincé tout en hochant la tête. Ses yeux brillaient d’une étrange lumière.


« Vous savez quoi ? Vous allez tous vous en tirer ! Sans rien exagérer, sans rire, vous êtes tous en règle à peu de choses près… Certains d’entre vous ont leurs papiers périmés ainsi que leur permis de séjour et… ».

Il y eut alors un petit rire général et ce sans qu’il puisse terminer sa phrase. L’Auror ramena le calme et le silence en levant son autre main d’un signe tempéré sur un sourire magnanime. Les clients du bar se turent enfin et attendirent qu’il dise autre chose…

« Ce qui fait que vous allez tous pouvoir sortir. Je vous invite néanmoins à venir vous adresser au bureau concerné au Ministère de la Magie afin de pouvoir régulariser vos papiers ! (il eut un léger sourire de connivence) Mais ça, faut bien l’avouer, vous le ferez jamais, n’est-ce pas ? ».

Un petit ricanement s’éleva dans la salle et certains sorciers allèrent même jusqu’à hocher la tête, abondant dans son sens. Apophis prit le tout avec bonhomie, étrangement tolérant cette fois-ci.

Il arrivait même à rire et à sourire avec eux, adressant un regard amical à chacun, s’attardant sur les uns comme sur les autres.
C’était le genre de personne qui ne fallait pas voir s’arrêter de rire…

Puis il leur intima à nouveau le silence, portant un doigt à ses lèvres afin de retenir davantage leur attention.

Son visage se fit soudain plus dur, plus sec et ses yeux -rieurs la seconde d’avant- redevinrent tout à fait sérieux tandis qu’il brandissait face à tous le petit objet qui continuait de se débattre. Plus il le tenait et plus les jointures de ses doigts devenaient blanches.


« Mais ça, finit-il par dire d’un ton glacial, ça, c’est de la contrebande et ça je n’accepte pas ! Ca, c’est un délit et qui dit délit dit « je dois être puni par la loi ! » !

C’est la raison pour laquelle je vais coffrer votre camarade ici présent –de son autre main, il désigna l’homme à forte corpulence- et la raison pour laquelle je traquerai jusqu’au dernier sa**ud qui se trouve ici afin de mettre les choses au clair et de veiller à ce que l’ordre et la discipline soient respectés ! ».

« VOUS ENTENDEZ ?! TANT QUE JE SERAI DANS LES PARAGES, VOUS NE DORMIREZ PAS TRANQUILLES !! ».


D’un seul geste rageur, il projeta la petite montre gousset sur le sol. Cette dernière explosa en un brusque fracas de mécanique brisée, tintant de protestation. L’objet, encore un peu animé, tenta néanmoins de se défendre en essayant de refermer son clapet à moitié démonté.

Mais elle ne le put davantage… Déjà Apophis l’écrasait d’un pied lourd et déterminé contre le parquet pourri de ce petit bar miteux, la compressant un peu plus afin d’être bien sûr qu’elle ne bougerait plus.

Il releva la tête et, dans ce même mouvement, ses cheveux volèrent, claquant contre son visage. Quelques uns étaient collés par la sueur.
Il leur tendit à tous un sourire tordu et carnassier puis poursuivit d’une voix sourde avant de les saluer :


« Voila comment je règle les problèmes d’usage abusif… Cette montre n’embêtera plus personne ! ».

Il tourna les talons puis se dirigea d’un pas pesant et ferme vers la porte de sortie. La Brigade Magique, quant à elle, attendait toujours avec les deux hommes, ne souhaitant pas bouger sans recevoir d’ordre de l’Auror.

Ce dernier leur fit alors signe de passer devant lui et ils s’exécutèrent, aussi obéissants et bien coordonnés que de simples robots. Apophis s’effaçant sur leur passage alluma une cigarette en vitesse –et d’une main tremblante- puis clôtura la marche fermant ainsi la porte derrière lui…

Une fois dehors, la fraîcheur de l’air glacial et humide de l’allée des embrumes fouettant leurs visages, Apophis s’arrêta net et observa longuement les quatre agents venus le seconder.

Il leur demanda alors de le laisser seul en compagnie de David et de s’occuper de mettre « au frais » l’homme qu’il venait de capturer. De toute manière, cette histoire ne le concernait plus… C’était davantage du ressort de Weasley que du sien…

Les hommes acquiescèrent d’un signe de tête et demandèrent s’ils pouvaient faire autre chose. Sykes leur répondant que non, ils le saluèrent une dernière fois, puis s’éloignèrent à travers l’allée lugubre parcourue de sorciers et sorcières en perdition…

Apophis tira une nouvelle fois sur sa cigarette et la lueur qui en sortit éclaira quelque peu son visage carré et droit. S’adossant contre le mur glacial de la taverne, il n’adressa un bref regard au Chasseur que l’espace de quelques secondes.

Après quoi, il retira sa cigarette de sa bouche, rejeta la fumée en l’air et attendit un petit instant la tête appuyée contre le mur…
Il se mit subitement à rire ; un rire glauque et guttural comme seul lui savait les faire. Tellement étrange et dérangeant qu’il en faisait frémir plus d’un au ministère.


« Alors, alors, David, dit-il d’une voix doucereuse, on retourne dans son élément ? Tu as retrouvé ton panier de crabe et tu voulais te faire une petite virée chez les dingues et les saoulards ? ».

Il tourna alors son regard vers lui, ce dernier demeurant plus incisif que jamais…
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Ξ Sujet: Re: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptyMer 20 Juin - 12:47

Apophis, qui après avoir prit les papiers des mains de David nonchalamment, regardait à présent ceux-ci avec une franche incrédulité comme si il avait l’air de ne pas y croire ses yeux. Devant ce spectacle, le sourire de David s'élargit petit à petit et atteint une dimension narquoise lorsque Sykes s’arrêta de feuilleter les papiers. Smith savait que celui-ci était vraiment surpris car connaissant le tempérament du jeune Chasseur, il se serait attendu à le voir partout sauf dans une taverne mal famée. De toute manière, si l’Auror demandait des explications, David répondrait franchement et lui dirait la vraie raison de sa venue dans ce lieu.

Quelques instants plus tard, Apophis daigna enfin lever la tête et observa David avec un regard narquois avant de faire signe a deux des ses grosses brutes travaillant dans la brigade de venir. Une fois ceci proche de lui, il les invita à se pencher vers lui et David déduit de cette curieuse attention qu’on parlait de lui. D’ailleurs, il ne tarda pas a avoir la confirmation quelques instants plus tard lorsque les hommes le saisirent a bout de bras et l’emmenèrent avec eux dans un coin de la pièce, tandis que Sykes reprenait son boulot.

David suivit les deux brigadiers sans broncher. Il ne voulait pas d’ennuis, encore moins maintenant. Sykes lui jetait de temps en temps des regards en biais. Il s’attendait peut-être à ce que le Chasseur pète les plombs et attaque les membres de la Brigade un par un. Non… David n’allait pas faire ça… Il ne pouvait pas faire ça. De toute manière, son calme et sa patience prenaient toujours le dessus sur tout sortes de situation. David, alors debout encadré des deux hommes, se mit à songer, attendant qu’Apophis finisse son travail pour quitter ces lieux infâmes
.

|…FLASHBACK…|

« Je crois que Smith, ici présent mérite une seconde chance. J’ai passé tant d’année à aller le voir à Azkaban et je sais qu’il regrette ce qu’il a fait. Il est même prêt à travailler pour notre compte et chasser Vous Savez Qui. »

Un murmure d’approbation suivie les paroles d’Apophis Sykes qui n’avait pas changé d’un poil en cinq ans. Il se tenait debout dans les gradins et avait l’air de défendre ardemment les intérêts de quelqu’un. Smith… Ce nom résonna dans la tête de David durant une dizaine de seconde et il se remémora enfin que c’était son nom de famille. Il venait de se rappeler qu’il se trouvait dans le siège du Ministre de la Magie lui-même. Le jeune Chasseur, à l’époque encore prisonnier, était compte à lui, assis une nouvelle fois au centre de la pièce, le regard vide, dénué d’expression. Plusieurs personnes avaient les yeux rivés sur Sykes, d’autres regardaient leur paperasse et quant a certains, ils fixaient d’un air incrédule David Smith.

« Il a livré tous les siens, tous ceux qui avaient travaillé avec lui en tant que Mangemort pour nous prouver sa bonne volonté. Ne croyez vous pas suffisant la peine de cinq ans qu’il a déjà purgé ? Moi je le crois, et je crois fermement que chaque personne mérite une seconde chance, alors pourquoi pas lui ? »

A ce moment-là, tout le monde se tut. Les paroles de Sykes avaient été plus que censé et personne ne pouvait niait le fait que cinq ans a Azkaban était déjà une peine assez lourde. Le Ministre de la Magie s’était alors levé, et avait demandé délibération…

|…FLASHBACK…|

David fut tiré de ses songes quelques instants plus tard, lorsqu’on apporta l’homme au surplus de graisse. Apparemment, les deux autres brigadiers n’avaient rien trouvé d’intéressant sur lui à part une montre de contre bande. Celle-ci avait pour pouvoir de mordre lorsqu’on l’approchait de trop près. Cette vision fit sourire David mais pas Sykes. Celui-ci garda une mine impassible puis prenant alors l’étrange machine dans sa main, il s’avança vers les clients du bar et à la grande surprise du jeune Chasseur, l’Auror prit la chose avec bonhomie… Il leur dit que dans tous les cas possibles et envisageables, tous allaient s’en sortir sans aucun problème, mais qu’ils leur fallaient juste mettre en règle quelques papiers, chose qu’ils ne feraient jamais, comme l’avait précisé Apophis. David, qui était très stupéfait de cette réaction, ne put s’empêcher d’afficher un sourire narquois lorsque l’Auror, comme pris d’un soudain sursaut de colère, les informa qu’il ne tolérait pas les objets braconner, tout comme la montre qu’il tenait dans sa main. Celui-ci, fort de sa puissance, réduisit alors celle-ci en miette en l’écrasant après l’avoir jeté au sol et demanda à ce qu’on embarque le gros tas de graisse avant de sortir de la taverne, accompagné de David…

Une fois dehors, Apophis s’entretint quelque peu avec ses brigadiers et leur demanda d’emmener le gros tas au ministère, tandis que David, s’adossait au mur en face de celui du bar. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi l’Auror tenait à ce qu’il reste plus qu’il ne l’était déjà resté mais ne posa pas de question, préférant attendre directement la réaction de celui-ci. Enfin, lorsqu’il finit de parler aux brigadiers, Apophis alluma une cigarette –non sans trembler de la main- et après avoir tiré un bon coup sur celle-ci, demanda au Chasseur ce qu’il faisait là après avoir éclaté de son habituel rire guttural, qui faisait trembler beaucoup de gens au ministère, mais qui n’avait aucun effet sur David. La mine impassible, ce dernier, avant de répondre à toute question, lui dit d’un ton neutre :

« Tu sais que cette saleté que tu fumes consume ta vie de jour en jour ? Tu vas finir par bousiller ta santé à force de fumer… »

Après cela, David regarda un instant son co-équipier et laissa un large sourire se fendre sur son visage. Le Chasseur souriait comme si il était face à un ami de longue date, avec qui il pouvait se permettre plusieurs privautés. Décidemment, depuis qu’ils avaient travaillé ensemble, une réelle complicité s’était installée entre les deux hommes aux tempéraments bien différents.

« J’avais besoin d’information, Apophis… » Dit David sans essayer de contourner le sujet. Il prit une mine plus sérieuse et continua : « Tu es sûrement au courant que ici personne ne sait que j’ai rejoint le ministère ? Cela me permet de m’informer sur ce qui se passe autour du Seigneur des Ténèbres sans rien craindre. » Il hésita un instant puis afficha un sourire niais avant de dire : « Et puis comme tu le sais, si je veux avoir ma promotion, il faut bien bosser dur ! »

Cette promotion dont parlait le jeune homme était tout simplement celle de Chef de service des Chasseurs. Comme tout le monde le savait, le directeur actuel allait prendre sa retraite en fin d’année et Smith faisait partie des recrues potentiels pour occuper ce poste. Ce rang là était presque équivalent à celui de Chef du Bureau des Aurors mais nécessitait un grand nombre de compétence et un certain nombre de missions accomplis à son actif. Smith, jusque là, en avait accompli une bonne centaine tout au plus.

« Et toi Ap', que viens tu faire ici ? J’imagine que ce n’est pas pour un simple contrôle de routine que t’as fait le déplacement ! » Dit le jeune homme d’un ton calme. « D’ailleurs j’ai entendu parler d’un étrange niveau d’activité des Mangemorts… Apparemment, il prévoirait de se manifester durant le courant de cette année. Crois-tu que ce soit en pleine Coupe du Monde ? » Demanda David, l’air pensif.

[Je ne suis pas du tout satisfait de mon post, désolé]


Dernière édition par le Mer 27 Juin - 17:34, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptyMar 26 Juin - 15:11

"Tu sais que cette saleté que tu fumes consume ta vie de jour en jour ? Tu vas finir par bousiller ta santé à force de fumer…"

A ces mots, Apophis éclata de rire, ce même rire profond, venant de ses entrailles un peu comme un monstre démoniaque venu du centre de la Terre. Il était effrayant.

'Merci, docteur ! Merci de vous préoccuper autant de ma santé ! J'ose croire qu'il y a encore des personnes parmi le ministère qui apprécient de me voir bien vivant !".

Il rejeta le mégot fumé jusqu'au filtre par terre, de légères étincelles virevoltant à travers la nuit d'encre. Le jeune chasseur reprit, non sans se laisser impressionner.

"J’avais besoin d’information, Apophis… Tu es sûrement au courant que ici personne ne sait que j’ai rejoint le ministère ? Cela me permet de m’informer sur ce qui se passe autour du Seigneur des Ténèbres sans rien craindre".

Il laissa planer un sourire, peut-être un peu confus, peu fier de lui :

« Et puis comme tu le sais, si je veux avoir ma promotion, il faut bien bosser dur ! ».

L'Auror acquiesça d'un signe de tête entendu puis lui offrit un dernier sourire juste avant que ses yeux ne se baissent sur la chaussée. Pensif, des images lui revinrent en mémoire, plus par nostalgie que par réelle douleur de les revoir encore...

Qu'avait-il dû faire afin d'être le meilleur ? Qu'avait-il dû faire afin de laver la honte et le déshonneur planant sur sa famille ? Qu'avait-il dû faire pour qu'enfin on le prenne au sérieux, qu'on veuille bien en faire un Auror digne de ce nom ? Tant de choses et il comprenait alors que Smith veuille travailler dur... La confiance et le soutien qu'il accordait à ce jeune garçon ne semblait pas aussi suffisant qu'il aurait bien voulu le croire.

Même si tout le monde, cinq ans auparavant, abondait dans son sens et avait laissé à ce jeune homme repenti une seconde chance. Apophis aimait à se redire que c'était en partie grâce à lui et à son influence... Il avait gagné !


"Travaille autant que tu le pourras, David ! (et le regard qu'il lui tendit fut à la fois celui d'un frère, d'un mentor et d'un vieil ami) Travaille et donne tout ce que tu as sans jamais te retourner ! C'est ainsi que l'on différencie un Auror ou un chasseur d'un troud*c incompétent ! A ce qu'il donne ! Le ministère t'offre l'immense privilège d'être l'un de ses fervents défenseurs et, en retour, tu dois t'attendre à offrir quelque chose ! C'est comme pour un libre échange, David. C'est aussi simple que cela !".

Il eut un léger ricanement grinçant puis reprit :

"C'est comme de vendre ton âme au Diable sauf qu'ici c'est à Dieu que tu l'offres... Jamais la logique du monde de la magie n'aura été aussi implaccable que dans ce fameux ministère ! Lie ton âme à eux et tu seras le meilleur ! Entre dans la "grande famille" des Aurors et tu seras le plus choyé des hommes !".

Son regard se durcit alors tandis qu'il levait ses yeux bleu gris vers le jeune chasseur.

"J'espère seulement que ton passé de Mangemort ne te rattrapera pas, Smith. Ici on ne sait pas qui tu es et l'on pense encore que tu fais partie des puissants Mages Noirs. Je crains que tu pourrais encore être tenté d'être des leurs et cela me fait frissonner... J'espère juste qu'il ne t'arrivera aucune misère et aussi ne pas m'être trompé sur ton compte !".

Le jeune homme n'avait rien dit tout au long de sa tirade et l'avait écouté attentivement. Peut-être rêvait-il déjà au fameux poste qui lui tendait les bras ? L'Auror Sykes en sourit. Il connaissait ce regard pour l'avoir porté bien des fois...

« Et toi Ap', que viens tu faire ici ? J’imagine que ce n’est pas pour un simple contrôle de routine que t’as fait le déplacement ! ».


Sykes lui décocha un sourire narquois qui le faisait davantage ressembler à un démon espiègle qu'à un noble Auror. David reprit :

« D’ailleurs j’ai entendu parler d’un étrange niveau d’activité des Mangemorts… Apparemment, il prévoirait de se manifester durant le courant de cette année. Crois-tu que ce soit en pleine Coupe du Monde ? ».

Il haussa les épaules d'un air détâché. A vrai dire, il n'y avait plus pensé à cette fameuses coupe du monde et redoutait qu'en effet un malheur s'y produise. Il espérait juste que rien d'anormal ne viendrait troubler la petite fête -mise à part quelques poivrots, mais il fallait s'y attendre... Il ne voulait pas voir le signe de la Marque des Ténèbres même si, d'après ce que l'on sous-entendait, elle semblait encore bien présente...


"J'en sais rien, répliqua-t-il dans un souffle, j'en sais rien ! Tu as bien entendu, c'est ce que l'on dit ! Mais, à nouveau Smith "c'est ce que l'on dit" ! Moi je ne crois que ce que je vois, tu le sais bien et je ne me fie qu'aux sources sûres... pour le reste (il eut un geste vague) qu'ils aillent se faire pendre !".

Il sortit un paquet tout écrasé de sa poche et produit le bout d'une cigarette qu'il coinça entre ses dents. La tirant du paquet, il se saisit d'un briquet qu'il alluma. La flamme projeta une vive lumière sur son visage aux traits durs et ciselés puis s'éteignit une dernière fois. Sykes tira nerveusement sur le filtre, comme si sa survie en dépendait puis rejeta la fumée blanche dans les airs, créant de jolis volutes autour de lui.

Le temps était en suspend tandis que la tension suait à grosses gouttes dans cette atmosphère plus qu'étouffante. L'odeur acre et répugnante de la cigarette d'Apophis se répendait inexorablement dans les airs, les englobant tous les deux, les liant à sa manière.

L'Auror eut alors un rire grinçant entrecoupé de légères quintes de toux. Il embraya :


"J'me fais vieux... ahh... Bientôt on pourra m'emporter sur une civière accrochée à un compte-goutte...

Mais d'ici là je tiens toujours la forme là pour pourrir la vie de la moindre vermine cherchant à défier l'autorité ! Ce n'est pas que ce travail me plaise, loin de là, mais je l'estime comme nécessaire...".


Il lui tendit un sourire goguenard et complice puis tira à nouveau sur sa cigarette en lui faisant un clin d'oeil.

"Toi tout comme moi avons un devoir et ce devoir est de protéger ceux qui en ont le besoin ainsi que de préserver paix et équilibre ! Glane tout ce que tu voudras comme information, de mon côté je garde l'oeil ouvert et le bon !

Rien n'est dit qu'un malheur éclate seulement j'estime qu'il nous faudra rester particulièrement sur nos gardes. Conseil d'ami ! Et cela commence par aller dans les bas-fonds et titiller cette mauvaise frappe...".


Il lui offrit un nouveau sourire à travers le filtre de sa cigarette puis posa une main amicale sur son épaule.

"Quoiqu'il en soit, même si l'on ne travaille plus ensemble, sache que je suis pas chien et que je suis là en cas de problème ! Si les choses t'apparaissent trop durs ou trop obscures, n'hésite pas à venir me consulter... Je mords toujours pas que je sache !".

Puis, dans un geste bref, il tira la manche de son manteau et laissa apparaître la montre qu'il avait au poignet. Consultant l'heure il comprit qu'il était alors trop tard pour rentrer chez lui... tout comme il était trop tôt pour aller prendre son service du lendemain. Il eut un petit rire amusé, découvrant un autre détail sur le cadran :

"Bah tiens... ça passe si vite !

On est le neuf août... Dans dix jours j'aurai 33 ans".


L'Auror eut alors un petit sourire mélancolique comme si sa vie avait défilée si vite qu'il ne s'en était même pas rendu compte...
Ou alors se trouvait-il si indispensable qu'il ne voulait pas être écarté si vite... Quelques part, il enviait les jeunes années de David. Il avait encore l'espoir de pouvoir grimper en grades et en estime...


"Tiens, je t'invite boire un verre ?, demanda-t-il sans quitter sa montre des yeux, ça me fera plaisir de reparler du bon vieux temps !".

*Et, par la même occasion, le revivre juste l'espace d'un instant...*
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Ξ Sujet: Re: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptyVen 13 Juil - 17:56

Un grand rire éclata dans l’allée vide… Un rire terrifiant, certes, mais qui avec le temps, était devenu banal. Ce rire là était intervenu après la remarque que David avait faites à l’Auror et cela l’étonna légèrement, bien qu’il ne laisse rien transparaître sur son visage. Vint après des remerciements et des paroles tout à fait anodines que le Chasseur accueillit avec un sourire en coin, trop content de revoir son ami pour lui faire remarqué que plus d’un au ministère apprécier qu’il soit encore vivant… Apophis jeta alors le mégot de cigarette par terre tandis que David l’observait intensément. Bien des questions trottaient dans la tête du jeune homme en ce moment mais il préféra prendre la parole pour répondre aux questions que lui posait incessamment son ancien collègue avant de dire quoi que ce soit.

… David se tût puis regarda l’Auror. Son regard sembla soudain plus profond, comme si il réfléchissait ou se remémorer des choses… Cela étonna grandement David qui n’avait jamais vu Apophis nostalgique. Il le laissa donc à sa réflexion et fixa son ami, attendant une quelconque réaction de celui-ci. Quelques instants se passèrent ainsi et les secondes semblaient duré une éternité jusqu’à ce que l’Auror reprit la parole d’un ton songeur. Durant le monologue d’Apophis, David n’avait pas bronché et avait écouté son collègue avec la plus grande attention. De bons conseils venant d’une personne d’expérience n’étaient pas à négliger bien qu’en certains points, le Chasseur n’était pas tout à fait d’accord. Vendre son âme au Diable… L’offrir à Dieu… Lorsqu’on entendait Apophis parlait, on aurait cru qu’un fanatique de la religion faisait un discours sur les bienfaits de celle-ci. Pour David, la logique était simple, claire et nette. C’était soi il travaillait pour le ministère, soi il pourrissait à Azkaban. On ne lui avait pas donné d’autres alternatives et le Chasseur avait bien vite fait son choix, préférant vivre dans l’ombre, au ministère, à la place de se faire petit à petit, mangé l’âme par des Détraqueurs. Mais sans l’appui d’Apophis, il n’y serait jamais arrivé et rien que pour cela, David lui était énormément reconnaissant…

Les paroles d’Apophis continuèrent de fusés, et le moment de parler du passé de David arriva enfin. L’Auror craignait que le jeune homme ne soit à nouveau tenté par le côté obscur mais lui en était convaincu, jamais il ne remettrait les pieds sur l’autre rive, et lui seul savait pourquoi… Baissant son regard, le Chasseur observa l’alliance qu’il avait à son doigt et la caressa un instant. Le jeune homme sentit alors un pincement au cœur et retint quelques larmes de douleur, essayant d’afficher un sourire pour ne pas éveiller les soupçons de Sykes. On avait toujours cru que c’était lui qui avait tué sa femme mais encore une fois, tout le monde s’était trompé et personne n’avait cherché à prouver le contraire… Du moment que toute preuve était contre lui…

David se remémora le soir où il avait retrouvé sa femme morte, gisant dans le salon, assassinée… Cet être sans défense s’appelait Morgan et David l’aimait de tout son cœur. C’était le seul être qui comptait dans sa vie, la seule personne à lui avoir ouvert les yeux sur le monde. Ce soir-là, David avait voulu parler à sa femme d’une décision qu’il allait prendre… En effet, il voulait quitter les Mangemorts et voyagé loin de ce pays afin qu’aucun mal ne leur soit fait car David savait très bien qu’on ne quittait pas les Mangemorts sans le payer cher… Mais c’était déjà trop tard… Trop tard pour quoi que ce soit, le mal était déjà fait ! Le Lord avait jugé bon de l’assassiner. Il avait jugé que c’était un obstacle… La seule explication qu’on lui avait fournie semblait insensée… Un obstacle ! David ne croyait pas à ça… Elle n’avait rien fait, rien du tout. Mais le mal était déjà fait et quelques jours plus tard, Azkaban l’attendait pour des crimes qu’il n’avait aucunement commis. Mais qui, de toute manière, se serait soucier de savoir si oui ou non il avait commis un crime ? Du moment que toute preuve était contre lui encore une fois, il ne fallait s’attendre à aucune clémence…

Un sourire forcé sur les lèvres, David releva enfin la tête et essaya d’engager la discussion sur des voix moins… périlleuses. Il parla alors de la vraie raison de la venue d’Apophis dans ces lieux sales et lugubres mais la seule réponse qu’il eut à sa première question fut un sourire narquois, qui donnait l’air à l’Auror de ressembler à un démon. Il décida donc de reprendre la parole, ouvrant des voies plus vastes sur la discussion. Il lui parla de l’activité des Mangemorts et de la coupe du monde de Quidditch. Encore une fois, David n’eut droit qu’a un haussement d’épaule négligent pour toute réponse ce qui le laissa sceptique. Serait-ce possible que Sykes soit aussi peu au courant de tout cela ? Non, David n’y croyait pas… C’était tout bonnement impossible… Mais si il ne voulait pas en parler, soit, le jeune homme trouverait un autre sujet de discussion… Mais alors que le jeune homme allait reprendre la parole, Apophis répondit dans un souffle qu’il n’en savait rien et souligna une nouvelle fois que lui-même ne se fiait qu’aux sources sûres donc pour lui, rien à signaler pour l’instant… Cependant, l’esprit soupçonneux et espiègle de David ne pouvait se résoudre à cette seule explication et le Chasseur décida donc de lui-même se mettre au courant sur cette étrange activité plus tard, lorsqu’il quitterait Apophis…

Les deux hommes se turent et les minutes passèrent tandis qu’Apophis sortait un paquet tout écrasé de sa poche. Il en sortit une nouvelle cigarette et la coinça entre ses dents dans des gestes minutieux, presque calculés. Avec le temps, ce devait sûrement être ainsi qu’on réagissait face à une cigarette… Le briquet sorti, il alluma alors cette nouvelle et rangea le tout dans sa poche, tandis qu’il commencait à tirer nerveusement sur celle-ci. David put ainsi constaté avec prosternation que la cigarette avait déjà fait son chemin sur Apophis et qu’à moins d’une volonté de fer, celui-ci n’allait jamais arrêté de fumé, même sur son lit de mort. Cela le fit sourire tandis que de jolies volutes de fumées s’élevaient dans les airs, virevoltant gracieusement autour des deux hommes, liés par une amitié profonde mais aussi par un passé plutôt commun si on n’en croit les dires des gens. Sauf que, encore une fois, ce n’était que les dires des gens… L’Auror reprit alors une nouvelle fois la parole, sortant par la même occasion David de ses songes. Son intervention avait fait sourire David qui garda cependant le silence, tout en regardant l’Auror, amusé. Celui-ci lui tendit alors un sourire à la fois goguenard et complice puis tira sur sa cigarette avant de lui adresser un clin d’œil.


"Toi tout comme moi avons un devoir et ce devoir est de protéger ceux qui en ont le besoin ainsi que de préserver paix et équilibre ! Glane tout ce que tu voudras comme information, de mon côté je garde l'oeil ouvert et le bon !

Rien n'est dit qu'un malheur éclate seulement j'estime qu'il nous faudra rester particulièrement sur nos gardes. Conseil d'ami ! Et cela commence par aller dans les bas-fonds et titiller cette mauvaise frappe..."


« Ce n’est pas toi que j’irais contredire de ce point de vue… Il faut faire attention et restait vigilant mais comme tu le dis, tout commence ici, dans les bas-fonds. Jamais ces malfrats n’auront était aussi bien renseigner sur les activités des Mangemorts et cela je le sais pour l’avoir vécu…

…Soit, ce n’est pas ça qui m’inquiète pour autant. Je dois bien t’avouer que ces temps-ci, je crains de le voir revenir. Ma marque commence à se faire plus nette et ceci est le signe qu’il reprend des forces… A son retour, je devrais ainsi l’affronté, lui et ses disciples que j’ai trahi. Pour tout te dire, je sens que ma mort ne saurait tarder… »


Sur ces paroles lugubres, David se tût. Il savait que tout ce qu’il avait dit était vrai, et que si le Lord revenait, sa mort était proche. Bien sûr, on lui avait proposé de changer d’identité mais cela n’aurait servit à rien, rien du tout. Tout en songeant à son avenir, le Chasseur sentit une main amicale venir se poser sur son épaule. Il releva la tête et regarda Apophis droit dans les yeux tandis que celui-ci lui annonça que même si ils ne travaillaient plus ensemble, David pourrait toujours lui demande de l’aide.

Après cela, Apophis retira sa main de l’épaule de David et tira la manche de son manteau afin de laisser paraître une montre qu’il avait au poignet. Il la consulta alors un instant, l’air songeur, puis eut un rire amusé et dit à David qu’il aurait 33 ans dans dix jours… Le Chasseur eut alors à son tour un sourire amusé et se promit de lui offrir un cadeau digne de ce nom lorsqu’il le reverrait…


"Tiens, je t'invite boire un verre ? demanda-t-il sans quitter sa montre des yeux. Ca me fera plaisir de reparler du bon vieux temps !"

« Avec plaisir ! » Répondit David sans le quitter des yeux. « Je crois que certaines tavernes sont encore ouvertes à cet heure-ci… »

Sur ces dernières paroles, il adressa un sourire mélancolique à son ami et se mit à avancer en compagnie de celui-ci, tandis que la lune semblait claire et profonde dans le ciel d’un noir d’encre…
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Ξ Sujet: Re: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptySam 14 Juil - 9:48

Lorsque le jeune homme accepta de bien vouloir le suivre et de prendre un verre avec lui, Apophis eut un petit rire qui aurait pu être réjoui s'il n'avait pas été vide d'émotions. Il sonna comme grinçant, sinistre.

Se tournant alors vers son vieux camarade, une lueur amicale dans ses yeux de glace, il posa à nouveau sa grosse patte sur son épaule puis déclara :


"Bien sûr qu'il y en a qui sont ouvertes ! Tu sais que tu parles à un Auror qui fait ses rondes et qui, en plus, est insomniaque de temps en temps !".

En fait, il n'était pas vraiment "insomniaque" comme il le prétendait. Toujours était-il que, parfois, il avait grand mal à s'endormir... La pression, l'angoisse ou encore certains souvenirs teintant ses nuits sans lune d'une morosité pesante.

"Ecoute-moi... Ecoute-moi bien, fils !".

Apophis cligna les yeux l'espace d'un instant, comme s'il avait été aveuglé par un flash puissant...

"Ecoute-moi bien attentivement, Apophis ! C'est important !".

Il secoua la tête, cette vision ne voulant pas partir, ses yeux encombrés d'images qui défilaient devant lui à la vitesse de la lumière.

"Et grave ces mots dans ta tête une bonne fois pour toutes !

Son père était là, devant lui, sur l'estrade sur laquelle il était juché devant des dizaines et des dizaines d'invités au visage frappé de stupeur, leur bouche formant un "O" parfait.

Il le fixait d'un oeil mauvais de rapace près à déchiqueter, à briser sa proie. Son unique oeil était comme celui du cyclope : dangereux et hypnotique.

Son visage était froid, dur, sans émotions : traits qu'Apophis Sykes arborerait plus tard dès qu'il serait face à ses victimes...

Au fond de lui, le jeune homme tremblait. Ils auraient été seuls, il aurait très certainement fondu en larmes. Mais il tint bon, toisant son père d'un regard franc et déterminé, sa force et son courage se concentrant dans ses poings fermés et raides.


"Ce ne sont que peu de choses, mon fils, souffla l'homme son visage à quelques centimètres du sien, mais tu traîneras ce que je vais te dire pour le restant de tes jours...

La moitié de ce que tu es -son père le toisa de la tête aux pieds d'un regard glacial et dédaigneux- ne sera jamais ce que tu es vraiment, Apophis ! Quoique cette folle de moldue t'ait mis dans la tête... Ta véritable place est ici ! Tu nous étais destiné !".


Le jeune homme déglutit avec peine, bien trop à l'étroit dans ce smoking qu'il avait revêti pour son 19 ème anniverisaire. quelque part, il aurait vraiment voulu être ailleurs...

"Oui... vous avez raison... je vous étais destiné ! Il n'y a pas d'autres mots pour décrire ce que je suis vraiment, n'est-ce pas ?".

Son père ne cilla pas. Seules ses lèvres méprisantes se pinçèrent un peu plus.

"Je sais tout, père... Et je sais aussi ce qui me reste à faire... Je deviendrai Auror et rien ni personne ne pourra m'arrêter !".

Sa voix avait presque été un glapissement tant il se sentait meurtri et appeuré. Il n'arrivait pas à tenir tête face à son père, son corps tremblait tellement. Il tenta quand même de garder son sang-froid face à lui, déglutissant avec grand peine...

Montgomery Sykes, quant à lui, resta stoïque, droit comme un seul homme. Son visage était incroyablement calme et détendu et c'est ce qui fit le plus peur à Apophis. Son père ne semblait même pas en colère, même pas choqué par la révélation qu'il venait de faire. Non, il le regardait plutôt comme s'il était un misérable, une sorte de chien gâleux à qui l'on ne se sent même plus la force de faire la leçon...
apophis Sykes of Woodbury était allé trop loin !


"Tu ne sais même pas ce que tu dis, Apophis ! Ricana-t-il, comment un gamin de 19 ans à peine pourrait-il savoir ce qu'il veut vraiment ? Laisse donc ta mère et moi nous occuper de cela, veux-tu ?".

"Laquelle ? La vraie ou la fausse ?".

Le petit serpent ne put s'empêcher de lui tendre un léger sourire amer. Cela avait été plus fort que lui et sa phrase était partie comme une pétarade. Il n'avait pu retenir ces mots sortant de sa bouche. Ils s'étaient libérés de leurs chaînes tous seuls et il avait été incapable de les retenir.

Cette fois-ci, son géniteur lui tendit un regard des plus indignés sur une mine blême de ce qui réconforta le jeune homme l'espace d'un instant : la surprise. Il lisait de la surprise dans les yeux de cet homme froid et implaccable.

Son courage revint au galop et il se tint ainsi plus droit, bien plus sûr de lui à présent.


"Petit fils de g**ce, murmura l'autre, je me demande même s'il n'aurait pas mieux valu que tu naisses dégénéré... Tu n'es que violence et insubordination depuis ta plus tendre enfance...

Sale petit bâtard...".


Il esquissa un léger sourire triomphant. Cette fois-ci, la bravoure avait entièrement quitté le corps de son fils et des larmes commençaient à poindre à ses yeux. L'homme rembraya, toujours aussi venimeux :

"Ecoute-moi bien, Apophis. Tu veux devenir Auror ? Ca te regarde ! Mais que jamais, jamais plus tu ne viennes traîner tes guêtres ici ! Tu m'entends ? Tu n'es plus mon fils...".

Le jeune homme baissa lentement la tête, plus pour cacher ses yeux de la vue de son père qu'autre chose... On eut dit, l'espace d'un instant, qu'il était retombé dix années en arrière lorsqu'il se faisait gronder d'avoir casser quelque chose... Trop content de lui-même, Montgomery reprit, triomphal, magistral :

"Tu ne le sais peut-être pas, Apophis, mais la personne que tu courseras le plus dans ta misérable vie sera la tienne !

Tu fais partie des deux bords... Et l'une de ces deux moitiés prendra toujours le pas sur l'autre !
Ici, tu pouvais avoir une famille qui t'aime, qui t'aurait compris et t'aurait aidé à supporter cette affreuse dualité ! Seulement, tu as choisi de repousser notre main tendu à ton malheur, mon fils. Et maintenant tu te noyes dans ton propre désespoir !

REGARDE-MOI QUAND JE TE PARLE !".


Et Apophis releva la tête. Ses larmes naissantes avaient disparu et laissaient son visage sec de toute eau huileuse. Son visage figé sur une expression mauvaise, son regard devenu assassin, c'était à lui de toiser son père, empli de tout le mépris qu'il pouvait alors ressentir...

Montgomery Sykes eut une légère expression de stupeur mais se reprit bien rapidement. Peut-être s'attendait-il à découvrir un enfant torturé par la peur et ruisselant de larmes. Son fils contrecarrait ses propres plans, il lui faudrait changer de stratégie...


"Enfant du démon, ricana-t-il amer et sec, tu es maudit, Apophis ! Maudit ! Tu ne te trouveras jamais toi-même et sera toujours partagé entre l'une et l'autre de tes racines !
Tu seras le chasseur et le chassé ! La victime et le bourreau ! Le chat et la souris !
Tu es fini, mon fils, fini ! Tu ne cesseras de te combattre toi-même et finiras par en devenir fou...

Mais dis-moi un peu, Apophis... Dans tes chimères, qui d'Abel ou Caïn tue son frère ?".


Apophis Sykes cligna alors des yeux et revint peu à peu à la réalité. Secouant la tête, pinçant l'arrête de son nez entre son pouce et son index, il expira à grosses bouffées, tâchant de reprendre le contrôle sur lui-même.

Il n'avait pas su lui répondre ce fameux soir, trop estomaqué par ce que son ignoble père avait osé lui dire... Il était simplement descendu de l'estrade, estimant avoir subi trop d'humiliation pour la soirée. Il était alors sorti, quittant la fête, sa famille, ses amis...

Et, à présent ?


Sykes tendit un sourire assuré et narquois au jeune homme pour lui assurer que tout allait bien.
Il reprit ensuite d'une voix tout à fait calme et détâchée :


"Bon, je connais un petit bar très sympa sur le Chemin de Traverse ! Nous y serons très bien même si, parfois, ça fait un peu boîte de nuit ! Mais ça, on s'en fiche, non ?".

Il haussa les épaules puis commença à faire quelques pas pour sortir de l'allée. Ecrasant sa cigarettes au passage -qu'il avait, sans se rendre compte, fumée jusqu'au filtre- il renfonça ses mains dans les poches de son pantalon noir, marchant comme un homme se promenant dans un parc.

"Tu sais quoi ? Reprit-il d'un ton enjoué, je commence vraiment à avoir la dalle maintenant... Toutes ces émotions m'auront donné faim, faut croire...

Je vais pas rejoindre le ministère avant longtemps donc, si je me paye un petit déjeuner avant l'heure, ça ne me fera pas de mal ! J'aurai le temps !".


A ces mots, il se stoppa net, frappé de surprise face à ce qu'il avait sous les yeux.
Ses membres se raidirent et il resta droit, bloquant au passage David s'il avait voulu avancer...

Car, au bout de la ruelle, se tenaient trois ou quatre hommes. Dans l'ombre du soir mourrant, ils faisaient davantage penser à d'horribles créatures nocturnes qu'à autre chose...
Quelque part, Sykes n'était pas loin du compte...


Ils lui bouchaient délibérement le passage, parlant entre eux, ricanant sous des sourires luisants et monstrueux. Quelques uns tenaient entre leurs mains serrées des planches de bois ou des barres de fer. Manifestement, ils étaient venus pour en découdre.

L'Auror Sykes retrouva bien vite son sang-froid. Frôlant de sa main le haut de sa cuisse il cherchait sa baguette au moment où, une puissante clameur comme le cri d'un animal démoniaque, vint couper court à toute tentative.

Les autres hommes se mirent alors à ricaner puis l'un d'entre eux fit quelques pas dans leur direction. Sykes se figea de tout son long, prêt à riposter.


"Ne bouge pas, David... souffla-t-il, s'il te plait, ne tente rien...".

Il bloquait le jeune homme de son bras droit, l'empêchant d'avancer. Tant qu'il ne "connaissait" pas ses adversaires, tant qu'ils ne savaient pas ce qu'ils voulaient, mieux valait rester prudent.
L'homme s'arrêta à une distance respectable, laissant trois mètres entre eux et lui. Les mains sur les hanches, il leur lança à la cantonnade :


"Alors, les filles ? On prend l'air ?".

Les autres hommes derrière lui se mirent à rire de nouveau comme un troupeau de hyènes idiotes. Apophis fronça les sourcils.

"Bah ouais quoi ? Vous faites quoi ici, mes deux s***pes ? Du shopping ?".

Nouvel éclat de rire. Sykes serra dents et poings, ne supportant pas d'être traîter de la sorte.

"Que voulez-vous ? Souffla-t-il entre ses dents, qu'est-ce que vous cherchez à faire ?".

L'inconnu fit un pas, passant sous le clair rayon de la lune. Il était jeune, les cheveux bruns coiffés en piques et avait tout du jeune voyou dévergondé. Il toisa Apophis et David d'un air de splus narquois puis reprit :

"Paraît que tu f**s la m**de, Auror Sykes ! Parait que tu f**s sérieusement la m**de chez mes potes ! Tu te pointes ici avec tes contrôles de routine et tu fiches la trouille aux braves gens ! Hein, ma grande blonde ?".

Les autres ricanèrement mais il les fit cesser d'un bref et agacé signe de main. Tendant un regard flamboyant et meurtrier aux deux hommes, il embraya :

"Ca fait rien, Sykes ! Tu vas en baver ! Toi et ta copine, vous allez en baver c'est moi qui vous l'dit, mes minettes !".

"Quand j'en aurai fini avec toi, souffla Apophis d'une voix sinistre et glauque, il te faudra une paille pour avaler tes repas !".

Cette fois-ci, se furent à l'unisson que les voyous explosèrent de rire. Leur chef se donna de grandes claques sur les cuisses, tendant de temps à autre des regards complices et amusés vers ses amis.

Finalement, il s'arrêta et gratifia l'Auror d'un regard meurtrier sur un visage de marbre. L'éclat de la lune se fit d'autant plus brillant...


"C'est toi qui va finir à la petite cuillère, chérie..." et il leva lentement les yeux vers le ciel.

Apophis, toujours sur ses gardes, y jeta un bref regard. Son sang ne fit qu'un tour tandis qu'il remarquait que cette dernière était ronde et pleine...
Prenant une mine des plus incongrues, il observa à nouveau le jeune homme. Frappé de stupeur, ses yeux s'agrandirent et il se figea de tout son long, parcourut par un long et douloureux frisson glacé.

L'homme qui était en face de lui n'en était plus un ! Bien au contraire ! C'était un loup, un loup-garou pour être plus précis !
Et les amis qui se tenaient derrière lui en étaient devenus eux aussi suite au bref passage de la lune...

Ces horribles bêtes nocturnes poussèrent alors un horrible hurlement. D'un geste, Apophis dégaina sa baguette, les dents serrés, le visage crispé par la peur.


"Tiens-toi prêt, David !!", et il resserra son arme entre ses doigts moites.

Le loup-garou de tête lui jeta un regard mauvais et glauque, de la bave dégoulinant de son énorme gueule aux dents accérés. Apophis tâcha de ne pas ciller, se cramponant à sa baguette, à son courage.
Son regard se fit mauvais et glacial, défiant l'horrible monstre qui se tenait devant lui.


"A trois, David ! Cria-t-il, Un...".

Le loup-garou se mit à grogner...

"Deux...".

Il pencha sa tête, cette dernière se coinçant dans l'alignement du cou. Il était prêt à mordre et avançait à pas feutrés, tenant ses proies dans son collimateur.

"TROIS !".

La bête, dans un grognement féroce, se jeta alors sur lui. Au même instant, le sort qu'avait lancé Apophis dans un "homomorphus" tonitruant le percuta de plein fouet -la lumière brillante qu'il dégageait se fracassant sur son corps.

Mais le monstre ne changea pas et ne laissa que pour seule défense à son adversaire un regard terrifié...


La créature mordit Apophis au bras, lacérant, au passage, son visage de ses griffes d'acier. L'Auror poussa un hurlement de douleur tel qu'il se mourut dans sa gorge en un glapissant aigu de bête blessée. S'écroulant de tout son long, il percuta violemment le mur qui se trouvait en face de lui, laissant à son agresseur tout loisir d'agir...

Tâchant de reprendre le contrôle de lui-même, il donnait coups de pied et de poings afin de se dégager de son emprise. Parvenant enfin à le faire se reculer légèrement, il empoigna sa baguette et lança un nouveau sort en un bref murmure...

La créature se retrouva projetée contre le mur d'en face, le percutant violemment sans espoir d'esquive. Sonnée, elle dodelina de la tête tandis que les autres se rapprochaient d'eux lentement, prêts à les éventrer.
Apophis tâcha de se relever. S'appuyant avec difficulté contre le mur, sa blessure suintant de sang, imbibant ses vêtements, il tendit un bref regard à David.


"NOON !!!", hurla-t-il.

Mais c'était trop tard. La créature qui l'avait attaqué tout à l'heure s'avançait déjà vers David et, dans une vélocité à nulle autre pareille, elle se jeta sur lui, toutes griffes dehors...
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Ξ Sujet: Re: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptyJeu 9 Aoû - 13:51

Apophis eut un rire grinçant lorsque le jeune Chasseur eut accepté sa proposition, ce qui fit sourire le jeune homme. Il savait… Oui, David savait pourquoi ce rire avait pris cette forme inhabituelle et ce depuis des années. Il savait que Sykes, le grand Sykes, avait passé seize heures en compagnie de cinq Détraqueurs, dans une pièce fermée. C’était bien cela qui faisait sa légende… C’était sur cela qu’était basé la crainte que ressentait pour lui tous les autres aurors. Sykes lui avait tout raconté dans les détails… Tout, absolument tout ! David savait que c’était horrible, atrocement horrible. Et le jeune homme pensait en connaissance de cause… Oui, il savait de quoi il parlait… Ils l’avaient torturé afin qu’il avoue des crimes qu’il n’avait même pas commis. On l’avait laissé avec les Détraqueurs en le regardant se meurtrir par une petite fenêtre. Mais il n’avait pas abandonné… Il savait qu’il ne devait même pas perdre une seule petite parcelle de son âme et c’est ce qu’il a fait. Il a lutté, offrant ses souvenirs les plus heureux aux Détraqueurs et on avait fini par le sortir de là au bout de même pas une heure… Presque une heure où il avait atrocement souffert… David ne pouvait donc imaginer passer seize heures avec eux. C’était tout bonnement impossible. Et c’était bien pour cela que Sykes suscitait de l’admiration…

L’auror déposa alors sa main sur l’épaule de David qui immergea de ses pensées et lui assura qu’il y avait bel et bien des tavernes encore ouvertes à cette heure-ci. Parfait ! De toute façon, le jeune Chasseur ne pouvait envisager de rentrer chez lui à cette heure-ci, c’était à exclure. Il irait travailler le lendemain très tôt, et il ne lui restait que quelques heures à écouler en compagnie de son ancien collègue. En parlant de celui-ci, il semblait plonger de plus en plus dans ses pensées. Sykes repensait sûrement au travail qu’il avait à faire au bureau, ce qui était normal après tout. Le métier d’auror et de chasseur n’était pas de tout repos, bien que similaire en quelques points. David, lui, devait s’occuper des créatures magiques dangereuses, qui représentaient un danger potentiel pour la population tandis que pour Apophis, c’était les mages noirs qu’il devait mettre hors d’état de nuire. Et il arrivait parfois que les rôles s’inversent, comme pourrait en témoigner les deux hommes qui avançaient côte à côte dans l’allée sombre, le silence régnant entre eux. On aurait dit deux soldats, s’en allant faire la guerre pour le compte d’une personne dont il ne verrait jamais le visage. Il n’en percevrait qu’un maigre revenu mais oh combien la fierté emplirait leur âme. La satisfaction du devoir bien accompli… Chaque homme était à la recherche de ça et rare étaient ceux qui y parvenaient.

Les hommes avançaient toujours lorsque tout à coup, Apophis s’arrêta sur place. Il aspira une grande bouffée d’air et David, inquiet, s’avança vers lui en lui demandant si ça allait. L’auror lui adressa alors un sourire rassurant, ce qui eut l’effet souhaité par celui-ci sur le jeune homme. Le Chasseur se recula alors et après quelques instants, reprit le chemin avec son collègue.


"Tu sais quoi ? Je commence vraiment à avoir la dalle maintenant... Toutes ces émotions m'auront donné faim, faut croire...

Je vais pas rejoindre le ministère avant longtemps donc, si je me paye un petit déjeuner avant l'heure, ça ne me fera pas de mal ! J'aurai le temps !".


« Bah, nous le prendrons ensemble dans ce cas ! »
Dit David du même ton enjoué. « Je rentre aussi juste après vu que je n’ai tiré aucunes informations… » Reprit-il sur le ton de la conversation. « C’est le patron qui va pas être content ! »

Il continuait d’avancer en regardant Apophis lorsque sans prévenir, celui-ci posta son bras face au Chasseur. Surpris, David le regarda un instant puis détourna légèrement la tête vers l’endroit où les yeux de Sykes étaient fixés… A sa grande surprise, des voyous se dressaient devant eux, au bout de la ruelle, les empêchant tout simplement de passer et ce, délibérément. David les fusilla du regard puis glissa discrètement sa main vers sa poche, au cas où ils auraient à se défendre. Ce qui allait sûrement être le cas… Leur chef, un jeune homme aux cheveux bruns, s’avança vers eux, une barre de fer à la main. Il avait tout du petit voyou par excellence, à commencer par le langage peu soutenu dans lequel il s’exprimait.

"Alors, les filles ? On prend l'air ?".

Les autres hommes ricanèrent. Smith sentit une bouffée de colère monter mais reprit son calme tout aussitôt. Sykes, quant à lui, ne faisait toujours pas un geste.

"Bah ouais quoi ? Vous faites quoi ici, mes deux s***pes ? Du shopping ?".

Nouveaux ricanements, David fusilla le voyou face à lui. Pour s’attaquer à presque deux aurors, ils devaient vraiment être très sûr d’eux. Sûrement parce qu’ils étaient en supériorité numérique. On croit toujours être les plus forts puis on se heurte à encore plus puissant… Ce qui allait sûrement se produire dans ce cas ci !

"Que voulez-vous ? Qu'est-ce que vous cherchez à faire ?".

Cette phrase, prononcé dans un souffle surpris Smith. Sykes craignait-il ses simples petits voyous ? Non, ce n’était pas possible. Il devait juste se méfier. Après tout, il avait raison en quelque sorte, il ne fallait jamais foncer tête baissée.

"Paraît que tu f**s la m**de, Auror Sykes ! Parait que tu f**s sérieusement la m**de chez mes potes ! Tu te pointes ici avec tes contrôles de routine et tu fiches la trouille aux braves gens ! Hein, ma grande blonde ?".

* Fils de… * Cette fois, David avait faillit perdre le contrôle mais c’était ravisé au dernier moment. Il ne devait aucunement provoquer une dispute avant de savoir jusqu’où pouvaient aller leurs interlocuteurs.

"Ca fait rien, Sykes ! Tu vas en baver ! Toi et ta copine, vous allez en baver c'est moi qui vous l'dit, mes minettes !".


Cette fois, l’homme avait clairement annoncé la couleur. Sykes et Smith devaient se tenir prêt car quoi qu’il en soit, ils allaient en découdre ! Mais de quelle manière ? Cela restait encore à voir.

"Quand j'en aurai fini avec toi, il te faudra une paille pour avaler tes repas !".


Sykes répondait à la provocation par de la provocation, mais ça ne semblait pas susciter l’effet prévu sur ses adversaires qui se mirent à rire à l’unisson, comme une bande d’hyènes affamées. C’était écoeurant à voir…

"C'est toi qui va finir à la petite cuillère, chérie..."

Finit les rires, ils voulaient passé aux choses sérieuses. Leur chef leva alors les yeux vers le ciel et ses compagnons le suivirent dans son geste. David comprit bien vite où ils voulaient en venir. Il avait vu plusieurs personnes de ce genre durant sa carrière. Des personnes qui faisaient appel à leur ‘tare’ pour en découdre de la manière la plus violente qui soit… Et depuis bien longtemps, il avait appris à ne pas les craindre. Même en surnombre, c’étaient des bêtes. Et les bêtes étaient moins intelligentes que les humains…

Dégainant alors sa baguette rapidement, il répondit d’un signe de tête à la mise en garde de Sykes et se tint sur ses gardes. Son esprit fonctionnait à cent à l’heure, Smith savait qu’il devait trouvé une solution et au plus vite.


Mais à peine eut-il le temps de réfléchir que le premier loup-garou se jeta sur Apophis, tandis que les autres approchaient de lui. Il ne put qu’entendre un horrible hurlement de douleur avant d’être lui-même attaqué.


« Incarcerem ! » Une voix forte et tonitruante retentit dans l’obscurité de la nuit. Dans son métier, on lui avait toujours appris à ne pas blesser les créatures, sauf en cas d’extrême besoin. Des cordes jaillirent de nulle part et emprisonnèrent l’un des loups-garous. Malheureusement pour lui, le second s’était déjà approché de lui et avait lacéré son bras d’un coup de griffe brutal. Etouffant un cri de douleur, Smith roula de côté, évitant ainsi la morsure du troisième loup-garou qui s’était jeté à lui. Son bras gauche saignait atrocement mais aucun risque de mutation pour l’instant. Il se leva alors tant bien que mal et ne remarqua pas l’autre loup-garou qui avait lâché Apophis, lui tournant le dos.

"NOON !!!"

Horrifié par ce hurlement, le Chasseur tourna alors la tête vers Apophis lorsque tout à coup, une masse difforme atterrit sur lui. Plaqué à nouveau au sol, David perdit sa baguette qui roula à quelques centimètres de lui. Essayant alors de se dégager pour la récupérer, il sentit que les crocs du loup venaient se planter dans son épaule droite. Ceux-ci transpercèrent la chair et en arrivèrent même jusqu'à l’os ce qui lui arracha un terrible hurlement de douleur qui faisait froid dans le dos. Dans un élan de rage, il réussit alors à donner un coup de coude –de sa main la plus valide dans les côtes de l’animal avant de s’extirper totalement de celui-ci. Se jetant directement sur sa baguette, David se retourna rapidement et lui jeta un nouveau sort qui l’expulsa plus loin. Il se leva alors et recula tandis que l’un des loups-garous encore présents le menaçait. En reculant, il heurta alors Apophis de dos et lui murmura, son souffle saccadé.

« Ils sont trop nombreux… Il nous faut absolument des renforts… Je ne pourrais plus tenir longtemps, mon épaule me fait atrocement mal… »
Smith se tût une pause tandis que les loups-garous leur tournait autour. Il remarqua cependant une sorte d’échelle sur un mur… Si ils arrivaient à grimper là-bas, les loups-garous ne pourraient sûrement pas les suivre. « Apophis ?... Tu te sens encore la force de courir ? »
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Ξ Sujet: Re: Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes]   Vieille connaissance... [PV Apophis Sykes] EmptyVen 10 Aoû - 16:58

Ce qui dura quelques secondes parut s'étirer sur des siècles...

Apophis était adossé contre un mur, pris au piège avec Smith, encerclé par quatre ou cinq de ces bêtes immondes aux crocs luisants sous cette lune blafarde.

L'Auror était sourd à tout bruit, toute interpellation. Sa douleur emplissait son cerveau, bouchant ses oreilles, mur imparable face au monde réel. Seul les battements furieux de son coeur malmené se faisait percevoir. Son sang pulsait à travers ses veines de plus en plus vite tandis qu'une importante quantité ruisselait de la blessure créée par l'un de ces monstres.


Une chaîne brisée ! Il y avait eu une cassure dans le processus de renouvellement du sang du jeune homme et le liquide vital se déversait sur le sol, retombant en de grosses et épaisses taches sombres sur le sol poisseux. Apophis se sentait de plus en plus faible ! Son métabolisme ne suivait plus sa volonté de s'en sortir, il s'essoufflait, épuisé !

« Apophis ?... Tu te sens encore la force de courir ? ».

Criée avec toute l'énergie du désespoir, ce fut la seule phrase que l'Auror blond put entendre à travers le casque infranchissable que formait sa souffrance. Il leva un regard dur et déterminé vers son élève puis, d'une voix froide et tremblante, lui dit :

"Je me sens encore la force de faire plein de choses ! Même de monter à la corde !".

Et il désigna l'échelle de fer vissée au mur. D'un geste, il fit signe à David de monter, lui fichant une lourde tape dans le dos afin qu'il se décide.

"Je te suis ! Pars le premier, allez !".

Les loups-garous se resserraient sur eux, salivant de triomphe et de satisfaction. Le cercle qu'ils formaient autour d'eux commençait à se resserrer pareil à un étau prêt à les briser.
Apophis laissa son élève monter puis, tendant un dernier regard à leurs agresseurs, il posa sa lourde main sur l'un des échellons et se hissa de toutes ses forces.


David était juste devant lui à deux ou trois barreaux près. Il progressait vite malgré les larges blessures qui s'étaient taillées dans sa chair. Sykes remarqua d'ailleurs qu'elles commençaient à pourrir...

La malédiction qui courrait à présent dans les veines du jeune homme ne tarderait pas à l'étreindre, lui offrant un dernier soubresaut de conscience avant de ne devenir qu'une bête. Non, il fallait qu'il l'arrête !

Apophis jeta un coup d'oeil distrait à son propre bras. Sous son par-dessus arraché et sa manche déchirée, il entrevoyait déjà les prémices de ce mal grandissant. Sa peau était devenue pâle, flasque et parcourue de petits vaisseaux sanguins violacés sur toute la longueur de la plaie. Lentement, sa peau était rongée par la maladie, comme dévorée par une peste noire et écoeurante qui rougissait sa chair infectée.

A peine eut-il pensé cela qu'il se sentit tiré en arrière. En effet, l'un des louips-garous s'était emparé de son pied droit, cherchant à l'attirer jusqu'à lui, le retenant par la cheville afin qu'il ne s'enfuit pas.

Apophis glissa. Ses mains lachèrent les barreaux qu'elles enserraient tandis que, peu à peu, ces monstres assoiffés de chair humaine arrivaient à agripper ses jambes, tirant, tirant toujours.

Le jeune homme lâcha un glapissement de surprise, tendant un regard glacé de terreur à David qui était à présent bien loin.
Il vit que son jeune élève se retournait soudain, son regard apeuré croisant le sien l'espace d'un instant. Et, avant qu'il ne fasse quoique ce soit, Apophis le repoussa d'un geste criant à son encontre :


"Continue !! Continue, David !!".

Il se sentit davantage tiré vers les profondeurs -les griffes de ces bêtes immondes et jappantes râclant contre ses jambes, ses cuisses et maintenant ses fesses. Apophis poussa un hurlement déchirant, son visage horriblement tordu par cette douleur poignante. Il avait l'impression qu'on le passait dans un mixeur...

Les loups-garous se mirent à hurler à la mort, leurs cris bestiaux accompagnant ceux de Sykes dans sa descente aux enfers. Bientôt, deux d'entre eux s'emparèrent de sa taille puis de son torse. Ses doigts glissaient, tâchaient de s'accrocher aux échellons de fer, ses ongles crissant et s'arrachant sur le mur de briques sales.

Sa main gauche réussit à s'accrocher au passage et il tendit un bref regard affolé au jeune homme juste au-dessus de lui. Ce dernier ne semblait pas bouger, tétanisé par ce qui lui arrivait, impuissant face à sa détresse...

"SAUVE TA PEAU, CRETIN !!", rugit Sykes et une dernière secousse lui fit définitivement lâcher son barreau.

Apophis était fou ! Ivre de colère et de souffrance ! Tout son corps n'était que douleur tandis qu'il quittait la sécurité des airs pour atterrir dans les profondeurs de la terre où ses bourreaux l'attendaient.

Les loups-garous s'emparèrent de lui dans des cris et des exclamations de joie et de démence. Ils le tirèrent de son mur, le portèrent au-dessus de leur tête comme l'on fait avec la dépouille d'un chef tombé au combat.
Ils le lâchèrent alors et le laissèrent retomber lourdement sur le sol.


Terrifié, déboussolé, Sykes chercha des yeux de quoi se défendre, ayant perdu sa baguette dans la bataille.
Ses mains ensanglantées passaient à tatons sur le sol, fouillant furtivement à travers une forêt de pattes velues et tendues écrasant ses mains et ses bras au passage.


Sykes poussaient des cris décharnés et déchirants, à fendre l'âme. On eut dit un enfant au prise avec le monstre qui était sous son lit...
Sous les éclats de rires et les jappements suraigus de ses agresseurs, sous les coups envoyés dans son estomac, dans ses flancs, dans ses jambes il progressait, cherchant avec avidité le seul instrument qui pourrait le sauver.


Bientôt ses gémissements et ses pleurs se mêlèrent à d'autres sanglots... Ces derniers étaient étouffés, emplis d'angoisse et de douleur. Apophis releva la tête, frappé de stupeur car les ayant déjà entendu.

Il savait à qui ils appartenaient... oui, il ne le savait que trop bien ! Et il eut peur que, l'espace d'un instant, l'une de ces infames créatures ne se trouve sur le toit de l'immeuble que David venait de gravir.
Mais ces plaintes, pourtant bien réelles, appartenaient à une autre époque...



***


Le prisonnier pleurait toutes les larmes de son corps, transi au fond de sa cellule d'interrogatoire à Azkaban. Les gardiens qui étaient chargés de le surveiller jetaient de temps à autre des regards à travers l'oeilleton pour s'assurer, dès qu'ils n'entendaient plus rien, qu'il était toujours vivant. Ils en avaient besoin au ministère... mieux valait lui tirer ses aveux du nez avant qu'il ne puisse rendre l'âme...

L'un d'entre eux -un petit homme rubicond- jeta un clin d'oeil de connivence à son collègue et lui fit signe de regarder par-delà le petit orifice. Ce dernier s'exécuta, un large sourire vint peindre son visage ravagé par le soleil et l'alcool. Une fois qu'il se fut retiré de l'oeilleton, il leva les yeux au ciel sur une mine consternée. Les deux compères pouffèrent de rire...

C'est alors qu'il était arrivé, lui, l'Auror Sykes. Fraîchement revenu de ses vacances à Madrid, il était encore tout bronzé par un chaud soleil méditerranéen et estival. A l'époque, il portait la barbe et n'avait pas vraiment changé de coiffure depuis -ses cheveux tirés en arrière et retombant légèrement dans le haut du cou.

Il offrit un aimable sourire aux deux hommes, son bras droit chargé de volumineux dossiers. Les deux camarades lui tendirent un regard surpris puis, plaçant leurs deux grosses mains sur leurs ceintures, le considérèrent d'une mine attentive.

"Et, c'est pourquoi que vous venez, Auror Sykes ?" demanda le plus "épais" d'entre eux.

Sykes leur avait souri, plus à leur bêtise que par complaisance. Leur désignant la porte d'une main, il avait rétorqué.

"Pour que vous m'ouvriez la porte !".

Les deux gardiens l'avaient alors regardé d'un air hébété mais aucun des deux n'avait osé protester. Après tout, il ne valait mieux pas s'opposer à la décision d'un Auror... c'était mal vu, surtout à cette époque.
Celui-ci qui lui avait adressé la parole avait tourné la clé dans la serrure de la lourde porte et l'avait laissé passer -non sans frapper sa tempe de son index une fois que l'Auror eut le dos tourné.


La porte se referma sur lui dans un grand fracas métallique qui fit trembler la petite salle circulaire. Les détraqueurs -qui virevoletaient en cercle juste au-dessus de sa tête- venaient justement de finir leur quatre heures... A présent, il le digérait. Mais pour combien de temps encore ?

Sans trop d'hésitation, le jeune homme s'avança d'un pas lent et pesant vers la petite ombre recroquevillée sur elle-même dans le fond de la pièce immaculée et lumineuse.

On eut dit qu'il voulait rentrer sous terre tant il se terrait tremblotant, ses deux bras griffées et sanguinolants protégeant sa tête, ses derniers sanglots mourrant dans sa gorge enrayée.
Le costume rayé qu'il portait retombait sur son corps amaigri et refroidi, ridicule loque couvrant sa misérable carcasse.


Apophis se pencha alors sur lui, s'acroupissant à sa hauteur. En haut, au plafond, les détraqueurs ne bougeaient pas... du moins pas encore...

"Je suis l'Auror Apophis Sykes, dit-il d'une voix sobre et neutre, je suis venu ici afin de te parler...".

Le pauvre détenu ne releva pas la tête pour autant. Il tremblait toujours transi de froid et de terreur. Ses bras se ressérèrent autour de sa tête et il n'adressa pas un regard à l'Auror Sykes. Celui-ci ne se laissa pas impressionner pour autant.

"Je suis l'Auror Apophis Sykes. C'est moi qui vais t'interroger à présent, que tu le veuilles ou non".

Toujours aucune réponse. Le pauvre gamin se rentassa sur lui-même.
Apophis poussa alors un profond soupir et desserra l'étreinte de ses membres courbattus qui enserraient sa tête. Saisissant le menton du jeune homme dans sa main, il l'amena à lever ses yeux vers lui.
Il semblait considérablement amaigri et affaibli.


Ses yeux, qui devaient autrefois briller d'une puissante étincelle de vie, étaient morts et renfoncés dans ses orbites creuses et noires. Sa bouche molle et pantelante creusait un peu plus ses traits, marquant ses rides un peu plus sauvagement.

Apophis ne cilla pas et plongea ses yeux de crystal dans les siens. Il vit, l'espace d'un instant, que le détenu avait jeté un bref regard aux détraqueurs. Ses yeux s'étaient alors agrandis de terreur.

"Ne t'inquiète pas, reprit Sykes de ce même ton calme et dégagé, ils sont repus, ils ne viendront pas pour le moment...".

Laissant retomber le visage de l'homme, il se saisit des dossiers qu'il avait apportés avec lui et commença à les consulter. Sykes semblait particulièrement détendu, et ce malgré la menace qui planait juste au-dessus de sa tête.

"Détenu David Smith, coupable de meurtre et présumé Mangemort -il continua de lire en silence puis referma le dossier, plantant à nouveau ses yeux dans les siens-.

Tu as assassiné ta famille, pas vrai ?".


L'autre ne répondit pas, ses pupilles oscillant de Sykes aux détraqueurs et des détraqueurs à Sykes dans un mouvement fébrile et affolé.

"Il ne te feront rien. Reprit Sykes, comprenant son manège, réponds donc, détenu Smith. Tu as assassiné ta famille, dans ta propre maison. Tu as apposé la Marque des Ténèbres juste avant que la Brigade ne vienne te cueillir, pas vrai ?".

L'autre ne répondit toujours pas, se renfonçant un peu plus contre son mur froid, les traits tirés par la terreur. Apophis poussa un léger soupir. Au-dessus de lui, les détraqueurs commençaient à s'agiter... le pauvre David aussi...

"As-tu obéis au sort de l'Imperium ! A-t-on jeté ce sort sur toi ?".

Toujours aucune réponse... Maintenant, l'attention de David était focalisée sur ces bourreaux volant et se heurtant au plafond de la pièce.
Sykes suivit son regard et leva la tête verx eux. Ses sourcils se fronçèrent et il ajouta d'une voix toujours aussi sereine :


"Ils reprennent du poil de la bête... Soit. Tu ne veux pas parler. Je reviendrai plus tard. Fais-moi confiance".

Il lui décocha un petit sourire ; sourire qui le jeune David Smith n'allait plus jamais oublier...

"Je vais demander qu'ils enlèvent les détraqueurs et te laissent en paix, détenu Smith. Tu passes entre mes mains à présent !".

Il fit claquer sa langue puis lui offrit un dernier regard avant de se détourner de lui et de se diriger vers la porte. De leur côté, les détraqueurs sentant du mouvement commençèrent à se détâcher lentement de leur plafond de pierre.

Avec une vélocité extraordinaire, ils se jettèrent à l'assaut de Sykes qui ne semblait pas plus effrayé que cela de les voir arriver.
Le premier d'entre eux fondit sur lui et l'Auror s'arrêta un instant, calme et paisible, levant les yeux vers cette immonde créature.


Et, au lieu de se jeter et de l'empoigner férocement pour lui aposer son dernier et ultime baiser, le détraqueur s'arrêta net -son affreux visage à quelques centimètres du sien.
La créature parut aussi interloquée que David. Elle chercha tout autour de Sykes le moyen de l'attraper, de voler son âme, mais rien n'y fit.


Tournant autour de lui, bientôt rejointe par ses amies, elle considérait l'Auror d'un air particulièrement déconcerté poussant de légers cris désabusés, plongée dans un abime de perplexité.

Apophis reprit son avancée, passant au-delà de ces horribles créatures comme s'il ne s'agissait que de vulgaires ombres inexistantes. S'écartant de lui, elles lui tendirent un dernier regard troublé et ne le quittèrent plus jusqu'à ce qu'il eut à claquer la porte derrière lui.

Se désintéressant donc de cette nouvelle proie, elles se retournèrent toutes sur David. Et, ce qui ne sembla qu'un pli de peau pourri et disgracieux sur le visage des détraqueurs, apparut comme un sourire sordide à David... D'un bond, elles se jetèrent sur lui.
Smith poussa un hurlement désespéré...



***
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