/!\ Danger, chaton complètement taré /!\ [Pv Peter]

Le mois de novembre s’achevait à peine que déjà la neige tombait… De la salle commune des Poufsouffles, on pouvait voir un manteau blanc recouvrir le parc du château. Certes, ce paysage avait quelque chose d’enchanté, de merveilleux… Mais il n’était pas du goût de tous. La matinée, les cours de Vol et de Botanique avaient été annulés à cause de la neige tombée cette nuit. Les professeurs étaient furieux !
En revanche, les élèves étaient d’humeur très joyeuse ! Déjà, plusieurs élèves de la maison des Blaireaux étaient partis dehors, à l’affut d’une bataille de boules de neige… Mary avait ainsi donc vu son dortoir se vider de ses membres pour aller remplir l’extérieur du château. Boule de Suif avait tenté une escapade, mais heureusement sa propriétaire avait réussi à l’attraper avant qu’il ne s’évade de la salle commune. Ce chaton était décidément un grand fugueur !
Mary le remit dans le dortoir.

Après quoi, elle s’habilla avec ses affaires moldues. Un jean trop larde, et un pull à capuche trop grand. Elle ne changeait pas les bonnes vieilles habitudes ! Baggys et XXL, c’était son style. Et elle se complaisait dans son style.
Ensuite, elle se faufila hors du dortoir, en prenant soin que la petite boule de poils noirs ne la suive pas. Il aurait bien tenté de sortir par la fenêtre… Mais les filles avaient fait attention : elles avaient tout fermé, pour être certaines de ne pas retrouver la chambre enneigée à leur retour.

Une fois hors du dortoir, Mary descendit les escaliers et arriva dans la salle commune. Il n’y avait vraiment pas grand monde… La plupart semblait avoir pris la direction du parc… Dommage, elle était d’humeur à discuter aujourd’hui… Tant pis !
Elle vit alors que le feu brûlait dans la cheminée des Pouffys. Qui prenait soin d’allumer le feu les jours de grand froid, de faire leurs lits quand ils ne le faisaient pas (même quand ils le faisaient d’ailleurs), de laver le linge sale dès qu’il traînait (ou parfois, quand il était sagement rangé dans les valises, il revenait propre quand même)… Mary en était là de ses réflexions personnelles quand elle aperçut un jeune garçon de dos, plongé dans un des fauteuils autour de la cheminée. Ses cheveux étaient blonds cendrés et dans un incroyable désordre ! Mary reconnut immédiatement cette allure. Ce Poufsouffle était un élève de première année, tout comme elle. Elle l’avait souvent vu en cours, mais ne lui avait jamais vraiment parlé. Elle savait juste qu’il s’appelait Peter quelque chose… Cleit ! Oui, c’est ça. Peter Cleit.
Elle s’avança, se rapprochant de lui. Quand elle entendit un grincement familier qui venait des escaliers… La porte du dortoir des filles !
*Je suis sûre que Suif n’y est étranger…*
C’est alors qu’elle vit une fusée noire galoper en tout sens et descendre les escaliers comme une furie. Le chaton était surexcité et courait dans tous les sens, sans faire de bruit. Pourtant, son passage éclair dans tous les coins de la pièce ne passait pas inaperçu… Certains élèves plus âgés se marraient en voyant cette petite boule de poils aller dans tous les coins.
Mary le vit s’approcher d’elle. Elle allait tendre les bras pour qu’il lui saute dessus, mais au dernier moment, il opta pour un saut plus drôle : il jaillit comme un chaton enragé sur Peter, lui sautant sur les genoux. Il faisait le dos rond et simulait des crachements pour essayer d’effrayer le jeune garçon.
Boule de Suif était ridicule…

« Oh désolée Peter… Ce fripon est intenable… » lança Mary au jeune Poufsouffle, avec un petit sourire.

Elle attrapa son chaton furibond et s’installa dans le fauteuil voisin de celui dans lequel Peter était assis.

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Mary était rassurée que Peter ne soit pas énervé à cause de son chaton. Elle commença à le caresser, et il s’apaisa rapidement. C’était le genre à passer de surexcité à lymphatique en moins de deux minutes. Le chaton commença par tourner en rond sur les genoux de sa maîtresse avant de trouver une position confortable où il se lova. La machine à ronronnements fut lancée.

« Oui. C’est bien moi. » répondit-elle à Peter, étonnée qu’il sache son nom.

Elle lui sourit alors, puis son regard se dirigea vers les flammes qui dansaient dans la cheminée des Poufsouffles. Elle était envoûtée par le feu… Ses yeux s’assombrirent tandis qu’elle fixait les étincelles qui jaillissaient de la cheminée. Elle aimait beaucoup rester assise au coin du feu, sentir la chaleur la transpercer… C’était si agréable, si confortable !
Alors, elle finit par sortir de cette sorte de transe, et son attention se reporta sur le jeune Poufsouffle. C’est alors seulement qu’elle remarqua le massacre réalisé par le chaton sur le pantalon de Peter…

« Oh… Je n’avais pas vu qu’il avait abîmé ton jean… Je… Je suis vraiment désolée… »

Mary était une fille qui aimait sa liberté, et qui appréciait ne rien devoir à personne. Boule de Suif venait de la mettre dans une situation détestable, et elle était confuse de voir ce que son chaton venait de causer comme dégâts… Elle poussa un soupir de lassitude. Et dire que cette petite terreur ronronnait tranquillement sur elle… En plus, il perdait ses poils ! C’était insupportable ça ! Des poils noirs, et quelques exceptions blanches, partout sur ses fringues ! Elle le secoua un peu dans sa tentative pour faire déguerpir les poils. Le chaton se réveilla, grincheux. Il la fixa de son œil cerclé de blanc. Elle trouvait cette particularité vraiment adorable… Mais là, elle n’était pas d’humeur ! Elle allait devoir rattraper ses bêtises…

« Si tu veux, Peter, je peux essayer d’arranger ça… » proposa-t-elle, d’une petite voix.

En plus de ne pas apprécier cette situation, elle se proposait une aide qu’elle était incapable de fournir. Ses connaissances en sortilège étaient encore trop faibles pour qu’elle réussisse à rapiécer un pantalon troué… Et elle n’osait même pas songer à ses connaissances en couture… Elle était bien meilleure au football qu’à l’aiguille !
Mais que pouvait-elle faire ? Elle n’allait pas laisser à Peter le rattrapage de ses erreurs… Même si en l’occurrence, c’était plutôt les erreurs de son incorrigible chaton. D’ailleurs, maintenant que Boule de Suif n’était plus à ses ronronnements, il s’amusait à faire ses griffes sur le baggy de sa propriétaire… D’accord, les vêtements de Mary étaient usés, mais ce n’était pas une raison pour les massacrer définitivement… Elle le lui signala en faisant doucement bouger son pied.
Faisant mine de ne pas comprendre, le petit félin crut bon de s’attaquer au pied qui gigotait tel un appât… Un entraînement pour la chasse ? Génial !
Il planta violemment ses petites quenottes, ce qui tira une grimace à la jeune Poufsouffle…

« Suif, va-t-en ! »

Et joignant le geste à la parole, elle lui donna une petite tape sur le museau, qui n’eut pour effet que de l’énerver un peu plus. Il finit par se remettre à courir dans la pièce…

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