A chat perché [PV]

Fredericke courait dans un couloir. Elle jouait à chat perché avec sa cousine Serena. Elle bousculait tout le monde sur son passage en criant « Bitte ! Bitte ! » sans vraiment prendre la peine de s’excuser. Pour stopper sa course, il fallut qu’elle cogne quelqu’un qu’elle connaissait. Il s’agissait de Vincent. Ils s’étaient rencontrés deux semaines auparavant près du saule cogneur. Depuis, ils se saluaient presque amicalement quand ils se croisaient mais ils n’avaient plus parlés ensemble. En même temps, ils n’étaient pas dans la même classe et on ne pouvait pas dire que la jeune allemande aimait beaucoup la maison du dit Vincent. En fait, elle ne les aimait pas du tout, sauf Vincent, et encore… c’était parce qu’elle avait pris la peine de discuter avec lui. Sinon ils étaient tous dans le même panier pour elle.

Comme elle regardait d’un air interloqué Vincent, elle réalisa que Serena était toujours à sa poursuite. Il fallait qu’ils se cachent, sinon elle se ferait attraper !

« Mince ! Viens ! »

Elle attrapa la main de Vincent et l’entraîna dans sa course jusqu’à arriver à un tableau qu’elle toucha de la paume et qui s’ouvrit pour laisser apparaître « la » cachette idéale aux yeux de la jeune Fredericke. Elle poussa son presque-ami à l’intérieur, y entra à son tour et ferma le tableau.

« Chut ! Pas bruit surtout ! »

Au dehors, on pouvait entendre Serena crier le prénom de sa cousine en riant. Fredericke mit la main sur sa bouche pour s’empêcher de rire. Serena ne la trouverait jamais dans un tel endroit, elle était tranquille. Le bruit s’éloigna et Fredericke ouvrit délicatement le passage pour passer sa tête et vérifier qu’il n’y avait personne. Elle sauta ensuite plus qu’elle ne sortit du passage et fit face à Vincent, les mains sur les hanches, d’un air fier. Elle avait les joues rose d’avoir tant couru et son uniforme était tout froissé. Elle passa la main dans ses cheveux, ils étaient un peu en désordre mais tant pis, de toute façon, elle n’était pas vraiment une obsédé des apparences. Pas à l’intérieur de Poudlard en tout cas.

« Tu as vu Vincent ? J’ai gagné ! Jamais elle me trouvera ! Mais maintenant faut que j’aille me percher, sinon, si elle me retrouve, c’est moi qui devrait faire le chat ! »

Là, comme ça, on pourrait croire que Fredericke était bizarre. En fait, c’était seulement une question d’habitude. Fred’ était toujours très énergique et passait une grande partie de son temps à Poudlard à s’amuser. D’ailleurs qu’elle soit seule ou non ne changeait pas grand chose à l’affaire. Elle était comme ça Fred, elle s’imposait aux autres l’air de rien… Vincent n’avait rien à voir avec son jeu du chat perché mais quand elle lui était presque littéralement tombé dessus, elle s’était dit qu’il fallait absolument qu’il vienne avec elle. Elle pouvait être très fatigante, elle en était consciente, mais elle comptait sur son « union bénéfique » avec Vincent pour faire passer la pilule. De toute façon, ce garçon manquait cruellement de loisirs. C’était la première impression qu’il avait laissé à la petite Allemande et elle n’en démordrait pas !

[535 mots]

Il y avait toujours des jours où on ne se sentait pas bien. Des jours où l’on était de mauvaise humeur et qu’on se prenait à tout le monde. Généralement, Vincent était comme ça. Mais ça, tout ce qui avait eu la ‘chance’ de bavarder avec lui, avait pu le constater. Mais bizarrement, aussi rare qu’était les mauvais jours pour certains, il arrivait que par moment, il soit de si bonne humeur que rien ne pourrait le perturber. Et voilà, aujourd’hui faisait parti d’un de ces jours. On pourrait se demander pourquoi, mais il n’y avait jamais réellement eu de raison. Allez savoir pourquoi... En tout cas, ça avait toujours été comme ça.

Enfin voilà, il se trouvait dans son lit, les mains derrière la tête, à fixer le plafond et ne savait pas du tout ce qu’il allait faire aujourd’hui. Après tout, il passait son temps tout seul non ? Alors pour trouver de quoi se distraire, ce n’était pas toujours facile. Mais bon, il fallait le dire, la solitude ne le dérangeait pas vraiment. De tout façon, à chaque fois qu’il avait une occasion de se faire des amis, il n’y arrivait pas, s’en prenant à eux sans qu’il ne le veule vraiment. Nan, c’était dans son comportement. Il avait toujours été comme ça et ce n’était pas spécialement maintenant qu’il allait changer.

Et puis... Parfois, il réussissait à se faire des amis non ? Par exemple, Fredericke. Enfin... Il ne savait pas s’il pouvait réellement parler d’amitié mais en tout cas, il y avait cette « union bénéfique » entre eux. Il ne put alors s’empêcher de sourire à cette pensée. Ouais, à bien y penser, c’était quand même ridicule non ? Mais bon, il appréciait Fred, ça, il fallait le dire. Ben ouais, elle lui avait tenu tête, et au final, ils s’étaient plutôt bien entendu après non ? Et puis, depuis, ils se salua gentiment quand ils se croisaient. Oui, peut être qu’il y aurait de l’amitié à un certain moment. Ça serait sympa c’était vrai.

S’étirant un instant, il se leva d’un coup et descendit dans la salle commune. Décidemment, il ne s’habituerait jamais à la froideur de cet endroit. Nan mais c’était vrai quoi, il faisait froid et c’était presque lugubre. Bah, il avait sept ans pour s’y habituer mais bon... Sortant il se mit à faire le tour de l’école quand quelqu’un le percuta. Il avait beau être de bonne humeur, le fait de se faire bousculer, sérieux, ça l’énervait. Mais bon, la bonne humeur prenait le dessus et en plus, si ce n’était pas un pur hasard ça ! C’était Fredericke ! Incroyable non ? Mais il eut à peine le temps de s’en rendre compte qu’elle lui attrapait la main et qu’elle l’entraînait dans une course. Lorsqu’ils arrivèrent devant un tableau, elle le toucha et il s’ouvrit. Surpris, il ne bougea pas et Fred le poussa presque pour qu’il entre dans le passage secret. Oui, parce qu’il devait s’agir de ça non ?

Elle lui demanda de ne pas faire de bruit. Il obtempéra mais franchement, il ne comprenait rien à ce qu’il se passer ! Il entendit alors quelqu’un crier le nom de Fredericke en riant. En clair, ce n’était qu’un jeu ! Levant les yeux au ciel, il sourit tout de même. Elle était incroyable ! A chaque fois qu’il la voyait, elle était en train de jouer !

Quand il n’y eut plus de bruit, Fredericke sortit et se tourna vers lui, les mains sur les hanches. Elle avait les joues rouges. En même temps, allez savoir depuis quand est-ce qu’elle était en train de jouer. Elle lui dit qu’elle avait gagné, que jamais son amie ne la trouverait. Que maintenant, elle devait se percher. Et lui, il lui sourit. Ah là là... Depuis quand n’avait-il pas jouer comme ça, il ne le savait pas mais en tout cas, il se dit que peut être, en devenant ami avec Fredericke, elle le prendrait avec pour certains jeux. Ben oui... Après tout, pourquoi pas ? Rappelons que Vincent n’avait que onze ans hein, qu’il restait un enfant et que quoi qu’il puisse faire, les jeux étaient toujours ce qu’il aimait faire même s’il ne trouvait jamais de partenaires.

- Ben alors, qu’est-ce que tu attends pour te percher ? Dit-il en souriant.

[ 724 ]

Fredericke regardait toujours son camarade avec un grand sourire aux lèvres. Elle était contente de voir qu’il était de bonne humeur. Lors de leur première rencontre ça n’avait pas été aussi simple. Ses yeux bleus pétillaient de malice et elle allait dire quelque chose quand elle entendit Serena faire du bruit dans le couloir transversal. Elle mit un doigt sur ses lèvres et fit signe à Vincent de la suivre un peu plus loin.

« Faut pas qu’elle me trouve ! »

Elle pouffait à moitié et chuchotait ce qui était superflu vu la distance où se trouvait Serena. Elle ne recommença à parler que quelques secondes plus tard quand elle eu trouvé un endroit pour se percher.

« T’as raison, faut que je me monte quelque part… »

Elle s’aperçut que sa phrase n’était pas très exacte et se reprit « Non, que je monte, pas que je me monte. Anglais est compliqué. »

Elle regarda l’endroit qu’elle avait choisie pour se percher, c’était un rebord de fenêtre. Il était un peu haut pour elle mais elle était souple, elle se hissa dessus sans aucun problème. Bon, le truc c’est qu’elle était en jupe… Si sa mère apprenait qu’elle faisait de tel acrobatie dans une tenue aussi inappropriée elle en ferait une syncope. Mais sa mère n’était pas là donc aucun risque de ce côté là. Une fois perché, elle eu un nouveau petit rire.

« Je suis plus grande que toi ici ! »

En temps normal ils faisaient à peu près la même taille parce que même si Fred’ avait un an de plus que Vincent, elle était une fille et par définition grandissait plus tôt mais moins. Ses jambes dans le vide se balançaient et un moment son regard se posa sur l’extérieur. Octobre amenait avec lui le froid et la brume. En bonne Allemande du nord qui se respecte, elle n’était pas très frileuse, elle était seulement un peu triste de ne plus pouvoir tirer son tarot près du lac comme autrefois. Cette pensée filant comme une étoile dans l’esprit de Fredericke, elle se concentra à nouveau sur son presque-ami. Elle lui tendit les mains.

« Tu montes ? On sait jamais, Serena pourrait faire de toi le chat. »

La gryffondor était on ne peut plus sérieuse sur le sujet. En plus, Vincent étant un garçon (chez Fred’, la distinction filles/garçons étaient très aigu), il prenait des risques si Serena lui mettait le grappin dessus. Sa cousine ne pensait pas à mal mais la plupart de ses loisirs se limitaient à deux choses : la mode et les garçons, séparément ou liés d’ailleurs. Fredericke admirait beaucoup sa cousine, elle était tellement… belle ! Oui, c’est un peu superficiel comme critère mais c’était ça. Serena avait naturellement une grande classe, Roze aussi d’ailleurs, alors qu’elle, la plus jeune de la famille, elle avait subi tout un tas de cours sévères pour avoir un bon port de tête ! Et elle perdait vite quand elle était à Poudlard. Elle aimait aussi la manière dont Serena prenait la vie comme elle venait, d’ailleurs, depuis qu’elle était petite, Fred l’imitait. Elle n’y parvenait pas aussi bien, son caractère n’était pas aussi souple. Quand on la cherchait, elle répondait sans détour… alors que Serena, à sa place, aurait simplement tourné les talons, dédaignant le ou les malotrus.

Pour en revenir à Vincent, Fredericke attendait toujours qu’il vienne s’asseoir avec elle. Comme ça, ils pourraient discuter pendant que Serena les cherchaient (ou plutôt chercher Fred’).

[585]

La voix de l’amie de Fredericke se fit à nouveau entendre et aussitôt la Gryffondor fit comprendre à Vincent qu’elle ne devait pas se faire trouver. Elle lui fit ensuite signe d’aller plus loin en l’affirmant, cette fois, de vive voix, ou du moins, dans un chuchotement au milieu d’un rire.

Vincent la suivit donc, de toute façon, elle avait vraiment l’air de se marrer et... Ben oui, il avait assez envie de participer. Ben quoi ? Le Serpentard avait beau se montrer hostile avec tout le monde, il aimait les petits jeux. Bon, il ne trouvait jamais de camarades parce qu’il avait toujours préférer s’en prendre aux autres. Résultat, il s’était plus souvent retrouver seul.

Mais le fait que Fredericke l’embarque avec elle dans sa partie de jeux le touchait. Pourquoi ? Simple, ça le touchait. Oui, voilà. Mais plutôt mourir que de le dire hein. Parce que bon, il ne fallait pas pousser bien sûr.

Elle dit alors qu’il fallait qu’elle se monte quelque part. Euh... Elle se reprit alors et formula mieux sa phrase. Ben oui, elle était Allemande. Il avait déjà eu l’occasion de voir qu’elle glissait de temps en temps des mots de cette langue dans l’anglais. Si l’Anglais s’était complique ? Bah... Vu que c’était sa langue maternelle, on ne pouvait pas vraiment dire que son avis serait objective. Pour lui, c’était plutôt l’allemand qui était difficile mais bon...

Il la regarda alors grimper sur un rebord de fenêtre. C’était plutôt haut pour elle mais elle ne semblait pas vraiment avoir de problème. En plus, elle était en jupe. Il sourit en la regardant. Maintenant, il devait lever les yeux pour la regarder. D’ailleurs, elle le lui fit remarquer en lui disant que de là, elle était plus grande que lui. Il se mit à rire. C’était tout de même une situation assez comique. Il n’aurait jamais cru participée à chat perché avec Fredericke. Oui, enfin, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il participait. Ou du moins, pas vraiment. Oui parce qu’il avait beau courir avec Fred, il ne connaissait pas l’autre fille qui jouait avec elle. En faite, la Gryffondor l’avait juste entraîné dans sa course et lui ben... Il s’était laissé embarquer. Et en faite, ben... Ça ne le dérangeait absolument pas. Incroyable hein ? Hum... Ouais c’était clair ! Il ne paraissait pas vraiment être un joueur de ce genre. Bah... Lui ça l’amusait. Voilà tout.

Il la vit alors tendre les mains dans sa direction. Elle lui demanda s’il ne voulait pas monter en disant que Serena, la fille qui la poursuivait, pouvait très bien le prendre lui pour chat.

- Bah, elle ne me connaît pas alors, ben, j’en doute. Mais...

Il sourit et attrapa sa main. Enfin... Il se grimpa tout seul hein, parce qu’il ne voulait pas risquer de la faire tomber en s’appuyant un peu trop sur sa main. Lorsqu’il fut à côté d’elle, il lui sourit.

- Bon, et maintenant ? dit-il en souriant.

Ben oui, maintenant qu’ils étaient perchés, il fallait bien se distraire non ?

[ 512 ]

Fredericke avait sous estimé la capacité dévastatrice de sa cousine. A peine Vincent venait il de la rejoindre sur son perchoir que la brunette déboula à toute vitesse vers eux. Elle s’arrêta devant Fred qui balança ses jambes d’un air fière. Elle avait gagné, elle était perché ! La prochaine fois, ce serait encore à Serena de faire le chat !

<Serena> Tu ne me présentes pas ?

Elle avait visiblement abandonné l’idée de continuer à jouer.

<Fredericke> C’est Vincent.

Comme d’habitude, c’était aussi clair que concis. Serena regarda l’heure, elle avait rendez vous avec des amis dans pas longtemps.

<Serena> Et moi c’est Serena ! Je suis la cousine de Fred… ericke.

Jolie rattrapage. Surtout quand on sait à quel point les diminutifs contrarient la jeune allemande. Serena était parfois un peu tête en l’air, elle oubliait souvent les choses importantes. En revanche, tout le monde vous le dira, elle n’oublie jamais quel vêtement est sorti cette saison et qu’est ce qui est naze pour l’année en cours. Elle connaissait aussi le nom de tout les magasins de vêtements de Londres et de Hamburg. En bref, la cousine de Fredericke était un phénomène à elle seule.

<Serena> Bon, je vous laisse ! On se revoit ce soir ! Je t’attraperais ce coup ci !

Fredericke regarda sa cousine partir et fit un petit signe de la tête qui signifiait à la fois « Tant pis, la partie est fini » et « chouette j’ai gagné ». C’est fou ce qu’on peut dire avec juste un léger mouvement de la nuque.

« C’était ma cousine. » Finit-elle par dire en tournant la tête vers Vincent avec un sourire. Tranquillement, elle sortit de sa poche un paquet de bonbon acidulés au citron et en tendit à son ami. « Tu en veux ? » Elle balançait toujours ses jambes dans le vide. Son souffle s’était calmé et ses joues étaient redevenues pâles comme à son habitude. Elle resta un moment à sucer son bonbon sans rien dire mais finalement, il lui vint une idée. Elle ne connaissait pas grand chose de Vincent, ils avaient un peu sympathisé à la va vite un matin avant les cours. Là qu’ils étaient tout seuls, ils pouvait peut être discuter et après, ils pourraient jouer ? Elle devrait peut être lui demander quel est son jeu préféré. Oui, ce serait bien.

« Dis, liebst du… Nein. Tu aimes quel jouet ? Non… quel jeu ? »

Voilà, il allait lui dire ce qu’il aimait faire et après ils joueraient ensemble. Oh et puis, peut être qu’il voudrait qu’elle lui raconte une histoire ! Elle aimait les histoires ! Mais en anglais, elle n’en connaissait pas beaucoup.

Pour s’occuper les mains, elle sortie son appareil photo, un modèle très récent, et s’amusa à le régler. Elle ne comptait pas faire de photos aujourd’hui. En fait, elle manquait de nouvelles idées pour en faire. Auparavant, elle prenait un peu tout et n’importe quoi mais maintenant qu’elle était en seconde année, il n’y avait plus vraiment de découvertes, c’était moins interessant. Elle avait bien envisagé de faire des portraits mais son cercle d’intimes étant restreint à ses camarades de dortoirs, sa cousine et de temps en temps Vincent, cela lui limitait les possibilités… et puis de toute façon, elle n’aimait pas demander des services aux autres.

Elle continua donc sa série de réglage jusqu’à ce que Vincent lui réponde, ma foi, ce serait toujours ça de fait !

[580]

Vincent aurait pourtant cru que cette fille, l’amie de Fredericke, mettrait un peu plus de temps à les trouver. Ben oui, quoi de plus normal ? On ne pouvait pas vraiment dire que le château soit petit ! Bien au contraire. Mais les parties entre ces deux filles devaient être fréquentes et peut être que Fredericke avait pour habitude de se mettre là. Ce qui faisait que... Ben, forcément, elle avait été trouvée aussi vite. Et puis, peut être pas. Oh et puis zut, elle avait été trouvé voilà tout.

Mais la fille ne semblait plus vouloir jouer puisque la seule question qu’elle eut le concerna. Elle demanda tout simplement à Fredericke si elle ne comptait pas la présenter à Vincent mais avant qu’il n’ait pu se présenter lui même, ce qu’il aurait très bien pu faire hein puisque incroyable ou non, il possédait une langue et en plus, il savait s’en servir ! Incroyable n’est-ce pas ? De l’ironie, du sarcasme ? Ouais, mais bon, après tout... Cette fille avait demandé à Fredericke, et non à lui. Alors voilà, il ne disait rien.

Il vit alors la jeune fille regarder l’heure, comme si elle était d’un coup pressée. Pourtant, jusqu’à maintenant, elle avait joué une partie de chat perchée avec Fredericke non ? Alors qu’elle soit d’un coup pressée, c’était tout de même assez bizarre. Mais elle prit tout de même du temps pour pouvoir se présenter. Elle s’appelait Serena et elle était la cousine de Fred...ericke. Tiens ? C’était drôle ça. Elle avait semblé vouloir dire son surnom mais d’un coup, elle avait plutôt décidé de dire son prénom en entier. Drôle. Mais en faite, peut être que Fredericke n’aimait pas que l’on dise son prénom de manière raccourcie. Après tout, Fred, ça faisait plutôt penser à un gars. Et si... Si Vincent ne s’était pas lié d’amitié avec elle, peut être qu’il le lui aurait fait remarquer en cet instant. Mais non, elle était amie avec lui. Ou du moins, presque ami. Oui parce qu’on ne pouvait pas vraiment dire que... Ben, ils soient réellement amis. Pouvait-on réellement parmi d’amitié quand on parlait de deux personnes qui ne passaient pas beaucoup de temps ensemble ? Surtout que là, c’était uniquement la deuxième fois qu’ils se voyaient ! La première ayant failli être un carnage puisque comme à son habitude, il avait commencé par s’en prendre à elle.

Serena leurs dit alors qu’elle parlait, disant à sa cousine qu’elle se reverrait ce soir et que cette fois, elle l’attraperait. Vincent sourit puisqu’en faite, là, ils se promettaient une nouvelle partie. Fredericke ne dit rien, se contentant d’un signe de tête. Mais cela sembla suffisant aux yeux de sa cousine. Elle se tourna ensuite vers Vincent et lui dit, en souriant, qu’il s’agissait de sa cousine.

- Oui, j’avais compris tu sais, quand ta cousine me l’a dit, dit-il en souriant.

Il la regarda ensuite sortir un paquet de bonbons de sa poche et le lui tendre. Ah... Comment résister hein ? Il lui sourit et en prit un qu’il mit dans sa bouche et qu’il se mit à sucer. C’était un petit bonbon au citron, légèrement acidulé.

Alors qu’un petit silence s’était installé, pas vraiment dérangeant puisque chacun d’eux se contentait de manger son petit bonbon. Mais elle mit un terme au silence en lui demandant quel jeux est-ce qu’il aimait. Il sourit parce qu’elle s’était encore trompé, elle avait parlé, d’abord, en Allemand, puis parlait dans la bonne langue, en confondant jouet et jeu. Bizarrement, quand elle se trompait, elle souriait. Drôle hein ? Mais bon, c’était comme ça.

Bon... Un jeu... Peut être qu’elle lui demandait ça pour qu’ils puissent y jouer ensemble. Bizarrement, ça lui plairait assez... Mais bon, il ne fallait pas s’emballer hein. Il ne savait pas si c’était vraiment pour ça. Elle sortit alors un appareil photo. Il semblait être un des dernier modèle qui était sortie. Elle s’amusa à appuyer sur les boutons pendant que lui, tut en la regardant, tentait de chercher un jeu. En faite, il n’en trouvait pas spécialement...

- Ben... Je ne sais pas vraiment... Euh...

Il hésita à lui demander de les prendre tous les deux en photo. Après tout, il avait toujours aimé les photos et parfois, ça rapprochaient les gens. Ben oui, quand ils s’amusaient à se faire des grimaces ou des trucs de ce genre. Ben oui, c’était toujours marrant.

- T’as une idée de jeux ?

Ben oui, elle ne voulait peut être pas le prendre en photo puisqu’ils n’étaient pas encore vraiment des amis, juste des... Presque amis. C’était drôle à dire mais c’était comme ça. Quoiqu’il commençait doucement à la considérer comme une amie..

[ 784 ]

La mignonne petite allemande balançait toujours ses jambes dans le vide. Elle portait son uniforme conformément au règlement sans prendre aucune liberté. Sous sa jupe, elle portait un collant en nylon banal et des chaussettes hautes. A ses pieds des petits souliers vernis. A la regarder, on pourrait vraiment la prendre pour une très gentille petite fille… Que les illusions sont trompeuses ! Il n’y a pas pire caractère que celui de Fredericke. Ou plutôt si, mais elle, elle n’hésite pas à le montrer en toute occasion. Elle faisait quand même des efforts avec certaines personnes, Vincent en faisait parti, c’était heureux pour lui. Mais il savait probablement à quoi s’en tenir vu comment cela s’était passé au tout début entre eux.

« J’aime bien mes cousines. »

Finit-elle par dire avant d’en revenir au sujet des jeux. Des idées de jeux, ce n’était pas ce qui manquait dans l’esprit de la Gryffondor. Elle venait de beaucoup courir, peut être qu’un jeu calme serait bienvenu. Hum… Allez savoir. De l’avis de Fredericke, on ne se dépensait jamais assez.

Pendant qu’elle réfléchissait, elle termina ses réglages et tourna son appareil vers Vincent.

« Fais moi un sourire ! »

Clic ! Clac ! Une photo de Vincent pour tester le réglage. Elle avait appuyé sur l’option « développement automatique » et la photo sortit immédiatement. Il fallait cependant qu’elle sèche avant que l’image n’apparaisse dessus.

« Pour les jeux… Je ne sais pas. Mes jeux à moi sont peut être un peu trop gamin pour toi. »

Oui, parce qu’elle avait bien remarqué qu’il n’y avait que Serena et elle pour jouer au chat perché ou à la marelle sans complexe. Ici, les enfants grandissaient trop vite. L’allemande s’en était vite aperçu. Ils ne jouaient pas, s’amusaient à peine… A croire que le Quidditch et les échecs étaient leur seul occupation. Même si elle avait reçu une éducation très stricte, ses parents la considéraient toujours comme une enfant. Ils lui envoyaient des jouets, des livres d’images, son père surtout était toujours aux petits soins avec elle. Elle n’était pas la chouchoute de sa mère mais avec son père, elle était une petite princesse.

En parlant de sire Maiden, il y avait quelque chose qu’elle pouvait voir avec Vincent à défaut de jeu ! Après tout, tout le monde aime Halloween ! Posant sur le serpentard un regard pétillant, elle lui dit d’un air enthousiaste :

« Dis ! Tu as un costume pour Halloween ?! Moi oui, je me déguise en petite fée. Je vais être toute mignonne, tu crois pas ? »

Comme si Vincent pouvait avoir un avis sur la question ! Il n’avait pas vu le costume encore… Mais Fredericke n’était pas le genre de filles à se prendre la tête pour des détails de ce type. Tout était si simple pour elle ! En ça, elle ressemblait à ses deux cousines. Chez les Maiden, on ne s’encombre pas avec les détails. C’est inutile et désagréable, elles vont le diront toutes les trois !

[506]

Vincent écouta Fredericke lui dire qu’elle aimait bien ses cousines. Bah, pourquoi pas hein ? Après tout, c’étaient des membres de sa famille. Et il était vrai que si les cousines de la Gryffondor étaient comme Serena, elles devaient être assez sympa. Lui n’avait pas la chance d’avoir de famille nombreuse. Il n’avait qu’un ou deux cousins et ils étaient moldus. En faite, dans sa famille, on ne pouvait pas dire que Vincent se soit réellement bien intégré. S’il avait un sal caractère de petit prétentieux arrogant, n’était-ce donc pas dû à sa famille avant tout ? En tout cas, lui le pensait. De toute façon, il n’aimait pas sa famille. Drôle ? Pas vraiment. En faite, il s’était toujours senti de trop dans cette famille. Il était fils unique bien sûr mais mis à part s’en prendre à lui, il avait l’impression que ses parents ne savaient absolument rien faire. D’accord, par moment il le méritait alors il ne disait rien. Mais lorsqu’il n’avait rien fait et qu’il s’en prenait plein la tronche... Non, très peu pour lui. Alors, à ces moments, oui, il leurs répondait, ne se laissait pas faire. S’il en était fier ? Bah... Il y avait mieux. Certains avaient la chance de n’avoir aucun problème avec les parents, ce n’était pas son cas. Bah... C’était la vie.

Elle lui demanda alors de lui faire un sourire. Heureusement qu’il comprit tout de suite où il voulait en venir puisqu’elle tenait toujours son appareil photo dans les mains. Il leva donc la tête et lui fit un sourire. La photo sortit aussitôt mais il fallait d’abord attendre pour pouvoir voir ce qu’il y avait dessus.

- Han... J’vais avoir une tête affreuse ! On en reprendra une tous les deux hein ! dit-il en lui souriant.

Ils reparlèrent ensuite des jeux, elle lui dit qu’elle ne savait pas trop à quoi ils pourraient jouer, disant que ses jeux à elle étaient probablement trop gamins pour lui. Bah... Il n’avait pas non plus la quarantaine hein. Il n’avait que onze ans ! Même si parfois il faisait comme s’il était un peu plus vieux, se comportant comme ceux qui se jugeaient plus vieux qu’il ne l’était, ce n’était pas le cas.

Se tournant vers lui, elle lui demanda alors s’il avait un costume pour Halloween. Ah... le 31 octobre... Une des rares fêtes qu’il aimait. D’ailleurs, il avait pris un costume en cas où on ferait une fête. Et d’après ce qu’il avait pu entendre, c’était le cas, oui, à ce qu’il paraissait, il y avait un banquet où tout le monde allait déguisé. Oui, il était pressé d’y aller pour voir les costumes des autres.

- Pour Halloween, en petite fée ? Tu devrais te déguiser en petite diablesse oui ! Plaisanta-t-il. Rho, je rigole, t’inquiètes. Nan, je pense que tu seras très bien en petite fée. Moi, je me déguise en vampire, ajouta-t-il.

Et oui. Ce n’était pas le genre de déguisement très originale mais après tout, pourquoi pas hein ? En tout cas, il espérait qu’il n’y aurait pas trop de monde déguisé comme lui. Il n’était pas du genre imaginatif alors si en plus, on lui piquait ses idées... En même temps, il savait qu’il y en aurait. Ben oui, ce n’était pas un déguisement rare alors...

- Et moi en comte Dracula t’en penses quoi ?

[ 563 ]

Fredericke s’éventait avec la photo pour qu’elle sèche plus vite. Peu à peu, le visage de Vincent apparaissait sur le papier. Comme toute bonne photo de sorcier qui se respecte, il bougeait aussi. Le Vincent de la photo lui souriait, tout comme celui à côté d’elle. D’un air profondément sérieux, elle fit son petit commentaire. Après tout, c’était elle la photographe.

« Non, ça va, tu es pas mal dessus. »

Notons que son jugement était purement objectif. Elle ne mentait jamais, même pas pour faire plaisir. Tiens puisque Vincent parlait de faire une photo de tout les deux, autant la faire de suite ! Il ne fallait jamais perdre de temps avec ces choses là. Elle passa son bras autour des épaules de Vincent, pencha la tête vers lui et tendit son autre bras avec l’appareil.

« Cheeeeeese ! » Clic ! Clac ! Et voilà une photo de eux deux ! Fredericke la sortit de l’appareil et comme avec la précédente, l’éventa pour qu’elle sèche plus vite. Pendant ce temps là, ils discutèrent de leurs costumes.

« Moi ? Pas petit diable ! Jamais ! » Dit elle avec force de mouvement de tête en riant. Encore que tout bien réfléchit, elle pouvait vraiment être une belle teigne quand elle s’y mettait. Seulement ce n’était pas jolie un petit diable. Une fée c’était tellement plus jolie ! En plus avec Hainoa elles en avaient pas mal discuté et même si elle avait un costume de fée clochette et bien elle, Fred, elle était la fée bleu-vert, une fée gentille. C’est vrai quoi, Fred’ voulait pas ressembler à cette idiote de fée clochette jalouse de Wendy !

Vincent se déguisait en vampire. Pour le coup ça faisait très Halloween comme costume. Fixant son camarade, la Gryffondor tenta d’imaginer Vincent dans un costume de Vampire. Hum, oui, ça lui irait parfaitement.

« Je suis sûre que ça t’ira bien. Mais de toi à moi, ça fait très Serpentard comme costume. »

Oui, normal, il était à Serpentard. Même si c’était écrit sur le blason du jeune garçon, la petite blonde avait un peu tendance à oublier ce détail. C’était parce qu’elle n’aimait pas cette maison et qu’elle aimait bien Vincent.

« Tu ne mordras pas les fées pas vrai ? » Demanda-t-elle avec un petit sourire lumineux.

Alors qu’elle finissait de parler, la photo s’anima. Elle était plutôt réussi. Ils étaient assez photogénique ensemble. C’était cool. Elle appuya sur un bouton de son appareil photo et enregistra la photo. Elle se la développerais pour elle plus tard. Elle n’avait pas beaucoup d’amis alors autant avoir des photos de ceux qu’elle arrivait à se faire. Car bon, Vincent avait quand même un statut particulier aux yeux de Fredericke. Ils n’étaient pas encore tout à fait amis, mais ils n’étaient pas non plus de simples camarades. En vérité, quand on connaissait un peu leur caractère à tout les deux, c’était étonnant qu’ils s’entendent si bien ! Mais peut être que c’était aussi parce qu’ils savaient que l’autre ne se laisserait pas marcher dessus qu’il y avait du respect.

« Tiens, je te la donne. » Elle mit la photo dans les mains de Vincent avec un nouveau sourire. Comme quoi la mère de Fred’ avait tord, sa fille pouvait être très souriante quand ça la prenait.

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Vincent la regardait s’éventer avec la photo, tentant de temps en temps, de voir s’il était apparu dessus. Et ben non. Pas encore. Bah quoi ? Non, il n’était pas franchement patient. Chacun avait un peu d’impatience en lui, et ben lui en avait un peu plus encore que la moyenne. C’était comme ça, voilà tout. Et alors que la photo se mettait à apparaître, il regarda, amusé, Fredericke prendre un petit air sérieux. Voilà, maintenant, il attendait sa sentence. Ben oui, il n’était pas franchement sûr qu’elle soit du genre à mentir, mais plutôt, qu’elle était de ceux qui préférait justement être franc, quitte à blesser. En tout cas, lui, il était comme ça. Elle fixa la photo d’un œil critique, du moins, d’après lui, et finit par lui dire que ça allait, qu’il était plutôt pas mal.

Plutôt pas mal ? Il était canon ouais ! Quoi ? Comment ça il s’emballait ? S’il y en avait bien un qui avait droit de se lâcher en compliment, c’était bien lui ! Alors, il se lâchait. Souvent certes, mais c’était comme ça. Oui, il était prétentieux, oui il se vantait des mérites qu’il ne possédait généralement pas, oui il était insupportable, mais là, on commençait doucement à s’égarer. Retournant du côté de la photo, Vincent fit un semblant de moue boudeuse, oui parce qu’il n’allait tout de même pas aller jusqu’à bouder, ce qui aurait franchement été assez débile quoi. Et puis, il n’avait que onze ans, pouvait-on réellement être beau à onze ans ? Les seuls avantages à être aussi jeune se trouvait dans le fait qu’on n’avait pas à se raser et qu’on avait une peau de bébé encore. Enfin, ça c’était ce que ses parents lui disaient quand il affirmait qu’il était franchement pressé de grandir. Oui, ses parents se montraient gentils. Parfois. C’était rare alors il faisait toujours tout pour en profiter. Normal non ? En revenant à Fredericke, il prit donc la paroles.

- Pas mal ? C’est tout ?

Ben oui quoi ?! Si là, elle ne voyait pas qu’il cherchait un compliment... Bon, par contre, il n’était pas franchement sûr de réussir à avoir ce qu’il demandait en cet instant précis. Ben oui, était-elle réellement du genre à complimenter ? Attention tout de même hein, il ne la prenait pas pour une insensible hein, il n’était pas comme ça. C’était juste que c’était une des rares qui avaient réussi à lui tenir tête et généralement, il voyait mal ces personnes être de ceux qui complimente les autres. Mais après tout, Fredericke était la personne du château qui était la plus proche de lui maintenant. La preuve, il était à côté d’elle souriant et même si là, ça semblait simple et normal, il ne fallait pas se fier aux apparences. Le garçon était loin d’être comme ça malheureusement. Lui arracher un sourire était bien plus difficile qu’il n’y paraissait.

Alors qu’il venait tout juste de proposer de faire une photo ensemble, Vincent ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle passa son bras autour de ses épaules et pencha la tête vers lui. Penchant lui aussi la tête, il se rapprocha à son tour et sourit à l’objectif lorsqu’elle dit le fameux « Cheese ». En espérant que Fredericke soit de ceux qui savait cadrer. Oui parce que lui, franchement, il était plutôt du genre nul. Il était capable de rater une vingtaine de photos à la suite, de ne pas être capable d’en cadrer une seule. Et oui, il n’était, donc, pas très doué. Mais en même temps, il n’avait que très rarement eu des appareils de ce genre en mains. Ben ouais, ses parents avaient toujours refusé de lui en acheter. Alors, lui, il économisait depuis. Mais lui ce qu’il voulait c’était un appareil moldu. Il ne savait pas spécialement pourquoi mais il avait toujours trouvé que c’était un moyen un peu plus plaisant. Bizarre n’est-ce pas ? De préférer une photo figée ? Bah, il était comme ça, voilà tout.

Il la regarda sortir la photo et se mettre à l’éventer comme l’autre. Et en attendant, ils se mirent à parler des costumes d’Halloween. Un sujet comme un autre pour se distraire mais c’était le sujet qui était sur toutes les bouches puisque cette fête arrivait à grand pas, c’était la plus proche puis que l’on était déjà en octobre.

Son rire se mêla à celui de Fredericke lorsqu’elle lui dit qu’elle ne serait jamais un petit diable. Pourtant, ça ne pourrait qu’être un super déguisement et il lui irait probablement à ravir. Pourquoi ? Parce qu’elle était parfaite dans ce rôle ! Elle n’avait pas sa langue dans sa poche, semblait prête à se battre contre des personnes bien trop grande pour elle... En faîte, elle était comme lui. Ah mais attention hein ! Lui, il n’était pas un diable hein ! Non, non. Comment ça dans ce cas ça n’avait pas de sens ? Oh et puis zut hein !

Mais d’un côté, il était clair que le déguisement de petite fée serait probablement un peu plus plaisant à regarder. Même si l’autre pouvait également être beau. En tout cas, il avait hâte d’y être pour la voir déguiser. A coup sûr, ça allait être une super soirée. Enfin... Si personne ne le cherchait et s’il n’était pas d’humeur à chercher les gens. Chose bien trop rare par contre. Donc, il devrait faire avec et s’en prendrait à quelques personnes. N’empêche, dis de cette manière, on aurait pu croire que pour lui, c’était une obligation. Pourtant ce n’était pas le cas hein. Non, c’était comme ça. C’était comme si, s’il ne faisait pas, il n’était plus lui-même. C’était tout simplement plus fort que lui.

Il sourit lorsqu’elle lui dit qu’il serait bien, déguiser ainsi. Et son sourire s’agrandit un peu plus lorsqu’elle dit que ça faisait très Serpentard. Ben oui, il l’était ! Donc si en plus, il en avait l’air... Pourquoi pas ? En parlant de ça, ils n’avaient jamais abordé réellement le sujet. Ben oui, il était à Serpentard et elle à Gryffondor. On lui avait toujours dit que ces deux maisons se détestaient pourtant. Et non, eux, ils s’entendaient bien. Ça devait en déranger certains pourtant. Et elle, qu’est-ce qu’elle en pensait ? Mettant un doigt sur son blason, il lui sourit et dit :

- Tu sais, je suis à Serpentard.

Elle lui demanda alors, avec un grand sourire aux lèvres, de confirmer le fait qu’il ne la mordrait pas. Et son sourire à lui s’agrandit. Oui parce que bon, c’était tout de même assez drôle. Quoi ? Comment ça non ? Allez-y, dîtes-le qu’il avait un humour foireux... !

Le regard de Fredericke dévia alors sur la photo et voyant ça, Vincent en fit de même. Ben oui, quand quelqu’un regardait dans une direction, il était parfois suffisamment stupide pour regarder dans la même. Enfin voilà... Il put voir que la photo s’était animé. Oui, elle était plutôt bien réussi dis donc. Finalement, il n’était pas trop laid en photo. Enfin bon, ça il le savait déjà. Quoi ? Comment ça, encore un compliment ? Elle lui dit alors qu’elle lui donnait la photo, et la lui mit entre ses mains, lui souriant à nouveau. Regardant un instant la photo qu’il tenait entre ses doigts, il releva la tête vers elle et la remercia.

- Merci. Ça me touche.

Quoi ? Comment ça de tels mots sortant de sa bouche était rare ? D’un côté... Oui, il l’était. Mais on ne pouvait que plus les savourer ainsi non ?

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OK

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» On joue à chat perché ? • Thalia
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