[ Défi ] - [ 30 Baisers - Dawn Kostovak ] /Terminé/

Titre : Une française en Angleterre ! (Partie 6)
Couple : Dawn Kostovak / Michael Corner
Personnages concernés : Dawn – Michael
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 10. #10
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucuns
Cadre (époque et lieu si besoin) : Si la magie n’existait pas… // Dawn a 17 ans // les rivalités sang pur , sang de bourbe n’ont pas de place ici.
Nombre de mots : 1 515

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10 ans s’étaient écoulés depuis que Michael et Dawn s’étaient rencontrés. Ils ‘étaient finalement perdus, chacun vivant sa propre vie. La distance ayant eu raison de leur couple qui ne pu lutter plus d’un an. Ils avaient cessé de donner de leurs nouvelles depuis plus de sept ans à présent… Chacun ayant tiré un trait sur l’autre.

Dawn avait 27 ans. Elle avait finalement pu finir ses études et était prise comme stagiaire dans un hôpital situé à Phénix, en Amérique. Elle avait réalisé son rêve. Elle travaillait dans un hôpital, serait prochainement admissible comme chirurgienne et était en Amérique. Ce matin là, elle était chargée de l’accueil des enfants. La jeune femme sourit au bambin qui venait d’atterrir dans ses bras.

« Salut toi… Hop là… Voilà. »

Elle venait de le déposer dans un berceau alors qu’il était sur le point de s’endormir. La jeune femme le surveilla un instant, nota qu’il s’était endormi à 08h03 puis quitta la chambre silencieusement. Alors qu’elle sortait de la chambre, elle entra en collision avec un jeune homme qui semblait fort pressé, sans même se retourner, il murmura un « Désolé » avant de poursuivre son chemin. Dawn le regarda s’éloigner sans faire le moindre commentaire. De dos, elle pouvait dire de lui qu’il était brun, plutôt grand et musclé. Poursuivant son chemin, elle oublia le passant et passa sa journée à s’occuper des patients. Elle avait été envoyée à l’étage des enfants aussi était-elle entourée d’un bruit constant. Sans perdre le sourire, elle aidait chacun d’entre eux à se déplacer dans l’hôpital, leur apportait à boire, jouait avec eux, ou tout simplement leur lisait-elle des histoires…

Le lendemain, elle s’occupait toujours de cet étage et revit l’homme pressé. Il quitta de nouveau l’hôpital précipitamment. Cette fois-ci elle pu un peu mieux le détailler et lui donna entre 25 et 35 ans. Elle se rappelait de la veille, quand il s’était excusé, elle avait cru déceler en lui un accent très ‘british’. Et il lui rappelait quelqu’un… Mais elle ne pouvait pas mettre le doigt dessus.

Deux jours étaient passés. Dawn était au bureau cette fois-ci quand le jeune homme passa. Il fraya son chemin parmi les infirmières sans demander quoique ce soit à la jeune femme qui le laissa passer sans rien dire. Il repassa à peine trois minutes plus tard devant elle et ne repassa pas de la journée.

Trois jours. Dawn avait effectué les changements habituels au niveau des chambres. L’homme pressé passa de nouveau sans s’arrêter pendant qu’elle répondait au téléphone. Ceci dit, à peine eut-elle raccrochée qu’il revenait vers elle, l’air préoccupé. Visiblement nerveux, il tapotait le bureau, elle posa le combiné et, poliment, el salua :

« Monsieur ? »

« Dans quelle chambre est Zaccharia Corner ? »

«Un inst… Corner ? »

« Oui, vite, je suis pressé. »

« Je… eu… Chambre 72. »

« Merci. »

Et voilà que Dawn fixait l’homme s’en aller sans trop y croire… Pourtant, Michael était bien brun, sportif… jeune…

Dawn du attendre le 7^ème jour pour parler avec le jeune Corner (le patient). Alors qu’elle était chargée d’aérer la chambre et de s’occuper de lui, elle constata qu’en réalité, le patient était un jeune garçon de 4 ans. Placé sous perfusion il était faible. Elle lui sourit et s’approcha de lui.

« Bonjour toi… »

Elle lui toucha doucement le visage alors qu’il la fixait d’un air vide. Pinçant ses lèvres, elle défit doucement son bandage afin de le refaire. A peine avait-elle refait la bande que la porte s’ouvrit en trombe, laissant voir Corner version adulte.

« Que faîtes-vous ? Laissez le tranquille… »

« Monsieur s’il vous plait… »

De toute évidence, le jeune homme était furibond et assez menaçant. Dawn se redressa :

« Vous êtes dans un hôpital, restez calme ou je serais obligée de vous faire sortir d’ici. »

« Bien sûr, j’aimerais voir ça… »

Il poussa alors Dawn qui eut un mouvement de recul avant de poser sa main sur l’épaule du jeune homme :

« Monsieur, sortez d’ici s’il vous plait, je n’ai pas fini mon travail. »

Mais le jeune homme ne l’écouta pas, la repoussant une fois encore. Là, c’était trop. Sûre d’elle à présent, elle éleva la voix :

« Michael tu me fais chier ! »

Surpris, le jeune homme se retourna et cueillis un magnifique crochet du droit en plein visage. Se reculant, il murmura alors, surpris :

« Dawn ? »

« Oui, laisses moi travailler s’il te plait, sors d’ici un moment. »

Michael s’exécuta enfin, et elle pu finir de vérifier la perfusion de l’enfant. Lorsqu’elle fut sûre de tout, elle se recula et quitta la pièce, l’enfant s’étant rendormi. Michael était assis sur le banc, juste à côté de la porte.

« Ça va ? »

Il hocha la tête. Dawn s’assit à côté de lui :

« Tu veux venir prendre l’air un peu ? C’est l’heure de ma pause… »

« Je veux voir Zach… »

« Il dort pour le moment, plus tard tu veux ? Il va bien… »

Dix minutes plus tard, ils étaient assis à la terrasse d’un café. Aucun des deux ne parlaient… Dawn finit par se lancer :

« Um… Tu vas bien ? Depuis tout ce temps… »

« Ah eu oui… et toi ? »

« Ben oui… »

« Félicitation… Pour ton rêve… T’as l’air d’être sur la bonne voix… Et puis, t’a spas perdu de ton coup… »

« Ah, désolée… mais tu insistais trop… »

« Non, c’est moi qui suis désolé, j’étais un peu… hystérique. Et je le suis encore, je m’inquiète beaucoup pour lui tu sais… »

« J’ai vu ça… mais ne t’en fais aps, son état est stable et en bonne voix… »

Elle lui sourit doucement, puis regardant sa montre, murmura :

« Oh, désolée, je dois y aller… ma pause… »

« Oui, je dois partir aussi… »

« Bon ben à plus tard peut-être… »

Le lendemain, Dawn du s’occuper de nouveau de Zaccharia. Ce dernier était bien éveillé à présent. Lui souriant, elle le salua avec légèreté :

« Coucou toi ! Tu vas bien aujourd’hui. »

Il hocha doucement la tête. Dawn vint s’asseoir à coté de lui.

« Une histoire te ferait plaisir ? »

Puis, elle lui lu un conte de Grimm.

Plus tard, ce fut Michael qui vint voir l’enfant. Le lendemain, Zaccharia parla pour la première fois à Dawn. La jeune femme entrait dans la pièce après Michael qui était parti à nouveau.

« Ton papa est bien gentil devenir tous les jours, hein ? »

« C’est pas papa. »

« Ah bon ? »

« Non… c’est mon frère ! »

« Oh… »

Là, Dawn était scotchée, elle était quasiment sûre que Michael était le père du jeune garçon… Lorsqu’il passa le soir, elle lui adressa un léger sourire. Zaccharia dormait. Alors que Michael alalit partir, elle tenta le tout pour le tout :

« Michael, t’es libre ? »

« Je… quoi ? »

« Ce soir. »

« Eu… Ouai… »

« Tu passeras chez moi alors ? J’aimerais bien qu’on prenne le temps de parler… »

Le soir, Michael vint bien chez elle, suivant l’adresse qu’elle lui avait donnée sur un morceau de papier à l’hôpital. Elle lui sourit, le laissant entrer. Ils parlèrent toute la nuit. Dawn apprit ainsi que les parents de Michael étaient décédés il y a peu dans un accident de voiture, dont son frère seul avait survécu, d’où son hospitalisation. Il était seul à présent pour s’occuper de lui. Lui qui rêvait d’être un homme d’affaire pensait devoir abandonner son projet. Il avait du mal à passer du temps avec son frère tout en réglant toutes les affaires qu’il avait en cours. Dawn pinça ses lèvres. Ils avaient tous deux tant changer depuis leur dernière vraie discussion… Dawn expliqua ensuite sa situation à Michael. Lorsqu’elle le reconduisit sur le aps de la porte, il lui adressa un sourire, et murmura à son oreille :

« A demain alors… »

« Oui… »

Puis elle referma la porte. Son cœur battait à toute vitesse… Oubliant toutes ses choses qui étaient revenus dans sa tête, elle ferma à clé et partit de coucher.

Le lendemain était le 10^ème jour. 10 Journées s’étaient écoulées depuis la bousculade. Michael repassa voir son frère le matin. Dawn venait juste de lui enlever son bandage.

« Tu as vu comme il est tout beau maintenant ! »

Un sourire rassuré perça le visage de Michael. Lorsqu’il quitta la chambre après Dawn, il posa sa main sur l’épaule de cette dernière, murmurant doucement :

« Merci… merci beaucoup. »

« Ah mais c’est mon travail Michael ! »

« Non mais je suis aussi content que tu aies été là, toi. »

Puis, il sembla hésiter un instant, et finalement, approcha son visage de la jeune femme et vint l’embrasser doucement. De toute évidence, leur histoire était bien partie pour jouer les prolongations…

Titre :
Couple : Dawn Kostovak / Elea Mayan
Personnages concernés : Dawn – Elea – Damian – Drago
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 13. Liens
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Tome 6 et ceux d’avant
Cadre (époque et lieu si besoin) : Et si Dawn avait été un garçon ?
Nombre de mots : 839

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Damian et Declan étaient jumeaux. Damian était né le premier, quarante minutes avant son frère. Quand on voyait les deux garçons, on avait l’impression d’avoir à faire à la même personne. On pensait voir un simple reflet dans un miroir. Mais quand on s’approchait et qu’on observait leur personnalité, on ressentait alors tout le conflit qu’apportait une trop grande ressemblance, le désir d’être différent de l’autre sans pour autant vouloir totalement perdre ce lien privilégié qui vous unie. Une confrontation qui avec l’âge prenait des allures bien étranges.

Novembre 1996.

Nous étions en automne. Damian était parti tôt ce matin ne souhaitant pas croiser son frère qui n’arrêtait pas depuis la veille de lui chercher des noises. En fait c’était une ‘occupation’ qu’ils avaient depuis qu’ils étaient petits, mais Damian, aussi étrange que cela puisse paraître, préférait quand c’était lui qui cherchait son frère plutôt que l’inverse… Normal hein ? Ceci dit, cette fois-ci, c’était Declan qui avait le dessus et ça, ça l’agaçait.

Il referma la porte du dortoir derrière lui et soupirant, descendit les escaliers avant d’arriver dans la salle commune et de la quitter. Drago qui était en train de prendre sa cravate jeta un coup d’œil à Declan qui gardait un visage confiant.

« C’était quoi le soucis cette fois ? »

« Une nana. »

Intéressé, Drago se tourna vers Declan, lui demandant plus d’informations. Declan haussa les épaules :

« Ba tu sais Mayan, il la veut à tout prix, mais il veut pas comprendre que si il ne bouge pas quelqu’un va la lui piquer… »

« C’est son soucis, elle est canon quand même. »

« Ouai j’avais remarqué. »

« Non attends… Tu veux te la faire ? »

« Pourquoi pas ? Je lui ai dit : si il ne se bouge pas… »

Esquissant un sourire très confiant, Declan contempla un instant son reflet, il était parfait. Faisant un signe de la main à Drago, il quitta le dortoir, juste à temps pour apercevoir…

« Hey Mayan, t’es bien matinale aujourd’hui. »

« Oh, salut, oui je voulais aller faire un peu de sport. »

« Cool, je peux t’accompagner ? »

« Eu ben si tu veux… »

Elle lui adressa son sourire qu’elle savait si craquant et ils quittèrent le château ensemble. Declan et Elea firent un tour de chauffe, courrant à petites foulées. Declan se retenait car, en bon garçon qu’il était, il était du genre à surveiller avec énormément d’attention son développement musculaire (pour foutre sa pattée à son jumeau un jour *sauf que ce dernier faisait de même donc… voilà^^*) et il était donc un peu beaucoup plus musclé et endurant que la belle italienne avec qui il était en ce moment. Adoptant le rythme de la demoiselle, il suivit le mouvement et lorsqu’elle fut fatiguée, s’arrêta avec elle.

Ils allèrent boire un peu d’eau au stade et s’étirèrent. De ce côté-là, Elea était certainement plus souple que Declan, il n’y avait pas photo. Declan s’appuya sur la barre, regardant la jolie blonde s’étirer encore. Relevant la tête, leurs regards se croisèrent et elle lui sourit.

« Au fait, t’as pas vu Damian aujoud’hui ? »

« Um… possible, pourquoi ? »

« Comme ça, j’aurais aimé lui parler… »

« Pour lui dire ? »

« Eu… Rien de très important ça attendra. »

Declan eut un léger sourire amusé et s’approcha de la jeune fille. Cette dernière le regardait sans ciller. Declan posa sa main sur la barre où le pied d’Elea était toujours en appuie. Elle retira ce dernier et Declan fit de nouveau un pas vers elle. Levant alors sa main, il attrapa au vol une mèche folle de la demoiselle et murmura :

« Tu sais que t’es vraiment belle toi ? »

Elle se contenta de le fixer sans rien dire. Declan fit un nouveau pas et fut juste là, presque contre Elea qui ne bougeait toujours pas. Il n’eut qu’à se pencher pour embrasser la jeune fille qui, à peine une fois que leurs lèvres furent entrées en contact, repoussa la jeune homme :

« Non, désolée mais ça peut pas le faire. »

Un sourire amusé vint se peindre sur le visage de Declan.

« Laisses moi deviner… Damian ? »

L’absence de réponse confirma sa pensée et ce fut un large sourire qui vint se peindre sur ses lèvres.

« Vous êtes lourds tous les deux sérieux, j’ai l’impression que je dois tout faire pour vous voir enfin ensemble. Mais bon, au moins t’es pas superficielle, sinon ça t’aurait pas gêné que ce soit moi je pense… Damian a beaucoup de chance de t’avoir… »

Le soir, quand Declan croisa Damian, ce dernier resta silencieux face à son frère, le fixant avec froideur puis enfin, ils se sourirent, et se donnèrent une tape amicale dans le dos. C’était un lien inébranlable qui les unissait. Bien qu’ils se disputent souvent, ils étaient liés d’une manière si spéciale qu’eux même ne pouvaient rien faire contre ça.

Titre : Orgie
Couple : Dawn Kostovak / Raphaël Gibson
Personnages concernés : Le couple.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : NC - 17
Thème (numéro et nom) : 17- kHz
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Après le tome 7
Cadre (époque et lieu si besoin) : Si Dawn était allée à Durmstrang… Elle ne connaît pas Raphaël // ils ont 22 ans.
Nombre de mots : 1 083
Musique...

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La musique résonnait… Les corps semblait être mus d’une volonté commune, se déplaçant en rythme, sans décalage, suivant le tempo avec sensualité. Les visages étaient à peine visibles, les cheveux longs cachaient souvent le visage de leur propriétaire, les éclairages étaient si puissants et aléatoires que malgré toute cette lumière, on ne voyait pas vraiment qui était son voisin. Peu importait. Il suffisait de danser. Suivre ce rythme, cette danse enivrante, se laisser aller contre tous ces corps si communs et uniques à la fois. A l’entrée, immobile, l’allure froide et distante, se tenait un jeune homme. Le regard d’un gris pâle, il restait impassible, observant seulement la masse humaine en mouvement. Les Hertz montaient… la musique s’intensifiait, les corps poursuivaient leur route plus ardente au fil du temps… La danse ne prendrait jamais fin, telle était cette impression lourde de sens qui assommait chacun d’entre eux. Dans cette pesante densité étouffante mais torride, se tenait une jeune femme. Immobilisée, elle observait attentivement l’arrivant sans même ciller. Ses cheveux étaient d’un noir profond, contrastant étonnamment avec la peau de son visage d’une pâleur rivalisant sans ambiguïté avec celle d’une nouvelle neige encore vierge. Des pupilles à vous glacer le sang, d’un bleu translucide et inexpressif s’étaient mises à fixer le nouveau venu. Redressant légèrement la tête, pour mieux regarder, découvrant ainsi des lèvres d’un rouge sanguin, elle traversa la foule. Mince et agile, elle se glissait aisément entre les corps. Elle acheva sa route à quelques mètres de l’inconnu. Son regard de glace fixait le jeune homme qu’elle n’avait jamais vu. Mignon. Sa fierté l’empêchait néanmoins d’exprimer à haute voix pareille pensée. L’homme l’observait, tous deux se regardaient attentivement, sans plus bouger. La masse semblait disparaître, les laissant seuls, rien que tous les deux. Relevant le menton, la jeune femme n’esquissa pas le moindre sourire. Son regard froid semblait lancer un défi à l’inconnu, elle tendit sa main devant elle, sans le lâcher des yeux. Il la saisit et la tira lentement à lui. Leurs corps se frôlèrent tandis que doucement, ils se mettaient à danser, suivant le rythme de cette folle musique. Pas un sourire, juste une danse. Les yeux clos la jeune femme se laissa porter par l’étonnante musique qui semblait s’être soudainement adoucie tandis que l’inconnu l’attirait à lui.

Que penser des autres ? Rien… Ils dansaient, étaient libres… Une sourde euphorie emplissait à présent le cœur de la jeune femme. N’écoutant plus ni musique ni cris alentour, elle reporta son attention sur lui, uniquement. Elle sentait sa main la frôler, remontant lentement de ses hanches à son visage. Les yeux clos, elle avait l’impression de rêver. Elle passa doucement sa main contre la hanche du jeune homme, le caressant sensuellement, elle se laissait totalement aller. Elle cru entendre un murmure, était-ce lui, qui venait de lui parler ? Rouvrant les yeux, elle découvrit un visage apaisé, les yeux clos, l’air… calme. Un soupir. Elle sentit l’adrénaline monter. Leurs corps se rapprochaient de plus en plus, imperceptiblement pour un regard extérieur. Lentement, la distance se réduisait… encore et encore. La danse les enivrait, les emmener ailleurs, un monde de fantaisie où eux seuls étaient présents, où tout devenait possible. Tous leurs désirs devenant brusquement réalité. Toutes leurs pensées se partageant… La main du jeune homme vint caresser avec une lenteur calculée la joue blanche de sa partenaire, qui, les yeux clos, savourait ce moment avec un plaisir qu’elle ne prenait pas la peine de cacher. Leurs visages se rapprochèrent, puis lentement, leurs lèvres se rencontrèrent. Un baiser délicat… doux et tendre qui, au fur et à mesure, devenait de plus en plus passionné… ardent. Les bras de la jeune femme s’étaient enroulés autour du cou du jeune homme qui la tenait fermement dans ses bras. Ni l’un ni l’autre ne comptait relâcher son étreinte… Tant mieux. Ils restèrent enlacés, oubliant les mégahertz qui explosaient non loin d’eux. La musique n’existait plus. Seuls leurs êtres étaient présents et ils avaient établi ce que l’on pouvait appeler une parfaite communication. Qui était-il ? Qui était-elle ? Ces questions, ils ne se les poser même pas. Peu importait. Ils s’étaient trouvés, n’était-ce pas là le plus important ?

Les lèvres de la jeune femme glissèrent lentement, sensuellement, jusqu’au cou de son compagnon. L’embrassant avec passion, elle sentait les muscles de l’homme se contracter sous ses baisers, souriante, elle insista plus encore. Elle fut alors brusquement renversée en arrière, maintenue avec fermeté par l’inconnu qui glissa sa main le long de la jambe de la brune, relevant légèrement la robe blanche de cette dernière, l’autre retenant son corps, accentuant la proximité qui les unissait tout en les séparant. Rien ne semblait plus les gêner. La foule n’existait plus, pas plus que ces nombreux kilohertz de musique sonnant plus fort encore autour d'eux. Ils étaient seuls, l’un contre l’autre. Là était leur idéal. Leurs regards froids ne montraient pas cette chaleur qui unissait leurs deux corps. Elle était pourtant ardente, et bien plus présente que fictive. Ils ne se connaissaient pas, à proprement parler. Mais au fond, ils vivaient cette synchronie… ce moment partagé et plus qu’unique… Et c’était bien mieux que de se connaître avec un simple nom. Lentement, ils se déplacèrent, collés à un mur, oubliant la foule, ils laissaient aller leurs sens, leur désir. Les baisers se faisaient plus intenses encore, à mieux y regarder, cette salle n’était pas vraiment une salle de danse, on pouvait aisément visualiser une orgie, mais ça n’atteignait pas les deux inconnus. Vivant leur passion, seuls, ils en oubliaient les personnes présentes. S’enivrant du parfum de l’autre, leur peau se découvrant lentement, ils se caressaient avec cette ardeur et ce désir qui les avaient conduit à se rencontrer et à vivre ensemble ce moment unique qui les animait.

Les baisers, caresses et étreintes se multipliaient. Leurs corps dévêtus semblaient ne représenter aucun secret pour l’autre. Ils se rencontraient pour la première fois mais agissaient comme s’ils se connaissaient depuis de nombreuses années. L’orgasme les atteignit sans qu’ils n’éprouvent la moindre pudeur. Ils étaient entourés ? Ils n’en n’avaient pas conscience. Personne ne les regardait, de toute façon. Glissant, l’un contre l’autre, ils s’embrassèrent encore un moment jusqu’à ce que leurs yeux se ferment lentement sur une pièce où de nombreux autres corps s'étaient, à leur tours, allongés à même le sol, et où, le seul bruit se distinguant encore dans ce vide immense… était les kilohertz renvoyaient par les basses… la musique tournant encore et encore… Et ce pour l'éternité...

Titre : La prophétie [2- Quand le brouillard disparaît]
Couple : Dawn Kostovak / Quentin Montgomery
Personnages concernés : Beaucoup XD. Pour plus d’ordre :

Spoiler:

Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 20- retour à la maison
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucuns
Cadre (époque et lieu si besoin) : Monde parallèle : les chevaliers d’émeraude / Le monde magique made in Rowling n’existe donc pas, pas de querelle sang pur/sang mêlé du coup.
Nombre de mots : 2 687

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Isaac ne ferma pas les yeux de la nuit, obséder par l’image de cette jeune femme si étrange. Fronçant les sourcils, il chassa ses songes de sa tête, refusant de se laisser ainsi aller à cause d’une simple suivante très certainement dérangée… Lorsqu’il repensant au baiser qu’ils avaient échangé, ou plutôt, qu’elle lui avait donné, il fronçait les sourcils, son cœur balançant entre colère et étonnement, avec, entre eux, un timide désir. Lorsque le soleil se leva, il s’assit sur son lit, dans lequel il avait médité toute la nuit pour s’apaiser. Il attendit que son écuyer se lève, mais Hainoa ne semblant pas encore prête à se réveiller d’elle-même, il alla l’éveiller elle-même. Elle papillonna des yeux un moment, puis, voyant le visage de son maître plus dur que d’ordinaire, elle s’enquit immédiatement de son état :

« Quelque chose ne va pas maître ? »

Le jeune homme soupira. Hainoa avait la ferme interdiction de fouiller dans ses pensées, et c’était mieux ainsi. Il se contenta de sourire doucement, et, choisissant la voix de la franchise, répondit à son élève :

« Oui et non… Disons que je suis assez pensif en ce qui concerne la dame de Perle que nous avons suivi hier. »

L’image de la demoiselle sembla s’afficher automatiquement dans la tête de la jeune fille qui acquiesça avec vivacité.

« Oh oui !!!! Elle est drôlement jolie ! Mais je la trouve aussi étrange, je n’arrive pas bien à la lire… »

Isaac sourit, et répondit avec douceur :

« Et bien nous sommes deux. »

Il adressa ensuite un clin d’œil complice à son apprentie et tous deux se dirigèrent vers la Salle de Réunion des Chevaliers. Les autres n’étaient pas encore tous là. Aussi Isaac prit-il place au but de la table, son écuyer à ses côtés. Les autres chevaliers finirent par les rejoindre et le petit déjeuner débuta avec des conversations anodines et sans grand intérêt pour Isaac qui ne pensait qu’à l’étrange femme de Perle. Il hésitait à traiter son sujet devant les autres. Quelque chose lui échappait encore, mais il ne savait pas quoi… Le repas s’acheva sans qu’il n’ait parlé d’elle et il se contenta de regarder Damian se lever avec son apprenti. C’était amusant de voir Damian s’occupait de l’entraînement d’Erwan. Il était évident qu’ils n’avaient tous deux pas le moindre point commun. L’un brun et musclé, l’autre plus petit (plus jeune aussi) mais blond, et encore frêle (bien qu’il gagnait assez vite en masse musculaire). Les deux avaient tous deux un tempérament assez calme néanmoins. Ceci dit, Damian était assez froid, alors qu’Erwan était bien plus expressif et aussi assez boute en train, établissant ainsi un certain contraste entre lui et son maître… Alors qu’il les observait, Hainoa fixait son maître. Sans la regarder, il lui parla avec douceur :

« La femme dont je te parlais et la sœur du Chevalier Damian… »

Ouvrant grand les yeux, la jeune fille ne dit rien, mais Isaac ressentit son besoin urgent de lui parler, aussi quittèrent-ils tous la salle, puis la fillette s’adressa alors vivement à son aîné :

« Dîtes maître, pourquoi sont-ils aussi différents ? Je veux dire que le Chevalier Damian n’a jamais était… eu… brillant comme elle, je veux dire, sa peau ! Et puis ses oreilles ne sont pas pointues. Par contre ils ont les mêmes cheveux, mais si on regarde leurs carrures… »

« Tu dis vrai Hainoa… merci. »

Voilà ce qui avait chagriné le jeune homme auparavant. Il sourit à sa cadette et rejoignit à grand pas Damian qui s’éloignait avec Erwan. Lorsqu’ils furent à la même hauteur, Isaac ralentit sa marche pour rester à ses côtés.

« Damian, pourrais-je te demander quelque chose au sujet de ta sœur ? »

Le jeune homme continua à marcher sans accorder un regard à son chef. Isaac se faisant insistant, Damian stoppa sa marche si brusquement qu’Hainoa manqua de lui rentrer dedans et qu’Isaac du faire un pas en arrière pour être une nouvelle fois à sa hauteur. Le Grand Chevalier ne perdit pas de sa prestance pour autant et c’est avec calme qu’il toisa son frère d’arme. Damian était énervé, Isaac le sentait, et ça l’inquiétait un peu. Son frère était plutôt froid généralement et ne s’énervait que dans de très rares situations, aussi Isaac s’étonnait-il de le sentir autant sur les nerfs.

« Je t’ai déjà di de rester à distance. Elle n’est vraiment pas fréquentable. »

« Tu parles d’elle comme si vous vous haïssiez… C’est plutôt étrange, à l’égard de ta propre sœur. »

« Demi-sœur. Je n’éprouve rien pour elle, ni amour, ni haine. Nous n’avons pas le moindre lien si ce n’est un peu de sang en commun. »

Alors que Damian allait s’en aller, Isaac le retint fermement par le bras :

« Expliques moi. Tu… es étrange. »

« Il n’y a rien à expliquer, arrête de faire une fixation sur elle, un point c’est tout. »

Damian se dégagea alors d’un mouvement d’épaule et quitta son chef, son apprenti le suivant sans rien dire. Hainoa et Erwan avaient tous deux assisté au petit affrontement sans rien dire. Ils ne comprenaient, ni l’un ni l’autre, les agissements de leurs maîtres. Isaac regarda l’imposante carrure de Damian s’éloigner, puis finit par poser son regard sur Hainoa.

« Bon, allons nous entraîner. »

La petite trottina derrière son maître et tous deux sortirent dans la cours, profitant du soleil qui était levé depuis peu. L’entraînement dura plus de deux heures. Ils commencèrent par s’échauffer les muscles et à esquisser quelques mouvements avant de prendre leurs armes. Ce fut aux environs de 11 heures qu’il la vit. Dawn. Elle revenait de l’extérieur du château, montant son cheval avec une aisance assez impressionnante. La jeune femme arrêta sa monture dans l’allée et la guida aux écuries. A cet instant, Hermione rejoignit son frère d’arme afin de prendre Hainoa avec elle, l’heure étant aux bains. Les femmes et les hommes les prenaient évidemment séparément, et les femmes y allaient toujours en premières. Aussi Isaac laissa-t-il son écuyer partir avec la jeune femme chevalier et, sans même ranger ses armes rejoignit les écuries au moment où l’étrange jeune femme allait les quitter, il la retint alors, et murmura :

« Vous me devez toujours des explications. »

Le regard de glace de l’être hybride se posa avec calme sur son interlocuteur. Elle ne souriait pas, se contentant de froncer les sourcils.

« Quand diable apprendrez-vous les bonnes manières ? Je croyais pourtant que c’était clair… Enfin. Bonjour, comment allez-vous depuis hier soir ? Personnellement, je vais plutôt bien. »

Isaac ne répondit pas, se contentant de croiser les bras, l’air agacé.

« Vous aviez promis. »

« Je sais… »

« Vous allez vous dérogez ? »

« Non. »

Elle affronta sans gène le regard fixe du Chevalier puis murmura doucement :

« Ceci dit, j’aimerais que vous attendiez ce soir. »

Titre : Tant de larmes versées.
Couple : Dawn Kostovak / Quentin Montgomery
Personnages concernés : Quentin et Dawn
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 22- Bercer
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : 7ème
Cadre (époque et lieu si besoin) : Ivan n'est pas mort lors de la première année d'étude de Dawn, elle n'a pas grandi chez les Södergren.
Nombre de mots : 818

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Assise à son bureau, Dawn n’avait d’yeux que pour son parchemin, du moins était-ce là l’impression qu’elle donnait, fixant intensément le support sur lequel devait être reporté tout son travail de réflexion, le dit parchemin ne se remplissait pas pour autant. Vierge, il était là, bien ouvert sous son regard de glace. Sa plume, posée devant elle n’avait pas même été trempée une seconde dans l’encre. Le pot n’était d’ailleurs pas ouvert. La cloche sonna. Elle ne réagit pas. Le regard fixe, elle restait parfaitement immobile. Le professeur Binns récupérant les copies lui lança un regard étonné. Il allait parler quand, bousculé par les élèves qui partaient, il fut écarté d’elle et récupéra donc les autres parchemins. Dawn restait assise, immobile. Lentement, elle se leva, comme dans un état second. Quittant la salle sans se soucier des autres élèves l’entourant, elle gravit quelques marches puis fit brusquement demi-tour, percutant un camarade qu’elle ne prit pas la peine de regarder. La vue brouillée, elle se mit alors à courir dans les escaliers.

« Dawn ! »

Elle ne l’écouta pas. Cette voix, elle ne l’entendait pas. Dévalant de plus en plus vite les innombrable marches elle parvint finalement au hall d’entrée qu’elle traversa tel un ouragan. Les portes claquèrent derrière elle alors qu’elle traversait rapidement le parc. Dans son poing serré, un bout de parchemin froissé. Sur ses joues livides, des larmes salées. Ses pas la menaient loin de ce bruit, loin de ces regards. Elle avait mal… tellement mal. Sa course s’arrêta non loin du lac où, plus troublée que jamais, elle se laissa glisser à même le sol, le regard perdu. Il n’était plus là… Pourquoi ? Comment ? Jamais, ils n’auraient dû se séparer… jamais… sans lui, qu’était-elle ? Sans lui, que deviendrait-elle ?

Née de parents qu’elle n’avait connus, elle avait été adoptée, par une famille moldue. Puis, suite à quelques différents, avait été adoptée de nouveau, par son frère adoptif cette fois-ci. Alors qu’elle n’avait que 7 ans, elle avait donc quitté la Russie avec lui pour la France. Elle avait connu la magie puis sa famille de sang mais n’avait jamais voulu quitter la tutelle d’Ivan son frère adoptif, celui qui avait tant fait pour elle. De 12 ans son aîné, il avait été plus qu’un frère… Pratiquement un père. Elle avait 17 ans, il en avait 29.

Une ombre se glissa vers elle. Dawn n’y prêta pas attention.

« Dawn. »

Cette voix, elle la connaissait.

« Laisse moi Quentin… S’il te plait. »

Les larmes coulaient sur ses joues, mais elle ne regardait pas le jeune homme qui était à ses côtés. Elle voulait être seule… Souffrir en silence. La main se détacha de son épaule mais il ne la quitta pas. Pleurant, elle murmura :

« Il aurait eu 30 ans aujourd’hui… 30 ans… c’est si jeune… »

Les larmes redoublant d’intensité, elle enfouie son visage dans ses mains, ne cherchant plus à lutter contre sa douleur. Les mains hésitantes de Quentin se posèrent doucement sur ses épaules, alors qu’elle pleurait. Il finit par prendre le parchemin et le lu rapidement. Ivan venait de mourir, suite à un accident de voiture… Se mordant la lèvre, il resserra son étreinte en silence. Dawn laissa aller sa tête contre lui, pleurant à chaude larme. Elle avait l’impression que son univers s’écroulait.

Combien de temps restèrent-ils ainsi ? Ni l’un ni l’autre ne le savait, mais la nuit tombait déjà sur le château. Les pleurs avaient cessé, les yeux clos, la jeune femme gardait sa tête appuyé contre le torse de son ami. Elle avait cessé de pleurer depuis plus d’une heure déjà, mais ni l’un ni l’autre n’avait parlé, ni même bougé. Lentement, Dawn se tourna légèrement pour regarder avec des yeux encore rougis par les nombreuses larmes versées, son ami qui la tenait encore dans ses bras. Il fut le premier à rompre le silence :

« On rentre ? Tu vas attraper froid… »

« Attends… »

Elle le retint, posant sa main pâle sur son bras. Leurs regards se croisèrent et, doucement, elle murmura :

« Embrasse-moi. »

Le regard d’un bleu charmant et lumineux du jeune homme laissa paraître une étincelle d’étonnement.

« Quoi ? »

« Quentin… Embrasse-moi s’il te plait. »

Mais rien n’y faisait, il la regardait sans savoir quoi faire, elle était chamboulée mais quand même… lasse, elle se redressa doucement pour poser ses lèvres sur celles du jeune homme qui, surpris, ne répondit pas au baiser. Alors qu’elle se reculait, l’air désolé, il se rapprocha d’elle avec vivacité pour l’embrasser à son tour. Le baiser se fit passionné, intense… vivant. Les larmes glissèrent en silence sur les joues de la jeune femme.

« S’il te plait… ne m’abandonne pas… »

« Jamais. »

Puis, la serrant fermement dans ses bras, il la berça doucement, après avoir déposer un dernier baiser sur son front.

Titre : Fascination
Couple : Dawn Kostovak / Quentin Montgomery
Personnages concernés : Quentin // Raphaël // Ernie // Susan // Rowen // Damian // Elea // Heaven // Siegfried // Olivia // Shawn.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 24-Bonne nuit
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Mon parallèle // Fascination (Stephenie Meyer)
Nombre de mots : 4 697

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J’ai la poisse. Quoique je fasse, j’ai toujours eu mon lot de mauvaises aventures. A croire que les divinités n’avaient trouvé personne d’autre que moi pour se distraire. C’est plutôt frustrant, et bien que j’ai toujours eu cette superbe faculté d’attirer les plus étranges mésaventures sur ma personne, je n’ai jamais su m’y faire. Aussi, l’espoir n’avait-il pas quitté mon cœur lorsque je dû quitter Phoenix, où j’avais passé ma vie, pour me rendre dans la lugubre ville où vivait mon père… Mes parents ont divorcé quand j’avais à peine trois ans, aussi ai-je souvent voyagé entre leur deux logis (radicalement opposés), jusqu’à ce que, adolescent, je daigne enfin faire part de mon mécontentement et qu’ils me laissent vivre tranquille, au soleil. J’avais bien sûr choisi Phoenix, la ville où vivait ma mère. Non pas parce que c’était ma mère qui vivait là-bas, mais plutôt parce que Forks me rendait malade. La pluie incessante, le brouillard (qui remplaçait la pluie par moment), et puis la petitesse des lieux. Tout le monde connaissait tout le monde là-bas. Cette simple pensée me donna une nouvelle vague de nausée que je calmais en fermant les yeux et inspirant calmement. Ma mère, assise à mes côtés, me lança un regard inquiet :

« Tout va bien Michael ?
-Oui oui maman, juste un peu mal à la tête, ça va passer…
-Tu sais que tu n’es pas obligé… »

Je soupirais. Nous avions eu cette conversation une bonne dizaine de fois déjà. Je souhaitais réellement partir. Bien que passer le reste de ma vie à Forks ne m’enchanta pas le moins du monde, je ne pouvais me voir trimbaler à gauche et à droite, tel un boulet, par ma mère et son nouveau compagnon. Non merci. Phil gara la voiture, j’ouvris ma portière avant même que le moteur ne soit coupé, puis, m’étirant comme si de rien n’était, je me tournais vers ma mère :

« Ecoute maman, je dois y aller, l’avion part bientôt. Je t’enverrais un mail. »

Je l’embrassais, ne supportant pas les scènes d’émotion trop intensives. Et quittait la voiture en serrant au préalable la main de Phil. Je leur sourit, puis, portant mon sac sur mon dos, je partais vers l’aéroport et prenait mon avion. Voilà comment mon histoire a commencé…

………………

Une semaine. Cela faisait très exactement une semaine que j’étais à Forks. J’avais (pour le moment) pu compter très exactement 36 heures sans pluie. Le contraste, par rapport à Phoenix était on ne peut plus frappant. D’un côté, nous avions la ville de Californie, avec ses mannequins blonds, tout droit sorti d’un spot publicitaire, avec le fameux slogan : faîtes du surf. Un temps sec et chaud, avec des peaux presque plus bronzée que celle des africains (bon j’exagère peut-être un peu), et de l’autre côté, c’était Forks. Ville de la grisaille et de la verdure. Tout était vert. Même le tronc des arbres, recouvert d’épaisses couches de mousse. Quant aux personnes… Elles étaient sans contestes bien plus différentes que je n’aurais jamais osé l’imaginer.

Pour commencer, les filles s’étaient toutes montrer incroyablement sympathiques avec moi. Bon, d’accord, je n’avais jamais attiré les foudres de qui que ce soit, mais là, l’air semblait être saturé en œstrogène O.O ça sentait les hormones féminines tellement fort, que j’en plissais le nez. Et c’était sans parler de certains comportements à la limite de l’agressivité de la part de mes collègues masculins ! Pour eux c’était plus que clair, j’empiétais sur leur territoire. Tous n’étaient pas désagréables cependant. Raphaël, par exemple, était assez gentil, et ne parlait pas trop, ce qui m’arrangeais beaucoup, moi qui n’aimais pas discuter pour ne rien dire. Nous nous entendîmes donc très rapidement tous deux.

Etant la ‘nouveauté’ en ville, je fus accueilli comme une bête de foire, tous me fixant avec une telle avidité que j’en avais des frissons. Le premier jour au lycée avait été le pire de tous pour moi. Et pourtant, ce ne furent pas les regards scrutateurs des autres adolescents sur moi qui me rendirent si mal à l’aise. Non, c’était une seule et unique personne… Je l’avais vu pour la première fois dans le réfectoire, alors que Raphaël m’invitait à sa table, avec ses amis, je n’écoutais que d’une oreille les propos d’Ernie et de Susan, qui tous deux semblaient philosopher sur le prochain sujet de littérature. En m’asseyant, j’avais remarqué un groupe d’élèves faisant bande à part. En réalité, ce n’était pas leur solitude qui m’avait attiré, mais plutôt le charisme qui émanait d’eux. Ils étaient dotés d’une beauté exceptionnelle. J’avais été choqué par tant de grâce et de mystère. Alors que Shawn commençait à me parler d’une sortie prévue en mer, je fronçais les sourcils :

« Dis, qui sont-ils ? »

Du menton, je désignais le groupe. Il se formait de cinq personnes. Trois filles et deux garçons. Les filles étaient assises ensemble, et les garçons côte à côte. L’un était grand, brun et musclé, un physique plutôt imposant. L’autre, brun aussi, était bien plus frêle et semblait être une pauvre poupée de chiffon aux côtés de son homologue. Les filles, quant à elles étaient très différentes, mais toutes aussi belles les unes que les autres. La première était blonde, elle respirait l’assurance et avait tout d’un mannequin. Elle avait de toute évidence un physique à en faire verdir de jalousie plus d’une. La seconde était plus petite, brune, elle semblait elle aussi être assez frêle. Ses cheveux coupés au carré soulignaient un visage qui semblait être celui d’une fée, doux mais froid à la fois. Elle regardait la fille qui était juste à ses côtés donnant l’impression de lui parler sans ouvrir la bouche pour autant. Cette dernière était brune, les cheveux longs, tombant au creux de ses hanches, elle avait, comme ses confrères, une peau d’une pâleur si extrême, qu’elle rivalisait sans aucun doute avec la mienne –j’en aurais perdu tout complexe d’ailleurs s’ils n’avaient tous été si… séduisants-. C’est à ce moment là, qu’elle se tourna. Ses pupilles glacées me toisèrent avec un dédain et une hargne qui me choquèrent. Puis, sans avertissement, elle détourna la tête et se tourna de nouveau vers les quatre autres énergumènes après avoir plissé assez fortement le nez. C’est là que Shawn me les présenta.

« Ce sont les Cullen. Ils ont été adoptés par le docteur et sa femme. Le plus costaud des garçons s’appelle Damian, l’autre c’est Siegfried. Ensuite, tu as la blonde : Elea, puis la petite brune, Heaven. Enfin, l’autre brune s’appelle Dawn. Damian, Heaven et Dawn sont triplés, tandis qu’Elea et Siegfried sont frères et sœurs…
-Ils sont…. étonnants.
-Ouai, t’as le droit de dire canons. Mais n’y penses même pas. Ils sont en couples. Enfin, Damian est avec Elea et Heaven avec Siegfried… Quant à Dawn, je te la déconseille fortement. Tu n’aurais pas la moindre chance avec elle. Elle s’estime sûrement bien trop importante pour se mêler au commun des mortels… c’est-à-dire nous. »

Le ton amer qu’employa Shawn me laissa croire qu’il avait dû tenter sa chance avec la dite Dawn. La jeune fille en question se retourna alors à ce moment là, un sourire amusé perçant son visage de glace, comme si elle venait d’entendre notre conversation. Puis, ils se levèrent. Elle ne me quitta pas des yeux. Son regard était enjoué bien que glacé. Aucun de ses compagnons n’avait touché à son plateau ni n’avait ouvert la bouche de tout le repas. Je les regardais quitter la salle sans rien dire, puis bu une gorgée de ma limonade, écoutant péniblement le nouveau débat lancé par Ernie.

Le cours qui suivit, fut celui de biologie. J’aimais cette matière. Lorsque je me présentais dans la salle, je remarquais que toutes les places étaient déjà prises, sauf une ; celle située juste à côté de Dawn Cullen. Inspirant un bon coup, j’entrais et m’avançais vers l’enseignant, priant pour qu’aucun sac ne soit sur mon passage, là, juste pour me faire trébucher – tout le monde sait à quel point les sacs peuvent être vicelards, moi mieux que personne !-. Je parvins au bureau sans chuter, ce qui relevait d’hors et déjà du miracle. Je présentais mon mot de présence au professeur qui hocha vaguement la tête, sachant très bien que j’étais le fils de Charlie Montgomery (j’étais devenu une légende avant même de mettre les pieds dans cette fichue ville -_-, le fils du shérif, de retour au bercail.). Le professeur m’installa à côté de Dawn. Je me tournais vers cette dernière, hésitant encore sur la manière de l’aborder, quand elle coupa court mon élan de courage. Nez plissé, sourcils froncés, elle se déplaça jusqu’à l’extrême opposé de notre paillasse, me tournant pratiquement le dos. Tout dans son attitude évoquait une profonde répulsion. Choqué, je n’osai plus la regarder de tout le cours. Je remarquais néanmoins ses prunelles noires et son poing se serrer avec tant de force que ses veines saillaient. Lorsque le cours prit fin, elle se releva d’un coup et disparu sans bruit avant même que je n’ai eu le temps de fermer ma trousse. Aussitôt, Rowen me rejoignit, et, étonnée, s’exclama avec une joie que je ne pouvais comprendre :

« Dis donc, tu lui as fait quoi à Cullen pour qu’elle soit aussi sympathique ? Tu lui as jeté ton compas à la figure ?
-Non, je ne sais pas ce qu’elle avait… »

Je fronçais les sourcils. C’était vraiment étrange. J’avais cru qu’elle agissait ainsi avec tout le monde, mais les dires de Rowen me prouvèrent que je faisais fausse route. Je pliais mes affaires et un coup d’œil par la fenêtre m’annonça qu’il pleuvait toujours. Soupirant, je me dirigeais avec lenteur vers le gymnase. J’aimais le sport, mais je n’avais jamais été très doué… Plus rapide que certaines filles (quand même), j’étais plus ou moins musclé, mais les sports d’équipe avaient toujours été une source de problème pour moi, je blessais (trop) facilement les autres joueurs… Bref, j’étais une sorte de danger ambulant…

Rowen était avec moi en sport, et, elle semblait être un peu plus débrouillarde que moi, aussi la laissais-je prendre la plupart des initiatives dans l’équipe sans trop rechigner. Le cours se déroula sans trop d’incidents, je sortis rapidement du gymnase, puis rejoignis le secrétariat à grandes enjambées. J’avais une fiche de présence à rendre… Arrivé au bureau, je du patienter, une personne y étant déjà présente. Je jetais un coup d’œil et apercevais sa silhouette.

« Je comprends Madame, ce n’est pas grave… »

Je n’eus pas le temps de me retirer que ses yeux noirs me fixèrent avec froideur et haine. Trop surpris pour réagir, je restais immobile, la contemplant alors qu’elle saluait la secrétaire pour ensuite quitter la salle, faisant attention à garder toujours une certaine distance entre nous. Je savais que j’aurais dû la mépriser, ne pas la regarder, mais elle avait tellement de grâce et de beauté, que son image me donnait l’impression de m’être égaré dans un rêve qui semblait hésiter sur la route à prendre… rester rêve ou devenir un cauchemar ?

J’entrais à sa suite dans le bureau, et tendit ma fiche à la secrétaire. Elle m’expliqua que Dawn Cullen avait voulu déplacer ses cours de biologie, mais que tous les cours étaient déjà complets… D’ordinaire je n’écoutais guère les conversations de secrétaires (des radômes !), mais là, elle me perturba plus qu’elle ne l’aurait dû. Je restais silencieux, lui répondant à l’affirmative quand elle me demanda si tout s’était bien passé, puis je rejoignais rapidement le parking. Je rentrais à la maison, tentant d’oublier tout ce qui avait pu se passer. Je ne pu rien omettre d’elle. Son visage et son regard me hantèrent toute la journée et une bonne partie de la nuit.

………………

A présent, alors que je suis à Forks depuis plus d’une semaine, je la voie encore très clairement dans ma tête. Elle a pourtant été absente toute la semaine… Juste après le cours de biologie et l’épisode du secrétariat je ne l’avais plus revu, songeant un instant qu’elle avait changé d’établissement (bien qu’une mesure si extrême m’aurait vraiment choqué, sachant que c’était par ma faute et que je ne voyais absolument pas ce que j’avais pu faire…) j’en vins à conclure que j’étais vraiment devenu parano. Mais ce matin, alors que je me garais péniblement, tentant de passer ma camionnette entre deux véhicules aussi vieux (ou presque) que le mien, je la vis. Elle était juste là, face à moi, appuyée contre sa propre voiture. Une bonne vingtaine de mètres nous séparaient elle et moi. Un sourire amusé se peignait sur ses lippes, comme si mes efforts désespérés pour me garer l’amusaient. Je tournais la tête pour vérifier si j’étais bien placé, et lorsque je regardais de nouveau dans sa direction, elle avait disparu. Songeant un moment que j’étais en plein rêve (ou cauchemar, je n’ai pas encore pu bien analyser la situation), je constatais cependant que mon cœur battait la chamade alors que j’arrivais en cours de Biologie. Je me sentais réellement stupide de craindre ainsi les réactions d’une simple… fille. Lorsque je franchis le seuil, elle était là, à sa place. Rowen m’accompagna jusqu’à ma table où nous conversâmes un moment, ignorant tous deux la miss Cullen, puis, lorsque le professeur arriva avec le matériel de TP, Rowen rejoignit sa place et je gardais le regard fixé droit devant moi. Le professeur expliqua que nous allions étudier les différentes étapes de la division cellulaire chez un végétal. J’avais déjà fait ça l’an passé, puisque j’avais suivi les cours de Biologie avancée à Phoenix. Pendant que l’enseignant distribuait les microscopes, plaquettes et polycopiés, je sentis le regard de ma voisine me fixer intensément. Tournant doucement mon visage dans sa direction, j’aperçus de superbes topazes me fixant avec un mélange de colère et d’intérêt. Ignorant si c’était un bon signe, je me contentais de la regarder aussi, la trouvant, je devais bien l’avouer, vraiment belle. Ses lèvres se mirent alors à bouger et j’entendis sa voix, douce et froide, telle un murmure, elle demeurait néanmoins audible et nette :

« Bonjour. Je n’ai pas eu l’occasion de me présenter la semaine dernière… je m’appelle Dawn Cullen. Tu dois être Quentin Montgomery ? »

Je fus médusé. Je m’attendais à tout (qu’elle me saute dessus avec son compas pour me découper en morceau, ou qu’elle se défenestre après voir hurlé comme si j’étais la 8ème horreur du monde, bref un truc du genre quoi…), mais au lieu de quoi, elle me parlais très… gentiment…

« Comment connais-tu mon nom ? »

Un rire aussi cristallin passa entre ses lippes entrouvertes, je ne pu, évidemment, que le trouver séduisant. J’étais médusé.

« On a tellement entendu parlé de toi… Tu étais attendu comme le messie à Forks tu sais… ? »

Je ne savais plus quoi faire. Je fronçais les sourcils, m’enfermant dans ma coquille et ne répondais pas. Elle était… bizarre. Non pas dans le sens, la fille qu’on veut éviter parce que son front porte l’inscription ‘boulet’ mais plutôt dans le genre, mannequin enfermée dans une ville où elle n’a assurément pas sa place. Le microscope me sauva, ou plutôt était-ce le professeur qui me sauva… Nous reçûmes le matériel de TP et commençâmes donc à travailler. Nous avions fini avant tous les autres groupes, et Dawn lança de nouveau la conversation. Je sentais la paranoïa m’envahir… Le midi, au self, Raphaël et moi avions parlé d’elle et il m’avait assuré qu’elle était une fille hautaine et bien trop snob pour s’intéresser à d’autres personnes que ses frères et sœurs (adoptifs et de sang)… Là, elle insistait tellement sur moi que j’en venais à me demander si elle n’avait pas écouter notre discussion (ce qui était impossible, puisqu’elle était à l’autre bout du self à ce moment là). Le pire, c’est qu’elle semblait s’intéresser sincèrement à ce que je disais, comme si savoir pourquoi j’étais ici, pourquoi je n’aimais pas la ville et toutes ces choses avaient un intérêt capital pour elle. Je finis d’ailleurs par l’interroger à ce sujet, et elle se contenta d’hausser un sourcil, l’air vraiment étonnée.

« Je ne voie pas pour quelles raisons ça ne m’intéresserait pas. »

Son front se plissa puis finalement la cloche sonna et elle me quitta après m’avoir adressé un signe de la main. Alors que je rangeais mes affaires, Rowen (déjà prête ?) se jetait sur moi.

« Pfff t’as eu de la chance de tomber avec Cullen, elle est la meilleure de la classe en bio… »

Je fus frustré. Insinuait-elle que je fusse moi-même incapable d’identifier les phases de la mitose ? Je ne répondis pas. Elle embraya instantanément :

« Enfin, sinon… Elle avait l’air drôlement bavarde aujourd’hui ! »

Ca oui, elle l’avait été. J’haussais les épaules, prétextant qu’elle devait être lunatique. Nous sortîmes et priment le direction du gymnase puis vint la fin de la journée et je pus rentrer chez moi.

Au fil des semaines, je parlais de plus en plus avec Dawn, me restreignant néanmoins aux cours de Biologie, matière dans laquelle elle semblait excellait. Le temps passa puis vint l’hiver… Et le premier phénomène étrange à signaler… Si j’avais su !

………………

Cette nuit là, il avait neigé puis gelé. La route était glissante et je partis avec dix minutes d’avance par rapport à d’habitude, question de prudence. Arrivé sur le parking en un seul et unique morceau, je sortis de mon véhicule, claquant la porte. J’ouvris mon sac, y rangeant mes clés quand un crissement de pneus attira mon attention. Levant les yeux, me tournant dans la direction, j’aperçus d’abord la silhouette de Dawn, son beau visage pétrifié. Elle était à côté de son véhicule, avec les autres Cullen, à une bonne dizaine de mètres. La deuxième chose que je vis me fit frémir d’angoisse. La camionnette d’Olivia arrivait droit sur moi (ah, les femmes au volant ). Elle avait (de toute évidence) perdu le contrôle de son véhicule et ce dernier semblait décider à me percuter. Tandis que le camion fonçait dans ma direction, je sentis quelque chose semblable à un bloc d’acier me repousser brusquement contre mon véhicule, ma tête cognant contre ma carrosserie, ainsi qu’un bruit de choc puis une sorte de rebond… La camionnette s’était éloignée de moi après avoir percuter… Dawn ? Etonné j’observais la jeune fille qui me regardait sans rien dire. Elle semblait inquiète… S’éloignant de moi, le nez plissé, autant que l’espace entre la camionnette accidentée et mon propre véhicule le permettait elle finit par murmurer :

« Ca va ? »

Je ne répondis pas. Elle était… Elle était bien trop loin pour avoir pu intervenir ! Tout ceci n’avait aucun sens ! L’ambulance ne tarda pas et nous fûmes tous trois embarqués. Olivia, Dawn et moi. Une fois arrivé à l’hôpital, je vis un jeune homme d’une beauté étonnante s’avancer vers moi. Il se présenta comme étant le docteur Cullen… Carlisle de son prénom… Soit le père adoptif de Dawn… Marrant, j’aurais presque pu m’en douter ! Je persistais, affirmant que j’allais très bien et qu’il était ridicule de me garder en observation. Ce fut mon père qui choisit ce moment pour débarquer sous mes gémissements frustrés. Dawn était debout, dans la pièce et me regardait amusée. C’était terriblement frustrant ! Finalement, son père et elle quittèrent la salle tendis que j’obtenais la permission de quitter l’hospital. Me glissant dans le couloir, je vis Carlisle et dawn en grand conversation. Ils cessèrent dès que je fis mon apparition et d’une voix rauque, je demandais à Dawn de venir. Elle s’approcha de sa démarche silencieuse et gracieuse… On aurait di une danseuse.

« Dawn… Comment as-tu fait ?
-Comment j’ai fait quoi ?
-Tu sais bien, repris-je. Comment as-tu pu me rejoindre aussi vite ?
-J’étais juste à côté de toi Quentin…
-C’est faux ! M’exclamais-je. Tu étais à côté de ta voiture… je t’ai vue !
-Tu dois te tromper, répliqua-t-elle, j’étais juste à côté… Tu t’es cogné la tête, tu sais… »

Elle m’adressa un petit sourire et me quitta. Je bouillonnais ! je savais ce que j’avais vu, je n’étais pas fou ! La rattrapant, je repris :

« Non. Tu étais à dix mètres au moins et tu as… tu as… repoussé le camion.
-Ah oui ? Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Je crois que personne ne te croira…
-Je m’en moque des autres, je n’ai pas l’intention d’en parler. J’ai besoin de savoir.
-Et bien tu me proposeras tes théories demain, d’accord ? »

Puis elle me quitta de nouveau pour rejoindre son père. Ce dernier m’adressa un sourire et tous deux disparurent dans les entrailles de l’hôpital alors que mon propre père me rejoignait. Et nous quittâmes à notre tour le fameux hôpital.

………………

Un mois plus tard, Dawn avait daigné écoutait mes hypothèses tendis que nous nous retrouvions après les cours de botanique. Un soir, alors que ma camionnette était en panne, elle me ramena chez moi et nous discutâmes un moment dans son véhicule. Alors que je la quittais, j’effleurais apr inadvertance sa main et frissonnait. Sa peau était glacée. Je ne su la vérité qu’un jour où nous sortîmes avec quelques amis sur la plage de la Push. Je proposais à Dawn de nous rejoindre et bien qu’elle sembla partante dans un premier temps, elle refusa catégoriquement lorsque je lui donnait le lieu. La Push se trouvait sur la réserve indienne. Alors que je conversais avec deux amis : Raphaël et Susan, trois jeunes indiens nous rejoignîmes. Parmi eux, une jeune fille que je reconnus aussitôt.

« Wendy !
-Salut Quentin… Qu’est ce que tu fais là ?
-On se fait une petite sortie… Tu vas bien ? »

Elle me répondit d’un sourire jovial. J’avais connu Wendy alors que je ne savais pas encore marcher. Nos pères étaient de vieux amis qui regardaient les matchs de baseball ensemble à la télévision et sortaient se faire des parties de pêche… Nous partîmes marcher tous deux le long de l’eau salée qui venait nous lécher les pieds à intervalles plus ou moins réguliers.

« Tu parlais des Cullen tout à l’heure, non ?
-Oui… Tu les connais ?
-Pas vraiment, me dit-elle en haussant les épaules. On évite de côtoyer les Cullen à la Push…
-Pourquoi ? Lui demandais-je intéressé.
-C’est bête, elle me regarda en riant. Tout vient des légendes de mon peuple… On dit que nous descendons des loups… Et que les Cullen, eux, seraient les pires ennemis des loups. On le appelle les sangs-froids. Nos peuples auraient conclu un accord, empêchant les Cullen de venir sur nos terres… c’est stupide, non ? »

Je me contentais de lui sourire. Le soir venu, je fis des recherches sur internet. Et ce que je vis me glaça le sang… les sangs froids, aussi appelés buveur de sang ou vampires étaient tous d’une beauté exceptionnelle. Une rapidité surprenante… Une beauté éclatante, la peau pâle… Et dotés aussi d’une force à toute épreuve… Si on oubliait le soleil qui devait les brûler dès qu’ils sortaient… Tout concordait ! Et la ressemblance était si parfaite que je ne pouvais plus douter à présent…

Le lendemain, je la vis dans le couloir. Je du patienter la fin des cours pour la rejoindre rapidement.

« Dawn, il faut que je te parle. »

Levant un sourcil, l’air étonnée, elle me suivit sans rien dire. Avec le temps, elle avait de moins en moins pris de distance entre elle et moi mais souvent, elle évitait de me toucher. Nous marchâmes un moment, en silence, nous enfonçant dans la forêt voisine de notre lycée. Quand nous fûmes arrivé loin de tout, je me retournais pour la regarder. Elle restait dans l’ombre, m’observant avec une attention à m’en donner des frissons. Déglutissant, j’inspirais profondément et parlais d’une voix que j’espérais sûre :

« Tu te déplaces vite… tu as une force incroyable… Tu es… belle.
-Merci, me coupa-t-elle en souriant.
-Je n’ai pas finis… Tu sors rarement les jours de grand soleil… Tu as la peau d’une pâleur cadavérique… Et… ta peau est froide. Je sais qui tu es…
-Qui ?
-…
-Dis le Quentin… Dis le à voix haute… Qui suis-je ?
-Tu es un vampire… soufflais-je alors qu’elle s’était rapprochée de moi. Un sourire se dessina sur ses lèvres rouges.
-Tu as peur ?
-Pas de toi, non. J’ai juste peur… de te perdre. »

Elle plissa alors les yeux, m’observant avec attention.

« Tu ne devrais pas t’attacher comme ça. C’est dangereux.
-J’ai confiance en toi, répliquais-je froidement.
-Tu as tord… Je bois du sang… Ma famille et moi-même sommes végétariens… Nous nous contentons du sang animal… mais ton sang… son odeur… Elle est enivrante. Le premier jour que je t’ai vu, que je t’ai senti… Je n’ai pensé qu’à une chose. Te faire sortir et te tuer pour pouvoir boire ton sang. Cette pensée me harcelait… »

Je demeurais silencieux.

« Et maintenant ? Elle s’était approchée de moi, son visage étant étonnamment proche du mien. As-tu peur de moi ?
-Non. »

Nous nous observâmes en silence.

« Pour ton bien, reprit-elle, je te conseille de rester loin de moi.
-Et si je refuse ?
-Et bien… On peut toujours rester ensemble… mais ce sera à tes risques et périls. »

Je restais silencieux. Plus buté que moi, ça n’existait pas ! Nous nous fixâmes un instant, et capitulant, elle se redressa et me tendit la main :

« On rentre ? »

J’hochais silencieusement la tête et saisit sa main tendue. Son contact m’électrisa. Elle se crispa, serrant sa mâchoire mais ne me lâcha pas. Nous quittâmes la forêt pour rejoindre le parking. Les jours passèrent. Nous déjeunions ensemble à présent. Lorsque nous marchions tous les deux, les regards étonnés nous suivaient, tandis que ses frères et sœurs fronçaient les sourcils, un air clairement désapprobateur affichait sur leurs visages blafards. Nous devions être officiellement… en couple. Elle passait sa main à ma taille et me souriait tendit que nous nous faufilions dans les couloirs. J’avais du mal à y croire… les soirs, elle se glissait dans ma chambre et nous discutions pendant des heures, murmurant pour ne pas attirer l’attention de mon père. Notre premier baiser fut le plus étrange qui ne me fut jamais offert… Nous étions dans ma chambre, elle était là, à côté de moi. Ses doigts glacés parcoururent mes tempes et elle me murmura lentement :

« Je voudrais juste essayer une chose… ne bouges pas. »

Ses doigts caressèrent ma mâchoire, glissant jusqu’à mes pommettes pour retomber sur mon menton. Son visage s’approchait très lentement, tendis qu’elle semblait se tester avant de gagner un nouveau millimètre. Très lentement, nos visages se rapprochèrent. Nos yeux se clorent lorsque nos lèvre s’effleurèrent. Je me sentis alors envahi d’un tout nouveau sentiment. Tremblant, le cœur battant, je vivais ce contact comme une drogue. J’avais besoin que ça dure… Je m’approchais alors, pour l’embrasser à mon tour, sa bouche semblant hurler mon nom. Je frémissais, mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. Notre baiser fut interrompu alors que je m’avançais plus encore contre elle. Elle me repoussa avec force s’écartant brutalement, le souffle court. Surpris, je me reculais tendis qu’elle m’observait avec un regard révulsé.

« P… pardon, balbutiais-je. »

Elle respirait profondément, cherchant à se calmer puis se rapprocha lentement de moi, un sourire amusé dessiné sur ses lèvres.

« Je ne pensais pas pouvoir aller aussi loin… »

Elle ne me toucha pas à nouveau cependant. Nous conversâmes encore une bonne heure, puis je fut rapidement rattrapé par le sommeil et m’effondrait dans les bras de Morphée. Cette nuit là, je n’eu d’autre choix que de rêver d’elle… elle qui hâtait déjà mes rêves depuis le premier jour. Elle qui m’était apparue telle un ange envoyé par le diable. Elle qui n’avait été qu’un mystère perturbant initialement… Elle qui respirait la douceur et l’assurance et qui, au fond, pouvait être d’une violence que je n’imaginais même pas… Elle qui était, ce que certains aimaient appeler… Un être de la nuit.