Fiona était ra-vie d'apprendre que Leith avait su se faire remarquer de Jensen à peine quoi, trois mois maximum après être arrivé à Poudlard ? C'était un exploit qui aurait été admirable, si on oubliait qu'apparemment, tout le monde était déjà au courant de leur affiliation "Comment ? Oui Leith est bien mon majordome c'est ça." Accessoirement, Jensen était tout de même trois années au-dessus de celle de Leith, et à Serpentard, autant dire qu'à part sur le terrain de Quidditch, ils ne devaient quand même pas se croiser tous les quatre matins. Même si elle n'avait pas grandi avec Leith, elle se sentait un peu responsable de lui maintenant qu'ils étaient tous les deux à Poudlard, et bon gré mal gré, elle se serait sentie obligée de le défendre face à Jensen. Heureusement, le Serpentard ne paraissait pas particulièrement remonté contre le blond, et rassurée, Fiona préféra bifurquer sur un sujet plus neutre, initié par Jensen le fait qu'il n'était ami qu'avec des gamins de onze ans.
« A sa place, je m'éclipserais pendant que personne ne regarde. » décréta-t-elle tout en observant Chiara Montgomery, occupée à lire un livre en plein bal de Noël. Et après on se demandait pourquoi les clichés sur les Serdaigles avaient la dent dure ! Fiona, elle aussi, aimait feuilleter un bon ouvrage tous les Jane Austen de temps en temps, mais jamais elle n'aurait eu l'idée de l'amener au bal car Graham se serait moqué d'elle jusqu'à sa mort. « Ah regarde, Candys est là. » dit-elle en désignant la préfète-en-chef du doigt. Cette dernière venait en effet d'apparaître dans leur champ de vision, accompagnée de Tempérance Biel - ancienne Miss Poudlard et maladroite émérite on l'écrira sur sa tombe.
Fiona avait une vision très personnelle des 'galas' évoqués par Jensen, puisqu'elle n'avait pas de référence à laquelle se fier. Elle supposait que c'était quelque chose qui s'apparentait à un bal de Noël sous stéroïdes : encore plus élégant, encore plus guindé, et très prout-prout ça se voit que Leith et elle n'ont pas tout à fait le même vocabulaire ? En plus, au vu des antécédents de Jensen dès que les Nés-Moldus étaient concernés, elle imaginait bien que c'était le genre de situation où elle ne se sentirait pas du tout à son aise. Tout plein de Sang-Purs cloîtrés dans une salle de bal, occupés à philosopher sur le fait que des personnes ne sachant pas transplaner ne pouvaient décidément pas être civilisées. Curieuse malgré tout, elle ne se priva pas pour interroger Jensen sur le sujet, acquiesçant à ses réponses. Son père était le big boss du Magenmagot : ça, elle en avait déjà entendu parler "Mon père entendra parler de ça" - encore une fois, ils venaient vraiment de mondes très différents. « Des soirées au Ministère, du coup ? » demanda-t-elle en repensant aux longs couloirs sombres qu'elle avait arpentés durant le stage de l'été. L'idée de travailler au sein du Ministère lui paraissait un brin anxiogène, et elle se demandait bien comment quelqu'un d'aussi lumineux que Louis s'y sentait à l'aise ! « Est-ce qu'il y a beaucoup d'employés du Ministère qui y sont ? Mon amoureux ami Louis, qui a quitté l'école l'an dernier travaille là-bas maintenant. » dit-elle, tout en songeant que c'était peu probable : Louis travaillait au département des jeux et sports magiques, pas à celui de la justice, comme le père de Jensen.
Elle sentit bien que Jensen était plus mal à l'aise quand il s'agissait d'évoquer les fameuses soirées entre Sang-Purs, ce qui lui fit redoubler d'attention, sensible à ce qu'il allait lui dire. « J'imagine que c'est pas trop le genre de soirée où je me sentirais à ma place - ou même, où je serais invitée. » L'idée que tout plein de Sang-Purs se réunissent pour discuter entre eux de politiques qui concernaient probablement tous les sorciers l'agaçait au plus haut point. Elle savait que sur le principe, Jensen n'y pouvait rien, et elle se garda donc de l'agresser sans raison, même si l'envie la titillait d'ajouter quelque chose de plus mordant. « Et t'es obligé d'aller à tous ces trucs ? » demanda-t-elle plutôt, son avis sur la question transparaissant dans le ton de sa voix. « C'est pas trop le même délire avec mes parents, mais oui, dans d'autres familles, sûrement. Ma mère est infirmière, et mon père est informaticien. Je l'ai accompagné à une soirée de boulot une fois, mais je ne suis pas prête d'y retourner. Ils parlaient tous de leurs petites anecdotes d'informaticiens : incompréhensible. » A coups de : "il n'avait même pas branché sa tour t'imagines" et autres : "je lui ai dit de redémarrer, une fois sur deux ça marche" auxquels elle avait souri poliment tout en mourant un peu à l'intérieur. Elle se doutait que Jensen n'aurait pas les mêmes références qu'elle, mais après tout, c'était lui qui lui parlait de chez elle.
Fiona avait pris la remarque de Jensen sur le jus de citrouille pour une (mini) attaque, et après lui avoir rétorqué sa tirade avec une assurance non feinte, elle fut surprise de le voir se rembrunir. Décidément, il était vraiment différent de l'image qu'elle s'était faite de lui, à force de se faire superbement ignorer. « Je blaguais. » répondit-elle, décontenancée à son tour, et se demandant s'ils allaient sortir de cette soirée en plus mauvais termes qu'ils ne l'avaient été en amont. Buvant dans son verre, elle laissa son regard passer sur la piste de danse, où Viska Spingate et Flynn se déhanchaient de manière quasi acrobatique. Elle sourit malgré elle, puis ramena les yeux vers Jensen, qui semblait s'être détendu à l'évocation de la Bièraubeurre. « Tu penses qu'ils en ont ce soir ? » demanda-t-elle de manière à laisser l'incident précédent derrière eux pour de bon.
Comme Jensen n'avait plus l'air constipé tendu, Fiona en profita ensuite pour enclencher la phase un de son plan, et déceler enfin les raisons qui l'avaient poussé à l'inviter elle au bal son don pour les sortilèges ? La piste 'Dahlia Lloyd' n'aboutit pas à grand-chose : il ne paraissait pas spécialement ému qu'elle sorte avec Noé contrairement à Peony. « Ah ça oui... Pourtant ça a l'air d'aller, non ? Je ne sais pas s'ils vont très bien ensemble cela dit, ils sont tous les deux très... discrets. » choisit-elle de dire, incertaine sur le bon mot à employer. Après tout, elle connaissait relativement bien Noé, mais elle fréquentait en revanche très peu Dahlia, qui n'était pas exactement la fille la plus sociable de Serdaigle euphémisme. Pas habituée à tourner autour du pot, Fiona opta finalement pour une question posée de but en blanc, qui reçut une réponse à laquelle elle aurait pu s'attendre.
« Je ne savais pas que j'allais dire oui avant d'avoir dit oui. Si ça a du sens. » offrit-elle pour toute réponse, tandis que Jensen paraissait un peu plus mal à l'aise à chaque seconde qui passait. « L'épisode du placard ? Tu veux dire notre tête à tête près des serpillères ? » plaisanta-t-elle pour détendre l'atmosphère, se sentant obligée de compenser la gêne évidente du Serpentard. Cela dit, est-ce que c'était vraiment cette entrevue qui avait joué en sa faveur ? Elle se remémora leur discussion : elle avait surtout le souvenir d'avoir confessé ses phobies qui n'étaient pas des plus reluisantes. Et aussi d'avoir découvert une part de la personnalité de Jensen dont elle n'avait jamais soupçonné l'existence - normal, elle ne le connaissait vraiment pas si bien que ça.
Elle haussa les épaules. « Pour être tout à fait transparente, le passif ne jouait pas trop, trop en ta faveur. Mais je ne regrette pas d'avoir dit oui. » Si elle n'avait pas été prise de court, aurait-elle dit oui aussi facilement ? Ils ne le sauraient jamais, mais outre leurs divergences d'opinions, on pouvait quand même dire qu'ils passaient une bonne soirée. Après tout, pendant le stage du Ministère, V lui avait bien reproché de se montrer trop injuste envers le Serpentard : c'était l'occasion de nuancer un peu ses pensées.
Clairement pas décidé à s'épancher davantage sur la question, Jensen opéra un changement de sujet de haute voltige, en ramenant à nouveau Leith sur le tapis tu es amoureux de lui en fait Jensou ? Elle pouffa de rire en l'entendant qualifier le langage du blond d'exubérant. « Franchement, bonne question. A l'école je suppose. A la base il vient d'Aberdeen, mais son père habite à Bristol avec ma mère depuis qu'ils sont ensemble. » détailla-t-elle en haussant les épaules. On notera que Fiona s'était bien gardée de développer un langage aussi coloré que celui de son demi-frère. En interrogeant Jensen au sujet de sa propre famille, elle ne s'était aucunement attendue à une réponse aussi compliquée, ce qui lui fit hausser les sourcils. « Et tu t'entends bien avec eux ? Ça doit faire bizarre d'avoir un frère comme prof', mais deux ? Avoue c'est comme ça que t'as des bonnes notes, népotisme ! » Elle adressa un regard sincèrement curieux à Jensen, puis, avisant les autres élèves : « J'aimerais bien aller voir V, après. Par contre, on a mis la même couleur de robe, il ne faut pas qu'on reste trop longtemps à côté sinon les gens vont croire que c'est fait exprès. » nota-t-elle, bien que visiblement amusée.
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Dernière édition par Fiona Quincy le Lun 2 Nov - 1:44, édité 1 fois
Stef savait bien qu'Alexandre n'était pas vraiment en retard : c'était elle qui était arrivée en avance, et un simple coup d'œil à l'horloge de la salle commune le lui attestait. Pour autant, la jeune Gryffondor n'était pas réputée pour sa patience, et l'était en revanche pour sa tendance à échafauder les pires scénarios dans son esprit. Et si Alexandre avait changé d'avis ? Et s'il avait été alpagué par une autre fille ? Et s'il avait oublié ? Et s'il se souvenait mais qu'en fait, il n'avait pas envie de venir ? Et s'il avait vu sa tête et qu'il s'était dit : "hm, en fait non" ? Heureusement, son ami ne lui laissa pas le temps de vriller encore davantage, puisqu'à heure pile, il apparut dans son champ de vision, vêtu d'une jolie chemise bordeaux, accordée à leur maison.
« Merci ! » répondit-elle avec une pointe de satisfaction. Puis, ses yeux se posant sur l'écrin que lui tendait Alexandre, elle sentit poindre une vague d'impatience. Elle adorait les cadeaux. Elle l'ouvrit délicatement, ses yeux se posant sur le bracelet, un sourire éclairant aussitôt son visage. « Il est magnifique Alexandre, merci beaucoup ! Je l'adore. » Et elle avait l'œil : ça se voyait que ça n'était pas du toc. Elle se sentait réellement gâtée. « Tu veux bien l'attacher ? » demanda-t-elle en tendant le bras et le bracelet vers le Gryffondor, un sourire lumineux aux lèvres. « Je vais laisser l'écrin dans mon dortoir, et te ramener le tien, si ça te va ? » Ayant obtenu l'acquiescement d'Alexandre, elle tourna les talons avec rapidité. Elle lui avait pris une photo d'elle encadrée, de rien Alex' ! un joli pull en maille bordeaux justement, trouvant que la couleur lui allait bien, d'autant plus qu'il s'agissait de celle de Gryffondor. Chauvinisme oblige.
L'idée de le lui offrir la stressait un peu : un vêtement, c'était quand même très personnel, et elle craignait qu'il ne lui plaise pas. Pourtant, elle revînt vers Alexandre quelques minutes plus tard, paquet en main. Au moins ne se sentait-elle pas trop bête d'avoir investi dans son cadeau, puisqu'il semblait s'être réellement appliqué pour le sien. « S'il ne te plaît pas, tu peux l'échanger, j'ai toutes les infos pour le faire. » dit-elle en souriant avec timidité, observant le Gryffondor avec attention tandis qu'il déballait le cadeau. Impossible de l'entourlouper : elle saurait tout de suite s'il était déçu ou pas tu feras gaffe Alexandre, tu es sous surveillance.
Ils prirent finalement la direction de la Grande Salle il paraît qu'il y a un bal, et Stef évoqua la danse des préfets, et le fait que cette année, Ash devrait s'y coller. Elle sourit, appréciant cette capacité qu'avait Alexandre à apaiser toutes les situations : si elle avait été un peu plus comme lui, sans doute aurait-elle été nettement moins stressée. Elle tacha d'ailleurs de ne pas se sentir (trop) jalouse du fait qu'Ash avait pu compter sur Dominique plutôt que sur elle pour l'aider. C'était idiot : ce n'était même pas comme si elle était une danseuse hors paire. Elle se débrouillait à peu près depuis qu'elle était à Sterne, mais ce n'était vraiment pas son activité préférée. « Beaucoup, ah ouais ? »Loupé pour l'absence de jalousie.« Je ne savais pas qu'ils étaient si proches que ça. » ajouta-t-elle avec détachement, avant de poursuivre au sujet de Nate et Eurydice : « Oui, je ne me fais pas trop de soucis pour eux ! Je voulais plutôt observer s'il y a un déclic, tu sais ? » Les yeux dans les bleus yeux, valsant à travers la Grande Salle sous le regard de tous les curieux, en contact rapproché... Tout le monde savait que c'était comme ça que commençaient les grandes romances ! Retirez-lui son abonnement Netflix
Au grand soulagement de Stef, ils arrivèrent à temps pour voir leurs amis danser, et comme Alexandre l'avait prédit, elle ne constata aucun incident particulier. Contente pour ses amis, elle était prête à aller fouiner du côté d'Eurydice, mais Alexandre la coupa dans son élan en lui faisant remarquer que Lu' et Lucas pratique arrivaient vers eux. Elle lui adressa un regard en coin, essayant de déterminer s'il voulait retarder le moment où il serait confronté à Nathaniel - mais Stef savait que ce n'était pas le genre de son ami de se débiner comme ça c'était son genre à elle par contre.
« Merci Lucas ! » répondit-elle, ravie du compliment du préfet-en-chef adieu Alex' je monte en gamme.« Et moi la tienne, je suis tellement contente que tu sois là ! » ajouta-t-elle à l'adresse de sa cousine, dont elle saisit la main pour la serrer brièvement. Son estomac se contracta cependant en l'entendant parler de danse. Elle chercha à désamorcer la situation d'un geste de la main : « Mais si mais si, on va danser. On vient à peine d'arriver ! » répondit-elle en faisant les gros yeux à Lu' discrétion +1000, qui semblait déterminée à la mettre dans une situation délicate. Ne connaissait-elle donc pas ses techniques ? L'évitement avant tout ! Oui elle espère qu'Alexandre va oublier qu'il faut danser
Elle compta sur ses doigts : « Eviter : tout ce à quoi Joaquín est susceptible d'avoir touché. Mais Lucas te l'a peut-être déjà dit. Manger : tout ce à quoi Joaquín n'est pas susceptible d'avoir touché donc les trucs dégueu. Voir : les drames. » conclut-elle en haussant les sourcils d'un air malicieux. D'ailleurs, elle tourna la tête vers la piste de danse, cherchant quelque potin à glaner quand elle entendit la question de Lucrecia à l'intention d'Alexandre. Le sentiment de jalousie - auquel elle était presque habituée à présent - se manifesta alors qu'elle gardait les yeux fixés sur les soeurs d'Ash, impliquées dans un grand remue-ménage à quelques mètres d'eux. « Oui bien sûr. » répondit-elle avec une neutralité honorable. Puis, ramenant les yeux vers ses amis en forçant un sourire : « Ce n'est pas comme si j'étais super forte en danse, moi. » Donc autant laisser son cavalier faire la démonstration de ses talents avec une vraie danseuse.
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Dernière édition par Estefanía Kostas le Lun 2 Nov - 1:45, édité 1 fois
Ted Lupin
Parchemins : 367Âge : 19 ans { 15/04/1998 } Actuellement : Vendeur chez Weasley, Farces pour Sorciers Facétieux Points : 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 5 FACECLAIM: Alex Fitzalan / Andrew Garfield
Ted observait Erin avec bonne humeur : la sorcière semblait sincèrement heureuse, ce qui était un très net changement par rapport à sa situation de l'année précédente (et celle de Ted aussi, accessoirement). Il acquiesça à sa réponse au sujet de la représentation de Magic Mix, certain qu'elle était dans le juste, et que tout se passerait bien : il n'y avait pas de raison. Et ça ne faisait pas de mal de partager un peu l'optimisme sans faille de Tempérance, de temps en temps. L'irlandaise arriva justement, quelques minutes après que Candys les ait interrogés sur son absence, et Teddy l'observa avec circonspection. Certes, sa tenue était très jolie et elle présentait bien, mais elle avait cet air caractéristique de la personne un peu ailleurs. L'entendre parler de commotion et de vagues vertiges n'avait accessoirement rien de rassurant. Cependant, il n'en rajouta pas une couche, essentiellement parce qu'elle ne lui en laissa pas le temps : elle s'interrompit en pleine phrase pour décréter qu'elle devait les prendre en photo tous les trois. Pas difficile, Teddy se plia à sa requête, un franc sourire aux lèvres.
S'ensuivit une discussion tournant autour de la petite-sœur de Candys et de Noé, visiblement nommée Chiara (Teddy et les prénoms... ça faisait deux. Il connaissait ceux de tous les Weasley-Potter, et il faut croire que ça utilisait déjà toute sa bande-passante !). Les filles avaient déjà donné leurs avis, mais le garçon ne se fit pas prier pour apporter son grain de sel c'est cadeau : « Boah, elle est qu'en première année, non ? Elle a le temps ! Vous vous souvenez de notre bal de première année, vous ? » interrogea-t-il en fourrant les mains dans les poches, pensif. Mine de rien, il fallait dire que ça datait tout de même. Il y était venu bon gré mal gré avec Tempérance, parce qu'elle avait eu l'air si triste quand il lui avait annoncé que les bals, ça n'était pas pour lui. Mais à l'époque, ça n'avait vraiment pas eu ce soupçon de tension qui avait été si caractéristique de ces dernières années. « Ah, je vois James ! Les efforts de tout le monde ont abouti, on est très fier. » dit-il avec amusement, observant le jeune Gryffondor tendre un cadeau à sa cavalière. James était loin d'être un mauvais bougre, mais il avait des idées très tranchées, surtout quand il était question des Serpentards. Entouré de deux membres de cette maison, justement, il se garda d'étaler au grand jour les pensées de son jeune ami.
Candys et Tempérance finirent par s'éloigner pour ouvrir le bal - un exercice inédit pour Tempérance -, et Teddy suivit Erin jusqu'au buffet, non loin de Quino et surtout, de Victoire, dont la douce voix aiguë résonna familièrement à ses oreilles, et évoquant à sa stupeur Alfie Hartley. La réponse d'Erin ne le satisfit pas plus que ça, et il passa la main dans ses cheveux bleus d'un air renfrogné, avant d'attraper un verre sur la table située derrière lui. « Ouais mais, c'est pas le seul. » Et il ne parlait pas spécialement de lui, hein, mais fut une époque où toutes les filles étaient folles de Graham (à part peut-être Victoire ? Et c'était bien mieux comme ça.) « Tu l'aimes bien, toi ? » demanda-t-il en se tournant vers sa cavalière d'un air intrigué. Repérant Alfie à nouveau, il songea - peu charitablement - que le Serpentard n'était vraiment pas sous son meilleur jour, en l'occurrence. L'air hagard, il traversait la foule avec une aisance douteuse, et fut bientôt rejoint par son grand pote, Lloyd. « Il se passe un truc bizarre, non ? » Et il ne disait pas ça uniquement parce qu'il avait l'impression que sa Bièraubeurre avait un petit goût. Haussant les épaules, il mit ça sur le compte de la paranoïa du bal : il connaissait trop bien les farceurs du château, et ça le rendait forcément suspicieux. Ou bien la Bièraubeurre avait tourné, et c'était fort regrettable.
« Chiara sait qu’elle ne peut pas partir tant que Candys n’a pas eu sa photo. Il y a cette vielle tradition chez nous. Chaque bal de Noël, on doit prendre une photo avec notre cavalier, et si frères ou soeurs présents, avec eux aussi. Et Candys ne la laissera jamais y échapper. » Jensen ne savait pas trop comment dire à Fiona qu’elle allait devoir y passer aussi. Sa soeur était dans la salle, ravissante et élégante comme toujours, à discuter avec son frère jumeau et Nick, tout en surveillant les élèves, avait sans aucun doute l’appareil photo familial… A moins que Noé n’en soit en charge, mais Jensen préférait éviter de se mêler aux drames de la soirée. Certains élèves étaient encore et toujours sur la piste de danse, comme Viska, qui semblait particulièrement proche de Mulligan, d’un an leur cadet. Il haussa un sourcil, surpris par ce duo. Viska était populaire, il le savait. Il ne savait juste pas qu’il fricotait avec les gryffondors à tendance rockeur. En même temps, il ne savait pas vraiment avec qui elle frayait, en dehors de Leo, qui ne s’en cachait pas. D’autres défrayaient déjà la chronique, et Jensen regarda Alfie passer, dans un état second, suivi de prêt par Leopold. Oui, mieux valait rester loin de tout ce petit monde. « J’ai du mal à me dire qu’elle va quitter l’école. Je me demande qui va la remplacer en tant que préfète-en-chef… » Il n’avait jamais trop compris les critères de sélection des préfets, mais savait qu’il n’y avait pas forcément besoin d’être préfet.e pour devenir préfet.e-en-chef. Autant dire que dans ces conditions, il y avait une multitude de possibilités.
Alors qu’il expliquait les galas auxquels il avait du se rendre, de bien trop nombreuses fois lorsqu’il était plus jeune -il remerciait son entrée à Poudlard, qui lui permettait d’éviter dix mois sur douze les rendez-vous de ses parents, Fiona sembla relativement intriguée. Mais dans son malheur, Jensen avait au moins eu l’occasion de se trouver des personnes avec qui partager ces soirées bien trop longues. Qu’il s’agisse d’Amy ou d’Alexandre, il était rare qu’il reste seul, même si la solitude ne le dérangeait pas plus que cela. Bien entendu, il était parfois arraché à ses amis pour être présentés aux collègues de son père, mais la majorité du temps, il réussissait à éviter qu’on ne lui ébouriffe les cheveux dans une salutation grossière. « Ca dépend, des fois oui. C’est généralement dans l’Atrium principal, tu sais, celui avec la statue, après le couloir des cheminées ? » Après tout, Fiona avait été au stage du Ministère cet été -elle avait même été sa partenaire et ils avaient plutôt grillés tous les deux- donc elle devait bien voir de quoi il parlait. « Oui, en fait, ça dépend des soirées, et des services. Certaines sont réservées aux plus hauts gradés, d’autres rassemblent tout le Ministère. Ca dépend vraiment. Il est dans quel service, ton ami ? » Etait-ce une pointe de jalousie, qu’il sentait naître en lui ? Il savait pertinemment qui était Louis, il l’avait affronté sur le terrain de Quidditch et le Gryffondor avait été nommé Mister Poudlard l’an passé. Cependant, Jensen ne savait pas trop quoi en penser. Fiona était-elle amoureuse de lui ? Pire encore, étaient-ils ensemble ? Il lui semblait pourtant que Hazzard avait une petite amie à l’époque, mais peut-être que l’été avait changé les choses.
Pour ce qui était des soirées entre Sang-Purs, le malaise de Jensen était palpable. La remarque de la jeune fille lui fit écarquiller les yeux. Etait-ce une invitation ? Se pourrait-il qu’elle… Non, c’était stupide, elle ne pouvait pas en pincer pour lui, cela aurait été bien trop beau. « C’est particulier. Mais les Sang-Purs mariés à des nés-moldus ou des Sang-Mêlés viennent avec eux. Ils s’attirent quelques regards, c’est sûr, mais ce sont eux aussi qui font changer les mentalités, une personne à la fois… » Il se retint de lui dire qu’il n’aurait pas honte d’arriver à une de ces soirées avec elle à son bras, mais cela était bien trop au-dessus de ses forces. Il poussa un soupir, à la question de la jeune fille, répondant par l’affirmative. « Ouais… Mais comme je ne suis là que les vacances d’hiver et les vacances d’été, j’y échappe la plupart de l’année, ce qui m’arrange, je dois te l’avouer. » Après tout, sa mentalité changeait, doucement mais sûrement. Il avait rejoint la Brigade Anti-Menace à la rentrée, après avoir demandé à Viska s’il le pouvait, pas forcément rassuré par l’accueil qu’on aurait pu lui faire. « Je n’ose même pas imaginer. Si toi tu n’y comprenais, je doute que je puisse ne comprendre ne serait-ce qu’un mot. J’ai beaucoup de mal avec toute cette technologie moldue. Quand la magie a disparu, ma soeur a du apprendre à se servir d’un portable. Mon beau-frère s’est arraché les cheveux durant des mois… Ça doit être de famille du coup… » Bon, d’accord, il mentait un peu, Haven lui, avait une parfaite maitrise de tous ces gadgets. Pourtant, Jensen n’arrivait pas à s’y mettre. Son téléphone portable, offert par son frère à son dernier anniversaire, dormait dans un tiroir de son bureau depuis qu’il l’avait reçu.
Lorsque Fiona lui dit qu’elle plaisantait quant à sa remarque sur son côté Né-moldu, Jensen tenta de se détendre un peu. Il allait devoir travailler sur ce côté de sa personnalité. Il était normal que Fiona lui lance des petites piques. Lui ne s’était pas gêné depuis sa première année pour faire savoir ce qu’il pensait de ses semblables. « Oui, je pense. On ne fait pas Noël sans bierraubeurre… Ou sans Mince Pie, ça serait un sacrilège… Tu en veux ? Je peux aller voir où ils l’ont mis. » Après tout, ça ne devait pas être si difficile de trouver un saladier de bierraubeurre, ou à défaut, de petites chopes. Les elfes de maison se surpassaient toujours dans le dressage de leurs préparations, donc il finirait bien par les trouver, si sa cavalière en voulait. Et peut-être qu’il arriverait même à lui faire goûter avec de la cannelle. Jensen, lui adorait ça. Il aimait aussi y mettre un peu de gingembre, mais c’était là un goût plus puissant et il n’était pas sûr que la jolie Serdaigle apprécie autant que lui. Pourtant, cela donnait vraiment un tout autre goût au breuvage, en faisant ressortir le côté noëlesque.
Il acquiesça à sa remarque sur le couple que formait Dahlia avec Noé, sans vraiment savoir ajouter. La colère de Peony était de notoriété publique, il ne servait à rien qu’il n’en rajoute une couche. Tout le monde savait que Peony en pinçait pour Alfie, que son frère refusait que le blond n’approche d’un peu trop près sa petite-soeur et tout cela avait finit en une dispute plus que bruyante entre les Lloyd. Alors que Dahlia, elle, roucoulait avec l’un des amis de son frère. « Je préfère ne pas m’en mêler, essayer de se mettre entre les jumelles, c’est une mission suicide. » Et même si Jensen était proche des deux demoiselles Lloyd, son instinct de survie surpassait le reste, merci pour lui. « Je suppose qu’on a tous les deux été pris de court, alors. » Il haussa les épaules à la mention des serpillères, esquissant un léger sourire, secouant la tête. « Je suis désolé de t’avoir embarqué là-dedans, c’était la seule option viable pour ma propre survie. » Il reposa son regard sur la jeune fille, laissant un petit rire s'échapper. Fiona faisait des efforts, il se devait d’en faire également. Être tendu comme un string abruti ne servait clairement à rien, elle n’allait pas le dévorer sur place. A moins que…?
Lorsqu’elle parla de son passif, Jensen posa son regard bleu acier sur la jeune fille. Elle n’avait pas tord, il n’était pas le plus agréable depuis sa première année. Mais il faisait des efforts. Il tentait de changer. Ça prenait du temps, et il y avait encore plein de points sur lesquels il devait s’améliorer, mais tout cela ne pouvait pas se faire en une nuit. « Je peux comprendre. J’essaye de changer, ce n’est pas évident, je te l’avoue. Mais je suis content que tu ai dit oui. Je… » Il quoi ? Il l’aimait ? Lui même n’en n’était pas sûr. « Je ne regrette pas non plus de t’avoir demandé, au cas où tu en douterais. » Il esquissa un sourire et décida qu’il était peut-être temps de lui offrir le cadeau qu’il lui avait pris. Il sorti donc une petite boite en velours bleu nuit, entourée d’un ruban bronze de sa poche de veste intérieur et la tendit à la jeune fille. « Joyeux Noël Fiona. J’espère que ça te plaira, je n’étais pas très sûr de ce qui pourrait te faire plaisir. » Il avait décidé d’y aller doucement, tout en restant lui même. Lorsqu’elle l’eut déballé et que le bracelet était sous ses yeux, il précisa : « Je me suis dit que le bleu était plus à ton goût que le vert… » Il espérait sincèrement qu’elle apprécierait. Peony lui avait proposé de lui prendre des places de concert, mais Jensen se voyait mal lui en offrir seulement une. Pire encore, il ne savait pas vraiment les chanteurs que la jeune sorcière aimait. Bien trop risqué. Quant aux CDs ou autres options proposées par Dahlia… Jensen ici aussi manquait cruellement de connaissance. A part les groupes sorciers, il ne connaissait pas grand chose.
Alors qu’ils revenaient sur le demi-frère de la Serdaigle, Jensen fronça les sourcils. Encore heureux alors, qu’il n’avait pas été à l’école, si vous vouliez son avis. Bien entendu, il n’osait même pas pensé à la crise que lui aurait fait sa mère s’il n’avait ne serait-ce qu’un jour prononcé le mot « wesh », apparement si cher au coeur du jeune Serdaigle. « C’est sympa Aberdeen. Je suis plus haut moi, d’où mon accent… » Qui était relativement fort et présent, malgré les essais de Jensen de le cacher. Depuis le début de l’année, il avait abandonné, ayant trop de choses à faire de toute manière pour prêter un peu trop d’importance à un simple accent. Au final, il ne dérangeait personne. Quant à sa propre fratrie, Jensen esquissa un sourire. « Oui, mais Heaven a l’impression que je vais me casser en deux à la moindre occasion. Entre toi et moi, ça serait plutôt l’inverse… Mais c’est ça qui l’a poussée à devenir professeur. Elle est styliste sinon, à la boutique de Traverse, celle de la tante de Viska. » Quant à son frère, il avait carrément changé de voie depuis quelques années maintenant. Lorsque la blonde lui parla de Vanellope, Jensen se raidit un instant. Vraiment ? N’y avait-il pas d’autres possibilités ? Dans toute la salle, il fallait qu’elle veuille voir Vanellope ? Heureusement qu’elle était avec Alan, de ce qu’avait pu voir Jensen. Au moins, il discuterait avec le Poufsouffle pendant que Reynolds cracherait sur son dos, alors qu’il serait à moins d’un mètre d’elle. « Si tu veux, oui. Mais elle ne m’aime pas du tout, tu es au courant ? » Il s’en doutait bien, et Fiona ne devait pas plus le porter dans son coeur. Mais elle, au moins, avait accepté d’être sa cavalière et elle lui avait même avoué qu’elle ne regrettait pas ! Ils avaient donc franchi un cap important !
acidbrain
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Dernière édition par Jensen McGowan le Mer 4 Nov - 19:12, édité 1 fois
Candys Montgomery
Parchemins : 2047Âge : 19 ans [22.05.1998] Actuellement : Assistante de Romilly Bradley Points : 0
La jeune femme haussa les épaules à la remarque de Tempérance sur son appartenance à la maison Poufsouffle. « L’espoir n’a jamais tué personne. » Elle esquissa un sourire, avant de se soucier de la santé de la jaune et noir. Elle avait vraiment le chic pour se retrouver dans des situations plus qu’étranges. « Non, ça devrait aller je pense… Si tu te sens mal, tu me le dis, on ira à l’infirmerie, d’accord ? » Candys ne voulait pas risquer que l’une de ses meilleures amies fasse un malaise en plein milieu de la grande salle. Elle se plia à la demande la blonde, avec un sourire, prenant Erin par la taille, Teddy de l’autre côté de la métisse. Une fois la photo prête, elle se tourna vers le seul garçon de leur petit groupe, le suppliant des yeux. « Teddy, tu ne voudrais pas en prendre une de nous trois? Si tu es d’accord Tempy? » Elle esquissa un sourire, se doutant bien que la blonde ne pourrait pas dire non. Après tout, elles étaient très proches toutes les trois ! Elle espérait seulement que la photo pourrait être faite en trois copies... « Si si, je vous assure, c’est notre cousin, vous savez, le fils de celle qui tient Honeydukes? Je suis sûre qu’il est dans le coin en plus... Ils s’entendent bien, donc elle aurait sûrement passé une meilleure soirée que plongée dans un livre... » Elle secoua négativement la tête concernant les amis potentiels de sa sœur. Si Tempérance l’imaginait comme Candys, elle se mettait le doigt dans l’oeil, jusqu’au coude, baguette incluse… « Moi j’étais venue avec Noé, c’est arrivé plusieurs années de suite, jusqu’à ce que Derek arrive en fait, je crois… » Ou alors elle ne se souvenait plus qui avaient été ses cavaliers avant que l’américain n’arrive, mais comme elle l’avait connu lors de sa quatrième année, elle ne pensait pas vraiment se tromper…
Les doutes et les appréhensions de Tempérance étaient palpable. Candys elle, avait l’habitude de tout cela, ils avaient presque été entraînés depuis leur plus tendre enfance avec son frère, donc ils se débrouillaient plutôt bien. Et en tant que préfète, Candys avait eu largement le temps de se rôder à l’ouverture du bal et de la première danse. Elle avait du mal à se dire qu’elle quitterait l’école à la fin de l’année et à cette pensée, son coeur se serra un peu. « Moi aussi j’ai confiance en toi, ça va être super, tu verras ! » Et Candys n’avait pas menti. La première danse se passa tout à fait correctement, ses pieds en étaient sortis en un seul morceau et Tempérance n’avait même pas vacillé, c’est dire ! « Oui, McGonagall a été assez sympathique là-dessus. Par contre, elle a refusé à Vanellope de venir avec une fille, je crois qu’elle n’était pas très contente… » Candys savait qu’elle avait une sorte d’immunité, parce qu’elle était préfète-en-chef, que c’était sa dernière année, et qu’en plus de cela, son petit ami avait quitté l’école. Comme c’était à peu près la même chose pour Tempérance, la directrice avait été plus encline a accepté un couple non-mixte. « Je pense, mais c’est vrai, maintenant que tu le dis, je ne l’ai pas vu… Pas même dans la salle commune, c’est étrange… »
Une fois que les septièmes années arrivèrent à la hauteur de sa petite soeur, cette dernière fit du Chiara tout craché. Candys avait un peu de mal à comprendre comment, avec la personnalité des jumeaux, leur petite soeur pouvait être aussi antisociale. Certes, Noé n’était pas un parfait exemple de sociabilité, mais Chiara avait un tout autre niveau. « On verra, si tu te tiens correctement, peut-être que j’accepterais de céder à tes caprices. » laissa-t-elle entendre, un peu plus froidement qu’elle ne l’aurait voulu. Manquant une première tragédie de peu, la blonde fusilla sa petite soeur du regard, puis la petite troupe se mis en route. « Chiara, reviens ici! Chia-... » Poussant un soupir l’as, Candys se tourna vers sa deuxième meilleure amie, levant les yeux au ciel. « Une vraie peste quand elle s’y met, elle a de la chance que ça soit ma sœur, je crois que je ne la supporterai pas sinon! Je veux juste une photo de nous trois, et aussi de toi et moi, si tu veux bien ? Les garçons seront sûrement contents... Et après on pourra s’éclipser, ou retourner voir Erin! Oh, et il faudra que je te donne ton cadeau aussi! » La vipère, soudainement de bien meilleure humeur, arriva à la hauteur du petit groupe que formait ses frères et sœurs, les jumelles Lloyd et Joséphine. L’ancienne brune arqua un sourcil, se demandant bien ce que la rousse pouvait faire là. N’était-elle pas censée être venue accompagnée d’Alfie? D’ailleurs, si elle ne se trompait pas, le blond avait échappé à la danse d’ouverture, ce qu’elle trouvait bien étrange. Son regard émeraude fixa sa petite soeur, qui la défiait du regard. Elle ne payait rien pour attendre ! Et dire que Candys s’était coupée en quatre pour lui trouver un cadeau parfait pour Noël ! « Coucou tout le monde. On vient juste cinq minutes, notre mère veut absolument une photo de nous trois... » Elle esquissa un sourire, sentant bien le malaise qui s’installait. « Vous êtes ravissantes les filles, très bons choix les robes Peony! » Parce qu’à force de travailler avec les jumelles, elle savait bien que Dahlia se pliait aux désirs vestimentaires de sa sœur, tout comme Chiara le faisait avec Candys et leur mère. « Noé, tu nous accordes deux petites minutes ? Et après on vous laisse à... tout ça... » dit-elle, agitant la main dans le vide, désignant la situation.
Une fois la photo de la fratrie Montgomery prise, Candys en fit donc également avec Tempérance, qu’elles donneraient probablement à leurs petits-mais respectifs. La vipère avait, sans gène aucune, posé ses lèvres sur la joue de son amie sur la première, puis elles avaient toutes les deux pris une pose un peu plus sérieuse. Elle salua rapidement Noé et les jumelles, Chiara l’évitant toujours ostensiblement, surtout maintenant qu’elle l’avait forcé à prendre la photo pour leur mère.
« Je suis désolée, c’était un peu bizarre non? Enfin... Tiens, ton cadeau ! » Sortant un petit paquet enveloppé d’un papier doré et surmonté d’un petit flot, contenant le précieux bracelet, qu’elle avait également pris pour Erin et elle-même. Le petit bracelet en argent -orné d’un signe infini et d’un petit T au bout de la chaine, accompagné d’une citrine ronde- rappelait l’amitié que les liaient toutes les trois. Et Candys espérait bien que celle-ci dépasse les murs du château, une fois la fin de l’année arrivée.
acidbrain
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Joséphine De Guise
Parchemins : 833Âge : 18 ans (03/11/97) Actuellement : Stagiaire au Département des Mystères Points : 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 24 FACECLAIM: Jane Levy
Joséphine leva les yeux au ciel devant la stupidité de Noé bam : non, elle n'insinuait pas que c'était lui qui avait drogué Alfie, bien évidemment. Elle était en revanche persuadée que c'était aussi la faute de ses petits copains de Serpentard – Noé et Léopold - si Alfie avait mangé une boite de chocolats empoisonnés ou tout autre aliment aidant. Manger des chocolats dont on ne connaissait pas la provenance avant un bal de Noël ? Really? Ce n'était pas comme s'il n'y avait pas eu de précédents, en fait : les exemples d'ensorcellement à l'Amortentia étaient si nombreux que Jo devait estimer leur nombre à au moins 100 par an dans l'école merci la boutique des Weasley. Ne pas faire attention et redoubler de prudence était d'une stupidité incommensurable : elle ne manquerait pas de sermonner Alfie après ça. La légendaire méfiance des Serpentard en prenait un coup, pour l'heure.
La Française fut ironiquement sauvée par Dahlia qui elle, avait un cerveau compris : bien évidemment qu'elle n'accusait pas Noé, elle était juste terrifiée à l'idée de ne pas trouver une solution rapidement. Alfie était bien plus beau grand et musclé qu'elle, ce n'était pas son corps de brindille qui allait le retenir bien longtemps. Et ses arguments non plus, manifestement : puisqu'il était déjà parti loin. Joséphine constata avec soulagement que Léopold avait réceptionné son cavalier : ça lui laissait un peu de temps pour agir.
Quand Dahlia répondit à Joséphine sans une once d'agressivité qui était méritée, pourtant, la Française compris à cet instant là que sa colère était dirigée vers la mauvaise personne. Non, ce n'était pas Dahlia qu'il fallait blâmer, déjà parce qu'elle avait l'air chouette, très intelligente et pour le coup de bonne foi : non, l'unique fautif, c'était Noé. Cette immonde crapule bipolaire coureur de jupons. Jamais Jo' ne l'aurait cru devenir comme Léopold et Alfie, comme quoi tout arrivait.
Quand elle lui renversa le verre sur la robe, Joséphine maudit intérieurement Alfie. Génial, la soirée commençait bien ! Elle perdait maintenant Alfie, Dahlia allait croire qu'elle voulait lui gâcher son bal et Noé allait savoir croire qu'elle n'aimait pas Dahlia et se le mettre à dos. Elle n'eut pas le loisir de penser à la réaction du couple beurk qu'une tornade rousse apparut de nulle part. En deux temps trois mouvements, elle s'interposa entre elle et Dahlia – en n'ayant manifestement rien vu de la scène, sinon elle aurait comprit qu'il s'agissait d'un pur accident orchestré par le départ d'Alfie – et critiqua – sans raison aucune – la tenue de Joséphine.
- Qu'est-ce qu'elle veut, celle-là ?
Ne put s'empêcher de lancer Joséphine à la 3ème année, surprise, comme si une mouche un peu trop gênante venait de lui couper la parole. Elle prit tout d'abord son apparition pour une agression, mais en vint à penser que sa robe avait effectivement quelque chose qui clochait : quelqu'un lui avait renversé quelque chose dessus ? Quelqu'un lui avait jeté un sort et elle avait une tâche d'encre sur les fesses ? Joséphine ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil bref à sa magnifique robe : non, elle n'avait rien ! La robe était parfaite. La petite sorcière qui avait pour cavalier son frère (ça c'est original !) avait du fumer de l'Ashhasch', a priori.
Contre toute attente, ce fut encore fois Dahlia qui calma le jeu elle est très bien cette petite Noé, garde-la : elle rassura Noé et sa sœur jumelle (a priori ? Les gênes avaient un drôle sens de l'humour dans leur famille) en leur disant que tout allait bien et qu'il ne s'agissait que d'une robe. Joséphine était bien de cet avis, parce que comme le prouvèrent les deux sorts qui suivirent, la magie avait encore une fois raison de tout : toute trace de l'incident avait maintenant disparu.
Encore plus confuse d'avoir renversé son verre sur Dahlia, Joséphine ne put s'empêcher de comprendre Noé oui je vais finir lesbienne moi, c'est nul les garçons : loin d'être la manipulatrice séductrice qu'elle imaginait, la petite Lloyd était certes jeune, mais était loin d'être la moitié d'une buse : elle était de surcroit plutôt mignonne et savait se tenir pas comme sa sœur. En gros, Jo la connaissait à peine et l'aimait déjà Dahlia Miss Poudlard !!.
Alors que Joséphine s'apprêtait à trouver sa professeur de potions préférée, Noé s'approcha d'elle : plus que jamais, elle ne put s'empêcher de le trouver parfait. Bordel. Il lui conseilla de rejoindre Léopold qui maintenait maintenant Alfie solidement, avant qu'une Peonie rancunière ne s'en prenne à elle. Joséphine trouvait que la jumelle intrusive en question s'était suffisamment mêlé de ce qui ne la regardait pas et n'avait de toute manière pas à s'excuser pour quelque chose qu'elle n'avait pas fait volontairement personne ne demande à Alfie de s'excuser hein !. Elle tenta de ne pas sourciller tant la proximité avec le Serpentard était troublante et lança, en reprenant une contenance :
- T'inquiète pas, j'ai plus important à m'occuper que la gamine. Et c'était vrai : Alfie n'allait pas rester sagement dans les bras de son ami.
Joséphine quitta ce groupe nocif à la recherche des professeurs : elle remarqua son professeur de potions quelques mètres plus loin. Alors la sorcière s'approcha d'Alfie et Léopold et salua ce dernier, à qui elle avait très peu parlé en dehors des cours :
- Salut. Merci de l'avoir attrapé. Comme tu l'as compris ton pote a prit de l'Amortentia. Elle désigna Heaven du doigt et ajouta, un peu plus bas : Tu viens ? On va l'amener voir le professeur Gibson, elle saura sûrement quoi faire.
Joséphine s'approcha de son cavalier et attrapa son autre bras : il commençait à se débattre. Alfie cherchait Maureen avec avidité et c'était surprenant même qu'il ne l'ait pas encore trouvée : à croire qu'elle jouait les farouches. Elle décida de le calmer :
- Tu viens Alfie ? J'ai enfin trouvé Maureen !
Complètement à côté de la plaque, Alfie les suivit son sourciller : il était totalement différent, c'était fou. Elle se demandait encore comment certaines personnes pouvaient ne pas voir que d'autres étaient sous philtre d'amour, c'était si flagrant. Arrivés devant le professeur Gibson qui devait bien se demander ce qu'ils lui voulaient, Joséphine lança :
- Je voulais juste vous dire que mon précédent devoir valait plus qu'un Effort Exceptionnel. Oui, madame, j'ai travaillé comme une dingue ! Bonsoir professeur. Nous pensons qu'Alfie a ingéré un puissant philtre d'amour : ça n'a pas été facile de vous l'emmener. Vous pouvez faire quelque chose ?
S'il y'avait bien quelqu'un pour faire quelque chose, justement, c'était elle.
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Alfie Hartley
Parchemins : 167Âge : 18 ans Actuellement : Batteur "réserve" au sein des Flèches d'Appleby Points : 0
En réalité, les symptômes selon lesquels Alfie avait pu être ensorcelé par un philtre d'amour revenaient au déjeuner, ce jour-là. Un simple aller-retour aux toilettes avait suffi pour que l'un de ses aliments, ou sa boisson, subisse une attaque de Maureen Gabble, ou de l'une de ses sbires pire que Magicis Sacre, celle-là. Et, étant donné que le batteur des vipères n'était pas souvent pris au sérieux de par son naturel blagueur, tout son entourage avait cru à une bonne vanne bien lourde et bien longue. Il n'empêche que la soirée n'allait probablement pas se dérouler comme prévu : en effet, une fois dans le Hall, la première envie du blondinet restait de trouver la prétendue femme de sa vie pour lui dévoiler ses sentiments. La pauvre Joséphine se retrouvait, malgré elle, impliquée dans cette affaire sans queue ni tête. Heureusement, elle se rendit assez vite compte de la supercherie et elle jugea bon d'aller chercher de l'aide chez Noé, en premier lieu. Après une danse d'ouverture loin d'être digne d'un conte de fée, pendant laquelle le préfet ne cessait de jeter des regards par-dessus sa cavalière pour tenter de localiser Maureen, les deux septième année se rendirent finalement près du meilleur ami de l'Anglais.
Totalement déconnecté de ce qui se passait autour de lui, Alfie crut enfin repérer sa dulcinée au loin et il se débattit pour se défaire de l'étreinte de la Poufsouffle, ce qui provoqua un carambolage humain derrière lui et la première victime fut la robe de Dahlia, la cavalière - et copine - de Noé. De son côté, le préfet des Serpentard jouait déjà des coudes dans la foule qui valsait sur la piste pour tenter de se frayer un chemin vers une chevelure blonde qu'il avait reconnue comme étant celle de son éternel amour. Hélas, avant même d'atteindre sa cible, un Leopold sauvage apparut à ses côtés pour l'attraper et essayer de le raisonner. « Attends, Leo, je suis sûr que c'est ma meuf qui est là ! » cria-t-il assez fort pour que la personne concernée se retourne. Toutefois, ce fut de la déception qui emplit le visage d'Alfie quand il se rendit compte que ces beaux cheveux lisses n'appartenaient pas à Maureen Gabble.
L'absence de cette dernière au bal était d'ailleurs bien étrange : peut-être qu'elle s'était disputée avec une pote à elle, elle aussi fan d'Alfie, et que ça avait mal fini « On avait dit que c'était mon philtre d'amour qu'on lui donnait ! » ? Peut-être était-elle, en ce moment, pétrifiée dans son dortoir de Gryffondor ? Quoi qu'il en soit, il n'y avait pas encore de signe de la blonde à forte poitrine dans la Grande Salle, ce qui limitait les dégâts déjà causés par le grand blond. Aussi, de par sa carrure, Leo pouvait empêcher Alfie de lui échapper sans crier gare et ce soir-là, il se révélait être un allié de taille il sera plus aussi sympa quand il apprendra ce qu'Alfie et Peony font derrière son dos.
Alors qu'il commençait à désespérer de tomber sur la Gryffondor - il avait, pourtant, observé tous les coins de la salle - Jo revint à lui pour lui annoncer une nouvelle qui lui amena des étoiles dans les yeux. Apparemment, la rouquine avait trouvé son amoureuse ! « C'est vrai ? » demanda-t-il, plein d'espoir. Si c'était vrai, Alfie était aux anges. Il pourrait enfin passer la soirée avec celle qui se promenait dans son esprit depuis le début de l'après-midi.
Arrivé à la hauteur du professeur Gibson, qui était accompagnée des professeurs Clarks et Jones, Joséphine quémanda l'aide de la maitresse des potions. Devant ce spectacle pour le moins original, le professeur Gibson déclara « Bonsoir Miss De Guise. Et puis-je savoir ce qui vous fait faire croire cela ? Qui aurait bien pu tromper votre... ami ? » Cette fois, le garçon fut plus attentif à ce qui se disait autour de lui et il prit les paroles de sa cavalière ainsi que celles de son professeur comme un affront. Comment pouvaient-elles insinuer que Maureen Gabble n'était pas l'amour de sa vie et qu'elle l'avait empoisonné ? « Comment ?! Maureen est la femme de ma vie, elle n'a pas besoin d'artifice pour recevoir mon amour ! » s'exclama-t-il, choqué. La simple mention du terme "amour" dans la bouche du Dom Juan pouvait mettre la puce à l'oreille de n'importe qui le connaissant un minimum. Face à cette intervention, Heaven soupira puis elle se tourna vers Joséphine, convaincue de ce qu'elle avançait. En dehors de l'incohérence du discours du préfet, il y avait des signes qui ne trahissaient pas, comme la béatitude qui transparaissait dans son regard.
« Monsieur Hartley, asseyez-vous, je vous prie. » Toujours suspicieux de ce que lui voulaient les personnes autour de lui, Alfie répondit : « Pour quoi faire ? », inconscient qu'il s'adressait en réalité de la sorte à sa directrice de maison qui n'avait pas pour habitude de faire dans la dentelle. Leopold, ce fidèle ami, intervint directement. « T'inquiète, c'est parce que Maureen arrive et elle va te faire… euh… un lap-dance. » expliqua-t-il, le mensonge se lisant sur son visage. Il adressa un regard désolé au professeur Gibson mais grâce à cette improvisation, le sourire du grand blond réapparut et il s'assit comme prévu. « Sérieux ?! P'tain, vous êtes les meilleurs ! » affirma-t-il, tant à l'adresse de Leo, de Jo ou d'Heaven. Un autre soupir las franchit les lèvres de cette dernière tandis qu'elle sortait de sa pochette une petite fiole. Elle en vérifia alors l'étiquette puis versa l'antidote dans un verre, dans l'idée de le faire boire à Alfie. « Monsieur Hartley, buvez cela s’il vous plaît. Ça vous fera du bien, c’est du Whisky Pur-Feu. » Ravi de pouvoir boire un petit remontant avant un moment intime avec Maureen, le jeune homme prononça un « Merci ! » avant de boire le verre d'une traite, sans remettre en question le fait qu'un professeur lui offre de l'alcool.
Directement, le visage du Serpentard se décomposa et il se mit à jeter des regards inquiets autour de lui, ceux-ci passant de son meilleur ami à sa cavalière puis à sa directrice de maison. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ?! » demanda-t-il, car tout ce beau petit monde autour de lui ne lui disait rien qui vaille. Pourquoi était-il en train de passer son bal de Noël aux côtés des professeurs ? « S’il y a quoi que ce soit d’autre, revenez me voir. » conclut le professeur Gibson avant de laisser les jeunes entre eux et le soin à Joséphine de donner des explications à son cavalier. Tandis qu'elle s'éloignait, on pouvait deviner les paroles qui sortaient de sa bouche « Toujours une tragédie ce bal, je te jure… » à l'adresse de ses collègues. Toujours flanqué sur sa chaise, Alfie lançait des regards interrogateurs de plus en plus marqués à Jo et Leo. Pourquoi n'avait-il aucun souvenir de ce qu'il s'était passé ces dernières heures ?!
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Vanellope Reynolds
Parchemins : 1232Âge : 18 ans [29.04] Actuellement : Ingénieure et conceptrice pour les Tablettes Magiques Points : 5
Bal de Noël 2015« Parfait, tant que je fais illusion, c’est l’idéal. » Et elle devait avouer que même si ce n’était pas son style habituel, elle était plutôt canon pour ce bal ! Elle en regrettait presque de ne pas s’être trouvé quelqu’un avec qui aller au bal et fricoter. Le truc c’est que les mecs à Poudlard, franchement, ils étaient pour la plupart trop machistes ou trop coincés. Et du côté des filles, et bien, elles n’étaient pas si nombreuses à être bi/pan ou lesbiennes. V était pansexuelle, Viska bi, et à sa connaissance c’était tout – après c’était pas affiché sur le front des gens non plus, donc des fois elle faisait des tentatives d’approche hein ! -.
« Je ne doute pas qu’il ait bon fond, par contre pour la tolérance, la née moldue que je suis mettra un bémol si tu permets. » La jeune fille n’avait pas d’aversion profonde pour Jensen, mais il n’aimait pas les moldus, il le disait depuis assez longtemps pour que tout le monde ait compris. Hors V était une née moldue, qui aimait beaucoup le monde dans lequel elle était née. Ivalyana n’avait pas eu l’air de comprendre cette nuance, mais bon, son amie était bien trop inexpérimentée que ce soit en amour ou pour la vie en société. Il faudrait que V arrive à la dégourdir un peu quand elle aurait cessé de bouder.
Finalement, ils se dirigèrent vers Viska et Flynn. Alan complimenta la Serpentard. V se garda bien de tout commentaire, mais elle devait avouer qu’elle partageait l’incompréhension de Flynn dans la mesure où, pour ce qu’elle en savait, la jolie blonde et le Poufsouffle ne se parlaient plus depuis des mois. Pour faire passer le malaise qui risquait de tomber sur eux quatre, V embraya sur le sujet des tenues, nettement plus neutre. « J’ai déjà fait la photo ! Je la scannerai pour la poster sur instagram quand je serai chez ma mère ! » confirma-t-elle à son ami en lui souriant. « Tu rigoles ? Ça m’a pris plus de deux heures pour obtenir ce résultat, j’ai pas autant de temps à perdre tous les jours ! » Répondit-elle ensuite à Viska avant de quitter les deux compères pour ouvrir le bal avec son cavalier.
« ça va bien se passer Alan, ça dure seulement trois minutes. » Tenta-t-elle de rassurer Alan alors qu’il paraissait être un poil en perdition. Bon, de toute façon, la musique démarrait donc il n’avait plus le choix, c’était parti pour une valse. Malgré la nervosité de son cavalier, elle se passa plutôt bien. Il faut dire que V avait choisi une robe longue exprès pour qu’on ne remarque pas trop qu’elle n’était pas la meilleure pour les danses de couple ce qui se passe sous sa robe reste secret.
Une fois le bal ouvert pour de bon, les autres couples se joignant ou non aux danses, V fit signe à Alan qu’ils pouvaient partir de la piste. « Tu préfères qu’on aille dehors ? » demanda-t-elle vu qu’il était mal à l’aise. « Maintenant que j’ai paradé en robe de soirée, je suis sûre que McGo’ ne compte plus sur moi jusqu’à l’annonce de Miss et Mister Poudlard. » Pas qu’elle pensait être élue hein, loin de là, mais en général les préfets étaient présents pour le discours. Puis, de toute façon, juste après, il faudrait qu’elle se prépare pour Sterne et Magic Mix.
A la réponse de Jensen concernant Chiara, Fiona arqua un sourcil, percevant bien ce qui était implicite dans sa déclaration. « T'es en train de me dire qu'il faut aussi qu'on fasse une photo ensemble, c'est ça ? » Elle adressa un regard perçant au Serpentard, avant de se fendre d'un sourire. Il avait l'air un peu incertain, et elle devinait que c'était parce qu'il ne savait pas comment elle réagirait à cette nouvelle. « Ça ne me dérange pas je suis très photogénique, tu as un appareil photo ? Comment ça se passe ? » demanda-t-elle car il semblait qu'il s'agissait d'une opération bien rôdée. Elle n'était pas amie avec Vanellope pour rien : elle aussi été férue des réseaux sociaux, et quand elle était avec ses amis de Bristol - surtout les filles - il arrivait que ça mitraille sévère. Être prise en photo ne l'émouvait pas plus que ça - tant qu'elle avait un droit de véto sur celle-ci. Complexée sur son apparence depuis sa plus tendre enfance (du moins, surtout sur son poids), elle pouvait rapidement faire une fixette sur un détail qui clocherait chez elle "allez Jensen, on en prend une vingtième pour être sûr ? Promis c'est la dernière."
« J'avoue, je n'y ai pas trop réfléchi. Tu penses que ça sera l'une des préfètes actuelles, ou carrément quelqu'un d'autre ? » Elle leva la main pour compter sur ses doigts : « Si c'est l'une des actuelles, on a comme options : Dahlia, Peony, V ou Prudence. Tu les connais mieux que moi, elles sont toutes de ton année, non ? Un pronostic ? » interrogea-t-elle d'un air intéressé car il était bien connu que les potins et elle, c'était une très vieille histoire d'amour déso Jensou. De son côté, elle aurait bien aimé que ça soit V, ne serait-ce que parce qu'elle savait que ça ferait vraiment plaisir à sa meilleure amie. Et puis, elle le méritait.
Jensen abordant ensuite un sujet qui attisa aussitôt la curiosité - mêlée de crainte - de Fiona, elle ne se priva pas pour poser toutes ses questions au Serpentard. Après tout, il semblait plutôt de bonne disposition ce soir, et puis, elle avait tendance à flirter avec la limite. Elle ne voulait pas énerver Jensen, mais elle n'allait pas s'auto-censurer pour éviter de le froisser (en tout cas, pas tant que ça ne lui paraissait pas justifié). Jusque là, elle était de toute façon plutôt 'soft'. « Oui je visualise très bien. C'est un peu déprimant quand même. C'est très grand mais ça manque de lumière naturelle, même si je sais que c'est inévitable vu que le Ministère est sous terre. » nuança-t-elle avant que Jensen n'ait pu le lui faire observer. Parler du Ministère la fit penser à Louis, et elle ne tarda pas à citer son prénom name-dropping, suscitant un air un poil bizarre chez Jensen. Décidant de passer outre, elle répondit : « Département des Jeux et Sports Magiques. Il bosse au siège de la ligue britannique et irlandaise de Quidditch. Je ne me vois pas trop au Ministère mais si je devais y aller, je pense que ça serait là-bas. Pas toi ? » Elle haussa les épaules. Jensen avait peut-être de plus hautes ambitions, pour suivre les traces de son illustre père ? Mais le Quidditch était l'un de leurs points communs principaux, alors elle n'allait pas se priver pour y faire référence.
Elle sentait que Jensen était mal à l'aise et peut-être un peu bizarre, mais ne le connaissant pas si bien que ça, Fiona était en peine d'en juger vraiment. Evitant de pointer cet état de fait du doigt et risquer de le gêner encore davantage, elle l'interrogea sur les soirées entre Sang-Pur, dont l'évocation avait réussi à lui hérisser un peu le poil. Si la réponse de Jensen la fit initialement froncer les sourcils, elle se détendit légèrement en en entendant la conclusion. "Ce sont eux aussi qui font changer les mentalités, une personne à la fois". Elle pouvait difficilement lui reprocher ces paroles-là, elles avaient le mérite d'attester d'une certaine souplesse d'esprit dont elle l'avait auparavant cru totalement dépourvu. « Ça doit être fatiguant quand même, de venir à une soirée mais d'être tout le temps dans une sorte de défense de droits qui devraient être naturels. J'ai du mal à comprendre qu'il y ait encore ce genre de mentalités en 2015. » dit-elle en toute transparence, soupirant à son tour grosse ambiance. Elle hocha la tête quand Jensen lui dit que ça l'arrangeait de ne pas y être tout le temps présent. Est-ce que ça l'arrangeait parce qu'il trouvait ça ennuyeux, ou parce qu'il convenait du fait que ces mentalités-là étaient datées et qu'il ne voulait pas y être exposé ? C'était un point délicat, et elle décida d'attendre d'en savoir un peu plus sur les pensées du Serpentard avant de débarquer dans la place comme un éléphant dans un magasin de porcelaine oui ça lui arrive de faire preuve de retenue.
Elle sourit en évoquant ses parents à son tour, d'autant plus que le Serpentard décrivit ses propres connaissances de la technologie moldue avec l'appréhension d'un petit papy l'homologue de Dahlia confronté à l'Internet. « Et toi, ça donne quoi avec un portable ? J'imagine que ça n'est pas évident quand tu n'as pas baigné dedans comme nous. Après, mon père n'est pas non plus le roi de la technologie, hein, il se la pète avec son jargon informatique, mais tu le mets face à un smartphone un peu sophistiqué et il est complètement déboussolé... » ajouta-t-elle en levant les yeux au ciel. Elle voulait bien être patiente, mais elle avait ses limites ! Expliquer douze fois la même chose, ça devenait vite éreintant n'est-ce pas Heavy ?
Ayant visiblement réussi à offenser le Serpentard, Fiona tacha de calmer le jeu en concédant à prendre un verre de Bièraubeurre elle fait le sacrifice de son âme. Elle se garda de donner son avis sur la mince pie - trop sucrée -, et acquiesça : « On peut aller voir, oui ! » Et puis, elle se disait qu'avoir un verre dans la main lui permettrait de se donner une meilleure contenance surtout s'il était alcolisé.
De manière prévisible, Jensen ne semblait pas vouloir s'étendre en ragots sur les relations amoureuses de ses amies - c'était honorable -, et Fiona n'insista pas non plus, préférant se concentrer sur le sujet qui l'intéressait réellement : à savoir, les raisons qui avaient poussé Jensen à l'inviter au bal. Il botta quelque peu en touche, et la blonde se voyait difficilement faire la lourdingue en insistant davantage, aussi se contenta-t-elle de hausser les épaules. « Je te l'ai dit, pas besoin de t'excuser. Au moins t'étais pas tout seul. » dit-elle avec sincérité, observant le garçon avec attention. Il avait été pris de court, mais a priori, il avait quand même voulu l'inviter. Accessoirement, il avait l'air plutôt honnête : ça ne ressemblait pas à un coup de com' pour améliorer sa réputation. En tout cas, pas à première vue. Peut-être que c'était un peu des deux ? Eternellement discrète, elle avait du mal à croire que le Serpentard l'ait choisie pour son apparence, mais elle supposait que tout était possible. Une combinaison de son statut de Née-Moldue et du fait qu'il ne la trouvait pas trop laide ? Estime de soi au top. Cela dit, si elle était discrète, elle n'avait pas sa langue dans sa poche pour autant on l'aura compris, et elle ne cacha pas le fait qu'avec Jensen, il y avait quand même un historique plutôt défavorable. Son comportement à son égard et ses vues sur les moldus ne jouaient pas en sa faveur : ça avait plutôt tendance à l'énerver. Ce qui avait nettement aidé en revanche, c'était leur collaboration réussie au stage du Ministère, puis l'épisode "serpillères". Il lui avait alors paru beaucoup plus humain - loin de l'image de réactionnaire condescendant qu'elle s'en était faite au fil du temps.
Déstabilisée par l'hésitation de Jensen, elle lui sourit cependant : « Bon ben au moins on est tous les deux en phase sur nos décisions, c'est plutôt un bon bilan, non ? » De l'art d'essayer de détendre une atmosphère qui paraissait presque intense. Autre élément qui pouvait aider : le fait que Jensen ait dévoilé son cadeau pour le lui offrir. Enthousiaste, elle l'attrapa délicatement et sourit en apercevant le bijou. « Il est trop beau Jensen, j'aime vraiment beaucoup, merci ! Et le bleu, c'est un très bon choix, t'as eu raison. Tu peux me l'attacher ? » Elle tendit le poignet, sincèrement touchée. « Ton cadeau est dans mon dortoir on va le chercher ? je pensais te l'envoyer par hibou si ça te va pour avoir le temps de l'acheter ? » Elle s'était pas mal triturée la tête pour choisir un cadeau à Jensen, mais elle avait fini par opter pour quelque chose qui avait le mérite de les unir tous les deux : le Quidditch. Elle avait trouvé un nécessaire à balai très joli lors de la dernière sortie à Pré-au-Lard, dans un étui noir très élégant. En tant que capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard, elle craignait qu'il n'en ait déjà un, mais elle osait espérer qu'il n'en ait pas un avec ses initiales gravées sur le haut de l'étui comme elle l'avait demandé pour celui-ci. Ce serait stupide qu'il doive l'échanger contre autre chose...
« Je n'y suis allée que quelques fois, aux débuts de leur relation. Mais j'avais trouvé ça joli c'est vrai ! Tu viens d'où toi déjà exactement ? » L'accent de Jensen ne la traumatisait pas plus que ça, elle avait en effet l'habitude de celui - un peu plus léger - de Leith, et surtout, si elle pouvait s'accoutumer aux expressions du blond, elle pouvait globalement s'accoutumer à tout. « Pourquoi ça serait l'inverse ? Elle est de santé fragile ? » demanda-t-elle pour pouvoir lui faire du chantage au prochain exam de Potions avec inquiétude, cherchant la directrice de Serpentard des yeux. Elle semblait occupée à gérer une situation improbable, impliquant Alfie, Léopold Lloyd et Joséphine. Dans quoi Alfie s'était-il encore embarqué ? Décidément, ce garçon la surprendrait toujours.
« Les milles et une Symphonies de la Mode, c'est ça ? Elles ont vraiment de très belles robes, j'adore cette boutique. » dit-elle avec admiration. Puis, parce qu'elle avait repéré V à proximité - et en revanche, aucun Graham sauvage en vue ! Elle espérait sincèrement qu'il n'avait pas été kidnappé par Perrine... -, elle proposa à son cavalier d'aller la voir, suscitant un air mi-figue mi-raisin chez Jensen. « Tu sais, c'est elle qui m'a dit de ne pas me montrer trop... enfin, disons plutôt, plus indulgente avec toi. Alors elle ne doit pas te détester autant que tu le penses ! En tout cas, elle a remarqué que tu essayais de changer. » Elle n'avait pas l'impression de trahir la préfète en lui disant ça : V était la personne la plus ouverte qu'elle connaisse. Ce qu'elle pensait, elle le disait. En l'occurrence, elle désapprouvait du comportement de Jensen, mais elle ne le prenait pas non plus pour Satan. Accessoirement, ils étaient au bal, et elle était accompagnée d'Alan Carmichael, qui était a priori un camarade de Jensen. Elle voyait difficilement comment ça pourrait trop mal tourner les attentes sont faibles.
Vanellope était méconnaissable : sa robe jaune lui allait comme un gant et Alan était un peu fier, au fond, de voir que la jeune fille avait choisit une couleur en hommage à la maison de son cavalier non en fait c'est une coïncidence Alan. Ils entrèrent ensemble dans la Grande Salle, où Alan put détailler à son aise tous les couples présents. Bien qu'il reconnut quelques visages, la plupart des personnes lui demeurèrent inconnues : qui était cette fille, là, à droite ? Il la voyait avec un garçon de son année sans mettre un nom dessus. Et lui là, en bleu ? Il ne l'avait jamais vu. Les tenues de bal n'aidaient pas reconnaître les gens, il est vrai, mais Alan était stupéfait – lui plutôt physionomiste – du nombre de personne qu'il reconnaissait à peine. Avait-on fait un bon dans le futur ou quoi ? Même Victoire avec Quino semblait différente c'est les dents : la rage en moins on ne la reconnaît pas...
Alan haussa les épaules quand V' surenchérit sur Jensen : au fond, Alan ne savait pas quoi dire et il avait parlé au Serpentard depuis trop longtemps pour prendre efficacement sa défense. Peut-être qu'elle avait raison, au fond : ce n'était clairement pas ça qui tracassait Alan. Il connaissait Fiona, savait qu'elle était loin d'être la moitié d'une buse et la savait suffisamment entourée pour ne courir aucun risque. Ce n'était pas pour elle qu'il angoissait.
Mais pour lui : Alan passait la salle en revue, cherchant des yeux des garçons les plus âgés. Il redoutait de trouver Evan et ses copains, et pourtant il devait se rendre à l'évidence, ils étaient forcément là. Quand V. et lui arrivèrent sur Viska et son cavalier, la jeune fille lui répondit qu'il était lui aussi très élégant. Par contre, la réponse du Gryffondor – qui venait de se retourner – surprit Alan. Il ne comprit pas, mais n'eut en réalité pas le loisir de se poser la question, il venait de voir l'un de ses agresseurs juste derrière Flynn. Vanellope fit la discussion aux deux cavaliers pendant qu'Alan fixait avec effroi son ex-geôlier : la grosse brute (il devait bien faire 90kg, au bas mot) finit par partir, au moment même où les deux amies finissaient de discuter. Alan n'avait rien entendu, rien écouté, mais fut soulagé de voir le danger s'éloigner et rejoindre le buffet. Alan n'aurait jamais cru être aussi soulagé – contre toute attente – de rejoindre la piste de danse.
- Passez une bonne soirée.
Lança Alan en regardant gentiment Flynn, ignorant d'où venait l'agressivité du rouge et or à son égard. Elle le tracassait un peu, certes, mais hélas Alan avait d'autres angoisses bien plus immédiates à gérer. Comme le bal de Noël, par exemple, dans un premier temps : le sorcier cessa bien vite de regarder tout autour de lui où se trouvaient ses autres détracteurs. Voir tous ses gens autour de lui suffisait de base à le mettre très mal à l'aise.
Vanellope le rassura et le Poufsouffle se rappela alors pourquoi il était là : il était là pour elle. La danse commença et le jaune et noir s'appliqua du mieux qu'il put à faire valser avec grâce la jeune fille : elle était radieuse, il ne voulait qu'on voit qu'elle, c'était son moment. La danse se passa sans accroc et quand les élèves rejoignirent les préfets pour danser, Alan y vit l'occasion parfaite de s'éclipser. Vanellope pensa visiblement pareil, puisqu'elle lui proposer d'aller dehors. Outre le fait qu'Alan préférait – au final et contre toute attente – cet endroit rempli de monde (rempli de témoins), il avait extrêmement soif.
- On va plutôt boire quelque chose ? Alan restait un Poufsouffle dans l'âme : on ne quittait pas une pièce sans toucher au buffet, désolé. Et manger un peu... Avec le stress, Alan réalisa qu'il n'avait pas mangé depuis le petit-déjeuner : son ventre lui faisait mal. Il n'avait mis ça que sur le compte de l'angoisse, mais au fond il devait aussi avoir faim.
Les deux sorciers arrivèrent au buffet : Alan jeta un bref coup d'oeil à tous les mets proposés sur toute la longueur de la table, une fois encore, il y'avait plein de bonnes choses excellentes à goûter. Le sorcier trouvait rarement des moments de bonheur depuis son agression, hors il avait remarqué que la nourriture était un de ses rares moments de plaisir. Peut-être qu'en mangeant seul dans les cuisines il s'y sentait en sécurité, au fond.
- Qu'est-ce tu veux boire ? Il était son cavalier, c'était à lui d'être au petits soins pour elle.
La Gryffondor lui répondit ce qu'elle aimerait et voyant qu'il n'y en avait pas à proximité, Alan se contorsionna entre les gens pour se rendre plus loin sur la table. Il regretta d'être parti loin de Vanellope à l'instant où il approcha du buffet. Un garçon venait juste de se retourner et le Poufsouffle reconnut le chef de ses agresseurs. Evan. Dos à lui, il était pourtant sûr que le Gryffondor avait réussi à voir son visage avant qu'il ne se retourne. Face à la table, Alan imagina le sorcier fondre sur lui : il regarda devant lui et fit mentalement un compte à rebours avant l'impact. Quand il entendit la voix du sorcier dans son dos, Alan sentit un frisson courir sur sa nuque et attrapa la premier chose qui lui tombait sous la main, un couteau dans le plat d'un gâteau au chocolat. Il se retourna, cacha l'objet dans son dos et se retrouva à quelques centimètres du visage du sorcier.
- Alors Carmichael, ça fait longtemps qu'on t'a pas vu. Ses yeux clairs semblaient le transpercer, Alan arrivait à peine à respirer. - T'es venu avec qui ? Cracha t-il, assez agressivement. Alan sentit la peur monter d'un seul coup en lui, il lança presque : - Avec Vanellope. Alan avait peur qu'il ne sache pas qui c'était, il ajouta alors Elle est à Gryffondor., oubliant complètement le fait que V. était sa préfète et qu'on pouvait croire qu'il le menaçait ainsi. Sans compter qu'Evan ne pouvait pas ne pas la connaître, mais Alan avait surtout répondu ça pour placer le mot « elle » dans la phrase et ainsi dissiper tout soupçon. Au moins c'était clair. Alan lança un regard vers la jeune fille et voyant qu'il mettait du temps, constata qu'elle le rejoignait. Quand le Poufsouffle regarda à nouveau Evan, il avait disparu dans la foule. Avait-il fini de parler ? Avait-il eut peur de la préfète ? Alan ne saurait le dire, en tout cas, quand la sorcière arriva sur lui, machinalement, il laissa tomber le couteau au sol. Le bruit métallique s'entendit à peine et Alan ne le regarda pas. Il écarquilla les yeux devant son amie pour qu'elle ne se concentre que sur lui et lança, en toute hâte :
- Je n'en ai pas trouvé ! Ignorant que le pichet était juste à côté de lui, en réalité. Alan jeta un bref regard derrière lui, histoire de voir si Evan s'était fondu dans la foule : il n'avait pas comprit pourquoi il était parti. Evan Law n'avait quand même pas peur d'une fille, si ?