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 [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]

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Rowen Lone
Rowen Lone
Sport & Culture

Parchemins : 1363
Âge : Inavouable [18 Juillet 1981]
Actuellement : Poursuiveuse de l'Equipe des Pies de Montrose
Points : 0


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SIGNE PARTICULIER:
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GALLIONS EVENT: Aucun
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Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptyMer 14 Juil - 21:37

< suite du post précédent >

BAM !!

Elle se sentit libérée et tituba en arrière, ne comprenant pas trop ce qui lui arrivait. Ses jambes tremblantes arrêtèrent de la soutenir, et elle s’affala sur le sol froid, regardant droit devant elle. Michael était là, le poing tendu vers l’avant, et avait décoché un fantastique crochet dans le visage de Cormac. Ce dernier avait basculé en arrière, et était à présent allongé sur le sol, se tenant la joue d’un air hébété.

« Mich… !! » commença la jeune fille. Elle s’arrêta net lorsqu’elle vit l’expression furieuse qu’abordait son petit ami. Visiblement, il avait accourut dès qu’il avait vu la scène, et avait la respiration saccadée. Cependant, Rowen n’aurait su dire si cela était dû à sa course folle, ou à sa colère démesurée.

« C*NNARD !! » lança Michael, à l’adresse de Cormac.

L’ex Serdaigle leva sa jambe pour donner un autre coup à McLaggen, mais Rowen le stoppa à temps en criant d’une voix désespérée :

« ARRÊTES !! »

Pas qu’elle avait de la considération pour Cormac. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle l’aurait déjà envoyé à l’hôpital en pièces détachées. Cependant, James Hunter, le potentiel futur producteur de Carnal Spark était dans la salle. Provoquer un scandale mettrait donc définitivement fin à l’hypothétique signature d’un contrat. Et Rowen savait que Michael attendait cette occasion depuis tellement de temps…

Michael arrêta son geste, et regarda froidement sa compagne. Pendant ce temps, Cormac s’était déjà relevé et avait filé en lançant un flot d’injure à l’adresse de Corner. Toujours tremblante, Rowen n’eut jamais plus qu’à ce moment-là, envie de se terrer au fond d’un trou. Sa robe bustier était salie à l’endroit où elle s’était laissée tomber. Des traces de strangulation impressionnantes étaient visibles sur ses poignets. Il l’avait serrée tellement fort que les marques étaient imprimées sur sa peau, comme au fer rouge. Un mince filet de sang s’échappait de sa bouche, provenant de sa langue mordue et endolorie. Elle avait mal. Mal partout. Mais surtout, mal au cœur.
La seule chose qui occupait son esprit et la faisait souffrir à ce moment même, c’était la réaction de Michael. Qui n’allait pas tarder à exploser.

« Ce… Gros c*n !! Si je le revois, je le tue !! Et toi, pourquoi m’as-tu empêché de lui régler son compte ?! »

« Michael, je… »

« Je savais bien qu’il allait se passer quelque chose comme ça ! L’enflure… Et toi, TOI !! Tu te laisses faire !! »

Quoi… Quoi ?! QUOI ??!!
Non mais il l’avait bien regardée, là ? Elle était tremblante de peur, et portait les marques de sa tentative de fuite sur ses poignets. Qu’est-ce qu’il se croyait ? Que c’était de sa faute ? Qu’elle l’avit séduite sur ce balcon, et qu’elle l’avait invitée à se jeter sur lui et à lui perforer la langue ?! Non… Pas possible. Michael ne la comprenait pas… En fait, ce n’était pas qu’il ne pouvait pas. Il ne voulait simplement pas la comprendre.
A cette pensée, ses yeux s’embuèrent de larmes, et elle tenta de répliquer :

« Je… Tu… Ne crois quand même pas… Michael… »

Sans succès. Les mots restaient coincés au creux de sa gorge. Elle avait envie de pleurer, de crier. De se blottir contre lui pour qu’il la console. Mais si elle se jetait sur lui, il la repousserait sans doute. Il ne la comprenait pas. Non. Vraiment pas.
Il ferma les yeux, furieux, et tenta de contenir sa colère. Cependant, les seules images qu’il voyait, étaient celles de sa Rowen, en train d’embrasser ce richard péteux. Forcément. L’un était riche, de bonne famille, élégant. Tandis que lui… était orphelin depuis la Grande Guerre, et n’avait rien de plus qu’un salaire moyen tous les mois.

« J’en ai marre. Je rentre. »

« Michael… Attends Michael, je t’en prie » supplia-t-elle d’une voix brisée.
Sans pouvoir se contenir, des larmes perlèrent sur ses joues blafardes. Elle restait désarçonnée. Livide. Apeurée. C’était horrible. Elle réalisait à peine ce qui se passait. Non…

Il commençait déjà à lever une jambe, chose qu’il faisait à chaque fois qu’il s’apprêtait à transplaner. Il allait s’en aller. Elle ne saurait jamais où. Elle ne le retrouverait pas avant qu’il ne se décide à lui pardonner. Chez lui ? Il n’ouvrirait certainement pas… même si elle était sur le pallier à marteler la porte en l’implorant d’une voix désespérée. Et elle allait retourner à Poudlard dans moins d’une semaine. Non. Ils ne pouvaient pas se quitter comme ça. Les occasions de se voir étaient tellement rares…

Sans réfléchir, Rowen sortit de son sac à main un objet qui reprit sa taille immédiate. Elle le balança de toutes ses forces sur Michael, qui se le reçu en plein dos.

« C’est ça, casse toi. T’en as rien à faire, de moi… Ce… C’était… le… le … cadeau de nos… 3 ans. » Balbutia-t-elle, secouée de sanglots. « Je suis sûre que tu t’en rappelais… même pas. »

Et cadeau de Noël, au passage. Rowen et Michael étaient sortis ensemble le soir du bal de Noël, suite à un des paris stupides qu’ils se lançaient de temps à autres. Certes, ce n’était pas original du tout. Ce qui l’était beaucoup plus, en revanche, c’était que ni l’un ni l’autre ne s’attendaient à sortir ensemble après. Michael comptait se déclarer, se prendre un vent, et ne plus jamais réapparaître devant elle. Deux amoureux abrutis qui n’étaient même pas capable de remarquer que l’autre le dévorait des yeux continuellement. Un coup de talon plus tard, ils s’étaient retrouvés à l’infirmerie suite à la foulure de cheville de Rowen. Et avaient fini ensemble. Fin de l’histoire.

« Quoi ?! »

Michael se retourna sèchement, et lança à la figure de Rowen, le cadeau qu’il lui avait choisi minutieusement. Un petit étui en velours noir. Aussitôt, il regretta de s’être emporté de la sorte, et se félicita intérieurement d’avoir porté son choix sur la petite boîte plutôt que sur le balai de course. La jeune fille le regarda, sentant la colère prendre le dessus sur sa détresse.

« Je… Je n’avais pas oublié. Comment aurai-je pu ? »

Il voulut s’excuser, mais sa fierté l’en empêchait. Et puis, il était encore fou de rage.

« Va le retrouver. Tu seras certainement mieux avec lui » finit-il par lâcher, ne sachant trop que dire de plus.

« Et ta PROMESSE ?! » se mit à hurler Rowen, tout en se relevant comme un boulet de canon.

La fameuse promesse qu’il lui avait faite il y avait de ça même pas une demi-heure…

« Il n’y a PERSONNE d’autre que toi, MICHAEL CORNER ! Et en plus, t’es même pas foutu capable de comprendre ça ! T’es qu’un sombre crétin ! »

Elle le bouscula, et revint dans le Grand Salon où une dizaine d’invités la regardaient d’un air choqué. Sans leur adresser le moindre regard, la brune se dirigea à grandes enjambées vers la porte, évitant les questions des gens de Poudlard qu’elle connaissait. Juliette, n’ayant pas suivi la scène, trop occupée à passer d’un groupe d’invités à un autre en leur demandant si tout allait bien, l’intercepta juste avant qu’elle ne sorte, le visage dévasté par l’inquiétude.

« Rowen… Qu’est-ce que tu… » Commença-t-elle, tandis que Rowen récupérait son manteau, redonné par le domestique à sa demande.

« Je… Je suis désolée Juu’. Je t’enverrais une lettre. Excuse-moi, mais je dois vraiment partir. »

Elle n’ajouta rien et déposa une bise sur la joue de son amie, tout en la prenant brièvement dans ses bras. Elle savait que cette explication suffirait à la Serdaigle, qui, compréhensive, n’allait pas tenter de la retenir plus longtemps. Même si l’état de Rowen la tracassait.

« D’a.. D’accord. Ne t’inquiète pas. Donnes moi de tes nouvelles. Ça m’a fait très plaisir de te retrouver. »

« Moi aussi. Je t’adore. Passe une bonne soirée. »

Sur ces mots, elle ouvrit la porte, et s’engouffra dans le froid mordant du mois de Décembre.
Toujours sur le balcon, Michael restait figé. Il fixait le cadeau que Rowen lui avait offert, emballé maladroitement dans du papier kraft. Une forme comme ça. Ça ne pouvait pas être… Il en rêvait depuis des mois, et n’arrêtait pas de les dévorer des yeux à chaque fois qu’il passait devant une boutique. Il en était sûr. C’était ces baguettes de batterie qu’elle avait voulu lui offrir pour leurs 3 ans.

« Michael… »

Andgy, qui avait assisté à la scène dans les dernières minutes, s’approcha de l’ex Serdaigle, un air peiné sur le visage. Jonathan était à l’écart, faisant les cents pas d’un air préoccupé. S’il n’était pas aussi raisonnable, il serait déjà parti à la recherche de Rowen. Mais seul Michael pouvait arranger les choses, et il le savait très bien. Au lieu de ça, il ne pouvait que se contenter d’être rongé par l’anxiété, tandis que sa meilleure amie s’était volatilisée on ne savait où.

« Tu devrais aller la chercher… » murmura Andgy d’une voix brisée. Elle le savait bien, que ce n’était pas ses affaires. Le couple Rowen Michael faisait ce qu’il voulait, après tout. Mais c’était trop bête. Ça ne pouvait pas se finir de façon aussi stupide…

« Je ne peux pas… » Il essayait de contrôler sa voix, mais il avait plus envie de fondre en larme qu’autre chose.

« Tu vas le regretter, et tu le sais très bien. Tu ne vas quand même pas la laisser filer… »

« Ca suffit. »

Jonathan, qui ne tenait plus en place, avait frappé un grand coup dans le mur. Il s’approcha à grands pas de Michael, d’un air décidé, tandis qu’Andgy portait ses mains à sa bouche, terrifiée.

« Si tu n’y vas pas, moi j’irais. »

« Va donc, elle n’a pas besoin de moi ».

BAM !!

Jonathan avait attrapé le brun par la chemise, et lui avait assené un grand coup de boule. Il avait frappé de toutes ses forces, et sentait lui aussi une douleur vive se faire ressentir au niveau de son front. Andgy laissa échapper un cri, et se précipita aussitôt vers le Poufsouffle pour le retenir. Cependant, il n’avait pas l’air de vouloir faire quoi que ce soit d’autre.

« T’es vraiment trop con ! »

Une bonne partie de la salle observait maintenant la scène avec intérêt, tandis que Juliette fermait les yeux, horrifiée que sa soirée tourne au vinaigre de la sorte. L’agitation se propageait à vitesse grand V, et, bientôt, ce fut Keira qui rejoignit le petit groupe sur le balcon, en lançant des coups d’œil interrogateurs à la chanteuse. Carnal Spark était au complet.

« Aïeuuuh ! Mais qu’est ce qui te prend ?! »

« Et ce débile est même pas capable de s’en rendre compte tout seul ! » s’emporta Jo, en désignant Michael à Keira et Andgy.

« Lapinou, tu devrais y aller », suggéra avec douceur Keira, en se penchant vers Michael. Elle ne connaissait pas la situation en détail, mais était sûre qu’il s’agissait d’un grand malentendu. Rowen et Michael ne pouvaient pas se détester ou s’en vouloir. Ce n’était pas possible…

L’ex Serdaigle regarda ses quatre camarades, une main sur son front endolori. Il passa successivement de Keira, qui souriait, compréhensive et apaisante, à Andgy, qui redevenait progressivement calme, et fini par s’arrêter sur Jo, qui… n’avait pas l’air de lui en vouloir du tout. Il le fixait plutôt d’un air déterminé, en lui adressant tout un tas de signes, que Michael saisit aussitôt. Il se releva, et s’approcha du meilleur ami de Rowen, tandis qu’Andgy se remettait à s’agiter nerveusement, prête à les séparer s’ils se sautaient à la gorge. Reprenant le contrôle de ses nerfs, Michael leva la main, et frappa dans celle de Jo.

« Oh ! » fit Andgy, à la fois étonnée et soulagée.

« Merci mec, j’ai compris. Je... j’y vais. Je vais aller la retrouver. »

« Va y Lapinou, cours aussi vite que tu le peux. »

« Je vous remercie, les gars. Vous… vous êtes vraiment géniaux ! »

Puis, leur adressant un dernier sourire reconnaissant, il sortit du manoir des Horunis en courant à en perdre haleine. La grosse bosse sur son front ? Il s’en fichait complètement. Ses poumons qui lui crachaient d’arrêter de courir comme un abruti ? Ignorés. La seule chose qui occupait son esprit, c’était elle… Juste elle…

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Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptySam 17 Juil - 9:58

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Il ne savait pas où il allait. Il ne savait pas par où elle était partie. Mais peu lui importait. Il continuerait de la chercher, et remuerait même ciel et terre pour la retrouver. Il ne s’arrêterait pas. La fatigue et la douleur ne le stopperaient pas dans son élan. Jusqu’à ce qu’il l’ait revue…

Il fit plusieurs fois le tour de la résidence, puis s’engagea dans des avenues, espérant voir à chaque coin de rue, un bout de la robe blanche de Rowen. Il regrettait déjà de ne pas avoir pris le balai de course, certain que la chercher par le ciel aurait été beaucoup plus simple. Mais il n’avait pas le temps de réfléchir.
Il sortit de l’avenue, et déboucha sur la plage. Oui… Il y avait vue sur cette magnifique plage, depuis le balcon. Elle y serait certainement… Il en était sûr. Sinon, il n’aurait plus aucune piste… Peu importe, il continuerait à la chercher, encore et encore. Autant ne pas y penser…

Soudainement, il l’aperçu au loin. Elle était emmitouflée dans son manteau noir, et était assise dans le sable. Ses jambes étaient ramenées contre elle, et elle restait dans cette position, en fixant la mer d’un air absent. Elle devait être restée là depuis vraiment longtemps, étant donné qu’il y avait très peu de traces de pas autour d’elle. Certainement était-elle venue ici directement après la dispute, pour y pleurer tout son saoul. Ses yeux étaient rougis, mais ses larmes ne coulaient plus.
Il s’approcha un peu plus, tout en sachant bien qu’elle l’avait remarqué. Cependant, elle ne bougeait pas.

« Rowen… » murmura-t-il sur un ton d’excuse.

Il s’assit à ses côtés, et passa une main autour de ses épaules. Elle ne fit même pas de mouvement pour se dégager, mais continuait de regarder la mer sans se préoccuper de sa présence. Elle avait l’air terriblement triste.

« Je suis vraiment désolé… je n’aurai pas dû. Je ne le pensais pas. »

Il l’embrassa sur la joue, et se rendit compte qu’elle était vraiment humide. Il se sentit soudainement affreusement minable, et resta silencieux un moment, tandis qu’elle se remettait à sangloter dans ses bras.

« Calme-toi s’il te plaît. Je m’excuse… Regarde-moi, souris. »

Elle fit un énorme effort pour le regarder dans les yeux, et étouffa un nouveau sanglot, tandis que les vagues glacées lui léchaient les pieds. Elle se recroquevilla et se blottit un peu plus dans les bras de Michael, à la recherche de réconfort et de chaleur.

« Bon, oublie le sourire », ajouta Michael, tandis qu’elle essayait de cacher son visage dans sa chemise. Chemise qui commençait d’ailleurs à être trempée. Mais qu’importe.

Il lui attrapa ensuite un poignet avec douceur, et l’examina, se rendant compte qu’il avait vraiment, mais vraiment été stupide. Il avait de profondes envies de meurtre envers Cormac, et lui en voulait terriblement. Mais pas autant qu’il s’en voulait à lui-même.

« Ca m’a fait énormément de peine, que tu ne me crois pas » lâcha Rowen, avant d’avoir un petit hoquet et de se remettre à pleurer.

« Je sais… Je suis désolé… Je suis qu’un crétin, tu le sais bien. »

« Oui, mais un crétin que j’aime… et je sais même pas pourquoi, d’ailleurs. »

« Peut-être parce que je suis génial, drôle, canon, et bientôt célèbre. »

Elle leva sa tête vers lui et esquissa un sourire crispé, avant de la reposer lourdement sur le torse du garçon. Elle serrait les manches de chemise de Corner, petite habitude chez elle qui montrait qu’elle n’avait pas envie de le laisser partir.

« C’est pour ça que je t’ai retenu. »

« Quoi donc ? »

« James Hunter. Si tu avais frappé Cormac, il aurait très bien pu changer d’avis et ne pas te signer le contrat. »

Michael se sentit encore un peu plus minable. Merci Rowen.

« Peu importe. » lâcha-t-il. James Hunter ne lui avait pas encore promis de signer un contrat, mais lui avait donné rendez-vous afin d’écouter le groupe et leurs maquettes. « Tu es bien plus importante que Carnal Spark. »

Rowen releva de nouveau la tête, les yeux brillants d’émotion. Plus importante que le groupe et la musique ? C’était vraiment quelque chose qui lui faisait plaisir. Elle qui avait toujours pensé que son petit ami la délaisserait pour le groupe, la faisant passer au second plan.

Les vagues se jetèrent de nouveau contre le sable mouillé, berçant le couple de sa musique mélodieuse et régulière.

« Merci, Michael… »

« Ne me remercie pas maintenant, surtout que je me sens con et minable au possible. »

Il lui tendit ensuite l’étui de velours qu’il lui avait jeté à la figure –quel idiot !- sur le balcon. Elle l’attrapa d’une main tremblante, puis l’ouvrit, découvrant un magnifique collier composé une fine chaîne en or et d’un pendentif représentant une sorcière sur un balai de course et tenant sous son bras un rubis faisant office de souaffle. Les cheveux longs de la sorcière volaient derrière elle, et le visage avait quelque chose de familier…

« Je l’ai fait faire sur mesure, à partir d’une photo de toi. »

Il la laissa admirer le bijou, sans voix pendant un moment, puis le lui pris pour l’attacher autour de son cou. Il lui allait à merveille. Une pièce unique, sur une personne unique. Une réussite.

« Michael… Merci ! » Réussit-elle à prononcer, visiblement folle de joie. Elle avait déjà complètement oublié leur dispute sur le balcon, et son visage rayonnait de plaisir.

« Je peux ouvrir le mien, maintenant ? » demanda-t-il en brandissant le cadeau de Rowen. irrécupérable, ce type

« Ouais, vas-y. »

Il savait déjà ce que c’était, mais ouvrit tout de même le paquet en feignant l’ignorance. Et, comme il s’en était douté, ce furent deux baguettes de batterie qui tombèrent sur ses genoux. Et pas n’importe lesquelles ! Le modèle collector en édition limité du batteur des Bizarr’ Sisters, Orsino Thruston. De magnifiques nouvelles baguettes en bois de bouleau souples et customisées. Sauf que, chose qu’il n’avait pas prévu…

« Rowen… »

« Quoi ? » demanda-t-elle en fronçant un sourcil, pourtant certaine que le cadeau allait lui plaire. quoi ?! t’as bavé pendant 6 mois devant ces trucs de merde et ça te plaît pas ?!

Il fixa de nouveau les baguettes, estomaqué. Sur l’une d’elle, il y avait une signature en marqueur noir… Celle de Thruston.

« C’est… génial ! » souffla-t-il, complètement chamboulé. « Comment as-tu réussi à… »

« Ce ne serait pas intéressant, si je te le disais »

Il se jeta sur elle et l’embrassa, sans tenir compte de ses protestations. Il commença ensuite à lui retirer son manteau, et à dé zipper sa robe.

« Les vêtements sont de trop, dans ce genre de situation »

Tous les ans… Tous les ans, à la même période, ils se devaient de faire quelque chose d’unique. C’était leur Noël. Leur anniversaire… la date symbolique de la première fois où ils s’étaient embrassés, sans se cacher derrière l’excuse de leur jeu stupide… Et là. Sur cette plage, en plein hiver.
Frissonnante, la jeune lionne exigea qu’il lui remette ses habits en place, en vain.

« Michael ! Qu’est-ce que tu fous ? Arrête !! Si demain j’ai un rhume, tu vas prendre cher… »

Bien peu atteint par de telles menaces, Corner acheva d’enlever sa robe, et la plaqua contre lui. Bon. Déjà, elle avait un peu moins froid, et se réchauffait à la chaleur du costard de Michael, qu’il n’avait pas retiré. Le Saligaud. Elle était la seule à se les peler, ici. Puis, sans prévenir, et après l’avoir bien matée en petite tenue, l’ex Serdaigle la souleva et la balança dans l’eau gelée.

SPLAF !!

Le Godzilla de service poussa son rugissement à 10 puissance vingt milliards de décibels tout en émergeant de l’eau, trempée jusqu’au cou, tremblante de froid. Pendant ce temps-là, Michael s’esclaffait dans son coin, visiblement fier de sa blague. Il la nargua par ailleurs en lançant, tout sourire :

« Godzilla 234 – Petit Scarabée 235 ! Je prends le dessus, Yahooo ! »

Il se reçu ensuite immédiatement une gerbe d’eau que la Gryffondor venait de lui envoyer. C’était à son tour d’être trempé jusqu’aux os. Sauf que Rowen, elle, n’avait pas cherché à épargner le joli costard.

« Godzilla 235 – Petit Scarabée 235 ! J’égalise, Corner. Tu ne fais pas le poids ! »

« Espèce de lézard radioactif sans pitié ni délicatesse ! »

« Le lézard radioactif va finir par te bouffer et t’éradiquer de la surface de la planète, si tu continues ! »

« Oh mais bordel, regardes nous… On est trempés. »

« C’est que maintenant que tu t’en aperçois ?! Et puis je te signale que c’est toi qui a commencé ! »

« Gamine. »

Il lui sourit, et s’approcha d’elle en la prenant dans ses bras. Il tenait dans sa main, la robe et le manteau, ainsi que leurs cadeaux respectifs.

« Et si on rentrait chez moi se sécher un peu ? »

« Tu ne le mérites même pas, Michael Corner. »

Elle se cramponna néanmoins sa manche mouillée, en se préparant à la sensation désagréable du crochet au niveau du nombril. Michael fit ensuite un pas vers l’avant, et transplana, laissant seulement derrière eux, une plage vide, et quelques traces de leur passage…

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Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptySam 17 Juil - 9:59

Titre : Texas Hold'her
Couple : Rowen Lone & Michael Corner
Personnages concernés : Rowen Lone, Michael Corner, le Covenant (Terry Boot, Liam Darling, Cody et Zack Andersen, Christian, Shawn et Edward Montgomery, Siegfried Léthé)
Rating : PG
Thème : 23. Bonbon
Tome concerné : Harry Potter et l'Ordre du Phoenix.
Nombre de mots : 4349 mots
Cadre : Michael et Rowen sortent ensemble à l'issue du Bal de Noël. La 5ème année de Michael n'est toujours pas finie, et le Covenant continue à mener la vie dure à Ombrage.


“ Texas Hold'her „
"Covenant Poker World"

[Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 Ei8ig8 [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 Rr0cat

[ Pré au Lard, Chez Honeydukes ]

Sifflotant gaiement, Michael Corner, jeune étudiant classe, sexy, canon, intelligent, séducteur, et surtout très modeste -hm.. pas d’autographe Cool- faisait quelques emplettes à la plus célèbre confiserie du monde sorcier. Sa petite amie, Godzilla apprivoisé –ou pas-, au lieu d’être pendue à son bras comme l’auraient fait des centaines de dindes gloussantes à sa place, arpentait les allées de long en large, l’œil vif, prête à se saisir de la première sucrerie qui aurait l’audace de titiller ses papilles gustatives. Toutes les semaines, la brune avait un besoin compulsif de s’engloutir moult quantité de sucre sous n’importe quelle forme. Et elle raffolait de bonbons. Par ailleurs, les sorties à Pré au Lard ne s’effectuant qu’une fois par mois, la gamine se devait de renouveler ses réserves maintenant si elle ne voulait pas mourir d’hypoglycémie dans les trois jours à venir. Une petite pelle dans une main, un grand sac en plastique dans l’autre, la Gryffondor de 5 ème année jeta son dévolu sur des langues de chat colorées et des Fizwizbiz. Elle s’empressa donc de garnir son sac, en bavant d’avance à l’idée de s’en engloutir une borne partie dès la sortie du magasin.
Michael, qui l’avait rejointe, la regarda en levant un sourcil, un air amusé sur le visage :

« Ouuuh. Tu vas devenir énorme si tu manges tout ça. Tu devrais plutôt apaiser ton appétit vorace avec ceux-là »

Et, tout en prenant un malin plaisir à la charrier, Michael montra un bac qui indiquait en grosses lettres imprimées multicolores : « NOUVEAU chez Honeydukes ! Des sucreries qui ne font PAS grossir ! Bonbons régime, 3 Gallions les 50 grammes. Ne pensez plus à la balance, mangez du sucre ! ». Rowen lui écrabouilla les orteils en y mettant tout son cœur.

« Aïeuuuh ! Là, j’ai bien senti ta masse de Godzilla peser sur mon pied. » se lamenta Corner, regardant tristement ses petons endoloris.

La préfète le fusilla du regard, et, pour la peine, ajouta une nouvelle louchée de bonbons dans son sac. Estimant ensuite qu’elle en aurait assez pour tenir jusqu’à la prochaine sortie, Rowen jeta un bref coup d’œil au sac de Michael. Il en avait rempli deux qui menaçaient d’exploser tellement il avait tenté d’y caser le plus de choses possible. La mine interrogative, la lionne leva la tête vers Corner qui la couvait du regard –ah merde ! grillé xD-

« C’est pour quoi faire, tout ça ? »

« À ton avis ? Pour manger, pardi ! Les Gryffondors n’ont vraiment que leur bravoure pour eux, c’est dingAïeuuuuh ! » beugla de nouveau Michael, tandis qu’elle lui pinçait le bras avec force.

« Non mais je voulais dire : ça m’étonnerait que tu manges ça tout seul. Vous faites encore un Poker ce soir ? »

Et voilà, il était grillé. M’enfin. Ce n’était plus trop confidentiel, cette histoire de Poker entre mecs du Covenant. Depuis que Keira, se demandant pourquoi Liam achetait toujours autant de Dragées Surprises de Bertie Crochue alors qu’il détestait ça, l’avait fait parler, en fait. –quant à savoir comment, personne ne le sait. Il semblerait néanmoins que cela implique quelques sombres affaires de chantage dont on taira les détails xD- Du coup, la nouvelle avait circulé dans le petit cercle d’amis de la bassiste de Carnal Spark, et Rowen, Andgy, Klaralye et Lavande avaient été mises au courant. Enfin… Elle aurait dû s’estimer heureuse qu’ils ne fassent pas de Strip Poker. Bien qu’avec uniquement des mecs, ce n’était pas franchement intéressant.

« Heu… » Commença-t-il à dire, fuyant son regard.

« Hey Mich’ ! J’ai pris plein de Chocogrenouilles pour ce soir, on va s’en mettre plein le bide ! J’espère que t’es prêt pour la plus grande partie de Poker du siècle et… AH ! »

Terry Boot, élève de Serdaigle de même année que Michael, et partageant son dortoir avec ce dernier, venait de débouler et de remarquer Rowen. De dos, elle était tellement plus petite et menue que Corner, qu’il la cachait complètement. Se rendant compte de sa gaffe, le 6 ème année se mordit le haut de la lèvre, puis tenta de lancer d’un ton qu’il voulait dégagé mais qui était plus anxieux qu’autre chose :

« Salut Rowen, je t’avais pas vue. T’es tellement minuscule que… » Il se recula d’un pas, pour éviter l’habituel coup-de-pied-dans-le-tibia-meurtrier qu’elle lui réservait, et eut un petit rire tendu. « Heu…Ça va ? Tu pètes la forme ? »

Sans se soucier de Terry, Rowen jeta un regard transperçant à Corner, visant à le faire craquer. Il se lança néanmoins avec elle dans une longue partie de pistolétade, durant laquelle le Serdaigle qui était de trop s’agitait sur place comme un asticot. Aucun des deux ne cillait et ne voulait flancher avant l’autre. La brune ressentit quelques picotements, mais décida de les ignorer, tout en demandant aux deux garçons :

« Poker spécial Covenant dans la Salle sur Demande ce soir à 22 :00, c’est bien ça ? »

Les deux Serdaigles se regardèrent –une aubaine pour Rowen, qui put enfin cligner des yeux-, visiblement mal à l’aise. Comment avait-elle fait pour avoir toutes ces informations ? A la rigueur, Liam avait bien dit qu’il avait craqué et avoué à Keira qu’ils se réunissaient entre membres du Covenant pour jouer au Poker en pariant des bonbons. Mais c’était tout. Qui avait bien pu balancer le lieu et l’heure de rendez-vous ? Mystère.

« J’ai dit. » menaça-t-elle.

« Comment sais-tu tout ça ? » demanda Michael, à la fois étonné et impressionné.

« J’ai mes sources. Donc ? Info ou intox ? »

« Intox, c’était juste une petite blagounette, pas vrai Mich’ ? » répondit Terry en donnant un coup de coude nerveux à son ami, le tout ponctué d’un coup d’œil lourd de sous-entendu –merde, elle nous a repéré ! Vite, file une excuse bidon, vite, vite, vite !!-

« Mike ! Terry ! J’ai pris des Chocoballes pour le Poker! Ça va être terriiiible ce soir etARGH !! Bon.. Bonjour Rowy ! »

Zack Andersen, un Gryffondor qui jouait dans l’équipe de Quidditch avec Rowen, la salua d’un bref coup de main, avec une mine paniquée. Les trois garçons se lancèrent alors dans une véritable discussion par coup d’œil, ce qui eut pour effet d’exaspérer la jeune fille.

« Bon, bon, bon. Je vais faire comme si je n’avais rien entendu de tout ça, ok ? »

Forcément. Elle était préfète, et eux parlaient d’enfreindre les règles et de se retrouver après le couvre-feu. Cependant, il s’agissait quand même de son petit ami et de sa bande de copains. Elle ne pouvait pas les coller pourtant, c’était tentant #SBAF#. Ce qui l’agaçait par contre, c’était cette histoire de Covenant. Des réunions de garçons interdites aux filles, et qui visaient à leur en faire baver –bande de machos-. Enfin, ce but-là était apparu après. A la base, c’était surtout un groupe pour faire rager Ombrage. Un club tout à fait puéril si vous voulez mon avis. Surtout quand on savait que les deux fondateurs étaient casés –bonjour le respect pour les dites petites amies-.

« Oh merci ! T’es un amour Rowy ! Au fait, j’ai un pote à moi qui aimerait bien te joindre par hibou, je peux lui passer tes coordonnées ? » commença Zack, mais, lorsqu’il vit la tronche de tueur de Michael, il préféra dire « Oui bon, je vous laisse. A ce soir ! »

Et il fila hors de la boutique. Terry en fit de même en balançant une blague même pas drôle, et s’éclipsa, laissant le couple seul.

« Bon alors, qu’est-ce que vous allez encore planifier ce soir ? J’espère que ça n’induit pas que tu me trompes, ou que tu te balades à poil dans la Grande Salle. »

Elle ne se souvenait que trop bien de la fois où Anthony Goldstein avait déboulé pendant le petit déjeuner, passant devant la table des Professeurs –McGonagall n’eut jamais les lèvres aussi pincées- en courant, et allant s’assoir avec les Serdaigles, mort de honte, une feuille de vigne sur…
Mouais non, pas bon souvenir.

« Mais non, t’inquiète pas. J’suis le boss du Covenant, quand même avec Liam, mais il compte pour du beurre #PAF#. A la rigueur c’est moi qui donne les défis bien dégueulasses, mais pas l’inverse. »

« N’empêche, c’était ça le ‘désolé, je ne peux pas te voir ce soir, j’ai des trucs importants à faire’ ? Moi qui croyais que t’avais un devoir à rendre ou autre… »

« Oh, tu as vu ? Ils ont sorti de nouvelles plumes en sucre ! Au sucre de Canne, c’est encore plus réaliste » dit-il en essayant de s’esquiver et de se diriger vers le nouveau bac à plumes.

« Michaeeeeel !! »

[ Le soir même – Salle sur Demande ]

« Ouuuuf. Salut les gars ! J’ai réussi à m’échapper ! »

Michael déboula dans la Salle sur Demande, l’air visiblement épuisé. Liam Darling, Terry Boot, les jumeaux Andersen –Zack et Cody-, le « petit blond de Poufsouffle » Shawn Montgomery, Siegfried Léthé et Christian Montgomery étaient déjà là, assis autour d’une sublime table de Poker. La Salle s’était surpassée pour offrir une ambiance de jeu mafieuse –elle avait cependant hésité entre ça et le style casino, mais chut, on n’est pas censé le savoir-. Ils se tournèrent tous à la vue de Michael, et le saluèrent chaleureusement. Liam alla à sa rencontre et le considéra quelques secondes, avant de demander :

« T’es en nage mec. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? »

« Rowen », maugréa simplement le brun, en faisant quelques pas vers la table.

Un murmure de compassion s’éleva de la table. Chacun savait quel problème les petites amies pouvaient poser vis-à-vis du Covenant Club. Christian, Shawn, Edward et Liam étaient en effet casés. Bien sûr, seul Liam avait craqué et révélé le secret à Keira. Mais les autres devaient trouver des excuses bidon à chaque fois pour éviter les rendez-vous amoureux.
M’enfin. Maintenant que Michael était dans la salle, il se sentait un peu plus serein. Rowen faisait encore la gueule, et avait, pour apaiser sa colère, acheté des tonnes de bonbons dont elle risquait de se goinfrer le soir même. Mais bon. Elle avait encore de la marge avant de devenir grosse xD. Et puis il se ferait pardonner le lendemain même. Ouais, il allait faire comme ça, sinon il ne pourrait pas se concentrer sur ses cartes.

Enthousiaste, il jeta sur la table des paquets de Gnomes au Poivre, tandis que les autres râlaient :

« Raaah tu crains Mich’, tu sais bien qu’on aime pas ça ! »

Il s’installa ensuite confortablement, les mains derrière la tête, tandis qu’ils attendaient le dernier retardataire. Lorsque la porte s’ouvrit une nouvelle fois, tous se retournèrent, et Michael entonna d’un ton joyeux et amical :

« Eh ben Ed’, t’es en retard, qu’est-ce que tu foutais en ch…. »

Il s’arrêta net. Car ce n’était pas Edward qui venait d’entrer dans la pièce. Mais…

« Rowy ! »

Michael était resté sans voix, la bouche mi ouverte, un air crétin sur le visage. C’était Liam qui avait donné de la voix. Mais il était bien plus abasourdi qu’en colère.

« Rônon » soupirèrent tous les autres garçons autour de la table.

Non seulement, les filles étaient interdites dans leur club –d’ailleurs, qu’est-ce qu’elle foutait ici, et comment était-elle au courant ?-. Mais en plus, cette fille, c’était Godzilla, quoi. La préfète terrible et tyrannique. Celle qui avait à elle seule la force de 100 hommes –je précise que c’est une légende non prouvée !-. Celle qui dégommait régulièrement des murs de Poudlard en se défoulant dessus. Celle qui effrayait les petits 1 ère année. Ouais. Rowen Lone.

« Bonsoir ! » lança-t-elle d’une voix chantante, une lueur de malice dans les yeux.

Elle était vêtue de son uniforme de ronde de préfète, mais portait un joli jean et un pull blanc avec petits boutons de nacre en dessous. Sans y être invitée, elle prit place autour de la table de Poker, et posa le gros sac de bonbon que Michael l’avait vue acheter dans l’après-midi. Tout le monde gardait le silence, à présent. Siegfried était tout de même à la limite d’exploser de rire.

« Ca ne vous dérange pas que je m’invite à votre petite partie ? »

Aucune réponse. Ils se lancèrent tous des coups d’œil –décidemment- inquiets, et regardèrent plus longuement Michael qui ne pipait mot. C’était pourtant lui qui avait rédigé les règles. Lui qui avait insisté pour que personne n’amène sa petite copine –bien que Rowen ne puisse pas vraiment être comparée à une demoiselle #SBAF#-.

« Sinon… Je peux toujours sortir dehors et dire à Ombrage qu’il y a des réunions louches ici. » ajouta-t-elle d’un ton narquois.

Aussitôt, ils se mirent à tous parler en même temps et à l’inviter très gentiment à rester, en lui proposant du thé, du café, et même du Whisky Pur Feu –Rowen fronça les sourcils en voyant la bouteille, mais ne fit aucun commentaire-. Ah ! Maudit soit Michael ! Il allait s’en prendre plein la figure, le lendemain…

« Comment t’as fait pour rentrer ?! » demanda finalement le Serdaigle, estomaqué –c’en était fini de sa belle réputation de leader !-

« Oooh c’était tellement simple. Toute l’AD connaît le principe de la Salle sur Demande. Il me suffisait de penser à ‘Covenant’ et ‘Poker’ et c’était bon. »

Ils se tournèrent tous vers Michael, sans lui demander comment elle était au courant de la partie de Poker.

« Bah, puisqu’elle est là », lâcha finalement Terry, qui était le premier à avoir fait la gaffe.

« Ouais, jouons ! » dit Siegfried, qui appréciait bien Rowen, de toute façon. –et puis selon lui, elle était plus virile que la plupart des garçons assis à cette table xD Sieg, je te vois, je te tue-

Edward arriva pile à ce moment-là, et se précipita vers la table en soufflant.

« Excusez-moi… Roze… »

« J’espère qu’elle ne va pas se pointer ici comme la copine de Michael » soupira Christian, légèrement agacé.

« La copine de M…ARGH ! Heu.. Bonsoir Rowen, qu’est-ce que tu fais là ? »

Elle lui adressa un sourire rayonnant :

« J’aime le Poker. J’aime les bonbons. J’aime faire chier Michael. Je suis bien, ici »

« Eh ! »

« Je vais vous foutre la pâtée, les gars… »

« Ca, c’est ce qu’on va voir » railla Christian, bien peu sûr que cette empotée soit aussi forte qu’eux au Poker. Ils y jouaient toutes les deux semaines depuis vraiment longtemps. Ils étaient pro, à présent. Ils allaient la plumer, elle et ses bonbons ! –ça fait trop peur, dit comme ça #PAF#-

« Bien ! » dit-elle en faisant craquer ses articulations.

[ Deux heures plus tard ]

« Full aux 7 par les Dames » annonça Rowen en montrant ses cartes, tandis que râlait l’audience.

Christian jeta ses cartes de dépit, et poussa à contre cœur ses derniers bonbons vers le Godzilla. Lui, Edward, Zack et Shawn s’étaient fait dépouiller. Il ne restait plus dans la partie que Liam, avec quelques minables Chocogrenouilles devant lui, Cody, avec trois paquets de Dragées Surprises, Siegfried, avec une Chocoballe, et Michael et Rowen. Michael avait accumulé plusieurs sucreries par ci par là, et avait un beau tas devant lui, mais faisait pale figure devant Rowen. Elle avait en effet un monstrueux monticule de sucreries devant elle, et devait les étaler tout autour pour voir les autres joueurs. Elle les avait plumés, c’était clair.

« Sieg, c’est à toi de dealer » dit-elle, rayonnante, en tendant le paquet de cartes au Serpentard. Il les prit et les battit sans grande conviction. Puis, il commença à distribuer deux cartes à chacun. Ils jouaient au Texas Hold’em.

« Oh-oh, je sens que la chance est avec moi » ricana Rowen, en prenant volontairement des allures de Princesse.

« La chance tourne », marmonna Liam, en posant deux Chocogrenouilles devant lui. « Je mise. Je ne te laisserais pas voir le Flop, Rowen »

Les autres joueurs râlèrent, tellement leurs mains étaient pourries. Ils auraient bien voulu voir le flop (les 3 premières cartes qu’on ouvre), mais 2 Chocos, c’était trop cher payé.

« Bon, je suis » annonça Cody.

« Idem » dit Michael en avançant deux Chocogrenouilles sur la table.

« Je le verrais quand même, Liam. Je suis. » fit Rowen en éclatant d’un rire cristallin qu’elle voulait tout particulièrement agaçant.

« Bon soyons fous, moi aussi » clama Siegfried en lançant sa dernière denrée et en ouvrant trois cartes. Aussitôt, il lança un « MERDE » qui en disait long sur le tirage.

As de ♣
Dame de ♣
6 de ♦


Liam avait déjà une expression de triomphe sur le visage. Il se leva d’un bond et pointa son doigt vers Rowen en lançant un « Ah-HA !! » le groupe de musique ? #PAF# magistral « Je fais tapis ! »

Siegfried ricana et dit sur un ton léger « C’était à moi de parler, mais bon. J’me couche ! »

Cody en fit de même. Michael, au contraire, blindé de confiseries, jeta d’un air dédaigneux l’équivalent du tapis de son meilleur ami : soit, 5 Chocogrenouilles. Il jeta ensuite à l’assemblée son regard de beau gosse je m’en foutiste, puis fini par fixer Rowen d’un air provocateur.
Celle-ci regarda une nouvelle fois ses cartes d’un air mal assurée, puis réfléchit, et annonça d’une toute petite voix :

« Bon d’accord, tapis suivi. »

Une nouvelle carte s’ouvrit. Un 2 de ♣.
Liam, qui n’avait plus le droit de « parler » puisqu’il venait de faire tapis, avait toujours sa mine suffisante. Avec des cartes comme ça, il était sûr de gagner.
Zack, curieux, pencha la tête vers le Serdaigle, qui lui montra, tout fier, sa paire d’as. Brelan d’as ! Le lion en fut médusé, mais ne fit aucun commentaire. C’était à présent à Michael ou Rowen de parler.

« Check »

« Check aussi »

« Eh ! » lança Liam, furieux.

Il savait bien que le couple ne misait rien pour le faire sortir de la partie. En effet, si jamais l’un des deux misait plus, et que l’autre n’était pas sûr de ses cartes, il pourrait se coucher. Et alors, ce serait du Michael contre Liam, ou du Rowen contre Liam. Or, si jamais les deux ne misaient rien de plus, ce serait du Michael contre Rowen contre Liam. Liam avait donc deux fois plus de chance (ou malchance) de perdre. Bref, une tactique comme une autre, bien basique chez qui sait jouer au Poker.

« And the riveeeeeer » annonça Siegfried, en laissant l’audience dans le suspens le plus total. Et il ouvrit la dernière carte : la rivière. Un 3 de ♥
Liam était aux anges. C’était une carte parfaitement inutile.

« Check. »

« Check. »

« Parfait, montrez vos cartes » demande Siegfried, impatient de connaître le verdict.

Liam se leva comme un boulet de canon, et retourna sa paire d’as, en clamant, sûr de gagner :

« Brelan d’as ! Qui dit mieux ?! »

« Merde ! » pesta Michael, en retournant un 6 et une dame. Double paire. Néanmoins, pas assez bon pour vaincre le brelan de Liam. Il croisa les bras, et tous se tournèrent vers Rowen.

« Alors? Alors ? Miss Rowen Lone ? » Jubilait Liam, en l’invitant à montrer ses cartes. Il savourait déjà sa victoire sur la jeune fille.

Elle prit une mine boudeuse, et retourna un 9 de ♣. Liam continuait de ricaner et de la titiller. Il était sûr et certain de gagner.

« Pffff » souffla Rowen. Puis elle montra sa seconde carte d’un air boudeur : un 4 de ♣.

« OUAIIIIIS !! J’AI.. » Mais il s’arrêta net tandis qu’il ramenait déjà les bonbons vers lui. Attendez. 1… 2… 3… *sa gorge se noua* 4… 5… 5 ?!! « MERDE !! » cria-t-il en repoussant d’un coup sec les bonbons, et en les faisant rouler sur toute la table.

« UNE COULEUR !! » s’exclama Edward, en applaudissant de toutes ses forces.

Même Christian siffla d’un air impressionné. C’était un coup de maître. Un contrôle parfait de ses mimiques et de ses attitudes. Des provocations, puis un mécontentement feint. Liam n’y avait vu que du feu jusqu’au bout.

« Merci Liam » susurra Rowen avec un rictus-à-la-Rogue.

Le jeune Serdaigle ferma les yeux, essayant de ne pas lui sauter à la gorge pour l’étrangler.

Il ne restait donc dans la partie plus que Michael, Rowen, Siegfried et Cody. Les deux derniers furent bientôt hors de course. D’ailleurs, les acclamations et les conversations se faisaient plus molles. Les bouteilles de Whisky pur Feu étaient descendues à une vitesse. Tous les membres du Covenant avaient les joues rouges, et des yeux fatigués. Rowen, elle, n’avait rien bu du tout. Lorsqu’elle jouait, elle le faisait à fond. C’était une facette de sa personnalité que Michael ne connaissait pas. Certes, il savait qu’elle aimait par-dessus tout le jeu. Mais le Poker…

C’était donc la grande finale. Michael contre Rowen. Tout le monde retenait son souffle et ne disait rien –normal en même temps, ils étaient limite pétés-.
Pour ce début de duels sanglants, Edward avait été désigné dealer. Il mélangea donc les cartes, et en distribua deux à chaque joueur. Ils les regardèrent sans les décoller de la table, comme de vrais pros. C’était le choc des tyrans titans.

« Check. » annonça Rowen.
« Non. » Michael attrapa deux grosses poignées de bonbons et les posa au centre de la table. « Je mise. »

« Suivi. »

« Bien, j’ouvre. »

Les parties s’enchaînèrent donc. Donnant lieu à des tapis à pratiquement tous les duels. Les rôles s’inversaient. Tantôt Rowen était en tête. Tantôt Michael renaissait comme un Phoenix et s’emparait de la vedette. Aucun des deux ne voulait rien céder à l’autre, et la tension était palpable. Même complètement crevés, tous les membres du Covenant suivaient la bataille avec attention. Liam avait oublié sa défaite, et encourageait maintenant tour à tour les deux adolescents.

Deux heures plus tard, Rowen et Michael devaient avoir exactement la même quantité de bonbons.

« Bon, c’est interminable. Dernière partie Rowen ? Tapis sans regarder ? »

Edward venait de distribuer les cartes, mais aucun des deux joueurs ne les avait consultées.

« Ca marche. Tapis. »

Ils s’en remettaient plus à la chance qu’au talent, sur cette partie-là. Michael et Rowen se regardèrent avec délice, et un sourire lourd de signification. Les autres garçons méditèrent en silence tandis que se jouait la plus grande finale du siècle.

« Retournez les cartes avant que je n’ouvre le Flop » ordonna Edward. « Ce sera encore plus palpitant, ainsi » finit par dire le Montgomery en esquissant un beau sourire.

« Bien. »

D’un même geste, le couple retourna ses cartes :
Rowen : Dame de ♥, Dame de ♦ - Paire de Dames
Michael : Valet de ♦, 10 de ♠. – Rien pour le moment

« Ouuuh, pour le moment, Rowen a l’avantage ! » commenta Shawn, s’improvisant Lee Jordan du Poker d’un soir.

Edward ouvrit le Flop, sous les regards impatients de toute la table.

Dame de ♠, Roi de ♠, As de ♦

« YAAAAH ! » cria Michael, fou de joie.

« Michael vient de tirer une formidable suite ! Et Rowen un brelan. Mais suite plus forte que le brelan, Michael a l’avantage. »

« Même pas besoin de tirer les cartes » se vanta Michael « La partie est finie, j’ai gagné ! »

« Pas forcément. » commenta Christian. « Edy, la suite ? »

Edward s’exécuta. Un 2 de ♦.

« Il n’y a même plus une couleur à espérer, Godzy, c’est fini ! »

Les spectateurs se trémoussaient, excités, tandis que Rowen gardait un visage impassible.

« On verra, la River est déterminante » annonça la Rouge et Or, cependant bien peu confiante. Elle allait perdre tous ses bonbons d’un seul coup, Nooooooon ! Et dire qu’avec tout ce qu’elle avait amassé, elle aurait pu faire des réserves pour l’année entière !

Et la rivière tomba. Dame de ♣.

Tout le monde regardait cette dernière carte en silence.
Michael fit courir ses yeux d’un bout à l’autre de la table.

« C’est… c’est pas vrai. »

Il y eut un long blanc.

« ROWEN a tiré SON CARRE DE DAMES ! » beugla Shawn, soudainement très animé. « Ce qui conclut notre formidable partie de Poker ! Rowen victorieuse ! Bravo ! » la félicita-t-il en poussant tous les bonbons vers elle.

Ni Michael ni Rowen n’en revenaient. Le Serdaigle regardait la dernière carte comme s’il s’attendait à ce qu’elle se transforme en scandant « Ahaha, je t’ai bien eu ! En fait c’est toi qui a gagné, j’suis pas une Dame ! ». Finalement, la brune fit un jet de cheveux digne des plus grandes pubs de shampoing, puis nargua son petit ami :

« Lézard Radioactif 114 – Petit Scarabée 113. J’ai gagné, Corner. »

Elle commençait déjà à amasser son pactole, lorsque, sans réfléchir, il se pencha par-dessus la table, l’attrapa par les épaules et l’embrassa devant tout le Covenant réuni –bien que complètement bourré-.

« Rêve pas. Egalité ma belle ! Tu l’avais pas vue venir celle-là, hein ? »

Il éclata de rire, tandis que Rowen était rouge d’embarras. Les membres du Covenant regardèrent leurs leaders, sourirent, puis déclarèrent :

« Bon OK ! Rowen est acceptée comme grand gourou officiel de nos parties de Poker. Reviens quand tu veux Rowy, t’étais top ! »

Et à Siegfried de déclarer, narquois : « De toute manière, Godzy, elle compte pas comme une fille, hein ? C’est peut-être même plutôt un mec. »


Silence dans l’audience.

« SIEGFRIIIIIEEEEEEDDDDD !! »

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http://heavenly.dream.free.fr

Rowen Lone
Rowen Lone
Sport & Culture

Parchemins : 1363
Âge : Inavouable [18 Juillet 1981]
Actuellement : Poursuiveuse de l'Equipe des Pies de Montrose
Points : 0


Informations supplémentaires
SIGNE PARTICULIER:
RELATIONS:
SORTS & ARCANES:
GALLIONS EVENT: Aucun
FACECLAIM:


[Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptySam 17 Juil - 9:59

Titre : Des invités très spéciaux
Couple : Rowen Lone & Michael Corner
Personnages concernés : Rowen Lone, Michael Corner, Lee Jordan, Hermione Granger, Harry Potter, Ronald Weasley
Rating : PG
Thème : 17. kHz (kilohertz ; unité de mesure de fréquence)
Tome concerné : Harry Potter et les Reliques de la Mort
Nombre de mots : 1706 mots
Cadre : Et si Harry n'avait pas prononcé "Voldemort" après la première écoute de Potterveille..


“ Des invités très spéciaux „
"Sur Potterveille"

[Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 35k0sn9 [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 2q1flom

Notre trio de sorciers préféré suivait tous les soirs Potterveille, l’onde indépendante de Lee Jordan –de pseudonyme Rivière-, lorsque l’un d’eux arrivait à trouver le mot de passe. C’était devenu une sorte de jeu entre les trois amis, et ils s’étaient même mis à comptabiliser le nombre de victoires pour que le temps paraisse moins morne. Ils ne savaient toujours pas où ils devaient aller par la suite, et se contentaient de changer d’endroit tous les deux jours, afin que les Mangemorts et les Rafleurs ne les retrouvent pas. L’émission indépendante de Lee était donc attendue tous les soirs avec impatience.
Lorsque la première étoile apparue, Ron alluma la radio, et ils se mirent à chercher avec entrain le mot de passe du jour. C’était le seul moment de la journée où ils pouvaient oublier leurs problèmes, et se réconforter en entendant la voix de leurs amis. Parfois, il s’agissait simplement de gens de Poudlard qu’ils ne connaissaient que de vue. Mais c’était toujours un réel plaisir… Harry s’était même mis à sourire lorsque Terry Boot et Anthony Goldstein, deux Serdaigles avec qui il n’avait parlé que lors des séances d’AD les avaient encouragés chaleureusement. Il espérait ce soir d’ailleurs, entendre la voix de Ginny… A cette pensée, ses joues s’empourprèrent, et il se mit à sourire d’un air abruti. Hermione, à qui rien n’échappait, lui lança un malicieux : « Alors, on pense à quelqu’un en particulier ? » tandis que Ron se tournait pour tousser, faisant semblant de n’avoir rien remarqué.

« Oh, tais-toi » lui jeta Harry en la fusillant gentiment du regard.

« Bill ! Elphias ! Fol’œil ! » commença Ron, sans attendre ses camarades.

S’ensuivit donc une course aux noms pour savoir qui serait le premier à dénicher le mot de passe. Hermione fut la plus rapide cette fois-ci, bien qu’il fut difficile de déterminer lequel avait raison, étant donné qu’ils parlaient tous en même temps.

« Hestia ! C’était Hestia Jones ! » s’exclama-t-elle, d’un ton surexcité –Harry et Ron avaient toujours eu l’avantage sur elle à ce jeu, bien qu’elle ait une meilleure mémoire.-

Ron cocha d’un air grincheux une victoire d’Hermione sur leur tableau de points, et tous trois écoutèrent avec attention la voix de Lee Jordan s’élever. Ils avaient raté une bonne partie du début de l’émission, et espéraient que la liste des morts énoncée ne comprenait aucune de leurs connaissances.

« … Nous allons à présent passer à la rubrique : « Les Copains de Potter ». » annonça Lee Jordan. « Nous accueillons ce soir des invités très spéciaux : Godzilla, et Petit Scarabée »

« Comment ça Godzilla ? » demanda une voix de fille, de mauvaise humeur.

« Oooh ! Rowen ! » s’exclama Hermione, reconnaissant le ton si particulier de l’ancienne préfète des Rouge et Or.

Le trio ne connaissait que trop bien Rowen Lone. Et surtout, la très mauvaise réputation de son caractère. Néanmoins, Harry appréciait assez la jeune lionne, pour ses capacités à marquer un nombre astronomique de buts à chacun de leurs matches de Quidditch. Ah... Le Quidditch. Comme ce sport lui manquait…

« Arrêtes de faire ta mauvaise tête, moi je trouve que ça te va comme un gant ! » commenta une voix grave de garçon, cette fois ci.

« Michael Corner ! » s’exclamèrent Harry, Ron et Hermione en même temps.

Ils avaient connu le Serdaigle en cinquième année, grâce à l’Armée de Dumbledore. Michael était ce type arrogant qui ne cessait de tester Harry en lui posant un tas de question, et qui était sorti brièvement avec Ginny Weasley. Enfin à présent, -et tout Poudlard était au courant-, le playboy s’était calmé et avait une relation stable avec la tyrannique poursuiveuse des Gryffondors.

« Tu veux bouffer tes chaussettes Petit Scarabée ? Tu sais, ça peut s’arranger tout de suite si tu veux… » menaça la brune.

Lee Jordan toussota, puis décida d’interrompre momentanément la scène de ménage :

« Donc, vous deux… Vous avez actuellement arrêté les cours et menez une vie de hors la loi avec le reste de l’Armée de Dumbledore. A quoi cela est-il dû exactement ? »

Ce fut la voix de Michael qui se fit entendre, tandis que Rowen le fusillait du regard –le trio ne pouvait pas voir la scène, mais ne se l’imaginait que trop bien-.

« Sûrement à notre fidélité pour Potter. » soupira le bellâtre. « Ca me fait mal de le reconnaître, mais s’il y a quelqu’un qui peut arranger les choses, c’est bien lui. »

Harry sentit une bouffée de chaleur et de reconnaissance s’échapper de lui comme de la fumée. Il n’en croyait pas ses oreilles. Entendre une chose pareille venant de Michael Corner. C’était… Il ne trouvait même pas le mot.

« Moi j’ai lancé un sort à un Mangemort. » déclara Rowen. « Me retirer gentiment dans le quartier général de l’Armée de Dumbledore juste par fidélité et solidarité pour Potter, bien peu pour moi. »

« Ah bon, quel sort ? » demanda Lee.

« Maléfice du Croche-Pied »

Ils entendirent des ricanements s’élever de la radio, et furent eux même secoué d’un fou rire incontrôlable en s’imaginant la scène. Harry se délectait de la vision d’une Bellatrix Lestrange se prendre les pieds dans un pan de sa robe et dévaler les escaliers dans une position grotesque.

« Ouuuh, vous n’y allez pas de main morte Godzilla. Et la réaction du dit Mangemort ? »

« Je sais pas, je m’étais carapatée avant. » répondit la brune, d’un ton léger, ce qui eut pour effet de déclencher l’hilarité générale.

« Hihi… Bien… Bien… » tenta d’articuler Lee « Je voudrais seulement dire que si, tout comme Godzilla, vous êtes pris d’une envie furieuse de dégommer du Mangemort, contenez-vous. Vous pouvez cependant vous fournir un Punching-Mangemort à la boutique Farces pour Sorciers Facétieux, si ça vous amuse. Par commande, uniquement, étant donné que le magasin sur le Chemin de Traverse est fermé. Mais vous savez où les joindre… »

Harry remarqua du coin de l’œil que Ron s’était mis à griffonner sur un postiche « Commander un Punching-Mangemort » et fut secoué d’un fou rire silencieux.

« En dehors… Question qui doit certainement brûler les lèvres de tous les élèves de Poudlard qui ne vous voient plus. Êtes-vous encore ensemble ? »

« Si ce n’était pas le cas, rester dans la même pièce que cet abruti se serait déjà soldé par un meurtre. Et même pas besoin d’Avada Kedavra. »

Même dans une situation pareille, ce genre d’humour faisait effet d’une grande bouffée d’air. Pouvoir parler de morts sans avoir des hauts le cœur… Rowen arrivait avec brio à dédramatiser les faits réels. Harry lui en était incroyablement reconnaissant.

« Clair qu’elle m’aurait déjà écrabouillé avec ses grosses pa-pattes et ses 90 kilos »

Un bruit sourd se fit entendre. Rowen venait certainement de faire payer à Corner son insolence et sa blague vaseuse.

« Aïeuuuuuh ! T’es dingue ! »

« Ahhh, l’amour » soupira Lee Jordan. « Faites l’amour, pas la guerre » ajouta-t-il, s’adressant tout autant au couple, qu’au reste du monde. « Bon, question suivante. Comment se passe votre vie de ménage dans le Quartier Général de l’AD ? »

« Horriblement mal ! » déclara Michael d’un air dramatique –il avait aussi le tibia en feu- « Vous ne serez sans doute pas surpris d’apprendre que Godzilla ronfle, mais le pire c’est que…AÏE !! »

« Tu l’as bien cherché » cracha la poursuiveuse de Gryffondor

« On se calme les tourtereaux ! Bon, dernière question… qui provient d’une fan. Je cite : ‘Petit Scarabée est un type tellement canon ! Pourquoi perd-t-il son temps avec Godzilla ?’. Voilà qui va être au cœur des débats.. Eh ! »

Harry, Ron et Hermione entendirent quelqu’un s’emparer du « courrier de fan », et réduire la lettre en petits confettis. Ils gardèrent le silence en se demandant qui avait pu être aussi stupide pour envoyer une missive pareille. Paix à son âme. Sa fin ne serait pas gaie si jamais elle tombait sur le Godzilla, certainement furax à cet instant même.

Un bruit caractéristique leur indiqua que Michael venait de s’adosser contre sa chaise, les mains derrière la tête. Ils l’imaginaient très bien sourire d’un air moqueur, mais aussi, profondément amoureux.

« Certainement parce que ce n’est pas du temps perdu. Ben oui quoi. Quand vous êtes avec un Godzilla, la vie n’est jamais ennuyante ! Et vous avez beau vous dire que c’est une machine de guerre, vous ne pouvez-vous empêcher de le trouver mignon… même toutes dents dehors. Je commence à comprendre l’engouement des filles quant à la sortie d’un certain film à l’eau de rose et vampirique à souhait »

Ils voyaient dans leurs têtes Rowen lancer un regard débordant d’amour à Michael. A moins que la « machine de guerre » et le « Godzilla » ne l’aient mise tellement en colère qu’elle le fixait plutôt d’un air de dire « oh toi ce soir, tu vas voir ce qui va t’arriver… ».

« Bien ! Sur cette belle déclaration de Potterveille, je rend l’antenne. Mais avant tout, pouvez vous réaliser en direct ce que des millions de fans attendent ? »

« Quoi donc ? »

« Un bisou ! Un bisou ! » entonna Lee.

Ils entendirent de nouveau une plainte. Sa blague n’avait sûrement pas beaucoup fait rire Rowen. Néanmoins, Michael s’était penché vers elle, et…

« Smouiiiiiikkk ! Et voilà, j’espère que les fans sont ravis », claironna Michael, en accompagnant ses dires d’une main dans les cheveux –tout du moins, c’était ce que le trio s’imaginait-.

« Pauvre Petit Scarabée… je compatis mec » gémit Lee en frottant apparemment une partie de son corps endolorie. « Nous arrivons donc à la fin d’une nouvelle émission de Potterveille. Le prochain mot de passe sera : Sirius. Bonne soirée ! »

« Ah, ils vont bien j’ai l’impression.. ça fait plaisir à entendre ! » s’enthousiasma Hermione en sautillant presque sur place.

« Ouais. Sauf que Rowen est encore avec cet idiot de Corner. Dommage, je la trouvais plutôt mignonne et… »

Hermione lui écrabouilla les orteils.

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Rowen Lone
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Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptySam 17 Juil - 10:21

Titre : Florian Fortarôme : Chez le Glacier où tout a commencé
Couple : Rowen Lone & Michael Corner
Personnages concernés : Rowen Lone, Michael Corner
Rating : PG
Thème : 18. « Dites ahhh… »
Tome concerné : 1 an après Harry Potter et les Reliques de la Mort
Nombre de mots : 2592 mots
Cadre : Un jour d'été, début Juillet. Rowen vient juste d'être diplomée en finissant sa 7ème année à Poudlard, tandis que Michael travaille en attendant de connaître le succès grâce à Carnal Spark.


“ Florian Fortarôme : Chez le Glacier où tout a commencé „
"Que se serait-il passé si tu n'avais pas fait croire que tu allais m'embrasser sur cette terrasse?"

[Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 2qvh4px [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 8j5y

Florian Fortarôme. C’était à cette terrasse, que tout avait réellement commencé. Certes, Michael et Rowen s’étaient rencontrés dans le Poudlard Express lors de l’année du Tournoi des 4 Sorciers, et se croisaient régulièrement dans les couloirs, en se lançant piques mesquines et autres quolibets. Cependant, s’il n’y avait jamais eu cette après-midi chez le glacier. Si Rowen ne s’était jamais posée à une table seule. Si Michael n’était pas venu l’y rejoindre dans le but –encore et toujours-, de se moquer d’elle. S’il n’y avait eu rien de tout ça… Michael et Rowen se seraient sûrement toujours considérés comme de parfaits ennemis. Mais deux entités électriquement opposés, ne pouvaient qu’être attirés l’un vers l’autre. Ils s’étaient détestés un an, puis Corner était tombé amoureux d’elle. Trois mois plus tard, dans un couloir isolé, alors que Rowen sortait de retenue avec Ombrage, et un dégradant « Je ne dois pas être insolente » gravé en lettres de sang sur le dos de sa main, le Serdaigle était venu à sa rescousse, et l’avait soignée en sauvant les apparences… et en l’embrassant sur la joue. Dès lors, la jeune lionne se surprit à avoir des sentiments pour lui, mais ses craintes ne furent confirmées qu’à l’issue d’une après-midi à Pré au Lard, sur un lac gelé, puis aux Trois Balais. Le Bal, au départ un pari lancé par Michael à Rowen, avait conclu en apothéose la fin de leur jeu dangereux, et le début de leur relation. A présent, ils leurs arrivaient d’y repenser, et, dès qu’ils en avaient l’occasion, ils retournaient à cette terrasse, qui était un de leur souvenir les plus marquant.

La fermeture de la boutique avant que ne débute la 6 ème année de Michael avait jeté un froid. Des évènements sombres et perturbants se préparaient, et l’ombre des Mangemorts planait sur le Monde des Sorciers. Rowen et Michael avaient décidé de les ignorer superbement, pensant à cet âge-là, que rien ne pourrait jamais les séparer. Et pourtant… Le lieu de leur seconde « retrouvaille » saccadé, et tout était allé de mal en pis. Michael était devenu de plus en plus infect avec cette histoire de Covenant, et s’était même laissé embrasser par la machine de guerre des Serpentards –Dawn Kostovak, ou Kostovator, pour les intimes-, ce qui avait eu pour effet de briser une première fois leur couple. Deux caractères forts, impulsifs, fiers… Ils ne pouvaient s’expliquer calmement lorsque quelque chose les énervait, et se disputaient donc trop souvent. Certaines fois, il suffisait à Michael de lui chatouiller les hanches avec le bout de son nez pour que le mal soit pardonné. D’autres fois, c’était elle qui réclamait des câlins en frottant sa tête contre le cou du jeune homme. Aussitôt, leur querelle leur paraissait si stupide, et ils s’excusaient mutuellement, tout naturellement. Cependant, il y avait aussi des jours où les deux Poudlariens étaient tellement mal lunés, que leurs scènes de ménages dégénéraient, pour se transformer en rupture. Par deux fois, Michael cru qu’il allait la perdre définitivement. Finalement, il revenait toujours vers elle, et trouvait les mots justes pour qu’elle retombe dans ses bras. Il s’en voulait de lui faire tant de mal. Elle se détestait lorsqu’elle lui disait des choses blessantes sur le coup de la colère. Mais ils étaient si bien, ensemble…

4 années s’étaient donc écoulées depuis ce fameux rendez-vous à l’improviste chez le Glacier. Michael était diplômé depuis déjà un an, et gagnait sa vie en donnant des cours de sports de glisse moldus aux Sorciers. Il fallait avouer qu’il s’en sortait plutôt bien, et avait un salaire plus que convenable tous les mois –il gagnait assez en tout cas pour se payer son appartement, financer ses sorties, et inviter son lézard radioactif préféré par ci par là-. Rowen venait tout juste de finir Poudlard, et ne savait pas encore ce qu’elle comptait faire plus tard. Quoi qu’il en soit, sa 7 ème année venait de s’achever il y avait à peine deux jours, et elle allait prendre le temps de se poser et de souffler un peu avant de se lancer dans le monde du travail. Aujourd’hui en tout cas, elle allait se consacrer uniquement à Corner.

Débardeur marron à fines bretelles, short en jean et chaussures d’été ouvertes à lanières, la jeune fille venait d’arriver sur le Chemin de Traverse. Michael l’y avait invité la veille, en lui assurant que Florian Fortarôme était de nouveau ouvert –même si elle doutait que Florian soit réellement revenu-, et qu’ils se devaient d’y aller, rien que « pour voir ». Il ne voulait en fait pas avouer qu’il était superstitieux, et que, si jamais ils passaient une après-midi magnifique sur cette terrasse, il était certain que leur couple ne connaîtrait ni hauts ni bas durant l’année à venir. M’enfin. La jeune fille, désormais plus Gryffondor, était ravie à l’idée de déguster une glace par ce temps. Juillet venait à peine de commencer, et c’était déjà la canicule.
Agitant machinalement sa main devant elle pour se ventiler, la brune rabaissa ses lunettes de soleil sur son nez, releva ses cheveux afin de dégager son cou –elle aurait déjà moins chaud-, et s’arrêta devant chez le Glacier.

Comme il lui avait dit la veille, celui-ci était ouvert. Esquissant un sourire, l’indépendante prit place à une table. Exactement la même qu’elle avait occupé la première fois qu’ils s’étaient retrouvés là. Elle attendit ensuite que son petit ami ne se pointe. Ce qu’il ne tarda pas à faire, du pas élégant et calculé dont lui seul avait le secret. Chemise blanche déboutonnée, lunettes sur la tête, long short noir et tong, il avait la beau gosse attitude au possible. Plusieurs filles se retournèrent sur son passage en gloussant, ce qui eut pour effet d’agacer Rowen. Si elle avait pu, elle aurait suivi le conseil de Keira Williams, et aurait mis une poche poubelle sur la tête de son Michael afin que personne d’autre qu’elle ne le regarde. Passant outre ce détail, la brune lui fit un petit signe, et il la rejoignit tout aussi sec, se posant comme une masse sur la chaise, pause décontractée, laissant poindre un bout de son torse musclé.

« Salut Rowy ! Alors, pas trop fatiguée par tes exams ? »

Il la dévora sans retenue des yeux, et ne put que remarquer –encore une fois- à quel point elle était belle. Ses courbes se devinaient à travers ce haut qu’elle portait, ses cheveux étaient magnifiques, et puis ses jambes… Michael se ressaisit, arrêtant de la fixer autant, de peur de passer pour un gros pervers mateur de service. N’empêche que s’il y avait eu une cuillère sur la table, il aurait fait exprès de la faire tomber pour…

« Non, du tout, tout va très bien. Et toi ? Tu es juste en week-end, ou bien tu as pris quelques jours de repos ? »

Il fut tiré de ses pensées malsaines, et haussa les épaules. Michael ne travaillait pour personne. Donc c’était quand il voulait, où il voulait. Mais il avait une conscience professionnelle qui l’empêchait de s’absenter de son rôle de ‘prof’ trop longtemps. Enfin disons qu’il se laissait quand même trois jours dans la semaine pour voir le groupe, et pour répéter avec. Il était sûr que dès que tous les membres de Carnal Spark auraient fini leurs études, il ne leur faudrait pas plus de deux ans pour se faire connaître et apprécier par un grand public. Ils avaient déjà pas mal de fans parmi les élèves de Poudlard…

« Votre commande s’il vous plaît ? »

Une fille munie d’un bloc note prit la commande du couple, puis retourna dans la boutique leurs préparer leurs coupes de glace.

« Juste en week end » répondit Corner, en passant une main dans ses cheveux. « Mais ça ne m’empêchera pas de venir te voir tous les soirs après le boulot, si c’est ça qui t’inquiète »

Les parents de Rowen devaient trouver le jeune soupirant de leur fille bien trop lourd des fois. Ca faisait à peine deux jours qu’elle était rentrée, et deux jours qu’il venait la retrouver chaque soir.

« Arrogant » lança-t-elle, un sourire moqueur aux lèvres.

La serveuse revint, avec leurs deux commandes. Un sorbet framboise/citron pour Rowen, et une Vanille/Fraise/Pistache pour Michael.
Ils commencèrent à manger, tout en discutant :

« Et toi, tu comptes faire quelque chose de tes vacances ? Bosser ? Voyager ? » sa voix s’étrangla à cette dernière pensée. Si elle partait dans un autre pays, il ne la verrait pas pendant au moins un bon mois ! La tuile.

« Aucun voyage de prévu. Et pour le travail… je ne sais pas trop ce que je vais faire. »

« Tu ne veux plus devenir journaliste ? » demanda-t-il, levant un sourcil. Sérieux, il la voyait bien, à lancer des regards meurtriers aux personnes qu’elle voudrait faire parler, et les forçant à dévoiler tout leur sac. Elle pourrait même devenir avocat, avec le pouvoir de persuasion qu’elle avait ! Une parole tranchante du Godzilla, et tout le monde rampait par terre de frayeur en se dénonçant coupable. Ca le ferait bien rire ça, tiens…

« Je ne sais pas trop. C’est plutôt bouché comme secteur. La Gazette, Le Hibou Bavard, Le Journal du Sorcier… Ils ont déjà tous les effectifs nécessaires », soupira la brune. Et puis, elle ne se voyait pas travailler dans le journalisme alors que leur réputation était descendue en flèche suite à ce qu’ils avaient écrits sur Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom lorsque ce dernier avait le pouvoir. Tout un tas d’obscénités sur les moldus, et des louanges au nom du Seigneur des Ténèbres. Pitoyable.

« Et le Chicaneur » compléta Corner, amusé.

Rowen émit un petit bruit qui ressemblait à une toux, mais qui était en fait une inspiration de dédain et de mépris totale.

« Aha, je te comprend. Les Lovegood sont tous tarés. Malgré tout, Potter aime bien Luna. Ça devait être pendant sa période j’ai-pas-d’amis-j’accepte-n’importe-qui. Jamais vu quelqu’un d’aussi fêlée qu’elle, n’empêche. »

« Moi si. On avait Hainoa Stewart nous, je te rappelle. »

« Ah oui, tu m’en avais parlé. Les vaches de Poudlard pour le lait, c’est ça ? »

Ils méditèrent tous deux en silence, et finirent par exploser de rire en pensant à cette fameuse histoire de Quête. D’autant plus que Klaralye avait contredit Rowen en affirmant qu’il existait bel et bien des vaches, et qu’elles étaient à Serpentards.

« J’ai pas trop envie de me retrouver derrière un bureau » continua Rowen. « Peut être photographe. J’aime beaucoup la photo. Je t’en avais montré, non ? »

De magnifiques clichés, qu’il s’était empressé de coller dans tout son appart’. Surtout que la jeune ex lionne se prenait parfois elle-même en photo. Et c’était. Aaaah. Comment dire… Il regardait ces papiers glacés tous les soirs, et avait une expression d’extrême béatitude. Même après tant de temps ensemble, il en était toujours raide dingue.

« Ouais, ça pourrait être une bonne idée. Et je t’autoriserais à me prendre en photo pour embellir ton book » déclara Michael, en ouvrant sa chemise à la manière d’un cover boy, laissant à la vue de qui voulait, son torse musclé et bronzé. Deux midinettes qui étaient derrière Rowen se mirent à glousser, surexcitée par le panorama.

« On CALME les effluves d’hormones, mesdemoiselles » balança Rowen, sans se fatiguer à se retourner. Immédiatement, les pintades la mirent en veilleuse, tout en regardant d’un air courroucé, la petite copine du mec mignon qu’elles mataient depuis un bon bout de temps déjà. « Et toi, rhabille toi, espèce de débraillé. »

Il fit une moue, puis reboutonna sa chemise avec un clin d’œil charmant aux deux jeunes filles qui continuaient de l’admirer. Rowen leva les yeux au ciel, puis se pencha par-dessus la table, et colla son front contre celui de l’ex Serdaigle. Ses lèvres étaient tellement proches des siennes. Exactement comme la première fois. Sauf qu’au lieu de le laisser sur sa faim en s’esquivant d’un malicieux « Je rigole », Rowen effleura la bouche de Michael, et ouvrit délicatement ses lèvres avec les siennes.
Il chercha à tâtons sa main, et la serra tendrement, ressentant des picotements caractéristiques traverser tout son corps. Même après tant de temps, elle lui faisait toujours cet effet-là. Le rouge aux joues en moins.
Ils se dégagèrent un instant pour reprendre leurs souffles, et repartirent de plus belle, sous les regards ébahis des deux truies qui auraient tué un Troll pour pouvoir se retrouver à la place de Rowen.

Une fois qu’elle eut bien savouré le petit goût vanille qui persistait sur les lèvres de Michael, la jeune murmura à son oreille « Je ne supporte pas que tu t’exposes aux autres comme ça. Tu es rien qu’à moi. », et se rassit.

Il se mordit la lèvre inférieure. Ah ! Qu’elle était craquante.. Délicieuse… et puis cette saveur framboise et citronnée à la fois ! Un régal.

« Mouais, à marchander. » répliqua Corner, esquissant un sourire espiègle.

La serveuse arriva pile à ce moment-là, un appareil photo dans les mains.

« Pour fêter la réouverture de Fortarôme et les fiançailles du nouveau patron, nous prenons des clichés des couples et les affichons au mur. Je peux vous prendre en photo ? Vous aurez même droit à la glace spéciale couple gratuite. »

Ils se regardèrent, profondément amusés. Une scène similaire s’était déroulée juste avant qu’ils ne sortent ensemble, à leur ultime rendez-vous avant le Bal. Ils s’étaient retrouvé par hasard –le hasard fait bien les choses- à Pré-au-Lard, s’étaient volés des baisers en patinant sur un Lac Gelé, et avaient fini aux Trois Balais à siroter des Biérraubeurre, et à déguster un gâteau spécial couple offert par la maison. Bien qu’ils insistent fortement sur le fait qu’ils ne sortaient pas ensemble, la serveuse avait vu clair dans leur jeu, et les avait pris en photo par surprise. Mais cette fois, ça crevait vraiment les yeux…

Ils se rapprochèrent donc, et Michael en profitant pour passer sa main autour de la taille de la jeune fille, qui frissonna.

« Précision supplémentaire : Ouvrez la bouche, faites mine de manger de la glace, et dites Aaaaah !! »

Le couple s’exécuta, ouvrirent à demi la bouche, une glace à mi-chemin et tonnèrent d’une même voix : « Aaaaah !! »

CLIC

« Parfait ! » déclara la serveuse, en leur tendant la photo à développement instantané. « Je vais vous chercher votre cadeau » Puis elle disparut, en emportant un double du cliché.

Michael, qui avait pris la photo, la regarda en la cachant à la vue de Rowen, et déclara :

« Ouuuh ! Décidemment, tu as toujours une de ces têtes, sur les photos ! Madame est forte pour en faire, mais pour poser… Ca-tas-tro-phe ! Et je pèse mes mots ! »

Il leva ensuite la main pour mettre la photo hors de sa portée. Rowen se jeta à moitié sur lui pour essayer de s’en emparer, essayant de lui chatouiller les aisselles pour qu’il s’exécute. Elle finit par se retrouver dans ses bras, et il jeta la photo sur la table, en la serrant fort contre lui. Malgré la canicule, ils étaient si bien, enlacés l’un contre l’autre…
Et la photo ? Il s’agissait d’un cliché bien banal, montrant un couple qui prenait la pose comme des abrutis. Mais dans leurs yeux, tout était limpide : ils s’aimaient toujours comme des fous.


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Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptyDim 18 Juil - 0:06

Titre : La Pie de Montrose.. (partie 1)
Couple : Rowen Lone & Olivier Dubois
Personnages concernés : Rowen Lone, Olivier Dubois, Les Pies de Montrose, Le Club de Flaquemare, les Coachs...
Rating : PG
Thème : 15. Le bleu le plus pur
Tome concerné : 3 ans après Harry Potter et les Reliques de la Mort
Nombre de mots : 3590 mots
Cadre : Rowen est passée titulaire de l'équipe de Quidditch des Pies de Montrose, tandis que Michael est en Amérique depuis 5 mois afin de travailler sa musique avec Carnal Spark. Ils ne se sont pas vus depuis, mais gardent toujours contact, et continuent d'être ensemble. Olivier est toujours Gardien de réserve du Club de Flaquemare.


“ La Pie de Montrose.. „
"..se découpait dans l'immensité du ciel"

[Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 Mmd6z5 [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 21alaa0

Le Souaffle rouge vif passait de mains en mains et se découpait très nettement dans le ciel d’un bleu limpide. Les Cognards étaient régulièrement déviés de leurs trajectoires par des Batteurs à la frappe puissante, tant et si bien que depuis le début de la rencontre, ils n’avaient touché aucun joueur. Le Vif d’Or, encore en course, était recherché activement par des Attrapeurs qui filaient comme des flèches sur leurs balais, l’œil aux aguets. Quant aux Gardiens, ils arrêtaient les différentes tentatives de tir des Poursuiveurs avec une telle efficacité, que peu de buts étaient marqués. C’était du véritable Quidditch professionnel, passionnant, exaltant, et imprévisible.

Les deux équipes se livraient une bataille aérienne sans merci. L’une était vêtue de robes bleues avec des joncs d’or croisés, tandis que l’autre, plus sobre, arborait des tenues noires avec une pie en guise de blason. L’arbitre observait chaque mouvement d’un œil vif et expert, prêt à siffler au moindre geste suspect. Une passe, deux, et voilà que le Souaffle était entre les mains d’une jeune fille brune en uniforme noir.
La demoiselle, bardée de protections et logée sur un magnifique Eclair de Feu, évita un Cognard que le Batteur de l’équipe en bleu lui envoyait, puis se dirigea à toute vitesse vers les buts.
Elle jeta des coups d’œil rapide à ses coéquipiers, mais ceux-ci étaient aux prises avec l’équipe adverse. Une passe aurait été trop risquée. Aussi garda-t-elle la balle rouge bien calée sous son bras, prête à exécuter des figures acrobatiques déstabilisantes si jamais on s’approchait trop près d’elle. Il ne restait plus que quelques mètres à parcourir avant de pouvoir tenter un tir.

Elle voyait la silhouette du Gardien se découper clairement, protégeant les anneaux dorés comme s’il s’agissait de sa propre vie, tandis qu’elle réduisait progressivement l’écart qui les séparait. Le jeune homme aux cheveux châtains esquissa un sourire nerveux lorsqu’il la vit arriver vers lui, et tendit ses mains gantés, prêt à réceptionner n’importe quel tir au but. La jeune brune s’arrêta à quelques mètres de lui, et tira avec la force d’un boulet de canon vers l’anneau de droite. Mais bien trop prévisible, au goût du Gardien. Il se dirigea automatiquement vers le cercle visé, et se prépara à parer la tentative, lorsque le Souaffle changea brusquement de trajectoire, et alla se loger à la perfection dans le cercle de gauche, déclenchant l’effervescence chez l’équipe des Pies.

Il se mordit la lèvre inférieure, et fixa un instant la Poursuiveuse lorsqu’un coup de sifflet retentit. L’arbitre les regarda tous avant de déclarer d’une voix puissante, montrant un chronomètre qu’elle tenait dans sa main gauche :

« Fin du temps imparti ! Pies de Montrose : 50 – 40 Club de Flaquemare. Victoire des Pies ! »

Quelques cris de joies fusèrent, tandis que l’équipe vaincue soupirait d’un air déçu. Ils redescendirent cependant tous en même temps sur la pelouse verte et fraîche, enlevant leurs protections dans le but d’avoir moins chaud. Après une heure de Quidditch, ils étaient tous en nage et ne demandaient qu’une seule chose : une bonne douche froide. Malgré la lutte acharnée qu’ils s’étaient livrés, les joueurs des deux équipes se sourirent et se félicitèrent : il n’y avait nul besoin d’avoir un esprit de compétition une fois le match achevé. Les coach des deux équipes se serrèrent la main, et vinrent voir les joueurs pour commenter le match amical d’entraînement auquel ils venaient d’assister. Les deux équipes se séparèrent donc afin d’écouter leurs appréciations personnelles :

« Bien bien… Je vois que vous tenez la forme, ça fait plaisir. » les félicita le coach, Cormack McLeod, tout en balayant du regard les membres de son équipe, composée exclusivement de garçons, à l’exception de la poursuiveuse qui avait marqué le dernier but. « Je suis certain que si vous continuez comme ça, bon nombre d’entre vous arriveront à intégrer l’équipe finale d’Angleterre. »

En effet, les équipes nationales étaient constituées par sélection des meilleurs éléments. Ce n’était pas l’équipe qui remportait la Ligue qui avait le droit de jouer à la Coupe du Monde de Quidditch. Tout du moins, cette règle était entrée en vigueur suite aux résultats catastrophiques de l’Angleterre ces dernières années. Voilà qui laissait plus de chance aux joueurs de pouvoir jouer en Nationale, même si le fait de se retrouver avec des membres d’équipes adverses avait de quoi déstabiliser.
McLeod félicita un à un les Pies de Montrose, tout en faisant le bilan de leurs points forts et des petites choses qu’il y avait à améliorer. Il jetait de temps en temps quelques coups d’œil au coach de l’autre équipe, puis, certain qu’à cette distance, il n’entendrait rien, continuait de parler :

« ..et Lone, très beau lancer sur la fin. Je te le redit encore une fois, mais je connais vraiment très peu de joueurs qui arrivent à faire des tirs à effets de cette envergure. Une véritable maîtrise. Imprévisible ! Le ciel t’appartient, fillette. J’ai vraiment été bluffé quand j’ai vu les vidéos de tes matches à Poudlard. Et dire que tu volais sur une vieille Etoile Filante. »

La brune bredouilla un remerciement timide, et ses joues s’empourprèrent. Elle avait intégré les Pies de Montrose très peu de temps après avoir achevé ses études à l’Ecole de Sorcellerie. McLeod l’avait repérée alors qu’elle faisait un remplacement dans une petite équipe insignifiante. Il avait alors joué de ses relations pour obtenir des vidéos des performances de la Gryffondor lorsqu’elle était encore à Poudlard. Impressionné, il l’avait recrutée sur le champ, en la faisant tout d’abord entrer dans l’équipe de réserve. Deux remplacements plus tard, et elle était officiellement titulaire de l’une des plus grandes équipes d’Angleterre. Rowen avait du mal à réaliser ce qu’il lui arrivait. Elle ne s’était jamais vue joueuse professionnelle, bien trop terre à terre pour envisager quelque chose d’aussi… incroyable.

« Bon, je crois que j’ai dit tout ce que j’avais à dire. Vous pouvez regagner les vestiaires. On se retrouve la semaine prochaine pour un entraînement normal, cette fois. » annonça-t-il en tapant dans ses mains, à la grande satisfaction de tous les joueurs.

Ils se levèrent en papotant, puis se dirigèrent vers les vestiaires, tandis que Rowen prenait la direction opposée. Etre la seule fille de l’équipe avait des avantages, puisqu’elle pouvait avoir toutes les vestiaires pour elle toute seule. Cependant, elle n’aurait pas dit non à un peu de compagnie. Perdue dans ses pensées, la demoiselle dépassa l’équipe des Flaquemare. Leur coach était toujours en train de leur faire le bilan d’après match, d’un air plutôt mécontent. Tandis qu’elle passait à proximité, Rowen saisit quelques bribes de conversation :

« Et toi Dubois, tu t’es vraiment fait avoir comme un bleu sur le dernier tir de cette débutante. Bon sang, ça fait à peine un an qu’elle joue en pro, et vous êtes pas fichu capable de l’empêcher de marquer ! Si tu veux quitter un jour la réserve… » continua-t-il en s’adressant à Olivier –eh oui, c’était lui- « ..il faudra que tu me montres que tu es capable de mieux. Sur ce, dissolution ! »

Rowen s’arrêta un instant en regardant son aîné baisser les yeux, honteux et frustré à la fois. Les autres joueurs venaient de se lever, et commençaient déjà à regagner les vestiaires, tandis que le Gardien restait assis. Au bout d’un moment, il se redressa, et son regard croisa celui de l’ex Gryffondor. Ils se toisèrent en silence quelques secondes, puis détournèrent la tête et rejoignirent leurs douches respectives.

Une demi-heure plus tard, la jeune fille avait fini de se changer, et avait entassé toutes ses affaires dans un grand sac à dos qu’elle hissa sur ses épaules. Ses cheveux marrons encore humides rafraîchissaient son cou et mouillaient le haut de son t-shirt à manches longues. Des collants de laines noirs et une jupe en jean habillaient ses jambes, tandis qu’elle remontait avec lenteur les marches qui la mènerait hors du stade de Quidditch. Aussitôt dehors, elle respira une grande bouffée d’air, et leva ses yeux noisette vers l’immense étendue céleste. Bleu. Un bleu éclatant, magnifique, éblouissant. Ce ciel qu’elle parcourait à chaque fois qu’elle montait sur son Eclair de Feu, et qu’elle avait l’impression de conquérir… Oui. Elle aimait réellement ce qu’elle était devenue grâce à McLeod. Du Quidditch professionnel. Même dans ses rêves les plus fous, les plus audacieux, elle n’aurait jamais imaginé intégrer les Pies de Montrose. C’était une réelle chance qui s’offrait à elle. Et elle ne comptait pas tout foutre en l’air. Elle ne décevrait pas ses coéquipiers. Jamais.

« Lone ! »

La brune se retourna, et vit arriver vers elle, d’un pas peu assuré, Olivier Dubois. Il l’observa un moment sans bouger, puis, voyant qu’elle n’avait pas l’air de lui dire de ficher le camp, s’approcha d’elle et lui décrocha un sourire timide.

« Tu vas bien ? Je ne sais pas si tu te souviens de moi, mais à Poudlard… »

« Tu as été mon Capitaine lorsque j’étais en 1 ère et 2 ème année. Bien sûr que je me souviens de toi, Olivier. » compléta Rowen, amusée.

« Oui, c’est ça » confirma-t-il, comme si elle aurait pu se tromper.

« Désolée pour le dernier tir. Si j’avais su que tu allais te faire passer un savon, j’aurai laissé le match sur une égalité » s’excusa-t-elle. De toute façon, elle avait déjà fait ses preuves tout au long de cet entraînement. Le dernier tir n’avait donc été qu’une manière de terminer la rencontre amicale en beauté –tout du moins pour les Pies-.

« Ne sois pas ridicule, c’est le jeu » la conforta Olivier, se détendant progressivement.

Il n’avait connu Rowen que lors de ses 2 premières années, et avait donc eut affaire à la gamine revêche, asociale et blasée qu’elle était. Une véritable teigne qui lui lançait des regards meurtriers lorsqu’il avait l’audace de faire une remarque. Rien à voir avec la demoiselle souriante et compatissante qui se tenait devant lui. Ça avait de quoi être déstabilisant. D’autant plus que Rowen était titulaire, et donc, d’un niveau hiérarchique supérieur au sien. Enfin, c’était comme ça qu’il le ressentait. La poursuiveuse n’en tenant pas du tout compte.

« Tu as quand même livré une belle performance. Il est plutôt dur », commenta Rowen en fixant le coach du Club de Flaquemare, qui venait de sortir des vestiaires accompagné de toute son équipe.

« Merci beaucoup. Mais il a raison » soupira l’ex Capitaine des Gryffondors. « Si je continue comme ça, je ne pourrais jamais passer titulaire. »

« On dirait que ton objectif de ‘Gagner la Coupe de Quidditch des 4 Maisons’ a pas mal changé depuis Poudlard. Dans tous les cas… Fais de ton mieux, Capitaine ! »

S’ensuivit un long silence, durant lequel les deux joueurs observèrent un des Poursuiveurs de l’équipe du Club de Flaquemare sortir en trombe des vestiaires, et rejoindre le groupe qui ne l’avait pas attendu.

« Tu ne dois pas les rejoindre ? » demanda Rowen, bien plus par curiosité que parce qu’elle voulait se débarrasser d’Olivier.

« Non, je ne m’entend pas vraiment avec l’équipe titulaire. Je ne les connais pas beaucoup. Et puis ils ont tendance à ne pas me prendre au sérieux. Je ne suis qu’un petit joueur de réserve. »

« Je vois. » répondit simplement Rowen, en se disant qu’elle avait bien de la chance d’être tombée sur les Pies. Joueuse de réserve ou non, elle avait toujours été considérée comme une Petite Princesse. Mais comme une égale, aussi.

« Ca te dirait d’aller dîner quelque part ? »

« Huum… Pourquoi pas, oui. Je suppose que les autres comptaient se saouler dans le bar le plus proche. Ca me changera un peu d’avoir une soirée… tranquille. » répondit-elle sur un ton léger.

Ils se dirigèrent donc vers un petit restaurant sorcier à proximité, et s’installèrent à une des tables les plus au fond. De là, personne ne pouvait apercevoir les deux célébrités locales ensemble. Le serveur vint prendre leur commande, et se retira dans les cuisines. Pendant ce temps, Rowen leurs versa deux verres d’eau, puis épancha sa soif, bien vive après avoir livré un match de telle haleine.

« Et donc, tu as fini tes études à Poudlard y’a pas si longtemps que ça ? Espèce de petite jeune ! Je ne me souviens pas t’avoir croisée lorsque je suis revenu pour la Bataille contre les Mangemorts. »

« C’est toi le vieux ! » répliqua-t-elle, tandis que le serveur leur apportait les assiettes de pâtes qu’ils avaient commandées.

« C’était tellement l’apocalypse ce soir-là, de toute façon… » se rappela la brune, en frissonnant. Jamais elle n’avait eu aussi peur de sa vie. Chaque instant à la risquer, à se demander où étaient ses amis, priant pour qu’aucun d’entre eux ne soit mort.

« Oui c’est vrai » répondit Olivier avec gravité. « Mais je ne t’ai pas aperçue non plus lorsque ça s’est fini et qu’on déjeunait tous ensemble. »

« J’étais sûrement à la table des Serdaigles, avec Michael. De toute façon, les tables des 4 Maisons n’avaient plus aucune importance. »

Dubois tira une légère grimace qui n’échappa pas à Rowen. Etais-ce le fait qu’un Gryffondor puisse s’assoir à la table des Serpentards, et inversement qui l’horripilait ? Ou bien…

« Ton plat n’est pas bon ? » demanda-t-elle, à cents lieues de s’imaginer la véritable raison.

« Non, du tout, c’est succulent. Tu veux goûter ? »

Il enroula quelques nouilles autour de sa fourchette, piqua un morceau de chaque ingrédient, et la tendit à Rowen en pensant qu’elle lui emprunterait momentanément sa fourchette. Au lieu de ça, elle se pencha par-dessus la table, et alla cueillir la bouchée directement. Il dut faire une séance de yoga mentale pour ne pas se mettre à trembler comme un idiot, d’autant plus qu’elle laissait percevoir un léger bout de son –charmant- décolleté. Il détourna les yeux, gêné comme un môme de 1 ère année qui se retrouverait en face à face avec son premier bikini.

« En effet, c’est délicieux. Tu veux une bouchée du mien ? »

« Non merci » répondit-il précipitamment, tentant de faire passer son coup d’œil vers l’extérieur comme étant bénin.

« Au fait, tu as des nouvelles des gens de l’équipe ? »

« Pas vraiment, non. Harry, forcément, mais il n’est pas venu m’en donner personnellement. Je sais qu’Alicia et Angelina ont décroché un boulot, et que Katie Bell travaille chez Madame Guipure. Puis Andgy et Klaralye, je suppose que tu es plus au courant que moi. Quant aux Weasley… Georges continue de tenir sa boutique, et Fred est… enfin… »

Il y eut comme un léger froid dans la pièce. Rowen baissa les yeux, en repensant au gai luron qui la défendait des Cognards, et qui la faisait rager en enfreignant le règlement, flirtant avec les limites de sa patience de préfète.

« Andgy et Klaralye ont fini leurs études cette année. Kla’ n’a pas encore trouvé de travail, et Andgy est chanteuse du groupe Carnal Spark. Ils essayent de se faire connaître, mais pour le moment, ils répètent tranquillement chez elle, en Amérique. »

« Carnal Spark ? » demanda Olivier, qui était déjà parti de Poudlard lorsque le groupe avait vu le jour.

« Le groupe de musique de Keira Williams, Jonathan Harkin, Andgy Kortigas et Michael Corner. Ils sont bons, tu sais ? »

Nouveau grincement de dent, auquel Rowen ne prêta pas attention, trop occupée à se demander comment ils se portaient tous. Cela faisait déjà bien 5 mois qu’ils logeaient chez Andgy, et qu’elle ne les avait pas croisé. Elle avait seulement quelques nouvelles par hibou, de temps en temps…

« Je n’en doute pas. »

Ils continuèrent de bavarder pendant tout le reste de la soirée, puis, lorsqu’il eut terminé ses pâtes, Olivier posa ses couverts sur un coin de son assiette, et fut tout de suite imité par Rowen.

« Rowen, tu veux de l’eau ? »

Olivier tendit sa main vers la carafe, et en saisit l’anse pile au moment où elle comptait se servir aussi. Il resta figé un moment, et son sang ne fit qu’un tour. Rowen elle, était totalement calme, et regardait la scène sans expression particulière.

« Exc.. » bredouilla-t-il, sentant qu’il virait rapidement au rouge tomate.

Il tenta de retirer sa main, mais sa cadette l’attrapa, un petit sourire aux lèvres. Il n’en revenait vraiment pas. Rowen Lone ? La fille qu’il avait connue pratiquement au berceau, et qui était devenue une splendide jeune femme à présent. Charmante, intéressante, et joueuse pro dans une grande équipe de Quidditch. Il se sentit partir, et, s’il n’y avait pas eu de plafond dans ce petit restaurant, son âme se serait déjà évaporée pour aller rejoindre les nuages.

« C’est marrant. » amorça Rowen.

Elle attrapa ensuite la main d’Olivier, et plaqua leurs paumes l’une contre l’autre. Les doigts du jeune homme dépassaient de beaucoup.

« Ta main est beaucoup plus grande que la mienne ! »

C’était un simple constat. Il n’y avait aucun sentiment caché derrière cette attitude pseudo provocante. Rowen agissait avec spontanéité, tellement sûre que tout le monde était au courant de sa relation avec Michael. Elle pouvait se montrer très tactile avec les gens de son entourage, sans qu’il y ait de malentendu. Mais pas avec lui. Lui, il ne la connaissait que très peu. Ne savait rien de son caractère, et de ce qu’elle était devenue lors de toutes ses années passées à Poudlard alors qu’il était déjà diplômé. Il la revoyait encore jeunotte, snobant tout le monde et ne pensant qu’à elle. Il était sûr et certain que si elle avait ce genre de réactions, qu’elle parlait normalement avec lui, et riait même, c’était qu’il l’intéressait un peu.

Sur le coup d’une folie passagère, Olivier se pencha sur la table, et alla goûter à la douceur des lèvres de la Pie de Montrose. Il ferma les yeux, comme de coutume, et sentit une grande bouffée de chaleur lui monter à la tête. Cependant, le contact ne dura qu’une fraction de seconde, et Rowen se dégagea rapidement, l’air à la fois gênée et coupable.

« Olivier… Je suis désolée, mais je suis déjà avec quelqu’un, tu le sais. »

La magie de l’instant était brisée. Le Gardien la regarda, décomposé. Pendant un instant, il avait vraiment cru qu’elle lui faisait des avances. Et puis cette soirée passée avec elle... Il ne voulait pas que ça se termine comme ça…

« Heu… oui, je comprends. Excuse-moi. »

En fait non. Il ne comprenait vraiment pas. Il n’avait pas l’habitude à ce qu’une personne lui fasse du charme comme ça et le rejette. C’était trop… cruel… Et puis cette phrase… Dit comme ça, on aurait pu croire qu’elle était intéressée, mais ne pouvait pas sortir avec lui puisqu’elle était encore rattachée à Michael. C’était de la faute de l’ex Serdaigle. C’était la seule explication…

« Non, en fait non. Tu n’as pas revu ce type depuis pratiquement 5 mois. Comment peux-tu encore penser que… que vous êtes ensemble ? » Jolie réplique, très rassurante. « Ca se trouve, il t’a déjà trompée… » et vas-y, enfonce toi, Olivier.

Il venait de s’apercevoir de ce qu’il avait dit, et ce serait lancé un Avada Kedavra sur le champ s’il n’avait pas peur de se faire poursuivre par le Ministère ensuite –quoique, entre nous, ce serait le cadet de ses soucis, si jamais il venait à mourir-. Rowen le fixa un moment sans rien dire. Il en était sûr, elle allait le tuer, lui balancer un verre d’eau à la figure, le traiter de minable devant tout le restaurant… l’écrabouiller avec ses pattes de Godzilla, mais ça, il n’était pas censé le savoir. Cependant, elle se contenta de sourire, mélancolique :

« Je lui fais confiance, c’est tout. Et puis quand bien même ce serait le cas, je n’aurais aucun regret en pensant que je suis passée à côté de la chance de ma vie. Il y a des choses qu’on a vécues ensemble, et qu’une soirée dans un restaurant Italien ne pourra jamais détruire. »

Elle se leva, attrapa sa veste, et déposa quelques Gallions sur la table pour payer l’addition. Son dernier geste fut arrêté par Olivier, qui insista pour payer sans dire un mot. Tout en le remerciant, la brune s’approcha de lui, et lui déposa un bref baiser sur la joue :

« Je ne t’en veux pas. On dira que cet incident ne se sera jamais produit. Passe une bonne soirée, Olivier. »

Le Gardien resta un moment sans rien dire, tandis qu’elle se dirigeait vers la sortie du restaurant, en se faufilant entre les tables. Soudainement, n’y tenant plus, il se leva, et lui dit d’une voix forte pour qu’elle l’entende à l’autre bout de la pièce :

« Je… Je t’admire, Rowen. Lorsque tu virevoltes sur ton balai. Je te dévore des yeux… toujours. Ne croît pas que ce soit sur un coup de folie, ou parce que j’ai cru entrapercevoir une petite chance de finir avec toi que je t’ai embrassée. C’était sincère. » finit-il par souffler, soulagé d’avoir vidé son sac. Puis, tandis qu’elle souriait, il ajouta : « Tu ressembles vraiment à un oiseau lorsque tu glisses sur les nuages, noyée dans le bleu le plus pur. »

Elle inclina légèrement la tête, puis répondit, honnêtement : « Je te remercie Olivier. » Et elle quitta le restaurant.
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Rowen Lone
Rowen Lone
Sport & Culture

Parchemins : 1363
Âge : Inavouable [18 Juillet 1981]
Actuellement : Poursuiveuse de l'Equipe des Pies de Montrose
Points : 0


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SIGNE PARTICULIER:
RELATIONS:
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Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptyDim 18 Juil - 18:12

Titre : Pris la main dans le sac.. (partie 2)
Couple : Rowen Lone & Michael Corner
Personnages concernés : Rowen Lone, Michael Corner
Rating : PG-15 pour les descriptions tendancieuses
Thème : 21. Violence ; pillage ; extorsion
Tome concerné : 3 ans après Harry Potter et les Reliques de la Mort
Nombre de mots : 2006 mots
Cadre : Suite de la fanfiction précédente. Se passe quelques jours après, dans l'appartement de Rowen.


“ Pris la main dans le sac.. „
"...à vouloir dérober mon coeur de nouveau, 5 mois plus tard"

[Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 723qrc [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 Jq55dx

Des pas réguliers martelaient les dalles de pierres, perturbant le silence troublant de la nuit. La lueur vacillante d’un lampadaire éclairait de temps en temps l’ombre qui était responsable de ce bruit de fond, et qui se mouvait avec la grâce d’un félin. Sa silhouette avait quelque chose de vaguement familier… La personne était seule, et se dirigeait vers un grand bâtiment de 3 ou 4 étages de type britannique. Elle escalada habilement la petite barrière qui la séparait des appartements, puis s’arrêta pour consulter un morceau de papier, à la lueur de sa baguette magique. Elle releva ensuite la tête, esquissa un sourire presque imperceptible, s’approcha de la première fenêtre située à sa droite, et tendit la baguette vers le crochet qui la fermait. Un sortilège murmuré plus tard, et la fenêtre se déverrouillait en produisant un très léger déclic. Le jeune homme posa ses mains sur le rebord, et força dessus pour pénétrer avec une aisance déconcertante dans l’appartement plongé dans l’obscurité la plus totale. Il referma ensuite la fenêtre derrière lui.

La pièce était complètement noire, et l’intrus avait du mal à distinguer quoi que ce soit. Ses yeux ne s’étaient toujours pas habitués au peu de lumière, et utiliser sa baguette magique pour en produire aurait été trop risqué. Il tendit donc ses bras devant lui pour avancer à tâtons et éviter de trébucher sur quelque chose. A peine eut-il effectué un pas, qu’il sentit quelque chose bondir sur lui et le projeter contre le sol avec force. Il se cogna la tête contre le parquet froid, et fut tellement surpris sur le coup qu’il ne fit aucun mouvement. Cependant, à en juger par le poids de ce qui pesait contre son ventre, il s’agissait d’une personne qui était à califourchon sur lui. Il sentit une main lui étreindre le cou, et quelque chose pointer sur lui. Une baguette magique, certainement.

« Alors comme ça, on essaye de dérober quelque chose, Monsieur le cambrioleur ? »

C’était une voix de fille, légèrement plus grave que la moyenne. D’ailleurs, le prétendu chapardeur sentait un rideau de longs cheveux lui chatouiller le visage, preuve que la demoiselle s’était penchée pour poser sa question. N’esquissant aucun mouvement, le jeune homme répondit :

« Pas vraiment. J’ai vu de la lumière, alors je suis entré. »

La maîtresse des lieux frémit légèrement en reconnaissant ce timbre de voix. D’ailleurs, elle avait eu quelques soupçons lorsqu’elle était entrée en contact avec le voleur, mais avait préféré ne pas faire l’imprudente en laissant sa baguette dans sa poche.

« Ah bon, c’est étrange, puisque tout est noir. »

« Une défaillance de votre système d’éclairage, sûrement, Mademoiselle. »

Il n’y avait plus aucun doute possible, maintenant. Les deux jeunes gens savaient parfaitement à qui ils avaient respectivement à faire, mais continuaient de jouer le jeu. Après 5 mois sans se revoir, c’était bien plus excitant de se plonger dans ce genre de situations cocasses, que d’allumer les lumières et de se jeter dans les bras l’un de l’autre.
La jeune fille se pencha un peu plus sur son prisonnier, et effleura avec ses lèvres le coin de sa joue, afin de lui murmurer à l’oreille :

« Et si j’allumais les lumières pour voir votre visage camouflé, Monsieur le Cambrioleur ? »

« De grâce, ça fait tellement de temps que j’ère dans le noir que je risquerais de finir foudroyé. Et puis je préfère continuer à penser que c’est une jolie fille qui campe à califourchon sur moi, plutôt que d’affronter la dure réalité. Même si je ne doute pas qu’avec votre voix et votre parfum, vous soyez ravissante. »

Il la sentit se coller un peu plus à lui, et resserrer l’étreinte contre son cou, en faisant glisser ses longs doigts fins vers son visage. Elle le tenait à présent comme Apophis Sykes tient l’élève sur son gif actuel un gendarme qui tenterait de maintenir un sujet particulièrement arrogant. Pas qu’il soit maso, mais cette situation l’amusait grandement. Ne pas savoir ce qui allait lui arriver, évoluant totalement à l’aveuglette…

« Quelle insolence… »

Voilà. Il sentait son souffle chaud tout près de son visage. Cependant, son agresseur ne semblait pas vouloir bouger d’un pouce, restant à cette distance méchamment cruelle qui lui donnait envie de redresser la tête et de l’embrasser avec fougue. Chose impossible, étant donné qu’elle pointait sa baguette sur son cou.

« On va donc procéder comme ça… »

Ses doigts lâchèrent le cou emprisonné du garçon, et effleurèrent son visage, essayant d’en deviner les formes, palpant la chaleur brulante de ses joues.

« Plutôt beau gosse, n’est-ce pas ? » demanda-t-il, un sourire espiègle aux lèvres.

Ses yeux s’habituaient progressivement à l’obscurité, et il arrivait à distinguer la silhouette floue de la jeune fille. Il savait que de son côté, c’était sûrement pareil. Levant donc avec lenteur sa main, il tenta de capturer avec douceur celle de la demoiselle, puis, une fois le contact amorcé, il referma ses doigts. Il la sentait frémir de joie, et de son côté, une décharge électrique fichtrement agréable venait de le traverser. Sans prévenir, il descendit son étreinte au niveau du poignet de la brune, lui maintint l’autre main, et la retourna sur le dos. C’était à son tour de se retrouver au-dessus, et il entendit un petit bruit qui lui signalait qu’elle avait lâché sa baguette sous le coup de la surprise.

Ses mains donc solidement serrées contre ses poignets, il se rapprocha du cou de sa captive, et fit courir ses lèvres le long de sa peau nue. Elle frissonna et frotta ses joues contre la tête de son agresseur.

« Qui veut jouer à la plus maligne, maintenant ? »

« Dans exactement deux minutes, les rôles vont se ré inverser. A vrai dire je pourrais vous maîtriser maintenant, mais je n’ai pas envie de salir mon carrelage. »

« Insolente… »

Il releva la tête, puis alla capturer les lèvres de la jeune fille, sachant que c’est ce qu’elle attendait depuis le début de leur entretien. Le contact fut doux, chaud, et intense. Ils s’embrassèrent fiévreusement, se dégageant brièvement pour reprendre leurs respirations, et repartaient de plus belle. Le goût sucré de ses lèvres lui avait tellement manqué… 5 mois… il se demandait bien comment il avait fait pour tenir autant de temps.

Il lâcha doucement ses poignets, puis passa ses mains dans ses longs cheveux, maintenant fermement sa tête comme dans un étau, de peur qu’elle ne rompe leur baiser. La jeune fille passa ses bras autour de lui, et serra sa chemise, comme si elle craignait qu’il s’en aille. Il en profita pour explorer le buste de sa détenue, laissant glisser ses doigts sur sa peau. Elle était, lui semblait-il, vêtue d’une simple chemise de coton déboutonnée qui devait lui arriver juste en dessous des fesses, et de sous-vêtements en dentelle qui épousaient ses formes à la perfection. Il s’arrêta un long moment au niveau de ses hanches, caressant la peau nue avec délice.

Sans prévenir, la brune le retourna, et se remit à califourchon sur son ventre, tandis que, surpris, il levait les bras en l’air par réflexe.

« Deux minutes pile » susurra la belle, tandis qu’il l’entendait récupérer sa baguette magique et lancer le sortilège Lumos. De nombreuses boules lumineuses apparurent dans la pièce, l’éclairant comme si une lampe s’était brusquement allumée dans l’appartement.

Ses yeux s’accommodèrent sans problème, et il put observer l’état de la salle à manger dans laquelle ils se trouvaient. Des murs recouverts de papier peint vert anis, des meubles marrons couleurs chocolat, des plantes et une table en verre habitaient la salle, décorée avec beaucoup de goût, mais sans prétention. Une énorme télé moldue faisait face au canapé, et un livre était posé sur la table basse. Un coin cuisine était aménagé à sa gauche : l’appartement était vraiment spacieux. Cessant sa petite inspection, Michael leva les yeux vers la brune qui le fixait depuis un long moment déjà, et se mit à sourire en voyant son visage angélique. 5 mois sans la côtoyer, et elle lui semblait encore plus belle qu’avant. Comme il s’en était douté, elle portait une chemise de nuit courte et blanche, et ses sous-vêtements étaient noirs sans fioritures. Lui était habillé déjà un peu plus chaudement, mais se serait bien dévêtit car son corps était devenu abrasif après ce petit jeu.

« Alors, déçu ? » demanda Rowen Lone, un sourire fixé aux lèvres

« Du tout. Même dans mes rêves les plus fous, je n’ai jamais eu une fille aussi sexy allongée sur moi. »

Sa baguette pointée contre le cou de Michael, la brune se pencha et l’embrassa longuement. Leur étreinte dura une éternité, et aucun des deux ne voulait la briser, savourant dans un silence religieux ces retrouvailles tant attendues.

« Pourquoi ne m’as-tu pas prévenue ? » lui reprocha Rowen à voix basse.

« Si je l’avais fait, on aurai pas eu ce petit jeu palpitant, non ? Au fait, voudrais-tu bien arrêter de pointer ce truc sur moi ? Si le coup part sans faire exprès, je donne pas cher de ma peau. »

La brune posa sa baguette un peu plus loin, tandis que Michael mettait ses mains sous sa tête, afin d’avoir un appui plus confortable que le sol dur.

« Sinon, c’est pas que t’es lourde, ou que je suis pas bien comme ça j’ai pas trop l’habitude d’être en dessous, mais tu voudrais pas qu’on aille papoter autour d’un bon verre de quelque chose ? »

« Pas envie… Tu me donnes quoi en échange ? »

« Tu me fais du chantage, là ? »

Elle se redressa, histoire de le surplomber, et il ne put qu’admirer la formidable vue qu’elle lui offrait là.

« Peut-être bien. Si tu veux que je te rende la liberté, il va falloir que tu me paies le prix fort »

Leur jeu de séquestration continuait.

« Et que dis-tu de ça ? »

Il plongea sa main sous la chemise de la jeune fille, puis lui chatouilla les hanches sans pitié. Elle bascula sur le côté, secouée d’un fou rire incontrôlable –les chatouilles étaient son plus gros point faible- agitant les jambes, tentant de se dégager. Sans succès.
Se poussant pour ne pas se prendre un retour meurtrier de jambe dans une quelconque partie de son anatomie, Michael continua pendant quelques secondes supplémentaires, puis arrêta le supplice des guilis. Haletante, Rowen se laissa tomber comme une masse sur le sol, les yeux embués d’avoir trop ri.

Il se releva alors, enlevant sa chemise et la posant sur le dos d’une chaise. Cette petite partie lui avait fait directement oublier la fraîcheur de la nuit à l’extérieur. Sa cape de sorcier était tombée près de la fenêtre. Il se souvenait l’avoir ôtée avant de se faire maîtriser par la joueuse de Quidditch.
Celle-ci se leva d’ailleurs, s’étira, récupéra sa baguette et la glissa dans une de ses poches, puis se dirigea vers le frigo américain qui logeait dans un coin, en sortant deux Bièraubeurre en bouteille qu’elle décapsula.

« Je ne t’ai pas trop manqué ? »

Pendant ce temps, Michael s’était posé sur une chaise, dans une pose décontractée. C’était la première fois qu’il venait chez Rowen, étant donné qu’elle avait commencé à louer cet appartement lorsqu’il était en Amérique.

« Si, atrocement. Keira devait me rappeler à l’ordre tous les jours pour ne pas que je transplane jusqu’ici. A cette distance, elle me disait que je risquais de me désartibuler, et de laisser trainer des parties gênantes de mon anatomie à la Gare de King-Cross, par exemple. »

« Ça aurait été embêtant pour une future rock star. »

Prenant place en face de lui, et buvant une longue gorgée de Bièraubeurre pour se désaltérer, la Poursuiveuse le regarda un long instant, puis demanda, les yeux brillants :

« Alors, ce voyage ? »

Il tira à son tour une gorgée, puis s’installa confortablement, et commença son récit.

< à suivre >

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[Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 Empty
Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptyLun 19 Juil - 15:14

Titre : Peut-être même que tu te lasseras de sortir avec un p’tit mec de rien du tout comme moi (partie 3)
Couple : Rowen Lone & Michael Corner
Personnages concernés : Rowen Lone, Michael Corner
Rating : PG-13
Thème : 20. Retour à la maison
Tome concerné : 3 ans après Harry Potter et les Reliques de la Mort
Nombre de mots : 2285 mots
Cadre : Suite de la fanfiction précédente.


“ Peut-être même que tu te lasseras de sortir avec un p’tit mec de rien du tout comme moi „
"et que t’iras fricoter avec des types comme Brad Pitt ou George Clooney."

[Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 Hsrvbk [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 21engxy

« Donc nous sommes arrivés chez Andgy mi-Juillet, après un trajet en avion vraiment fatiguant, et nous nous sommes installés dans sa résidence secondaire –une baraque immense avec jardin, fontaine, et domestiques, l’hallucination quoi-. Elle avait aménagé une sorte de salle de musique avec des micros de studios, des tables de mixages etc… et avait même une batterie super classe. Rien à voir avec celle que j’utilisais dans la Salle sur Demande. Bon ça m’a arrangé puisque j’en avais pas. Et puis va te trimballer ça dans l’avion, hein. Keira et Jonathan pouvaient bien faire leurs stars à l’aéroport, mais moi je me voyais très mal avec la batterie mastoque fixée sur le dos, avançant comme un vulgaire chameau. »

Rowen, elle, imaginait très bien la scène. Un Michael suant comme un bœuf, ployant sous le poids de l’énorme batterie. Il avait beau dire qu’il était musclé, qu’il faisait du sport, en se vantant de pouvoir porter Rowy sans problème ce qui relevait de l’exploit #SBAF#, il aurait eu l’air plus ridicule qu’autre chose en essayant de soulever l’instrument. Mais elle se contenta de sourire en l’invitant à continuer, et en buvant une nouvelle gorgée de Bièraubeurre.

« Bref. On a répété pratiquement tous les jours, sans faire grand-chose d’autre. Le week-end on en profitait pour aller se balader et visiter, mais sinon, on faisait de la musique comme des forcenés. On a enregistré pas mal de nouveaux titres, qu’il faudra que je te fasse écouter. Le groupe avance vraiment bien… je pense qu’on peut vraiment arriver à quelque chose si on s’accroche. »

Il s’arrêta un moment, se remémorant tout ce que Carnal Spark avait vécu ces 5 derniers mois… La joie de découvrir les nouveaux locaux et le matériel de pointe, de se retrouver tous ensemble pour faire de la musique, la beauté de l’Amérique… Mais aussi de longues séances de répétition épuisantes, redondantes, et des prises de tête qui allaient de simples chamaillades à de grosses disputes. Plusieurs fois il avait haussé le ton face à Jonathan, qui refusait catégoriquement de s’écraser devant lui. A quelques moments, il avait l’impression qu’il parlait à Rowen. Ce qui était plutôt normal, l’ex Poufsouffle étant le meilleur ami de la brune, et ayant donc été légèrement imprégné de son caractère infernal. Keira et Andgy réussissaient cependant à arranger les choses à chaque fois, insistant sur le fait que s’ils étaient là, ce n’était pas pour perdre leur temps, mais pour faire de la musique, et rien d’autre.

Le nom de Rowen revenait souvent dans ce genre de conversations. Jonathan balançait à chaque fois que Michael ne la méritait pas, et qu’elle serait mieux avec quelqu’un de moins egocentrique et borné. Michael remettait sur le plateau que, contrairement à l’ex Poufsouffle, il avait réussi sortir avec elle, et à la faire tomber amoureuse de lui. C’en suivait alors un duel de regards meurtriers, tout au long duquel les deux garçons sortaient leurs plus beaux arguments pour descendre l’autre en flèche. Michael était fou de rage que le guitariste lui ressorte à chaque fois qu’il n’était pas fait pour elle. Mais ce qui le dérangeait le plus, c’était que Jo’ soit le meilleur ami de Rowen. Il enviait en quelque sorte leur relation basée sur des confidences, et surtout, le fait que ces deux-là se soient liés d’amitié dès leur première rencontre, ce qui était loin d’être son cas. Et puis, ça crevait les yeux que Jo’ était raide dingue de la lionne. C’était un rival potentiel. Il avait peur qu’Harkin réussisse à lui dérober Rowen un jour.

Jonathan, quant à lui, aimait Rowen depuis des lustres. Elle était la meilleure amie de sa sœur jumelle, et tous deux avaient été ‘jetés dehors’ par Rawane qui voulait se retrouver seule avec Eric Madrown lorsque la lionne était venue lui rendre visite la première fois. C’était à ce moment qu’elle s’était retrouvée avec Jo’ dans un parc d’enfant, et qu’ils s’étaient liés d’amitié. Pour lui, ce fut le coup de foudre, et il parvint à occuper la même place dans son cœur que celle qu’avait Rawane. Il avait toujours été là pour elle. Lors de la rupture avec Cormac McLaggen, il l’avait consolée. Lorsqu’elle s’était disputée avec Michael, plusieurs fois, il était présent. Autant que cette amitié avec elle le remplissait de bonheur, le fait de savoir que son amour n’allait jamais être partagé le faisait terriblement souffrir. C’était une relation cruelle.

Andgy et Keira avaient saisi la cause de leur querelle, et réussissait à leur faire entendre raison en disant que Rowen n’aurait pas apprécié la scène, et qu’ils retardaient leurs retrouvailles avec elle s’ils se disputaient pour des broutilles. Néanmoins, par trois fois les deux jeunes garçons en étaient venus aux mains. La chanteuse et la bassiste étaient parvenues à les séparer, mais le fait est que Jo’ et Michael se vouaient une haine silencieuse, à présent. Ils cohabitaient cependant, et arrivaient à plaisanter ensemble. Juste pour le groupe. Cependant, tout ça, Michael n’irait jamais en parler à Rowen. Elle se sentirait trop blessée.

« Et toi sinon, le Quidditch ? » demanda Michael en sirotant sa Bièraubeurre.

Il était parti environ un an après que Rowen n’ait été recrutée par McLeod et les Pies de Montrose. Il avait assisté à plusieurs des matchs amicaux qu’elle avait joués, et savait qu’elle avait rapidement quitté la réserve pour devenir Poursuiveuse titulaire. A dire vrai, il savait qu’elle était plutôt forte au Quidditch. Malgré ses mines boudeuses lorsqu’elle sortait d’un match sans avoir gagné la faute à l’attrapeur, il l’accueillait avec un grand sourire et la rassurait sur ses capacités. Cependant, il n’aurait jamais pensé qu’elle intègrerait aussi vite une si grande équipe. La jeune fille ne s’en doutait d’ailleurs pas, et ne s’était pas vraiment vue exercer le métier de joueuse de Quidditch professionnelle.

« Oh bah, tout se passe bien. On a joué un match d’entraînement contre le Club de Flaquemare y’a quelques jours. J’ai revu Olivier Dubois, tu sais. »

Elle rougit légèrement lorsqu’elle prononça le nom du Gardien de réserve. Elle se souvenait de ce qui s’était passé dans ce Restaurant Italien le soir même, et ne se félicitait pas d’avoir été aussi stupide. Son attitude avait été irrespectueuse et déplacée. Tant envers Michael, qu’envers Olivier..
Michael ne releva tout de même pas, pensant que les joues de Rowen s’étaient empourprées à cause du peu d’alcool contenu dans les Bièraubeurre qu’elle achetait. Ses préférées à lui, en fait. La boisson était normalement non alcoolisée, mais les marchés sorciers faisaient souvent quelques fantaisies. Néanmoins, Rowen n’avait jamais apprécié, ni tenu les digestifs. Le simple fait qu’elle ait ce genre de choses dans son frigo montrait bien qu’elle avait attendu Michael avec impatience, espérant chaque jour qu’il revienne. A cette pensée, il se mit à sourire, et passa une main sur la joue écarlate de celle qui lui avait tant manqué.

« McLeod a même laissé entendre que pas mal d’entre nous pourraient être sélectionné pour faire partie de l’équipe d’Angleterre, à la Coupe du Monde. Il m’a félicitée et m’a glissé en privé qu’il comptait sur moi. J’espère ne pas les décevoir… »

« Ce serait trop génial, un couple de célébrités. Enfin toi, tu l’es déjà pas mal. Quelques matches en plus, et tu seras une véritable star. Peut-être même que tu te lasseras de sortir avec un p’tit mec de rien du tout comme moi, et que t’iras fricoter avec des types comme Brad Pitt ou George Clooney. »

Il s’approcha d’elle, en lui lançant un de ses regards de braise le n°3, précisément, espérant qu’elle dirait quelque chose comme « Michaeeeel ! Tu es le seul qui compte pour moi ! » tout en arrachant bestialement ses vêtements. Mais bon, c’était Rowen quoi, il fallait pas s’attendre à grand-chose pauvre Corner. Au lieu de ça, elle le fixa, puis répondit sans ciller :

« Personnellement, je préfèrerais Tom Cruise, mais bon. »

Et bam, prends toi ça dans les dents. Habitué à ce genre de réplique bon, pour le strip-tease sauvage, c’est encore raté, le brun se contenta de se pencher par-dessus la table et de l’embrasser pour la énième fois de la soirée. C’était tellement agréable de la retrouver, qu’il ne voulait pas laisser un instant de répit à ses lèvres. Il était sûr que les siennes seraient toutes enflées le lendemain, mais n’en avait vraiment rien à faire. 5 mois sans elle… une véritable torture. Si ce n’était pas pour la musique, il serait devenu fou. Il avait vraiment pensé à elle tous les jours.

Keira et Andgy le surprenait souvent à rêvasser près de la fenêtre comme un abruti, et lui lançait à ce moment-là quelques pop-corn pour le tirer de son mode larve. Elles savaient qu’elles mettaient un terme à son rêve de Rowen en train de l’embrasser, Rowen en train de l’étreindre, Rowen en train de manger une glace, Rowen en train de lui sourire, et même, Rowen en train de s’essuyer les pieds ou Rowen en train d’acheter du produit vaisselle à ce stade-là, ça devenait grave, non ?. Mais elles aimaient tellement embêter l’ex Serdaigle qu’elles se permettaient ce genre d’acte de terrorisme et de barbarie. Ah que les filles pouvaient être viles !

« Tu aimes les bruns assez baraqués, ça me rassure » répondit-il en faisant jouer de ses muscles, s’improvisant Popeye d’un soir. Elle éclata de rire tant cet idiot pouvait être ridicule et mignon à la fois.

« Et toi, tu ne m’a pas trompée entre temps ? »

Michael ne s’était pas mis à rougir, ni à changer de comportement, ce qui était bon signe. Elle arrivait facilement à deviner quand il lui mentait à ce sujet. Il avait le regard fuyant, et sa mâchoire se crispait très légèrement. Il changeait aussi nerveusement de position lorsqu’il était assis sur une chaise. Et à moins qu’il ne se soit vraiment bien entraîné durant ces 5 mois, Rowen pouvait aisément savoir qu’il était resté fidèle pas à lui-même, sinon, ce serait clairement inquiétant.

« Oh si… Avec Scarlett Johanson et Nicole Kidman. C’était torride, d’ailleurs. Rachel Bilson m’a proposé, aussi, mais bon, je me suis dit que quitte à te tromper, autant le faire avec quelqu’un de mieux. »

« Dis aussi que t’aimais pas l’ancienne personnalité que j’utilisais pour mes avatars, hein ? couillon ! Bon voilà qui est rassurant. »

Il lui caressa la main, tout en finissant sa bouteille de Bièraubeurre, ce qui cassait légèrement le romantisme de la situation.

« Attends-moi Rowy. Je deviendrais quelqu’un de célèbre, et tu n’auras plus à avoir honte de sortir avec un pauvre type comme moi. »

Elle lui pinça la peau de la main pour bien montrer qu’elle n’était pas d’accord avec lui.

« Michael, même si t’étais un clodo sans le sou qui tenterait vainement de gagner sa vie en dansant la salsa sur du rap français, je t’aimerais quand même. »

« Tu me laisserais devenir clochard, c’est vrai ? Yahou ! »

« Non mais très sérieusement, j’en ai rien à faire de ces bêtises ‘les célébrités doivent sortir avec les célébrités’. Et puis j’en suis pas vraiment une. »

« Tu rigoles ? Après la Coupe du Monde, ou même, celle de la Ligue, tout le monde te connaîtra ! Tu passes déjà dans les journaux ! D’ailleurs, ça m’étonne qu’ils ne parlent pas plus de toi. »

« McLeod essaye de passer sous silence et évite d’exposer l’équipe avant les matchs officiels. Mais bon, même. Tu sais, quand on était à Poudlard, c’était toi le type populaire qui sortait avec la fille insignifiante. Ça n’a rien empêché. Je ne vois pas pourquoi ça te dérangerait. »

« Fille insignifiante ? » s’étrangla-t-il tandis qu’il essayait de récupérer les dernières gouttes de sa boisson. « Tu déconnes j’espère. T’étais encore plus connue que moi ! »

« Ah bon ? »

« Rowen Lone, la préfète tyrannique de Gryffondor qui terrorisait les 1 ères année. La formidable poursuiveuse de l’équipe des lions, qui croyait que le Quidditch s’apparentait à du football américain sur balai. Celle qui dégommait des murs régulièrement. Et puis même, t’es passée au cinéma. »

« Hey ! J’étais-pas-tyrannique-et-je-faisais-pas-de-football-américain bon c’est vrai pour les murs, par contre ! Et puis c’est quoi cette histoire de cinéma encore ? »

« Ben oui. Godzilla, le lézard radioactif. Je crois qu’ils ont passé deux films au moins. »

« … MICHAEEEELLLL !! »

Elle se précipita sur lui pour le chatouiller jusqu’à ce que mort s’en suive. Ils tombèrent tous deux à la renverse, Michael se débattant comme un dément pour l’empêcher d’atteindre les parties qu’il craignait le plus –les hanches et les aisselles, forcément-.
Il finit par réussir à lui chopper les poignets et à maintenir ses doigts à une distance non létale de son pauvre corps sensible, et, pour se venger en bonnes et dues formes, il lui chatouilla le ventre avec sa tête –oui, c’est possible xD-.
S’esclaffant comme des gosses, le couple resta allongé sur le sol, blottis l’un contre l’autre. En 5 mois, ils s’aimaient toujours autant. Voir bien plus.
Michael tourna la tête vers la jeune fille, et embrassa le pendentif qu’elle portait, et qu’il lui avait offert. Il représentait la Poursuiveuse sur son balai, un petit rubis sous le bras en guise de Souaffle.
Elle ne le quittait jamais, d’ailleurs. C’était devenu son trésor…
Posant sa tête contre le torse nu du batteur, l’ex Gryffondor laissa glisser ses doigts sur le bas de son ventre, puis ferma les yeux. Elle eut tout juste le temps d’entendre Michael lui murmurer des mots doux, puis sombra, dans les bras de Morphée.


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Rowen Lone
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Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptyMar 20 Juil - 0:01

Titre : S'il vous plaît Madame Pomfresh!
Couple : Rowen Lone & Michael Corner
Personnages concernés : Rowen Lone, Michael Corner, Madame Pomfresh
Rating : PG
Thème : 28. Médicament
Tome concerné : Harry Potter et l'Ordre du Phoenix
Nombre de mots : 2332 mots
Cadre : Lendemain du Bal de Noël de la 5ème année d'Harry et de Michael Corner. Michael et Rowen sortent ensemble depuis la veille, et la lionne est clouée au lit à l'infirmerie après s'être tordue la cheville.


“ S'il vous plaît Madame Pomfresh! „
"Les Patacitrouilles, plus de 3, et c'est l'indigestion assurée"

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« Hum… »

Une petite tête brune émergea des couvertures, en clignant plusieurs fois des yeux, se demandant certainement ce qu’elle fichait là. Grommelant et essayant sans grand succès de se redresser, la jeune fille regarda en direction de la fenêtre, les rayons de soleils chauds et mielleux qui annonçaient le lever du jour. Elle se laissa ensuite tomber lourdement sur l’oreiller, et fixa le plafond d’un air absent. Puis, semblant se rendre compte de quelque chose, la demoiselle fronça les sourcils, en se demandant où elle pouvait bien être. D’ordinaire, au-dessus de sa tête se trouvait un autre lit superposé, sur lequel dormait sa sœur cadette Sarah. Eh mais attendez ! C’était bien louche tout ça !
Rowen se redressa brusquement, en y mettant tellement de vigueur que cette fois, elle y parvint. Aussitôt, elle ressentit une douleur lui lacérer violemment la cheville, et étouffa un petit cri de mécontentement. Puis, elle s’aperçut qu’elle se trouvait dans l’Infirmerie, et qu’elle en était la seule patiente. Les autres lits blancs étaient inoccupés, et Madame Pomfresh ne semblait pas encore avoir pris son service. Certainement dormait-elle dans une pièce à proximité. Rowen remarqua tout de même que les draps du matelas voisin étaient plus ou moins défaits, mais que personne ne reposait dessus. Elle avait les yeux affreusement rougis, mais ne se sentait pas triste. Et, souriant, elle se rappela de tout ce qui s’était passé la veille.

La veille. Le Bal de Noël, et Michael… Le pari… C’étaient les mots qui lui venaient en tête lorsqu’elle pensait à la soirée qu’elle avait passée. En effet, le Serdaigle lui avait lancé le pari, en début d’été, d’être sa cavalière lors du Bal de Noël. Sa fierté mise en jeu, la demoiselle avait bien évidemment accepté, et s’était donc retrouvée dans une situation plutôt embarrassante : passer toute une soirée –et de cette envergure-là, en plus-, avec quelqu’un qu’elle détestait. Egocentrique, orgueilleux, acariâtre, coureur de jupons. Voilà comment elle voyait Corner avant qu’il ne vienne à son secours dans les couloirs de l’école, après sa retenue avec Ombrage. Depuis ce soir-là e tout cas, tout avait changé entre eux. Ils gardaient leurs relations de « parfait ennemis », mais lorsqu’ils se croisaient dans les couloirs, les répliques étaient moins cinglantes, moins méchantes… Et puis elle se surprenait à penser à lui de manière continuelle. Le seul lien qu’ils avaient, c’était cette rivalité et ce jeu stupide auxquels ils s’étaient tous deux pris.

Cependant, ironie du sort, les deux ennemis avaient réussis à se trouver réciproquement bien des points positifs. Et, comme les électrons de charges opposées, ils s’étaient retrouvés attirés l’un vers l’autre. Irrémédiablement. Amoureux, ils s’étaient rendus au Bal en pensant qu’il ne se passerait rien. Erreurs. Imprévus. Tout ce qui donnait son sens même à une existence. Michael et Rowen, qui pensaient passer toute la soirée sur la piste de danse, et se dire définitivement « adieu » à l’issue du Bal, s’étaient finalement retrouvés à l’infirmerie. La lionne s’était en effet foulé la cheville en essayant d’écrabouiller sans pitié le pied de son cavalier –avec un talon d’une belle taille de surcroît- suite à une remarque désobligeante. Le fait est que le résultat était totalement différent de celui qu’on imaginait. Corner avait bel et bien fait sa déclaration –de façon assez maladroite d’ailleurs dommage, lui qui avait tant répété devant sa glace avant- mais ne s’était pas pris un refus catégorique, ou un éclat de rire comme il l’avait prévu. Non… Au lieu de ça, Rowen s’était mise à… pleurer ? Eh oui. Amour partagé, mais amour ignoré. Au final, avant même qu’ils n’aient pu réaliser ce qui leur était arrivé, Michael et Rowen sortaient ensemble.

La Rouge et Or avait d’ailleurs du mal à y croire. Elle s’attendait à chaque instant à se réveiller de nouveau en s'apercevant qu'elle avait rêvé. Mais il y avait tant de preuves… l’Infirmerie, sa cheville, ses yeux rouges, et le goût des lèvres de Corner qui était encore imprégné sur les siennes. Non.. Elle n’avait pas pu tout inventer. Tout ça était réel. Oui, réel.
S’extirpant des couvertures, Rowen remarqua qu’on lui avait ôté sa robe de bal, accrochée à un cintre sur une armoire à médicaments, et qu’elle portait une charmante robe de chambre blanche. Elle se demandait d’ailleurs comment Madame Pomfresh faisait pour changer les garçons, et si elle le faisait vraiment elle-même. Elle soupçonnait l’infirmière de demander de l’aide aux Elfes de Maison, afin de ne pas porter atteinte à la pudeur de ses élèves. Ah. Manquait plus que ça. Et si jamais il existait des Elfes pervers ? Frissonnant, Rowen espérait vivement que ce soit une Elfe fille qui l’ait changée. Ou Madame Pomfresh elle-même. Ca la dérangeait déjà moins.

Perdue dans ses réflexions hautement philosophiques, la brune ne fit même pas attention à l’Infirmière qui venait de se réveiller et de se coiffer à la va vite, tout en fondant sur elle, moult bandages et autres pommades dans les bras. Aussi fut-elle très surprise lorsqu’elle entendit la voix de Madame Pomfresh pester haut et fort :

« OH ! Encore vous Mister Corner ?! Je ne vous avais pas dit hier soir de laisser Miss Lone tranquille? »

Rowen fit volte-face, et observa un long moment le Serdaigle qui était dans l’encadrement de la double porte, prêt à entrer. Elle lui adressa un timide signe de main, baissa les yeux et cala une mèche de cheveux derrière son oreille, gênée. Ses joues avaient viré au rouge pourpre, et elle se trouvait stupide de ne pas montrer plus d’enthousiasme. Mais après avoir passé un an et demi à se détester et à ne se parler que par piques, sortir brutalement ensemble et adopter un comportement normal était assez difficile. D’autant plus qu’elle avait pleuré la veille, et qu’elle venait tout juste de se réveiller. Elle n’était donc pas des masses présentable.

« Madame Pomfresh ! S’il-vous-plaît ! Vous vous souvenez de cette indigestion de Patacitrouille hier soir ? Eh bien elle a refait surface, je me sens maaaaal ! Laissez-moi me reposer ici. Y’a personne, en plus, je ne gênerais pas. »

Il lui fit les yeux doux, et grimaça de douleur en même temps –un exercice pas si facile xD- tout en tenant son ventre des deux mains. Il semblait au bord de l’évanouissement, et s’avança vers l’Infirmière qui lui fit signe de rester à distance, tout en disant, autoritaire :

« Arrêtez vos sottises, je ne vous laisserais pas embêter Miss Lone, elle a besoin de repos. »

« Maaaais ! Je vous assure que je me sens vraiment mal », insista Michael, tout en sortant des dizaines d’emballages vides de Patacitrouilles de ses poches, et en les éparpillant un peu partout sur l’un des lits.

« Ne vous inquiétez pas pour moi, Madame, je me suis déjà bien reposée cette nuit. » intervint Rowen, même si sa voix et ses yeux fatigués et rouges laissaient penser le contraire.

L’Infirmière soupira comme un cheval, puis finit par céder et par retourner dans son bureau, boudeuse. Pour le coup, elle avait même oublié de soigner sa malade.
Michael fit une grimace dès qu’elle eut le dos tourné, puis s’approcha lentement du lit de Rowen d’une démarche peu assurée. L’un comme l’autre se sentaient intimidés. Et puis ce qui s’était passé hier soir…

« Salut. » lança Rowen en tentant de le regarder un peu plus de trois secondes. Elle hésitait à l’appeler ‘Michael’, étant donné qu’ils sortaient ensemble, à présent. Mais elle ne l’avait jamais appelé autrement que ‘Corner’ ou ‘Petit Scarabée’. L’exercice risquait d’être plus difficile que prévu.
Et du côté du Bleu et Bronze, c’était exactement pareil.

Ils se regardaient, gênés, tels les deux jeunes adolescents qu’ils étaient. Mais pour Michael, c’était tout nouveau. Lui qui avait tant l’habitude de flirter, d’être sûr de lui… Devant elle, il devenait un de ces timides gosses qu’il n’avait jamais été.

« Salut. Tu vas mieux ? »

Il posait autant cette question pour parler de l’état de sa cheville, que d’elle-même.

« Oui, merci. »

Silence radio. Ils étaient tous les deux rouges comme des écrevisses, et se fuyaient du regard. Michael avait même envie de sortir en courant de la salle –en se payant l’une des portes fermées, au passage- mais sa prétendue indigestion de Patacitrouilles le lui empêchait. La situation était réellement pesante, et, au bout d’un moment, ils levèrent les yeux en même temps, et éclatèrent de rire.

« Quels abrutis on fait. Franchement… On est trop stupides. Ecoute Rowen, j’étais venu m’assurer que tu allais bien, et que tout ce qui s’était passé hier soir n’était pas un rêve –le plus beau de ma vie, j’en conçois, mais bon-. »

« De quoi parles-tu ? » demanda-t-elle en prenant sa mine la plus perplexe possible, histoire de bien le faire stresser à mort. Pendant un instant, elle le vit pâlir, et ouvrir la bouche comme un automate. Elle esquissa alors un sourire pour le rassurer, et il finit par lancer un « Toi alors… ! » avant de se jeter sur elle et de la chatouiller au niveau des hanches.

Leur partie d’hier soir reprenait, et ils ne faisaient même plus attention à Madame Pomfresh dans la pièce d’à côté, qui devait certainement pester pour qu’ils la mettent en veilleuse. Rowen riait aux éclats, tout en se débattant comme elle pouvait –sa cheville était enflée et lui faisait mal, donc il valait mieux qu’elle évite de donner des coups de pieds dans tout ce qui bouge-, tandis que Michael, sans une once de pitié, avait oublié son indigestion et s’éclatait comme un fou.
Au bout d’un moment, il la laissa reprendre son souffle, et s’assit à côté d’elle, en la couvant du regard.

« Peux-tu me le redire encore une fois ? »

Rowen s’était penchée sur le côté, au prix de gros efforts, laissant sa cheville blessée reposer contre le matelas. Elle plongea alors ses yeux noisette dans ceux du Serdaigle, qui se sentit traversé d’un millions d’aiguilles agrémentées d’un courant particulièrement… électrisant. Il lui prit alors la main, et traça des cercles sur sa paume, tout en soufflant :

« Je t’aime, Rowen. »

Et voilà qu’il l’appelait par son prénom. Ce devait être la première fois, d’ailleurs. Peut-être la veille l’avait-il fait, dans le feu de l’action. Mais il n’avait plus rien contrôlé à partir du moment où elle s’était tordue la cheville, de toute façon. L’accompagner à l’Infirmerie, la laisser contre un mur pour qu’elle le supplie de revenir l’aider, la porter comme une princesse, et finir par lui avouer son amour en s’y prenant comme un manche. La faire pleurer de surcroît et se rendre compte qu’elle pensait vraiment qu’il jouait avec elle. Non… Décidemment, il n’avait rien planifié de tout ça. Mais le résultat était là, et il n’en espérait pas plus.

Il se rendit alors compte qu’elle souriait. Mais pas en le narguant, comme elle avait l’habitude de le faire. Ni en se forçant. Mais un réel sourire, sincère. Comme celui qu’il avait entraperçu dans les Couloirs, puis lors de leurs retrouvailles à l’improviste à Pré-au-Lard… Et, sans crier gare, il se pencha vers elle et l’embrassa.

Contrairement à la veille, elle n’avait pas pleuré comme une madeleine. Le contact fut donc chaleureux, plaisant… Il se sentit flotter sur un petit nuage, et passa maladroitement ses bras autour d’elle. Dieu que c’était agréable ! De son côté, elle se laissait embrasser docilement, et en oubliait même sa gêne, jusqu’au moment où Madame Pomfresh déboula en agitant les bras :

« Non Non ! Pas de ça ici jeune homme ! Vous, vous allez me faire le plaisir de vous installer sur ce lit-là » -elle désigna le lit le plus loin de celui de Rowen- « Et de laisser Miss Lone tranquille, définitivement ! Pauvre petite chose, traumatisée dès cet âge-là… Vous êtes un monstre, Mister Corner ! »

Sans trop écouter, Michael se dégagea avec douceur, fit un clin d’œil à sa préfète préférée, puis s’installa sur le lit voisin avec nonchalance. Si l’Infirmière avait eu autre chose que des bandages ou des pommades à portée de main, comme sa baguette par exemple, elle l’aurait sans doute faite bouffer au 5 ème année.

« Oh excusez-moi Miss Lone, je vous aie oubliée. Je vais vous soigner immédiatement. »

Et, tandis que le Serdaigle gémissait d’une douleur à l’estomac feinte, l’Infirmière s’occupait de la cheville de Rowen. Elle y appliqua un onguent, puis ferma le tout avec un bandage, et retourna mettre tout son bric à brac dans les armoires adéquates.
Elle y chercha ensuite quelque chose, en murmurant des « Mais où ai-je bien pu le mettre ? »

Michael en profita pour se tourner vers Rowen, et articula silencieusement les mots « Je t’aime ! », tout en lui envoyant un baiser invisible.
La jeune fille l’attrapa –elle avait vu ça dans les films-, et le colla contre ses lèvres avec un sourire malicieux. Corner sentit qu’un volcan entrait en éruption dans ses entrailles. Et les Patacitrouilles n’y étaient pour rien du tout.

« Ah voilà ! Je l’ai ! » s’exclama Madame Pomfresh en brandissant un petit flacon au liquide verdâtre, qu’elle versa dans un verre. La substance fumait et sentait terriblement mauvais. Le goût ne devait pas être super non plus.

Elle s’approcha ensuite joyeusement de Michael, un sourire mauvais aux lèvres, et lui tendit le verre :

« Pour votre indigestion, Mister Corner. De quoi vous flanquer la diarrhée pendant une semaine, et éliminer définitivement ces vilaines Patacitrouilles de votre estomac malmené. »

Rowen vit son nouvellement petit ami blêmir, et éclata de rire, tandis que l’infirmière retournait à son travail, fière d’elle.

« Psst. C’est pas grave, même coincé aux toilettes, je t’aimerais quand même ! »

Il la regarda amoureusement, puis haussa les épaules, et, après avoir fait une grimace, avala le liquide. A la santé de leur couple naissant !

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Ξ Sujet: Re: [Défi#1] Rowen Lone [Terminé]   [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 EmptyMer 21 Juil - 13:21

Titre : Il était une fin... (partie 1)
Couple : Rowen Lone & Michael Corner
Personnages concernés : Rowen Lone, Michael Corner, Mark Spieler, Andgy Kortigas, Jonathan Harkin, Keira Williams
Rating : PG-13
Thème : 25. Obstacle
Tome concerné : 6 ans après Harry Potter et les Reliques de la Mort.
Nombre de mots : 3847 mots
Cadre : Michael et Rowen vivent ensemble et Carnal Spark connaît depuis 3 ans un succès grandissant. Rowen n'est cependant pas aussi célèbre que son petit ami, ce qui semble poser pas mal de problèmes...


“ Il était une fin... „
"toute histoire se termine un jour ou l'autre."

[Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 11awwa8 [Défi#1] Rowen Lone [Terminé] - Page 3 Rm4dpz

Carnal Spark, le groupe de musique populaire du moment, avait remporté depuis trois ans un très vif succès. Chaque nouvelle sortie de titres était source d’effervescence, et le budget que les sorciers dépensaient pour assister à leurs concerts et acheter leurs albums ou des affaires à leur effigie était monstrueux. Les 4 membres du groupe, Michael Corner à la batterie, Andgy Kortigas au chant, Keira Williams à la basse, et Jonathan Harkin à la guitare étaient déjà des icônes du monde de la musique. A chacune de leurs apparitions, de nombreux fans se bousculaient pour être au plus près de leurs idoles, et leur réclamer des autographes. L’addiction de ces gens-là n’avait aucune limite. Michael avait même déclaré dans un jour dans Sorcière Hebdo, qu’il avait reçu de nombreux sous-vêtements, et demandait par ailleurs aux lecteurs, quelle en était leur utilité –il ne pouvait pas les porter lui-même o_O-. Jonathan avait même ajouté qu’une fois, le batteur avait reçu un tampon usagé. S’en était ensuite suivie une petite bagarre amicale entre ces deux membres du groupe qui s’entendaient visiblement à merveille. et mon derrière, c’est une orange sanguine. Les journaux et les paparazzis se régalaient de leurs dernières nouvelles. Partout où ils allaient, foulant tapis rouges et autres fêtes mondaines, ils étaient pris dans le tourbillon infernal des médias. Tout leur réussissait. Ils étaient même parvenus à garder leurs vies privées assez intimes : les journalistes n’avaient aucune idée de l’endroit où ils résidaient, et de qui ils fréquentaient. Une telle réussite ne pouvait que les rendre heureux. Et pourtant…

[ Londres, 15 Mai ]

Michael Corner, batteur charismatique de Carnal Spark, marchait dans des ruelles désertes, quelque part dans Londres. Les mains dans les poches de son jean délavé et savamment troué par endroits, le jeune brun avait les yeux rivés vers le sol, maussade. Il s’était retrouvé quelques heures plus tôt face à son agent, en compagnie de tous les membres du groupe, et avait dû prendre la décision la plus importante de sa vie. Mais, bien qu’il ait donné sa parole à Carnal Spark et Mark Spieler –leur agent-, il ne savait plus où il en était. Il était complètement perdu… Lui qui pensait que faire de la musique son métier lui apporterait une joie immense, il s’était réellement trompé. Perdu dans ses pensées, Michael traversa la rue sans faire attention aux signalisations, puis s’engouffra dans une seconde ruelle sombre. Il avait transplané depuis la Grande Place, où une trentaine de fans avaient essayé de se jeter sur lui, de telle façon que personne ne puisse le suivre. Personne ne connaissait cet endroit. C’était son petit paradis. Son refuge. A lui, et à Rowen…

Levant soudainement la tête, Michael cogna de toutes ses forces dans le premier mur qu’il rencontra. Enragé, il répéta l’opération. Deux fois. Trois fois. Quatre… Son poing était à présent rouge, et un mince filet de sang s’était mis à couler le long de sa main. Cette main. Cette main qui lui servait à faire de la batterie, de la musique. Qui lui avait apporté la célébrité. Mais qu’il avait envie d’amputer à cet instant même. Quel idiot. Quel idiot. Quel idiot. Et surtout, quel lâche. Il se détestait. Tellement. Et, désespéré et furieux à la fois, il se tapa violemment la tête contre le mur, secoué de tremblements incontrôlables. Il avait espéré avoir les idées plus claires ensuite, mais tout ça n’avait servi à rien. Ravalant donc son envie douloureuse de pleurer et de crier sa rage, il se dirigea d’un pas lent vers leur maison, le cœur lourd…

Arrivé devant le n°3 d’Edgebourg Street, Michael inséra la clé dans la serrure, et ouvrit doucement la porte. Il prit une grande inspiration, et pénétra dans la demeure, terrorisé et dégouté par ce qu’il s’apprêtait à faire.
Elle était là, dans un tablier bleu et marron qu’elle avait maladroitement noué autour de sa taille, et agitait sa baguette afin de préparer le dîner. Rowen n’avait jamais été douée pour la cuisine, mais se débrouillait merveilleusement bien en magie, ce qui lui permettait de servir de savoureux plats à chaque repas. Le ragoût qu’elle était donc en train de faire bouillait joyeusement dans une grosse marmite, répandant une odeur chaleureuse et délicieuse dans tout l’appartement. Lorsqu’il vit la jeune fille, Michael eut le cœur encore plus serré, mais se contenta d’enlever son blouson et de l’accrocher au porte-manteau, sans un mot. Scar, son crétin de chat au besoin compulsif de destruction hérissa le dos lorsqu’il vit son maître, puis fila se cacher derrière un canapé lorsque ce dernier fit un pas dans sa direction.

« Bonsoir Michael ! Tu as passé une bonne journée ? Attends encore quelques minutes et le repas sera prêt » lança Rowen d’un ton joyeux, en se tournant vers son petit-ami.

Cela devait faire trois ans qu’ils vivaient ensemble, dans cette maison tranquille et calme coupée du reste de la ville. Rowen travaillait au Ministère et était Auror, mais avait des horaires plutôt souple, et un très bon salaire tous les mois, ce qui lui avait permis d’acheter cette résidence. De très bonne humeur, la brune regarda un instant Michael, et son visage se figea lorsqu’elle remarqua qu’il n’était pas dans son assiette.

« Michael ? »

Elle s’approcha de lui à grands pas, tandis qu’il restait planté devant l’entrée, incapable d’émettre le moindre son, de bouger le moindre membre. Pourtant, dans sa tête, toutes ses pensées tourbillonnaient, et des visions sombres le remplissaient d’un profond chagrin. Il ne pouvait tout de même pas lui faire ça

« Mais tu saignes ! Qu’est ce qui s’est passé ?! » s’affola Rowen lorsqu’elle vit de plus près le front et la main ensanglantés du batteur.

Non… Non… Pitié Rowen… Ne me prête pas autant d’attention

« Viens par ici, je vais arranger ça » murmura-t-elle d’une voix douce, tout en tirant le brun par le poignet, et en faisant venir vers elle une trousse de premiers soins grâce à un sortilège d’attraction.

Non… Arrête… Je me sens trop minable… Je ne te mérite pas…

Fouillant dans la trousse et en sortant quelques bandes et des produits désinfectants, la demoiselle posa tout son barda sur la table de l’entrée, et commença à découper des compresses, lorsqu’elle se retourna vers Michael, intriguée par son silence. On pouvait lire sur son visage une profonde inquiétude. « Michael… Dis-moi, qu’est ce qui ne va pas ? Que t’est-il arrivé ? »

Assez… Assez… Je me déteste… Je me déteste. Rowen.

« BORDEL !! »

Michael venait enfin d’ouvrir la bouche en sa présence, et la seule chose qu’il fut capable de beugler était un juron. En même temps qu’il avait crié, il avait tapé un grand coup sur la table, faisant trembler les murs, et décrochant même un tableau qui y était suspendu. Rowen sursauta, surprise, et lâcha le ciseau qui tomba sur le sol dans un tintement métallique. Elle le regarda de ses grands yeux noisettes, complètement abasourdie, et, d’instinct, recula d’un pas. Mais que se passait-il avec lui aujourd’hui ? Qu’était-il arrivé avant qu’il ne revienne à la maison ? Qu’avait-elle fait de si grave pour qu’il s’énerve ainsi ? Elle ne comprenait pas. Michael agissait bizarrement… Beaucoup trop à son goût pour qu’elle puisse passer à côté et ne faire comme si de rien n’était…

« Qu’est-ce qu’il t’arrive, Michael ?! »

« Je… »

Il ouvrit puis ferma la bouche plusieurs fois d’affilé. Son regard était fuyant, et il tremblait de tous ses membres, comme effrayé. Il ne sentait même pas la douleur au niveau de sa main et de son front, tant il était tourmenté. Prenant donc une seconde inspiration, il posa ses mains sur les épaules de Rowen, et la fit s’assoir sur le canapé derrière eux. Puis, prenant lui-même une chaise, il ferma les yeux, et se jeta à l’eau. Il allait tout lui expliquer. Oui, tout. Sa décision avait déjà été prise dès lors qu’il était sorti de l’agence de Spieler.

« Rowen… Je voudrais que tu m’écoutes sans m’interrompre, s’il te plaît. Nous… Nous allons devoir nous séparer. »

Et c’était dit. Au moment même où il prononça ces mots, tout son monde venait de s’effondrer. Dans sa tête défilaient des images par milliers. Il s’était imaginé marié à elle plus tard... Le plus beau jour de sa vie. Lui en costume noir, et elle dans une somptueuse robe blanche voluptueuse… Puis, avoir deux enfants, une villa en campagne, et peut-être même un chien. Leur garçon et leur fille seraient allés à Poudlard. Ils auraient été à Gryffondor et à Serdaigle, les maisons de leurs parents… Ils seraient ensuite devenus des gens biens, et auraient réalisés leurs rêves… Tout. Tout ça était fini à présent. Ces images se brisaient en mille morceaux, dont chaque fragment aiguisé faisait l’effet d’un coup de couteau en plein cœur. Il avait mal… terriblement… Mais ce n’était certainement rien comparé à ce qu’elle pouvait ressentir.

« Que… » bredouilla-t-elle, le sourire qu’elle arborait précédemment restant nerveusement figé sur ses lèvres « Qu’est-ce que tu racontes ? Je… Je ne comprends pas. Michael. »

Il ferma les yeux, et se prit la tête entre les mains. Bon sang ! Pourquoi… Pourquoi était-il tombé amoureux d’elle ?! Si seulement il n’était jamais allé la rejoindre sur cette terrasse chez le glacier… Leur histoire n’aurait jamais connu un tel dénouement. Et à l’heure qu’il était, il ne se sentirait pas aussi malheureux et aussi… monstrueux. Prenant son courage à deux mains néanmoins, il tenta de reprendre contenance, et la regarda droit dans les yeux. Elle avait le droit de savoir. Il se devait de lui dire… Et, d’une voix profondément malheureuse, il se lança dans son récit :

« Je vais t’expliquer. »

----

[flasback ; 8 heures plus tôt, dans le bureau de Mark Spieler]

Carnal Spark au complet se trouvait dans le bureau immense de leur agent, et admirait la vue à travers les grands murs vitrés en attendant le début de leur rendez-vous. Docilement assis sur des sièges en cuir noir, Andgy et Keira papotaient de leurs dernières tournées et des concerts qui étaient prévus le mois suivant. Jonathan jouait d’un air absent avec un stylo plume moldu qu’il faisait tourner distraitement entre ses doigts. Michael, lui, faisait les cent pas dans la pièce, et observait les tableaux accrochés et les livres rangés dans les étagères. A l’heure précise, Spieler entra dans la salle, un dossier sous le bras, et les yeux rivés sur sa montre de gousset. Il salua tous les membres du groupe, puis s’installa à son bureau, et fit signe à ses petits protégés de venir s’assoir sur les quatre chaises préparées à cet effet.

« Bien, bien… Je dois vous avouer que j’ai été fortement surpris du succès croissant de Carnal Spark. Vous faites tous un excellent boulot ! Les disques disparaissent des bacs à une vitesse folle, et les produits dérivés se vendent comme des petits pains. C’est brillant, vraiment. »

Le quatuor murmura de contentement, mais se tut aussitôt lorsque Mark reprit la parole :

« Néanmoins… Il manque un peu de piment à vos vies d’artistes, si vous voyez ce que je veux dire. Vous tentez de garder vos relations privées, bien que tout le monde sache qu’Andgy sorte avec Eric Madrown, et que Keira soit en couple avec Liam Darling. Jonathan et Michael… Vous suscitez l’admiration d’un public surtout féminin. Qui meurt d’envie de savoir avec qui vous vivez. »

Jonathan se mit à rougir puis marmonna qu’il n’avait personne dans sa vie, et Michael soutint le regard perçant de Spieler avec un petit sourire amusé.

« Vous savez bien que je suis avec Rowen Lone, Mark. »

« Certes. Mais Rowen Lone n’a rien de particulier, en soi. C’est un obstacle pour le groupe. »

Ils levèrent tous les 4 la tête en même temps, l’air révolté. Si Michael n’avait pas un minimum de bonnes manières, il aurait déjà bondit de sa chaise pour forcer Spieler à retirer ce qu’il venait de dire. Jonathan était aussi fortement mécontent, et les filles fixaient leur agent d’un œil mauvais.

« Je veux dire par là que contrairement à Madrown, elle n’est pas célèbre ni rien. Liam Darling aussi, d’ailleurs. » continua Spieler, indifférent à toute cette agitation.

Keira fronça de nouveau les sourcils, et tellement fort cette fois qu’elle en perdait tout son charme.

« Aussi ai-je pensé à quelque chose qui vous permettrait d’atteindre les sommets. » déclara l’agent, en se frottant les mains d’un air gourmand. Puis, après avoir laissé quelques secondes de suspens pour faire son effet, il ajouta : « Je voudrais que Michael et Keira se marient. »

La nouvelle tomba comme un couperet. La jeune rousse glissa de sa chaise, complètement abasourdie, tandis qu’Andgy étouffait une exclamation indignée. Les yeux bleus océan de Jonathan s’étaient brusquement assombris, et avant qu’il n’ait pu se rendre compte de quoi que ce soit, il s’était déjà levé de sa chaise. Michael, lui, avait bondit comme s’il était monté sur ressort, et, tentant de garder son calme, il posa les mains sur le bureau de Spieler et répondit, sans la moindre once d’hésitation :

« Je suis désolé, mais c’est impossible. »

Mark, peu affecté par la réaction de son groupe, fit mine d’essuyer une poussière sur son costume flambant neuf, et continua, très calmement :

« Je crois que je me suis pas assez bien fait comprendre. Quand je disais ‘Je voudrais’, ce n’était pas une proposition, mais un ordre. »

« Vous ne pouvez pas leur demander de faire ça !! » hurla Andgy, impossible de se contenir plus longtemps. « Ils aiment déjà tous les deux quelqu’un, vous y avez pensé ?! »

« Elle a raison ! Et puis, pourquoi ne pas me demander à moi qui suis seul ?! » appuya Jonathan, qui voulait déjà tenter d’atténuer les dégâts. Il se souciait évidemment de Keira, mais s’il avait pu éviter au moins à Rowen d’être concernée…

« Je trouve qu’ils sont bien assortis. Et puis Liam Darling est le meilleur ami de Michael, ça n’en sera que plus palpitant. Enfin bon, si vous ne voulez pas, je ne vais pas vous forcer… Ne comptez tout de même plus sur moi, après. »

« Très bien » répondit Michael qui avait déjà commencé à faire un pas vers la porte de sortie. « De toute façon, nous n’avons plus besoin de vous. »

Keira, Jonathan et Andgy se levèrent à leurs tours.

« Je crois que vous n’avez pas saisi toute l’amplitude de la chose. » soupira l’agent, en sortant un contrat de son tiroir, qu’il jeta sur son bureau. « 3 ans plus tôt, vous vous êtes engagés à rester sous le label Spieler Production pendant 7 ans… Ce qui fait que vous n’avez pas le droit de vous produire sur scène, ou dans les bacs, sous la direction d’une autre personne –et encore moins de manière indépendante-. Si jamais vous quittez ce bureau, le groupe sera dissous. » Il laissa un temps d’arrêt, un sourire satisfait sur les lèvres. « De plus, si jamais vous avez le malheur de ne pas obéir, je vous intenterais un procès. Et croyez-moi, vous y perdrez beaucoup… et je ne parle pas que d’argent. »

Ils se regardèrent tous, l’air paniqué. La musique était leur vie, ils ne pouvaient pas vivre sans. Et pourtant… Liam… Rowen… C’était un choix atroce à faire…

« Lai… Laissez nous y réfléchir un peu » flanchât Andgy.

---

[fin du flashback, retour au présent]

« QUOI ?! » hurla Rowen tellement fort que Scar alla se réfugier dans une autre pièce, effrayé « Et vous, vous avez ACCEPTÉ ?! »

Oui… Après 7 bonnes heures de réflexion, de discussions et de débats, ils en étaient venus à la conclusion qu’ils ne pourraient pas renoncer au groupe. Et puis cela impliquait aussi Jonathan et Andgy, qui auraient souffert des menaces de Spieler. Keira et Michael ne pouvaient pas se montrer égoïstes… Ils ne pouvaient pas faire ça aux autres membres… Non… Michael essayait de se persuader qu’il avait fait le bon choix. Mais il n’y arrivait pas.

« Ecoute Rowen. C’était pour le groupe. On ne pouvait pas faire autrement. »

« On peut TOUJOURS faire autrement ! Il y a TOUJOURS des solutions ! AH ! J’y crois vraiment pas ! Mon Dieu !! Dites-moi que c’est un cauchemar et que je vais me réveiller ! »

Elle commença à faire les cents pas dans le salon, s’arrachant presque des touffes entières de cheveux tant elle était furieuse et indignée. Mais surtout, elle ne comprenait pas… Comment tout ça avait pu leur tomber dessus ? Sans qu’ils s’en doutent ? Dire qu’une demi-heure plus tôt, elle préparait joyeusement un ragoût qu’elle était sûre que Michael allait adorer. Non… Ce n’était pas possible. pas possible

« Rowy… essaye de comprendre. Je ne voulais vraiment pas… Keira non plus. »

« Dans ce cas viens ! On ira quelque part, je sais pas où… On oubliera tout ça, et on recommencera une vie ailleurs, tous les deux. »

Sa voix était tremblante. Elle était à deux doigts de fondre en larme, mais quelques lueurs d’espoir persistaient. Oui… Ils allaient s’enfuir tous les deux, dans un autre pays… Loin de l’Angleterre, loin de Carnal Spark, de la foule. En France, aux Etats-Unis, en Espagne, ou en Italie. Peu importe, ils seraient tous les deux, heureux.

Michael baissa les yeux, sans répondre. Il ne pouvait pas accepter, ne pouvait pas… C’était hors de question. Pourtant, il aurait tant voulu… rester avec elle pour toujours. La voir cuisiner, la voir s’occuper du logis, se chamailler avec Scar, se disputer avec lui… L’embêter lorsqu’elle essaye de rester sérieuse, lui chatouiller les hanches. L’embrasser, lui faire l’amour, lui promettre monts et montagnes… Fini. Tout ça était désormais terminé.

Elle le regarda quelques secondes, puis comprit immédiatement qu’il ne changerait pas d’avis.

« CONNARD ! Comment est-ce que tu peux me faire ça ?! Espèce de SALOP ! T’en as rien à foutre de ce qu’on a vécu, hein ?! La Bataille de Poudlard, le Bal, tout ça… C’était que du VENT ! Du moment que t’étais casé pépère, t’étais content, hein ?! Espèce d’enflure !! »

Elle se jeta sur lui, et frappa de toutes ses forces son torse, rouant chaque millimètre de sa peau de coups, comme si tout ça lui permettrait d’atténuer sa détresse. Elle avait envie de crier, de lui faire du mal, d’oublier tout ce qui s’était passé. Elle était complètement perdue… Non… Non !

« Rowen ! Arrête ! »

Il tenta de lui attraper les poignets, mais elle le repoussa et s’éloigna de plusieurs pas. Il en profita pour masser son torse endoloris, et fit fonctionner ses méninges à plein régime pour trouver quelque chose à dire qui pourrait la calmer. Mais il n’y arrivait pas. Elle avait parfaitement raison, c’était un salopard. Pourtant, leur relation ne comptait pas comme du vent, pour lui. Il l’aimait… et l’aimait encore. Cependant, il avait fallu faire des choix. Et il les avait faits.

« Je te HAIS Michael ! Tu me dégoûtes ! Comment tu peux… Comment as-tu… »

Les mots se coinçaient dans sa gorge. Alors, proie à un grand accès de fureur, elle leva sa baguette, et envoya valser des assiettes contre Michael. Il se baissa pour les éviter tandis qu’elles se fracassaient derrière lui dans un bruit de porcelaine brisée, et se releva, les mains sur la tête. Sans lui laisser la moindre seconde de répit, elle fit un grand mouvement horizontal, et il se sentit projeter contre le mur, comme frappé par un gros poing invisible. Bordel… A ce rythme-là, elle allait l’envoyer à l’hôpital. C’était une auror, et excellente en plus. Lui qui ne pratiquait la magie que pour des broutilles, ne faisait pas le poids. Pourtant, il sortit sa baguette, sans savoir si vraiment il allait l’attaquer ou pas. Mais elle, sans état d’âme, lui lança de nouveau un sort, et il fut projeté cette fois contre la porte de l’entrée qui se trouvait derrière lui.

Affalé sur le sol, ressentant la vive douleur que lui provoquaient ces bringuebalements, il hésita à bouger. S’il restait là, par terre, elle aurait peut-être pitié de lui et se calmerait. Mais c’était Rowen… Il devait la stopper avant qu’elle ne lui fracture quelque chose.

« Expelliarmus !! » cria-t-il en dirigeant sa baguette vers elle.

Elle fit un geste vif, comme si elle chassait une mouche particulièrement agaçante, et dressa un Protego parfait devant elle. Et en plus, elle maîtrisait à la perfection les sortilèges imprononcés. La tuile…
Toujours aussi furieuse, une lueur démente brillant dans ses yeux noisette, Rowen renvoya à son tour le sort de Michael. Il sentit sa baguette jaillir de ses mains, et se retrouva face à elle, complètement impuissant.

« Rowen… »

Elle se dirigea vers lui d’un pas lent, le visage ravagé par la haine et le désespoir. Soudainement, Michael sentit une douleur atroce lui tordre les entrailles, et lui brûler tout l’intérieur du corps. Il se plia en deux, suffoquant, tandis qu’elle lui jetait il-ne-savait quel maléfice. Il avait mal… Horriblement…
Gémissant, au bord de l’évanouissement, il tomba comme une masse sur le sol froid, tandis qu’il voyait ses pieds nus se rapprocher de lui.

« Arr… Arrê…te… »

Il avait déjà subi le sortilège Doloris lors de sa 7 ème année à Poudlard, mais ce qu’elle lui lançait n’avait rien à voir. Une torture telle qu’il restait à la limite du conscient, sans pour autant avoir la chance de se sentir partir. Il se demandait d’ailleurs pourquoi ce sort n’était pas classé Impardonnable. C’était affreux. Une envie immonde de vomir lui souleva l’estomac, et il était secoué de violents spasmes.

« Ro..wen… Je t’en prie. »

Se rendant compte qu’elle avait dépassé les bornes, l’auror stoppa immédiatement son sort et jeta sa baguette un peu plus loin, déboussolée. Ses jambes tremblantes fléchirent, et elle se retrouva à genoux contre le sol.
La douleur s’était estompée aussi vite qu’elle était arrivée, et Michael pu se relever indemne. Il s’approcha alors de Rowen, et se mit à sa hauteur.

« Je suis désolé. Réellement désolé. Je t’aime, tu le sais. Et je t’aimerais toujours… Ce mariage arrangé, je ne le fais pas par plaisir, il faut que tu le saches. Et Keira est dans la même situation difficile que moi. Je vais me marier avec elle, et ensuite, nous ne nous reverrons plus jamais. Mais je ne t’oublierais jamais. Jamais. Je t’aime Rowen… Je t’aime… »

Il l’embrassa alors, tandis qu’elle se laissait faire, ravalant avec fierté ses larmes et ses injures. Puis, il passa une dernière fois sa main dans les cheveux bruns de l’auror, et se leva, une expression d’infinie tristesse sur le visage : « Je t’aime, Rowen. »

Il attrapa ensuite son blouson, s’en habilla, et sortit de leur maison, sans un regard derrière lui. C’était fini. Oui, tout était fini…

< à suivre >

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