Soleil, cocktail et copines... en retard!

Ah les vacances enfin ! Que vouloir de plus ? Il faisait beau, chaud et pour couronner le tout, la jeune fille avait été invitée par sa meilleure amie à la rejoindre dans sa villa en Espagne pour une semaine. Enfin, la villa de ses parents, mais c’était chez elle aussi forcément. Bref, ne sachant pas trop quoi prendre, Elorah avait perdu pas mal de temps pour trouver le meilleur maillot de bain. En faite, faire sa valise, ce n’est jamais très évident, on veut toujours prendre sa garde robe, et ce n’est pas bien utile. En plus, elle avait fait les magasins la dernière fois, alors elle voulait prendre toute ses nouvelles affaires. Heureusement que sa valise était modifiée parce que sinon elle aurait été bien embêté… en gros, il y avait quelques vestes, des tenues de soirée au cas où elles sortaient des tenues courtes et sexy pour la plage, puis des maillots de bain, serviettes et trousse de toilettes. Bah oui, Elodie lui avait dit qu’il y aurait piscine, plage, clim, le bonheur. Les parents ne seraient pas la, elle pourrait vraiment profiter des vacances et refaire son bronzage, déjà qu’elle était un peu typé, elle n’avait pas vraiment besoin de soleil, mais elle n’en avait rien à faire, le plus important, c’était de s’amuser avec ses copines. D’ailleurs, regardant sa montre, elle se demandait bien ce que faisait Maïlys. Bah oui, elle devait venir chez Elorah pour après partir toutes les deux avec la mère de la jeune fille jusqu’à la villa De Lacroix.

Son sac étant prêt, elle attendit un peu dans l’entrée, tournant en rond en attendant que l’on frappe à la porte. Voyant l’heure tourner, elle imaginait déjà la réaction de sa meilleure amie lorsque les deux jeunes filles arriveraient devant chez elle. Si elle ne les tuait pas, ça serait une bonne chose, parce que oui, Elodie avait le droit d’être en retard, mais pas ces copines vous voyaient le genre. Ce n’est pas comme si elle le faisait exprès, juste qu’elle voulait profiter de chaque moment avec elle, alors forcément, le moindre retard était une horrible chose. On frappa enfin à la porte des Evans, et Elorah alla ouvrir à toute vitesse.

« Maï !! Elodie va nous tuer, tu as vu le retard ! Bon, j’appelle ma mère et on y va tout de suite. MAMAN !!!!! »

La mère de la jeune fille était encore en peignoir, à croire que quand il fait trop chaud, tout le monde marche au ralenti. Elorah fit un scandale, et sa mère remonta s’habiller à toute vitesse pour éviter de nouvelles remontrances. Pas que sa mère avait peur de sa fille, juste qu’elle savait que pour crier, Elorah était très douée, et elle voulait éviter un scandale devant la blondinette. Quelques minutes plus tard, la mère redescendit les escaliers, puis elle prit la main des deux filles avant de transplaner à l’adresse que lui avait indiquée sa fille quelques minutes plus tôt.

Une fois devant la villa, la mère embrassa sa fille puis elle leur souhaita une bonne semaine. Si jamais il y avait du changement dans le programme, Elorah n’aurait qu’à l’appeler puisqu’elle avait eu un téléphone portable il n’y a pas longtemps. La brune avait rapidement su s’en servir, et elle pouvait rapidement joindre sa mère grâce à cela. Bon, bah il ne restait plus qu’à rejoindre la porte d’entrée, il n’y avait pas de monde autour, les filles étaient seule, la plage n’était pas loin, mais il faisait super chaud. Vite, un plongeon dans la piscine ne serait pas de refus. Elorah sonna à la porte, et Elodie ouvrit comme une furie. Bien sur elle ne manqua pas de faire une crise à cause de leur retard. Finalement, quinze minutes, ce n’était pas grand-chose en fin de compte.

« Contente de te voir aussi Elodie. Et puis, pour une fois que c’est nous qui sommes en retard, tu ne vas pas nous faire une crise. Quinze minutes, ce n’est pas grand-chose, comparé à tes nombreux retards… »

Toujours retourner la situation, et puis, il fallait espérer que Maï soit de son coté également sinon elle allait passer un sale quart d’heure. Bon maintenant les filles s’entendaient bien, et avec le beau temps, elle n’allaient pas commencer leur semaine par une dispute après tout ?

Un seul mot ? Vacaaaaaaances ! Comment ça, c'était pas nouveau ça ? Mais est-ce qu'on pouvait vraiment parler de vacances au sens propre lorsqu'on se retrouvait coincée chez elle sans avoir rien de bien passionnant à faire ? Oh elle adorait ses parents, qu'on ne s'y trompe pas. Ils étaient intouchables pour elle, des modèles, impossible de faire mieux, même dans vos plus beaux rêves. Mais il arrivait un temps où être seulement en leur compagnie ne suffisait plus. Surtout quand Nathan et Vivien décidaient de l'abandonner tristement à son sort ! Alors forcément, les véritables vacances ne commençaient qu'aujourd'hui pour la blondinette. Pourquoi aujourd'hui et pas demain ? Mais pour une excellente raison, qui ne nécessitait même pas d'être expliquée. L'Espagne. Oui parce qu'en fait Elorah et Elodie au fond, c'est du superflu on est bien d'accord !

Maï était quelqu'un d'ultra organisée, aussi n'était-il pas étonnant que sa valise fut prête depuis longtemps. Manquer d'oublier quelque chose ? Pas question. Si c'était pour se retrouver sous un soleil battant sans rien avoir pour protéger sa peau sensible et finir telle une écrevisse carbonisée, elle passait son tour. Les deux Vipères étaient peut-être ses amies, elles n'en restaient pas moins impitoyables quand elles s'y mettaient. Et Maï n'était pas dupe ! Malgré tout, elle se permit une vérification de dernière minute avant d'appeler l'elfe de maison pour porter ses affaires jusqu'en bas. Elle jeta un regard circulaire à sa vaste chambre, histoire de s'assurer qu'elle n'avait rien laissé traîner, et aperçut brusquement le reflet de Nathan dans le miroir. Elle haussa un sourcil. Si l'un était là, l'autre ne venait pas être loin. Mais en l'occurrence, ce n'était pas ce qui l'intriguait. Elle fit volte-face, plantant son regard noisette dans les yeux de son frangin. « Mes lunettes ! » Le sourire de Nathan s'élargit. Elle ne savait pas à quel moment exactement, mais ce fourbe s'était emparé de ses lunettes de soleil. Une marque moldue qu'elle avait dégotée il y a quelques temps. Pas question de partir sans elles ! « Elles ne te vont pas. Rends-les moi il faut que j'y aille Nat' ! » déclara-t-elle d'un ton qui ne souffrait aucune réplique. Oui mais, sauf que... « Tu nous abandonnes oui ! Alors si tu les veux vraiment, viens les chercher ! »

Une demie heure de cris, de bruits de cavalcade, de sauts désespérés pour essayer d'attraper les lunettes au vol, et aussi de rires (forcément, nécessairement lorsqu'il s'agissait de ses frères) plus tard, Maï se retrouva enfin en possession de ses lunettes de soleil, et ce avec un quart d'heure de retard sur l'heure à laquelle elle devait se trouver chez Elorah, alors qu'à la base elle était même en avance. Elle était cuite, Elodie allait devenir dingue. C'est qu'elle la connaissait la petite, pas de doute. En ce moment même, elle devait déjà criser. Et une Elo qui crise, ce n'était jamais très beau à voir. Cheveux en pétard, veine proéminente qui palpite au niveau du front, regard de fou furieux... Maudissant ses frères, qui avaient le toupet de lui reprocher son départ alors qu'en vérité, c'était eux qui la laissaient tomber le lendemain, elle s'agrippa au bras de son père, prête pour le transplanage d'escorte.

Hurlement suraiguë. Pas de doute, Elorah avait remarqué qu'elle n'était pas tout à fait dans les temps. Dommage, et Maï qui se disait qu'elle passerait peut-être inaperçue ! Après tout, Elorah n'était pas forcément célèbre pour sa ponctualité. Elle aurait aussi bien pu être occupée à se passer du fil dentaire. Mais non, voilà que mademoiselle était prête, et sur le pied de guerre qui plus est ! « Oui je sais je sais, désolée. Petit souci technique. » eut-elle le temps de caser avant que son amie ne se mette à beugler. Ô douce et charmante Elorah. On avait rarement vu une voix aussi mélodieuse ! Après une rapide vue sur Madame Evans en peignoir et un bel exemple de l'autorité des monstres enfants sur leurs malheureux parents, les deux filles débarquèrent enfin à la villa des de Lacroix. Ça allait gueuler...

Le grand sourire ultrawhite. C'était un coup qui n'échouait jamais. Maï avait un sourire angélique, il fallait bien qu'elle en fasse usage de temps en temps, non ? Avec un peu de bol ça suffirait à embobiner Elodie, qui sait ! Eeeeeet, loupé. Elle avait développé une immunité à son sourire hypnotique ou quoi ? Si même avec ça elles ne s'en sortaient pas, elles étaient foutues. Flash info: deux jeunes filles retrouvées noyées dans une piscine en Espagne ! On pense que c'est un accident, les malheureuses ne savaient pas nager. En revanche on n'arrive toujours pas à expliquer les traces de vernis à ongles sur leurs vêtements... Héroïquement, Maï laissa Elorah parler la première. Règle n°1: toujours laisser les autres faire le sale boulot à votre place. Mais voyant qu'Elorah cherchait du soutien auprès d'elle, elle se décida malgré tout à prendre la parole d'une voix posée. « Tout est de la faute d'Elorah ! Je suis arrivée chez elle, elle était encore en peignoir, t'imagines ? Oui, moi aussi, je suis très déçue de ta part Elorah T_T C'est clair. Et puis arrête de froncer les sourcils comme ça chérie, ou tu finiras avec des tonnes de rides. Respire un bon coup, relax take it eaaaaaaasy. C'est les vacances ! » En clair, pas besoin de leur pondre une pendule quoi. Tout allait bien. « Sérieusement, on est désolées. Mais je ne pense vraiment pas que ça vaille la peine d'en faire tout un scandale. Lâche du lest Elo. » reprit-elle plus sérieusement, histoire d'apaiser un peu les choses aussi, parce que si c'était pour que ça empire...

C’est pas qu’il faisait chaud, mais un peu quand même, et si Elo pouvait les laisser entrer ça ne serait pas plus mal, sauf que bien sur, pour l’instant la demoiselle n’était pas vraiment décidé à les laisser profiter de son air conditionné. Il faut dire qu’elle était en retard et la faute à qui hein ? Bah oui, Maïlys n’avait qu’à être à l’heure après tout –ou comment accuser quelqu’un d’autre à sa place- Bon, finalement quinze minutes de retard ce n’était pas grand chose pour deux personnes, Elodie faisait bien pire à elle seule, alors c’était un peu facile d’accuser ses amies de la sorte en disant qu’elle avait exagérer. Maï ajouta que si elle continuait de froncer les sourcils de la sorte, elle allait finir rider, Elorah mordilla alors ses lèvres pour ne pas exploser de rire, taquiner Elodie alors qu’elle était en pleine crise de nerf n’était peut-être pas la meilleure idée qu’elle avait eut.

« Si jsuis sur la défensive c’est parce que je te connais justement ! Tu pourrais nous tuer pour avoir simplement cinq minutes de retard, alors quinze imagine. »

Non elle n’exagéré pas Elo était carrément capable de les zigouiller juste parce qu’elles étaient en retard. Elle était très perfectionniste et savoir que ses deux amies étaient à la bourre, bah ça n’allait pas du tout… Elles avaient vu une autre heure sur l’invitation –Comment ça, s’était 14h45 l’invitation pas 14h30, on est à l’heure c’est toi qui sait plus ce que tu marques- non en faite ce genre d’excuse avait très peu de chance de fonctionner. Grâce à l’intervention de Maï, bien plus maline que la brune un peu trop fière pour s’excuser, les deux filles furent invitées à entrer, profitant enfin de la clim et du bonheur d’être dans un endroit aussi joli.

« Ah ! De l’air enfin !! C’est très joli chez toi en tout cas, et tu as de la place ! On va pouvoir faire la fête !! »

Les valises s’étaient posées dans un coin, près des escaliers, et les deux filles suivirent la jeune fille jusque dans son salon ou elles s’installèrent tout en discutant et sirotant un cocktail. Elodie leur parla d’un français, un gars rencontré sur la capitale française, son nouveau petit copain pour être précise. Il se nommait donc Laurent, et surprise, il allait arriver demain à la villa…

« Je n’ai jamais eu l’occasion de fréquenter des français, mes parents sont pas aussi ouvert que les tiens pour ce qui est de balader d’un pays à l’autre… regarde déjà pour venir chez toi, c’est ma mère qui a du me déposer et jte parle même pas des consignes de sécurité qu’elle m’a saoulé pendant deux semaines depuis qu’elle sait que je vais passer des jours sans elle. J’ai bien sur omis de lui dire qu’on n’avait pas d’adulte avec nous, sinon c’était mort pour moi… Par contre on n’était pas censé passer une semaine entre filles, à draguer et s’amuser ? Si tu es avec un gars ça casse tout le truc Elo ! »

Bah oui, semaine entre filles comme son nom l’indique c’est entre filles, et à moins de changer le sexe de Laurent, il ne rentrait pas dans ces critères. Pas qu’elle ne voulait pas voir son amie heureuse avec un gars, c’est juste que Maï et elle allait faire le porte chandelle quand son petit copain serait présent. En plus, Elo amoureuse, c’était disons, très chiant à supporter, elle ne parlait que de lui, qu’il était merveilleux, l’homme de sa vie, le mec idéal… bref, elle allait en bouffé pendant un moment… En plus, la jeune fille lâcha qu’elle était amoureuse, sans blague… Pour la connaître aussi bien que la connaissait Maï et Elorah, elle allait vraiment être horrible à tenir, il faudrait la bâillonnait pour qu’elle ne les soule pas à parler sans cesse de son beau français, qu’il était trop beau, trop gentil, adorable et plein d’autre chose encore.

Elorah se pencha sur Maï pendant qu’Elodie prenait une gorgée de son cocktail pour lui murmurer quelque chose sans que la blonde ne s’en aperçoive.

« Et c’est repartie pour avoir une Elodie dépressive dans deux ou trois jours… Tu as prévu ce qu’il fallait au cas où ça arriverait ? »

Elorah avait une petite sacoche spécial dépression pour Elodie au cas où ça arriverait, elle n’était pas son amie pour rien, elle avait donc gâteau, chocolat, film, et tout un nécessaire pour se faire des soins esthétiques pour oublier le garçon qui l’aurait fait souffrir.

Bien, une très bonne chose qu'elle n'ait pas eu l'inconscience de parler la première. Ce n'est pas pour rien qu'elle était une vipère, ça sent venir la tempête ces petites bêtes là, et ça prend soin de passer entre les gouttes. Enfin, visiblement, ce n'était pas tout à fait le cas d'Elorah, qui fonça dans le piège tête baissée. A croire qu'elle avait des gènes de Gryffondor la pauvre petite ! Comme il fallait s'y attendre, Elodie explosa telle une bombe à retardement, ses yeux lançant des éclairs tandis qu'elle balançait à la figure de la brune des accusations dignes d'une cour de tribunal. Il y en a une qui avait visiblement passé trop de temps devant des feuilletons moldus en les attendant ! Avec une infinie sagesse, Maï laissa Elorah se dépatouiller avec les exclamations indignées, préférant de son côté s'éventer le visage de la main. C'est pas pour rien qu'on était en été, on cramait sous le soleil là ! Et la belle chevelure blonde de la jeune fille ne faisait pas exception à la règle. A ce rythme là dans dix minutes maximum elle aurait fondu comme un sorbet au citron () surexposé. Elodie assassin en devenir !

Preuve que l'Italienne savait se montrer raisonnable, ce fut elle qui prit l'initiative de s'excuser. Enfin, s'excuser, c'était un bien grand mot. Elle lâcha un malheureux "désolée" qui devrait suffire à son amie ! Et elle ne le faisait nullement parce qu'elle se sentait coupable namého c'est quoi toute cette pagaille, y a pas le feu au lac hein T_T mais parce qu'elle voulait en finir avec cette histoire. Au fond, il faut croire qu'elle pensait surtout à elle ! Elle avait la peau sensible, alors forcément, rester comme ça sous le soleil, ça ne lui disait pas franchement. Heureusement, Elodie finir par retrouver la raison, et surtout, par les laisser entrer dans sa noble demeure. Pas trop tôt, non ? Elles avaient frôlé l'insolation là ! Oui oui, rien que ça ! Il faisait bien plus frais à l'intérieur, et Maï soupira d'aise, tandis qu'Elorah s'enthousiasmait devant la taille des lieux. C'est vrai qu'on était loin du petit studio rabougri et mal éclairé, en l'occurrence. Tandis qu'elles pénétraient finalement dans le salon, la blondinette écouta distraitement leur hôtesse leur parler de ses vacances, tandis qu'elle détaillait lieux. « Oui, je dois bien avouer que Paris est une belle ville. Ce n'est pas Milan bien sûr, mais ça vaut vraiment le détour. » reconnut-elle d'un ton posé. On ne changeait pas Maï hein ! L'Italie avant tout. Un petit rictus amusé apparut sur ses lèvres quand Lorah leur parla des règles de sécurité imposées par sa mère. Ses parents à elle ne lui avaient posé aucun souci ! Mais bon, chacun ses problèmes, elle ne jugeait pas ! A peine !

Eeeeeet bouse de dragon. Elodie avait un copain. Maï rejoignait assez Lorah sur le fait que la semaine devait se passer entre filles. N'était-ce pas ce qu'elles avaient prévu ? Ceci dit, si le dénommé Laurent avait des potes mignons, elle ne demandait qu'à voir. Après, elle n'était pas une fille facile, donc on ne touchait qu'avec les yeux, merci bien ! Mais bon, le vrai problème n'était pas là. Alors qu'elle portait son verre de cocktail à ses lèvres, la blondinette crut entendre Elodie leur déclarer qu'elle était amoureuse. Noooon ? Et les chuchotements d'Elorah ne vinrent que lui confirmer cette triste nouvelle. « Non je n'ai rien... Je dois dire que je n'avais pas du tout prévu un tel scénario pour les vacances... » reconnut-elle dans un soupir. Bon, eh bien il fallait bien que quelqu'un s'y colle, non ? Elle planta son regard noisette dans les yeux de son amie. « Je m'extasierais bien devant cette nouvelle mais étant donné que c'est la... je ne sais combientième fois que tu nous la sors, je crois que je vais m'abstenir, hein ! » répondit-elle en arquant un sourcil, attitude typique chez elle. Pas que devoir ramasser les petits morceaux d'Elodie éparpillés partout après chaque chagrin d'amour lui déplaisait, mais on avait quand même vu mieux ! « Et tu le connais depuis combien de temps, ce Laurent ? » On ouvre les paris ?

En temps normal les parents de la jeune fille préférait les destinations tel que le japon pour y revoir sa famille maternelle, ou encore les îles tels que la Guadeloupe, Tahiti ou encore Hawaï. Elle n’avait pas vu l’Italie, ou encore la France, mais une petite crise à ses parents et elle pourrait peut-être aller faire un tour dans la capitale française et assister à quelques défilé haute couture. C’est toujours bien d’avoir un père bien placé dans la société pour pouvoir avoir quelques privilèges que d’autres n’ont pas. La jeune fille était donc tranquillement installée dans le fauteuil à écouter ses amies discuter de leur voyage, il faut dire que la culture asiatique était différente de celle occidentale, mais bon, il faut faire avec et un jour, elle aussi pourrait discuter de ces voyages avec ses amies. Pour le moment, elle n’en avait pas envie et les écouter simplement.

Et voila, les deux filles parlait de l’Italie, à part des photos et des histoires, la brunette ne savait rien de la région de Milan. Bon bien sur, elle allait tout faire pour voir ça mais en attendant, elle soupira en buvant son cocktail. La chaleur l’épuisait, pas qu’elle s’ennuyait loin de la, juste un coup de fatigue tout simplement. Bien sur, la demoiselle n’aimait pas rester à rien dire et elle ne put que regarder Maï en ayant un grand sourire quand Elodie parla de Mickael… Un énième garçon qui avait jeté Elodie comme une vieille chaussette et dont les deux amies avaient du recollé les morceaux… Les italiens sont vraiment de beaux sal*ps quand ils le veulent même si Elorah savait que miss DeLacroix tombé amoureuse très rapidement… Les garçons aiment les proies faciles, et avec Elodie, ils n’avaient même pas besoin de se compliqué l’existence… Suffit d’être beau gosse, un sourire charmant, et c’est bon, elle était sous le charme !

« Mickael… Trois jours de bonheur pour trois semaines à nous prendre la tête… on s’en souvient très bien… »

Elle leva alors les yeux au ciel, c’était certain que si Laurent faisait le même coup à Elodie, les vacances allaient vraiment être sympas. Bon il fallait espérer que les voisins seraient mignons, histoire de s’occuper avec d’autres personnes, et puis, si jamais la blondinette se mettait à déprimer, il y aurait d’autres mecs pour lui remonter le moral.

« J’espère que les voisins sont mignons, j’ai pas envie de passer les vacances sans sortir avec un mec… Jdis pas d’avoir l’homme de ma vie, mais quelqu’un avec qui passer les vacances et qui pourrait me masser en mettant la crème solaire. La classe non ? »

Maï lui glissa discrètement que si Elo faisait une crise, elle n’avait rien prévu, bon heureusement que Elorah avait prévu le coup, mais elle ne tiendrait pas longtemps, faudrait vraiment occuper la blondinette pour ne pas avoir de problème. Maï posa les bonne questions, à savoir depuis combien de temps il se connaissait, et bien sur Elodie esquiva la question, ça devait donc faire moins de quinze jours trois semaines maxi… génial... Et encore, ce n’était qu’une supposition, c’était peut-être moins !

« De toute façon, on n’a pas le choix j’imagine, mais t’abuse quoi ! Il a vraiment intérêt à être bien ton Laurent, et si il a des potes, qu’ils les ramènent, que Maï et moi, on ne porte pas la chandelle en attendant les invités. »

Bah oui, quitte à supporter Laurent, autant qu’il soit utile et ramène des amis à lui, mignons de préférences, tant qu’à faire. Bon prenant une nouvelle gorgée de boisson, la demoiselle manqua de s’étouffer en avalant ce qu’elle buvait. Comment ça trois jours en comptant aujourd’hui ? Mais il ne devait être la que le soir de la fête, pas arriver aussi vite… ah ! Elodie et ses histoires de cœur… ou comment mettre ses amies devant le fait accompli !

« Comment ça trois jours ? Tu rigoles ? Il arrive quand ? On vient à peine de poser nos valises que tu nous dis que tu as rencontré un gars et qu’en plus il arrive aujourd’hui ! T’es grave quand même… On peut profiter un peu de la piscine avant qu’il arrive au moins ? »

Oui, Elorah voulait profiter un peu de la piscine, du soleil, ça faisait un peu trop de nouvelles dans l’immédiat et elle avait besoin de repos, de détente, et surtout de se relaxer le plus possible pour être prête à accueillir le petit ami de la blonde… Une bonne après midi en perspective…

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On pouvait choisir n'importe quelle ville sur la planète et rappeler à Elodie l'un de ses ex. Preuve que c'était vraiment désespérant et limite ridicule, à l'occasion. Il finissait par y avoir tellement de noms que Maï n'essayait même plus de les retenir, le prochain à venir n'était jamais loin après tout. Elle adorait Elodie, elle était son amie, mais non, elle n'était définitivement pas douée pour choisir ses petits copains, et les conséquences en étaient souvent désastreuses. Elle était le danger public du choix de petit ami. Inévitablement, ça tournait à la catastrophe et il fallait réparer les pots cassés. Joie. Oui, Mickael, le Milanais, peut-être bien qu'elle n'avait pas oublié, finalement. C'était le genre de séquelles qui ne pouvaient jamais vraiment être effacées, même après psychanalyse. « Merveilleux Mickael, c'était quoi déjà, l'amour de ta vie ? Le seul, le vrai, avec un grand A et tout le reste ? ... » s'interrogea-t-elle à haute voix, tâchant d'imiter avec plus ou moins de succès la voix de son amie. Cette histoire courait à la catastrophe !

Si Elorah était intéressée par la recherche d'un mec qui puisse accessoirement servir de toutou prêt à répondre à la moindre de ses attentes, ce n'était point le cas de la jolie blonde. Elle était plutôt fleur bleue comme fille, contrairement à ce que pourraient laisser penser les apparences. Ou du moins, la désinvolture dont elle faisait preuve lorsqu'il s'agissait de garçons. Elle n'était pas aussi désespérante qu'Elodie, en tout cas l'espérait-elle. Mais oui, elle voulait trouver le bon elle aussi, un garçon bien, qui réponde à ce qu'elle attendait. Seulement elle n'était pas naïve, et elle n'était pas certaine qu'elle le trouverait, ce garçon tant attendu. Alors elle préférait se protéger par le sarcasme et l'indifférence, c'était bien plus simple. Elle ne voulait pas d'un de ces crétins de Serpentard qui la suivaient comme faisant partie de sa cour personnelle et qui ne présentaient absolument aucune valeur à ses yeux. Elle voulait quelqu'un de vrai. « Dis tout de suite que tu cherches un esclave Lora, on peut peut-être faire passer une annonce pour ça... » répondit-elle avec sarcasme, un sourire ironique sur les lèvres. Quoi ? Si on ne pouvait plus rire !

Maï haussa un sourcil à la remarque d'Elodie sensée expliquant pourquoi elle n'avait pu refuser de l'inviter. Sérieusement ? C'était légèrement triste là, et très pauvre comme excuse. Et la blondinette était connue pour être impitoyable, alors il fallait bien qu'elle dise ce qu'elle avait sur le cœur, non ? « Si ce n'est que ça, un seul mot de ta part et je me charge de le désinviter avant même que tu n'aies eu le temps de dire "Mickael est une ordure". » commenta-t-elle avec légèreté, sachant sciemment que ce n'était pas là où voulait en venir la jeune fille. Elle leur sortait uniquement son excuse bidon pour qu'elles avalent la pilule sans rien dire et passent à autre chose. Néanmoins elle hocha la tête pour montrer qu'elle soutenait les propos d'Elorah. Pas question de jouer les pots de fleurs pendant que les 'amoureux' roucouleraient dans leur coin, ça pas question.

Atterrante, cette discussion était tout bonnement atterrante. Et en plus elle ne menait à rien. Maï aurait aussi bien pu s'adresser à la piscine, celle-ci aurait pu être plus réceptive à ses paroles. Elodie était bornée à un point inimaginable, et c'était exactement pour ça qu'elles couraient à la catastrophe. C'était le drame assuré là. Il fallait éliminer Laurent avant qu'il n'atteigne la villa, que faire d'autre sinon ? « Deux jours. Évidemment, deux jours. Elo, non, la situation n'est pas différente des situations précédentes... C'est toujours pareil. Le temps pour te remettre de la rupture est toujours plus long que la durée même de la relation, c'est pas paradoxal ça ? Mais bon, j'imagine que quoi que je dise ce type va se pointer ici dans quelques minutes alors bon... Fais attention à toi c'est tout ce qu'on te demande. » conclut-elle en fixant ses prunelles noisettes sur celles de son amie, avant d'échanger un regard entendu avec Elorah. Elles étaient dans la panade.

Elodie n’aimait pas avoir tord ! Elle avait beau se mettre dans le pétrin à chaque fois qu’elle rencontrait un mec, le fait est qu’à chaque fois elle pensait vraiment que c’était le bon ! Elle ne pouvait pas s’empêcher de ne voir que le beau visage de chaque personne. Le fond sombre derrière les jolies gueules ? Elle s’en fichait.. Ou elle était juste trop naïve pour y faire gaffe. Quand quelqu’un était beau de l’extérieur pourquoi ne pas croire qu’il le serait même de l’intérieur ? C’est vrai quoi.. Regardez la par exemple ! Aussi jolie que gentille ! Il ne fallait juste pas la contredire ou passer devant elle avec des vêtements moches de la saison dernière c’est tout ! Mais sinon, très commode ! Si vous ne le pensez pas, c’est que VOUS avez un problème -thérapie à 500 balles? *sors*-

La jeune fille leva les yeux au ciel quand Lora et Mae lui firent des commentaires sur Mickael. Ouii c’est vrai que ça avait été une mauvaise idée de sortir avec lui, mais elle ne regrettait pas pour autant ! Bah oui, chacun de ses exs était différent des autres ! Et puis elle avait gardé un souvenir de chacun d’eux dans sa petite boite cachée sous son lit. Bien sur, ça restait un secret ! Sinon elle serait passée pour une collectionneuse débile ou une fille pathétique qui ne savait pas quoi faire de sa vie si ce n’est penser à ses exs ! Impossible à assumer donc !

« Baah il embrassait bien Mickael… »

Fallait bien argumenter pour sauver sa peau nan ? Ses amies étaient des furies quand elles s’y mettaient toutes les deux donc elle devait se protéger et protéger les c*nneries qu’elle était habituée à faire, comme une grande ..

« Mais bien suuur qu’ils sont mignons ! Les mecs mignons ne trainent qu’avec ceux de la même espèce alors aucun risque qu’un moche s’incruste! A part si c'est un suiveur qui a du fric! »

Mae parla d’esclaves, ce qui fit rire Elodie. Après un instant de réflexion la brune déclara

« Les mecs sont faits pour nous servir ! u_u C’est un droit qui nous privilégie nous les filles ! Non plus ! C’est un fait ! »

Elle vit Elorah presque s’étouffer quand elle leur dit qu’elle l’avait rencontré il y a trois jours et Mae ne fut pas plus enchantée. Bon bah c’est trop tard hein ! u_u La bombe était lancée et elles seraient obligée de supporter Laurent ! Qu’est ce qui pouvait arriver de mal ? Laurent était gentil, adorable, mignon et surtout troop intelligent ! *è* Comment ça c’était pas important chez un mec o_o Bah si hein ! Pas de beauté sans intelligence ! Sinon ce serait ennuyeux ! u_u Bon on dit ça, mais Elodie ne s’attache pas trop à cette caractéristique ! N’empêche Laurent il l’avait et c’était un plus !

« Mais ouii je serais prudente ! Et non il ne viendra que demain il m’a dit, je lui ai filé l’adresse de la villa ! Je suis suuuure que vous allez l’aimer ! Impossible que ce soit le contraire ! »

Un sourire victorieux sur les lèvres, elle finit

« Et pour la piscine, on verra ça, juste le temps que je vous montre votre chambre, elle est au premier ! Suivez moiii »

Elle ouvrit le chemin, son cocktail toujours dans la main, monta les escaliers un par un et ouvrit la première porte à droite

« Voilàà, j’espère qu’elle vous plaiit ! »

La chambre était dans ces couleurs (même style mais pas même petitesse *sors*, deux lits trainaient dans chaque coin de la pièce et une grande fenêtre les séparaient donnant sur la piscine et un peu sur la plage. L’emplacement était éclairé et grand ce qui fait que l’espace n’était pas un problème, même avec les deux big armoires qui étaient placées, chacune à coté d’un lit. Au final, il y avait une autre porte en bois sur le coté, et la jeune fille se dirigea vers elle

« Cette porte relie cette chambre à la mienne ! J’ai refais la deco il n’y a pas longtemps, elle est trooop joliiie <3 »

La chambre a part que les sculptures à coté du lit sont des chats en bois ! :p *sors*

« Vous êtes déjà en maillot ou pas encore ? »