[ Défi ] - [ 30 Baisers - Dawn Kostovak ] /Terminé/

Titre : J’ai toujours ce que je veux.
Couple : Dawn Kostovak / Chad Armani
Personnages concernés : Dawn – Chad
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : R
Thème (numéro et nom) : 27-Débordement
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Après les 7 tomes…
Cadre (époque et lieu si besoin) : Dawn et Chad ont 20 ans. Ils travaillent ensemble depuis plus de 2 ans maintenant.
Nombre de mots : 1 131
…………

Dawn venait de se changer. La jeune femme avait effectué ses sept heures d’entraînements quotidiens et allait quitter les vestiaires quand une main se posa sur son épaule. La jeune femme se tourna pour poser son regard de glace sur un visage qui était loin de lui être inconnu… Chad qui s’était entraîné un peu plus de trois heures avec elle venait de la rejoindre. Il lui sourit chaleureusement :

« Attends, tu as du temps ? Si tu veux, tu peux passer chez moi… Je t’invite à prendre un verre pour fêter notre prochaine tournée, ok ? »

La russe regarda sa montre. Il était dix neuf heures… Isaac était en voyage d’affaire et, à dire vrai, elle n’avait rien de prévu pour ce soir là. Elle accepta donc la proposition de son collègue dans un sourire accompagnant un signe approbateur du menton. Le duo quitta donc la salle d’entraînement et Dawn monta dans le véhicule de son collègue. Assise à côté de lui, elle ne pu retenir un commentaire :

« Je ne comprendrais jamais l’attrait que tu éprouves pour ces véhicules… »

Oui, Dawn détestait les voitures. Elle avait eu un accident jadis… C’était en Roumanie, alors qu’elle allait faire un de ses premiers ballets à l’étranger. C’était au moment de son accident qu’elle usa de la magie et que parallèlement, Erwan perdit la vue. Bien que tout soit redevenu en ordre, elle n’aimait toujours pas les voitures et refusait catégoriquement d’en conduire. Quand on peut transplaner… Chad se contenta de lui lancer un sourire moqueur :

« La vitesse voyons… la vitesse. C’est tellement agréable… »

Elle esquissa une moue boudeuse. Moui… Chacun avait sa propre définition du mot ‘agréable’ -_-. La russe ne fit pas de commentaires, son regard posé sur le paysage urbain qui défilait sous ses yeux. Une vingtaine de minutes plus tard, Chad se garait dans un parking privé. Il vivait dans un loft spacieux où Dawn n’était encore jamais allée. Généralement, ils se voyaient au studio de danse ou à l’extérieur. Oui, maintenant, elle réalisait que c’était la première fois qu’elle allait chez lui. La jeune femme entra avant Chad qui l’invitait d’un signe de la main à passer le seuil. La décoration était à al fois sobre et sophistiquée. On sentait qu’il y avait des moyens et du goût. L’héritier Armani faisait visiblement de très bons choix en matière de décoration…

« Hum, j’aime bien ton intérieur. »

Un sourire amusé traversa le visage du jeune homme alors qu’il entrait derrière elle, fermant la porte.

« Hum, j’ai quelques bons conseillés en matière de décoration. »

« Je voie. »

Il l’invita à rejoindre le salon où elle prit place sur un canapé de cuir blanc. L’ensemble était lumineux, aéré. Chad sortit sa baguette et d’un petit tour de poignée fit venir des verres et une bouteille. Servant sa collègue, il lui tendit un verre alors qu’il prenait le second.

« A notre brillante carrière. »

Dawn sourit et trinqua. Ils passèrent de longues heures à discuter. Dawn découvrit une face de Chad qu’elle n’avait pas encore connu. Il était de compagnie plutôt agréable et de conversation intéressante quand il el voulait. Elle n’avait jamais vraiment rien eu contre lui, mais leurs relations avaient toujours été professionnelles essentiellement. Le temps s’écoula sans qu’elle ne s’en rende compte. Quand son regard se posa sur sa montre, elle découvrit qu’il était 23 heures passées. Surprise, elle se redressa d’un coup.

« Oh flûte, je n’ai pas vu le temps passer… je dois y aller, les heures de sommeil sont importantes. On se retrouve demain au studio, même heure que d’habitude ? »

Elle s’était levée et prenait son sac.

« Merci pour cette soirée. C’était vraiment agréable. »

Elle adressa un sourire à Chad qui s’était levé à son tour. Suivant la belle brune jusqu’à l’entrée, il posa sa main sur le battant de la porte alors que Dawn l’entrouvrait. Surprise, la brune se retourna pour poser un regard interrogateur sur son ami, mais ce dernier la prit de vitesse et vint déposer ses lèvres sur celles de la russe qui, surprise, ne réagit pas. Chad se recula, observant la danseuse en silence. Il avait eu envie de l’embrasser dès le premier jour. Quand elle s’était approchée de lui, un regard hautain et plein de défi accroché à son visage. Il l’avait trouvé terriblement attirante mais elle avait aussi représenté une sorte de danger à ses yeux… Pourquoi ? Peut-être avait-il été surpris de voir qu’une fille de 17 ans était déjà engagée pour un futur mariage. Elle l’avait surpris. Et là, ce soir, il n’avait eu qu’une envie, c’était l’embrasser, la posséder elle. Juste pour une fois. Il désirait l’avoir comme il avait voulu en avoir une dizaine d’autres avant. Pourtant, il savait que ce désir n’était pas partagé. Elle était mariée et elle aimait son mari, ça aussi il le savait. Mais il se devait d’agir, de suivre son instinct. C’était plus fort que lui.

Toujours appuyé contre la porte, il observait la jeune femme, se reculant un tout petit peu pour mieux la détailler. Son regard glacé qui était généralement vide et inexpressif semblait exprimer pour la première fois depuis qu’il la connaissait quelque chose d’autre que l’indifférence. Plongeant son regard dans celui de la jeune femme, il l’entendit murmurer :

« Chad… ne me regardes pas comme ça. »

Les mains du jeune homme se glissaient sur les hanches de la brune qui restait immobile, telle une façade de glace, son regard brillant étrangement. Ne la sentant ni contractée, ni particulièrement réticente, il s’avança pour l’embrasser à nouveau, mais elle le repoussa. Il le savait. C’était frustrant. Alors qu’il allait la laisser partir, sentant qu’il avait perdu cette partie, il sentit un léger courant d’air puis une masse chaude se plaquer contre lui. Elle venait de l’embrasser. Ne cherchant pas à comprendre la situation, il l’étreignit avec force, comme s’il craignait qu’elle ne s’envole et l’embrassa avec plus de passion que précédemment. Il ne savait pas ce qu’elle comptait faire, mais lui savait déjà ce qu’il voulait. Il ne tarda pas à passer une main avide sous la robe de la russe qui se laissa faire. Elle était à lui. Une fois encore, il avait ce qu’il voulait. Les baisers se prolongèrent, puis il la porta jusqu’à sa chambre où il l’allongea sur le lit. En chemin, elle avait perdu sa robe. Allongée en sous vêtement, elle cédait à une tentation qu’elle n’avait jamais soupçonnait d’exister. Le cœur battant avec force, elle ne cessa d’embrasser le jeune homme. Cette nuit était spéciale. Oui, elle resterait unique pour eux deux. C’était un débordement qu’elle regretterait très rapidement, elle le savait. Mais ce soir, elle avait décidé de ne plus penser.

Titre : Fascination /2/
Couple : Dawn Kostovak / Nathanaël McGowan
Personnages concernés : Quentin Montgomery // Drago Malfoy // Theodore Nott // Nathanaël McGowan // Damian Kostovak // Elea Mayan // Heaven Clarks // Siegfried Léthé // Ellassandra Clarks // Raphaël McGowan
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : 30-Baiser
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Monde parallèle // Fascination (Stephenie Meyer)
Nombre de mots : 1 762

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Je suis née il y a de cela trois siècles et deux jours. Le jour de ma naissance fut celui de mon décès. Aussi étrange que cela puisse paraître, lorsque j’y repense, seule, à la chasse ou en cours, cette pensée ne m’attriste pas. Ou devrais-je dire, ne m’attriste plus. Les débuts n’ont pas été faciles, c’est certain. La douleur de cette venue au monde n’est comparable à aucun de mes souvenirs humains. Jamais dans ma vie passée je n’avais autant souffert. Mes souvenirs avaient certes perdu de leur fraîcheur et de leur précision, ne pouvant guère lutter contre mes nouveaux sens plus puissants et précis que ceux que j’avais connu auparavant. Pourtant, cette souffrance demeurait encore intacte dans mon esprit. Je savais que jamais je ne l’oublierais, jamais. Et je m’étais promis de ne jamais faire endurer à qui que ce soit ce que j’avais vécu jadis. Je me l’étais promis. Alors pourquoi… Pourquoi cette hésitation et ces doutes à présent ? Pourquoi ?

………….

Septembre, mois de la rentrée. J’ai beau avoir plus de trois siècles, je vais toujours à l’école. Enfin école… Lycée quoi. Physiquement, j’ai 17 ans. Je suis une élève brillante (en me^me temps, j’ai eu le temps d’apprendre en 300 ans…) mais discrète. Enfin discrète… A ma façon. Mes frères et moi nous faisons remarquer sans même nous approcher des autres. Silencieux, nous demeurons en groupe. On pourrait même parler de meute… Si ce mot n’était pas là pour désigner ces bâtards de loups. Nous, nous préférons dire en famille, c’est moins pittoresque mais beaucoup plus classe. A notre image, quoi…

Je suis au volant. A côté de moi se tient Heaven, ma sœur. A l’arrière, Siegfried, le petit ami d’Heaven depuis qu’il est né ou presque, soit quasiment 150 ans. Damian et Elea, en couple eux aussi… Depuis un peu moins de 90 ans. Elea fut la dernière à nous rejoindre. Je me souviens encore de la venue de chacun d’entre eux. C’est notre père Raphaël qui nous a à tous donné une deuxième vie après a mort. Il est né 100 ans avant moi et m’a affirmé qu’il avait longuement hésité avant de me donner la vie. Je fus sa première expérience, rapidement suivie par Damian, mon jumeau dans notre vie précédente. Humains, nous nous ressemblions déjà beaucoup, mais depuis notre baptême rouge, nous sommes devenus bien plus que semblables. Nous sommes identiques, à quelques chromosomes près. Heaven nous a rejoint 50 ans plus tard. Raphaël n’est pas son ‘père’ mais c’est tout comme… Elle s’intéressait à nos mœurs et a souhaité rejoindre notre famille. Il a été décidé qu’elle serait une sœur de Damian et moi-même - officiellement-. Ayant perdu l’humanité au même âge à peu près et possédant tous trois des cheveux d’un noir de jais, le mensonge passait fort aisément.

Raphaël a ensuite donné vie à sa compagne, Ellassandra. Elle allait mourir après avoir donné naissance à son enfant, mort né. Il lui a donné le venin juste à temps. J’avais, à l’époque, déjà 210 ans de vécu derrière moi, et la même apparence qu'aujourd'hui. Siegfried nous est arrivé par Heaven, un matin d’automne. Il portait de nombreuses marques de morsure et semblait être à l’agonie. Pour un vampire c'était plus que surprenant. Nous sommes par définition coriaces et sûrs de nous. Nous attaquons rarement (voir jamais) nos congénères. Son passé atit bien troublé, mais Heaven a supplié Raphaël de le garder, et c'est ainsi qu'il a rejoint la famille à son tour. Il a eu du mal à suivre notre régime végétarien, mais ce ne fut rien à côté d’Elea… Elle est arrivée humaine, perdue, blessée mortellement par des hommes qui avaient voulu profiter d’elle, de son corps. C’est Damian qui l’a trouvée juste à temps. Les hommes sont partis (je soupçonne Damian d’avoir été très persuasif…) et il a ramené le corps en sang d’Elea à Raphaël, le suppliant de lui offrir une autre vie. J’ai alors été impressionnée par la force de mon frère. Ce sang était si attrayant, son odeur si forte... Et il avait su transporter cette femme jusqu’à notre maison, sans jamais la goûter. Je me sentais incapable d’agir de la même façon. Il a déposé le corps rouge de sang devant notre père qui s’est empressé de transformer notre toute dernière sœur. Je suis sortie, l'odeur m'insupportant. Elea devint, très naturellement, la compagne de Damian. Jamais personne n’osa mettre en doute leur union, tant la force de Damian nous avait tous impressionnée.

A présent, nous vivons à sept dans une maison éloignée de la ville, située à la périphérie de la forêt. Je suis la seule à ne pas être en couple avec qui que ce soit, mais ça ne me manque pas. En 300 ans, je n’ai jamais croisé une âme qui m’attirait particulièrement. Aucun vampire ne m’a vraiment captivé comme le sont Elea et Damian ensemble, ou encore Siegfried et Heaven… Raphaël se désole pour moi et Ellassandra l’approuve, mais je préfère rester seule. Si un jour le croise une personne m’intriguant, pourquoi pas… En attendant, je me complais dans ma propre existence. Mais je ne pensais pas qu’un jour, tout basculerait aussi vite…

Septembre. C’est le mois de la rentrée, oui. Mais ce n’est pas cet évènement qui a marqué à jamais ce mois dans ma mémoire. Non, c’est un être humain qui me l’a gravé au fer rouge. Il s’appelait Quentin. Fils du shérif de la ville, il débarquait dans notre contrée isolée et lorsque je le vis pour la première fois, je sentis une haine sans limite m’inonder. La soif que j’eus ce jour là était plus puissante que dans n’importe lequel de mes souvenirs. J’avais besoin de son sang. J’en devenais folle. Je voulais l’attirer hors de cette salle de classe et le tuer sur le champ, le vider de chaque goutte de son sang dont l’odeur était si puissante et si attrayante. J’avais soif comme si je ne m’étais pas nourri depuis plus d’un mois. Non, finalement, je ne le ferais pas sortir d’ici, je le tuerais dans cette salle même. Mais il y aurait des témoins… Je devrais donc tous les tuer, mais l’un d’eux risquait d’avoir le temps d’appeler à l’aide, il allait hurler... Aussi devrais-je m’empresser d’étouffer leurs cris… Je le tuerais, lui, en dernier, pour ne pas perdre une seule goutte de son sang si précieux…

Je commençais déjà à visualiser un plan d’attaque en mon fort intérieur quand le visage de Raphaël m’apparut… je ne pouvais pas lui faire ça… je ne pouvais pas ainsi tuer le secret de ma famille. Ce secret que nous conservions depuis si longtemps… J’arrêtais de respirer quand il vint s’asseoir à côté de moi, je me poussais alors à l'extrême opposé de notre table de travail, mettant entre nous le plus de distance possible. Son odeur me rendait folle. Je devais me contenir… La fin du cours sonnait à peine que déjà je me levais et quittais prestement cette salle de classe. Je devais échapper à cette odeur au plus vite.

Je partis le soir même pour l’arctique. J’avais besoin de me ressourcer. Je rejoignis une autre famille de vampire. Nous les connaissions depuis deux siècles déjà et étions en très bons termes avec eux. Ils étaient trois. Trois hommes, trois frères. Drago, Theodore et Nathanaël. Ils savaient pourquoi j’étais là et ne m’embarrassèrent pas de questions inutiles. J’avais besoin de réfléchir, de prendre du recul. Ils m’acceuillirent donc les bras grand ouverts. Drago était le chef de famille, c’était lui qui avait donné la vie aux deux autres. Il fut donc le premier à prendre la parole.

« Ma chère Dawn, cela faisait longtemps… Comment te portes-tu ? »
« Fort bien, je te remercie, et vous, comment allez-vous ? »
« Nous nous portons fort bien, comme tu peux le constater, me répondit-il de sa voix douce et calme. »

Theodore et Nathanaël me saluèrent à leur tour, d’un hochement de tête accompagné d’un sourire. Drago poursuivait la conversation :

« Et ta famille, vont-ils tous bien ? Cela fait bien longtemps que je n’ai plus vu ni Raphaël, ni Ellassandra… »
« Ils m’ont chargé de te confier leurs salutations et te promettent qu’ils passeront dans quelques mois. »
« Bien, bien… Je t’en prie, entres donc ! »

Nous rejoignîmes tous quatre la pièce principale de leur demeure. Nous, vampires, ne craignions pas le froid. Aussi nous aventurions nous dans ces contrés sans craindre les conditions météorologiques. Nous discutâmes toute la nuit de choses et d’autres, puis, le matin venu, je me levais, décidée à chasser. Natahanaël me rejoignit alors que j’étais dehors. Il me proposa de m’accompagner, proposition que j’acceptais, souriante. Nous chassâmes tous deux pendant une bonne heure. Le sang coula et nos pupilles reprirent leur teinte ambrée si délicate que nous obtenions lorsque la soif s’était tue. Nous rentrâmes et je sentis alors ce que Nathanaël comptait faire. Me tournant vers lui, j’esquissais un sourire désolé. Il s’arrêta et souffla :

« Hum, tu lis en moi… »
« Désolée. »
« Tu sais… j’aurais vraiment aimé partagé ma vie avec toi… mais ça, tu le sais déjà. »

Je m’asseyais sur un rocher et observais le ciel clair qui s’étendait à perte de vue. Il me sourit doucement et me rejoignit, ses mains se posant sur mes épaules. Nous restâmes un bon moment silencieux, à observer les éléments, puis, finalement, je me mis à souffler ce que je ne pensais jamais dire :

« Je crois que je vais rentrer et affronter la situation de face. Je dois le faire… »

Il me sourit, amusé.

« Tu t’en sortiras très bien, j’en suis certain. Tu es l’un des vampires possédant la plus grande force de caractère que je n’ai jamais connu… »
« Merci. »

Je me relevais alors, caressant doucement sa joue et lui offrant un léger baiser.

« Ce sera l’unique. »
« Je conserverais alors ce souvenir avec le plus grand soin… Va, et reviens nous plus forte encore. »

Je lui souris et me relevais. J’allais dire au revoir au restant de la famille et ce soir, je serais de retour chez moi, avec mes frères et sœurs, ma mère et mon père. Je m’en sortirais, je devais me battre. J’étais aussi reconnaissante envers Nathanaël qui m’avait permis d’ouvrir les yeux. Ce simple baiser d’adieu était un au revoir à son égard, et une promesse d’avenir pour moi. Je vaincrais ce sang et sans faire couler la moindre goutte de ce liquide si précieux.

Titre : Accords ouverts
Couple : Dawn Kostovak / Erwan Snedlditetikasi
Personnages concernés : //
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 14-Musique
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : //
Nombre de mots : 520
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Le premier accord était un do dièse majeur. Les doigts du violoniste, fins mais nerveux, dessinaient la mélodie avec une douceur mêlée à une fougue hors du commun. Chacun de ses mouvements, de ses doigts, à son bras, en passant par les ondulations de son corps, tous vivaient sa musique avec une force incommensurable. On ressentait chaque note plus puissamment encore que la précédente au fur et à mesure que le morceau évoluait. Il ne jouait pourtant pas plus fort, non… Il entrait juste un peu plus encore dans son jeu… Nous hypnotisant par sa maîtrise des accords. Le violoniste, les yeux clos, vibrait au son de ses accords. Jamais une musique ne m’était parue aussi belle… Lentement, alors que son regard, interrogateur, se posait sur moi, comme impatient, je me redressais. Enfin. Etendant mon bras droit devant moi, le gauche s’arquant au-dessus de ma tête, je glissais, me hissant sur mes pointes, accompagnant la mélopée du mieux que je puisse. Il me fut initialement ardu de pénétrer l’intimité qui s’était si aisément créée entre le musicien et ses accords. Mais, peu à peu, je sentais la musique m’accepter, alors que mes mouvements se fluidifiaient. Dans un sourire satisfait, il reporta toute son attention sur ses chants, tandis que j’entrais en piste. Première position, saut de chat… Retombant souplement, j’enchaînais, lentement d’abord, les pirouettes les plus basiques, puis, prenant plus d’élan, j’entrais dans une danse infernale. Chaque retombée annonçait une parade plus complexe que la précédente, tandis que le violon entrait lui aussi dans une danse folle. Nous étions deux, deux fous, ivres de musiques.

Le temps passait sans avoir de limite visible. Nous poursuivions notre folle course au travers des notes sans plus nous soucier des données telles que les minutes et secondes. Cela ne nous concernait plus. Seule la musique nous dominait. Elle nous fournissait le tempo, les limites mais aussi les folies à venir. Peu à peu, nous tentions de prétendre à une égalité illusoire entre elle et nous, pour, rapidement, retomber à même le sol. Nous nous redressions alors, plus déterminés que jamais, prêts à poursuivre ce vain combat idéologique. Nous étions jeunes et insouciants. Nous possédions des rêves plein les yeux, tandis que de l’espoir débordait en cascade de nos cœurs encore trop inexpérimentés. Nous étions vivants, et c’était là notre seule certitude. Et, au fond, c’était aussi ce qu’il y avait de plus important à cet instant présent… non ?

Lorsque tout cessa, violon et danse, le silence ne sembla nullement pesant. Encore empli des derniers accords joués, il semblait répercuter dans un écho infini les accords d’Erwan. Le roumain restait silencieux, j’en faisais autant. Nous nous regardâmes, et un sourire perça ses lippes. Ce sourire que j’aimais tant. Il s’approcha de moi lentement, tandis que mon cœur battait à tout rompre contre ma poitrine. Je sentis son parfum, enivrant, puis sa main dans mon dos, humide de transpiration. L’autre vint caresser ma joue, et il déposa un baiser d’une douceur infini sur mes lèvres tremblantes. La musique qui nous unissait à présent, était celle précipitée de nos deux cœurs unis, l’un contre l’autre.

Titre : Bienvenue en enfer
Couple : Dawn Kostovak / Samuel Gibson
Personnages concernés : En plus du couple : Heaven Clarks, Raphaël Gibson, Elea Mayan, Myrielle Symphonie.
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 19-Rouge
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : //
Nombre de mots : 1 116

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Alors que j’entrais dans cette pièce sombre, mes yeux peinant à s’accoutumer à la noirceur ambiante, je demeurais d’une immobilité statique. Je n’osais plus avancer, par crainte de bousculer quelqu’un ou de casser quelque chose… Je ne voyais rien, pas plus que je n’entendais le moindre murmure. Pourtant, elle était là. Je le savais. Alors que j’hésitais entre partir et la chercher, elle fut de nouveau visible. Juste en face de moi… à l’autre bout de la pièce… celle pour qui j’étais arrivé ici… Ses lèvres bougèrent sans que le moindre son ne me parvienne. Peu importait sa voix, chaque parcelle de mon corps désirait cette femme. Je n’avais plus à réfléchir, je savais que je ne partirais pas avant de lui avoir adressé la parole. Son regard d’un bleu hypnotique m’invitait à la suivre. Derrière elle, se dessinait une légère lueur rougeoyante qui n’était pas là à mon arrivée. Avant même que je ne puisse comprendre ce qui se passait, elle disparu dans l’instant et, sans plus réfléchir, je la suivis alors. Je devais la revoir ! Je parcourus la distance me séparant d’elle dans un état second, J’étais dans ce même état lorsque je l’avais suivie. Habituellement, je me serais interrogé. Tout ceci était tout sauf… normal. Oui, mais là je n’étais pas comme d’habitude. Quelque chose chez moi avait radicalement changé… sans que je ne puisse déterminer quoi exactement. Je la suivis alors sans plus hésiter. Parvenu à la porte, je la poussais pour passer. Une lumière d’un rouge sanguin perça alors mes pupilles. Fermant les yeux de douleur, je mis un certain temps à m’adapter à cette nouvelle forme de lumière qui était tout sauf naturelle. Lorsque ce fut fait, je battis des paupières, observant le spectacle qui s’offrait à moi… J’en demeurais bouche bée.

Le décor était rouge. Entièrement rouge. Des fauteuils au plafond, en passant par chaque parcelle de cette salle. Seuls les vêtements des personnes présentes offraient une variante à cette étendue sanguine. Tous semblaient vivre en parfaite harmonie, la musique battant son plein semblait enivrait chacun d’entre eux. Je cherchais à nouveau du regard celle qui m’avait amené ici. Elle était assise dans un canapé, discutant avec une jeune femme qui lui ressemblait beaucoup. Toutes deux possédaient de longs cheveux noirs comme l’ébène. Leurs lippes étaient soulignées par un rouge à lèvre couleur sang. Il était difficile de leur donner un âge. La seconde sembla se fâcher un instant, avant de retrouvait son calme en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Celle que j’aimais, parce que oui, à présent j’étais certain de l’aimer, posa doucement ses lèvres sur la main de sa semblable et la quitta dans des gestes si fluides que j’en étais plus hypnotisé encore. Sa robe noire, faisant ressortir sa peau qui semblait argentée, semblait flotter autour de son corps svelte. Dans une démarche aérienne, elle me rejoignis, et, sans un mot, me tendit une main que je m’empressais de saisir.

Charmé, je n’entendis pas les murmures et sifflement, semblables à ceux de serpents, autour de nous. Je ne voyais plus qu’elle. Elle m’entraîna alors dans une danse sensuelle, que je suivais de mon mieux. Elle m’envoûtait. Je ne voulais plus la quitter. Jamais plus. Son odeur avait un côté inédit… Je ne parvenais à l’interpréter, mais je savais qu’elle me plaisait. Deux jeunes femmes nous rejoignirent, toutes deux étaient d’une beauté stupéfiante. Une blonde l’autre rousse. Bien qu’elles fussent toutes trois très différentes, je ne pouvais m’empêcher de les trouver plus semblables qu’elles ne le laissaient croire. Dans un sourire, elles se joignirent à nous, dansant avec une sensualité telle que je m’étonnais de n’avoir encore perdu mes moyens. Habituellement, je savais toujours m’y prendre avec les femmes. Mais elles… Elles avaient quelque chose de bien à elles. Quelque chose de stupéfiant qui, si j’avais su retrouver mes pensées, m’aurait aussitôt alarmé. Les lèvres de la brune que j’avais suivie vinrent frôler mon menton, pour, lentement, s’approcher de ma bouche. Son baiser m’électrisa. Jamais je n’avais ressentit pareil désir jusqu'alors. Je tentais de la retenir, mais elle me quitta, pour danser, encore et toujours. Ses amies riaient… Les lèvres de la brune revinrent lentement vers moi, caressant mon cou, lorsque brutalement, plus une voix ne se fit entendre. Je ne m’en serais rendu compte si elles étaient restées à mes côtés. Mais, alors qu’elles se déplaçaient pour faire face au nouveau venu, je ne pus que moi aussi l’observer… Stupéfait.

Raphaël se tenait à l’entrée. Mon frère. Son regard reflétant une haine que je ne pouvais expliquer vint affronter celui de la jeune femme qui m’avait emmenée jusqu’ici. Alors que je l’observais de nouveau, je ne vis plus rien de beau chez elle. Son regard était d’une froideur sans pareil, sa peau d’une pâleur cadavérique. Même sa peau était glaciale. Quant à ses canines… Elle les dévoilait pour la première fois devant moi, dans un sourire démoniaque. La blonde et la rousse s’écartèrent alors que Raphaël s’avançait vers elle. Une voix s’éleva enfin. Je n’eus besoin de me tourner pour savoir qu’elle appartenait à la jeune femme brune avec laquelle discutait mon vampire précédemment.

« Raphaël… Quel plaisir de te recevoir parmi nous… »

Mon frère esquissa une grimace de dégoût. Je compris alors ce qui se passait. Tout me revint. Alors que la brune à mes côtés réfléchissait à toute allure, je saisis le pieu que je conservais toujours dans ma poche et me retournais vivement vers elle pour lui transpercer la poitrine. Son regard de glace me dévisagea, pétrifié par la stupeur, et, dans un hurlement perçant, elle se transforma en un tas de cendres encore fumant. Me tournant vers la blonde qui était la plus proche de moi, je sentis une main, chaude, se poser sur mon épaule.

« Laisses faire Sam. On part. Heaven… Au plaisir… »

L’autre femme brune, qui n’avait pas perdu son sourire, répondit dans un sifflement :

« Dawn a échoué… mais nous nous retrouverons un jour mon cher… Et cette fois-ci… Tu pourrais bien regretter ta décision d’aujourd’hui. »
« Nous verrons… A jamais, Heaven. »

La brune esquissa un sourire satisfait et nous observa quitter le lieu. Même lorsque nous nous retrouvâmes dans notre chambre de motel, j’avais encore le sentiment que son regard, vairon, nous suivait. Observant mon cadet, je sifflais.

« Je me suis fait avoir comme un bleu… ca craint. »
« Non, les vampires comme eux sont extrêmement puissants, tu le sais bien. On s’est tous fait avoir au moins une fois… »
« Heaven ? »
« Non, elle c’est… différent. »
« Comment ça ? »
« Je l’ai connue alors qu’elle était humaine… »

Titre : Dans les bras du bonheur
Couple : Dawn Kostovak / Isaac Irving
Personnages concernés : Opréa Snedlditetikasi // Erwan Snedlditetikasi // Raphaël McGowan // Nathanaël McGowan // la fille d'Opréa et Raphaël *sans nom encore^^*
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 12-De bonne humeur
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Après le 7ème
Cadre (époque et lieu si besoin) : L'été suivant la bataille de Poudlard...
Nombre de mots : 911

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Vingt heures sonnaient. Le soleil achevait péniblement sa course, répandant encore une douce lueur dorée sur la plaine anglaise. Le manoir des McGowan s’imposait en maître des lieux. Rien aux alentours ne montrait un quelconque autre signe de vie. Et pourtant… Ils étaient là… Dawn venait de transplaner, observant avec étonnement le nouveau lieu de vie de son meilleur ami roumain. Elle sourit au jeune homme blond qui l’avait accompagnée et se dirigea à sa suite vers le manoir. Lorsqu’elle entra, son regard se posa rapidement sur la silhouette de la jeune maman. Souriante, la brune s’approcha d’elle pour la prendre dans ses bras.

« Dawn, ma chérie !!! Je suis ravie de te voir ! »

La brune, souriante, repoussa une mèche noire qui barrait son visage. Après de nombreuses embrassades, alors qu’Erwan les observait le loin, elles allèrent voir la nouvelle née. La brune caressa doucement le front de la petite fille, émerveillée.

« Elle est magnifique… Elle surpassera certainement son frère en beauté ! »

Riant, alors qu’elle adressait un clin d’œil complice au dit grand frère, elle entendit une voix masculine s’élevait derrière elle.

« Hum, ça dépend du quel tu parles, non ? »

Le regard de glace de la brune se posa alors sur la silhouette d’un ancien camarade qu’elle connaissait bien…

« Oh, Nathanaël ! Je ne m’y attendais pas… Tu vas bien ? »

Erwan quitta alors la pièce, sans que la brune n’y prêta pas attention (il était assez désagréable ces temps-ci…). Opréa laissant sa fille aux bons soins de la brune quitta la pièce à son tour, tandis que la brune portait le bébé dans ses bras, ravie. Nathanaël l’observait en silence. Observant l’attention que son cadet lui portait, la russe sourit, tout en s’asseyant, la petite fille bien callée dans ses bras.

« Bon alors c’est toi le fils indigne incapable de garder sa petite sœur ? »
« Et toi tu dois être la fameuse baby siter remplaçant le dit fils indigne je suppose ? »

Dawn sourit de plus belle, alors qu’elle caressait avec une douceur infinie le visage du bébé.

« Apparemment… »

Lorsque la petite trouva le sommeil, la jeune femme russe la recoucha, l’observant comme si elle avait été sa propre fille. Nathanaël était parti depuis et la brune pu ainsi contempler tout son saoul le bambin endormi. Une bonne demi heure plus tard, elle rejoignit le salon, et s’assit sur le canapé, un livre à la main. Au deuxième chapitre, sentant une présence sur son épaule, elle leva le livre pour donner un petit coup sur la tête de l’imposteur qui se tenait derrière elle.

« Hep ! On ne t’a jamais di que lire par-dessus l’épaule de quelqu’un c’était plutôt agaçant pour ce quelqu’un en question ? Sans parler du manque de discrétion… »

Sans rien répondre, il vint s’installer à côté d’elle. La brune l’observa en silence, avant de murmurer :

« Pourquoi tu n’aimes pas ta sœur ? »

Un long silence s’en suivit, avant que Nathanaël ne réponde.

« C’est pas ça… je l’aime bien, elle est mignonne et tout… »
« Mais ? »

Il fronça les sourcils et répliqua, froidement :

« Moi, les bébés, je ne sais pas m’en occuper. »

La brune referma son livre, riant ouvertement. Elle ne fit pas attention au regard outré que lui lançait son compagnon. Ce n’était donc que ça… Elle s’était plutôt imaginée que Nathanaël n’aimait pas la petite ou carrément pas les enfants (voire même les deux hein…). Elle haussa alors les épaules, et lui prenant la main, l’obligea à se lever et à la suivre.

« Allé, viens là, je vais t’apprendre les bases… Et je t’interdis de râler, c’est clair ? »

Entraînant son cadet à sa suite, elle gravit les marches menant à la chambre du bébé et doucement, expliqua à son ami le b a ba du grand frère. Elle lui expliqua comment tenir l’enfant, comment la bercer, comment la changer et vérifier la température du biberon. Rapidement, les efforts furent récompensés par deux visages souriants. Ceux d’un frère et de sa sœur. Ravie, la brune les observa en silence, et, sans avertissement, prit une photo de ce joyeux duo.

« Pour la notoriété… »

Le temps s’écoula entre le bébé et des discussions portant sur tout et sur rien. Dawn ne vit pas les heures passer et, à quatre heures du matin, elle accueillit mari, femme et fils en souriant. Dawn désigna l’étage d’un mouvement de tête :

« Les enfants dorment… le grand comme le petit… »

Opréa se mit à rire tandis que Raphaêl la remerciait. La brune leur souhaita une bonne nuit (du moins pour ce qui leur restait), embrassa Erwan qui était assez fatigué (il venait de faire son concert ceci dit…) et transplana rapidement. Lorsqu’elle fut arrivée chez Isaac, elle fut surprise de voir ce dernier toujours éveillé, assis dans un fauteuil, un livre à la main. S’approchant de lui, elle posa doucement sa main sur son épaule, alors qu’il lui adressait un sourire.

« Bonne soirée ? »
« Oui… la petite est tellement belle… Je veux la même ! »

Isaac attira alors la jeune femme contre lui, déposant ses lèvres sur celles de sa fiancée.

« Chaque chose en son temps, hein ? »

Dans un sourire, la brune acquiesça et passa ses bras autour du cou de son amant, fermant les yeux de bien être.

Titre : Face à la malmadie
Couple : Dawn Kostovak / Nathnaël McGowan
Personnages concernés : Raphaël McGowan
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 28-Médicaments
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Dawn n'a pas été adoptée en Russie mais en Angleterre par Raphaël McGowan
Nombre de mots : 783

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Le bruit de la pluie percutant les carreaux durait depuis trois jours déjà. Les éclaircies se faisaient rares, et leur durée ne dépassait jamais les trente minutes. Les nuages noirs planaient, telle une menace, au-dessus de la campagne anglaise. Le vent se levait dans de puissantes rafales avant de retomber et de se réveiller à nouveau plusieurs heures après. Les bougies restaient allumaient et étaient donc très régulièrement changées. Le manoir semblait désert (si on oubliait la lueur des bougies à la fenêtre). Pas un murmure ne venait troubler la sérénité des lieux. Dans une des chambres, était allongée le corps tremblotant d’une enfant. Elle semblait avoir à peine 6 ans. Ses yeux étaient clos, son front trempé de sueur, tandis que de légers spasmes ne cessaient de l’agiter. Le médecin se mordit la lèvre d’embarra face à l’enfant. Se tournant alors vers le jeune homme qui se tenait dans la pièce, il l’interrogea :

« A-t-elle toujours présenter ce genre de symptômes ? »
« Je… je l’ai adoptée quand elle était encore un nouveau né… Et déjà toute petite elle avait quelques soucis de ce genre, mais jamais ça n’a été aussi poussé… Elle avait une fièvre tierce ou quarte par moment, mais en moins de deux semaines, tout revenait à la normale, aussi ne m’en étais-je pas inquiété… mais cela va faire un mois déjà et j’avoue que je ne sais plus quoi faire… Son état va de pis en pis. »
« Oui, elle manque de toute évidence de bonnes défenses immunitaires… peut-être est-ce génétique, mais sans connaître ses parents biologique je ne peux évidemment rien pronostiquer… Ecoutez, essayez cette potion, trois fois par jour pendant quatre jours… Au plus petit changement, positif comme négatif contactez-moi. D’accord ? »

Le jeune père hocha la tête, observant l’enfant, pensif.

« Docteur… est-ce contagieux ? »
« Non… Vous ne risquez rien. »
« Et mon fils ? »

Le docteur rassura le père de la patiente et quitta la demeure via la cheminée. Nathanaël s’approcha, hésitant, du lit où se tenait sa presque sœur. Son père lui adressant un sourire, il gagna en assurance et se pencha au chevet de la jeune fille.

« Ca va aller Dawn… je suis sûr que tout va s’arranger ! »

Déposant un baiser sur le front de son aînée, il resta à son chevet de longues heures. Parlant à la jeune fille qui, bien sûr, ne pouvait répondre. Le réveil eut lieu trois jours plus tard. Le pluie avait cessé depuis deux jours déjà, le ciel devenu d’un bleu limpide laissait passer les rayons puissant et chaleureux d’un soleil printanier. L’eau rassemblait en immenses flaques s’évaporer rapidement, tandis que l’atmosphère se réchauffait. Clignant des paupières, l’enfant aperçut d’abord les grands yeux de son petit frère la fixer avec un mélange d’étonnement et de joie intense. Esquissant un sourire, elle s’apprêtait à parler quand la voix suraiguë du garçon la prit de vitesse :

« PAPA !!!! Dawn est guérie !!!! »

Raphaël rejoignit rapidement la chambre et prit dans ses bras sa petite fille, ravi de retrouver une enfant en pleine santé. Il contacta ensuite le médecin, tandis que les enfants, après avoir déjeuner ensemble, allaient jouer dans la maison. Dawn riait, tandis que Nathanaêl dévorait son aînée des yeux, comme s’il craignait qu’elle n’ait une nouvelle rechute. Le médecin arriva au manoir une vingtaine de minutes plus tard. L’état de la petite s’était de nouveau stabilisé. Tout allait parfaitement bien. Il confia alors les médicaments à utiliser en cas de rechute (soit environ tous les mois), et quitta la famille. Nathanaël s’approcha de sa sœur, murmurant :

« Tu seras plus malade alors ? On pourra rester ensemble ? »

Dawn sourit à son cadet, et acquiesça doucement :

« Oui, on restera ensemble ! »

Délaissant les médicaments au bon soin de leur père, elle prit la main de son frère et sortit dans le jardin, savourant le contact des rayons de soleil sur sa peau. Sentant Nathanaël traîner derrière elle, la fillette lui lança un regard interrogateur, auquel il répondit d’une petite voix :

« Quand tu étais malade, le ciel il pleurait… mais tes médicaments lui ont redonné le sourire ! »
« Ils doivent être magique alors… »

La brune sourit à son frère et l’embrassa sur la bouche, affectueusement. Rosissant, Nathanaël l’observa avec surprise, puis, voyant que la brunette s’en allait sans lui, il se hâta de la rejoindre, la hélant :

« Attends moi !!! »

Titre : De A à Z.
Couple : Dawn Kostovak / Damian Kostovak
Personnages concernés : ///
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : G
Thème (numéro et nom) : 18- "Dîtes aah"
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : //
Nombre de mots : 615

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Qui suis-je… ? Si vous posiez cette question à vos amis, à chacun de vos proches, voire même à la première personne croisée, par quoi commencerait-elle ? Les statistiques sont sans appel, il y a 99.99% de chance qu’elle commence par autre chose que par le commencement. Pourquoi ? C’est bien là toute la question… Et, justement, je n’en sais rien… Lorsque l’on compte, commençons-nous par le 12 avant le numéro 1 ? L’alphabet… qui oserait le débuter par la lettre F ? A ma connaissance personne… Alors à cette question : ‘qui suis-je’, je devrais commencer par le commencement, c’est évident, non ? Mais, en ce cas, où se situe le début ? Comment savoir si ce que je pense être le A de l’alphabétaire de ma vie n’est pas en réalité le C ? Comment savoir si ma numérologie suis bien l’ordre véritable ? Comment être sûr de chacun de mes souvenirs, alors qu’avec le temps, ils ne peuvent que se faner, venant bien trop souvent à manquer d’objectivité ? Comment puis-je savoir si mes songes sont véritablement ce que je crois qu’ils sont ? Comment affirmer être sûr de ce qui, en moi, n’est plus qu’une étendue d’incertitudes ? Et, enfin, comment savoir si le Z est proche ? Toutes ces questions, je n’aurais jamais du me les poser… Pourtant, elles sont là et je ne puis les ignorer. Alors je vous le demande, à vous qui respirer, à vous qui vivez dans ce monde étrange : Comment déterminer le A du Z s’ils viennent à se confondre ?

Ma vie avait-elle commencé avant que je disparaisse ou n’ai-je jamais véritablement exister ? Aucun papier ne prouve mon existence, n’ai-je jamais exister pour autant ? Moi, je crois que non. Ce n’est pas un papier qui doit dire si oui ou non j’ai existé. Pourtant, d’ici quelques années, plus personne n’aura le moindre souvenir de ma pseudo venue sur cette planète… Moi, par contre, je n’oublierais jamais mon dernier souffle. Je te l’ai offert pour que tu poursuives le combat que j’avais perdu d’avance. Nous étions deux et un seul avait le droit de vivre. Je t’ai donné mon souffle d’un baiser que jamais je ne pourrais oublier mais qui ne marquera certainement pas ta faible mémoire… J’ai entendu dire que la mémoire humaine se gravait véritablement après trois ans de vie sur cette planète. Pourtant, les hommes conservent bien quelques souvenirs de leurs années précédentes… Non ? Ils savent toujours parler, marcher… vivre. Alors j’espère qu’au fond de toi, tu ne m’oublieras jamais… Toi, mon frère. Je continuerais toujours d’exister à travers le toi, le temps qu’il faudra pour que nous puissions enfin nous séparer. Jamais je ne t’abandonnerais.

Je suis ce que l’on appelle un bébé mort né. Chez moi, il n’y a eu ni A ni Z. A moins que ces deux lettres n’aient coexister le faible temps pendant lequel j’ai cru vivre. Ces quelques instants passés à tes côtés, à l’abri dans l’utérus maternel. Je n’ai ni passé ni avenir. Je n’ai d’ailleurs pas eu de présent à proprement parler. Pourtant, peut-on considérer que je n’ai jamais existé ? Moi, je crois en notre destin. Je crois en toi, Damian. Et je sais que grâce à toi, j’aurais le droit à un avenir, même si je ne le vies pas directement. Tu me le feras partagé… gentiment. Notre lien ne se rompra jamais… Alors nais sans moi, ouvre les yeux, et cris. Je veux que tu vives pour nous. Tu vivras pour deux. Deux alphabets pour toi tout seul… Finalement, tu es sacrément chanceux, non ? Alors exprime toi… Je suis toute ouie… Vas y… dis A !

Titre : Ce désir qui nous suit
Couple : Dawn Kostovak / Chad Armani
Personnages concernés : ///
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG-13
Thème (numéro et nom) : 26-Si seulement tu étais à moi
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : //
Nombre de mots : 925

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J’ai toujours eu ce que je voulais, et ce depuis mon plus jeune âge. Il me suffit de désirer pour posséder. Au fond, je n’ai pas à me plaindre, ma vie est on ne peut plus parfaite. Je suis, la perfection incarnée. Toutes les femmes me désirent, quant aux hommes… Ils me détestent. C’est plutôt logique au fond, parce que personne ne peut m’échapper. Je suis Chad Armani et j’ai toujours ce que je veux. Même les femmes mariées ne sont pas protégées face à mon charme. Et le pire, c’est que je suis incorruptible. Ma cause est la seule que je défends et rien d’autre ne m’intéresse, si ce n’est ma propre personne. Bienvenue dans mon monde… Bienvenue en enfer !

J’ai maintenant 25 ans. Je suis un mannequin réputé et plus désiré encore. Je charme par mon simple regard. Celles que j’évite sont plus encore attirées par moi que si j’avais daigné les regarder. Mon charisme n’a d’égal que ma volonté. Et je puis vous assurer qu’elle est de fer. Aujourd’hui, je suis sur Moscou pour un défilé organisé par Prada. Etant l’égérie d’un nouveau parfum, ma côte a monté en flèche ces derniers temps et ce n’est pas pour me déplaire. Arrivé en jet privé, j’ai été suivi par quelques paparazzi sans intérêt, puis, une fois à l’hôtel, j’ai pu me laisser aller loin de tous ces regards indiscrets. L’avantage quand on est connu c’est qu’on a forcément tout ce que l’on veut. L’inconvénient, c’est qu’il faut aussi être un peu plus discret avec nos conquêtes… Sinon les médias pourrissent notre image. Si je veux me trouve rune fille pour la soirée, je vais devoir œuvrer discrètement… Mais je ne me fais pas trop de soucis à ce sujet là, je parviens toujours à me trouver quelqu’un et, pour être franc je sais déjà qui je veux.

Au lycée, j’étais un gars qu’on regardait et que l’on désirait. Moi, je désirais une seule fille. A dire vrai la première fois que je l’ai vue, elle ne m’a guère passionné, si ce n’est pour une soirée. Je pensais pouvoir bien m’amuser avec elle, le temps d’une nuit grand maximum…. Son frère avait même décidé de m’aider, c’était du tout cuit ! Lors d’une fête, je pensais l’avoir… J’étais si proche du but ! Et finalement c’est elle qui m’a roulé. Et correctement, qui plus est. Depuis, elle m’a quelque peu obsédé. Je la désirais chaque jour un peu plus. Je n’ai jamais di à son frère que la nuit de cette fameuse fête, je l’avais passé avec une autre fille dont je ne me rappelle même pas le visage. La voir évoluer comme ça, loin de moi… Ca me rendait fou. Puis elle a disparu de la circulation, mais son image me suivait malgré tout. Danseuse… Voilà ce qu’elle était devenue, une danseuse professionnelle… Et ce soir, elle est sur Moscou. Intéressant, non ?

Quittant ma chambre à 20 heures, je sais déjà ce que je veux faire et où je vais aller. Mes pas me guident vers un salon privé où je vais dîner. J’aperçois une mince silhouette vêtue d’une longue robe épousant à la perfection ses formes. Les teintes prune me surprennent quelque peu. Je rejoins néanmoins la jeune femme. Ses longs cheveux bruns sont détachés sur ses frêles épaules blanches. Son regard de glace transperce le mien. Aucun sentiment ne paraît sur son visage. Mais je sais qu’elle est surprise. Ce n’était pas moi qu’elle attendait. Un sourire amusé perce son visage, tandis que son accent russe vient caresser mes conduits auditifs.

« Pour une surprise… »
« N’est ce pas ? Ça faisait longtemps… »

Elle acquiesce et nous quittons le salon pour une pièce plus calme. Elle prend place face à moi, calme et sereine. Elle n’a pas changé. Son parfum à peine sucré me donne plus envie encore de la posséder. Ce soir, elle ne m’échappera pas. Je ne saurais dire combien de temps nous avons conversé. Le temps s’est écoulé, puis, nous a rapproché. Je surveillais discrètement l’heure, sachant déjà à quel jeu j’allais jouer ce soir là. Comme prévu, elle me désirait autant que je la désirais. Elle ne m’a pas caché son intérêt et je ne l’ai pas repoussée. Son baiser a quelque peu chamboulé mes sens. J’attendais ce moment depuis si longtemps déjà… Elle s’est montrée entreprenante, ce qui m’a quelque peu surpris, mais nullement prit au dépourvu. Alors que minuit sonnait, je l’ai repoussé, souriant. Son regard m’a transpercé et elle a su alors.

« Oh… »
« Et oui… »

Se redressant, l’air fier, elle m’a sourit. Elle savait que ce soir était une vengeance pour la précédente nuit que nous aurions du passer ensemble. Elle s’est penchée vers moi, reboutonnant sa robe :

« Tu es plus intéressant que je le croyais finalement… »

J’ai répondu à son sourire et l’ai quitté sans un regard. J’étais aussi satisfait que frustré. La satisfaction provenait de la vengeance tant désirée et enfin accomplie, et la frustration du désir que j’avais pu assouvir. Il était inutile de le nier, je la désirais toujours autant… mais il était nécessaire pour mon alter ego que ce désir soit partagé. Et là, je le savais, elle me voulait, moi et moi seul. Mais pour ça, je comptais bien la laisser patienter le temps qu’il faudrait. Elle avait voulu jouer avec moi et bien elle ne serait pas déçue ! J’aimais jouer, et je venais de relancer la partie. Les dès étaient de son côté à présent…

Titre : History of violence [1]
Couple : Dawn Kostovak / Nathanael McGowan
Personnages concernés : Myrielle Symphonie // Damian Kostovak
Rating (G, PG, PG-13, R, NC-17) : PG
Thème (numéro et nom) : 15. Le bleu le plus pur
Tomes concernés (au delà de l'année en cours ?) : Aucun
Cadre (époque et lieu si besoin) : Myrielle, et Nathanael ont 17 ans, Dawn et Damian 18 ans. Nous sommes dans un monde sans magie, en Angleterre.
Nombre de mots : 1 258

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Je m’appelle Myrielle Symphonie, j’ai 23 ans et ma vie peut prendre fin d’une minute à l’autre. Pourtant, je n’ai pas peur. Au contraire… Je ne me suis jamais sentie aussi vivante. A 11 ans, je n’avais déjà plus rien à perdre. Pas de parents, un frère qui m’ignorait, aucune famille digne de ce nom… Ma vie semblait terminée avant même d’avoir réellement débutée. Je passais d’écoles privées en écoles privées, de familles d’accueil en familles d’accueil, sans jamais cesser ma course folle. Je n’avais peur de rien et c’était là ma plus grande force. J’avais pris la décision, à 8 ans, de ne plus m’attacher. S’attacher, menait irrémédiablement à la souffrance, alors j’ai choisi de vivre comme je l’entendais. Une vie de danger, une vie dynamique. Je refusais les regrets et m’ouvrait au monde. J’ai alors connu une vie digne des plus grands films hollywoodiens. Une vie brodée de sensations plus fortes les une que les autres. Je me sentais enfin vivre.

Tout a commencé quand je suis arrivée dans son école. Elle restait à part, son apparence froideur semblait repousser les autres, tandis qu’elle m’attirait avec une force que je n’avais encore jamais affrontée. Elle était un peu plus petite que moi, mais son regard me renvoyait un sentiment que je ne connaissais que trop bien. C’est elle qui m’a parlé en premier. Je me souviens très bien de ce jour… Dans l’établissement pour filles où je venais d’atterrir, une de mes chères camarades avait voulu me tester… Et je peux dire qu’elle n’a pas été déçue. Je crois que je lui ai cassé un bras. Alors qu’on m’observait comme un animal tout droit sorti d’un zoo, elle, elle est venue vers moi avec un calme étonnant et m’a adressé un sourire tout aussi glacé que son regard :

« Retrouves moi ce soir. »

Elle est partie sans attendre de réponse de ma part, me laissant un simple bout de papier. Rien que ça, ça m’a agacé. Pour qui se prenait-elle ? Je n’étais pas là pour répondre au moindre de ses désirs, que je sache ! Bien décidée à ne pas la retrouver, je suis rentrée le soir dans mon nouveau foyer. Je n’étais pas la seule enfant paumée à me retrouver dans cette grande famille… Nous étions trois. Nathanaël était là depuis plus de six ans déjà. Quant à Erwan, ça faisait un peu moins de quatre ans. Nos ‘parents adoptifs’ avaient une fille, Merryl. Bien que rien n’ait été dit clairement, j’ai tout de suite compris que Merryl et Erwan sortaient ensemble. Quant à Nathanaël, il était d’apparence solide, grand, brun, ses yeux avaient la fâcheuse tendance de le trahir. Mais j’aimais ça.

Je partageais ma chambre avec Merryl, tandis que les garçons étaient dans la même. Alors qui vingt heures sonnaient, Nathanaël nous a rejointes et m’a observé en silence, avant de parler :

« Ouai, ça ne peut qu’être toi la fille aux cheveux rouges… Tu viens pas ? »
« Pardon ? »

Il m’a regardé avec un étonnement sans doute semblable à celui qu’il aurait manifesté s’il m’avait vu sortir de ma douche nue devant lui.

« Ben chez Dawn… La brune de ton école de nanas misérables là… »

Ciel, que le monde était petit ! Ils se connaissaient donc ? Arquant un sourcil, j’allais refuser, quand, au dernier moment, je me laissais tenté. Après tout, ; ça ne pouvait pas être pire que de supporter Merryl parler de son tout dernier contrôle de mathématiques…

« J’arrive, deux secondes. »

J’enfilais rapidement une jupe courte et un corset. Puis, une fois mes botes chaussées, je quittais la demeure avec Nathanaël. Nous avons marché de longues minutes, puis, il est entré dans un entrepôt déserté. Je l’ai suivie, quelque peu méfiante. Je n’avais pas peur. J’avais mes poignards et je savais me battre. Il a poussé une lourde porte et je l’ai revue… La fille de l’école. Un peu plus et je ne l’aurais pas reconnue sans son uniforme. Ses cheveux noirs étaient à présent détachés, tombant sur ses épaules d’une blancheur cadavérique. Elle portait une robe rouge très courte (à la limite de la débauche) et des bas en résille. On pouvait même apercevoir son porte jartelle. Malgré cette attitude nonchalante et quelque peu déplacée, je l’ai plus appréciée que le matin. Je sentais que nous pouvions avoir des points commun, elle et moi. Elle était à genoux, par terre, discutant à la lueur des bougies avec un jeune homme brun lui aussi. Tous deux m’ont observée un moment et je fus alors stupéfaite par la similitude qui les unissait. Ils semblaient être la même personne séparée dans deux corps différents. Ce qui m’a le plus choquée, fut leur regard. Un bleu d’une clarté sans pareille. J’avais moi-même un regard bleu à la limite du blanc mais eux… avaient un bleu plus marqué. J’ai aimé cette similitude au moment même où je m’apercevais qu’ici peut-être, je trouverais ma place. La brune s’est levée, suivie de près par son semblable. Si la jeune fille n’avait embrassé avec passion mon ‘frère’ j’aurais pu croire qu’elle était avec l’autre brun…

Ce soir là, j’appris qu’ils étaient jumeaux. Damian et Dawn. Ils étaient d’origine russe, immigrés depuis deux ans. Leur accent était très prononcé mais ils s’exprimaient très bien en anglais. Aux environ de minuit, Dawn s’est levée et a esquissé un sourire.

« Bon, et si tu nous montrais un peu ce que tu sais faire ma belle ? »

Passant sa langue sur ses lèvres rouge sang, elle m’a lancé un bâton, alors qu’elle en gardait un à la main. Le faisant tourné dans ses mains, elle m’observa avec un air devenu presque animal.

« Bas toi. »

Elle est alors venue à ma rencontre sans la moindre hésitation. Son premier coup ‘ma surprise et je ne pus que l’amortir par réflexe. Elle frappait forte et ne semblait pas se soucier de me faire du mal. Au fond, je m’en moquais. J’avais une vie basée sur le principe de faire ce que je voulais quand je le voulais, quitte à me brûler les ailes. Je répliquais alors, frappant avec autant (si ce n’est plus) de force qu’elle. Les garçons restaient sur le côté, sans se mêler de notre affrontement. Quelques bleus plus tard, je l’avais. Mon coup parvint dans son estomac et elle tomba à terre. La main de Damian vint se poser sur mon épaule, me soufflant alors :

« Parfait. »

Se tournant alors vers sa sœur que Nathanael aidait à se relever, il sourit :

« Je la veux. Tu veux bien être des notre ? Nous te proposons une vie sans limites, où la liberté est le maître mot. La seule règle étant de rester soudés. »

J’observais alternativement Nathanael qui demeurait de glace, Dawn, dont la lèvre saignait abondamment mais qui arborait un sourire ravi, et enfin Damian. Ses yeux d’un bleu qui n’avait de cesse que de m’hypnotisait attendaient une réponse de ma part. Au fond… j’avais passé ma vie à errer… Alors, j’osais me dire… Pourquoi pas ? Puis, laissant ce regard d’un bleu d’une pureté incomparable guidait mon esprit, je soufflais :

« D’accord. »

Perdue dans la beauté de ce regard, je venais de signer l’arrêt définitif de ma décision prise 9 ans plus tôt. Je ne serais jamais plus seule… Je serais irrémédiablement attachée à cet étrange trio. J’avais 17 ans, et ma vie venait de prendre un tout nouveau tournant. Sans même que je ne le réalise réellement…