[THEME] T'es au courant de la dernière ? [Terminé]

- Les élèves de première année, suivez-moi s’il vous plaît !

A peine le Professeur MacGonagall avait-elle officiellement mis un terme au Banquet de début d’année, que les préfets des quatre maisons prenaient le relai pour montrer aux petits nouveaux le chemin des dortoirs, tandis que les « anciens » s’éparpillaient joyeusement en se dirigeant vers le Grand Hall. Comme de coutume, la grosse cohue et le brouhaha qui régnait rendaient toute tentative de repérer, au milieu de la foule, quelqu’un en particulier difficile, sinon impossible. Anna, qui brûlait d’impatience de retrouver Roman pour lui raconter – qu’il le veuille ou non (« Non mais là, Annagovia, il faut vraiment que j’aille me coucher ! En plus on a organisé une super party dans mon dortoir… ») – ces dernières aventures… Ou plutôt la lettre qui lui était parvenue de Taliesin, et dont elle n’avait pas encore eu l’occasion de lui parler. Oh ! Elle aurait très bien pu lui envoyer Ernestine durant les vacances, mais, outre le fait que le caractère exécrable de sa chouette était souvent considéré d’un mauvais œil par les destinataires de ses missives (« Trois doigts qu’elle m’a boulottés, ta bestiole ! »), Anna avait un sens certain du spectacle, et pour rien au monde elle n’aurait voulu gâcher son annonce en la jetant sur un bout de parchemin. Un peu de panache, que diable !

Jouant des coudes pour atteindre la sortie plus rapidement (« Pardon, pardon… Pardon… Blablabla… C’est bon, vous êtes dans la même maison, vous pourriez peut-être discuter dans votre salle commune, au lieu de bloquer le passage… Oups ? C’était ton pied ? Navrée, vraiment… ») et ainsi avoir une chance de coincer Roman avant qu’il ne regagne son dortoir (ceci étant, connaissant l’animal, quelles étaient les chances pour qu’il monte se mettre au lit directement après le festin de rentrée ?), Annagovia parvint à atteindre le Hall sans dommage – pour elle, du moins, car ses coudes avaient certainement laissé des marques sur deux ou trois côtes innocentes – où elle quitta sans regret la flopée de Gryffondor et autres Serdaigle bavards pour descendre, du pas assuré de qui arpente ces couloirs depuis un petit moment déjà, la volée d’escaliers conduisant au sous-sol. Quelques bifurcations plus tard, elle était devant l’entrée secrète (et stratégiquement placée : « Les cuisines ? C’est juste derrière… ») de sa maison. Il était plus qu’agréable, songea-t-elle tandis qu’un frisson de bien-être lui parcourait l’échine elle n’était pas une animorphe en devenir pour rien de se retrouver face à ce mur, en apparence nu et inintéressant, mais qui dissimulait la plus formidable des salles communes en même temps, ce n’était pas exactement comme si elle avait des points de comparaison valables. Émoustillée à l’idée d’entrer dans la vaste pièce circulaire et de s’avachir de nouveau dans un des vieux fauteuils jaunes qui entouraient le foyer, Annagovia ouvrit triomphalement la bouche et…

* … Oh ben zut, alors ! C’est quoi, le mot de passe, encore ?! *

La rouquine haussa les sourcils et retroussa le nez de désarroi. Quelle idiote ! Elle avait totalement oublié de demander le mot de passe à Eva-Rose, avant de quitter la Grande Salle !

* Attends, celui de fin d’année dernière, c’était comment ? Dent de lapin ? Non, ça, c’était à Pâques… Euh… Sourire d’orang-outan, Alors ? Ouais, c’était ça. Visiblement, Chourave a un goût prononcé pour les bestioles et leurs problèmes buccaux. Elle a peut-être continué sur la même lancée ?* réfléchit la jeune fille, en se tapotant pensivement le menton avec son index. Bah… Qu’est-ce qu’elle perdait à essayer ? Un peu de dignité supplémentaire ? Elle n’était plus à cela près !

- Gencives de… Euh… De pingouin ! s’exclama-t-elle avec conviction, en fixant le mur d’un œil torve, signifiant par là clairement qu’il avait intérêt à la laisser passer, et plus vite que cela, s’il ne voulait pas finir sa vie comme une ruine archéologique de bas étage.

Vaine menace ! L’entrée demeura close, et Anna en fut pour ses frais. Elle n’était toutefois pas rouquine à désarmer si facilement.

- Luette de chèvre ! reprit-elle, sortant la première chose qui lui passait par la tête, non ? Bon, palais d’escargot, alors ! Toujours pas ? Langue de babouin ! Molaire de tigre ! Canine d’éléphant ! Le contraire ! Bave de crocodile ! Bave de crocodile volant ! Bave de crocodile volant à roulettes ! poursuivit-elle de plus en plus fort, visiblement sans penser un seul instant que quelqu’un pût arriver derrière elle pendant qu’elle s’échinait à lancer des mots de passe de plus en plus farfelus.

(764 mots à un mot de passe près)

Le banquet de début d'année terminé "C'est quand qu'on voit les désavantages d'être préfet, en fait ?" "Maintenant.", Roman, Eva-Rose et Keith menèrent les nouveaux venus dans leur toute nouvelle maison. Par chance ils n'étaient pas nombreux et les préfets pouvaient presque s'occuper d'un seul élève par tête. Naturellement, Roman s'occupa du jeune garçon, Roy, qu'il aimait déjà.

« Alors comme ça ta soeur a été répartie à Serpentard... L'avantage c'est que vos salles communes ne seront pas loin et vous pourrez vous voir souvent. Parce que crois-moi que si tu devais te farcir les 7 étages à monter dès que tu veux aller dans la salle commune des Gryffondor ou des Serdaigle, t'aurais pas fini. Le mieux aurait été qu'elle soit aussi à Poufsouffle, mais on ne peut pas tout avoir... »

Et le petit groupe (petit hein, c'était à se demander s'il n'y avait pas plus de préfets que d'élèves, tellement il y'avait peu de Poufsouffle cette année) quitta la grande salle, fuyant ainsi la foule d'élèves qui se séparait un peu partout dans Poudlard. Roman avait eut la bonne idée de préparer les quelques nouveaux venus à se lever rapidemment, histoire d'éviter de rester bloquer 107 ans dans la grande salle ou de se perdre prématurément. Eva et Keith l'avaient suivies sur l'idée et ils étaient donc rapidemment partis dans leur douillet quartier.

« Hum, Keith, Eva, demain je m'occuperai de les ammener à leur premier cours, vous n'aurez pas à y aller, comme ça ! »

Roman était préfet depuis cette année seulement et il voulait autant que possible être un bon préfet. Ça commençait par être galant avec ses deux charmantes collègues et il ne s'en priverait pas question de principe, c'était bien clair. Une fois que les jeunes jaunes et noirs furent arrivés devant leur quartier, Roman remarqua Annagovia qui se tenait devant le tableau de leur salle commune, visiblement dans l'embarras. Roman en profita pour faire un trait d'humour petit folichon, va.

« Ah ! Alors les enfants, voici ce qui arrive quand on oublie son mot de passe. Comme vous pouvez le constater, Annagovia n'a pas jugé bon d'attendre ses préfets après le repas pour le connaître, et la voici à présent bien embêtée. Si jamais ça vous arrive... et bien attendez qu'un de vos confrères arrive, c'est encore ce que vous avez de mieux à faire. Et comme vous vous en doutez, il est strictement interdit de donner son mot de passe à un proche, un ami, ou même un membre de sa famille *clin d'oeil pas discret à Roy*. Aucun élève autre qu'issu de la maison Poufsouffle n'est autorisé à entrer dans notre salle commune. »

Roman approcha d'Annagovia et lui sourit sans la saluer, puisqu'ils avaient parlé pendant le repas.

« Tu as oublié glotte d'Hyppogriffe, aussi... Le mot de passe mes amis, est Caput Draconis. Ah non mince, erreur de maison Plume de paon Comment passer trois heures à trouver un mot de passe original, merci bien. Et on le retient, je vous pris ! »

Le tableau pivota et les jeunes Poufsouffle entrèrent. Pendant que Keith et Eva faisaient visiter les lieux aux nouveaux pensionnaires dont les yeux pétillaient presque, Roman lui, se jeta dans un fauteuil, parce qu'il était clair qu'Anna présente, incluait forcément qu'ils allaient parler jusqu'à tard dans la nuit. C'était ça des amis, non ?

(562)

Annagovia était précisément en train de se demander s’il valait le coup d’essayer un « aphte d’hippopotame » ou bien si elle n’avait carrément pas intérêt à passer directement à l’étape supérieure, à savoir sortir sa baguette et menacer le mur (ou alors se mettre à hurler suffisamment fort pour que quelqu’un l’entende depuis la salle commune et vienne la secourir, au choix) lorsqu’un troupeau de préfets suivis d’un troupeau-aussi-mais-vachement-moins-impressionnant (certains membres avaient dû être dévorés par les tigres qui rôdaient dans les couloirs de Poudlard. Comment ? Personne ne vous a jamais parlé des tigres de Poudlard ? Probablement parce que ceux qui les ont vus ne sont plus là pour en parler…) de petits nouveaux, arriva à son tour devant l’entrée secrète (« Et alors ça, les enfants, c’est notre entrée secrète à nous ! N’est ce pas qu’elle est jolie ? Oui, bon, je sais, les Gryffondor ont le tableau d’une femme obèse, les Serdaigle un heurtoir bavard, les Serpentard une tapisserie des plus élégantes, et nous, un bête pan de mur… Allez, je vous laisse deviner : qui sont les parents pauvres de Poudlard ? D’un autre côté, elle n’avait pas tort, Helga, de faire dans la sobriété : au moins, notre pan de mur, personne ne passe devant en se disant : « c’est marrant, mais il y aurait une salle commune derrière que je ne serais qu’à moitié étonné ». C’est qui les plus intelligents ? »). Pas gênée pour deux sous d’avoir été surprise dans une situation aussi peu reluisante (« Et donc elle, c’est Annagovia, troisième année, ne maîtrise toujours pas le concept de mot de passe. Toutes les maisons ont un boulet, le nôtre, c’est elle. »), Annagovia adressa un sourire rayonnant à la ronde (* Souris, souris, tu tueras Roman quand tout le monde sera endormi… *) :

- Ou alors, autre alternative si vous n’avez pas envie de crécher dans le couloir pour un temps indéterminé, renchérit-elle avec entrain, vous pouvez toujours crier en tapant sur le mur pour que quelqu’un vienne vous ouvrir… Bon, vous pouvez aussi aller trouver le Professeur Chourave qui vous redonnera le mot de passe, mais c’est moins fun.

Oui, fun était le nouveau mot préféré d’Annagovia, qui avait définitivement abandonné, après deux ans de bons et loyaux services, le « cool » (« cool », ça sonnait vraiment trop débutant !) pour un adjectif qui, de son point de vue, était drôlement plus énergique et… Hum… Hé bien, oui, beaucoup plus cool.
Elle recula de quelques pas pour laisser Roman découvrir la salle commune devant les yeux ébahis des nouveaux élèves (du moins, Annagovia espérait bien que leurs yeux étaient ébahis, mais les jeunes, de nos jours, étaient de plus en plus blasés. La faute des parents, tout ça, à n’en point douter) et s’engouffra à leur suite dans la pièce. Tandis qu’Eva-Rose expliquait aux Poufsouffle fraîchement débarqués le fonctionnement de la salle commune et l’emplacement des dortoirs, la rouquine (« Non, merci, Keith, je ne connais pas le mot de passe – attends, c’est quoi déjà ? Non, je plaisante, je plaisante ! – mais je crois que je me souviens de l’emplacement de mon dortoir… ») rejoignit son préfet (« Mais elle le sait, MacGonagall, que tu as saccagé l’entrée des Serpentard, l’an dernier ? Non ? Je peux te faire chanter, alors ?») et se laissa tomber, avec un plaisir manifeste, dans le fauteuil à côté du sien.

- Plume de paon, hein ? répéta-t-elle en gratifiant le jeune homme d’un coup d’œil perçant, je suis un peu déçue… Quel manque d’originalité, franchement ! En plus, ça sonne très Serpentard, non, comme mot de passe ? rajouta-t-elle pensivement, en fronçant les sourcils d’un air ennuyé, tu crois que Slughorn a ensorcelé Chourave pour lui imposer sa volonté ? Ou alors c’était une consigne de début d’année ? Toutes les maisons ont un mot de passe se rapportant à une autre maison ? Douce Licorne pour les Serpentard, Le Penseur pour les Gryffondor et En avant moussaillon pour les Serdaigle ? suggéra-t-elle, prompte, comme de coutume, à élaborer des théories tordues pour justifier des mystères qui n’existaient que dans son imagination. Alors, c’est comment, d’être préfet ? enchaîna-t-elle d’un ton enjoué, après un très court silence, une lueur malicieuse brillant au fond de ses yeux.

Car selon elle, la nomination de Roman au poste de préfet était la meilleure chose qui soit arrivée au château depuis belle lurette : plus besoin de se cacher pour vadrouiller dans les couloirs après le couvre-feu… Oui, avoir un ami préfet ouvrait subitement un tas de possibilités jusqu’alors insoupçonnées.

(770 mots à une bêtise en vue près)

Une fois planté installé dans son canapé, Roman ne put s'empêcher de fermer les yeux quelques secondes pour prendre racine plus facilement respirer son bonheur oui, respirer son bonheur, c'est possible, on peut tout faire à Poufsouffle. Respirer son bonheur, fumer sa joie, avaler sa motivation, et on en passe. Ça y était, il était à Poudlard, son chez soi, son nid douillet, bien en sécurité, et ce pendant une année entière. Comment ne pas comprendre les Fufans, oui on dit comme ça élèves qui ne veulent pas quitter Poudlard après leur scolarité, hein ?!

Plus heureux que Roman en cet instant, on ne trouvait pas. Il rayonnait tel un astre, comme à chaque rentrée des classes et rien n'aurait pu le rendre plus serein. Si, peut être la fille de ses rêves qui venait en plus de celà l'embrasser sur la bouche dans la salle commune - là, maintenant - et ce serait le ponpon ! Mais ne rêvons pas trop, la fille de ses rêves, elle n'était pas à Poufsouffle ce n'est pas Annagovia, on m'aurait donc mentit ?! et ne risquait de toute manière certainement pas de venir t'embrasser, encore moins sur la bouche.

« Oui, c'est ça. Très Serpentard tu trouves ? Non, les Serpentard doivent avoir un mot de passe bien plus simple, sinon ils risquent de l'oublier. "Tabouret", ou "mot de passe", même... »

Quand Annagovia parla de complot entre directeurs de maisons, Roman préféra couper court à ses affabulations, parce que tout le monde savait qu'il n'y avait qu'un seul complot, et c'était Minerva McGonagall qui en était l'inquisitrice comme Dolores.

« Non, impossible. Les directeurs de maison sont tous soudés face à la mère McGo, il y'a assez d'un complot comme ça ! Maintenant qu'elle est arrivée à ses fins l'an passé, qu'est-ce qu'elle va bien pouvoir nous pondre cette année ? On est pas à l'abris qu'elle vire tous les préfets de l'école et qu'elle les remplace par des Gryffondor, je me disais... Ma nomination ne serait donc que provisoire... »

Mais là pour le coup c'était Roman qui partait en cacahuètes. Il rigolait à vrai dire, mais dans le fond son ressentiment restait le même. Minerva McGonagall – alias son ancien professeur préférée – l'avis trahis en propulssant sa maison à la tête de l'école, et toute les nominations du monde au poste de préfet n'y changeraient rien il l'avait méritée sa place de préfet, lui !

« Préfet ? Ahh ! Un vrai bonheur ! Je ne le suis que depuis quelques heures, mais crois-moi bien que je vais en profiter cette année, de mon statut de Dieu Préfet-tout-puissant. Enfin je, on va en profiter ensemble ! Ça te dit qu'on s'attaque au portrait de la grosse dame, la semaine prochaine ? »

Humour, humour, bien évidemment ! Pas d'attaque directe, ça éveille les soupçons. Non, mieux vallait des attaques plus discrètes, comme sanctionner les lions à coup de moins 50 points dès qu'ils courent dans les couloirs, par exemple. Ou les envoyer en retenue dès qu'un parle un peu trop fort dans la bibliothèque, et on en passe !

(522)

Ah tiens, oui, c'est marrant, les couleurs ne passent plus

Annagovia était littéralement avachie dans son fauteuil la fibre Eugégé qui est en moi hurle au scandale et gratouillait d'une main distraite les oreilles de Mystère qui, en bonne mascotte de Poufsouffle, semblait décidé à saluer dignement le retour des élèves, d'autant plus que ces derniers étaient toujours prêts à le gratifier d'une caresse ou d'un morceau de chocolat, ce qui n'était pas pour déplaire au matou. Tandis que Mystère, donc, ronronnait comme une turbine en profitant pleinement du "tribut" qu'Annagovia lui payait ("Miaou !" ce que l'on pouvait approximativement traduire comme suit : "Ok, ma mignonne, tu es une Poufsouffle, mais tu évolues quand même sur mon territoire... Alors il va falloir casquer !" Mystère, chat vulgaire), la jeune fille fixait de l'oeil éteint de qui vient de faire bombance, le manteau de la cheminée. Toutefois, malgré ses airs endormis, le cerveau de la fillette tournait à plein régime tu m'étonnes, avec tout le sucre qu'elle a ingurgité au dîner et elle ne perdait pas une miette des propos de son préfet préféré essentiellement parce qu'il était le seul corruptible des trois. "Oh, Roman, si je te donne du chocolat, tu fermeras les yeux en me voyant gambader dans les couloirs après minuit ?. D'ailleurs, il y avait intérêt à faire gaffe : maintenant que Roman avait le pouvoir (ou du moins une petite parcelle du), il pouvait très bien décider de lui coller une retenue si elle n'était pas capable de répéter mot pour mot ce qu'il venait de dire. La folie des grandeurs frappait souvent là où on l'attendait le moins.

- C'est ça renchérit-elle avec un sourire joyeux, en se redressant légèrement, au grand déplaisir de Mystère, qui sauta à terre et s'en alla quérir des chatouilles auprès d'élèves plus méritants, et surtout, qui ne se tortilleraient pas à tout va dans leur fauteuil, ou alors c'est "Euh". D'un autre côté, ça peut-être très difficile, comme mot de passe, "Euh". Suffit de ne pas mettre le bon nombre de "u" et c'est foutu... Tu penses qu'on peut épeler un mot de passe aux passages secrets ? Attends, c'est idiot ce que je viens de dire, ça signifierait que les Serpentard savent écrire... En tout cas, s'ils ont une sale tête demain, on saura que c'est parce qu'ils ont dormi dans le couloir, faute d'avoir pu entrer dans leur salle commune !, poursuivit-elle, avec un sourire machiavélique, car elle n'avait toujours pas pardonné aux Serpentard leur succès durant la cérémonie de répartition.

* Hum, si ça se trouve, ils ont payé le Choixpeau pour avoir tous ces nouveaux ? M'étonnerait pas, il doit devenir gâteux, sur ces vieux jours... Mais dans ce cas, c'est très cruel pour les pauvres élèves ! Brrr, être Poufsouffle dans l'âme et se retrouver à Serpentard... * songea-t-elle avec une grimace éloquente... Qui se transforma en moue horrifiée lorsque Roman évoqua la possibilité d'un renvoi.

- Noooon ! s'écria-t-elle d'un ton scandalisé, Tu... Tu sens que ta place est menacée ? Tu crois que tu vas finir comme Anabelle ? Tu penses que la fille de Gryffondor, là, la blonde, elle agit dans l'ombre pour permettre à Gryffondor de prendre le pouvoir ? On vous a laissé entendre des choses pas nettes pendant la réunion des préfets dans le train ? demanda-t-elle ensuite, oscillant visiblement entre la panique et la surexcitation à l'idée d'avoir découvert un complot d'envergure.

Elle n'avait, de toute évidence, pas compris que Roman plaisantait : si Annagovia était loin d'être sotte même si les apparences jouent contre elle, elle n'en restait pas moins d'une naïveté parfois déconcertante, et avait une fâcheuse tendance à prendre au pied de la lettre tout ce qu'on lui disait. Elle pinça les lèvres avec détermination et lança un coup d'oeil mauvais à l'épais tapis qui recouvrait le sol : si MacGonagall renvoyait Roman, ce serait la révolte ! Elle était prête à dresser des barricades dans tout Poudlard... Même si elle n'était pas très sûre de la marche à suivre pour les mettre en place et que le sens du mot "barricade" n'était pas très clair dans son esprit. Il s'agissait sans doute d'une espèce de gros crocodile.

* Mais il n'y a pas de crocodile, à Poudlard... Il fait bien trop froid... Enfin, si, il y a le vieil alligator empaillé dans la classe de Défense Contre les Forces du Mal, mais je ne sais pas si ça compte... * se dit-elle, perplexe. Il faudrait qu'elle se renseigne à la bibliothèque sur la question. Malheureusement, Madame Pince, l'irascible gardienne des lieux, l'avait prise en grippe dès sa première année à Poudlard, si bien qu'Annagovia, persona ingrata dans les rayons de la bibliothèque, ne pouvait pas y poser un orteil sans que la vieille femme se mettre en tête de la suivre à la trace, des fois qu'elle vandaliserait les grimoires. Or, il y avait fort à parier qu'elle n'apprécierait guère de voir une élève consulter un ouvrage du type Comment mener à bien une révolution.

- Ben, reprit-elle finalement, en fronçant le nez avec application, depuis le coup de la salle commune des Serpentard, ça risquerait de devenir suspect... Mais on peut trouver autre chose... avança-t-elle, pensive.

Ils n'avaient, certes, jamais été attrapés pour avoir repeint l'entrée de la salle commune des Serpentard, mais mieux valait-il ne pas tenter le sort... Surtout quand il restait tant de (mauvais) tours à jouer !

- Oh, en fait, devine quoi ! se rappela-t-elle subitement, en adressant un sourire dit "pelle à tarte" à son ami, la voix vibrante d'une fébrilité mal contenue, Je vais suivre des cours à Taliesin !

(935 mots, à une annonce près)

Le coup du "Euh" fit rire Roman sur le coup, parce que c'était quand même très bien trouvé. Il n'y avait qu'Annagovia pour penser à des choses pareilles, de toute manière.et il n'y avait qu'elle pour le faire rire autant. Annagovia avait été pour Roman une bouffée d'air frais dès qu'il l'avait connue, il y'avait de celà déjà 3 années scolaires. Du haut de ses 1m10 à vue de nez, la petite rouquine unique en son genre devait en arrivant à Poudlard s'afficher à côté de quelqu'un, quelqu'un qu'elle rendrait nécessairement heureux de par sa présence, et Roman avait eut la chance exceptionnelle d'être cette personne. Au fond c'était vrai, s'il y'avait bien UNE personne qui était proche d'Anna, c'était Roman et le préfet pouvait en être à présent très fier.

« Non mais à y réfléchir, je sais pas s'ils ont vraiment un mot de passe les Serpentard... Ils doivent avoir un truc plus simple, genre frapper trois fois à leur entrée ou lécher la tapisserie dans le sens des aiguilles d'une montre.... »

Mais comme à son habitude, Anna prit tout au premier degré et fut incapable de comprendre la plaisanterie volée de Roman. S'il y'avait bien un seul problème avec Annagovia, c'était son incroyable naïveté, et encore, ce n'était rien de le dire. Le jaune et noir n'avait jamais vu une personne qui croyait autant ce qu'on lui disait. Roman était d'ailleurs presque sûr que si un jour il voulait faire croire à son amie qu'étant petit il était une petite fille, elle l'aurait cru. Il aurait tout aussi bien pu lui faire croire qu'en réalité sa grand-mère était une licorne son grand-père zoophile, donc, que la lune n'était que le reflet d'un nuage magique qui apparaissait à fréquence régulière ou encore qu'ils vivaient tous dans une matrice et que rien de tout celà n'était réel. Oui, tout ça à la fois, et Annagovia l'aurait cru Annagovia, fausse blonde en fait.

« Je rigole hein. Quoiqu'on ne sait jamais, avec ce tyran despotique suprême, tout peut arriver. Tu vas voir qu'ils vont remettre en place la brigade inquisitorale composée de Gryffondor cette fois, et paf paf paf les points, adieux la coupe et bonjour le règne des lions. »

Des cours à Taliesin ? Quoi ? Comme Anabelle, alors ? Elle avait un don comme Kayliah, Anabelle et les autres ? C'était quoi ce bazar !? Ça se propageait comme une trainée de poudre, ces dons à la noix ! Et pourquoi Roman lui il avait rien eut, hein ? C'était vraiment pas juste cette histoire ! Bon ok il était préfet, mais si en plus il pouvait contrôler la pluie, ou la pierre, ou le feu, ou les feuilles mortes, ça lui aurait fait plaisir, à lui ! Non d'un chien, que le monde était mal fait !

« Suivre des cours à Taliesin ? Comment ça ? Tu veux dire que toi aussi, tu as un don ? »

Dur à croire, dit comme ça, et pourtant ! En réalité, elle en avait beaucoup et Roman était un des rares à Poudlard à tous les connaître. Sauf celui-ci, bien sûr...

(525)

Traduction : Roman pouvait être à présent très fier de connaître Annagovia probablement mieux que quiconque dans ce château (note pour plus tard : se demander sérieusement pourquoi tout le monde déteste Annagovia. Non, attendez, en fait, je sais déjà). A présent. Comme dans : "fut un temps où, très franchement, être vu avec Annagovia était mauvais pour sa réputation, et où il la trouvait très enquiquinante voire totalement inintéressante, mais maintenant, il s'est habitué à sa présence, un peu comme à un animal de compagnie, pénible, certes, mais qu'on aime bien quand même."

- Houlà, le sens des aiguilles d'une montre, comme tu t'avances... Quand on voit leur niveau en potion, on doute de leur capacité à lire l'heure. Mais ça vaudrait peut-être le coup de les espionner pour voir comment ils pénètrent dans leur antre. Qui sait ? Peut-être que la prochaine fois, on pourra carrément retapisser leurs fauteuils ! suggéra-t-elle en lorgnant du coin de l'oeil les élèves de quatrième année qui s'amusaient à lâcher des chocogrenouilles juste sous le museau de Mystère, uniquement pour le plaisir de voir l'animal chercher à les rattraper. Le spectacle était, il est vrai, plutôt amusant : Mystère, chouchou de Poufsouffle, n'avait visiblement pas un instinct de grand prédateur très développé, et il semblait évident qu'il n'avait pas eu à chasser de souris depuis belle lurette... Si tant est qu'il ait eu à en chasser un jour dans sa vie ! Annagovia finit toutefois par détacher son regard de l'animal pour reporter son attention sur Roman même si, en toute objectivité, il était bien moins beau que Mystère.

- Pfff, les Gryffondor... Commença-t-elle en fronçant le nez de manière significative, ils sont bien braves, hein, mais quand même, ils sont un peu bêtes ! Eux non plus ne doivent pas avoir un mot de passe très compliqué ! rajouta-t-elle d'un air entendu, ce qui, de la part de quelqu'un qui, moins d'un quart d'heure plus tôt, braillait à tue tête des mots de passe plus improbables les uns que les autres, était plutôt culotté. L'allusion aux Gryffondor eut cependant le mérite de lui remettre en tête une question qu'elle voulait poser à Roman au plus vite. Comme quoi, les Lions n'étaient pas totalement inutiles et là, la popularité d'Anna vient définitivement de plonger dans le négatif. Un génie incompris, cette petite. Si !

- Au fait ! Je voulais savoir... Tu penses postuler au quidditch, cette année ? Comme certains postes se sont libérés, je me disais que peut-être...

Elle laissa sa phrase en suspens pour mieux gratifier Roman d'un coup d'oeil bien trop candide pour être parfaitement innocent. En réalité, Annagovia brûlait d'envie d'intégrer elle-même l'équipe de Poufsouffle, mais, une fois n'est pas coutume, elle avait un peu peur de se présenter aux sélections seule. Après tout, les autres aspirants à la titularisation seraient certainement de grands élèves baraqués, et elle n'était qu'une petite troisième année... Qui plus est dépourvue de balai (mais elle aurait bien le temps de s'occuper de ce détail plus tard !) : avoir un ami à ses côtés, ou, plutôt, dans la même galère qu'elle, serait sûrement d'un grand secours ! Annagovia avait, selon toute vraisemblance, parfaitement intégré la logique Poufsouffle du "Moi je veux bien le faire, seulement si vous y allez aussi !", aussi appelée "logique du troupeau". L'un dans l'autre, elle comportait quelques avantages : par exemple, si vous croisiez un loup-garou dans la forêt interdite, vous pouviez toujours espérer qu'il boulottera un de vos petits camarades avant vous, ce qui vous laissera le temps de fuir à toutes jambes ou de grimper au premier arbre venu. Un bon bouclier, fût-il humain, était avant tout un bouclier efficace. Pardon ? Ce qu'Annagovia a de Poufsouffle ? Rien, en fait.

- Yeap ! poursuivit-elle, sautant, selon son habitude, du coq à l'âne, Le Monsieur de Taliesin dit dans ma lettre que j'ai des prédispositions à l'animorphie ! s'exclama-t-elle d'un ton extatique, sans réaliser un seul instant que Roman ne semblait pas enchanté par la nouvelle. C'est vraiment trop fun ! J'ai hâte de commencer les cours ! Et puis, je vais pouvoir découvrir ce à quoi ressemble Taliesin ! conclut-elle, le regard perdu dans le vague, les ailes du nez frémissant d'anticipation... Ce qui était sans doute un peu cruel pour le pauvre préfet !

(722 mots, à un point d'exclamation près)

Annagovia n'avait en réalité peut être pas tort sur le fait que les Serpentard n'étaient pas très évolués mentalement. Certains sortaient fort heureusement du lot, comme Marie ou plus anciennement Myrielle, mais certains étaient carrément des crétins, tellement que faire preuve d'autant de bêtise dans la vie de tous les jours devrait être interdit par la loi. Mais en réalité, ce qu'il fallait dire, c'était que depuis que Minerva McGonagall avait décidé de tourner sa veste de directrice de l'école en celle de directrice de maison, tout avait basculé et c'était Gryffondor qui était devenue la maison-bouc émissaire de Roman. Et les histoires qui s'étaient passées dans l'année n'avaient fait que renforcer la chose.

« Ouais carrément ! Non mais en fait on s'acharne sur les Serpentard alors qu'en réalité l'ennemi public numéro un c'est les Gryffondor... Les Serpentard y'en a des biens, des très bien même et je ne dis pas ça parce que j'ai limite envie de sauter sur une d'entre eux... Alors que les Gryffondor, ces nazes favorisés injustement, eux mériteraient une bonne leçon ! Pourquoi ne pas tapisser carrément la grosse dame, histoire qu'ils puissent plus entrer dans leur salle commune ? Je ne sais pas vraiment si je suis censé dire ce genre de choses, en étant préfet... »

Ce n'était effectivement pas le discours qu'on aimait entendre d'un préfet, c'était clair. Roman réalisa à ce moment là qu'il allait devoir être parfaitement impartial durant cette année et la prochaine à venir. Mais est-ce que les Gryffondor et les préfets des autres maisons, eux, l'étaient ? Roman s'en fichait, la droiture ça ne le concernait qu'à lui, et la satisfaction du travail bien fait aussi. On l'avait nommé pour faire respecter le règlement et il le ferait, quitte à sanctionner des Poufsouffle et à féliciter des Gryffondor.

« Non plus, je pense... "Piston" ou un truc du genre... »

Personne n'avait dit qu'en dehors de ses tâches préfectorales, il allait rester gentil, hein !

« Postuler ? Hors de question, je suis déjà titulaire, attends ! Non sans rire, Elizabeth m'avait promis de me laisser sa place quand elle quitterait Poudlard et comme elle avait plutôt pas mal d'influence sur l'équipe et qu'elle m'a formé intensément pour être à son niveau, je pense que l'équipe me gardera. De toute façon, Poufsouffle n'a plus le luxe de refuser des candidatures, j'ai envie de dire. Mais je t'accompagnerais sans problème, si tu veux passer le sélections ! A vrai dire je vais devoir sans doute les repasser moi aussi, même si je n'ai aucune idée de qui sera capitaine, cette année... »

C'était vrai ça, c'était qui le capitaine ? Déjà que l'an passé c'était un peu le gros bazar, cette année alors ? Que l'administration se débrouille, après tout. Elle avait voulu le poste la Minerva, maintenant elle se débrouille !

« L'animorphie ?! Attends mais c'est génial, ça ! Puis tu vas découvrir Taliesin, c'est super aussi ! Tu verras Kayliah y est aussi, je lui demanderai de te prendre sous son aile. Et franchement tous ceux qui y sont allé ont adoré. Ça change de Poudlard parait-il, mais dans son genre c'est juste révolutionnaire et extraordinaire. J'espère que tu développeras ton don rapidemment ! »

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Annagovia coula un oeil prudent en direction de Roman. Elle voulait bien croire que la double victoire des Lions, l'année passée, ait laissé un goût amer dans la bouche du jeune préfet, mais certainement pas au point de considérer les Gryffondor comme les pires ennemis de l'école ! Certes, Annagovia avait été très déçue, elle aussi, de voir Poufsouffle perdre successivement la Coupe des Maisons et celle de Quidditch, mais, à choisir, elle préférait que ces victoires soient revenues à Gryffondor plutôt qu'à Serpentard... Et ce bien qu'il eût fallu la soumettre à de longues heures de torture avant qu'elle ne consente à l'avouer publiquement.

- Euh... Roman ? commença-t-elle d'un ton circonspect, en se penchant en avant pour mieux fixer un regard perçant sur son ami, tu es certain d'aller bien ? Tu ne te serais pas un peu surmené, par hasard ? Parce que tout de même... Les Gryffondor pires que les Serpentard... D'accord, c'est rageant de se faire voler les Coupes, mais ils défendent tout de même des valeurs nobles... Comme euh... Le courage et euh... La justice et euh... J'ai déjà dit le courage ? C'est quand même mieux qu'ils soient les vainqueurs plutôt que ces petites teignes de Serpentard, non ? conclut-elle an appuyant fortement sur le dernier mot, comme s'il s'agissait d'une perche qu'elle tendait à Roman pour lui éviter la noyade.

* Houlàlà, il a certainement un peu de fièvre... Ou alors il a été ensorcelé par des Serpentard ? Pire ! C'est peut-être un Serpentard qui s'est changé en Roman grâce à du Polynectar !* songea la jeune fille, en lorgnant le Poufsouffle d'un air de plus en plus suspicieux.

Bien décidée à se montrer extrêmement méfiante dans les informations qu'elle laisserait passer par la suite (d'un autre côté, elle venait déjà d'avouer qu'elle était en partie responsable du massacre de l'entrée secrète de la salle commune des Serpentard. Oups !), Annagovia se promit de surveiller Roman - ou qui que ce fût d'autre - de près pour tenter de découvrir l'origine du problème : sortilège de confusion ? Polynectar ? Imperium ? Elle connaîtrait le fin mot de l'histoire !

- La Grosse Dame ? reprit-elle, sans cesser de regarder Roman avec une attention qui en était probablement gênante pour lui ("J'ai un bouton sur le nez, c'est ça ?"), Impossible. A moins de l'aveugler, elle verra ses agresseurs...

* Aha ! Suggérer une idée aussi idiote est bien la preuve que quelque chose ne tourne pas rond chez lui ! C'était sans doute un piège destiné à faire perdre des points à Poufsouffle dès le premier soir ! Mais je l'ai déjoué ! * pensa-t-elle, non sans éprouver une pointe de fierté face à ses talents de déduction. Ou pas. Son enquête fut toutefois interrompue par un sujet autrement plus grave que Roman mit sur le tapis :

- Oh, oui, le Capitaine ! s'exclama-t-elle, l'air effaré, Je pensais qu'Ophélia se sentirait mieux, mais apparemment, ce n'est pas le cas... Il reste qui, dans l'équipe, pour le moment ? Parce que l'administration va nécessairement opter pour un de ces joueurs, non ?

La rouquine fronça le nez avec inquiétude. L'année passée, après le désistement d'Ophélia, Elizabeth avait si bien su gérer l'équipe que l'absence d'un capitaine titularisé était passée inaperçue... Mais maintenant que la jeune fille avait quitté l'école la traîtresse, il fallait s'attendre à ce que le niveau de Poufsouffle chute lamentablement, faute d'une figure forte pour organiser leur jeu.

- En tout cas, renchérit-elle avec un peu plus d'enthousiasme, j'espère que je pourrai intégrer l'équipe ! Maintenant que je suis en troisième année, je suis assez vieille pour postuler, hein ? Mais peut-être que ce n'est pas compatible avec les cours à Taliesin ? Tu crois qu'ils donnent beaucoup de devoirs, là-bas ? Elle en dit quoi, Kay-kay ? demanda-t-elle en penchant la tête d'un air interrogateur.

* Tiens, et puis pourquoi il n'a pas de don, Roman ? C'est super bizarre, quand on y pense... Parce qu'il est quand même doué pour les études, d'ailleurs... *

- Au fait, ça a été, les BUSE ? Tu gardes quels cours, cette année ? Histoire de la magie et divination, je suppose ?

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Le courage et la justice ? Elle avait pété un boulon la Annagovia ou quoi ? Depuis quand la justice était une qualité de Gryffondor ? C'était eux la justice, la loyauté et l'entraide, certainement pas eux !

« La justice ? Peuh ! Ça, c'est nous. Eux c'est le piston et le courage ça dépend qui. Non je suis d'accord sur le fond, ça vaut mieux que Serpentard, mais quand même. Ce qui me fait rager c'est pas qu'ils aient gagné, c'est qu'ils aient gagné malhonnêtement. Ils la méritent pas leur victoire ! Nous aussi avec Chourave directrice qui nous favorise tout le temps, on gagne la coupe ! Et preuve qu'on la mérite, nous on a toujours gagné sans aucune aide d'elle. »

Comment ça, la grande dame allait les reconnaitre ? Elle le prenait pour une truffe ou quoi là ? Ils étaient quand même assez futés pour ne pas bêtement y aller comme ça, en cravate et écharpe jaune et noire, le sourire aux lèvres. Ils étaient Annagovia Quirm et Roman Jones et avaient quand même un minimum de jugeote !

« Non mais avec notre tactique imparable du déguisement d'Halloween, elle ne verra rien. Et puis je pourrais essayer de maîtriser un sortilège de désillusion. Il parait qu'ils sont très dur à pratiquer mais je pourrais m'entraîner. D'ailleurs il nous serait très utile si on le savait, sur le long therme. Et à toi en particulier, quand je sera partit de Poudlard. Tu pourrais renouveller l'action sur la salle commune des Serpentard, chaque année, pourquoi pas... »

Les joueurs titulaires ? Mais, il n'y en avait plus, là ! Tout le monde avait plus ou moins déserté l'équipe et de ceux qui avaient joué le dernier match et qui étaient encore à Poudlard, il y'avait Roman. C'était tout.

« Oui bien sûr ! Je demande qui elle va choisir, entre Anabelle et Elizabeth ! Non mais sérieusement, l'équipe de Quidditch n'a plus de titulaire depuis que nos anciennes préfètes sont parties hein, et là franchement, je ne sais pas comment ils vont faire. Tu te sens prête, toi, pour être capitaine ? Non parce qu'à ce rythme là, on aura de la chance s'ils ne demandent pas à un première année... »

Annagovia semblait toutefois un peu inquiète de sa nouvelle vie à Taliesin mais Roman était certain qu'elle s'y ferait très vite. Après tout, c'était Annagovia, elle retombait toujours sur ses pattes !

« Non, non, c'est gérable, tu peux tout à fait suivre tes cours à Taliesin et suivre les entraînements. Anabelle l'a fait l'an dernier. Et de toute manière les cours à Taliesin sont donnés sur des heures de cours habituelles, pas en dehors des cours généraux de Poudlard. Kayliah s'en sort plutôt pas mal, à vrai dire. Mais le travail de Taliesin est je pense plus intellectuel que purement scolaire. Je ne pense pas que tu auras des devoirs à rendre ou des dissertations à faire, si c'est ce que tu te demandes. »

Oh, les BUSES ! Heureusement qu'elle lui en parlait, parce que cette rentrée et cet insigne de préfet dans sa lettre, Roman avait presque oublié qu'il avait eut de très bonnes notes à ses examens de l'année passée. Et pas seulement ses examens de Poudlard, si vous voulez tout savoir ! Ophélia et lui pouvaient se vanter d'avoir à présent leur diplome de pâtissier !

« Oh oui les BUSEs, j'ai complètement oublié de t'en parler joli rattrapage !! Alors déjà, j'ai eut quatre Optimaux... Botanique, Métamorphoses, Etudes des moldus et Sortilèges. En Astronomie, Défenses, Potions et Soins, j'ai eut Effort Exceptionnel et en Histoire j'ai eut qu'Acceptable. Il faut que je vois demain avec Chourave si je garde l'Histoire de la magie, mais sinon, je garde tout le reste. »

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