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 Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI]

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Ξ Sujet: Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI]   Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI] EmptyMar 28 Avr - 17:29

[PV Nathanael Very Happy]

Juliet n'en pouvait plus. La fin de l'année approchait, et c'était franchement dommage de craquer maintenant, mais c'était intenable... Toute l'année, elle avait réussi à se maîtriser, à ne pas dire tout ce qu'il lui passait par la tête pour ne pas être renvoyée, découverte ou torturée. Tout ça pour quoi ? Parce qu'au fond, elle s'en fichait bien d'être renvoyée ou torturée... Elle était d'ordinaire trop insouciante pour avoir peur de ces trucs-là. De la même insouciance que celle qu'elle avait les deux premières années quand on lui parlait de ce fameux mage noir... A cette époque, elle haussait les épaules, persuadée que quelqu'un ne pouvait pas être mauvais d'un bout à l'autre. Mais cela avait bien changé... C'était avec tristesse que Juliet voyait son insouciance s'envoler pour peut-être ne jamais revenir. Elle était obligée, et c'était cela qui la rendait complètement barge (bon, ok, elle l'était déjà avant, mais pas dans le même sens). Et pourquoi était-elle obligée, alors ? Parce qu'elle se sentait responsable. Elle n'aimait pas les responsabilités, elle avait accueilli celle qui lui était tombée dessus l'année précédente sans grands transports d'émotion et s'en était à peu près accommodée, malgré quelques aspects de son caractère qu'elle devait abandonner à contrecoeur, mais elle restait quand même Juliet. Là, cette année, c'était différent... Elle avait la conscience de tous les nés-moldus sur ses épaules, ou du moins, elle se l'était figuré comme ça. Si la préfète née-moldue de Serdaigle se faisait renvoyer, c'était le symbole du renvoi de tous les autres... Peut-être des espoirs qui s'envolaient.
Bref, certainement qu'elle exagérait la situation et qu'une bonne partie des gens n'en avaient certainement rien à faire d'elle, mais le fait de ne plus pouvoir vivre dans la discrétion ou la clandestinité la rendait malade. Malade intérieurement... jusqu'à ce jour, où il fallut qu'elle extériorise tout ça. Et manque de pot, il fallut que ce soit d'une manière violente.

Elle marchait dans un couloir. Déjà, on pouvait voir que ça n'allait pas. Le visage pâle, les mains légèrement tremblantes, elle se répétait sans cesse : "allez, encore un effort, plus que quelques mois, plus que quelques mois". Elle sentait qu'elle avait de plus en plus de mal à se contenir, il fallait vite qu'elle se retrouve toute seule, histoire de pouvoir se calmer, prendre un grand bol d'air frais avant de se replonger dans ce cauchemar. Sauf qu'elle n'eut pas le temps de faire ça... Malheureusement... Quelqu'un l'arrêta pour lui demander quelque chose. Le pauvre élève n'eut même pas le temps de dire quoi que ce soit que Juliet fit un bond en arrière, hurlant :


"LAISSE-MOI TRANQUILLE !"

C'était sorti tout seul. C'était la première fois que Juliet rejetait quelqu'un comme ça. Elle s'en rendit compte et en fut soudain effrayée. Elle voulut courir, courir, pour aller très loin. Manque de pot, elle n'était pas dans un couloir désert, loin de là. Et la chance lui manquait encore plus, car il se trouvait justement qu'Alecto Carrow était aussi dans ce couloir et avait entendu le cri de Juliet. Elle voulut la retenir en la tenant fermement par le bras, mais la petite se débattit dans tous les sens en poussant d'énormes cris. Elle finit par réussir à se détacher de l'emprise de Carrow et reprit sa course, bousculant les gens sur son passage, même si ceux-ci s'écartaient par eux-même, de toute manière. Sauf qu'elle percuta quelqu'un de plein fouet juste au sommet des escaliers et tous les deux dégringolèrent les marches jusqu'à atterrir en bas. La tête de Juliet se cogna violemment contre le sol, ce qui lui fit perdre connaissance.

Lorsqu'elle se réveilla, elle crut s'étouffer. Elle était à l'infirmerie, et en plus, avec les pieds et les mains attachés au lit. Ils l'avaient prise pour une folle. Et voilà, c'en était fait d'elle. Elle ne sentait pas la douleur, à vrai dire elle ne sentait pas ses membres, mais rien que le fait d'être à l'infirmerie lui donnait quasiment une crise d'angoisse. Elle avait peur de tous les endroits qui pouvaient ressembler de près ou de loin à des hôpitaux, c'était tout. Pendant toute sa scolarité, elle avait fui l'infirmerie comme la peste, ou s'était débrouillée pour y rester le moins de temps possible. Là, non seulement elle y était, mais en plus, il semblait peu probable qu'elle puisse partir aussi facilement...
Mais quelle folie ! Quelle folie lui était passée par la tête ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle pète un câble dans un endroit rempli de gens ? La petite tourna légèrement la tête et vit, à sa droite, un lit dans lequel était un garçon. Il paraissait sérieusement sonné...


"Oh non..." dit la jeune fille, sentant l'angoisse lui monter de plus en plus.

Non seulement elle se trouvait à l'infirmerie après avoir pété un câble devant un bon nombre d'élèves, mais en plus, elle serait obligée de rester à côté de celui qui s'était malheureusement trouvé sur son passage... Mais nooon ! La vie était trop injuste ! Elle avait réussi à tenir jusque-là ! Pourquoi pas plus ?


844 mots
Spoiler:

843 Voltiflor


Dernière édition par Juliet Knightley le Jeu 11 Juin - 15:21, édité 1 fois
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Ξ Sujet: Re: Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI]   Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI] EmptyMar 28 Avr - 19:38

C'était violent, franchement Nathanael n'avait jamais penser pouvoir ressentir ce genre de chose... Ça faisait mal, très mal, il avait même l'impression que sa tête allait exploser... Tenter de se redresser relevait de l'exploit, oui en position assis c'était pire que tout. Que lui était-il arriver déjà? Mais oui, il n'était pas arriver à l'infirmerie par magie, enfin si certainement, mais pour quelle raison avait-il atterrir ici? Il était habitué à venir ici, mais pas pour lui, c'était plus pour rendre visite à Abbygael après ses catastrophes qui devenaient maintenant habituelles mais lui, se retrouver à l'infirmerie, ça ne lui était jamais arriver en fait..... Voyons, que lui était-il arriver déjà?

C'était presque si sa mémoire lui faisait défaut.... Rhaa, c'était bizarre, il se souvenait hum... d'une fille! Oui, une fille et rien d'autre, c'était tout. Il se souvenait de cette fille donc qui lui avait foncé dedans et là, ça avait été le drame.... BADABOUM dans les escaliers, et à peine eut-il dégringolés quelques marches que Nathanael s'était déjà plongé dans un sommeil profond, il avait perdu connaissance dans sa chute. Fallait dire qu'il ne s'y était pas attendu, qu'il avait reçu un sacré choc.... Hum, mais c'était flou tout de même, il ne se souvenait plus de la scène vraiment, c'était juste l'action qui l'avait marqué, mais les images lui échappait totalement, les visages des gens qui avaient été témoin.... et le visage de la fille en particulier. Une chose était certaine, il ne la connaissait pas.

Depuis quelques minutes déjà, Nathanael avait rouvert les yeux. Tout d'abord, il semblait plongé dans ses pensées: avait-il rêver ou est-ce que cela lui était vraiment arrivé? Hum... Vu l'odeur qui se dégageait du lit sur lequel il était allongé, il n'y avait pas de doute, c'était bien arrivé, il était à l'infirmerie là. Nathanael avait donc examiné l'ampleur des dégâts. C'était bon au moins, il sentais parfaitement ses pieds ses mains, pouvait bouger jambes, bras et ce sans difficulté, ça n'était pas douloureux, au moins c'était bon signe ça.... par contre, sa tête c'était tout à fait autre chose, elle lui faisait terriblement mal. Nathanael eut enfin le courage de porté sa main à sa tête.... Sans surprise, il découvrit qu'un bandage, peu épais mais il était bien là, avait été enroulés autour de celle ci... Ça expliquait sa douleur, il avait du recevoir un sacré choc en effet!

Non, mais pourquoi cette fille lui avait foncer dedans comme elle l'avait fait? Qu'est-ce qui lui avait prit? Elle aurait tout intérêt à lui expliquer et avoir une sacré bonne raison.... M'enfin, elle n'en était sans doute pas capable là, oui, peut-être qu'elle aussi avait reçu un choc en tombant elle aussi, ça aurait été logique après tout, tous les deux avaient dégringolés les escaliers.... Que lui était-il arrivé? Bonne question, de toute façon il aurait bien l'occasion de la voir plus tard, pour le moment, le Serpentard guettait les allers et venues dans l'infirmerie, à la recherche de Madame Pomfresh. Sa tête lui faisait affreusement mal, elle devait bien avoir un remède pour ça... C'était marrant comme les élèves ne semblait vraiment pas ravie de venir rendre visite à l'infirmière de l'école.... Tous le monde faisait de sacré tête, hahahahaaaa tant pis pour eux, ça leur apprendrais à faire les malins... Remarque, il pouvait parler allonger dans son lit ça faisait pas crédible, bien qu'il y soit malgré lui hein, il n'y était pour rien....

« -Ohhh, monsieur McGowan, vous êtes enfin réveiller, vous allez bien? Hum... C'est une sacrée chute que vous avez fait là.... Miss Knightley n'est pas dans un meilleur état.... Votre tête, elle ne vous fais pas trop souffrir mon petit? »

Mon.... petit. Elle déconnait là, et puis elle devait bien se douter, vu les grimaces qu'il faisait, ça n'était pas là pour faire jolie hein... Oui, il souffrait affreusement voilà! M'enfin tant pis hein!

« -Hum... Si, il n'y aurait pas quelque chose pour calmer la douleur?? Hum.... Miss Knightley? Où est-elle? Je ne l'a connais pas en fait.... »
« -Je vais vous chercher ça de suite, en attendant dans ce cas... faites connaissance avec elle, elle se trouve dans le lit juste à côté de vous... Ne faites pas attention aux sangles, elles sont juste là pour la retenir... elle n'a pas l'air très bien, pauvre petite.... Je reviens de suite! », dit-elle en lui souriant puis elle s'éloigna jusqu'à son bureau. Pfiou, un sacré personnage cette infirmière en tout cas... Nathanael la regarda s'éloigner puis tourna enfin la tête, vers la fille.....

Tiens, ses souvenirs lui revenaient maintenant. Voilà, Nathanael se souvenait bien de cette fille lui fonçant dedans alors qu'il discutait tranquillement avec, avec qui? Hum.... ça ne lui revenait pas, tant pis il s'en souviendrait plus tard... Devait-il lui parler à cette fille... Sans doute devait-elle se sentir mal, vu la tête qu'elle faisait elle n'avait pas en effet l'air d'être dans son assiette.... En tout cas, elle semblait réveiller, il ne l'a dérangerait pas au moins.

« -Hey..... HEY! », l'interpella-t-il. « -Moi c'est Nathanael, et toi? », c'était presque s'il était sympa quoi.... T'inquiète ma jolie, t'auras le droit à ma prise de tête par la suite, je prépare le terrain, c'est tout!



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Ξ Sujet: Re: Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI]   Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI] EmptyJeu 30 Avr - 22:41

Olalalalaaaah... Mais dans quelle galère Juliet était-elle allée se mettre ? La petite, même si elle faisait alors semblant de dormir tandis que Madame Pomfresh s'occupait du pauvre garçon qui se trouvait à l'infirmerie par sa faute, entendait tout... "Ne faites pas attention aux sangles"... Tssss.
Elle essayait de se retenir, de ne pas exploser à nouveau. Elle espérait de toutes ses forces que quand elle réouvrirait les yeux, elle se rendrait compte que tout cela n'était qu'un rêve, qu'elle s'était finalement endormie dans son lit et que toutes ces conversations n'étaient que le fruit de son imagination...

Oui, le fruit de son imagination... Elle savait qu'elle s'était déjà fait piégée par son imagination. Elle savait, ou du moins se doutait, que parfois, elle se laissait embarquer par son imagination et vivait des tas de choses qui n'avaient finalement lieu que dans sa tête, et qu'elle vivait pourtant de la même manière que si elles étaient arrivées réellement. Du coup, c'était pour cela qu'elle ne savait pas trop faire la différence entre les deux. Elle se rappelait parfaitement de sa première rencontre avec Dennis. Tous les deux avaient affronté mille dangers dans les cachots. Mais plus elle y pensait, plus elle se demandait si tout cela s'était vraiment passé tel quel. Remarque, elle ne voulait pas savoir, au final... C'était bien mieux de rester avec le doute. Plus excitant, on va dire.

Juliet se décida finalement à ouvrir les yeux. Malheureusement, c'était toujours cet horrible plafond de l'infirmerie qui se présenta à elle. Ce fut à ce moment-là qu'elle ressentit la douleur. Enfin... Une douleur un peu floue, comme si elle venait de loin, si bien qu'elle ne savait même pas la localiser. Et comme elle était toujours attachée (après avoir fait le test de vouloir lever ses bras), elle ne pouvait pas non plus utiliser son toucher pour essayer d'en savoir un peu plus. Peut-être que la douleur floue venait de tous les trucs qu'on avait certainement dû lui faire ingurgiter. Berk. Elle détestait l'idée qu'on ait pu lui filer n'importe quoi pendant qu'elle ne s'en rendait pas compte ! Raaaah, vite, il fallait qu'elle se réveille, là ! Ce n'était pas possible, pourquoi son imagination s'obstinait-elle à lui faire subir des trucs aussi désagréables ?

La jeune fille fut tirée de ses pensées par les paroles du garçon à côté d'elle. Aaargh, elle l'avait oublié, lui aussi ! Déjà que la situation était insupportable, voilà qu'elle la devenait encore plus... Elle allait devoir se justifier devant ce gars qui semblait vouloir lui parler, ce dont elle n'avait absolument pas envie ! Elle ne savait même pas quoi dire pour se justifier, en plus... Et puis, et puis... Pourquoi il lui demandait qui elle était ? Il l'avait pas entendu ? Madame Pomfresh ne s'était pas gênée de dire son nom, au grand malheur de la petite. Visiblement, il n'avait pas capté qu'elle était la préfète des Serdaigle. Tant mieux, remarque. Ce n'était pas elle qui allait le lui faire remarquer.


"J... J... Ju... Julienne." répondit-elle, sentant l'angoisse lui monter à la gorge. Elle avait du mal à parler. Elle se sentait transpirer, elle avait chaud mais ne pouvait même pas dégager la grosse couverture qui était sur elle.

Ce fut à ce moment-là qu'elle se rendit compte qu'elle ne voyait qu'avec un oeil. L'autre était maintenu fermé par quelque chose. Une compresse, certainement. Hum...
Elle n'en pouvait plus. Elle allait exploser. De chaleur, d'angoisse et de folie. Sa respiration se fit plus haletante, de grosses gouttes de sueur perlèrent sur son front, et elle se mit à gémir doucement.


"Il faut me... détacher... Je... J'étouffe..."

Ce n'était pas assez fort pour que Madame Pomfresh l'entende. Bizarrement, le fait de dire ces mots calma pour un temps la respiration de la jeune fille. Elle semblait épuisée, comme si dire ces mots lui coûtaient énormément. Au bout d'un certain temps, la petite tourna brusquement la tête vers le dénommé Nathanael, et le regarda du regard le plus intense qu'elle pouvait, en sachant qu'il lui manquait un oeil pour cela.

"Aide-moi... Je ne peux pas rester là. Ils sont fous dans cette école. Ils m'ont attaché. Fous, des fous... J'ai rien fait... Je suis pas un danger pub..."

Mais elle s'arrêta net en voyant le bandage qui entourait la tête du garçon. Dire qu'elle n'était pas un danger public n'était certainement pas le meilleur argument qu'elle pouvait sortir, surtout compte tenu de la situation du garçon. Là, oui, elle avait été un danger public. Mais à vrai dire, ce n'était pas ça qu'elle voulait dire. Elle voulait dire... Elle voulait dire... En fait elle ne trouvait pas le mot. Elle ne trouvait jamais les bons mots, ce qui l'énerva encore plus.

"Enfin... Je suis... Je suis... pas... RAAAAAAH !" finit-elle par crier, énervée contre elle-même. Enervée contre tous de toute manière.

Cette situation était insupportable. Elle était en train de devenir folle et elle le savait à moitié... Des larmes coulèrent sur ses joues. Des larmes de rage, des larmes de douleur, des larmes de ressentiment. Juliet n'avait pas pleuré depuis longtemps. Depuis qu'elle était petite, en fait. Elle avait toujours fait face aux situations, mais là, non, il y avait trop de choses contre elle, elle était trop en position de faiblesse.
Et le pire, c'était qu'elle ne pouvait rien faire. Elle essayait de se contenir à peu près pour ne pas s'enfoncer encore plus vis-à-vis du garçon à côté d'elle, et elle faisait exactement l'inverse.
Si seulement tout cela pouvait être vraiment le fruit de son imagination... Ce n'était certes pas le plus beau cadeau qu'elle pourrait lui faire, mais c'était toujours mieux que d'avoir réellement fait ce qu'elle avait fait.


[952 mots]

954 Voltiflor
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Ξ Sujet: Re: Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI]   Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI] EmptyVen 22 Mai - 0:23

La saligaude, madame Pomfresh semblait l'avoir complètement oublié, elle allait de ça, de là, s'occuper de ses autres patients, et lui alors? Un comptait pour du beurre? Nathanael avait comme l'impression que sa tête exploserait dans les trente prochaines secondes qui suivraient, mais ça, l'infirmière ne semblait pas s'en rendre réellement compte. La douleur s'intensifiait, mais il fallait l'oublier, et le mieux était surement de papoter avec son agresseur, quitte à lui faire comprendre qu'elle lui payerait très cher une fois remis sur pied.

« -Julienne... », répondait enfin la blondinette toujours solidement attaché à son lit. Elle tournait enfin la tête vers le Serpentard, dans ses yeux on pouvait lire comme de la peur, elle ne devait surement pas comprendre ce qui lui était arriver. Était-il le seul des deux a se souvenir de ça? Oui, lui gardait bien en tête ces images, elle... la blondinette fonçant droit sur lui en courant et hurlement on ne savait trop quoi. En tout cas, peut-être ne se souvenait-elle pas, mais elle semblait tout aussi mal en point que le Serpentard, voire plus encore, en fait... Un bandage lui barrait un yeux, son visage était éraflé de toute part. Malheureusement un épaisse couverture lui couvrait le corps, on ne pouvait en voir plus de ses blessures. Une chose était sûr, son corps, lui, s'en souviendrait de cette chute car elle ne semblait pas très bien de tout...

« -Julienne?? J'avais entendu dire Juliet pourtant... En tout cas, t'as l'air salement amoché, tu n'as pas trop mal? », pour tout dire, Nathanael n'était pas vraiment en état de chercher le conflit. Il en voulait à cette fille de l'avoir pousser dans les escaliers et de l'avoir mis dans un état pareil maintenant. D'ailleurs, il comprenait maintenant mieux, pourquoi les adultes soutiennent toujours de ne pas se pousser et encore moins courir dans les escaliers, ça faisait drôlement mal à l'atterrissage, et Nathanael regrettait finalement de ne pas s'être montrer plus malin en évitant de se mettre devant l'escalier... D'où l'intérêt les enfants, d'écouter ce que vous disent vos parents!

La jeune fille ne semblait pas très bien finalement, tandis que Nathanael reportait son attention sur le bureau de l'infirmière pensant la conversation plus ou moins terminé, il l'entendait alors lui parler... la voix haletante, elle paniquait. « -.... j'étouffe... », instinctivement, le Serpentard tournait de nouveau sa tête vers elle. Miss Knightley fixait le plafond paniqué, on pouvait voir son visage recouvert de sueur, pas entonnant vu l'épaisseur de la couverture qui était sur elle. Sa respiration se faisait plus saccadé... Le Serpentard la dévisageait. Qu'est-ce qui lui prenait d'un coup? Finalement, on comprenait plus la raison de ses sangles. Elle fixait maintenant Nathanael, son regard semblait le supplier. Juliet le suppliait en effet de la détacher, déballant un tas d'argument... Mais le Serpentard n'était pas totalement d'accord... là.... C'était elle qui était folle. Que lui arrivait-elle? Elle semblait perdue, là, elle déraillait complètement. Tant bien que mal, le serpent se redressait pour se mettre en position assise dans son lit. Il faisait bien sûr abstraction de sa douleur à la tête, et du fait que finalement il souffrait de partout... Son bras était surement casser même vu le bandage qu'il portait. Mais cela ne l'empêchait pour autant pas de dévisager encore plus la blondinette.

Toute fois, il ne pouvait s'empêcher de la regarder maintenant l'air attendris, de ressentir de la pitié pour la fillette. Quelque chose en elle, lui rappelait Abby, Abbygael sa jeune sœur. Ne chercher pas a savoir quoi, lui même n'en avait aucune idée. Doucement alors, et prudemment quand même, le Serpentard osait s'approcher de l'aiglonne en furie...

« -Je ne sais pas ce que t'y t'arrives, mais une chose est sûr... Ma pauvre, tu fais franchement peur... », lui dit-il en faisant la grimace. De la main qui lui était encore possible de manier, Nathanael dégageait la couverture pour la plier au pied du lit de la blondinette. Juliet maintenant n'était recouverte qu'un fin drap blanc. « -Voilà, je pense que déjà tu auras moins chaud... ». Reprenant sa place maintenant sur son lit, Nathanael regardait de nouveau sa voisine de lit. Il n'avait toujours pas eu l'explication de ce pétage de plomb, c'était surement le moment de lui demander... ou pas, dans tout les cas, ça l'était pour lui: « -Au fait, qu'est-ce qui t'as pris dans les couloirs pour que tu te mettes à courir et hurler comme tu le faisais? J'espère que tu en avais une bonne excuses en tout cas... Parce que nous voilà bloquer ici pour plusieurs jours... merci! »
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Ξ Sujet: Re: Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI]   Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI] EmptySam 23 Mai - 13:21

La petite savait parfaitement que tout ce qu'elle disait, cela ne faisait que l'enfoncer. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle arrivait à se contrôler. Les mots sortaient tous seuls de sa bouche, ils n'exprimaient d'ailleurs pas toujours ce qu'elle pensait, mais c'était ainsi. Elle n'arrivait plus à exercer une pression sur elle-même. Tout ce temps où elle s'était contrôlée (c'est-à-dire toute une année) avait eu un effet lent et profond sur elle, et tout ressortait maintenant. De manière assez... explosive, disons. Si elle avait été seule, cela aurait pu lui faire du bien, mais voilà que maintenant, elle était aussi saisie par l'angoisse de passer pour une folle devant ce Nathanael qui se trouvait à l'infirmerie par sa faute. Même s'il n'avait pas l'air bien méchant (du moins pour l'instant), cela lui faisait peur qu'il soit là, à côté d'elle. Car comment savoir ce qu'il pensait ? Cela ne pouvait pas être possible qu'il n'en veuille pas à Juliet, tout comme cela ne pouvait pas être possible qu'il la prenne pour une personne normale, à présent, tandis que notre petite étouffait de chaleur, criait, transpirait, sanglotait...
La seule chose rassurante, dans l'affaire, c'était qu'il n'avait apparemment pas capté qui elle était. La jeune fille avait prétexté qu'elle s'appelait Julienne (et encore, c'était sorti tout seul, elle n'avait même pas eu le temps de réfléchir à ce qu'elle faisait), et avec un peu de chance, il goberait tout ça sans faire de chichis.
Mais non, raté. La petite ferma instinctivement les yeux en entendant le garçon lui dire qu'il croyait qu'elle s'appelait Juliet. Et m*rde... Voilà qu'elle s'enfonçait un peu plus, maintenant. Soit il la prendrait pour la fille qui ne savait plus comment elle s'appelait (ce qui pouvait être inquiétant), soit pour celle qui veut se faire passer pour quelqu'un d'autre, ce qui est encore pire aux yeux de notre préfète. Il devait certainement guetter sa réaction. Mais le visage de Juliet était impassible. Mais tandis qu'elle donnait - pour une fois - l'impression d'être calme, la bleue et bronze bouillonnait à l'intérieur d'elle-même, essayant de trouver quelque chose à répondre qui pourrait rattraper ce qu'elle avait dit. Sauf qu'elle n'arrivait pas à réfléchir calmement. Et réfléchir aux paroles qu'elle allait dire lui semblait à présent impossible, alors que c'était ce qu'elle avait fait toute l'année.


"Oui, Juliet... C'est pas ce que j'ai dit ?" fut la seule chose qu'elle trouva à dire. Mais elle savait que ce n'était pas la meilleure solution... Il allait croire qu'elle avait prit un sacré coup sur la tête (ce qui n'était pas faux, remarque).
Mais si notre petite était encore plus déstabilisée, c'était parce que le garçon signifiait des marques d'attention à son égard. Cela non plus ça n'était pas normal ! Pourquoi se souciait-il de savoir si elle avait mal ou pas ? Bon, peut-être que c'était par politesse, mais quand même, quand on a mal et qu'on a du ressentiment, on oublie la politesse, en général... Notre petite était de plus en plus mal. Elle avait mal physiquement (mais bizarrement, elle était incapable de dire où), mal à la tête parce qu'elle n'arrivait pas à réfléchir, et mal à l'aise, évidemment...


"Mal... Mal..." commença-t-elle à dire à haute voix pour essayer de situer l'endroit où elle avait mal, avant de se rendre compte que Nathanael l'entendait, et que ça ne jouerait pas du tout en sa faveur si elle se mettait à réfléchir à haute voix ! Elle s'arrêta tout net, avec une expression de frayeur sur le visage, et conclut très rapidement : "Heuuu, oui ! Mais je sais pas."

Et elle aurait certainement mieux fait de se taire. De toute façon, tout ce qu'elle disait depuis le début ne faisait que l'enfoncer. Et le garçon s'en était bien rendu compte. Forcément, quand on voit une fille raconter n'importe quoi, être au bord du délire, puis se mettre à crier, à sangloter en suppliant de la libérer alors qu'elle est attachée avec des sangles, ça fait peur... Surtout quand la seule chose qu'on sait sur les antécédents de cette fille, c'est qu'elle a hurlé et dégringolé les escaliers en vous emmenant sur son passage. Pas très rassurant, c'est sûr. Et pourtant, quand on connaît Juliet, on sait qu'elle ne ferait pas de mal à une mouche. Du moins pas volontairement.
Juliet n'était pas en état de réfléchir, mais elle se rendait compte qu'il y avait quand même quelque chose qui clochait. Le garçon n'était pas en mesure de l'aider (s'il était dans un lit à l'infirmerie ça n'était certainement pas pour rien), et il n'avait d'ailleurs aucune raison de le faire, et pourtant, il fit quand même l'effort de se lever pour enlever la couverture sous laquelle notre petite mourrait de chaud depuis le début... C'était... bizarre. D'autant plus qu'il lui signifiait clairement qu'elle faisait peur. Doublement bizarre, alors. Si elle faisait peur, pourquoi l'aidait-il ? Il aurait pu appeler Madame Pomfresh et demander à être mis à un autre endroit, loin de cette folle furieuse. Mais non, il ne le fit pas.


"Merci..." chuchota Juliet, retrouvant légèrement son calme (même si des larmes coulaient toujours sur son visage et qu'elle se sentait toujours oppressée, même sans la couverture).

Mais la raison pour laquelle il faisait tout cela apparut bien vite... Il voulait savoir pourquoi il se retrouvait là... Quels étaient les motifs exacts qui avaient poussé Juliet à faire ce qu'elle avait fait. Cela pouvait être logique, d'ailleurs. D'ailleurs, l'idée qu'il l'ait aidée rien que pour savoir cela rassura Juliet, paradoxalement. Sauf que... elle ne savait pas du tout quoi lui répondre. Elle en était encore au stade d'essayer de se contenir pour ne pas repartir dans une espèce de crise d'angoisse, et cela mobilisait déjà suffisamment ses forces (celles qui lui restaient, du moins).
Le problème, c'était que dans ses conditions, c'était obligé qu'elle allait répondre quelque chose qui ne serait pas en sa faveur. Elle n'était physiquement pas capable de sortir quelque chose de très évolué pour se défendre. Et le pire... Le pire, dans tout ça, c'était qu'elle ne savait pas pourquoi elle avait fait ça. Au fond d'elle, elle le savait, mais la raison pour laquelle elle l'avait fait à ce moment-là précisément était inconnue...


"Heuuu..." commença-t-elle, comme à chaque fois qu'elle ne savait pas quoi dire. "Eh bien... C'est... compliqué. Je sais pas si je suis en état de mettre les idées en ordre dans ma tête."

Bien, ça commençait bien. Même si ça pouvait confirmer l'idée qu'elle était folle, au moins, cela lui donnait une excuse si elle sortait quelque chose de bidon après. Elle avait mal à la tête, et pour tout dire, avait la flemme de tout expliquer. Surtout qu'elle ne connaissait pas ce garçon. Et si elle lui disait absolument toutes les raisons, ce serait dévoiler tout ce qu'elle avait caché pendant toute cette année. Et cela, elle ne l'avait dit à personne, donc bon...

"Depuis le début de l'année... Je... me sentais oppressée par... le régime des Carrow." dit-elle en déglutissant bruyamment, pesant ses mots un à un. Oui, ça pouvait être une bonne excuse. Après, elle ne dirait pas pourquoi elle se sentait oppressée... "J'ai résisté jusqu'à aujourd'hui, en gros." conclut-elle.

Elle était assez satisfaite de sa réponse, compte tenu de l'état dans lequel elle était. Mais le problème, c'était que ça risquait de ne pas suffire à ce Nathanael... Surtout qu'elle avait dit tous ces mots avec une voix un peu éraillée, ce qui ne lui donnait pas énormément de crédibilité.
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Ξ Sujet: Re: Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI]   Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI] EmptyLun 25 Mai - 19:44


Ça ne lui ressemblait peut-être pas, du moins ça n'allait pas avec son image de se montrer attentionné et ce malgré les douleurs qui le faisait horriblement souffrir. Se montrer donc attentif, surtout à l'égard d'une personne qui lui avait causer autant de problème, c'était plutôt étonnant, il le comprenait bien, mais le fait de pouvoir imaginer que ce genre de chose puisse un jour à sa petite sœur qu'il chérissait tant, le poussait à agir de la sorte. Mais il lui ferait payer plus tard, la question ne se posait même pas. Autant, cette chute n'avait pas été sa faute, peut-être se serait-il montré plus indulgent, mais là non, non elle était entièrement responsable de ça et par sa faute tous les deux maintenant s'était retrouver cloué dans un lit de l'infirmerie presque incapable de bouger un peu plus...

« -Ah, non, non, a moins de moi même perdre la tête, ce que je doute vraiment... Tu as dit Julienne... Enfin, ça m'est égal après tout... Une chose est certaine, t'es sacrément agité du ciboulot, pour rester gentil! », répondait Nathanael exaspéré. Il se rallongeait maintenant de tout son long sur le lit. C'était mieux pour lui d'éviter de se montrer trop agité, la douleur était trop intense...

Il était fort possible que les douleurs de la demoiselle ne restait pas que physique après tout. Psychologiquement peut-être déjà ne se sentait-elle pas très bien, ce qui expliquerait sa folie soudaine... Ainsi, on pourrait excuser ses hurlements et ses crises de folie. Ceci étant, sa réaction si excessive dans les couloirs n'était pas justifié. On peut sans aucun soucis exprimer sa peine, tristesse, colère, mais au détriment du bien être des autres élèves, non ce n'était pas acceptable, tout au contraire cela était punis par le règlement. Les sangles étaient sans doute mise pour ça, pour ne pas risquer qu'elle ne s'attaque à d'autre pauvre innocent. Était-ce réellement un danger public après tout? Nathanael ignorait dans quel maison celle ci se trouvait, une chose était sûr, pas à Serpentard. Elle était par conséquent une « gentille », il paraissait insensé de voir un Poufsouffle, Serdaigle ou Gryffondor faire du mal à une autres élève sans justification ou pétage de câble à l'horizon... En l'occurrence, Nathanael ne se souvenait pas d'avoir eu quelconque différent avec cette élève, l'idée penchait grandement alors pour le pétage de plombs au conséquences assez surprenantes et effrayantes. Elle avouait par la suite qu'elle ne semblait pas véritablement en état de répondre, pas étonnant, depuis le début de leur conversation, elle n'avait pas encore réussit à décrocher une phrase qui ait un semblant de cohérence...

Après lui avoir poser la question donc, sur ses motivations à l'avoir pousser dans les escaliers ou tout du moins une explication à l'avoir même malencontreusement, poussé dans les escaliers, la blondinette confirmait les soupçons de Nathanael. Aujourd'hui, elle avait craqué car se sentant trop oppresser par le régime Carrow...? Se sentir oppresser par ce nouveau régime? Certes, il n'était pas très facile du jour au lendemain de changé et de le mettre en place, mais lui s'y était fait... Et ça ne pouvait faire que du bien à certain élève de les redresser un peu, le couvre feu -même si personnellement, cela l'avait parfois déranger- était déjà) un très bon pas vers le changement. La restauration de la torture aussi... Non, c'était une très bonne chose. Nathanael à l'explication de la blondinette esquivait un sourire malicieux.

« -On reconnaît bien les élèves autres que Serpentard là... Humm, je pense que ce régime au contraire a été très bénéfique pour Poudlard, bien que les méthodes soient parfois un peu rustres, elles semblent pour autant drôlement efficaces. Mais la vie ne change pas elle, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de ce mettre dans un état pareil pour si peu franchement... », répondit-il en la dévisageant.

Son regard se reposait sur le plafond blanc de l'infirmerie. Oui, pour lui il n'y avait eu aucun soucis cette année, a partir du moment où se tient droit d'après lui il n'y avait aucun problème à se faire, aucun... aucun.... Peut-être que les Carrow ne se montrait pas aussi indulgent avec les autres élèves, autres que les Serpentard... peut-être, et puis ils méritaient forcément qu'on les sanctionne, voilà c'était tout aussi simple. Concernant les sangs ensuite... Il était certain que cette année, oser se vanter d'être de sang-mêlé ou même un né moldu était très peu recommander.

« -Si on se tient droit, qu'on ne se fait pas remarquer... Il n'y a aucun soucis... A vouloir jouer les malins, certain ne reçoivent que ce qu'ils méritent, un point c'est tout. Je tiens à préciser tout de même que je ne suis pas pour la torture des élèves comme sanction, c'est assez barbares et peu favorable à une bonne ambiance de travail. Ceci étant pour certain élèves, si c'est le seul moyen de leur faire entrée dans le crâne qu'ils doivent se plier... soit, qu'il fasse! », continuait-il par dire en reprenant un air légèrement hautain. Curieux de voir la réaction de l'autre élève, l'air malin, le Serpentard tournait la tête en sa direction...


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Ξ Sujet: Re: Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI]   Quand il n'est plus possible d'être soi-même [FINI] EmptyJeu 11 Juin - 13:19

Mais dans quel pétrin était-elle allée se fourrer ? Depuis quelques minutes c'était la question que Juliet remuait sans cesse à l'intérieur d'elle-même... Ce Nathanael lui avait demandé qu'est-ce-qui lui avait prit d'agir de la sorte, et maintenant qu'elle était là, dans un état plus que pitoyable, elle se posait de plus en plus la question et n'arrivait pas à trouver une réponse satisfaisante. Bon, certes, cette année avait été vraiment horrible pour elle. Peut-être que personne ne pouvait le comprendre (ou alors on dirait "bah, ça va, il y a des gens qui ont vu pire à cause des Carrow"), mais le fait de devoir être quelqu'un d'autre que soi-même était insupportable pour la petite. Si bien qu'elle en devenait à moitié folle, la preuve...
Et elle avait beau essayer de se persuader du contraire, tout ce que lui disait son compagnon d'infirmerie avait tendance à le confirmer. Et elle était trop dans un état de faiblesse pour lutter contre ses propos. A ce moment-là, elle aurait bien dit "oui, oui, tu as raison, je suis complètement dérangée" mais comme elle savait qu'il ne fallait surtout pas qu'elle le fasse, elle se retint. Son but était de le persuader que ça n'était pas vrai, car si elle arrivait à le persuader lui, alors elle arriverait à se persuader elle-même, ce qui était plus important à ses yeux parce qu'au fond l'image que les autres avaient d'elle ne l'avait jamais dérangée jusqu'à cette année.
Julienne, Julienne. Mais oui, elle savait qu'elle avait dit ça ! C'était même parfaitement volontaire ! Mais maintenant qu'elle avait fait semblant d'avoir dit autre chose et que le Serpentard insistait sur ce point, elle ne pouvait pas revenir en arrière, car sinon elle serait prise encore plus pour une folle !


"Oh, écoute, toi aussi t'as pris un choc à la tête en tombant... Il n'y a qu'à voir le bandage que t'as sur la tête." dit-elle pour se défendre. Cela n'avait certainement pas de rapport explicite avec le fait qu'elle ait dit "Julienne" mais en fait il y en avait quand même un. En gros, notre petite sous-entendait que le garçon n'avait pas non plus toute sa tête... Hum, pas terrible comme défense, ça allait l'énerver. Mais au moins, elle ne niait pas qu'elle aussi avait pris un coup sur la tête.
Tout ça, c'était pour qu'il la laisse un peu tranquille avec cette histoire. Elle n'était pas méchante et elle n'était pas folle, un point c'est tout.

Mais visiblement, le ton n'était plus aussi doux qu'avant. Alors que Juliet ne comprenait pas pourquoi le garçon avait montré une marque d'intérêt à son égard (vraiment, c'était un mystère qui ne trouverait peut-être jamais d'explication), voilà que maintenant il réagissait d'une manière totalement différente aux dernières paroles de notre petite, par rapport aux Carrow.
Et voilà, Juliet s'était faite avoir... Et bien, d'ailleurs... Maintenant, tout paraissait évident. Ce garçon était le mec typique qui fait son tout gentil pour savoir ce dont il a envie et pour vous en faire baver après... La petite blêmit. Elle avait cru qu'il était plutôt de son côté, et avait laissé échapper ce qu'elle n'avait jamais avoué à personne (du moins, pas explicitement), c'est-à-dire l'effet du régime des Carrow sur elle.
Et voilà qu'il se mettait à faire leur éloge ! Il signait la fin de notre petite... Car si Alecto et Amycus apprenaient ce que pensait Juliet à leur propos, c'en était fini d'elle. Et elle ne pourrait rien faire, ni s'échapper ni rien, vu qu'elle était bloquée dans ce lit. Et vu qu'ils l'avaient déjà attachée avec des sangles, si en plus ils apprenaient ça, qu'est-ce-qu'ils pourraient bien faire d'autre... ?
C'était vraiment pas sympa de profiter du fait qu'elle ait chaud, mal à la tête, mal partout (sans savoir où précisément) pour lui tirer les vers du nez... Pfff, elle n'avait pas eu de chance en renversant un des petits chiens-chiens du régime...


"Mais..." commença-t-elle, effrayée, et sentant la panique monter en elle, ce qui se traduisit par une montée d'angoisse comme elle avait déjà eu un peu auparavant. "Ok, j'ai compris..." ajouta-t-elle avant de tourner la tête du côté du mur (faute de pouvoir tourner le corps) pour cacher l'expression qui s'était figée sur son visage.

Elle sentait de nouveau sa respiration se faire de plus en plus difficile. Non... Il ne fallait pas qu'elle fasse une crise d'angoisse. Pas maintenant, surtout pas... Elle essayait de se contrôler. Que faire, maintenant ? Elle était vraiment dans de sales draps...
En fait, elle n'arrivait pas à réfléchir, sa tête lui faisait trop mal.


"Bon, je suis fatiguée, laisse-moi tranquille maintenant." dit-elle en grommelant, toujours la tête tournée de l'autre côté.

Quelques instants plus tard, elle s'endormit, ne se doutant pas que quelques jours plus tard, elle serait victime de la torture que Nathanael justifiait comme "moyen de faire rentrer dans le crâne qu'il faut se plier"... S'il savait...


[Fini ^^]
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