Erreur sur la personne [TERMINE]

Depuis le temps qu’elle était coincée au Royaume-Unis par la disparition de la magie, Laura avait apprit à connaître Londres. Il ne lui avait en effet pas fallut longtemps avant de déserter la maison familiale en Ecosse pour la vie bien plus animée de la capitale britannique, où elle logeait chez une de ses tantes qui vivait seule depuis un bout de temps à présent – en fait, la brunette ne l’avait jamais vue avec le même homme à chacune des réunions de familles où les deux sœurs s’étaient vues. Ca ne lui avait jamais vraiment posé de problème – sauf peut être quand elle était vraiment gosse, et aujourd’hui les deux femmes s’entendaient très bien, d’autant plus que les occasions de se voir avaient été rares depuis le divorce des parents de Laura et le départ des enfants pour l’Allemagne d’où ils ne revenaient que trois semaines par an, cde qui effectivement ne fait pas beaucoup.

Bref, Laura profitait donc de ses journées pour partir à la découverte de la fameuse Londres, que ce soit du côté sorcier comme du côté moldu, les bars n’étant pas en reste – son activité favorite étant d’ailleurs d’essayer de deviner combien il y avait de sorciers dans les cafés moldus de la ville. Certains n’étaient fréquentés que par de vieux monsieur passant leurs journées à jouer aux cartes, mais d’autres étaient littéralement remplis de sorciers – à croire qu’il n’y avait aucun lieu correct pour se retrouver sur le Chemin de Traverse et les quartiers alentours ! Evidemment, la jeune femme n’avait que rarement l’occasion de vérifier ses théories, sa sociabilité n’allant pas jusqu’à aborder tous les inconnus qu’elle pouvait rencontrer dans la ville, d’autant plus qu’elle faisait son possible pour ne pas rentrer trop tard et donc passer quelques soirées avec sa tante.

Le samedi soir, cependant, faisait exception : l’adulte partait faire la fête de son côté – et faire des rencontres, supposait Laura, et la jeune femme avait la permission qu’elle voulait. Bien que n’étant pas majeure du point de vue moldu, on considérait qu’ayant finit ses études et étant prête à travailler, l’Allemande devait pouvoir faire ce qui lui plaisait – dans les limites de la légalité s’entend, même si la tante de Laura savait bien que pour ceux de son âge – et plus encore pour sa nièce, la légalité avait toujours eu des limites quelque peu floues et qui ne se précisaient que lorsque cela arrangeait l’ancienne Gryffondor. Elle n’était de toute façon certainement pas la seule dans ce cas, que ce soit parmi les jeunes ou l’ensemble de la population mondiale (oui oui, je vois grand).

Ce samedi soir, Laura se trouvait donc – seule, avec qui aurait-elle pu venir ? Bon, d’accord, il y avait Rory, bref, passons, au « Cap’tain Jack ». Enfin, non, pour être exact, elle y arrivait. Immédiatement, conformément à ses habitudes, la jeune femme se dirigea vers le comptoir. Quand un serveur fut à sa portée :

- Une bière, s’il te plait.
- Guiness ?
- Pour la dixième fois, termina Laura avec une pointe d’agacement mais aussi un grand sourire, je suis Ecossaise, pas Irlandaise !

Elle soupira et se retourna pour observer la salle pendant que sa commande se préparait, quand elle repéra une crinière rousse comme on n’en voyait pas tant que ça en Angleterre, et particulièrement à Londres. Croyant avoir trouvé une amie, la jeune femme s’approcha, sa bière à la main et posa l’autre sur l’épaule de la rouquine.

- Salut…oups, trompée de personne. Tant pis, je m’appelle Laura, et toi ? La jeune femme avait enchaîné sans se laisser démonter par son erreur, et s’était présentée tout simplement, prononçant son nom à l’Allemande comme elle en avait prit l’habitude à force de l’entendre dire ainsi.

[justify]Samedi soir, Londres.

Ruth avait passé son après midi à faire du skate. Elle planait totalement… Peter devait passer chez elle demain, ce qui annonçait une formidable journée avec son chéri. En attendant, elle vivait sa vie de sorcière pleine de soleil et de bonne humeur. Elle avait donc passé l’après midi à glisser, enchaînant figures et chutes et, une fois les fesses réduites à l’état de compote et les genoux et coudes en lambeau, elle avait fini par capituler. Passant un coup de fil à Kaïn, le tout en se désinfectant, elle lui donna rendez-vous dans un petit bar sympa qu’ils fréquentaient tous deux de temps en temps. Il avait à faire, là dans l’immédiat mais la rejoindrait après, ce qui allait bien à la rousse.

Ruth s’embêtant royalement dans son appart quitta donc ce dernier, sans croiser de colocataire, puisque William passait son temps avec sa chérie, et rarement chez eux (comme ça, au moins, Ruth pouvait inviter son copain autant qu’elle le voulait !). Elle prit son skate et glissa tranquillement jusqu’au bar. Elle entra, tranquillement et alla s’asseoir, en attendant que Kaïn ramène sa fraise, elle boirait un peu. Ca pouvait pas faire de mal, n’est-ce pas ? Elle commanda donc sa boisson (une bonne bière !) au bar, et la prit ensuite à sa table.

La rouquine avait un style bien à elle. Ce n’était, en règle générale, pas une fille qu’on remarquait pour son côté ‘féminin’. Garçon manqué, elle n’avait rien de sexy et des allures un peu ‘sauvage’. Ce soir, elle portait un jean, prêt du corps et déchiré à divers endroits (suites à des chutes surtout…) les deux genoux n’étaient donc pas épargnés, ainsi que le mollet gauche et la cuisse droite… Elle portait des basket amples, marron, et un pull beige. Il faisait chaud, dans le bar, aussi avait-elle ôté le pull, laissant voir un T shirt à manche trois quart extrêmement basique, d’un bleu ‘usé’. Ses cheveux d’un roux presque rouge tombaient dans son dos, les attacher, c’était un truc qui ne plaisait pas à Ruth.

Quand on l’aborda, la rouquine posa ses prunelles sur son interlocutrice qui se reprit, visiblement, elle s’était bien trompée, puisque Ruth ne la connaissait pas… Quoique ? L’observant avec attention, sourcils froncés, la rousse lui adressa un demi-sourire, pensive :

« Tu es sûre qu’on se connaît pas ? Tu me rappelles quelqu’un… »

Elle avait eu le prénom de la jeune femme aussi déclina-t-elle le sien :

« Ruth… »

L’accent du prénom n’avait pas échappé à la rouquine :

« Tu es Française ? Enfin… Tu as un drôle d’accent… »

Parce qu’elle parlait bien, sans accent (enfin pas le même accent que celui qu’elle avait eu quand elle avait donné son prénom, quoi… Elle ne savait pas trop d’où venait cet accent-ci… mais ça n’avait rien de british ! Français ? Allemand ? Italien ? Aucune idée, Ruth ne parlait que l’Anglais… Comme ça, au moins ^^’)

Laura était à peu près sûre qu’elle ne connaissait pas la dénommée Ruth, puisque de rouquine, elle n’en connaissait qu’une – qui n’était pas elle, entendons-nous bien. Après, sa mémoire pouvait toujours lui jouer des tours, peut être même qu’elles avaient été dans la même classe sans que l’Allemande sans rende compte – il y avait toujours une chance d’autant plus que de manière générale, la brunette ne se souvenait pas forcément des gens avec qui elle avait peu parlé, surtout que cela faisait un bout de temps qu’elle avait quitté Poudlard – ça ferait bientôt quatre ans, soit plus qu’elle n’en avait passé au collège de sorcellerie.

- Je ne crois pas, mais qui sait, tu es assise quelque part ?

Tant qu’à discuter, autant se mettre à l’aise, et Ruth lui dirait bien vite si elle était déjà avec des amis. Si jamais c’était le cas, Laura se retirerait, irait parler à quelqu’un d’autre, peut être draguer un mec, bref, la routine pour elle quand elle se retrouvait seule sans personne avec qui faire la fête. D’ailleurs, être avec la rouquine n’empêcherait en rien de mettre ce programme à exécution. Enfin, elle verrait, l’Allemande avait mieux à faire pour le moment.

Ruth avait remarqué son accent – pour le peu de mots qu’elle avait dit, c’était quelque peu étonnant mais d’un autre côté, il ressortait pas mal sur son prénom. A force d’être ballotée entre deux (trois ?) pays, la brunette ne savait plus trop sur quel pied danser ou, pour être exacte, quelle langue parler. Tout se mélangeait donc un peu quand elle arrivait à Londres où l’Anglais était bien plus pur que celui qu’elle avait parlé toute son enfance en Ecosse.

- Ecossaise. Et Allemande, en fait, c’est ça que tu as entendu, je suppose. Mais je parle aussi un peu français *, dit-elle dans la langue du pays avec un léger sourire. Certes, pas encore très bien, mais ça viendrait pour peu qu’elle puisse retourner voir la tour Effeil d’ici pas trop longtemps. Bref, Laura ne s’était pas offuscée le moins du monde de la remarque de Ruth – elle était bien consciente de ses accents, de toute façon, et rien ne justifiait qu’elle ne continuât pas la discussion – sauf du moins si la rouquine l’arrêtait.

- Et toi, pas d’origine étrangère ? Anglaise pur-jus ?

Comment ça, c’est beaucoup demander à une inconnue ? Bwarf, tout ça c’était des règles sociales dont Laura s’affranchissait volontiers, d’autant qu’elle avait déjà donné la même information à la rouquine. D’ailleurs, elle n’en avait pas grand-chose à faire dans la mesure où il y avait peu de chance qu’elle revoie Ruth un jour. Si c’était le cas, et bien tant mieux, sinon, tant pis. Puis après tout, si la rouquine ne voulait pas lui répondre, la jeune femme ne s’en formaliserait pas, ce n’était pas si grave, c’était juste histoire de faire la conversation.

- Tu viens souvent ici ?

Cela pouvait être une explication au fait que Ruth croyait l’avoir déjà vue. Cela permettrait aussi à Laura d’échanger son point de vue sur les différents bars de la ville, pour peu que la rouquine continue là-dessus.

*En français dans le texte.

Ha bon… Ruth dévisageait la jeune femme avec la furieuse impression de la connaître. Merlin que c’était perturbant… le pire, c’était qu’elle avait vraiment l’impression de l’avoir croisée récemment… ! C’était trop frustrant d’être bloquée, comme ça, là… Un peu comme lorsqu’on a un nom au bout de la langue mais que ce dernier refuse malgré tout de sortir ! Les sourcils froncés, l’air de douter, Ruth répondit d’une voix qui se faisait vague :

« Ouai… »

Il fallait qu’elle se souvienne, sauf que c’était un peu comme lorsqu’on essaie de retrouver un truc qu’on a perdu dans un appart’… plus on le cherche, moins on le trouve, alors qu’il suffit parfois de lever (ou baisser) les yeux pour le trouver. Laissant donc ses doutes de côté pour l’instant (et éviter, ainsi, de passer pour une parfaite imbécile), elle répondit avec plus d’assurance, revenue sur terre parmi les moldus :

« Oui je suis là-bas. »

Elles s’installèrent avec leurs bières ~~et burent le tout cul sec~~ et Ruth se permit d’interroger Laura sur son accent. Il fallait dire qu’il ‘sautait aux yeux’. C’était clair… Et puis pour elle, ce genre de question n’était pas déplacée (et de toute façon, en considérant la rouquine, rares étaient les questions vraiment déplacées de son point de vue…). La jeune femme expliqua alors qu’elle éatit écossaise et allemande… Bon, et bien Ruth s’était planté, ce n’était pas français ! En revanche, Laura lui parla dans une drôle de langue qui laissa Ruth silencieuse… Souriant, elle répondit dans un petit rire amusé :

« Eu… j’ai absolument rien compris… c’était de l’allemand ? Ou du français ? »

Parce qu’elle avait entendu quelque chose qui ressemblait à ‘french’ mais bon… Voilà quoi, qui sait, c’était peut-être un piège, avec les noms qui se ressemblent et n’ont en fait rien à voir ensemble… Dans un haussement d’épaules, Ruth répondit donc :

« Moi je suis suédoise et anglaise. Mais je parle uniquement anglais… »

Donc pas la peine d’essayer une autre langue avec elle, ce serait forcément un échec des plus cuisants… A la question de Laura, le visage de la rouquine s’illumina, et elle répondit avec bonne humeur :

« Oui, de temps en temps, avec mon meilleur pote… On aime bien ici, ils sont pas chiants, ya jamais personne qui danse, donc ça évite les mauvaises surprises. »

Conclusion : elle n’aime pas du tout danser. Se donner en spectacle, être le centre de l’attention… Disons qu’à part sur son skateboard, ce n’était pas du tout le truc de la rouquine ! Cette dernière reprit :

« On venait d’avantage avant, maintenant il bouge pas mal, donc c’est plus difficile de se voir sur Londres, mais ce soir, il doit ramener sa pomme… Quant à savoir à quelle heure, ça… »

Haussant les épaules, l’air de dire : mystère et boule de gomme, la jeune vipère désigna sa planche de skate, qui était à ses pieds :

« En plus, on est pas loin du skate park, donc ici, c’est un peu tout bénef, si tu voie le truc… »

Buvant une gorgée de bière, elle reposa sa pinte :

« En revanche, si j’ai l’impression de t’avoir déjà vu, je suis sûre que ce n’était pas ici… »

Ca, clair, parce que aucune fille (ou presque) n’échappait au radar de Kaïn. Il en avait chopé plusieurs, des habituées du coin (bien que Ruth refusa de savoir qui exactement, trouvant toujours le comportement de son meilleur ami plutôt gonflé, quand il s’agissait de nanas…).

« C’est la première fois que tu viens ici ? »

Les deux filles s’étaient retrouvées assise à la table ou Ruth s’était préalablement installée, continuant leur charmante discussion entre inconnues, personnelle, certes, mais aucune des deux n’ayant l’air d’être embêtée par cela, et bien elles pouvaient continuer sans problème. Bref, après leur discussion sur l’accent de Laura, Ruth répondit donc à l’Allemande en lui disant que donc elle était suédoise en plus d’anglaise. La Suède, voilà un pays que la jeune femme ne connaissait pas – comme beaucoup d’autres, me direz-vous, à la différence que celui-là n’était pas aussi loin D’ailleurs, la brunette était déjà allée faire un tour au Danemark Ne nous appesantissons pas là-dessus cependant dans la mesure où ce n’est pas vraiment le sujet.

Laura sourit légèrement quand Ruth lui avoua qu’elle n’avait pas compris un mot de ce que l’Allemande avait dit (comment ça, j’inverse un peu la chrono ? chuuut !). D’ailleurs, la rouquine aussi en riait, ce qui fit plaisir à la brunette : celle-là avait l’air plutôt sympa et c’était une chance que d’être tombée sur elle. Enfin, mieux valait ne pas parler trop vite, la déconvenue pouvait toujours arriver plus rapide que la lumière. Bien que prendre son temps l’embête au plus haut point, la jeune femme savait qu’il valait mieux prendre son temps avant de juger les gens, en bien ou en mal.

- Du français, oui. En allemand, ça ressemblerait plutôt à ça : « Ich kann auch französich »

L’intérêt de cette démonstration de trilinguisme ? Aucun, sinon de donner à Ruth un aperçu de la différence des deux langues. Certes, pour un Anglais, les deux pouvaient se ressembler quoique l’allemand soit plus proche de la langue de Shakespeare – et de la rouquine.

Tout en buvant une gorgée de bière, Laura écouta Ruth lui parler de sa propre vie – enfin, surtout du bar qu’elle fréquentait avec un pote à elle (qu’il soit le meilleur ou pas ne changeait pas grand-chose du point de vue de l’Allemande), surtout avant. Un mot de son interlocutrice interpella cependant particulièrement l’ancienne Gryffondor qui leva la tête du liquide ambré que contenait encore son verre.

- Tu fais du skate ?

Pour les mauvaises langues qui disent que Ruth l’avait avec elle, je leur ferais simplement remarquer que Laura ne l’avait pas remarqué, elle, trop occupée par sa nouvelle rencontre et à chercher des portes de sorties si jamais elle se faisait éconduire par la rouquine.

- Oui et non ; c'est-à-dire que je ne vis pas à Londres normalement, mais là je fais un peu tous les bars de la ville, je change tous les soirs. Donc je suis déjà venue ici plusieurs fois, mais parfois je reste pas très longtemps. T’as raison, l’est plutôt sympa. Laura but une nouvelle gorgée, la quantité de bière descendait à vue d'oeil.Si ce n’est pas ici que tu m’as vue, il n’y a pas beaucoup d’autre solution : tu étais où, à Poudlard ?

C’était à n’y rien comprendre ! Pour Ruth, français, allemand, japonais ou italien, c’était du pareil au même… bon, d’accord peut-être pas… L’accent n’était pas du tout le même et il y avait des ‘consonances’ particulières… mais tout ça pour dire que les langues étrangères n’étaient absolument pas son point fort ! Mais alors pas du tout… Enfin bon, Ruth était quand même un peu impressionnée par les… performances (oui voilà) linguistiques de la jeune femme qui était à présent, assise avec elle à sa table. Bon, la rouquine, elle, n’avait pas la moindre envie d’apprendre à parler ne serait-ce qu’une autre langue (les cours et elle étant en total conflit !!!).

« Mais tu parles combien de langues en fait ??? »

Non parce que là… Ruth était assise et heureusement, parce que ça la scotchait grave, tout ça o___O. La rouquine ajouta donc dans un éclat de rire amusé :

« En tout cas, j’u comprends rien, et je suis pas sûre de pouvoir faire la différence entre l’un et l’autre… les deux sont du charabia pour moi. »

En plus la Vipère n’avait jamais été une lumière et ce n’était pas aujourd’hui qu’elle allait y remédier, ha ça non !!! Les études c’était fini de chez fini, elle ne remettrait plus jamais les pieds dans une quelconque école !!! Beurk ! Puis le visage de Ruth s’illumina quand Laura lui parle de skate, prenant sa planche d’une main, elle la désigna à la jeune femme, comme pour confirmer ses dires :

« Ouai, j’adore ce sport ! C’est que du bonheur… Une totale impression de liberté. Bon j’ai rien contre le snow, par exemple, mais le skate ça reste quand même plus mon truc, quoi… Tu as déjà testé ??? »

Après niveau sensation de liberté, il était aussi évident que le Quidditch en offrait une super dose ! Mais bon, le skate restait le sport favoris numéro 1 de notre sportive rousse… Elle ajouta :

« La glisse c’est toute ma vie ! Je suis quasi née sur des roller… J’ai à peu près tout testé… patins à roulette, à glace, ski, surf, snowboard… Le skate reste ma glisse favorite ! Et le vélo c’est ce que j’aime le moins je crois… trop encombrant ! Tu fais un peu de sport, toi ? »

Amusant, en soit, de se retrouver là, dans un bar, à demander à une sportive professionnelle (sans se rappeler que c’est en effet le cas de la jeune femme) si elle pratique su sport… niveau ironie su sport, on fait difficilement pire, non ? Puis elles parlèrent du bar…

« Ah ouai ? Tu es d’où ? »

Puis quand Laura parla de Poudlard, Ruth l’observa un silence un moment puis s’exclama :

« OH LA VACHE !!!!! »

Elle dû ensuite se taire, s’étant attirer quelques regards… oups ? Reprenant plus silencieusement, cette fois, al sorcière continua, toute excitée :

« Mais oui Thinkingen ! Le Quidditch !!! Je t’ai vue là-bas !!! Oui, j’étais à Serpentard… Attrapeuse, d’ailleurs, mes deux dernières années d’études. Tu es partie en plein milieu de ta scolarité, je crois, non ? »

Visiblement, la rouquine – enfin, Ruth, était plutôt impressionnée par la capacité de Laura à s’exprimer dans plusieurs langues, ce qui n’était évidemment pas bon pour la modestie de la jeune femme mais lui faisait en tout cas bien plaisir : il était rare qu’on s’extasie – ou du moins, comme dans le cas présent, qu’elle force une quelconque admiration dans ce genre de domaines qu’elle fuyait habituellement, trop impatiente et paresseuse pour vraiment s’intéresser quand il s’agissait d’apprendre.

- Avec l’anglais, trois. Mais ce n’est pas si compliqué, j’ai deux langues maternelles, répondit-Laura en souriant sans savoir si son interlocutrice comprendrait ce qu’elle voulait dire – elle s’expliquerait si ce n’était pas le cas.

Ruth lui dit enfin qu’elle-même comprenait surtout l’anglais – ce qui n’était déjà pas mal pour Laura, qui considérait que bien parler sa langue était déjà une grosse réussite, surtout à voir les jeunes d’aujourd’hui – et elle-même, née avec l’accent écossais avait craint subir quelques moqueries en arrivant à Poudlard, confrontée à quelques fils à papa parlant parfaitement la langue de Shakespeare à la façon londonienne, sans la moindre erreur ou le moindre tic de langage. Heureusement, il n’en avait rien été, par chance ou parce que ces personnes n’existaient pas au château.

- Ouais, j’imagine c’est pareil pour tout le monde, quand on entend des langues inconnues je veux dire.

Le menton dans la paume et le coude sur la table maintenant que son verre était vide (déjà !), Laura écouta Ruth lui parler du skate, un sport qu’elle aimait vraiment beaucoup, apparemment. Sans doute l’Allemande aurai-elle utilisé les mêmes expressions pour évoquer le Quidditch, et on voyait vraiment que la rouquine aimait faire ça et était tout à fait sérieuse.

- Non, j’ai jamais eu l’occasion, et ça m’attire pas plus que ça pour pratiquer, mais j’aime bien regarder, de temps en temps.

Certains skateurs, en effet, parvenaient à faire des trucs assez impressionnants avec leurs planches, tout comme les meilleurs joueurs de Quidditch avec leur balai. La dimension artistique était du point de vue de Laura très présente dans les deux sports.

- J’aime bien le ski aussi, même si je tombe encore pas mal, j’ai apprit l’année dernière, en France. Sinon je faisais du base-ball, avant, il y a longtemps, puis pas mal de Quidditch…

La rouquine lui demanda ensuite d’où elle venait, ce qui était une question un peu compliquée: Laura elle-même ne savait vraiment dire si elle était allemande ou écossaise.

- Un peu d’Allemagne – Hambourg, tu connais ? et d’Ecosse, répondit-elle avec un sourire, décidant de joindre ses deux nationalités, comme toujours d’ailleurs.

Et tout à coup, Ruth poussa un cri qui surprit Laura. Que se passait-il, qu’est ce que la rouquine avait bien pu voir pour hurler comme ça ? L’Allemande fut bien contente de voir que son interlocutrice venait simplement de la reconnaître, ouf, rien de grave donc.

[/i)- Ouh là, je ne me savais pas si célèbre, ni que tant de monde savait ça ! Tu m’excuseras si je me souviens toujours pas de toi, mais à l’époque j’aimais pas trop les Serpentard, on a tous étais bêtes un jour.[i]

Laura avait changé de point de vue depuis qu’elle avait quitté Poudlard : après tout, que signifiait une maison en dehors de l’école ? Quelques amitiés qui demeuraient, et encore : sa meilleure amie était une Serdaigle bien différente d’elle et cette ex-Serpentard lui paraissait bien plus sympathique que quelques autres lions.

Souriant, la rouquine répondit dans un éclat de rire admiratif :

« Deux langues maternelles ou pas, à mon échelle parler 3 langues couramment c’est juste incroyable… »

Parce que ce n’était sûrement pas la jeune Winchester, deuxième née, qui allait s’enquiquiner à apprendre d’autres langues par cœur, par pur instint masochiste, alors que logiquement, avec l’anglais, on peut super bien se débrouiller n’importe où !!! (Trop de la chance d’être née avec l’anglais comme langue maternelle et pas le suédois :p). Bon, elle avait des bases très infimes de suédois, mais passer les formes de politesse : bonjour, au revoir, s’il vous plait, merci et compter jusqu’à 10… Ben disons qu’il ne lui restait plus grand-chose !

Puis Ruth se lança dans un discours passionné sur le sport de sa vie : la glisse, le skate plus précisément… Et elle sourit à la réponse de Laura. Ruth pouvait comprendre. Le skate c’était très particulier… Et si on ne s’y met pas tôt, après c’est vraiment dur à apprendre… Quant au reste…

« Ha sympa le ski ! Même si je préfère le snow quand même… Ca donne de bonnes sensations, puis glisser sans jamais tomber c’est pas drôle, de toute façon. »

Voilà. Ruth s’en fichait pas mal quand elle tombait. Oh, elle s’esquintait méchamment des fois, et oui, ça faisait mal, quand même… mais en même temps elle estimait que c’était normal. Elle avait choisit un sport qui demandait de bosser sérieusement, et si elle tombait, c’était parce qu’elle manquait d’entraînement, donc elle remontait direct à l’assaut. Abandonner, ce n’était pas du tout son genre.

Puis Laura lui expliqua qu’elle venait à la fois d’Ecosse et d’Allemagne, laissant la rouquine sur le carreau… Ceci étant, Ruth ayant aussi de la famille en Suède et en Angleterre, elle supposa n silence, que pour Laura ce devait être à peu près pareil… (à peu près oui).

« Je connais pas non… Moi je suis pas trop une bosseuse, alors la géographie… Je connais même encore toutes les grosses villes du Royaume Uni… de nom, ouai, mais pour les situer, jme plante facilement, alors celles de l’Allemagne… C’est où à peu près ? »

Un sourire amusé traversa les lippes de la Vipère, quand Laura lui parla des guerres inter maison.

« Oh, ya pas de mal. En plus tu étais à Gryffondor, alors forcément… ca se tirait bien dans les pattes. Mais moi j’ai jamais trop pensé en maison, surtout pour le sport. J’ai connu des lions qui étaient des vraies m*rdes en Quidditch, et des Aigles qui se débrouillaient comme des as. »

A ce moment là, une tête brune très bien connue de la Vipère arriva dans le bar, levant la main pour capter son attention, la rouquine lança :

« Mec ! Par là. »

Kaïn tourna sa face de mannequin vers elles et sourit à son amie. Heureusement que Ruth n’avait jamais été parmi les co**es qui s’étaient amourachées de son meilleur ami… Il avait beau être extrêmement séduisant, c’était vraiment une grosse enflure avec le gent féminine… Ruth étant l’exception, puisqu’en soit, il ne l’avait jamais considérée comme une gonzesse, et franchement, c’était une très bonne chose. Le brun rejoignit la table, posant un regard interrogateur sur Laura, tandis que Ruth faisait les présentations :

« Kaïn, jte présente Laura, elle était à Gryff. Et Laura, voici Kaïn, serpy aussi. »

Le sorcier adressa un léger sourire à la lionne, avant de s’installer avec les filles.

Laura haussa les épaules l’air de dire que c’était facile, ce qui de fait était le cas pour elle. Si elle était contente de voir, comme je l’ai dit, quelqu’un impressionné. Pour elle, ça avait toujours été un peu naturel de parler plusieurs langues – elle l’avait fait dès sa petite enfance et à force de voyager entre le Royaume Uni et l’Allemagne, elle avait également acquis les deux identités. Aucune entièrement, certes, mais elle aimait penser qu’elle n’avait gardé que le meilleur bien que sachant pertinemment que ça n’était pas le cas. Bref, elle n’allait pas en faire tout un fromage et il fallait rester (un peu) modeste – elle aurait bien d’autres occasions de montrer sa vanité, à condition que la magie revienne.

- Chacun ses dons. Mais insulter les gens en allemand est particulièrement jouissif, si tu veux savoir.

Bon, évidemment, ça ne marchait qu’en Angleterre où la plupart des gens ne comprenaient pas la langue de Goethe (qui avait pourtant bien changé en cent-vingt ans, mais certes moins que l’Anglais depuis Shakespeare). Tiens, en parlant de don, c’était du coup celui de la glissade qui, chez Ruth, impressionnait Laura. En effet, la rouquine parlait de ne pas tomber en faisant du ski, ou du moins c’était ce que l’Allemande avait compris de sa déclaration.

- Oh, même en faisant du ski j’arrive à me retrouver par terre.

Heureusement d’ailleurs qu’elle tombait moins souvent au Quidditch : la hauteur n’était pas la même, de même que la nature du sol. Tout le monde aura compris que chuter dans la neige n’avait rien à voir avec une chute sur un sol plutôt dur, même après une averse comme il y en avait quelque fois à Hambourg ou dans les autres villes d’Allemagne que la demoiselle avait visitées. Ben tient, en parlant de ça, Ruth lui demandait de lui situer sa ville d’origine.

- Au Nord, pas trop loin du Danemark. Pas à la frontière, mais pas très loin non plus. Et t’inquiète pas, je suis ni une bosseuse, ni une experte en géographie.

Voilà, si avec ces explications Ruth trouvait Hambourg sur une carte, il faudrait la féliciter. Bon, après, c’était la troisième ville d’Allemagne, rien de très compliqué non plus, mais il est vrai que Laura n’avait pas été très claire. D’un autre côté, va expliquer ça à quelqu’un qui ne connait pas le pays ! Sans doute la rouquine aurait-elle était dans la même situation de son côté.

La demoiselle eut un petit sourire quand Ruth lui fit part de son idée des maisons. Elle n’avait pas tort : ça se saurait si tous les Gryffondor étaient des sportifs et si aucun Serdaigle ne savait bouger ses fesses. Si la maison de Rowena n’était pas connue pour avoir remporté de nombreuses coupes, elle comportait ou avait comporté quelques perles aussi. Laura n’eut cependant pas le temps de répondre, puisque le rendez-vous de Ruth était arrivé. La demoiselle laissa la rouquine accueillir son ami et faire les présentations.

- Salut, dit-elle tout simplement. Que pourrait-elle donc ajouter ? Si le mec s’avérait sympa, la discussion se ferait toute seule, mais pour le moment…

Quand Laura lui avoua qu’insulter les gens en allemand c’était génial, Ruth éclata littéralement de rire. C’était trop fort !!! Cette fille était trop forte !!! Ruth aimait vraiment son humour, elle la trouvait vraiment sympa, et pas aussi chiante que la plupart des autres nanas qu’elle avait dû côtoyer dans sa vie ! Amusée, Ruth répondit donc avec bonne humeur :

« Ha ben je veux bien te croire ! Faudra que j’apprenne quelques mots pour voir ça… »

Ouai, enfin si après on comprenait et qu’on lui parlait couramment la langue qu’elle avait employée pour faire la maligne, elle n’était pas dans le caca ! Quant au côté glisse, pour le ski, Ruth comprenait le truc, même si en ce qui la concernait, le ski n’avait jamais été sa passion, parce que ce n’était, justement, pas assez compliqué pour elle… Et en plus, elle n’était pas fan de ce mode de glisse… pas pour rien non plus si elle faisait du skate et pas du roller !

Puis Laura expliqua où se trouvait cette fameuse ville allemande. Ruth tenta d’enregistrer le nom pour la chercher plus tard (mais bon encore fallait-il qu’elle y pense, ce n’était pas gagné !). Puis elle accueillit Kaïn avec enthousiasme. Le beau brun se joignit aux deux filles, Ruth faisant les présentations, puis ils continuèrent un peu à discuter, avant, de finalement, dire au revoir à l’Allemande :

« Faut qu’on y aille, on doit aller chez un pote… mais faudra qu’on se revoit, Laura, c’était bien sympa cette petite soirée ! Je t’enverrais un hibou, si ça te dit ! »

Oui, parce que Ruth avait trouvé la brune vraiment très cool, et l’idée de la revoir la botter bien ! Cette fille était une perle ! Trop sympa, vraiment pas prise de tête, en gros : tout ce que la rouquine aimait ! En bonus, elle était sportive, ça la changeait radicalement des autres filles qu’elle avait eu l’occasion de côtoyer pendant ses années d’étude, ou même quand elle bossait à la gazette ou encore au ministère !

Kaïn et Ruth quittèrent le bar (les consommations ayant été réglées plus tôt) et se rendirent chez leur pote. Ruth, radieuse, expliquait à quel point Laura était trop géniale à son meilleur pote :

« Elle au moins, elle prend pas le choux ! Pas comme 99.99% de tes ‘copines’ qui sont toutes des têtes à claques… c’est la seule chose, d’ailleurs qui me rend hyper contente que tu sois pas un mec fidèle, parce que la même tête à claque à supporter pendant je ne sais pas combien de temps, merci du cadeau ! Mais bon je t’aime quand même, mec… d’ailleurs, à ce sujet, évite de me foutre la honte devant Peter la prochaine fois !!! C’était troooop naze la dernière fois… »

Le reste de la soirée se déroula très sereinement, un peu ‘beaucoup) imbibée d’alcool mais avec beaucoup de bonne humeur !!!

[TERMINE pour RUTH]

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» [ Erreur sur la personne ] - [ PV ]
» Erreur sur la personne [PV]
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