A la remarque de sa sœur, Peony leva les yeux au ciel. Elle avait toujours quelque chose a redire sur les tenues que Peony lui proposait. Alors que Noé, lui approuvait les choix de la rousse, cette dernière lui accorda un sourire. Elle lui aurait bien dit qu’elle n’avait pas choisi cette robe pour lui, mais elle estima qu’il valait mieux éviter de dévoiler cette information à sa soeur.
L’ouverture du bal de Noël par la danse de l’équipe préfectorale était une tradition, d’aussi loin que Peony avait pu le lire. Elle était donc ravie de pouvoir ouvrir le bal en compagnie de son frère, même si, il fallait bien l’avouer, ses grands yeux bleus la déstabilisait. C’était stupide. Elle ne pouvait pas être amoureuse de son propre frère. Elle adressa un dernier petit sourire à Dahlia avant que la musique ne démarre. Dans un bruissement de tissus, les pas se succédèrent, les jeunes sorcières tournèrent de nombreuses fois, leurs talons claquant sur le sol. Aucun drame ne sembla apparaître lors de cette danse et même si cela avait été le cas, Peony n’aurait sûrement rien vu, trop obnubilée par son frère.
Une fois la danse des préfets terminée, Peony déposa un léger baiser sur la joue de son frère. Elle remarqua Dahlia, qui s’éclipsait avec Noé et elle ne pouvait tout simplement pas accepter cela. Un bref regard vers Quino plus tard -avait-il remarqué que la Serdaigle portait une robe aux couleurs de Poufsouffle ?- Peony adressa un sourire à son frère. « Tu veux faire quoi maintenant ? » lui dit-il, alors qu’elle gardait une main de ce dernier bien serrée dans la sienne. « On peut aller voir Lila ? Je n’ai jamais passé de bal sans elle... » Et même si elle était avec Noé, ça ne faisait pas grand chose à Peony. Elle était persuadée que ce mec n’était pas fait pour sa sœur et qu’elle irait bien mieux avec Quino. Ne lui demandez pas pourquoi, c’était ainsi. Alors quand le Poufsouffle lui avait dit qu’il avait des sentiments pour sa jumelle, Peony avait décrété qu’elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que ce couple naisse. Dahlia devait forcément avoir quelques sentiments pour le gréco-argentin. Elle ne l’aurait pas accablée de questions lors du stage du Ministère à cause de cette stupide rumeur ! Cela voulait bien dire quelque chose, non?
Cela étant, alors que Peony se rendait vers sa sœur et son petit-ami, Alfie passa devant elle, légèrement... Différent de ce que la rouquine avait l’habitude. Certes, il était merveilleusement bien habillé et à tomber par terre, soit, mais il semblait avoir été ensorcelé par elle ne savait quoi/qui et agissait d’une façon qui n’était pas la sienne. Haussant un sourcil, Peony regarda son frère, hésitante « Qu’est-ce qu’il lui prend? »Léopold décida de s’occuper du jeune homme, le tenant légèrement à l’écart de la foule, pour éviter tout débordement, tentant de comprendre ce qu’il passait. « Va avec Dahlia, je viendrais quand il ira mieux. Il a sûrement déjà trop abusé du Whisky Pur-Feu. » lui dit son aîné, et Peony haussa les épaules. C’est en se retournant, prête à rejoindre sa sœur qu’elle vit le drame arriver. Cette greluche de française venait de ruiner la robe de sa sœur, alors que Peony avait mis beaucoup de temps à la choisir. Elle l’avait voulue parfaite pour Quino, plus que pour Noé, dont elle se fichait comme de sa première jupe. Elle pressa le pas et poussa sans vergogne l’autre rousse, sortant sa baguette au passage, pour nettoyer la robe. « Tu ne pouvais pas faire attention De Guise ? Tout le monde n’a pas aussi mauvais goût que toi. » laissa-t-elle entendre, d’une voix froide et cinglante. Elle se tourna vers sa sœur, un air désolé dans les yeux, puis regarda la tâche. « Oh non... Je ne sais même pas s’il l’a déjà vue en plus... » Elle pointa sa baguette sur la robe de sa sœur, murmurant un « Recurvite » espérant que cela arrangerait tout. Le résultat n’était pas si mal, même si elle était persuadée de voir encore une trace latente de la boisson de sa soeur sur la robe. Peony étant perfectionniste, cela la contrariait beaucoup, surtout qu’on n’en n’était qu’au début du bal... « Oh Lila, ma pauvre chérie. » Elle serra sa sœur dans ses bras, tentant de faire abstraction de sa colère contre la Poufsouffle. Elle espérait sincèrement qu’elle passerait un mauvais bal, elle ne méritait clairement pas mieux.
acidbrain
Tempérance Biel
Parchemins : 823Âge : 19 ans { 24/02/1998 } Actuellement : Assistante de Sortilèges Points : 0
Tempérance était arrivée (malheureusement, pas pour la première fois) essoufflée et un peu secouée, mais (globalement) intacte dans le Hall. Entourée de Candys, Erin et Teddy, elle se sentait parfaitement dans son élément, et surtout, rassurée. Candys ne semblait pas lui en vouloir de son retard, et elle avait cessé de voir des étoiles dans son champ de vision périphérique : le bal avait été certes mal engagé pendant un temps, mais il apparaissait que les choses tendaient à présent vers du mieux.
Elle adressa un sourire radieux à Erin, sa meilleure amie ayant pris sa main pour la presser dans la sienne. Rien ne la rendait plus heureuse que de savoir que tout était enfin réglé entre elles, et pour de bon. Le souvenir du bal de l'année précédente, avec les pleurs, les reproches et les malentendus lui traversa fugitivement l'esprit, et si ses yeux cherchèrent brièvement Noé des yeux, elle ne le trouva pourtant pas. Elle savait cependant que tôt ou tard, elle serait amenée à voir le Serpentard, puisqu'il était le frère jumeau de sa cavalière du soir.
« Absolument. Et oui, même toi, Teddy ! » ajouta-t-elle d'un air malicieux, car le garçon lui reprochait justement le manque d'attention dont il avait bénéficié de sa part j'ai peur que Victoire me tue si je te regarde trop longtemps. « Merci Candys ! Pour Serpentard, je n'en suis pas si sûre, le Choixpeau n'avait vraiment aucun doute, tu sais ? » dit-elle en haussant les épaules, bien qu'elle aurait été ravie d'avoir Erin et Candys dans sa salle commune, en plus de Jo' et de Teddy. Mais il lui avait toujours été évident qu'elle ne bénéficiait pas des qualités ayant conduit ses amies à Serpentard notamment une tendance récente à la promiscuité.
Le crâne encore endolori, Tempérance adressa une question d'une innocence relative à Candys, à laquelle ce fut Erin qui répondit dans un premier temps. Sentant ses joues rougir d'avoir été entendue, l'Irlandaise se frotta nerveusement le front. « J'ai vu quelques étoiles mais ça va là, du coup ça doit être bon, non ? » Habituée des chutes, Tempérance l'était en revanche nettement moins des blessures vraiment graves (et elle se demanda si elle devrait se sentir alarmée qu'Erin paraisse aussi informée). Elle se lança dans des gestes des deux mains compliqués pour essayer de relater l'affaire à Candys : « J'allais dans un sens, et Emily dans l'autre, sauf que j'avais oublié mon appareil pho- Oh mais d'ailleurs ! J'ai pris mon appareil photo ! Je vais en prendre une tiens, vous êtes prêts ? » Elle ne leur laissait pas vraiment le choix de toute façon : ayant reculé de plusieurs pas sans avoir (miraculeusement) heurté qui que ce soit, elle attendit que ses trois amis prennent la pose.
« C'est qui Aaron ? Un très bon parti, vraiment ? » interrogea-t-elle en revenant vers Candys, plutôt circonspecte. A priori, la petite-sœur de Candys et Noé ne devait avoir que onze ans ? Bien trop tôt pour envisager l'existence de partis ! A son âge, Tempérance était juste contente quand elle avait passé une journée entière sans s'être pris les pieds dans un tapis. « Oh c'est vrai ? Peut-être que ses copains ne sont pas encore arrivés, cela dit ? » suggéra-t-elle avec incertitude. D'autres petits première années commençaient à apparaître autor d'eux. Peut-être que Chiara attendait simplement son groupe d'amis ?
Comme Candys était agitée, Tempérance chercha à attirer son attention en évoquant la danse d'ouverture : c'est-à-dire qu'elles n'étaient pas encore tirées d'affaire. « Ben, ça va, mais je ne suis pas une danseuse hors paire, comme je te l'ai déjà dit... » avança-t-elle prudemment, soucieuse de ménager les attentes de son amie. Pourtant, devant le fait accompli, elle se retrouva bien à danser avec Candys, et elle sourit en entendant la préfète-en-chef la rassurer : « J'ai confiance en toi Cands, ça va le faire ! » L'optimisme à toute épreuve était de retour (malgré ou peut-être grâce aux secousses récentes ?), et écoutant les conseils de Candys, Tempérance se laissa guider par la Serpentard. Evitant de se laisser distraire par ce qui pouvait se passer autour d'eux, elle parvînt au bout de la danse sans avoir estropié Candys, ce qui la rassura nettement : le plus dur était passé !
« Heureusement qu'on n'a pas fait le porté par contre... » souffla-t-elle en pensant à son crâne endolori. « Je n'ai pas encore vu Alfie. Il a dû ouvrir le bal pourtant, non ? » Tout en parlant, elle suivit Candys jusqu'au buffet, où elle attrapa prudemment un verre de jus de citrouille. Après avoir vérifié que ni Alfie, ni Joaquín Kostas ne rôdaient dans les parages immédiats, et que son breuvage ne laissait pas émaner de fortes effluves d'alcool, elle opina du chef quand Candys lui demanda si elles pouvaient aller voir sa petite-sœur. « Oui bien sûr ! Je peux vous prendre en photo ensemble. » proposa-t-elle en lui emboîtant le pas.
« Salut Chiara, je m'appelle Tempérance. Je suis de la même année que Candys et Noé. » dit-elle en arrivant au niveau de la fillette, un sourire rayonnant aux lèvres. La fillette - bien qu'adorable - ne semblait pas très commode, ce qui paraissait étonnant quand on la savait affiliée à la lumineuse Candys. Elle tressaillit cependant en entendant le prénom de Noé - situation qu'elle aurait pourtant dû voir arriver. Il faut dire qu'à présent que le Serpentard sortait avec Dahlia Lloyd, elle le voyait nettement moins - et elle savait que la préfète de Serdaigle ne la portait pas très haut dans son cœur (la faute à quelques accidents malheureux...). Elle était vraiment peinée de la situation, parce qu'après le bal de l'année précédente, les choses s'étaient déjà beaucoup compliquées, et désormais elle sentait bien que tout avait changé pour de bon. Elle s'était habituée à avoir Noé auprès d'elle, quand tous ses amis avaient été en couple : Erin et Teddy, Candys et Derek, Jo' et Cole... Elle se rendait compte qu'elle avait compté sur lui plus qu'elle ne l'avait peut-être anticipé, et c'était à présent qu'elle en payait les pots cassés. Tournant la tête, elle le chercha néanmoins des yeux, et l'aperçut au milieu d'une scène inattendue : Jo' venait apparemment de renverser le verre de Dahlia tu me voles mon rôle José ? sur la préfète, et sa jumelle était en train de rappliquer d'un air revêche. Un Alfie à l'air hagard fendait la foule derrière elles. « Heum, t'es sûre ? Il a l'air un peu occupé... » avança-t-elle prudemment, n'ayant pas du tout envie de se retrouver au milieu de cette situation visiblement délicate : déjà qu'elle avait du mal à savoir sur quel pied danser avec Noé, être propulsée au sein d'un scénario aussi volatil que celui qu'elle avait sous les yeux était pour elle une véritable image de l'enfer.
Dernière édition par Tempérance Biel le Lun 26 Oct - 16:07, édité 1 fois
Bal de Noël 2015« Oh ! Merci Ash ! » Elle prit la fleur et l’accrocha à sa robe on va passer sur le comment, seul le résultat compte : ce joli bleu égayait un peu tout ce noir qu’elle exécrait. Elle n’était pas une fille à porter du noir enfin ! Mais ce n’était pas le moment de se laisser déconcentrer par la couleur de sa robe et le côté obsessionnelle des sœurs Weasley ! Et puis cette fleur l’assortissait à son cavalier dont la chemise était d’une autre nuance de bleu. « Je t’ai envoyé ton cadeau par hibou, mais ce n’est rien d’aussi beau. » Elle avait acheté un lot de plumes de toutes les couleurs et en avait offerte une à chacun de ses amis comme cadeau. Celle de Ash était bleu canard, de la couleur de la robe qu’elle aurait du porter. Pour le clin d’oeil c’était râpé.
« Mais elle est noire ! » grimaça-t-elle au sujet de sa robe. « Merci Ash, dommage que ce ne soit pas suffisant dans cette école. » Grande dame, Dominique tâchait de ne pas prendre la mouche et de réagir mal aux compliments de son ami. Après tout, elle lui avait posé la question, et elle devait admettre qu’il avait l’air sincère, encore qu’elle eut l’impression que son regard était peut-être un peu plus vitreux à un moment… Elle ne fit évidemment pas le lien avec son don latent – puisqu’elle pensait ne pas le posséder jusqu’à preuve du contraire – et enchaîna : « Oui, j’ai vu, seulement ce n’est pas une couleur qui me ressemble. J’ai la sensation d’être oubliable en noir, et puis ça fait un peu deuil, non ? » Songea-t-elle à voix haute.
« M’en parle pas, encore deux ans à supporter le Victoire Show. » Au moins pour Léopold, c’était bientôt le moment du départ – encore qu’il restait à Ash non pas une mais deux sœurs qu’il risquait d’avoir sur le dos ! -. « Mais ne t’en fais pas, tu vas assurer pour la danse, ne serait-ce que parce que moi je pourrais valser les yeux fermés et les mains attachés. » Et effectivement, une fois sur la piste, Dominique déploya toute sa confiance en elle profitez, ça arrive pas souvent et tout le charisme dont elle était capable. Ash ne regarda qu’elle ce qui eut pour effet qu’ils arrivèrent au bout de la valse sans anicroche. Dominique était très fière de son cavalier et d’elle-même. « Mais oui, tu as été parfait. »
Seulement, Dominique avait cessé de faire attention, et c’était aussi valable pour son cavalier, et celui-ci trébucha. Heureusement, il parvint à se retenir à elle puisqu’elle tenait son bras mais c’est Dominique qui est dans des chaussures inconfortables sinon. « Eurydice nous fait signe, on a qu’à aller la voir, ok ? » La rouquine tapota gentiment le bras de son cavalier en souriant : « T’inquiète, personne n’a rien vu. » Et même si ce n’était pas vrai, que quelqu’un ose seulement faire une remarque et il verrait de quel bois se chauffait Dominique Weasley !
« Salut Eurydice, salut Nathaniel, vous allez bien ? Eurydice, ta robe est vraiment chouette ! » Elle déposa un baiser sur la joue de la troisième année. Elles n’étaient pas super proches mais elles se fréquentaient quand même un peu quand la Serdaigle était avec Ash ou encore avec Tina (qu’elle connaissait d’avant Poudlard). Dominique balaya la salle du regard et aperçut sa sœur dans un coin de la salle. Du rouge. Tss… elle le savait. Il fallait toujours que Victoire se fasse remarquer.
Pour être tout à fait honnête, Noé n’avait pas prêté beaucoup plus attention au comportement d’Alfie que ça et ça se dit meilleur ami. Hormis qu’il avait prononcé le prénom de Maureen Gamble deux fois dans la même demi-heure, rien ne lui paraissait plus curieux que d’habitude –même si son choix de cavalière lui avait paru étrange, mais Alfie faisait bien ce qu’il voulait, et il ne pourrait pas culpabiliser de ne pas l’avoir prévenu sur le cas Joséphine de Guise "elle est plus bornée et fière que moi mec ! Si, ça existe je t’assure !" Aussi Noé avait quitté le dortoir des Serpentards l’esprit tranquille. Il était bien déterminé à passer le meilleur bal possible, d’autant qu’il s’agissait de son dernier à Poudlard. Hors de question de répéter les erreurs et les drames de l’an dernier. Non, il était paré pour passer une super soirée, et comptait bien que ce soit le cas pour Dahlia également. Quand il la retrouva devant sa salle commune, il la trouva absolument ravissante, mais savoir que le choix de la robe revenait à Peony ne l’étonna guère et il sourit, amusé. Dahlia avait déjà eu l’occasion de lui parler de la passion de sa jumelle pour la mode –et de son désintérêt à elle. Noé appréciait son naturel mais devait bien reconnaître qu’il était reconnaissant à la rousse pur cette robe tous les mêmes. « Je te proposerai bien d’échanger tout de suite, mais je doute de rentrer dans ta robe », répondit-il sarcastique. Il était peut-être mince, mais pas autant que Dahlia, d’autant qu’il avait pris du muscles avec ses exercices de musculation Quino tu peux t’avancer je suis prêt pour la baston.
Comme le voulait la tradition, il avait apporté un cadeau à Dahlia –et Noé avait grandi entouré de tris filles, alors il s’estimait assez doué pour trouver le cadeau idéal. Sa petite-amie lui tendit un paquet, elle aussi, et s’il déchira précautionneusement le papier, il n’en était pas moins excité de découvrir ce qu’il s’y cachait. Et il n’allait pas mentir : le fameux présent le déçu un petit peu du coup Dada je te largue maintenant, bisous et au revoir. Était-il si rasoir qu’on lui offre un bouquin de sortilèges mince il n’était pas à Serdaigle ? Bien sûr c’était utile, et il appréciait la jolie couverture mais il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était quelque peu impersonnel. Chassant ses pensées négatives de son esprit –l’essentiel c’était le gestec’est déjà bien que t’ai reçu un truc, ingrat- et releva le visage vers Dahlia. Aucune émotion ne transparaissait sur son visage. ]« Merci à toi », répondit-il simplement avant de lui retourner son baiser. Une bonne soirée. Il allait passer une bonne soirée et il ne se laisserait pas tout gâcher, et surtout pas son petit côté garçon gâté. « Belle démonstration du sortilège d’Extension. T’es prête à remplacer ma tante », félicita-t-il avant de déposer le livre dans le sac de Dahlia où il l’y laissera, vu que ça lui plait pas. Noé évita d’ajouter que ça le faisait toujours craquer quand elle lui faisait la démonstration de ses talents pas au lit calme toi Léo de sorcière, parce qu’il savait à quel point ce genre de phrase mielleuse pouvait l’agacer.
Ils commencèrent à descendre les marches et naturellement, en vinrent à parler d’une personne très importante que ce soit pour Dahlia ou pour Noé oui c’est toi Peony Léopold. Noé se demandait comment il survivrait à une dispute qui traînait autant de temps entre ses sœurs et probablement que sa santé mentale en prendrait un coup, mais ses tympans encore plus –Line et Candys étaient plutôt bruyantes comme filles, quant à Chiara, si elle évitait de monter dans les tours, ses remarques n’en était pas moins acerbes de temps en temps. Ils retrouvèrent les principaux intéressés sitôt arrivés dans le hall. La plainte de Dahlia l’amusa, aussi bien car le ton blasé de la préfète le faisait toujours rire que parce qu’en dépit de ses grognements, elle avait tout de même enfilé la robe que sa jumelle avait choisie. Léopold avait beau faire le dur, et peut-être que Noé pensait ça uniquement parce que c’était son meilleur ami, mais le plus effrayant de la famille Lloyd c’était sans doute Peony, et pas lui.
Une fois sur le parquet de danse, Noé ne put s’empêcher de taquiner Dahlia. « Ton Epouvantard, sans aucun doute », blagua le blond, bien qu’il sache en réalité que les clichés romantiques ne formaient pas la pire phobie de Dahlia, bien qu’ils était haut dans le top des trucs qu’elle ne supportait pas. A côté d’elle, Noé se sentait aussi romantique et niais qu’une midinette qui avait baigné toute sa vie dans les comédies romantiques oui Valentina c’est de toi qu’on parle. La danse fut agréable –et oui, même lui pouvait penser cela- mais la torture ne s’éternisa pas, au grand bonheur de Noé comme de Dahlia. Ils se dirigèrent donc vers le buffet. Noé prit le pichet de jus de citrouille et servit deux gobelets avant de tendre celui à l’aiglonne. « Sans doute. Victoire a bien dû trouver un autre cavalier, comme Teddy y allait avec Erin. » Noé haussa les épaules. Honnêtement, il avait bien d’autres choses à penser avant de s’attarder sur le cas du duo Victoire-Kostas, bien que la jeune fille tirait sa tête des mauvais jours Teddy ton assistance est requise, merci et que cela promettait encore bien des drames. Noé les lui laissait avec plaisir sauf que visiblement les drames l’aime trop pour le lâcher. « Si ça te dérange pas, il faudra que je retrouve mes sœurs. Ma mère insiste chaque année pour avoir des photos et c’est le seul bal qu’on passera tous les trois. Ça ne prendra qu’un moment. » Mais Noé ne se faisait guère d’illusions : Peony les rejoindrait très certainement pour passer un bout de la soirée avec eux (enfin avec Dahlia, plutôt). Peut-être qu’il trouvait que la rousse collait un peu trop la brune, mais il pouvait comprendre mieux que quiconque le besoin d’avoir toujours sa moitié à ses côtés.
Noé parcourut la salle en quête du visage de Candys et tomba sur celui à l’air revêche de Joséphine. Elle trainait avec elle un Alfie hagard et Noé fronça les sourcils. Qu’est-ce qu'il se passait encore ? Et pouvait-elle plutôt aller se disputer avec quelqu’un d’autreVictoire a l’air énervée contre toi José, c’est le moment de régler tes comptes avec elle parce que lui aimerait un peu de tranquillité, merci bien. « Salut », souffla-t-il, ancrant ses yeux marron, où brillait un bouillon intrigué, ne manquant pas de remarquer qu’elle ne saluait même pas Dahlia. Son comportement le perturbait un peu, il devait bien l’avouer, depuis le stage. Ils avaient beau avoir enterré la baguette de Sureau, et passé un moment sympathique dans la pâtisserie où travaillait sa mère, elle lui avait plusieurs fois aboyé ses salutations cordiales. Alors quoi, maintenant qu’elle trainait de nouveau avec ses petits copains Poufsouffles, elle se sentait de nouveau supérieure à lui ? Son ton agressif l’irrita et il se força à maitriser sa colère et sa fierté qui lui criaient de répliquer de manière aussi mauvaise qu'elle –il ne lui donnerait pas de nouveau la satisfaction de le voir sur les nerfs. « Déjà tu te calmes, Joséphine s'il-te-plaît. Et qu’est-ce que tu racontes ? De l’Amortentia ? Tu crois que je n’ai que ça à faire de droguer mes amis ? » Il la lâcha du regard pour regarder Alfie, qui effectivement, maintenant qu’il l’observait mieux encore une fois il est zéro ce meilleur ami, ne semblait pas dans son état normal.
En deux secondes, la parfaite soirée qu’il avait prévue dans son cerveau s’envola. A croire que tous ses bals étaient destinés à connaître leur lot de problèmes. Alfie s’échappa de l’emprise du bras de Joséphine, poussant la jeune fille vers Dahlia, qui, la pauvre elle paye pour tes pots cassés Nono, fut arrosée par son propre verre. Par Merlin, Peony allait tous les tuer. « Alors, Tempérance t’as refilé sa maladresse Joséphine ? », se moqua gentiment Noé en sortant sa baguette de sa poche. « Aucune idée. Je n’ai pas encore vu Heaven. Mais je suppose qu’elle garde ses provisions sur elle. Ce genre d’accidents doit être moins rare qu’on ne le pense. » Comme si cela ne suffisait pas, Peony (comme c’était étonnant) débarqua en furie, malmenant Joséphine au passage. Noé pouvait comprendre l’agacement de la rousse, la robe était presque plus la sienne que celle de Dahlia, mais ce n’était pas entièrement la faute de la Poufsouffle, elle avait bousculé Dahlia parce qu’elle avait été entraîné par Alfie. Cela dit, il supposait que cela était bien égal à Peony. Et il n’était pas assez courageux suicidaire pour s’opposer à elle, surtout en présence de Dahlia. Fronçant les sourcils lorsque la Serpentard évoqua un il, qu’il supposait ne pas être lui, il décida d’en faire abstraction (même s’il fit défiler des prénoms dans sa tête : Léo avait déjà vu la robe de Dahlia, et cela lui paraissait curieux que Peony parle de Ash. Il savait que la rousse n’était pas fan de lui mais de là à penser à un autre soupirant pour Dahlia…) et d’essaya à son tour : « Tergeo. » Un sort de plus ne pouvait pas faire de mal, avant de tenter un petit sortilège d’Air Chaud pour que les éclaboussures sèchent plus vite. Il rangea sa baguette et inspecta de nouveau la salle. « Je vois que Léopold a rejoint Alfie. Il réussira sûrement à le convaincre d’aller voir Heaven. » Au moins une chose de réglé. Il s’approcha de Joséphine et lui chuchota : « Tu ferais mieux de les rejoindre, Peony est plutôt rancunière et je ne me frotterai pas non plus à Dahlia. » La voilà prévenue !
Noé reprit ensuite position près du buffet pour tendre un nouveau verre à Dahlia. « T’en veux un Peony aussi ? », demanda-t-il, espérant que le drame de la soirée était passéque tu crois. Avalant une gorgée de jus de citrouilles, il s’aperçut soudainement que Candys, accrochée aussi fermement que Joséphine à Alfie tout à l’heure à Chiara, avançait vers lui. Et qu’elle était accompagnée de Tempérance. Un frisson le saisit et un brusque souvenir du bal de l’an dernier l’envahit. Non. Tempérance était magnifique dans cette robe verte et curieusement assortie à lui, je dis ça je dis rien. Mais tout ça, c’était du passé. Tous ses sentiments pour elle appartenaient à une ère dépassée. Il reporta son attention sur Dahlia. C’était elle son présent. Rien d’autre ne comptait.
Bal de Noël 2015Chiara leva le nez en entendant la voix de sa grande sœur. Pendant tout le temps qui avait précédé l’arrivée de Candys à ses côtés, elle n’avait pas levé le nez de son roman. Elle se fichait totalement de faire tapisserie : de toute façon, si ça n’avait tenu qu’à elle, elle n’y serait même pas venue à ce bal. « Candys... » Commença-t-elle avant d’être emportée dans une accolade et embrassade qu’elle supporta stoïquement parce que c’était sa sœur. Quand celle-ci la laissa, elle la fixa d’un air contrarié : « Tu parles d’une bonne idée, je ressemble à un bonbon. L’an prochain, je te préviens, je veux une robe bleue ou noire. » Elle n’avait rien contre le rose dans l’absolu, mais là, toute cette tulle, ça faisait vraiment trop ! Même Flint faisait moins gamine qu’elle, un comble si on considérait l’immaturité flagrante de la Serpentard.
Quant à suivre Candys, elle n’avait pas vraiment l’impression d’avoir le choix, aussi rangea-t-elle son livre dans son sac tout en écoutant les platitudes que débitaient la fille blonde accompagnant son aînée. « Je répondrai bien que je suis enchantée de faire ta connaissance mais je déteste le mensonge. Tu es bien la dernière personne que j’ai envie de voir ce soir alors que Leith et Amy sont présents, notons-le!. » Asséna froidement Chiara à la Poufsouffle, défiant du regard sa grande sœur de la reprendre. « Quoi ? Tu ne vas quand même pas imposer cette fille... » Candys sentant sûrement la bourde arriver, plaqua la main sur la bouche de sa sœur. Réduite au silence sous peine de représailles, Chiara fronça les sourcils, désormais mutique. S’il y avait bien quelqu’un qui l’avait déçue l’an dernier, c’était Noé : après avoir pigné comme un bébé moineau crevant de faim à l’approche des fêtes (vision subjective de Chiara qui n’a pas nécessairement de rapport avec la réalité), il en était revenu limite dépressif. Il ne fallait pas être devin pour additionner deux et deux, ou en l’occurrence, comprendre que son frère avait eu un coup de cœur pour sa cavalière… dont le copain était venu casser ses plans le jour J. Ce dernier avait signé un article sur le bal dans la Gazette. Chiara avait brûlé l’article pour que Noé ne puisse pas le lire.
Alors, même si visiblement Noé était une girouette Erin sort de ce corps qui sortait maintenant avec Miss Fade Attitude Tu m’Parles J’te Colle, elle ne pensait vraiment pas qu’agiter l’autre blondasse sous le nez de son frère était une bonne idée. Quand on remuait la vase, on ne trouvait généralement que de la boue. Suivant plus ou moins docilement Candys pour traverser la salle, elle courut dans les bras de son frère dès qu’il fut en approche. Se réfugiant contre lui, elle jeta un regard de défi à sa sœur. Elle se retint de lui tirer la langue par provocation – ils étaient en public quand même -. « J’ai essayé de dire à Candys de pas emmener l’autre fille mais elle a pas voulu m’écouter. » Souffla-t-elle à son grand frère pour se dédouaner de tout ce qui pourrait se passer pour lui après. Elle aurait au moins essayer de foutre Tempérance dehors elle, plutôt que de pactiser avec l’ennemi comme le faisait Candys. Heureusement qu’elle aimait sa grande sœur de façon inconditionnelle parce qu’on n’ose pas imaginer ce que ça serait si ce n’était pas le cas.
Dahlia adressa un sourire narquois à Noé alors qu'il lui proposait soi-disant d'échanger de tenue avec elle (du moins, s'il l'avait pu). « Alors ça, c'est une image à laquelle je ne m'étais pas attendue. » répondit-elle, clairement amusée, avant que la conversation ne transitionne vers de vrais sujets de couple, à savoir l'échange de cadeaux. Moment que Dahlia avait plutôt appréhendé : les cadeaux et elle, ça faisait deux, et si elle avait pu se passer d'avoir à en offrir de manière générale, ça aurait été volontiers. Pour sa famille, elle n'avait jamais trop eu le choix, mais elle avait le grand avantage de pouvoir s'appuyer sur Peony voire de lui déléguer entièrement cette tâche. La seule personne pour qui elle était obligée de faire preuve de créativité tous les ans super ambiance, c'était sa jumelle. Aussi, si Noé était déçu (et elle était suffisamment perceptive pour en avoir conscience), de son humble point de vue, il n'avait vraiment pas conscience de l'effort personnel que lui avait demandé toute cette fanfare oui c'est une fanfare. Elle n'était pas une de ces personnes qui adoraient faire des cadeaux, ou qui pouvaient passer des heures entières à faire les boutiques à la recherche du présent idéal tu voulais un poney Nono c'est ça ? On disait que c'était l'intention qui comptait, non ?
Pas du genre à se laisser abattre, elle troqua les mots doux contre un baiser plus prolongé avant que Noé ne meure assassiné par Léopold : "oups" aurait dit le coupable, avant de jeter sa victime du haut de la tour d'astronomie, décidée à combler son aversion des phrases sirupeuses par cette démonstration physique. Ce à quoi elle s'attendait moins, c'était à ce que Noé la compare juste après ça à sa tante quel lover ce Nono. Surprise mais pas désarçonnée pour autant, elle répondit du tac-au-tac : « Je croyais qu'il fallait être un Montgomery pour pouvoir bosser ici ? Du coup on se marie ? » Même si derrière sa blague, elle était assez satisfaite du compliment reçu : de son point de vue, ça avait nettement plus de valeur que le commentaire sur sa tenue on salue les efforts de Peony mais elle ne la sauvera pas !
Comme Dahlia ne s'attira pas d'autre reproche de sa sœur que des yeux levés au ciel - sous le regard goguenard de Noé -, elle regretta presque que personne ne lui offre d'opportunité supplémentaire de se plaindre de son accoutrement. Elle voulait bien reconnaître que c'était agréable d'être bien habillée (même si très peu pratique) et de s'attirer des regards un peu plus appréciateurs que ceux d'appréhension auxquels elle était habituée pendant les rondes, mais à quel prix ? Cette réflexion de haut vol fut cependant interrompue par l'intervention de Noé le toupet qui l'invita à danser le culot, le tout avec une grandiloquence des plus exagérées. « T'as pas compris que mon épouvantard c'était Victoire ? Je crois que je préférerais ! » répondit-elle avec sincérité. Il n'y avait rien de pire pour elle que de se sentir démunie ou vulnérable, et on trouvait difficilement plus désagréable que d'être confrontée à son épouvantard à part écouter Victoire décrire pendant trois heures la teinte exacte des cheveux de Teddy : "tu vois Dahlia, ce n'est pas juste du bleu..."
Une fois la valse passée (et sans aller jusqu'à dire qu'elle raffolait désormais de cette danse, Dahlia pouvait admettre que c'était bien, et ce même si elle avait été distraite), la préfète suivit Noé jusqu'au buffet, son regard alternant entre les portes ouvertes de la Grande Salle - l'idée de sortir faire un tour était tentante : la pièce était trop bondée -, et les deux personnes à proximité d'eux - à savoir, Victoire et Quino. La réponse de Noé ne la satisfit nullement, tout comme son désintérêt ostensible : « Mais tu ne trouves pas ça bizarre ? En plus il ne me l'a même pas dit, alors qu'on en a parlé, c'est ridicule, non ? Pourquoi est-ce qu'il prétendrait y aller avec Prudence ? » insista-t-elle, pour obtenir l'adhésion du Serpentard. Quino se rendant au bal avec Victoire, ça n'avait simplement pas de sens. C'était évident comme le nez au milieu de la figure, que Victoire était folle amoureuse de son Lupin, et franchement, elle n'avait pas du tout besoin de s'agripper au gréco-argentin comme ça : on n'avait pas idée d'être une telle sangsue.
« Oui bien sûr. » acquiesça-t-elle sans difficulté à la requête de Noé de rejoindre ses sœurs - elle s'entendait bien avec Candys, mais était plus méfiante de Chiara, qui était source de bien trop de remue-ménage à son goût depuis son arrivée à Serdaigle aux côtés de Thomson -, détournant les yeux de Quino pour les ramener sur Noé. L'attirant délicatement à elle Noé, hein, pas Quino déso, elle l'embrassa, posant la main droite sur sa joue. Dans le fond, que lui importait que Quino l'évite, lui mente techniquement il n'a juste pas contredit ton hypothèse ou parade au bras de Weasley ?
Ses yeux trouvèrent Ash de manière aussi aiguisée que si elle avait été aidée d'un sixième sens ça s'appelle le stalkage, et elle fronça les sourcils en voyant que son frère semblait avoir trébuché. Heureusement, sa cavalière, la petite-sœur de Victoire (encore elle) l'avait aidé avant qu'il ne se vautre lourdement, et elle chercha Peony et Léopold du regard, craignant peut-être que leur aîné ne se montre - traditionnellement - réprobateur envers le Poufsouffle. Si elle ne trouva pas Léopold, elle trouva en revanche une grande rouquine avec des faux airs de pitbull (ou de bouledogue, pour rester dans le thème français), apparue de manière très soudaine tu as transplané José ? pour s'adresser agressivement à Noé (et l'ignorer, elle, superbement). Peu physionomiste, elle mit plusieurs secondes à la replacer - c'est-à-dire, jusqu'à ce que Noé ne prononce son prénom. « Ah oui, l'agression dans la forêt. » déduisit-elle plus pour elle-même que pour le bénéfice de qui que ce soit d'autre, puisque Noé et Joséphine semblaient plus intéressés par leur affaire d'empoisonnement à l'Amortentia. « Je ne crois pas qu'elle sous-entende que c'est toi, qui l'as drogué, Noé. » nuança-t-elle en haussant les épaules, juste avant qu'Alfie ne se lance dans une chorégraphie digne des plus grands prof' d'aérobique. La vision comique de Joséphine cramponnée à lui comme une moule à son rocher trouva malheureusement une issue funeste : la grande rousse envoya valdinguer l'un de ses coudes pointus ils sont amovibles droit dans le verre que tenait toujours Dahlia. Même pour quelqu'un qui n'était pas maladroit, la conséquence était inévitable : son verre se renversa (avec panache !) sur elle. Peony fut plus rapide que Dahlia ou Noé (et il faut dire que la situation lui tenait plus à cœur qu'à la préfète, qui accordait finalement peu d'importance à sa tenue, mais qui était en revanche plus ennuyée par le fait de ne pas avoir pu terminer son verre en paix).
En moins de temps qu'il n'en faut pour dire Quidditch ou pardon, dans le cas de José, sa jumelle était apparue pour 1. écarter De Guise du chemin comme s'il avait s'agit de la plus grande des malotrus a-t-elle tort et 2. essayer de sauver les meubles (ou du moins, la robe). Ce qui attira surtout l'attention de Dahlia, en revanche, ce furent les mots suivants de sa jumelle. Les sourcils froncés, elle fixait Peony : « Attends, t'as dit quoi ? Comment ça, s'il l'a déjà vue ? Tu parles de qui ? » demanda-t-elle à savoir d'un ton sans équivoque, un horrible pressentiment semblant s'emparer d'elle.
« Merci à tous les deux ! On se calme, tout va bien. » dit-elle à la fois à l'intention de Peony, et de Noé, qui avait rajouté un sort de nettoyage supplémentaire par-dessus celui de sa jumelle (et elle devait admettre que c'était loin d'être un mal, parce que si elle brillait dans la majorité des cours, elle n'était en revanche pas une as des sortilèges de ménage). Comme Peony la traitait avec les égards qu'on aurait pour un grand blessé, Dahlia tapota - maladroitement - le dos de sa jumelle : « C'est pas grave, hein, c'est qu'une robe dans le fond. » Et potentiellement, une bonne excuse pour sortir de cette atmosphère qui commençait à se faire suffocante. Ramenant finalement son attention sur une Joséphine à l'air hagard, elle s'adressa à elle avec détachement : « Léopold saura quoi faire. Tu feras gaffe avec tes coudes virevoltants. » Parce qu'elle n'était peut-être pas très attachée à ses fringues, mais Peony l'était, et elle détestait voir sa jumelle dans cet état.
Semblant avoir lu dans ses pensées précédentes (et la perte de son regretté gobelet), Noé tendit un nouveau verre à Dahlia, qui s'en saisit, non sans un dernier regard méfiant vers la direction générale de Joséphine - des fois qu'il lui viendrait à l'idée de réitérer ses acrobaties. « Merci. C'est ta pote du coup, De Guise ? Elle est très... » Elle fronça le nez. « Intense. » Voire hystérique, mais ça paraissait moins convenable à dire. Apparemment, être accompagnée de Noé signifiait une succession de personnes diverses et variées venant à leur encontre, car une seconde plus tard, une fillette que Dahlia identifia comme étant Chiara elle l'a vue sur le trombinoscope sauta dans les bras du Serpentard pourquoi est-ce que Ash ne me saute jamais dans les bras ?, suivie de près par Candys, et soufflant quelque chose à Noé que Dahlia n'entendit pas. En revanche, elle vit - non sans appréhension - apparaître juste derrière Candys, la silhouette familière de Tempérance Biel - à savoir, la catastrophe ambulante. Était-il trop tôt pour retourner à son dortoir ?
Ash Lloyd
Parchemins : 573Âge : 15 ans • 23 mai 2002 Actuellement : 5ème année Points : 0
Ash fut content de constater que son cadeau plaisait à Dominique. Il avait beau se plaindre de ses sœurs (même si Merlin savait combien il les aimait en réalité), c’était grâce à elles –bon, d’accord, grâce à Peony- qu’il n’était pas mauvais pour offrir des cadeaux. Léopold, lui, lui aurait plutôt dit qu’on offrait pas des cadeaux à une fille, car elle risquait de s’attacher, ou une autre de ses règles stupides. Mais Dominique était son amie avant d’être sa cavalière. Il avait envie qu’elle passe une bonne soirée, même s’il risquait probablement de tout gâcher en lui renversant son verre de jus de citrouille sur sa robe José t’as piqué mon mouv et il avait la faiblesse de croire qu’il pourrait peut-être, rien qu’un instant, lui faire oublier Victoire et ses drames. « Je suis sûr que ce sera parfait », sourit-il. Il était déjà content qu’elle ait pensé à lui offrir quelque chose, c’était très gentil. Sa nature curieuse ne cessait de se demander ce que le hibou lui livrerait. Il le découvrirait bien assez tôt, supposait-il. A compter qu’il survive d’abord à cette soirée, évidemment.
« Je suis sure que ma sœur connait un sort pour changer la couleur d’un tissu…moi pas. Je suis désolé, Dominique, j’aurais aimé pouvoir t’aider, se désola-t-il. Mais je t’assure que tu fais très bien dans cette robe. » Il était pourtant doué en métamorphoses. Sûr qu’il aurait pu essayer d’arranger cette couleur qui déplaisait tant à son amie sans pour autant qu’elle ne se retrouve soudainement dans ces vieux tissus que semblait affectionner les elfes de maison alors même que beaucoup d’entre eux étaient libres et rémunérés. « A croire que cette école ne sait pas distinguer la vrai beauté », souffla le garçon en ancrant ses yeux dans ceux de la jeune sorcière. Il avait envie qu’elle se sente bien, aimée et désirée, même s’il ne savait pas s’expliquer cette pulsion. « Le noir n’est pas la couleur du deuil dans toutes les cultures. Et oubliable ? Tu rigoles. Tous les gens qui croisent la route de Dominique Weasley ne risquent pas de l’oublier de sitôt. » En plus, tout le monde portait du noir au bal de Noël, ça n’avait rien d’étonnant. Mais Ash pouvait comprendre ce besoin de vouloir qu’on le regarde, même si lui, il attirait plutôt les regards pour de mauvaises raisons (à savoir pour avoir marché sur la cape de Minerva McGonagall/avoir arraché quelques touffes de la barbe de Hagrid/être rentré dans la table du buffet rayez la mention inutile).
« C’est long. Mais t’es sure qu’elle continuera à aller au bal ? Teddy sera plus à Poudlard l’an prochain. » En soit, le Métamorphomage le plus cool au monde n’avait pas pris la lionne comme cavalière cette année et tout le monde en est encore très choqué. Quant à la fameuse ouverture du bal, Ash se contenta de lâcher, angoissé : 7]]« Si tu le dis… »[/b] Le brun était bien moins confiant que Dominique, mais l’assurance de la rouquine avait tendance à le rassurer. Tellement même qu’il se sentait plus léger, presque à l’aise alors qu’il se laissait guider par la jaune et noire –il avait beau avoir appris quelques pas de danse, il ne se sentait tout de même pas capable de mener. Il se sentait bien, et quand on était si encombré d’angoisses, si complexé comme Ash, ce n’était clairement pas un sentiment que l’on avait l’habitude de ressentir. A la fin de la danse, lorsque le son s’arrêta, il se sentit fier de lui, et un sourire rayonnant anima son visage. « C’est grâce à toi ! » Elle lui avait un peu transmis de sa force et de sa confiance et il avait réussi à passer ce moment qu’il avait tant redouté. Il ne savait pas comment il pouvait la remercier.
Ce sentiment de plénitude ne dura pas. Evidemment, il fallut que sa gaucherie le rattrape. Ça avait été trop beau pour être vrai. Heureusement, il ne tomba pas, car il avait bien l’impression que tout le monde le regardait et que bien des élèves ne se seraient pas retenu d’exploser de rire devant une chute aussi grotesque. « Oui, allons la voir ! » Ash suivit piteusement Dominique, la tête baissée, le regard fixé sur ses pieds. A partir de maintenant, il ne bougerait plus d’un centimètre. « Salut vous deux », lança-t-il aux deux Serdaigles lorsqu’ils les eurent rejoint. "Tu es magnifique", signa-t-il à l’adresse d’Eurydice. Il ne savait pas si Alex et Stef complèteraient le groupe. Alex et Nathaniel étaient en froid, depuis un moment, et peut-être qu’Alex avait d’autres plans, du genre déclarer sa flamme à Stef paraît que certains offrent des colliers en forme de cœur au bal de Noël, c’est un événement romantique.
Vu ce que Lucas lui racontait sur son cousin, Lucrecia commençait à se demander si la présence de ce dernier était réellement requise. Nul doute qu’il refuserait de louper une telle occasion de mettre le bazar, elle le connaissait bien assez pour cela, mais les professeurs de l’école n’avaient-ils aucun sens de l’auto-préservation ? « Et bien il va falloir avoir l’œil ce soir alors... » Elle préférait éviter de voir son cousin collé à vie, mais en même temps, s’il n’y mettait pas un minimum du sien, Lucrecia ne pouvait rien faire pour lui ! Au moins, son cousin n’était pas préfet. Elle le vit d’ailleurs arriver du coin de l’oeil avec Victoire, sans vraiment comprendre sa technique de drague. Ce n’était sûrement pas en sortant l’une des filles que Dahlia n’appréciait pas -Peony était pipelette quand elle le voulait, ce qui aidait pas mal- qu’il allait faire plier la serdaigle ! Mais qu’avait donc son cousin dans le crâne ? Rien, c’est bien ça le souci ma pauvre Lulu.
« Je peux le comprendre. Je ne pourrais pas abandonner la danse... Pour rien au monde, même si je sais que ce n’est pas ce que je veux faire plus tard... » Mais tout de même, elle n’avait aucun mal à se dire qu’on pouvait préférer la danse à l’art martial. Même si en soit, elle n’était pas très proche du Gryffondor, ils avaient eu l’occasion de discuter depuis qu’elle était arrivée à Poudlard, et de, notamment, choisir la robe de sa cousine ensemble. « Oui, je l’espère. C’est tout nouveau le chant pour moi. Enfin, je chantais dans ma chambre ou sous la douche, mais rien de bien poussé. Je suis contente d’avoir pu rejoindre Magic Mix et Sterne, ça rempli un peu mes journées. Et puis au moins, j’ai pu rencontrer plein de monde ! » Et il fallait dire que les filles qui étaient avec elle aidaient énormément. Magic Mix avait une cohésion de groupe plutôt bonne, si l’on évitait de prendre en compte la colère de Peony pour les agissements de Victoire -sur ce point, Lu n’était pas tout à fait sûre de savoir si elle voulait vraiment se ranger dans un des deux camps, elle restait neutre le plus possible- ou le comportement de Victoire face à Erin -de ce qu’elle avait compris, la fondatrice du groupe sortait avec le meilleur ami de la blonde et Victoire avait une certaine obsession pour lui. Si vous vouliez son avis, Poudlard était bien trop sujette aux drames pour son propre bien…
Lucrecia tentait de faire un peu sortir Lucas de sa coquille, mais elle savait bien que c’était une chose compliquée. Après tout, ils n’étaient pas vraiment amis, mais des connaissances tout au plus, alors il était normal que le jeune homme ne s’ouvre pas à une étrangère, quand bien même cette dernière était sa cavalière. Lu le comprenait et ne lui en voulait pas, c’était tout à fait normal. Elle esquissa un léger sourire lorsqu’il accepta de se rendre aux côtés de Stef et Alex, et posa son regard noisette sur le jaune et noir lorsqu’il lui parla des sentiments qu’il ressentait pour leur amie commune. « Je suis désolée Lucas, je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie. Mais je peux comprendre ce que tu ressens. » Lucrecia connaissait Peony depuis quelques mois maintenant, mais elle avait du mal à comprendre la rouquine. « Alors espère peut-être encore un peu, si personne d’autre ne trouve grâce à tes yeux, cela veut sûrement dire quelque chose. » Ou du moins, Lu l’espérait. Elle-même savait que sa relation avec Thiago était trop ambiguë, ou peut-être pas assez, cela dépendait de la façon dont on voyait les choses. « Je suis sûre que vous vous comprendrez un jour. Il n’y a pas de raison. Laisse-lui juste un peu de temps, je pense que la dispute avec son frère la mine vraiment beaucoup. » Après tout, il fallait tout de même voir le bon côté de la situation, Peony avait refusé d’être la cavalière de Lucas, mais c’était simplement parce qu’elle y allait avec son frère. Pas un autre garçon, et clairement pas Alfie. Donc en soit, c’était plutôt une bonne nouvelle, non ?
Une fois arrivés à hauteur de sa cousine et du cousin de Lucas -décidément !- Lucrecia pris une des mains de Stef pour la faire tourner sur elle-même, espérant qu’elle ne se prendrait pas les pieds dans ses propres jambes et qu’elle ne finirait pas par terre. « Je valide définitivement cette robe ! » Elle un petit clin d’œil à Alexandre, qui les avaient aider à choisir la tenue de la greco-Argentine, avant de reprendre. « Vous ne dansez pas ? Stef tu ne peux pas faire ça à Alex ! Sinon, à quoi bon que l’on se soit affrontés pendant des années s’il ne peut même pas le montrer ? » Alex et Lu s’étaient connus sur des compétitions de danse, mais jamais la jeune fille n’aurait imaginé que son adverse soit un sorcier, comme elle. Encore moins qu’elle finirait par se retrouver dans la même école que lui ! Ça avait été la bonne surprise à la rentrée. Elle en avait bien entendu informé Thiago, mais l’argentin lui avait juste répondu qu’elle n’avait pas intérêt à le trahir et à danser avec un autre. Tant pis pour lui, elle venait de danser avec Lucas, mais si le contexte était tout à fait différent. « Je compte sur vous pour tout m’expliquer des bals ici. A part que Sterne et Magic Mix font une démonstration à la fin, je ne sais pas trop ce qu’il faut voir, manger, ou éviter... » Pour ce qui était d’évitement, elle pensait surtout à ce que Lucas lui avait dit plus tôt. Si Quino mettait en effet quelque chose -ou tentait de mettre, tout du moins- dans les boissons... Elle préférait en rester bien loin ! « Alex, tu voudras bien m’accorder une danse ? Si Stef et Lucas sont d’accord bien sûr? » La jeune argentine regarda les deux sorciers, espérant qu’ils le seraient. Elle avait vraiment envie de danser, et Alex était le seul ici capable de réaliser un tango argentin à la perfection. Louper une telle occasion aurait été bien dommage non ? Et en soit… Thiago ne pourrait pas lui en vouloir, il s’agissait d’un bal, pas d’une compétition !
Pandanjila était étrangement serein : le sorcier aimait danser, aimait Noël, n'aimait certes pas spécialement les foules, mais aimait surtout arriver à ses fins. Ce qui rendait Pan' le plus enthousiaste, c'était bien sûr que Prudence Faraday ait accepté d'être sa cavalière. Au Sénégal, sa mère lui avait déjà fait part par hibou de sa fierté quand on fait qu'une préfète ait accepté de danser avec lui calme-toi maman, ici c'est moins prestigieux que chez nous. En réalité, le sorcier se fichait comme de l'an 40 que Prudence soit préfète, il ne l'avait pas invitée pour ça mais pour son argent. S'il l'avait invitée, c'était juste pour l'humilier ce n'était que pour une seule raison : l'alchimie. Pas la matière, non, mais bel et bien l'attraction terrestre chimique. Le sorcier n'aurait su dire pourquoi, mais depuis qu'il l'avait vue, il se sentait étrangement attiré par elle T'abuses du philtre d'amour toi aussi Prupru ?. Alors oui, d'aucuns diraient que Pandanjila était un garçon à filles : il aimait plaire, séduire, le plus souvent il plaisait d'ailleurs, et il n'était pas rare de le voir rendre service à telle ou telle demoiselle à l'inter-classe. Il était également de notoriété publique que le jeune Sonko aimait les blondes – comme Prudence - et le fait qu'il trouve Fiona Quincy toujours encore incroyablement jolie n'y était pas pour rien.
Mais pour Prudence, c'était différent. Alors oui, elle était belle, elle était même extrêmement belle bien plus que Maureen Gable par exemple : mais ce n'était pas tout. Il n'aurait su l'expliquer, mais cette fille renvoyait tout un tas d'informations contradictoires en sa direction qui lui donnaient l'envie de creuser d'avantage. Elle semblait forte et à la fois rebelle, sensible et à la fois revêche, fidèle et à la fois indépendante : tous ces paradoxes faisaient de la Poufsouffle un être singulier et Pan avait toujours été attiré par ce qui sortait de l'ordinaire. En parfait être lunaire qu'il était, Pan adorait le mystique, l'inconnu, le mystérieux. L'Irlandais rentrait dans cette case là.
Vêtu d'un costard beige assez simple que Moussa avait déjà validé ne manquerait plus que ça, le Serdaigle se mit en marche en direction de la Grande Salle. Il ne voulait pas faire attendre la sorcière, qu'il avait hâte de retrouver pour passer un moment avec : techniquement, les deux sorciers ne s'étaient que très peu parlés. Il lui avait demandé de l'accompagner au bal, ce moment avait été assez court et il l'avait également aperçu plusieurs jours d'affilés au stage du Ministère de la Magie en l'honneur de la Brigade Anti-Menace, mais là pour le coup elle ne lui avait pas parlé du tout très accueillantes ces fondatrices. Le moment de faire connaissance était donc venu.
Arrivé en haut des marches – ponctuel - Pandanjila attendit quelques minutes l'arrivée de la jaune et noire : elle arriva pile à l'heure, dans une robe noire longue. Sans attendre, le sorcier la rejoignit en quelques pas tel un aigle volant sur sa proie : Il avait faillit ne pas la reconnaître avec sa robe noire qui lui arrivait aux pieds tant ça la changeait oui tu ressembles à un sac en temps normal.
- Bonsoir Prudence, tu vas bien ?
La jeune fille se tourna vers lui : bien que plus jeune, il était pourtant plus grand qu'elle. Il fallait dire que le Sénégalais mesurait un bon mètre 70, ce qui était grand pour son âge. Une fois qu'elle le vit, il lui adressa un sourire, puis ajouta :
- Tu es renversante. Je ne sais pas si je suis au niveau....
C'était le moins que l'on puisse dire : Pan' avait choisit un costard assez simple avec une chemise blanche, bien loin de s'imaginer que tous les autres élèves de l'école s'habilleraient pour un mariage. Il fallait dire que Pan' était assez partisan de la simplicité, il n'était pas sorcier à penser à son physique : l'esprit lui importait déjà bien plus.
Ce 24 décembre là, Charlotte n'était pas une sorcière angoissée qui se rendait au bal de Noël avec Douglas McLeod, non. Elle était une sorcière énervée qui se rendait au bal de Noël avec Douglas, nuance. Et oui, bis repetita, Doug' – Cha' étaient encore cavaliers. Ne vous méprenez pas, ce n'était pas contre le Serdaigle qu'elle était en colère, mais contre elle-même : exceptionnellement, Charlotte comptait se rendre au bal avec un ami, un camarade qu'elle aimait bien, qui était gentil, drôle et dont la compagnie était agréable : comprendre Ash, par exemple. Danser avec Douglas, elle avait donné, merci tiens, je te le prête Dominique : à longueur d'année elle était la bonne poire qui supportait, défendait et trouvait tout un tas d'excuses abracadabrantes à Douglas. Aujourd'hui encore, Dominique et Valentina ne comprenaient toujours pas pourquoi elle lui parlait toujours. Parfois, Charlotte ne comprenait pas pourquoi Douglas était comme ça, en réalité. Elle essayait d'être gentille avec lui, elle l'écoutait, essayait de comprendre où était ses problèmes nombreux a priori – ce que personne d'autre n'essayait de faire, à sa connaissance, avec lui – mais c'était elle qui s'en prenait le plus dans la figure. Charlotte y voyait là un appel à la perfectibilité : elle comprenait que Doug voulait la tirer vers le haut, dans son intérêt très certainement, mais la fillette n'entendait hélas que combien elle était imparfaite. Et jamais elle n'aurait cru qu'elle l'était autant ! Sa façon de marcher, de parler, de danser même et plus surprenant encore, le bleu et bronze avait même critiqué sa façon de peindre et même de respirer d'étudier. Bref, elle était devenue le souffre-douleur de Douglas McLeod.
Charlotte avait beau être une bonne poire, cette situation commençait un peu à l'agacer : depuis que Douglas l'avait forcée à l'accompagner au bal de Noël, elle fulminait. Maudissant au passage sa propre stupidité, sa lâcheté surtout et enviant ses camarades et amis qui allaient au bal pour s'amuser. Il faut dire qu'il était fort, très fort même !
Un beau jour, Charlotte avait assisté à la conversation la plus surréaliste de sa vie. Alors que le professeur Bones avait mentionné le bal de Noël à venir, Douglas, à la fin de la classe, était venue la voir. Charlotte l'avait vu venir gros comme une maison mais elle était prête - cette fois-ci - à décliner poliment l'invitation. Quitte à mentir. Oui ! Cette fois, elle était prête à dire qu'elle avait trouvé un cavalier, ce qui au fond n'était pas si aberrant que ça si un peu quand même :
"Tu veux encore aller au bal avec moi, c'est ça ?" Avait-elle lancé, agacée. "Oh, c'est demandé si aimablement, Follet, je ne peux qu'accepter..." "Non mais ce n'est pas du tout..." "Ah, excuse-moi, je viens de voir Victoire dans le Grand Hall, il faut que je te laisse." "Mais..." "Allez, on se voit au bal. Tu t'habilleras correctement, cette fois, n'est-ce pas ? J'ai un standing, tu sais..."
La dernière des buses ne se serait pas laissé prendre aussi facilement : et pourtant Charlotte n'avait depuis jamais trouvé le courage de décliner. A quoi bon de toute façon ? Ash avait déjà invité Dominique, et Valentina aussi avait un cavalier. Entre être seul et mal accompagné, mieux valait des fois être mal accompagné le sens des réalités. Et argumenter avec Douglas était aussi stérile que sa liste d'amis. Peut-être que c'était écrit, en fin de compte : c'était elle qui devait toute sa vie supporter la présence de Douglas McLeod à ses côtés. La faute à une vie antérieure un peu trop tendancieuse, sans doute dis moi que j'étais Mata Hari et on en finit tout de suite !
Résignée, Charlotte avait fini par accepter son sort : inutile de se débattre, son avenir semblait de toute manière tout tracé. Elle – était – destinée – à – souffrir. La Poufsouffle se fit la promesse d'essayer de passer la meilleure soirée possible, toutefois Alcool, Amortentia, tous les moyens sont bons. Et cette fois, elle s'en faisait le serment, elle essaierait de parler un peu plus que durant son premier bal de Noël. Ecouter Douglas en hochant la tête comme une petite imbécile lui était devenu insupportable.
La jeune fille avait reçu une robe que sa maman avait cousu : elle était verte et Charlotte l'adorait. Le tissus froissé était retenu par des nœuds dorés et le tout était juste sublime. La sorcière avait tiré ses cheveux en une queue de cheval sophistiquée comprendre sans cheveux qui trainent et avait même pris du plaisir à se faire jolie. Bon, elle n'était pas Dominique hein, mais elle se trouvait plus apprêtée que dans son uniforme scolaire, par exemple. Quand elle fut prête, la jeune fille rejoignit Douglas dans le hall : la Poufsouffle oscillait entre plénitude et agacement. D'un côté elle avait hâte de voir ce qu'on leur avait préparé, la décoration de la grande salle, la musique, le buffet, tout ça, d'un autre, elle angoissait toute seule à l'idée de retrouver son camarade bleu et bronze. « Pourquoi j'ai choisi une robe verte ? Je suis sûr qu'il va détester ça. » Et parfois, elle arrivait à reprendre le contrôle et s'agaçait toute seule. « S'il n'est pas content c'est pareil ! La prochaine fois il se trouvera une autre cavalière... » Point.
Arrivée dans le Grand Hall, Charlotte attendit le Serdaigle quelques minutes à peine. Elle repassait machinalement un florilège d'amabilités de Douglas dans sa tête ' C'est de la peinture, ça ? Tu ferais mieux de te mettre à la cuisine, Follet, c'est plus utile pour une femme. ' ou ' je sais que je te fais de l'effet, mais regarde devant toi s'il te plait. Tu vas me ridiculiser.' quand elle le vit arriver. Elle n'aurait su dire pourquoi ni comment, mais c'est elle qui avança vers lui d'un pas déterminé. Elle ne lui laissa même pas le temps de prendre la parole :
- Bonsoir Douglas. Lança t-elle en le regardant dans les yeux : ce n'était pas très dur, il était guerre plus grand qu'elle bam.
- Je tenais à te dire que ce soir, j'attend de toi un minimum de respect. J'y ai droit.
Mal à l'aise au possible, la jeune fille tordit ses mains dans son dos mais leva toutefois le menton : il n'était pas question que le Serdaigle doute de sa sincérité. Elle avait des choses à dire et telle une écharde à retirer du doigt, il fallait le faire vite.
- Je te prierai de ne plus me marcher sur les pieds, aussi.
C'était un peu gratuit, puisque dans les faits, c'était bien Charlotte l'an dernier qui avait mis son pied sous celui de Douglas durant leur première valse erreur qu'elle n'avait d'ailleurs plus commise depuis : le sorcier n'avait d'ailleurs pas manqué de lui faire remarquer sa maladresse toute la soirée.
- Sinon... tu es très beau, Douglas. Comme toujours.
Si Charlotte avait pris son courage à deux mains pour dire ses quatre vérités à Douglas, c'était pour être sincère avant tout : et on ne pouvait pas enlever à Douglas qu'il était charmant quand il se taisait, malgré tout tu dois être la seule à penser ça. Et puis, elle n'était pas là pour accabler le sorcier non plus, mais pour passer une bonne soirée avec lui. Et cette fois-ci, elle aurait incapable d'y arriver en se taisant sagement, Douglas avait besoin de savoir ce qu'elle ressentait.