[ Défi ] - [ 30 Baisers - Dawn Kostovak ] /Terminé/

Titre : History of violence [2]
Couple : Dawn Kostovak / Nathanael McGowan
Personnages concernés : Myrielle Symphonie // Damian Kostovak
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 21. Violence ; pillage ; extorsion
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Myrielle, et Nathanael ont 21 ans, Dawn et Damian 22 ans. Nous sommes dans un monde sans magie, en Angleterre.
Nombre de mots : 1 094

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Quatre années se sont écoulées depuis sa venue. La première fois que mon regard s’est posé sur elle, j’ai été étonné par le contraste qui l’habitait. Le rouge de ses cheveux, la blancheur de son visage reflétant une étrange douceur… Et son regard d’un bleu désemparant. Je ne l’ai pas trouvée jolie, au premier abord, mais d’abord impressionnante. Elle possédait un charisme qui semblait lui être inné et un charme infaillible. Elle était unique, et ce à tout point de vue, mais ça, je ne l’ai su que bien plus tard.

J’ai toujours grandi avec Dawn. Nous sommes unis par un lien que personne ne peut briser et ça, ils le savent. C’est ce qui nous permet de vivre en toute tranquillité sans jamais nous prendre trop méchamment la tête. J’ai connu Nathanael quelques semaines seulement après notre arrivée en Angleterre. Nous étions dans la même école, et, de fil en aiguille, je l’ai trouvé un jour où il était plutôt en mauvaise posture. Quelques gars plus âgés avaient décidé de lui faire la peau et il est entré dans les vestiaires pendant que je me changeais. Je lui ai sauvé la mise et nous sommes alors devenus amis. Dawn a rapidement eut le coup de foudre pour lui mais l’a tu assez longtemps. Nous étions un trio de choc, nous nous retrouvions dans un entrepôt déserté, sur les docs, tous les soirs. Nael collectionnait les conquêtes, tandis que Dawn et moi restions unis contre tous. Puis, il a ouvert les yeux, à moins que ce ne soit Dawn qui ait fini par craquer, je n’en sais trop rien, mais ils ont fini par sortir ensemble et leur histoire continue encore maintenant… Comme quoi, elle a immédiatement eu le bon feeling apparemment… ma sœur a toujours eu un don pour trouver les bonnes personnes ou les bonnes choses au bon moment. Pour Nael c’était la consécration.

Myrielle est venue un soir avec Nael et Dawn. Dawn l’a mise au défi et elle s’est bien mieux débrouillée que je ne m’y attendais. De mon vécu, jamais Dawn n’avait perdu contre une autre fille. C’était là une première. J’ai immédiatement ressenti beaucoup de respect pour cette belle rousse qui débarquait parmi nous.

Quatre sont passés et nous avons fait notre réputation. Nous sommes connus pour être un des gangs le plus dur et sans merci. On n’a jamais tué personne et j’espère que ce ne sera jamais le cas. Nous sommes des chasseurs de prime. On a déjà pas mal roulé notre bosse et on est plutôt doués. Notre grand avantage réside dans notre discrétion. On en nous remarque qu’au dernier moment… Quand le coup fatal a déjà été porté. Ca fait quatre ans que ça dure. Et je ne compte pas m’arrêter là. Aucun de nous n’en a l’intention à dire vrai…

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Ce matin là, je terminais mes abdos matinaux quand Myrielle m’a rejoint. Nous vivons à quatre dans le même appartement. C’est plus pratique. Souriante, elle m’a observé en silence comme à son habitude. Puis, me relevant, je posais mes lèvres sur les siennes, tandis qu’elle laissait courir ses doigts sur mon torse nu. Esquissant un sourire, je murmurais :

« Toi alors… »

Son sourire parlant pour elle, elle m’entraîna à sa suite, lentement.


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Alors que mon frère couchait certainement encore avec Myrielle (ciel, quelle libido /sbaaf/) je posais ma tête sur les genoux de Nathanaël qui était assis sur notre lit, levant mes doigts vers son visage pour caresser en douceur ses traits. Alors qu’il posait son regard turquoise sur moi, je lui adressais un sourire. J’aimais ses yeux qui étaient à eux seuls une porte ouverte sur chacun de ses sentiments. Aujourd’hui, nous avions un casse à faire, mais je n’en n’éprouvais pas la plus petite angoisse. Nous étions des pros, et ce mode de vie était le notre. Nous y étions presque habitués, si je puis dire…

A dix heures précises, nous quittions l’appartement. Dans le coffre de notre voiture, les armes. Nous étions des experts. Une heure trente de route plus tard, nous étions arrivés à destination. Notre cible était un gosse de riche. Drago Malfoy. J’avais déjà fait une approche quelques soirs dans un bar. Il semblait avoir pas mal d’hommes avec lui et la mission n’était pas sans danger. Mais nous n’avions peur de rien à l’époque. Et c’est ça qui nous a rendu si longtemps imbattables, sur tous les champs de bataille.

Solidement armés, nous nous sommes séparés pour entrer par les deux portes différentes de la sobre demeure de notre victime du jour. C’est là que tout a déraillé. Je ne m’en sus pas rendue compte tout de suite, mais cette mission était destinée à foirer.

Nous avons défoncé les portes d’un puissant coup de pied et sommes entrés. Ils étaient là… les hommes de main. Et ils étaient très nombreux… On s’est trouvé pris au piège. On nous avait vendu, c’était obligé. Notre pillage se devait d’échouer… L’arme pointée sur moi ne me faisait si chaud ni froid, pas plus que les cris des hommes qui nous demandaient de lâcher nos propres armes. Je n’abandonnerais pas. Jamais nous n’abandonnions.

Je ne puis dire combien de temps exactement la situation a ainsi durée. Mais nous n’en sommes assurément pas sortis indemne. Le premier touché fut Nathanael, au torse, le second fut mon cœur quand je vis le sang couler à terre alors qu’il semblait pâlir en quelques secondes à peine. Frémissant, je me ruais vers lui, ignorant les cris et menaces. Plus rien n’avait d’importance. Relevant la tête de l’homme que j’aimais sans me rendre compte de l’importance de cet amour, je l’observais, le visage baigné de larmes. La suite est floue. Je me rappelle de ses lèvres contre les miennes, de mon nom qu’il m’a murmuré avant de fermer les yeux, grimaçant de douleur. La haine qui ‘ma alors envahie était sans pareille. J’ai tué trois hommes en trois coups de feux. Je n’avais plus peur de rien, et je me battrais jusqu’à ce que la mort veuille de moi s’il le fallait. Je retrouvais alors toute la violence qui m’habitait jadis et que Nathanael avait su apaiser sans qu’aucun d’entre nous ne s’en rende compte. Je comptais me battre. Jusqu’au bout. Ma vie avait toujours été violence et trahison. Vols et anarchie. Peut-être s’achèverait-elle ainsi et au fond, je trouvais ça normal. Pourquoi demander une fin différente alors que j’étais destinée à vivre de la sorte du début à la fin ? Ma peine n’avait d’égal que ma force, décuplée par la haine qui m’envahissait.

Titre : History of violence [3]
Couple : Dawn Kostovak / Damian Kostovak
Personnages concernés : //
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : 25 - Obstacle
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Myrielle, et Nathanael ont 21 ans, Dawn et Damian 22 ans. Nous sommes dans un monde sans magie, en Angleterre // La scène se déroule juste après celle de la fusillade (cf fic précédente).
Nombre de mots : 597

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Jamais je n’aurais cru me sentir aussi brisée que je l’étais à présent. Je n’avais plus le choix. Je devais partir. Pour eux. Pour lui, pour moi… Pour nous. Cet attachement que j’avais toujours éprouvé pour lui m’avait lentement pulvérisé. Il avait su mettre à bas toutes mes défenses et me rendre faible... Ce simple aveu me brisait le cœur, mais je devais ouvrir les yeux. La partie était finie. Moi qui pensais ne jamais être comme ces femmes lâches et sans volonté. J’étais, à l’image d’un oiseau blessé, incapable de reprendre mon envol. Resterais-je donc à jamais coincée sur cette terre vide et sans aucune attache autre que mes sentiments passés ? A cette simple pensée, mon cœur se serra. Mais je n’avais plus le choix, je le savais. Le regard de mon frère me renvoyait la détresse que je ne parvenais à exprimer. Tournant lentement la cuillère dans ma tasse, je savais qu’il avait déjà tout compris. Mais il avait, tout comme moi, besoin de l’entendre à vive voix. Pensive, j’observais le café noir former un tourbillon semblable à celui qui m’aspirait les entrailles actuellement. Levant enfin mon regard pour le poser sur mon frère, je soufflais :

« Je vais partir. »

Il accusa le coup en se contentant d’hocher lentement la tête, d’un signe affirmatif. Nous savions tous deux que l’avouer ainsi était juste pour la forme. Cette décision je l’avais prise la veille au soir déjà. Et il l’avais accepté certainement avant que je ne me décide moi-même à m’avouer mes faiblesses. Je me sentais tellement bête… Où était passée ma volonté passée ? j’avais le sentiment d’être redevenue une petite fille sans passé ni avenir. Tel un ange déchu, je me sentais terriblement seule et brisée à jamais. J’avais choisi cette vie pour ne plus jamais souffrir, mais la douleur avait fini par me rattraper et cette fois ci, elle me frappait plus fort encore, comme si elle tentait de rattraper le temps perdu, m’infligeant ainsi les douleurs de neuves années d’un seul coup. En plein cœur. Je n’arrivais pas à accuser ce dernier coup.

Damian passa ses doigts dans mes cheveux noirs, m’observant attentivement. Nous savions que c’était là, la dernière fois que nous nous voyions. A cette simple pensée, je souffrais plus encore. L’amour que j’avais lentement développé pour lui, pour Myrielle et évidemment pour Nathanael était devenu un poison me rongeant un peu plus au fil des secondes. Je me sentais brisée, cet obstacle avait su stopper net ma veine course contre l’humanité. J’étais redevenue en quelques secondes une femme. L’être puissant et fier que j’étais auparavant semblait m’avoir quitté.

Sans toucher au café devant moi, je me relevais. Rejoignant mon frère, je le serrais dans mes bras, adieu que je regretterais sans doute tout le reste de ma vie, je déposais finalement mes lèvres sur les siennes. C’était là, la promesse d’une vie nouvelle ponctuée de mes blessures actuelles. Ses doigts glissèrent sur ma joue, essuyant une larme solitaire. Notre étreinte me brisa plus encore. La simple pensée de ne plus jamais le revoir me couper le souffle. Je passais mes doigts dans ses cheveux, puis, lentement, à regrets, je m’écartais de lui. C’était là, la dernière fois que je le voyais. Je le savais. Mais ce que je savais aussi c’était que la vie que j’avais jadis choisie ne pouvait plus me satisfaire. J’avais fini par m’attacher à mon équipe. Je m’en étais bien trop entichée. A présent, je ne pouvais qu’espérer un jour tout oublier, même su au fond de moi, je m’en savais incapable.

Titre : History of violence [4]
Couple : Dawn Kostovak / Nathanael McGowan
Personnages concernés : Myrielle Symphonie // Damian Kostovak // La petite fille d'un homme politique.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 23. Bonbon
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Myrielle, et Nathanael ont 24 ans, Dawn et Damian 25 ans. Nous sommes dans un monde sans magie, en Amérique.
Nombre de mots : 953

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Je m’appelle Myrielle, j’ai 24 ans. J’avais choisi une vie sans attache, une vie de liberté dont je serais le seul maître. Je refusais al souffrance, je repoussais l’attachement. Petite, j’avais appris qu’amer les gens, les choses ne pouvait mener qu’à la douleur de leur perte ultérieurement. Alors, j’avais opté pour une voie libre. Je comptais vivre avec pour seule compagne une liberté sans pareille. Mais le destin m’avait choisit une autre vie… ça je ne l’ai appris que bien plus tard.

Le jour où Dawn est partie, j’ai su encaisser le coup sans trop dévoiler mes pensées. Je savais pourtant que sa présence, son rire, sa force… Tout cela allait terriblement me manquer. Mais j’étais encore trop fière pour vouloir l’admettre. Trois jours après son départ, Nathanael sortait du coma. Il a eu du mal à encaisser le choc, lui. Mais ça aussi, il ne l’a pas montré immédiatement. Ceci étant l’ambiance n’était plus la même. Nous ne rions plus, Damian était devenu morne et ne parlait presque plus. Nathanael passait son temps à nettoyer son fusil. Moi, je m’entraînais au lancé de poignard sans le moindre entrain. Nous ne nous en étions pas encore rendu compte, mais le jour où Nathanael s’était fait touché a été celui de notre mort à tous.

Le temps s’est écoulé, nous faisions les missions qu’on nous confiait, mais je n’éprouvais plus le moindre plaisir à effectuer ces tâches devenues trop lourdes pour nos épaules. Plus le temps passait, plus je me demandais si je n’aurais pas mieux fait de partir avec elle.

Trois ans après son départ, j’étais toujours là. Ce jour là, nous devions aller récupérer de l’argent chez un homme politique. Nous nous sommes garés devant sa demeure. Une villa bien grande pour un seul homme… Quittant notre van, nous avons récupérez nos armes. Un soleil de plomb venait frapper sur nos épaules. L’ambiance n’était plus celle d’avant. Je ne ressentais presque plus d’intérêt pour ce que je faisais. Plus le temps passait, plus j’envisageais de quitter l’équipe à mon tour…

Nous sommes entrés dans la maison. Il n’était pas là. Nous avions le plan et nous savions exactement ce que nous devions faire et tout se serait passé sans encombre, si nous n’avions pas entendu cette voix.

« Mais je le veux !!!! »
« Ton papi a dit que si tu ne faisais pas bien tes devoirs, tu n’en n’aurais pas ma puce… Allez, termine ta lecture. »
« Non, j’en ai marre moi ! »
« Pas de lecture, pas de bonbon… »

Je n’eus pas le temps de réagir, il courrait vers la pièce voisine. Si nous ne l’avions pas entendu, tout se serait passé comme prévu… Si cette enfant n’avait pas, à cet instant, voulu un bonbon, nous aurions volé le contenu du coffre et nous serions partis sans encombre. Damian suivait Nathanael de près, et j’en fis de même. Passant la porte, je savais qui j’allais trouver. Elle était là. Etonnée, elle nous fixait avec attention. Ses longs cheveux noirs tombant sur ses épaules qui semblaient être devenues plus frêles… Son regard de glace ne nous lâchait pas. Jaugeant nos armes, elle mit la petite fille derrière elle, et lui donnant le bonbon, souffla :

« Tiens, prends le et va dans ta chambre ma grande… »

Elle se tourna à nouveau vers nous, pointant son arme de service (de toute évidence) sur Damian. Elle nous connaissait et savait qu’il était notre point d’attache.

« Partez d’ici. »

Je ne savais que faire. Jamais nous n’avions prévu ça… Nathanael fit un pas vers elle, mais elle arma son revolver, son regard était dur, et elle ne plaisantait pas. Nous le savions. Nous nous arrêtâmes. Ce serait elle ou nous. L’arme toujours pointée sur Damian, elle nous observait avec attention. Le coup de feu résonna contre les murs blancs du salon. Je sursautais, je m’y attendant pas. L’arme de Nathanael fumait, tandis que Dawn lâchait la sienne. Le sang coulait de son bras, tandis qu’elle posait un regard étonné sur son ancien petit ami. Par réflexe, je récupérais l’arme de Dawn, tandis qu’elle soufflait :

« Partez vite, les renforts seront bientôt là… »

Contre toute attente, Nathanael s’approcha d’elle pour la relever, les yeux remplis de larmes, elle le repoussa.

« Je ne recommencerais pas. J’ai tout arrêté. »

Il déposa ses lèvres sur celles de la brune. C’est alors que je vies à quel point nous nous étions égarés dans notre quête devenue vaine. Nous avions tenté de nous leurrer, mais le temps nous avait rattrapé, et, malgré notre volonté de tout oublier de notre condition humaine, les sentiments avaient fini par nous rattraper. Je n’entendis pas ce que murmurait Nathanael à Dawn, mais il finit par se séparer d’elle et quitta la pièce à vive allure. Damian et moi-même lui emboîtant le pas.

Arrivés dans notre motel, Damian posa sa main sur l’épaule de Nathanael. Il savait déjà ce qu’il pensait, j’en étais certaine.

« Tu pars, c’est ça ? »

Le silence qui suivit cette question était à lui seule une approbation. Damian posa ensuite son regard sur moi. Je sentis alors le poids des sept dernières années passées s’accumuler soudainement sur mes épaules. Notre course folle contre le temps et les sentiments prenaient fin. Il était temps. Il n’eut pas à me poser la question, il connaissait ma réponse. Nous avions fini la partie. Et nous en sortions plus forts… Plus humains que nous ne l’étions en la débutant. Si un jour on m’avait di qu’un bonbon bouleverserait mon existence, j’aurais très certainement bien rie à pareille annonce. Je ne cesserais sans doute jamais de m’émerveiller devant les nombreux miracles de la nature…