Elle me dit ne t'enferme pas dans ta chambre, vas-y secoue-toi et danse. Dis moi c'est quoi ton problème. Elle me dit qu'est-ce que t'as, t'as l'air coincé ? T'es défoncé ou t'es gay. Tu finiras comme ton frère.
Ash & Dominique
Debout devant le miroir de la salle de bain j’ai vaguement l’impression de commencer tous mes posts au bal de la même façon, Ash tremblait de tous ses membres. Cela fait quelques jours que le garçon ne dormait presque plus et il commençait à ressentir les effets de la fatigue accumulée sur son corps. Déjà que ses insomnies s’étaient renforcées lorsqu’il avait eu la confirmation que oui, lui, Ash Lloyd, ouvrirait le bal de Noël devant tout Poudlard. A priori, le risque de faire une crise de panique en plein milieu du parquet de danse ne suffisait pas pour l’excuser (Qui écrivait les règles stupides de cette école ? Ash aurait bien aimé le savoir). Bien sûr, il aurait toujours pu rendre son badge et s’éviter ainsi ce qui constituerait certainement une humiliation, mais il savait que les personnes qui l’avaient harcelé en seraient bien trop satisfaite et sa fierté se refusait à leur faire ce plaisir. Il fallait bien se confronter un jour à ses peurs, même s’il préférait laisser le courage à Alex et Stef, si forts, d’ordinaire.
Ash enfila sa veste grise en tachant de respirer par de petites inspirations pour calmer l’angoisse qui lui serrait le cœur. Que lui arriverait-il vraiment si jamais il ne descendait pas ? La réponse était facile à deviner : Dominique viendrait le chercher dans son dortoir et le traînerait par la peau des fesses. La recherche de sa cavalière n’avait pas été aussi longue et périlleuse que le brun ne l’aurait pensé. Il avait partagé avec son amie sa peur de danser et elle avait proposé de l’aider. Il s’avérait que Dominique cherchait justement à ouvrir le bal avec quelqu’un. Elle n’avait pas lésiné sur les entraînements pour lui apprendre, si ce ‘n’est à valser correctement, à tenir une danse entière sans se retrouver sur les fesses. Ses deux sœurs, et son frère aussi par extension, ouvraient également le bal et il était hors de question qu’il fasse honte au nom des Lloyd alors qu’eux se débrouillaient très bien. N’empêche que ces heures passées avec sa cadette n’avaient pas suffi à atténuer la peur d’Ash, plutôt le contraire puisqu’elle semblait redoubler à l’approche de la fameuse soirée.
Fin prêt, Ash se décida donc à sortir du coin réconfortant que formait à ses yeux son dortoir. Contrairement aux années précédentes, il ne portait pas de robe de soirée. Il préférait les robes aux pantalons, mais le vêtement lui avait paru trop risqué pour ce bal où il serait obligé de danser –trop de risques de se prendre les pieds au niveau du bas. Il portait donc un ensemble gris chiné en coton tressé sur une chemise bleue nuit à pois –il aimait les tenues originales et de toute façon, il trouvait toujours le moyen de se faire remarquer, tenue peu banale ou non. Il prit aussi la fleur magique qu’il comptait offrir à Dominique. De l’exacte nuance de bleu des yeux de la jaune et noire, elle s’ouvrait et se refermait seule et dégageait un parfum qu’il trouvait apaisant. « Nerveux ? Moi , jamais », répliqua Ash de son habituel ton sarcastique avant de lui tendre la fleur. « C’est pour toi. » Vraiment ? Tu voyais une autre cavalière à qui l’offrir Ash ? Il avait de ces répliques franchement… « Tu vas assurer. Moi, je me contenterais de suivre. » En priant pour ne pas l’embarrasser elle, parce que s’embarrasser lui, il avait l’habitude.
L’avantage, lorsqu’on partageait la même salle commune, c’était de pouvoir discuter en chemin, même si les dortoirs des blaireaux se situaient non loin de la Grande Salle. « Fade ? Mais qu’est-ce que tu racontes, ta robe est très bien ! » Il tourna les yeux vers elle, eut vaguement l’impression de se noyer dans la mer que contenait ses yeux. Quelque chose le foudroya sur place et il s’entendit ajouter : « Tu es très jolie Dominique, et pas que ce soir, mais aussi tous les jours ! » Elle n’avait rien à envier à Victoire, qu’en dise son esprit piégé par les complexes. Mais même s’il était un peu sous le coup du charme de Vélane, il n’aurait jamais formulé cette pensée à voix haute. Parce qu’il pouvait comprendre, peut-être plus que n’importe qui, qu’on ne pouvait arrêter les comparaisons avec de simples mots. « Le noir aussi ça va bien avec tes cheveux. Ça les fait ressortir », dit prudemment Ash. Dominique était sensible pour toutes les questions physiques. Elle risquait à tout moment de partir dans une envolée tragique sur les raisons pour lesquelles elle ne serait jamais aussi jolie que sa sœur. D’ailleurs, le commentaire sur Victoire ne tarda pas. « Léo dansera parfaitement lui. Mais au moins, c’est son dernier bal. » Ce qui n’était pas le cas de Victoire, qui n’était qu’en cinquième année.
« J’espère que tu as raison », soupira Ash en fixant un instant ses pieds qui pouvaient à chaque instant se transformer en véritables ennemis. Il n’était pas d’un naturel très optimiste et se connaissait assez pour savoir qu’il pouvait tout faire foirer en l’espace d’une seconde. Il tacha de se concentrer sur ses pas alors qu’ils avançaient parmi les binômes déjà formés qui attendaient dans le Hall. Il essaya de ne plus penser à son stress. Il essaya de ne pas faire gaffe aux personnes qu’il croisait car tout pouvait le déconcentrer –et surtout la vision de Lucrecia (au hasard hein) dans une sublime robe. Il continuait simplement à avancer, et il se retrouva en face de Dominique. Bon. C’était maintenant que les choses sérieuses commençaient hein ? Il se sentait au bord du malaise, bouffé par l’angoisse, mais il tâcha d’oublier qu’ils se trouvaient devant tous les élèves. C’était un autre entraînement, rien de plus. La musique démarra et les jambes d’Ash bougèrent, se souvenant toutes seules des leçons de Dominique. Il tenait fermement la fillette par la taille, et focalisait son attention sur elle. Plus rapidement qu’il ne l’aurait cru, le son s’arrêta. La danse était finie. Il pouvait enfin déguerpir de ce parquet glissant, la torture du soir était finie. « Ça a été au final », osa sourire Ash avant de prendre le bras de Dominique pour la conduire vers le buffet. C’est là que ses pieds décidèrent de le lâcher. Comment ? Il n’en était pas sûr, mais ses jambes se croisèrent, le déséquilibrant, et s’il ne s’était pas tenu à Dominique, il aurait certainement fini par terre. « Eloignons nous d’ici », articula-t-il à toute vitesse, le visage rouge tomate. Un embarras était si vite arrivé, il en était la preuve vivante.
You've been on my mind. I grow fonder every day, lose myself in time just thinking of your face. I dare you to let me be your, your one and only. Promise I'm worthy to hold in your arms. So come on and give me the chance to prove that I'm the one who can walk that mile until the end starts.
Valentina & James
Valentina contenait mal son excitation. Pour son second bal à Poudlard, son cavalier n’était personne d’autre que l’amour de sa vie, son âme sœur, le garçon auquel elle était destinée, elle avait bien sûr nommé James Potter, second du nom. Peu importe que ce soit elle qui lui ait demandé de l’accompagner (on était presque en 2016 par Merlin, il fallait normaliser ça ! et elle était une fille moderne, même si elle rêvait du prince charmant, et qu’elle l’avait trouvé j’aurais pas qualifié James de charmant mais bon). Peu importe qu’il n’ait accepté que poussé par ses cousines (big up à Dominique et à Victoire !) En effet, il s’avérait que si James et elle avaient toujours discuté de manière cordiale, il n’aimait toujours pas beaucoup plus les Serpentards qu’à son arrivée. Cela ne refroidissait pas l’indéfectible optimiste qu’était Tina. Elle prenait cette opinion comme un obstacle sur le chemin de leur amour, une complication qu’ils surmonteraient. Elle n’avait jamais rêvé d’un coup de foudre mutuel, plutôt d’une histoire qui mettrait des années à se conclure. Même si elle savait qu’elle finirait ses jours avec James, lui n’était pas encore au courant, mais ce n’était pas grave, il se rendrait compte qu’elle était la seule et l’unique.
Le principal était qu’il leur restait tout le temps du monde. James avait certes un an de moins qu’elle cougar mais il leur restait bien assez d’années ensemble à Poudlard. Tina retrouva Gabriel en quittant son dortoir. Son grand-frère, même s’il traversait sa phase "moi d’abord", avait fait l’effort de l’attendre pour la conduire jusqu’au Hall. « Elle est bien cette robe, les parents vont être contents de voir ce qu’elle donne en photo », souligna son frère. Elle lui sourit doucement. Ce n’était un secret pour personne que chez les Kostas, la petite princesse de la famille, c’était elle. Tout le monde la chouchoutait et on ne pouvait pas dire que c’était désagréable. Gab lui tendit son bras, auquel Tina se raccrocha –elle adorait son grand-frère, et s’il décidait de se montrer attentionné ce soir, elle n’allait pas s’en priver, et ils quittèrent les cachots pour retrouver leurs partenaires respectifs. La cavalière de Gabriel s’appelait Katherine, était en sixième année à Poufsouffle et Tina était persuadée que Stef avait déjà collecté assez d’informations sur elle pour constituer un dossier.
Sitôt qu’elle aperçut James, Tina lâcha le bras de Gabriel, se leva sur la pointe de ses sandales au petit talon carré noir pour l’embrasser sur la joue, et fila rejoindre le Gryffondor le tout sans se départir une seule seconde de son grand sourire. « Bonsoir James ! Tu es très élégant », remarqua-t-elle avec un coup d’œil appréciateur à son costume. Des étoiles brillèrent dans son regard vert-marron lorsque le garçon lui tendit une boîte. « C’est très attentionné de ta part ! Merci beaucoup. J’aime bien les orchidées, et en plus, elle va parfaitement avec ma robe. » De manière peu surprenante, Valentina avait choisi une robe rose pâle, assez courte, dont le haut était recouvert de fleurs blanches brodées. « Je t’ai pris quelque chose aussi. » Elle lui tendit à son tour une petite boîte qui renfermait un pin’s de vif d’or –un clin d’œil à son poste d’attrapeur dont il semblait si fier. Comme l’objet était enchanté, il bougeait légèrement, comme s’il s’agissait d’un vrai vif qui allait se détacher pour voleter un peu partout. « Oui allons-y ! J’ai hâte de voir Dominique danser. Elle avait l’air si contente d’ouvrir le bal, mais Ash beaucoup moins. » Elle avait partagé la déception de sa meilleure amie quand elle s’était rendue compte qu’elle n’avait pas reçue la bonne robe, mais Tina l’apercevait au bras d’un Ash extrêmement blanc, et elle était ravissante. « Je suis sure que tout ira bien », positiva la gréco-argentine.
Une fois dans la Grande Salle, le regard de Tina basculait de Lucrecia, renversante en blanche et dorée c’est un clin d’œil à Ash ? Comment ça non c'est pour Lucas ? et Dominique. Quino était aussi prêt du buffet, en train de mijoter une quelconque bêtise avec Victoire. Elle ne voyait pas par contre Stef nulle part. Tina ne savait pas si sa sœur se rendait avec Alexandre au bal en tant qu’amie, ou si il y avait quelque chose de plus entre eux –mais la brunette connaissait sa sœur, et Alex était bien trop jeune pour rentrer dans ses critères. « J’ai lu dans l’Histoire contemporaine de Poudlard c’est son livre de chevet que la tradition du bal avait été réinstauré lors du Tournoi des Trois Sorciers de 1994 où ton père avait participé. » D’après ce qu’elle avait compris elle tient des petites fiches d’informations sur James, James éprouvait une admiration sans bornes pour son paternel. Elle pensait donc ne s’aventurait sur aucun terrain glissant en parlant de lui "Ah ? Il détestait les Serpentards tout comme toi ? Ca doit être un homme charmant."
Fiona attrapa le bras que lui tendait Jensen, puisque c'était de rigueur : le bal de Noël était le lieu de toutes les traditions millénaires ! Si quelqu'un lui avait dit l'année précédente qu'elle se rendrait un jour au bal en compagnie du Serpentard, elle lui aurait certainement ri au nez. Jensen McGowan : le Serpentard qui l'ignorait même quand ils se trouvaient face à face au sortir des répétitions de Magic Mix ? Pro Sang-Pur proclamé et surtout, vraiment pas fan des moldus a priori ! Et pourtant, les faits parlaient d'eux-mêmes. Ils étaient au bal ensemble. Elle chercha V des yeux, alors que Jensen lui annonçait sereinement connaître Leith. Ça, ça ne pouvait pas être bon signe.
Elle grimaça en entendant l'explication de Jensen - bien qu'un peu confuse. « Ta cousine ? » répéta-t-elle en fronçant les sourcils, comprenant un peu mieux quand il cita Candys. Pour sa défense, entre la complexité de l'arbre généalogique de Jensen + les Montgomery, et sa faible connaissance des élèves de première année... « Il est un peu brut de décoffrage, parfois. » nuança-t-elle doucement, se sentant (à sa propre horreur) vaguement responsable des dérapages de Leith. Quelle drôle d'idée avait eu sa mère de fréquenter un homme ayant déjà un grand enfant de onze ans, aux manières laissant à désirer et aux goûts vestimentaires tout aussi douteux ! « Ah oui je la croise dans la salle commune. Elle est venue toute seule ? Elle va s'ennuyer, non ? » En effet, Chiara Montgomery était assise dans un coin, occupée à lire un livre, qui plus est. Serdaigle bonjour.« Elle n'a pas trop l'air d'avoir envie d'être là. » Et en effet, Jensen lui confirma bien vite que la fillette n'était pas sociable. Elle et Leith dans la même classe, ça allait être quelque chose... Elle plaignait d'avance leurs camarades.
Comme d'habitude, Jensen était plein de surprises, aussi, non seulement lui révéla-t-il qu'il connaissait Leith, il lui apprit juste après qu'il côtoyait également sa cavalière tu n'as pas trouvé d'amis dans ton année, Jensou ?. L'explication qu'il apporta à sa question vînt rapidement éclairer la situation. « Les galas ? » Décidément, ils n'avaient vraiment pas la même vie. « C'est des galas pour quoi, en fait ? Vous faites quoi du coup ? A part vous ennuyer, j'veux dire. » Elle n'avait aucune difficulté à imaginer Jensen à un "gala" - ou du moins l'image qu'elle s'en faisait, car ce n'était pas exactement le milieu dans lequel elle avait elle-même grandi. De son côté, un samedi soir ordinaire consistait plutôt à traîner dans les rues de Bristol ou chez des amis dont les parents étaient commodément absents. Encore une fois, elle ne corrigea pas Jensen concernant Leith : elle ne se sentait pas de rentrer tout de suite dans ses histoires de famille (qui n'étaient pas si compliquées, juste un poil improbables).
Les préfets avaient terminé d'ouvrir le bal, mais Fiona n'était pas particulièrement pressée de rejoindre la piste. Elle aimait danser - elle n'aurait pas fait partie de Magic Mix sinon elle vient juste pour le drama en fait - mais elle avait toute la soirée devant elle (et elle essayait encore de comprendre les intentions de Jensen !) Arrivée au buffet - non loin d'un Leith à l'air louche -, elle se servit un jus de fruit à la couleur pas tout à fait identifiable (orange ? abricot ? fruit de la passion ? L'avenir le lui dirait !), et s'attira aussitôt un commentaire de la part de Jensen judgy judgy. Elle haussa les épaules et fronça le nez c'est toute une choré : « Non je ne suis pas fan. Les courges, je les préfère en soupe. » répondit-elle d'un air presque provocateur. « Encore une preuve que je ne devrais pas être à Poudlard ? » hasarda-t-elle, un peu histoire de voir la réaction du Serpentard. S'ils s'entendaient de manière cordiale dernièrement, ils avaient quand même des philosophies de vie diamétralement opposées, a priori. « J'aime bien la Bièraubeurre pour le faible pourcentage d'alcool surtout, mais c'est un peu sucré je trouve. » Et Fiona évitait le sucre : question de complexes et d'une stratégie alimentaire élaborée depuis bien longtemps.
Ce point sur ses préférences niveau breuvages passé, Fiona passa à l'offensive, n'ayant nullement perdu le nord. Elle interrogea Jensen au sujet de Dahlia Lloyd, sa cavalière de l'année précédente, et apprit qu'elle l'était aussi l'année d'avant. Les détails donnés par le brun donnaient en revanche l'impression qu'il avait s'agit d'un semi acte de charité. Fiona n'était pas tout à fait surprise, vu l'air qu'affichait actuellement Dahlia, elle aurait préféré être n'importe où plutôt que dans la Grande Salle ou était-ce lié aux effusions de joie publiques de deux élèves situés non loin ?« Elle est avec Noé du coup cette année. » dit-elle prudemment, cherchant à voir si Jensen allait développer. Puis, optant pour un peu de transparence : « Je ne m'attendais pas trop à ce que tu m'invites pour être tout à fait honnête. » ajouta-t-elle en observant le capitaine de Serpentard.
Jensen en revînt de manière inopinée à Leith tu veux l'adopter en fait ?, et Fiona secoua la tête en signe de dénégation. « Pas besoin de t'excuser ! On n'a pas de lien du sang en fait. Mes parents sont divorcés. Ma mère - qui est moldue du coup - a rencontré son père - qui, lui est sorcier et écossais - et ils sont ensemble depuis un moment maintenant. D'où l'accent écossais, même si son père habite avec ma mère à Bristol maintenant. » expliqua-t-elle à Jensen, se demandant ce qu'il allait penser de toute cette situation. « Tes parents sont encore ensemble toi, non ? » Elle supposait, en tout cas. Jensen venait a priori d'une famille assez tradi, et les divorces n'étaient pas monnaie courante dans ces sphères-là !
Leith Thomson
Parchemins : 266Âge : 13 ans • 11 juillet 2004 Actuellement : 3ème année Points : 0
Les bords des lèvres de Leith se relevèrent en un sourire amusé lorsqu’Amy lui demanda si fraîche était un complimentmême si ce n'était certainement pas le plus distingué de tous, encore une fois. Il avait quand même été surpris de constater, en débarquant à Poudlard, que la plupart des jeunes de son âge ne parlait pas comme lui heureusement pour les oreilles centenaires de Minerva. Tous les mecs de son école de Bristol usaient du verlan et du langage de d’jeuns comme l’appelait son grand-papy Blaine. A la limite, il le comprenait mieux d’une fille comme Amy, les Sangs-Purs semblaient toujours sortir d’une époque où ni Internet, ni le rap n’existaient une époque honnie par Leith donc. Mais Amy avait appris à s’adapter à son débit rapide, son fort accent écossais, et sa manie de bavarder constamment en cours alors Leith se montrait patient pour lui expliquer les divers termes qu’il utilisait à longueur de temps. « Oui. Ça veut dire jolie. » On pouvait difficilement louper Amy dans sa robe jaune. Elle lui expliqua que le choix revenait à sa mère, comme pour sa tenue du jour à lui. « Ma daronne veut qu’on prenne une photo tous les deux d’ailleurs, pour vérifier que j’ai bien mis son costume. Elle va m’monter en l’air en voyant que j’ai pas de cravate mais j’m’en tape », grimaça le blondinet. Il n’allait pas s’étrangler avec un bout de tissu rien que pour lui faire plaisir ! Il avait déjà mis une veste et une chemise et un pantalon, c’était bien suffisant.
« Super Toi et moi on va passer une trop bonne soirée tu vas voir ! » Il lui accorda un grand sourire avant de relever les manches de sa veste, il n’en avait vraiment pas l’habitude, même après des mois à porter l’uniforme, laissant apparaître sa gourmette –il ne se séparait jamais de ses deux bijoux, même si sa chaîne n’était présentement pas la plus visible vu que le col de sa chemise la recouvrait. Comme d’habitude, Leith bougeait un petit peu. Il n’avait jamais su rester en place. Il n’avait pas été diagnostiqué hyperactif, aussi ses parents estimaient que sa bougeotte était lié à sa nervosité. « Merci Ames. A croire que ma daronne a eu raison finalement. Et t’inquiètes, j’mettrais mon jogg’ d’main. » Les vacances de Noël signifiait qu’il n’aurait plus à porter son uniforme grave ringard en semaine. D’ailleurs, si Amy jugeait que c’était original, ça ne l’était pas particulièrement aux yeux de Leith. Les joggings et les bombers, c’étaient ses vêtements de tous les jours même si à Poudlard, il avait moins l’habitude d’en porter à cause de cette stupide histoire d’uniforme.
La décoration en jetait dans la Grande Salle et Amy le souligna très justement. « Comme quoi elle dit pas que des bêtises », s’amusa Leith en jetant un coup d’œil en direction de Fiona, présentement en pleine discussion avec Jensen. « C’est drôle qu’ils soient venu ensemble. Ton pote et ma reuss », remarqua-t-il. Fiona ne lui avait jamais parlé de Jensen avant, mais en même temps, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle se montrait particulièrement bavarde sur Poudlard avant qu’il n’y effectue sa rentrée, à son grand damne. « Oui, et chanter. Ca ressemble grave aux trucs nuls qu’elle écoute à fond chez sa mère, mais bon, ça a l’air de l’amuser. » Il haussa les épaules. Il ne pouvait pas dire qu’il avait été surpris de savoir que Fiona faisait partie d’un girls band. Heureusement était-elle aussi membre de l’équipe de Quidditch de Serdaigle, ce qui rattrapait un peu son penchant pour la musique nulle (si on pouvait vraiment appeler cette torture auditive de la musique).
Près du buffet, Leith proposa à Amy un verre. Et quand elle lui demanda de les servir tous les deux, il ne se fit pas prier. Comme quoi il pouvait se monter serviable de temps en temps ! Il avait été bien élevé, mais il passait beaucoup plus de temps à cultiver son image de pseudo rebelle pour qu’on y fasse attention. « Tiens. Ils ont mis des gobelets en plus, alors au moins tu n’as pas à avoir peur de le casser. » Le renverser peut-être et même s’il se jugeait assez alerte, éviter qu’Amy commette une quelconque maladresse semblait impossible. Leith n’avait jamais rencontré quelqu’un comme ça. Fiona, tout comme lui, se blessait, mais c’était plus parce qu’ils étaient casse-cou qu’autre chose. « Se moquer du regard des autres ok, mais c’est aussi à travers eux que t’es reconnu tu crois pas ? Sans les autres tu t’retrouves toujours tout seul. » Il était rare d’entendre Leith parler de manière sensée d’une telle manière, mais il ne fallait pas oublier que sous ses dehors de clown, il était un garçon intelligent, tout à fait capable d’exprimer des raisonnements intelligibles. Il n’avait pas la même manière de penser que Chichi en tout cas, c’était sûr, et surement que c’était pour ça qu’ils ne pouvaient pas se supporter. « Comme elle aime le rappeler toutes les secondes, mademoiselle fayote a toute sa famille ici. C’est p’tet pour ça. On l’a p’tet pas autorisé à rester dans sa salle commune. » Il but une gorgée de jus de citrouille avant de continuer : « Ouais, faut qu’elle apprenne à te lâcher la grappe, tu lui as rien fait. » Il était certain que dans cette histoire, Leith était du côté d’Amy, qui n’avait nullement besoin que Princesse Casse-Couilles la traite de la manière dont elle la traitait.
Amy évoqua James et au même moment, Leith l’aperçut au niveau du buffet. Son pote lui fit un signe auquel Leith répondit. Il s’entendait bien avec James, et il trouvait dommage qu’il mette Amy dans le même panier que les autres Serpentards alors qu’elle était la gentillesse incarnée. Mais James était borné et Leith ne se risquerait pas, malgré tout son goût du risque, à essayer de le faire changer d’avis sur quoique ce soit. « Ouais, Tina est à Serpentard. Mais à priori c’est ses couz qui l’ont forcé. Enfin c’est ce qu’il dit. » Lui il avait vu plusieurs fois la dénommée Tina, et franchement, James aurait pu tomber sur dix mille fois pire niveau soupirante ! Bien sûr, pour lui, le pire, c’était qu’elle était à Serpentard mais bon. Il s’était quand même laissé convaincre alors c’était que tout n’était pas perdu.
Bal de Noël 2015« Merci, tu es magnifique toi aussi. » Cela n’avait rien d’un mensonge, même si personne ne pouvait éclipser Peony à ses yeux, Lucrecia était une jeune femme absolument magnifique. Depuis que la rousse avait refusé de l’accompagner au bal, il se demandait s’il ne devrait pas abandonner, passer à autre chose, mais c’était plus fort que lui : bien que discrets, ses sentiments pour Peony étaient trop présents pour qu’il puisse les oublier facilement. Ce n’étaient pas les jolies filles qui manquaient dans l’école même si la moitié d’entre elles étaient de sa famille donc ça limitait vachement ses choix, pourtant aucune ne parvenait à le faire vibrer. C’était peut-être lui qui avait un problème plutôt que Peony ? Il faisait de son mieux pour ne pas la déranger… et en même temps, puisque son genre d’homme était les types comme Alfie, il commençait sérieusement à douter que ce soit une stratégie gagnante.
« Oui, et rien ne dit qu’il ne sera pas encore puni cette fois-ci. Il avait essayé de mettre un truc dans le saladier… je ne sais pas trop quoi. » En tout cas, le cousin de sa cavalière avait subi une humiliation publique, et ce n’était ni la première, ni la dernière. Tous les professeurs surveillaient le duo Faraday/Kostas qui leur donnait du fil à retordre ! Ils étaient toujours en train de faire des frasques, et Lucas se demandait très souvent si McGo’ n’avait pas forcé sur le whisky pur-feu quand elle avait élu Prudence préfète.
« C’est vrai qu’Alex’ faisait des compétitions avant, il m’a toujours dit qu’il aimait mieux la danse que les arts martiaux. » Sourit-il avec simplicité : il comprenait son cousin, lui-même n’ayant aucun goût pour la violence. « Je suis sûr que toute ta famille va beaucoup aimer cet album, vous avez beaucoup travailler. » Il le savait bien puisqu’il allait de temps en temps aux répétitions publiques pour soutenir sa sœur et que, justement, celle-ci ne manquait jamais de lui raconter la vie de son groupe. Les relations parfois conflictuelles des unes et des autres n’avaient aucun secret pour lui non plus !
La mention de Peony le fit de nouveau sourire mais tristement. « Je n’en doute pas. » Heureusement, la première danse – obligatoire pour tous les protagonistes de son petit drame personnel – démarra. Ensuite, il proposa à sa cavalière de rejoindre leurs cousins de façon à ce qu’elle se sente parfaitement à l’aise avec lui : il ne comptait pas brider sa soirée. À sa surprise initiale, elle lui demanda plus de détail sur sa relation avec Peony – au point mort, en effet -. « Je vois Stef et Alex là-bas ! » Tentative d’esquive vaine car il avait largement le temps de lui répondre avant de les rejoindre, aussi soupira-t-il. « Je n’ai pas honte de dire que je suis amoureux de Peony, mais de toute évidence, elle me préfère un autre type de garçon. » Il chercha du regard la rousse et secoua la tête tristement. « Ce serait moins douloureux de l’oublier mais aucune autre fille ne me fait cet effet là. » Il se doutait bien qu’à force d’être rejeté, il passerait à autre chose, que ses sentiments s’émousseraient, ou alors il rencontrerait simplement une autre fille avec qui ça matcherait tout de suite, mais de toute évidence, pour l’instant, ce n’était pas le cas.
Finalement, le duo Lu/Lu arriva au niveau d’Alexandre et Estefania : « Salut vous deux, tout se passe bien ? Très jolie ta robe Stef’ » Lucas ne connaissait pas tellement la jeune lionne mais ça n’empêchait pas d’être poli. 2981 12289 0
Flynn Mulligan
Parchemins : 253Âge : 16 ans ♪ 24 juillet 2001 Actuellement : 6ème année Points : 0
Pourquoi avoir invité une fille au bal ? Pourquoi pas ? Flynn n’était pas connu pour son sérieux, que ce soit en cours ou dans la vie, et le bal de Noël était une tradition mièvre au possible, que la plupart des files semblaient adorer, certaines se désespéraient même de ne pas s’y rendre avec un garçon. Mais Viska n’était pas comme ça. Viska aimaient les flirts légers et sans conséquences en tout cas avec lui. Et pour Flynn, ce bal n’était qu’une soirée de plus où il pourrait flirtouiller avec la jeune fille. Pourquoi se priver de la présence de la jolie blonde ? Flynn se considérait plutôt comme chanceux que Viska ait accepté sa demande, elle avait d’autres soupirants, comme Leo, dans le château. « Ça tombe bien alors, parce que le rouge te va vraiment bien », appuya-t-il en lui offrant de nouveau un sourire charmeur –avec Viska, il ne pouvait s’empêcher d’y recourir toutes les secondes. Bien spur, le garçon savait qui était sa tante, même s’il n’appartenait pas à une famille sorcière et qu’il ne connaissait donc pas sa réputation. Non, lui connaissait plutôt Myrielle la styliste. Il avait déjà été dans sa boutique à Pré-au-Lard en quête d’un cadeau pour Jessica. Il avait pu constater que tous les styles étaient vendus, même des looks un peu plus grunge.
« Merci. J’espère que tu aies consciente de l’honneur que je te fais, blagua-t-il, je n’aurais pas sorti la veste pour n’importe qui. » Les autres années, il s’était contenté de la seule chemise. Il avait beau aimer ses sempiternels tee-shirts noirs et ses jeans déchirés, il savait bien que ce n’était pas l’option la plus classe du monde –or, il n’avait pas envie de faire tâche à côté de Viska. Dans son champ de vision, il aperçut ses potes qui se servaient déjà en boissons. Quand ils le repérèrent, Stone et Michael se mirent en face l’un de l’autre avant de faire semblant de se galocher. Flynn leva les yeux au ciel. Ce qu’ils pouvaient être cons parfois ! Flynn reporta son attention sur Viska. Ils savaient que ses copains auraient bien aimé, eux aussi, être accompagnés. Mais le lion ne le prenait pas mal, ils avaient l’habitude de se chambrer et il n’était lui-même pas en reste généralement, alors c’était de bonne guerre. « J’avais cru remarquer, oui », sourit-il tranquillement alors qu’il admirait son tatouage –un jour, il en serait recouvert "mais pas avant tes dix-huit ans Flynn ! histoire que tu ne nous reproches pas plus tard de ne pas t’avoir arrêté". Certains tatouages, il les avait en tête depuis des mois, il ne pensait pas les regretter un jour. Il attacha le bracelet au poignet de Viska. « Je suis contente qu’il te plaise. » Il n’avait pas l’habitude d’offrir des cadeaux à des filles. Ses connaissances se limitaient aux bouquins de science et aux foulards imprimés qu’adoraient Jess. « J’ai hâte de voir ce que c’est ! » Il aimait les surprises –et les cadeaux.
Il détailla d’un regard appréciateur le bout de chair qu’il aperçut pervers lorsque Viska lui montra la localisation de sa baguette. Aucune personne ne pouvait légitimement rester de marbre face à cette vision ! Mais les yeux sombres de Flynn remontèrent rapidement sur le visage de Viska, il n’avait pas envie de passer pour un mec lourdingue, surtout après ce qui lui était arrivé et qui était peut-être la raison pour laquelle elle sortait armée ce soir. « J’ai la mienne dans la poche de ma veste. Pour la jouer prince charmant au besoin tu vois. » Même s’il ne se faisait guère d’illusions, la blonde, que ce soit en magie ou en arme blanche, se débrouillait bien mieux que lui pour se défendre.
Avant que les préfets n’ouvrent le bal, Alan et V passèrent près d’eux. Le capitaine des jaunes et noirs complimenta Viska, sans même prendre la peine de saluer Flynn. « Salut Carmichaël. C’est sympa de prendre de ton précieux temps pour parler à Viska. » Le blond semblait ne plus passer autant de temps qu’avant avec la vipère et d’après Viska, il l’évitait depuis des mois. Alors pourquoi ce soir il prenait la peine de la flatter ? Était-il jaloux que sa cavalière habituelle soit au bras d’un autre mec ? « V ! Tu es magnifique. Encore une photo qui va cartonner sur Insta », lança-t-il à l'adresse de sa pote. Il avait été dégoûté d’apprendre que McGonagall ne l’avait pas autorisé à danser avec une fille, et comptait sérieusement se plaindre auprès de son directeur de maison. C’était quoi ces consignes homophobes à la fin ? Le duo fila vers le parquet de danse et Flynn jeta un coup d’œil à Viska. « Il est chelou ton ancien pote. »
La danse d’ouverture se termina et Flynn proposa assez naturellement à Viska de danser. Ils n’étaient peut-être pas en couple mais ils n’allaient pas passer le reste de la soirée plantés devant le buffet. Il prit la main de la jeune fille dans la sienne et la conduisit quelques mètres plus loin. Il n’était pas sûr de maîtriser la valse, à vrai dire. « Parfait, car pour le moment, je n’en vois aucun. » Il posa la main au creux de son dos et rapprocha son corps du sien. « Enfin, peut-être un. » Il lui adressa un clin d’œil et ancra ses yeux marron dans les siens. Leurs visages étaient si proches l’un de l’autre qu’un seul filet d’air semblaient les séparer. Puis, quelques notes de piano commencèrent une envolée et il exécuta les premiers pas. Rapidement, il la fit tourner sur elle-même avant de la rapprocher délicatement de lui. Dans la valse, il y avait beaucoup de pirouettes non ? Non.
Candys Montgomery
Parchemins : 2047Âge : 19 ans [22.05.1998] Actuellement : Assistante de Romilly Bradley Points : 0
« Merci Ted ! » répondit la préfète-en-chef au petit-ami de sa meilleure amie. Candys ayant déjà vu Erin dans leur dortoir, elle s’était déjà plus qu’épanchée sur la beauté saisissante de la métisse et décida de ne pas en remettre une couche, malgré le fait qu’elle aurait totalement pu. Candys ne se lassait jamais de complimenter ses amies. Tempérance finit par arriver, dans une somptueuse robe émeraude. Candys déposa un baiser sur la joue de son amie, posant une main sur son bras. « Tu es magnifique Tempé! Le vert te va à ravir, tu vois que tu aurais pu faire une bonne Serpentard ! » et au moins, les trois amies auraient partager le même dortoir. Bien que l’an passé, il avait peut-être été préférable que l’irlandaise soit en effet une Poufsouffle et non pas une Serpentard. « Une.. quoi?! Mais qu’est-ce que t’as fait ? Tu veux aller à l’infirmerie ? » Elle écarquilla les yeux, plantant ses prunelles émeraudes sur la blonde à ses côtés. Tempérance n’était pas connue pour sa stabilité, certes, mais quand même !
Alors que Tempérance suggérait que Chiara était déjà à l’intérieur -et la vipère blonde l’espérait sincèrement- Erin lui précisa qu’elle était en effet assise dans la salle avec un livre, visiblement pas spécialement ravie d’être là. « Avec un... C’est pas vrai, elle n’a même pas fait l’effort de venir avec quelqu’un ? Je suis sûre qu’Aaron aurait fait un très bon parti... » levant les yeux au ciel, elle se pinça le nez, passablement blasée par les agissements de sa sœur. Mais en même temps, elle était là, ce qui était mieux que rien. « Oui, elle va bien, elle ne voulait pas venir mais ma mère refuse qu’elle sèche, ce qui, vu son caractère, ne lui fait pas particulièrement plaisir. » Ashaiah avait également bon espoir que sa petite dernière ait aussi le déclic un jour et prenne plaisir à se mêler aux gens. Ce qui, selon Candys, allait prendre un sacré paquet d’années si vous vouliez son avis.
A la question de Tempérance sur la danse d’ouverture, Candys se calma et lui accorda un regard et un sourire bienveillants. « Oui! Tu te sens de le faire ? Sinon, je vais voler Jensen à Fiona, elle sera ravie ». En vrai elle a pas le choix on a loupé le coche haha. Elle prit néanmoins le bras de son amie et entra dans la Grande Salle, en compagnie d’Erin et Teddy. Il s’agissait de leur dernier bal à tous les quatre, et Candys était fébrile. L’an passé, elle avait redouté ce bal, le dernier de Derek. Cette année, elle était heureuse, aussi bien d’être si bien entourée, que de savoir qu’elle pourrait bien à nouveau danser avec son petit ami, et plus si affinités. Comme Tempérance avait accepté d’ouvrir le bal, à la condition que Candys mène la danse, elle esquissa un sourire à l’attention de son amie avant de prendre sa main dans la sienne. « Promis, je n’ai jamais écrasé de pieds. Regarde moi et pas tes pieds, tu verras ça ira. » La musique démarra et Candys commença à entrainer la jolie Poufsouffle dans une danse des plus basiques. « La valse n’est vraiment pas si compliquée, mais il faut juste se concentrer un peu. Et oublier ses pieds. » dit-elle, alors qu’elle faisait tourner Tempérance dans un froissement de tissus. La danse se termina rapidement, et sans encombre. « Tu vois, ce n’était pas si horrible que ça ! On va prendre quelque chose à boire ? J’essaye de surveiller Alfie, mais je crains qu’il ne tente de pimenter une des boissons… » S’il ne s’agissait que d’Alfie -qu’elle ne pouvait pas surveiller tout le temps, elle était là pour s’amuser et laissait aux bons soins des professeurs la tâche pour ce soir particulier- elle aurait été plus sereine. Mais elle savait que Kostas tenterait sans doute sa chance aussi… Après tout, il n’était pas obligé d’ouvrir le bal cette année, il devait donc bien chercher autre chose sur lequel se faire coller. Une fois leurs boissons récupérées -on observe, on sent, ou goûte très légèrement juste pour s'assurer que tout va bien- Candys reprit : « On peut aller voir ma petite soeur ? Je ne compte pas mourir parce que ma mère n’a pas eu sa photo ! » Une fois d’accord, elles se mirent à la recherche de Chiara, pas bien loin, effectivement assise à lire. « Chiara, ma chérie ! » Candys la prit dans ses bras et déposa un baiser sur sa joue. « Tu es ravissante, tu vois que c’était une bonne idée ! Tu viens avec nous ? On va aller voir Noé, pour la photo de maman… » Candys ne laisserait pas le choix à la jeune serdaigle, mais elle préférait ne pas lui donner des ordres au sens strict. Un vrai amour cette petite, pas vrai ?
acidbrain
Viska Spingate
Parchemins : 1377Âge : 18 ans (05/10/1999) Actuellement : Stagiaire à la police magique Points : 15
Bal de Noël 2015« Bien essayé Mulligan mais toutes les couleurs me vont, essaie encore. » Souffla-t-elle à son ami, charmeuse. Ne croyez pas qu’elle se jetait des fleurs comme ça en permanence : Viska se savait jolie, n’avait pas de problème d’égo, mais avait bien conscience aussi qu’on trouvait toujours meilleur que soi. En l’occurrence, dans Poudlard, les belles filles ne manquaient pas – et comme elle avait des goûts très hétéroclites en la matière, ça lui allait très bien comme ça -, elle n’était jamais que l’une d’entre elles. Ce qui démarquait peut-être plus Viska, ce n’était pas sa beauté, mais son leadership naturel. Sans avoir les pouvoirs de vélane de Victoire et sa sœur, Viska était capable de rameuter les foules et de pousser les gens à la suivre. Si quelque chose la rendait différente de toutes les autres belles filles de Poudlard, c’était vraiment ça, mais encore une fois, elle ne l’ignorait pas. Comme au jeu de la séduction, tous les coups sont permis, elle n’hésitait jamais à user de son charisme. Après tout, c’était parfaitement innocent avec Flynn en tout cas.
« Je suis flattée, crois-moi, et c’est du plus bel effet. » Confirma-t-elle en souriant. Elle remarqua les amis de Flynn qui faisaient les idiots dans un coin et leur fit un petit signe de la main pour voir s’ils étaient capables de soutenir son regard à elle. « Tes amis ne m’ont pas l’air très fins par contre. J’espère que quand ils embrassent, ils font ça mieux que cette imitation. » Elle sourit, amusée, et haussa les épaules avec légèreté. Certains comportements masculins la dépassaient mais ce devait être parce qu’elle n’était pas en capacité de penser comme eux. « On ne fait pas trop dans la finesse chez ma famille sorcière, on met des roses un peu partout, juste au cas où on risquerait d’oublier que c’est notre blason. » Elle grimaça à sa propre plaisanterie mais c’était quand même vrai : le bracelet qu’avait laissé son père biologique était leur blason, son tatouage magique aussi, et même la robe confectionnée par sa tante était brodée de ces fleurs ! Non, jamais Viska ne pourrait oublier le blason des Symphonie, aucun souci à se faire de ce côté là. D’ailleurs, afficher son tatouage, d’habitude invisible, était une pure provocation de sa part : on se rebellait contre son destin comme on pouvait !
Après l’échange des cadeaux, elle laissa Flynn admirer ses jambes quelques instants le temps qu’il voit où elle mettait sa baguette, et il lui révéla sa propre cachette : « C’est très attentionné de ta part, après, je suppose que ce n’est pas ce soir qu’il y aura des problèmes ! » Du moins elle l’espérait car, après tout, quand le pervers avait essayé de la peloter dans un couloir, elle n’avait rien vu venir non plus. Depuis elle se montrait plus prudente et incitait les filles de l’école à l’imiter : mieux vaut prévenir que guérir, même si c’étaient aux garçons d’apprendre à bien se tenir !
Soudainement, Vanellope et Alan se retrouvèrent à leurs côtés : en même temps V devait ouvrir le bal vu qu’elle était préfète cette année ! Quand le Poufsouffle lui adressa la parole, Viska haussa un sourcil, se demandant ce qui pouvait bien lui passer par la tête : ça faisait des mois qu’il ne lui parlait presque plus, si ce n’était pour échanger de vagues banalités avec Prudence au milieu. Il n’était même pas venu la voir quand le pervers de Serdaigle qui l’avait attaqué avait été publiquement puni. Vous m’direz, le pervers en question avait écopé d’une sanction en plus de la raclée que Viska et Louna lui avaient mis (oui, elle comptait les graffitis indélébiles de la Poufsouffle comment étant une punition aussi). Viska avait plutôt bien géré cet événement, mais quand même, un véritable ami serait venu lui demander comment elle allait dès l’annonce de la sanction par les professeurs, non ? Flynn ayant pris le parti de l’ironie mordante, elle décida de ne pas enfoncer de trop le clou, et se contenta d’un froid : « Merci Alan, tu es très élégant toi aussi. » Avant de se tourner vers sa cavalière, un autre des flirts de Viska, qu’elle prit dans ses bras : « Oh V tu es absolument sublime ! Cette robe est géniale ! Et ce maquillage ! Tu devrais vraiment faire ça plus souvent ! » Ensuite, le duo les quitta pour se rendre sur la piste de danse.
« Je ne sais pas ce qu’il a depuis quelques temps... » Soupira-t-elle à propos d’Alan. Son éloignement la rendait assez triste, à défaut d’un meilleur terme. Elle ne manquait pas d’autres amis, à commencer par la petite bande des Serpentards dont elle faisait parti avec Jensen, Peony et plus récemment Lucrecia. Cela dit, chaque personne était différente, la relation qu’elle avait avec les uns ne convenaient pas aux autres.
Finalement, ils se mirent tous les deux à valser, ce qui l’éloignait aussi bien d’Alan que de certains autres couples qu’elle n’avait pas nécessairement envie de voir. Elle accorda toute son attention à son cavalier : Flynn faisait tout ce qu’il pouvait, et si ce n’était pas totalement une valse traditionnelle : « Houla ! Trop de pirouette ! » Elle rit et se serra contre Flynn, posant les deux mains sur sa nuque. « Une valse c’est beaucoup plus lent, laisse tes mains sur ma taille, et suis mon rythme. » Un, deux, trois, un, deux, trois… Il suffisait de se laisser porter, les yeux dans les yeux, histoire d’être dans l’ambiance intime de la musique. 2981 12289 0
L’arbre généalogique de Jensen était complique. A dire vrai, les jumeaux Montgomery et Chiara n’étaient pas tout à fait ses cousins. Pas ses cousins germains en tout cas. Ils étaient les enfants d’Ashaiah, qui elle était reliée aux jumeaux par sa mère, qui était la sœur du père des jumeaux. En soit, Jensen n’avait donc pas de vrais liens de sang avec eux, mais ils se côtoyaient depuis le début, c’est pourquoi ils passaient outre ces petits détails,à tous les niveaux. Preuve en était, Opaline n’était pas la vraie soeur des jumeaux Montgomery et pourtant ils la considéraient tous les deux comme telle. A la remarque de sa cavalière sur son frère, Jensen esquissa un léger sourire, soufflant « Oui, on peut le voir comme ça… » plus pour taquiner Fiona que pour réellement se plaindre de leur cadet. Concernant Chiara, il ne savait pas trop quoi lui dire. La petite serdaigle avait un sacré caractère et elle ne se laissait pas marcher des les pieds. C’était bien pour cela qu’elle ne s’entendait que peu avec le frère de Fiona, Jensen n’était pas dupe. « Oui, je pense. Elle n’aime pas ce genre de soirée, elle a du venir parce que Candys ne lui a pas laissé le choix… » Ou sa mère… Ou les deux, vraiment, des fois, il était bien content que sa mère ne soit pas aussi à cheval sur ces évènements. Elle appréciait chaque fois que son fils lui annonce qu’il s’y rendait, mais ne le forçait pas à y aller s’il ne souhaitait pas le faire. « Non, attends que Candys la trouve… » Il ne donnait pas cher de Chiara une fois que sa grande soeur lui aurait mis la main dessus.
Nul doute que Jensen et Fiona avait des vies très différentes. La preuve en était, lorsqu’il lui parla des galas sorciers auxquels il se rendait régulièrement en compagnie de ses parents, Fiona semblait surprise et lui posa des questions dessus. « Mon père est le Président-Sorcier du Ministère de la Magie. On est souvent invité à de grosses soirées organisées par le Ministère. Les adultes parlent des problèmes du moment, que ce soit ici ou dans les autres pays. Et les enfants attendent que ça se passe… » Pour que ce qui était des soirées entre Sang-Purs, Jensen redouta légèrement la discussion, mais comme elle lui avait posé la question, il ne pouvait pas trop éluder la chose. « Et sinon, il y a des soirées entre… Hum… Sang-Purs. Les vieilles familles se retrouvent, et encore une fois, la politique est le sujet de nombreuses discussions et discordes. Et on attend que ça se passe à côté. Mais il y a sûrement l'équivalent chez toi... » Ce n’était rien de très intéressant, mais il pouvait dire qu’il avait déjà rencontré pas mal de sorciers connus. Et nul doute que les moldus faisaient plus ou moins la même chose !
Alors qu’ils se rendaient au buffet, la conversion se tourna naturellement vers la nourriture. La réponse cinglante de sa cavalière le surprit, car il ne pensait à rien d’autre qu’au fait qu’elle n’aimait juste pas le jus de citrouille. « Non, ce... ce n’était pas ce que je voulais dire. » La vipère se rembrunit presque aussitôt. N’était-il capable que d’autant de bassesse ? Il lui semblait pourtant que depuis l’épisode du Ministère de la Magie et du placard à balais, sa relation avec Fiona avait légèrement évoluée. Ils n’étaient pas devenus les meilleurs amis du monde, loin de là, mais Jensen faisait énormément d’efforts. Il la saluait dès qu’il la croisait, ne l’appelait pas par son nom de famille à tour de bras et ne faisait même plus de remarques déplacées sur les nés-moldus. Alors certes, il ne comprenait pas spécialement comment on pouvait ne pas aimer le jus de citrouille, mais soit, il pouvait essayer de comprendre. Quand on avait l’habitude de manger un aliment d’une certaine façon, il était sans doute compliqué de le déguster et de l’apprécier d’une toute nouvelle manière. Jensen était lui-même très compliqué niveau alimentation. Il se gavait de sucrerie à longueur de journée et ne semblait pas avoir de souci avec ce drôle de régime pour le moment. Mais comme Fiona lui parla de la bièraubeurre, qu’elle appréciait bien plus bien que trop sucrée à son goût, Jensen mit sa mauvaise humeur soudaine de côté. « Avec de la cannelle, ça remplace un peu le sucre. » laissa-t-il entendre. Après, il ne voulait pas non plus forcer la blonde à avaler quelque chose dont elle ne voulait pas.
« Ils se sont mis ensemble au stage. Peony a du te rabattre les oreilles avec ça, elle est furax, elle n’aime pas trop voir sa sœur avec lui je crois... » Jensen savait pertinemment que la rouquine voulait que sa sœur jumelle sorte avec Joaquín Kostas, une envie que le capitaine des Serpentard ne comprenait toujours pas. Dahlia et Quino étaient à des années lumières de se ressembler, c’était comme vouloir essayer de l’eau et de l’huile... spoiler alert: ça ne marche pas ! Alors que Fiona confessa qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’il l’invite au bal, Jensen sentit ses joues chauffer et décida qu’il était largement temps de boire une grande et longue gorgée de jus de citrouille. Tentant de reprendre un peu consistance, il hasarda : « Je ne pensais pas que tu allais dire oui. » avant de reprendre une gorge de jus de citrouille. C’était lui ou il faisait chaud tout d’un coup ? « Je... Enfin, après l’épisode du placard, je... » Il quoi? En pinçait encore plus pour la blonde ? Où était donc Dahlia quand on avait besoin d’elle ?! « Tu aurais pu dire non, j’aurais compris. On ne peut pas dire que j’ai été le plus sympathique depuis... depuis le début. » Il fallait se rendre à l’évidence, Jensen n’était pas l’exemple même de la tolérance, surtout quand on parlait de nés-moldus!
Jensen décida donc de passer sur autre chose et par-là donc du frère de Fiona, cet énergumène sans cervelle qui avait insulté Chiara devant tout en marrant éhontément sa sœur, professeur de potions. Tout semblait d’un coup beaucoup plus clair. « Oh d’accord. Je comprends mieux. Et c’est où exactement qu’il a récupéré ce langage pour le moins... exubérant? » Parce que vraiment, il ne voyait pas qui, en Écosse, pouvait parler ainsi. La question de sa cavalière quant à sa propre famille le fit sourire. « Mes parents sont toujours ensemble oui. Mais ma mère était mariée avant, avec le père des jumeaux. Et mon père aussi. Son fils est plus vieux que les jumeaux d’ailleurs, et il vit aux Etats-Unis la plupart de l’année. » Mais il savait que son arbre généalogique était particulièrement compliqué à comprendre et n’en voudrait pas à la Serdaigle si elle ne suivait plus à un moment. Malgré l’aspect traditionnel de sa famille, il avait des demi-frères de chaque côté. Comme quoi, tout n’était pas impossible.
acidbrain
Joséphine De Guise
Parchemins : 833Âge : 18 ans (03/11/97) Actuellement : Stagiaire au Département des Mystères Points : 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 24 FACECLAIM: Jane Levy
Comme on pouvait s'en douter, Joséphine mettait beaucoup d'enjeux dans ce bal de Noël : déjà il s'agissait de son dernier, elle ne pouvait décemment donc pas foirer son dernier bal en tant qu'étudiante et il était également exclu de se faire renvoyer de Poudlard pour aller danser la valse dans une autre école, elle avait compté elle n'avait pas le temps. Il s'agissait ensuite d'un bal un peu particulier, puisque pour la première fois de sa vie, elle sentait que la situation lui échappait totalement. A quel moment les griffes de cette pimbêche de Dahlia Lloyd s'étaient posées sur le doux et innocent Noélol ? Elle avait beau se refaire le film dans sa tête à longueur de journée, elle ne parvenait toujours pas à comprendre. Il n'y avait à vrai dire qu'une seule explication : au Ministère de la Magie, lors du stage estival donné en leur honneur rien que ça, le Serpentard et la Serdaigle s'étaient perdus dans le département des Mystères, avaient rejoint par mégarde - grâce à un retourneur de temps défectueux - un âge avancé où l'humanité s'était éteinte à cause d'une mauvaise blague de Quino, très certainement et – par dépit – faute de mieux, le couple, après de longues décennies d'errances, avait finit par défier la nature en se mettant en couple, dans l'espoir – idiot, il était vrai, les livres ne se reproduisant pas - de repeupler un jour la terre. Par chance, une valise un retourneur de temps réparé avait pu les ramener à leur époque à l'instant même où ils l'avaient quitté, au même âge (encore une défaillance du retourneur de temps qui plagie The Umbrella Academy ? Personne !). Il ne pouvait pas y avoir une autre explication.
Forte de ce constat, Joséphine était bien décidée à retirer la langue gluante de Dahlia du gosier de Noé une bonne fois pour toute. Non, ça ne se passerait pas comme ça ! Il était hors de question qu'elle reste statique, contemplant le déclin de sa vie pendant qu'une autre la lui volait. Une gamine de 11 ans, de surcroit. Etape 1 : rentre Noé jaloux en se rendant au bal avec son meilleur ami essaye encore. Etape 2 : Et bien euh... il n'y avait pas encore d'étape 2, mais ça n'allait pas tarder à arriver. Elle n'avait pas que ça à faire non plus, hein. Minerva McGonagall semblait étrangement plus intéressée par sa réussite professionnelle, qu'affective bizzarement. Allez comprendre. Et qu'on leur retire ses satanés ASPICs, nom d'un Pitiponk ! A 17 ans on avait d'autres choses à faire que réviser le soir jusqu'à pas d'heure mettre sa langue dans d'autres gosiers, par exemple...
Pomponnée comme jamais, glissée dans une robe qui maintenait fermement tous ses organes en place respirer ? Non, je le ferai demain !, Joséphine comptait bien s'amuser, ce soir. Alfie lui avait promis monts et merveilles, il avait intérêt à ce que tout le monde la remarque. Elle n'avait pas passé trois heures de maquillage, habillage, coiffage et « T'es sûre que c'est pas trop décolleté ? » à Tempérance pour faire tapisserie. Pour une fois dans l'année, elle aurait aimé se sentir jolie et valorisée. Parce qu'il ne fallait visiblement pas compter sur Mister Noé – alias anguille-en-chef – pour ça : à ses yeux elle avait maintenant autant d'intérêt qu'une limace écrasée. Elle regrettait presque le temps où ils se hurlaient littéralement dessus dans les couloirs.
Joséphine arriva dans le Hall d'entrée peu après sa meilleure amie : elle avait refusé la soirée entre filles avec Candys et Temp' uniquement parce que Alfie les avait devancées. Elle y avait vu une occasion en or d'entrer dans le vivier.
La jeune fille, une pochette rouge assortie à sa robe, dans les mains, ne se séparait jamais de sa baguette : elle avait jeté un sort d'extension à son petit sac à main pour la contenir, avec divers autres objets un punch amélioré, une Bombabouse, un poing américain et une pelle pour creuser un trou. Elle croisa James accompagné d'une camarade de Charlotte et Dominique, Valentina et ne put s'empêcher de le saluer. Elle ne l'avait pas beaucoup vu depuis la rentrée.
- Bonsoir James, tu es ravissant. Toi aussi Valentina. Passez une bonne soirée !
Elle s'éloigna des deux jeunes gens, en direction de la Grande Salle et quand elle vit Alfie arriver sur elle, elle sourit. Il était ponctuel. Jamais elle n'aurait pu prévoir ce qu'Alfie lui lança : elle s'était imaginée 'radieuse', 'éblouissante', au pire 'jolie' ou 'ravissante', mais pas une seule seconde elle n'aurait misé une Mornille sur les premiers mots du sorcier.
- Pardon ?
Elle lança au sorcier un regard qui dissuaderait quiconque de continuer. C'est pourtant ce qu'il fit. - Maureen. Maureen Gabble. Tu ne l'as pas vue?
- J'ai cru distinguer au loin quelqu'un qui ressemblait férocement à la mort. Je crois qu'elle vient pour toi. Tu te fous de moi, Hartley ?
Très honnêtement, c'est ce qu'elle croyait. Alfie était un petit rigolo, il aimait plaisanter, ce n'était pas surprenant. Mais il l'avait tellement soulée pour qu'il accepte d'aller au bal avec elle, qu'elle avait finit par céder. Et voilà maintenant qu'il se permettait pareille liberté le soir du bal. Assurément, il voulait jouer avec le feu.
Mais Joséphine se sentait surtout humiliée. Elle n'arrivait pas à comprendre : Alfie et elle étaient sur la même longueur d'ondes, ils savaient tous les deux que leur duo n'était en aucun cas romantique, ni pourrait même dériver en flirt. Non. Ils avaient été très clair là dessus et elle ne voyait pas le sorcier se moquer d'elle aussi longtemps. Elle avait mauvaise réputation, et elle savait que jamais il n'oserait la mettre vraiment en pétard. Et puis surtout, elle ne lui avait rien fait pour mériter ça. Donc, que se passait-il ?
- Bon viens, on rentre. Elle doit sûrement être à l'intérieur.
Alfie attrapa le bras de la Poufsouffle et entra dans la Grande Salle. Et là, Joséphine comprit. Elle vit les sourires des gens autour d'elle, la bonne humeur pré-drama générale, la musique, le savoureux buffet et les filles gloussant entre elles en voyant le Serpentard arriver. Joséphine se radoucit immédiatement : sa bonne humeur n'était pas feinte. Elle venait juste de comprendre. Elle avait vu Alfie suffisamment de fois pour le cerner : il n'était pas irréprochable, était truffé de défauts, mais n'était pas un mauvais garçon. Et puis elle se plaisait à croire qu'il l'appréciait et qu'il ne lui infligerait pas ça par choix.
Elle chercha des yeux en renfort Tempérance et Candys, mais ne les trouva pas. Elle se glissa alors entre les gens, au bras d'Alfie toujours, donnant le rythme et l'obligeant à la suivre. Elle croisa alors le regard de Fiona, au loin, à qui elle fit un clin d'œil devant sa superbe tenue et leva un pouce en l'air quand ses yeux la parcoururent. Encore une fois, elle était parfaite : cette gamine avait tout pour elle. Elle remarqua à peine les autres élèves, trop absorbée par la personne qu'elle venait d'apercevoir au loin : Noé. Bien évidemment accompagné de Pétunia.
Elle se dirigea vers lui comme la foudre, mais réalisa avec stupeur qu'il s'avançait déjà sur la piste de danse accompagné de sa cavalière. Oh purée, l'ouverture des préfets ! Joséphine paniqua quand elle comprit qu'amener Alfie danser allait être la croix et la bannière. Le plus dur restait de capter son attention : celui-ci semblait obnubilé par tout le monde, sauf par elle.
- Alfie c'est l'ouverture des préfets, il faut y aller. - Non il faut que je trouve Maureen. - Pu***n.
Le jeune homme lui faussa compagnie à la seconde où la musique retentit. Jo' se retourna et aperçut Prudence valser avec l'élève de Uagadou et Vanellope avec Alan. Elle fondit alors dans la foule, faisant des grands pas malgré ses talons aiguilles. Elle trouva enfin Alfie, complètement déconnecté de la réalité, le regard hagard et l'air bovin.
- Nom d'un chien Alfie, il faut y aller ! - Non je cherche M... Répétait-il en boucle. - Oui, je sais ! Ecoute-moi, si on fait la danse d'ouverture ensemble, je te promet de t'amener à elle. Je sais où elle est. Sans moi, tu ne la trouveras jamais !
Il fallait bluffer et profiter qu'il ait le QI d'un Snargalouf atrophié pour le manipuler. Contre toute attente, Alfie obtempéra. Joséphine put le tirer par la main sur la piste de danse et parvint même à guider la danse à sa place. Hélas, le soulagement ne fut que de courte durée, puisque tous les élèves finirent bientôt par les rejoindre : espérant que McGonagall ne sanctionnerait pas Alfie comme elle avait sanctionné Prue l'an passé, Jo jeta des regards terrifiés en direction de la directrice. Contre toute attente, elle se sentait aussi en danger qu'Alfie, bien qu'elle ne soit pas impliquée dans le deal qui liait tous les préfets à l'école.
Elle réussit une nouvelle fois à trouver Noé du regard l'attraction, toussa toussa et s'aperçut qu'il quittait la piste de danse déjà fatigué, petit vieux ? Ou tu vas arroser ta plante ? en direction du buffet. Elle tira une nouvelle fois son cavalier dans leur direction et ramena Alfie – dont le regard parcourait la foule à toute allure – vers eux. Elle ne la salua pas Pétunia ne manquerait plus que ça mais se contenta de lancer, aussi polie qu'elle pouvait l'être vu les circonstances :
- Salut. Dis, il a quoi ton pote là il a l'air cassé ? Elle tira le bras d'Alfie pour l'obliger à regarder Noé. Ne me dis pas que tu l'as laissé ingérer un cadeau empoisonné juste avant le bal de Noël, si ? Un poison nommé Amortentia, de surcroit ! Joséphine semblait tenir Noé personnellement pour responsable de ce qui arrivait à Alfie. Et ben oui. S'il l'avait invitée elle au bal de Noël, jamais Alfie n'aurait eut à le faire ! C'était donc de sa faute, CQFD.
- Elle est là !
S'écria le sorcier, en voyant enfin l'élue de son cœur. Par sincère amitié, Joséphine se cramponna à lui : elle aurait détesté que son cavalier la laisse rejoindre l'odieux personnage qui aurait osé l'ensorceler. Merlin savait en plus comment ça pouvait finir !
Emportée par un Aflie fermement décidé à rejoindre Maureen, Jo donna un coup de coude par inadvertance dans le verre de PétuniaDahlia, qui se renversa sur sa robe.
- Oh, excuse moi pétasse Dahlia !
En s'excusant auprès de Pétunia, Joséphine perdit en même temps Alfie, et son temps. Le sorcier se fondit dans la foule et elle imagina alors le pire. De quoi était capable une tarée qui jetait un philtre d'amour à un garçon ? Les plus naïfs diraient bisous, Joséphine pensait viol.
Où est ta mère, sœur, cousine, marraine, franchement je te le dis, je m'en fout là tante ?! S'écria Joséphine en posant son regard azur sur Noé, oubliant au passage de jeter un Tergeo sur la robe de Dahlia vraiment, on fait croire que c'est un oubli ? Il faut que je vois si elle a un antidote sur Alfie !
Maintenant qu'Alfie était perdu dans la foule, Joséphine était paniquée. Merlin savait ce que pouvait lui faire Maureen, maintenant qu'il était fou d'elle se marier avec à Las Vegas, lui faire un enfant, PIRE, DES enfants ! : la sorcière assimilait clairement cette potion au GHB des moldus. Et bien voilà, vous la vouliez, la preuve que les potions c'était de la bouse ! On en parle, de l'Imperium ? Ne restait plus qu'à prier pour qu'elle trouve une solution avant qu'Alfie ne finisse dans une salle fermée à double-tour.