Quand l'histoire se repete [PV avec Aelita]

Alexander parcourait en long et en large la table des serdaigles, il était enfin guéri (ce n'était pas trop tôt) et il voulait maintenant parler avec Aelita Stones. Sa gourmette l'avait brulé plusieurs jours durant, comme si elle souffrait, et il s'en inquiétait. D'autre part il s'était rudement fait envoyé paître à l'infirmerie, et bien qu'il ai eu depuis d'autres chats à fouetter il était temps de mettre les points sur les "i" avec la dame de ses pensées.

Il crut plusieurs fois l'apercevoir mais ce n'était jamais elle... Finalement il la trouva, assise quelque part au milieu des autres, seule, il n'osa tout d'abord lui adresser la parole, aussi toussota-t-il pour lui faire remarquer sa présence.

Il ne montrait aucun sentiment, ni la douleur, ni la peur, il était un mur d'impassibilité. Son regard bleu nuit était posé sur la nuque de la jeune fille et ne la quittait pas, comme si cette simple investigation d'une partie de sa bien aimée pouvait l'éclairer...

J’entendis des toussotements derrière moi, d’abord pensant qu’il s’agissait de la table voisine, je ne me retournai pas tout de suite. J’avais passé près d’une semaine à l’infirmerie, mon corps avait clamé du repos et m’avait offert un coma léger, personne ne s’en était vraiment aperçu à part Lavande et peut-être Clara. Soudain me rendant compte qu’un regard c’était posé sur ma nuque je me retourna pour faire face à Alexander. Son visage était froid, mais son regard semblait doux pourtant, je ne sais pourquoi mais je ne pouvais détacher mes yeux de lui, sentant mon estomac se nouer de regret et d’une douleur que je ne connaissais pas.

A…, Alexander ?, lui demandais-je en le regardant droit dans les yeux, que faites-vous ici ?, lui demandais-je alors que de nombreux regard se posèrent sur nous.

Il prit la main de la jeune fille et la leva d'une manière qu'il aurait sans doute voulu plus douce, suite à ça il l'attrapa et la souleva dans ses bras bien qu'elle se débatte.

- Pardonnez moi ces manières quelque peu cavalière ma Dame, mais je vous enlève.

Ce qu'il fit tout aussitôt l'entrapinant dans le hall puis dehors, loin des bruits et des oreilles indiscrètes.

- Je savais que vous ne me suivriez pas aussi j'ai usé de ce procédé, croyez bien que ce n'était pas fait pour vous offensser...

Il se mit à genoux devant elle.

- Ma dame, j'ai sentie votre douleur malgré notre éloignement et j'ai souffert en silence d'être tenu à l'écard, seulement je n'ai rien pu faire pour soulager vos maux car vous ne vouliez plus de moi et un blessé peut il s'imposer ? Seulement je suis guéri maintenant et vous me manquez... Vous voir, vous parler... cela me suffit comprennez vous ?

Il la regarda longuement...

- Non... je crois que vous ne pouvez pas comprendre car votre coeur est dévoré par la passion, ce n'est aps mon cas ma mie, mon amour envers vous est tout ce qu'il y a de plus pur.

Il hésita avant de continuer.

- Laissez moi essayer à nouveau de vous protéger, je vous en supplie à genoux... donnez moi cete grâce... car votre absence me pèse...

Il me souleva dans ses bras, je me sentis soudain aussi légère qu’une plume, mais je ne voulais pas qu’il me tienne, j’étais bien trop lourde pour lui. Il me demanda alors de le pardonner ce que je fis immédiatement en me laissant faire.

Je vous en prie Alexander relevez-vous, vous êtes mon ami et non mon serviteur, lui dis-je en le prenant délicatement par le bras. Vous m’avez-vous aussi beaucoup manqué Alexander, mais je ne veux plus que vous souffriez par ma faute, mon doux ami, lui dis-je en lui caressant délicatement la joue.

Vous m’êtes précieux et…, et je ne veux pas vous perdre, lui dis-je en le regardant droit dans les yeux.

Il garda les mains de la jeune fille dans les siennes.

- Vous ne me perdrez pas ma dame, vous n'avez aucun soucis à vous faire à ce sujet.

Il était très content des paroles de la jeune fille mais trop imperméable aux sentiments pour l'exprimer autrement que par une affirmation, il gardait une attitude calme en toute circonstance.

- Mais vous, dites moi ce qui vous ai arrivé durant tout ce temps ?

Il était vraiment inquiet pour elle, il savait qu'elle avait souffert grâce au collier qu'il lui avait offert et qui était lié à sa gourmette.

- J'espère que personne ne vous a fait souffrir...

Dit il avec une pointe de tristesse peu naturelle chez lui.

Il garda mes mains dans les siennes, comme si il voulait me protéger, de tout ce qui m’entourait. Il me dit que je ne le perdrais pas alors qu’il savait qu’au dessus de sa tête brillait une épée de Damoclès. Je baissai les yeux n’osant pas vraiment le regarder de peur de lui montrer ma peine qui c’était renouvelé dans mes yeux. J’avais ressenti plusieurs fois le collier me brûler, pendant qu’il était retenu à l’infirmerie, c’est d’ailleurs à cause du collier que je m’étais précipitée la première fois à l’infirmerie.

Il ne met rien arrivé, lui dis-je en relevant la tête et en affichant un sourire, tout va bien, je vais bien et ce qui m’importe le plus c’est que vous alliez bien, lui dis-je en le regardant droit dans les yeux. Mis à part Drago Malefoy, personne ne l’a fait, lui dis-je en lui souriant.

Plus je le regardais, plus je me posais de question, ne trouvant pas de réponse dans mon esprit je décida de me lancer.

Pourquoi…, pourquoi voulez-vous tant me protéger, je ne suis pas si exceptionnel, dis-je en le regardant, puis je marqua une pose et repris, quoi que si, je suis exceptionnel, dis-je en lui souriant. Vous êtes bien plus exceptionnel que moi, Alexander, vous êtes tellement…, tellement…, voyez j’en perds mes mots, lui dis-je en le regardant.

Alexander en perdait son anglais, il chercha ses mots car si il se mettait à lui parler en japonais elle ne comprendrait pas un traître mot de ce qu'il lui raconterait.

- Etto... iie... hanata wa wakarimasen...

Il secoua la tête pour reprendre son sang froid, ce n'était pas le moment de bouillir.

- Vous ne comprennez pas mademoiselle Stones, je n'ai besoin d'aucune autre raison pour vous protéger que de vous regarder, pour un sourire de vous je ferais n'importe quoi. Considérez qu'en temps normal je suis déjà quelqu'un de serviable envers les femmes, et vous, vous êtes la personne spécial à mes yeux...

Il remonta sa manche et lui montra les symboles sur sa gourmettes, des kanjis relativement compliqué.

- Voyez ma dame, ces symboles, celui là signifie protection, celui là lien et le troisième signifie amour, au japon nous avons une croyance magique différente de celle des occidentaux et nous pensons que les mots eux même sont magiques et que chaque parole prononcé à son propre pouvoir, si vous dites que je suis exceptionnel c'est que pour vous je peux l'être mais croyez bien mademoiselle Stones que l'inverse... est aussi vrai...

Alexander me dit des choses tellement gentille que je fini par en rougir, je ne savais plus ou me mettre car je savais qu’il avait raison. Il était exceptionnel à mes yeux alors pourquoi je ne le serais pas aux siens ? Une envie incontrôlable de lui sauter au coup me prit soudain, je ne pu retenir ma pulsion et le fis, je l’embrassa alors tendrement sur la joue.

Vous…, tu es le meilleur ami que j’ai Alexander, je voudrais ne jamais te perdre, lui dis-je en me serrant contre lui.

Alexander était quelqu’un de bien et c’était l’un de mes seuls amis masculins, bien sûr il y avait Michael mais Michael est si fragile. Tandis qu’Alexander à déjà une condition d’homme et sait où son ses intérêt et ses devoirs. Drago aussi est comme ça, ils veulent tous les deux grandir le plus vite possible, Drago sûrement pour ressembler le plus possible à son père. Quant à Alexander pour devenir quelqu’un de meilleur et je sais qu’ils auront tous les deux ce qu’ils veulent.

Il ne se faisait pas d'illusion, ce n'était pas de l'amour, mais il sentait aussi qu'il commençait à entrer plus profondément dans le coeur de la dame de ses pensées, et cette idée suffisait amplemant à son coeur de petit garçon de 12 ans. Les affres de la passion et du désir ne le tourmentait pas encore, il était trop jeune pour ça, et la recherche du coeur de l'autre passait uniquement par les sentiments aussi le simple fait de s'en approcher un peu, petit pas par petit pas, lui suffisait, même si il était conscient que peut être il ne gagnerait jamais.

- Il n'y a aucun risque à ça mon amie, je serais toujours là près de vous, quoiqu'il advienne.

Il prit sa main et la monta jusqu'à ses lèvres.

- Je suis bien heureux de vous avoir enlevé malgré le manque de galanterie de cet acte, c'est un peu indigne de moi mais pour d'aussi jolie yeux je peux bien trahir quelque peu mon éthique personel.

Il lui sourit de ce sourire énigmatique qu'il avait parfois, un peu pince sans rire mais tout à fait sincère. En fait il ne savait pas sourire franchement, il ne savait qu'être sérieux parce que c'était ce qu'on lui avait inculqué depuis toujours...

J’étais heureuse en cet instant, je ne savais quoi dire ou faire lorsque je sentis les doigts d’Alexander glisser sur ma main pour ensuite la porter à ses lèvres.

Moi aussi je suis heureuse que tu m’ais emmené de force avec toi, lui dis-je en lui souriant, tu es pour moi la personne en qui j’ai le plus confiance Alexander, lui dis-je en le regardant droit dans les yeux. Je te confierais mon âme si j’en étais capable…, je voudrais tant que mon cœur ne soit plus prisonnier de…, dis-je à haute voix sans vraiment m’en rendre compte. Oh pardon Alexander, je ne sais pas pourquoi j’ai dit cela, lui dis-je en baissant les yeux.