Soleil glacé |PV|

Âge : 35 ans [16/05/80]

L'après-midi avançait peu à peu et le temps ne semblait pas être un problème pour Quentin. Il était avec son meilleur ami, celui à qui il pouvait tout dire, celui sur lequel il pouvait se reposer, celui en lequel il avait une confiance absolue. Il aurait pu lui demander d'embrasser une Gryffondor en lui promettant qu'il n'y aurait pas de conséquences, Quentin l'aurait fait. Il lui aurait dit de passer un week end entier sans travailler, Quentin l'aurait fait aussi. Bien sur, ce genre de "petite" chose ne se produsait jamais et si elles devaient se produire un jour, Quentin ne les accepterait pas de n'importe qui. Seul Raphaël avait un réel pouvoir sur lui, il le savait. Le moment passé sous la terasse de Florian Fortarome était donc un moment privilégié que Quentin n'oublierai pas de sitôt, surtout pendant ses vacances si mornes. Les deux jeunes hommes parlaient donc tranquillement tout en dégustant surement un des meilleurs met du pays, à savoir les glaces du plus célèbre glacier du chemin de traverse, Florian Fortarome. Quentin, qui paraissant ailleurs, du moins en apparence, pris une cuillère de glace à la framboise avec quelques copeaux de Bierraubeurre glacée. Il la mit dans sa bouche et ferma les yeux quelques instants sous le coup du plaisir que cette simple glace lui procurait. Il se reconcentra immédiatement sur la conversation qu'il entretenait vivement avec Raphaël, un débat des plus sérieux.

Apparement, Raphaël était du même avis que Quentin quand il s'agissait de croire Potter et Dumbledore. C'était évident. L'amoureux des moldus, bien qu'il voue une loyauté sans pareille à Potter, ne pouvait pas inventer un tel mensonge. La seule chose qui était possible, c'était qu'il ai cru la version de Potter et pour cela, elle devait être crédible, très crédible. « Tu as tout à fait raison. Il ne faut pas se laisser guider par nos rancoeurs passées surtout par les temps qui courent... » Raphaël exposa ensuite son point de vue sur la sortie du labyrinthe de Potter. Ce jour là, ils avaient échangés tout deux un regard inquiet, et Quentin avait compris que son ami penssait pareil que lui. Raphaël venait de confirmer ses pensées à la terrasse du café en lui avouant qu'il avait trouvé ça louche. Dumbledore avait mis fin au doute pour les deux garçons en annonçant le retour de Voldemort. Des gens n'avaient apparement pas cru l'histoire de Dumbledore et Quentin trouvait leur stupidité désolante. A quoi bon fermer les yeux éternellement ? Ils se retrouveraient face à la réalité un jour ou l'autre, donc autant y faire face tant qu'il est encore temps. Face à la question de Raph, Quentin ria. Sa question était en réalité tellement énorme aux yeux du Serpentard qu'elle ne pouvait être posée que dans le but de faire rire Quentin.

« Potter tuer quelqu'un ? Il n'est même pas capable de se battre en duel... Enfin si apparement, puisqu'il lui a échappé... » Quentin cessa de rire, maintenant face à cette coïncidence plus que douteuse. « ... encore une fois. » Ajouta t-il. Comment était il possible qu'un simple 4ème année ai réussi à vaincre Voldemort pour ensuite lui réchapper sans dommage alors qu'un élève beaucoup plus grand et plus fort que lui, ai été tué ? La question pouvait paraître étrange et si Quentin n'était pas si intelligent, il aurait pu croire que Potter avait tué Diggory. Mais les faits étaient là. Potter était Potter, donc incapable de tuer qui que ce soit. Quentin ne savait pas ce qu'en penssait sa famille. Le point de vue de son ainé, Christian, étant pour lui le plus important. Il connaissait Ed et Izzie, qui croiraient sans aucun doute l'histoire de Potter. Vicky, elle, serait trop bornée pour croire un Gryffondor, même si toute ses pensées lui hurlerait le contraire. Pour ce qui était de Ana, elle était beaucoup trop jeune pour avoir son propre avis et calquait son opinion sur celle de ses frères et soeurs. Et Quentin faisait tout pour la rassurer. Déjà qu'elle était profondement choquée de la perte de Cédric, un membre important de sa maison, il fallait surtout la préserver de toute les autres mauvaises nouvelles qui pouvaient s'y ajouter. Seul donc l'avis de Chris importait Quentin, son unique modèle, son frère ainé.

Mais la discution changea subitement de ton. Raphaël appris une nouvelle à Quentin qui prouvait plus que jamais que Potter avait raison. Potter s'était fait agressé par deux détraqueurs durant l'été. Et comment s'était il défendu ? Parvenait il à réaliser un bon patronus? Après tout, pourquoi pas, Quentin y arrivait bien lui. Et connaissant le niveau de Potter en Défenses contre les Forces du mal, rien d'étonnant à sa survie. Et puis de toute manière, s'il ya audience, c'est qu'il y a eu fraude... Si ça ce n'était pas une preuve irréfutable du retour de Voldemort alors qu'est-ce que c'était ? « Tiens donc... Je n'ose même pas imaginer si les détraqueurs se retournent contre nous. J'espère que tu as un bon patronus... Pour ce qui est des Mangemorts, les Lestranges, je ne prefere même pas y penser. » Et c'était le cas. Imaginer les Lestranges en liberté, en particulier Bellatrix Lestrange, était sinonyme non pas de morts, mais de tortures répétées et multiples. Les pires Mangemorts qui ont jamais existés n'étaient hélas tous pas morts et une bonne partie se trouvait à Azkaban. Les Lestranges étaient évidement les pires.

Quentin ne savait trop quoi penser. Les mangemorts étaient dangereux certes, mais si en plus les détraqueurs étaient du côté du mal et non du ministère de la magie, et bien les choses allaient devenir désastreuses. On comptait des milliers de mangemorts et de simples patronus ne pouvaient en venir à boût, c'était certain. Et puis pas assez de monde maitrisait la forme corporelle de son patronus, c'était extrement complexe. Quentin y arrivait lui, mais seul, pas entouré de monde où la concentration était beaucoup plus dure à trouver. Et encore moins face à des Détraqueurs. Quentin n'avait jamais vu de détraqueurs en vrai. On lui avait décris leur apparence quand ils étaient passés dire bonjour durant un match de Quidditch, où Quentin n'était bien entendu pas présent et le ressentiment global était tout sauf joyeux. Les élèves étaient tellement pétrifiés par leur vues que Quentin avait préféré s'en protéger avant de connaître le vrai danger. Prévoyant de nature le jeune Montgomery.... Quentin ne put néanmoins pas résister à l'envie de demander à son meilleur ami s'il avait lui aussi réussi un jour à donner une forme corporelle à son patronus. Ce devait sans doutre être le cas mais Quentin ne le savait pas du tout, ils n'avaient jamais parlés de ça. « Dis moi Raph, tu as déjà tenté de faire apparaître un patronus ? »

*« Potter tuer quelqu'un ? Il n'est même pas capable de se battre en duel... Enfin si apparement, puisqu'il lui a échappé... encore une fois. »*

Oui, encore une fois et Raph savait très bien ce que pouvait ressentir Quentin. C'était un constat qui rendait perplexe, voir même qui se révélait énervant d'un côté. Raaah, il fallait vraiment éviter le sujet Potter. Même lui n'aimait pas en parler, alors qu'est-ce qui lui avait pris d'aborder le sujet? Sûrement parce que durant cet été, la presse n'avait parlé que de lui et qu'avec cette attaque de Détraqueurs, cela n'était pas prêt de s'essouffler. C'était à ses yeux _ parfois_ un véritable ennui. Déjà, quand il entendait Malefoy en parler, il quittait la pièce l'air de rien, ni vu ni connu. Bon, après tout, l'info dont il avait fait part à son ami était tout de même importante. Elle renforçait leurs propres opinions sur le retour de Vous-Savez-Qui. Un bon point au fond!

Que feraient-ils si les détraqueurs se retournent contre eux? Euh...Hé bien....personnellement, courir et tenter de leur fausser compagnie n'était pas le plus approprié. Non, sérieusement, la seule solution était le patronus comme venait d'y faire référence Quentin. Un bon patronus? Il fallait bien de toute façon... Comment faire face à ses horreurs d'outre-tombes autrement? Si vous ne voulez pas vous faire embrasser de force, valait mieux pour sa vie et son âme surtout savoir excécuter parfaitement un patronus. Raphaël savait en faire un mais ce n'était pas à Poudlard qu'il l'avait appris. C'était au sein de sa famille qu'il avait réussi à le maîtriser...mais réussir à former un patronus corporel était facile en fin de compte, mais face à un détraqueur...voir plusieurs, était-ce aussi facile? Il en doutait. Il en avait déjà vu évidement...surtout en troisième année, lorsque Black avait réussi à s'enfuir d'Azkaban et que Poudlard avait été mis sous surveillance. D'ailleurs, l'amoureux des moldus n'avait guère été enchanté d'accueillir de telles créatures dans son domaine. Au fond, il n'avait pas tort. Croiser les gardiens de la célèbre prison des sorciers n'était pas très joyeux. Il devrait rester unis pour faire front. En pensant aux Mangemorts, aux détraqueurs, aux diverses créatures maléfiques et à celui qui était derrière tout ça, Raphaël se demandait comment le monde des sorciers pourrait y faire face. Cela allait créer une grande pagaille...une vraie guerre en vérité. Ils allaient tous se diviser, se méfier, s'affronter. La crainte, la peur même prendra place dans les coeurs des plus courageux. Comment faire lorsque votre famille, vos amis sont menacés? Quand c'est votre vie qui est en jeu, elle n'a que peu d'importance au final et on n'a peur de rien...mais quand il s'agit des êtres chers à nos coeurs qui risquent leur vie, là tout change et rien n'est plus à redouter que de les perdre. A moins d'agir comme un égoïste et de n'avoir pour devise que le "chacun pour soi". Ca pouvait marcher mais il fallait être alors bien lâche. Rien qu'à y penser, cela donnait mal au crâne.

Et comment Quentin réagirait lui? Lui aussi avait une famille...une famille nombreuse de sûrcroit. Il allait devoir faire face à de grandes responsabilités tout comme son frère aîné Christian. Pas facile de tout gérer, surtout dans les familles de Sang pur...il y avait toujours des problèmes dont on se serait bien passé. Il fallait garder l'esprit clair et assumer. Voilà toute la charge de travail...c'était assumer qui on était et ce pourquoi on était là. Pas évident! Raphaël était parti dans ses songes, loin de chez Fortârome, et il n'était pas toujours bon d'essayer de l'en sortir. Enfin...ça dépendait de qui l'en sortait. Encore heureux que se soit Quentin qui l'ai interrompu dans ses pensées. Il ne valait mieux pas pour des étrangers l'ennuyer avec des futilités lorsqu'il recherchait la solitude. Dès que Quentin reprit la parole, Raph revint à la réalité aussitôt, écoutant avec intérêt la question que lui posait son ami. Aaah...le Patronus! Oui oui...il était évident que la question soit posée quand on aborde de tels sujets. Il déplia ses jambes, s'étirant lentement, croisa les bras puis plongea son regard gris-verts dans ceux de son ami s'apprêtant à répondre.

"J'ai même fait mieux que tenter...j'ai réussi à faire apparaître un Patronus corporel. Enfin...excécuter un Patronus sans réelle difficulté est facile...mais face à plusieurs détraqueurs, j'imagine que ça ne doit pas être évident" fit-il avec un brin de malice.

Il ne laissa échapper aucune autre info. Il aurait bien aimé lui dire quelle forme il prenait, mais bizarrement, il le vivait assez mal. Il aurait préféré en avoir un autre. Pourtant il était puissant, il avait même une belle "gu*ule" si on peut dire. Il aurait rendu fier n'importe qui, mais pas Raphaël. Il avait l'impression de trahir sa maison, sa famille, ses racines. Quand son père avait vu le Patronus que son fils faisait apparaître, il avait cru mourir. Raph, quant à lui, aurait préféré ne pas en être à l'origine. Mais pourquoi donc son Patronus avait-il pris une telle forme, un tel animal? Un fauve! Rien que d'y repenser, il avait envie de grimacer. A voir apparaître ce magnifique félidé géant, si puissant, si majestueux, on aurait pu l'envier...lui aurait préféré à la rigueur un serpent, une araignée immense ou au pire un p'tit lapin blanc, mais sérieux...un tigre pour Patronus, le cousin du Lion et donc par la même occasion, ralié aux Gryffondors...Il y avait de quoi ne pas être fier. Et Quentin? Quentin avait-il réussi à faire un Patronus? Et si oui, quelle forme prenait-il?

Il allait lui poser la question lorsqu'une chouette noire et argent de taille moyenne mais majestueuse par son port de tête et sa beauté fondit sur lui et s'arrêta tout en douceur sur la table, juste en face de lui. Il tendit son bras aussitôt, partagé entre la curiosité et l'agacement. Il avait reconnu l'oiseau et il savait à qui il appartenait. Pourquoi son frère Samuel, alors qu'il savait pertinement qu'il passait l'après-midi avec son meilleur ami lui envoyait du courrier? Surtout qu'il vivait chez lui pour les vacances.Cela l'agaçait c'est vrai, il ne voulait pas être dérangé quand il était avec Quentin, mais d'un côté, il était intrigué. Si son frère osait lui envoyé une missive, c'était qu'il avait ses raisons. Il détacha le morceau de parchemin de la patte de la chouette et le déplia.

"Rentre à la maison. Urgent!

Ton frère, Sam. "

Raph replia le parchemin aussitôt, l'air de rien, puis le rangea dans la poche intérieure de sa veste. Il était désolé de partir de la sorte, en laissant son ami ainsi. Dans de tels moments, il pouvait même s'en vouloir. Cependant, d'après la brieveté de la missive, cela devait vraiment être important...Et il s'en inquiétait un peu même s'il ne le montrait pas. Il reporta son regard vers son ami et prit la parole.

"C'est mon frère. Il semble y avoir un problème, je dois y aller." dit-il en se levant.

Il contourna la table, se rapprochant ainsi de son ami et lui fit une accolade amicale.

"Je suis désolé de partir aussi rapidement. La famille...tu sais ce que c'est!" lâcha-t-il en soupirant doucement.

Il lui fit un sourire, comme pour s'excuser de le laisser là. Il aurait préféré passer le reste de l'après-midi en sa compagnie. Il espérait que Quentin ne lui en voudrait pas trop et qu'il le prendrait bien. Il faut dire que c'était assez soudain et il avait l'impression de partir comme un voleur. Sa conscience le travaillait. Il aurait bien aimer ignorer l'ordre de son frère et rester là, comme si de rien n'était. Mais connaissant son frère...valait mieux ne pas le faire trop attendre.

"On se revoit à la rentrée!" laissant échapper dans sa voix un brin de culpabilité.

Il s'éloigna enfin, mais avant d'être trop loin, il se retourna, adressa un signe de main et un clin d'oeil en diretion de son ami, puis disparu au coin de la rue, préférant retourner chez lui comme il était venu, à pied. Il espérait juste pour son frère qu'il avait une sacré bonne raison d'avoir oser le déranger. Il le savait pourtant que cet après-midi était important à ses yeux. S'il n'avait pas à l'informer d'une affaire d'état, il valait mieux pour lui que son cou ne se trouve pas à proximité de ses mains.

[Fini pour moi. A toi de voir si tu veux répondre ou pas....vu qu'il fallait terminer les RPs vacances récement.... ]

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