Quand Alfie passa son bras autour des épaules de la jeune fille, elle comprit que le sorcier était mal pour elle. Or, ce n'était clairement pas le but : il n'avait rien fait et n'avait surtout pas à s'en vouloir juste pour sa stupidité d'avoir ingéré un met empoisonné, c'est tout, dans l'histoire il était la victime. Elle aussi un peu, mais en y réfléchissant elle se trouva carrément égoïste de se comparer à lui soirée des remises en question bonsoir : si elle avait été à sa place, elle serait complètement perdue, aussi. Certes, Tempérance ou Teddy auraient remarqué à la première seconde que quelque chose clochait ce qu'on appelé de vrais amis donc dans son comportement plus que d'habitude et se seraient inquiétés. Mais elle aurait détesté – c'était vraiment le moins que l'on puisse dire – qu'on essaie de la droguer. Peut-être aurait-elle était flattée, au moins un petit peu et un très court instant surtout, qu'on lui porte ce genre d'intérêt. Mais la peur aurait finit par l'emporter : se savoir à la merci d'un – ou plusieurs – garçons en étant sous un charme, la terrifiait énormément. Elle aurait détesté perdre le contrôle à ce point, et pourtant elle n'était pas du genre à toujours imaginer le pire sauf quand le pire est vraiment pas loin. Cette situation devait être atroce à gérer, elle était contente que Léopold et elle aient réussi à gérer.
- T'as pas à t'excuser. Lança t-elle en lui lançant un regard sérieux : non, certainement pas ! Elle n'aurait pas supporté qu'il s'en veuille pour quelque chose qui n'était pas de son fait, et son propre comportement à elle devait sûrement jouer dessus, hélas. Si elle avait l'air abattue, le sorcier allait le prendre pour lui. Il était – depuis maintenant seulement, à vrai dire – son cavalier, après tout ! Or, il était aussi de son devoir à elle de lui faire comprendre qu'elle ne lui tenait rigueur de rien.
Le Serpentard partit soudain et revint quelques minutes plus tard avec Maureen. Il arriva tout excité et lui prit la main : très intriguée, Joséphine regarda sa tête une demande en mariage ici, tu es sûr ?, et crut reconnaître son habituel air joueur. C'était bon signe, peut-être que la soirée n'allait pas se finir aussi mal qu'elle avait commencé, après tout. En même temps, c'était compliqué Avis à la population : les examens sont avancés de 6 mois et ceux qui n'ont pas eu un Optimal en contrôle continu seront directement exemptés d'épreuve.
Pour ce qui était de lui faire confiance, étrangement, il n'y avait pas de soucis. Alfie était réputé joueur, séducteur et tout le tintouin, mais son instinct lui dictait de ne pas se méfier. Elle ne le connaissait pas depuis très longtemps, en définitive – du moins ils étaient en cours depuis plusieurs années, mais ils n'avaient jamais été aussi proches – mais son cœur lui criait de courir vers lui, que ça ne craignait pas, qu'il était digne de confiance. Elle se leva donc d'un bond et le suivit, sans aucune hésitation et on ne la revit plus jamais.
Il lui demanda si elle préférait plutôt rester pour l'annonce de Mister et Miss Poudlard : Jo s'en fichait comme de sa première paire de chaussettes. En revanche elle serait bien restée pour voir les deux groupes de danse se produire, elle y connaissait plusieurs personnes et aurait bien aimé voir leur prestation. Mais l'un dans l'autre, ce que proposait Alfie avait l'air plus fun. Ce n'était pas difficile : pour l'heure, tout était plus cool que la Grande Salle.
- Pourquoi ? T'as l'espoir qu'on soit élus ?
Répondit la jeune fille en rigolant : Alfie et elle avaient autant de chance d'être élus que Charlotte et Douglas, en y pensant. Peut-être un peu plus, même. Personne ne vit le couple passer la porte de la Grande Salle, et pour cause, Minerva McGonagall était en train d'annoncer les deux gagnants : le cousin de Viska, Alexandre, et Victoire furent élus. Jo ne put s'empêcher de rire : déjà qu'elle était imbuvable, Vic' n'avait pas fini de se la péter. Qui étaient les inconscients qui votaient pour elle par dizaine à chaque fois en fait c'est un peu moins, mais chuut ? Mais au fond, se dit-elle, c'était bien pour elle.
Elle fit volte face, faisant malgré elle voler ses longs cheveux roux : Alfie lui fit une proposition qu'elle ne pouvait refuser, elle sourit et répondit, en s'approchant près de lui, et lui chipant la fiole d'alcool des mains :
- Et comment !
Elle approcha la fiole de ses lèvres, en but une gorgée – elle était à jeun depuis de longues heures et la première fut difficile – et la rendit à Alfie, dont le visage était tout proche du sien. Etant donné qu'ils étaient toujours devant la Grande Salle, Jo lui prit la main, tout sourire, et l'amena dans les étages supérieurs, ses talons résonnant sur les dalles de pierre. Leurs salles communes se situaient dans les sous-sols, mais aucun d'entre eux n'avait envie de rentrer se coucher, c'était le moins que l'on puisse dire.
- Je pense que la salle sur demande sera tranquille, qu'est-ce que tu en penses ?
Elle ne s'y était pas rendue depuis les réunions de la BAM et trouvait l'endroit parfait pour eux : l'alcool étant interdit à Poudlard, ils risquaient de tomber à tout moment sur quelqu'un dans les couloirs. Sans aucune arrière pensée, la jeune fille avait proposé le seul lieu de l'école qui lui paraissait secur'.
***
Deux sorciers montaient les étages de l'école dans un silence somme toute assez relatif. Un rire cristallin se faisait entendre à fréquence régulière et un plus grave s'entrecoupait de bruits de talons féminins mais on ne juge pas, ils peuvent aussi être masculins. Les deux sorciers riaient tout en se passant la fiole d'Alfie : Jo avait même oublié qu'elle possédait elle aussi une bonne dose du breuvage dans son sac. Ainsi, quand la fiole du Serpentard fut terminée, le sorcier sembla déçu, persuadé que s'annonçait là la fin de la soirée. Elle ouvrit donc son sac à main, et en sortit une bouteille d'alcool de taille raisonnable un cubi.
- Oh, oh, oh... C'est le père Noël ! Mais qu'est-ce que je vois là ?
Qu'on se le dise, l'alcool était vite monté au cerveau de la frêle Joséphine. Le ventre vide aidant, la jeune fille avait subit ses effets très rapidement. On pouvait dire – oui – que quelques minutes après son départ de la Grande Salle, la Poufsouffle était pompetteAh ces français qui ne tiennent pas l'alcool. L'avantage était que cette situation lui paraissait comique au possible et que surtout, elle n'avait pas froid.
Elle ouvrit donc la bouteille, et la brandit en l'air, face au vert et argent en criant presque :
- A la spectaculaire, resplendissante, méga-intelligente et juste irrésistible Dahlia Lloyd ! On lui souhaite beaucoup de bonheur avec Noé ! Qu'ils fassent beaucoup de petits bébés ensemble... tout mignons tout plein... des bébés mi-aigle, mi-serpent en somme... Joséphine se mit à pouffer humour de beauf, bonsoir ! L'image de bébé mi-serpent mi-aigle étant à la fois très drôle et un peu dérangeante.
Elle recula sans faire exprès, perdant un peu l'équilibre sur ses haut talons de pétasse et cogna de plein fouet une armure qui tomba au sol qui m'a foutu ça là ?. Ignorant complètement sa bêtise et le vacarme qui allait avec, elle s'approcha d'Alfie, s'accrocha à sa chemise, et ajouta, d'une voix à peine audible.
- Pourrions-nous dire qu'il s'agit de serpentaigle, mon capitaine ? Demanda une Joséphine on ne plus sérieuse. Qui ne tarda pas à retrouver un sourire complètement hilare. Attends ! Attends ! Tu sais ce que ça ferait, nous ? Elle prit une profonde inspiration, tellement sa blague à venir la faisait rire Des Serpentouffles ! Elle pouffa à n'en plus finir, riant de bon cœur comme l'adolescente alcoolisée qu'elle était. Elle s'accrocha à la chemise du sorcier, réellement consciente que sans lui elle allait perdre l'équilibre. Elle entendit alors un bruit, et son instinct de survie reprit le dessus.
- T'as entendu ? Oh putain, c'est Rusard ! COURS ! Illustrant parfaitement la logique de la personne bourrée, Joséphine avait hurlé. Elle était hilare, la perspective de jouer à cache-cache avec Rusard la faisait se tordre de rire. Hélas, seule, elle ne pouvait aller loin. Courant avec Alfie, galvanisée par le comique de la situation, elle criait plus fort à chacun de ses pas, consciente de dire n'importe quoi ; mais c'était si drôle ! Cours TEMPÉRANCE, COURRRS ! Prend la clé !. Le couple se mit alors à courir, ignorant complètement si le bruit qu'ils avaient entendu était Rusard, un élève, ou un couple de Péruviens dansant le foxtrot en pyjama.
Alexandre Symphonie
Parchemins : 231Âge : 16 ans (3 juin 2002) Actuellement : 6ème année Points : 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 2 FACECLAIM: Cody Christian / Matt Cornett
Bal de Noël 2015Alexandre retint un soupir soulagé lorsque Stef parut contente de son cadeau. Il n’avait jamais été aussi stressé pour en choisir puis en offrir un c’est de famille, il a pas encore vu Viska devoir choisir un cadeau de Saint Valentin!. « Je suis content qu’il te plaise. » Dit-il à voix haute avec un sourire qui en aurait fait craquer plus d’une mais pas Stef, ce serait trop facile. Il attacha le bijou au poignet de son amie et acquiesça d’un signe du menton concernant le fait qu’elle aille poser l’écrin dans son dortoir, prenant son cadeau à lui au passage. Lorsque la lionne revint avec le paquet, il l’ouvrit avec délicatesse découvrant un joli pull bordeaux. « Il est parfait, merci Stef ! Je le mettrai demain ! » Il alla le ranger rapidement pour qu’ils puissent aller à la Grande Salle et arriver à temps pour voir l’ouverture du bal.
« Je ne sais pas s’ils sont vraiment proches mais ils sont dans la même maison, et Dominique, et bien… quoi qu’elle en dise, ce n’est pas la sœur de Victoire pour rien, regarde : elle arrive même à faire danser Ash. » Alex’ était globalement conscient que Stef était quelqu’un de possessif – il suffisait de voir comment elle vivait son isolement relatif de sa famille du fait de sa répartition à Gryffondor - mais il était entouré de filles et de femmes avec ce trait de caractère et il avait appris depuis longtemps que jouer leur jeu n’avait aucun effet à long terme, ne restait donc qu’à leur faire accepter que tout le monde avait un cercle social étendu sauf Chiara. En plus, Stef’ n’avait rien à craindre de Dominique, la rouquine n’était qu’en deuxième année, elle n’allait pas lui voler ses amis et c’est exactement pour ça que Dominique va parler à Eurydice. Et puisqu’on parlait de leurs amis, concernant Eurydice et Nate : « Tu sais que je serais le premier à trouver très amusant qu’ils sortent ensemble, mais à mon avis le seul déclic que va avoir Nate, c’est la suffisance qu’il va ressentir en se comportant comme le parfait petit préfet. On s’estimera heureux s’il complimente Eurydice sur sa robe. » Pas que la Serdaigle ait spécialement besoin de compliments, mais quand même, Alex’ n’était pas sûr que ce binôme soit idéal pour la sociabilisation de la Serdaigle. Après… peut-être qu’il projetait juste ici son agacement de constater que ça faisait presque un an que Nate ne lui parlait plus.
« Ce serait avec plaisir Lu’ » confirma Alex’ à l’idée de danser avec elle. Lucas lui dit qu’il resterait avec sa cavalière, aussi le Gryffondor prit-il la main de Stef’ pour y déposer un léger baiser : « Mademoiselle, je reviens tout de suite. Garde-moi la prochaine danse ! » Il lui lança ensuite un clin d’oeil rieur et alla avec Lu’ demander un tango aux professeurs chargés de la musique, après quoi il se rendit au centre de la piste avec la vipère. Ils exécutèrent une danse parfaite – on en attendait pas moins d’eux -, même si Alex ne pratiquait plus la danse de couple qu’épisodiquement, il avait eu un bon niveau autrefois, littéralement de compétition internationale. Les deux jeunes gens en mirent donc plein la vue à tout le monde dans la salle même si cela ne dura qu’un court laps de temps.
Ils retrouvèrent ensuite leur cavalier et cavalière respectifs, et c’est tout naturellement qu’Alex’ prit la main de Stef’ pour l’emmener faire une valse. Il se doutait que cette histoire de tango n’avait pas forcément plu à la jeune fille parce que le tango est une danse sensuelle, comment ça non?, et en même temps il était content de lui montrer ce qu’il savait vraiment faire. « ça a été avec Lucas ? » Lui demanda-t-il pendant leur valse du ton le plus innocent qu’il put trouver. Il avait confiance en son cousin, il avait du se comporter très bien, c’était plus comment Stef l’avait vécu qui l’inquiétait.
Et finalement, le temps passa assez rapidement et le professeur McGonagall annonça à sa grande surprise qu’il était Mister Poudlard. « Sans dec’ ? » Fut tout ce qu’il trouva à dire sur le moment alors qu’il fixait l’estrade sur lequel il devait se rendre. « Quoi ? Faut que j’aille sur l’estrade et qu’en plus je danse avec Victoire ? Mais c’est une arnaque ce truc. » Dit-il en fronçant les sourcils, se pliant quand même à ses obligations. « Tu veux rejoindre Eurydice pendant ce temps-là ? » Proposa-t-il à Stef, vu qu’elle n’avait pas encore pu voir leur amie entre les danses, les petits fours et le reste. Ensuite, il se dirigea bravement vers l’estrade pour récupérer l’écharpe de Mister Poudlard et alla vers Victoire : « Il semblerait que nous devions danser Capitaine, si tu veux bien me faire l’honneur. » C’est qu’il fallait se dépêcher car plus vite ils commenceraient, plus vite il pourrait rejoindre Stef’ et ils iraient tous les deux se préparer pour le spectacle de Sterne (avec Victoire, remarquez).
Ses yeux clairs ancrés dans celui de Teddy, Victoire pouvait presque croire que tout était comme les quatre années précédentes. Presque. Car Teddy ne se rendait pas avec elle au bal de Noël, il passerait sa soirée avec une autre fille. Au moins, Victoire avait l’assurance que ce serait la dernière fois qu’elle devrait supporter la vision d’horreur de son meilleur ami au bras d’une autre qu’elle. Il s’agirait de la dernière fois où son cœur se serrerait de cette manière. « Merci Erin », lança-t-elle à la Serpentard après que celle-ci lui ait retourné le compliment quant à sa robe. Vic n’avait rien contre Erin, elle ne lui avait même jamais parlé avant d’intégrer Magix Mix, parce qu’elle adorait chanter et danser mais également dans le but peu avouable d’en apprendre plus sur elle à l’époque où son rapprochement avec Teddy n’était qu’une rumeur, alors qu’elles faisaient toutes deux parties de Sterne. Elle s’était toujours efforcée de se montrer cordiale avec elle, peu désireuse de reproduire les erreurs du passé. Elle se doutait que sortir avec un mec qui avait une meilleure amie aussi collante, aussi encombrante, et aussi expansive qu’elle pouvait être dur à gérer, et nul doute qu’elle ne se montrait pas toujours sympathique avec Erin, mais elle essayait vraiment de toutes ses forces. Encore plus maintenant qu’elle savait que ce couple serait bientôt une histoire ancienne.
Mais même si elle avait pris connaissance des sentiments de Teddy, elle ne pouvait pas rester trop longtemps avec les deux septièmes années. Ça restait bien trop difficile à gérer. Et puis, elle devait retrouver son cavalier –très élégant d‘ailleurs. « T’es bien trop chou ! On forme un binôme de choc !! » Elle lui offrit un de ses sourires rayonnants. Derrière sa grande bouche et son mauvais caractère, Victoire était une fille très positive, qui aimait s’amuser, et le partenaire parfait pour cela était Quino. Ils rigolaient toujours ensemble. Mais elle était aussi déterminée à l’asticoter. S’il croyait qu’elle laisserait passer cette histoire d’attirance pour Dahlia, il se fourrait la baguette dans l’œil, et baguette entière ! « C’est de la jalousie que j’entends dans ta voix mon Quino ? », le taquina-t-elle lorsqu’il lui avoua que selon lui, Noé et Dahlia ne formaient pas un beau couple. Honnêtement, aux yeux de la jeune rouge et or, les soupirs blasés de la préfète des aiglons se mariaient parfaitement à l’air de porte de prison que semblait toujours afficher Noé. Mais elle aimait Quino, et s’il éprouvait des sentiments pour Dahlia mais déso Quino, elle n’est obsédée que par moi, elle ferait de son mieux pour l’aider à conquérir le cœur de la brune. Mais cela passait d’abord par lui parler vraiment –et que Quino ne se fourvoie pas, elle arriverait à ce qu’il se confie à elle. Foi de Weasley !
« Personne s’attendait à ça. Cette greluche et ce traître d’Alfie ne traînent pas ensemble. En plus, il sait très bien que je la déteste ! », tonna-t-elle, oubliant au passage que Quino semblait bien s’entendre avec Jo. Mais peu importe, ce n’était pas comme s’il ne savait pas que les deux Françaises d’origine ne s’entendaient pas. Tout le monde avait entendu parler du Chauve-Furie qu’avait envoyé Victoire dans la face de cette crétine ruinant son brushing à jamais, on oublie pas. Or, si Victoire essayait de maîtriser ses pulsions de rage, elle restait très colérique de nature et comme elle était expressive, elle ne se gênait pas pour en parler à voix haute. « Alfie est censé être mon ami !, explosa-t-elle en fusillant Quino du regard c’est cadeau Quino, ne me remercie pas surtout. Pas celui de cette pouffe. Mais t’as pas tort, elle mérite pas que je lui accorde mon intérêt. » Son ami lui tendit un verre et elle décida d’oublier cette dinde de Jo pour se concentrer sur son cavalier. Elle était toujours déterminée à passer une bonne soirée avec lui. « Santé Quino ! Merci d’avoir bien voulu m’accompagner. Je suis contente de passer ce bal avec toi. » Et c’était vrai. Elle ne pouvait pas être avec Teddy ce soir, alors autant rester auprès de quelqu’un qu’elle appréciait énormément et avec qui elle savait qu’elle passerait une excellente soirée.
La première musique de la soirée s’arrêta et Vic suivit du regard sa sœur qui s’éloignait de la piste pour aller vers des petits Serdaigles. Le petit Lloyd sembla un instant au bord de la chute mais il ne tomba pas. Reportant son attention sur le reste de la salle, elle s’aperçut que Jo et Alfie, eux, étaient près de Dahlia et de Noé. En bonne commère, elle les désigna d’un mouvement de tête à Quino. « Regardes. J’suis sure qu’elle a été foutre sa merde auprès de Noé et Dahlia. Ça pue le drame à des kilomètres. » Elle secoua la tête. De loin, elle vit Alfie s’échapper de la poigne de Jo –s’était-il rendu compte de son énorme bêtise ?- et s’éloigner du groupe. Elle fronça les sourcils. Le jeune homme semblait un peu…perdu. Mais ce n’était pas son problème. Il avait décidé de se coltiner la présence de sa pire ennemie, alors il pouvait se débrouiller seul trop sympa. « En parlant de tension…C’est quand que tu te réconcilie avec Stef ? Ça dure depuis bien trop longtemps votre brouille ! » Victoire fixa Quino d’un regard sévère. Elle s’était juré de ne pas prendre parti dans cette affaire, car les deux Kostas étaient ses amis, mais se faire la gueule pendant aussi longtemps, c’était ridicule, et il était temps que ça s’arrange. Au fond, elle sentait bien que les deux le voulaient. « Oh, Alex et Lucrecia dansent un tango !! Ils dansent vraiment parfaitement bien ! » Victoire aimait bien Lu, même si celle-ci semblait proche de Peony et qu’en raison de sa dispute avec la rouquine, elle n’avait pas pu approcher la brune tant que cela. Mais Vic trouvait Lu solaire, et incroyablement talentueuse.
La musique changea une nouvelle fois. « J’adore cette chanson !!, s’exclama Victoire avant d’avaler d’une traite le reste de son verre. Viens, on va danser ! » Elle posa son verre sur le buffet et attrapa la main de Quino avant d’avancer d’un pas déterminé vers la piste. Et non, elle ne lui laissait pas le choix ! C’était le bal de Noël et il était hors de question qu’elle ne danse pas –elle avait déjà danser que trop peu l’an dernier, trop prise avec la Plus Grande Dispute de la Décennie. Au bout de quelques danses, elle finit par proposer à son ami : « Au fait, tu sais bien sûr que ta sœur est venu avec mon cousin ? On va les voir ? » Un sourire malin étirait ses lèvres fines. Quino et Victoire avaient en commun l’amour de leur famille et la tendance à vouloir constamment les enquiquiner. Le jaune et noir approuva et ils se dirigèrent donc vers le lion et la vipère. « Coucou James ! C’est ta cousine préférée ! Valentina tu es très jolie !! J’espère que tu lui as dit, hein, James, qu’elle était super jolie, surtout pour une Serpentard ? » Vic ne pouvait pas s’empêcher de le charrier. Même si c’était Dom, Teddy et elle qui avaient poussé le garçon à accepter la proposition de Tina, elle ne voyait pas pourquoi elle ne pourrait pas le taquiner sur la maison de sa partenaire.
Le temps filait si vite qu’ils entendirent la voix de la directrice résonner dans toute la pièce. Le ventre serré en attendant l’annonce, Victoire serra la main de Quino écrasant ses doigts au passage. L’an dernier, les résultats étaient tombés alors qu’elle était en pleine dispute avec Teddy, elle n’avait donc pas vraiment connu cette nervosité qui l’agitait ce soir, d’autant qu’elle ne s’attendait absolument pas à son élection. Lorsque McGonagall prononça son nom, Victoire relâcha sa respiration. Des papillons de joie voltigèrent dans son estomac. Elle était la seule élève élue deux fois de suite, Graham ayant partagé son titre avec Lucas. Avec le plus grand sourire qu’on lui connaissait, elle se tourna vers Quino. « J’y vais ! Oublie pas ton plan. », lui chuchota-t-elle avant de se diriger vers l’estrade. Elle était tellement ravie du résultat, et excitée, que son aura rayonnait de son charme si spécial de Vélane. C’est toujours le sourire aux lèvres qu’elle reçut son écharpe de Miss Poudlard. « Tout l’honneur est pour moi Alexandre, rit-elle à l’adresse de son cadet. Le tango avec Lucrecia était sublime. Tu es vraiment un excellent danseur. » Elle lui tendit la main et ils prirent position pour exécuter une danse plus classique. « Ton bal se déroule bien avec Stef ? », demanda-t-elle d’un ton innocent. Et non, elle ne se mêlait pas de ce qui ne la regardait pas mais un peu quand même !
Dernière édition par Victoire Weasley le Ven 13 Nov - 2:38, édité 1 fois
Quino était bien conscient que son choix de cavalière pour le bal allait faire du bruit. De toute façon, c'était un peu le but. Beaucoup avaient pensé qu'il se rendrait à nouveau avec sa meilleure amie, Prudence, mais ce ne fut pas le cas. Au final, la décision était arrivée naturellement, au cours d'une conversation entre les deux étudiants. La capitaine des lions était une de ses amies les plus proches et ils partageaient beaucoup de points communs. Ils ne pouvaient que s'amuser comme des fous ce soir-là. Bien qu'ils n'étaient pas assortis au niveau des costumes, ils étaient tous deux très élégants et probablement qu'ils détonnaient au sein de la masse d'élèves agglutinée dans le Hall d'entrée. Après tout, Quino avait revêtu un costume de couleur marron clair, ce qui était peu courant et Victoire portait une longue robe de couleur rouge. En outre, son charme de vélane devait forcément attirer plus de regards sur elle qu'une autre fille dans la pièce. Un énorme sourire aux lèvres, le gréco-argentin admira la Gryffondor. « Ca, tu l'as dit ! » approuva-t-il, avant de lui proposer son bras pour qu'ils pénètrent dans la Grande Salle, direction le buffet Joaquín Kostas était affamé environ toutes les demi-heures.
Alors que le Poufsouffle se goinfrait de petits fours, une vision toujours très peu satisfaisante s'offrit à lui : le "magnifique" couple formé par Dahlia et Noé hum hum. Comme Vic était une amie proche, il ne voyait pas pourquoi il lui aurait menti : jusqu'à maintenant, ils avaient partagé pas mal de secrets, peut-être pas à la même fréquence que Quino avec Alan, mais ils ne se cachaient rien. C'est sans surprise que le grand brun entendit sa cavalière s'attarder sur le sujet "Dada". S'arrêtant momentanément dans sa dégustation de petits fours il en avait déjà foutu partout sur sa chemise blanche, il se tourna vers elle en lui souriant légèrement. « Le jour où je serai jaloux, la magie existera et les sorcières voleront sur des balais ! » répondit-il, d'humeur blagueuse. Il fallait comprendre ici que, effectivement, le cinquième année était un tout petit peu jaloux quand ça concernait sa camarade de Serdaigle. Après, comme tout garçon de son âge, il avait une grande fierté et il était hors de question qu'il se rende à l'évidence à voix haute.
Une diversion de taille fit son apparition dans leur champ de vision : le couple formé par Joséphine et Alfie, qui ne manqua pas de faire son effet sur Victoire. Des noms d'oiseaux, encore relativement modérés, sortirent de la bouche de la blonde. Son aversion pour l'autre Française était connue de toute l'école. Ignorant momentanément que Vic s'attaquait verbalement à une de ses amies, le garçon répondit « Oh t'sais, y a plein de couples inattendus ce soir. Regarde, Prudence s'y rend avec un des élèves de Uagadou et "McGo-one-two-three viva l'Algérie" y va avec Fiona Quincy, l'attrapeuse des Serdaigle, par on ne sait quel miracle. » en les désignant du doigt. Quino était relativement fier de sa blague et en plus de ça, il savait que sa cavalière ne portait pas non plus le capitaine des vipères dans son cœur, aussi se joindrait-elle probablement à lui pour casser du sucre sur son dos c'est cadeau.
Pour en revenir au "problème" Jo/Alfie, le jeune sorcier était plutôt d'accord avec les agissements du grand dragueur de Serpentard : même s'il n'avait pas l'air d'être un gros romantique, il ne s'attardait pas éternellement sur la même demoiselle et en quelque sorte, Quino admirait ce courage - lui qui n'arrivait pas à passer à autre chose par rapport à Dahlia. Seulement, vu l'air peu enchanté de la Miss Poudlard, le gréco-argentin se garda bien de partager son avis. Il valait mieux qu'il se range de son côté quand elle tapait une crise de ce genre. « Ouais d'accord… » commenta-t-il simplement à voix basse, mais la rouge et or décida à nouveau d'insulter Joséphine. « Vic, j'te rappelle que Jo' est mon amie. » avança-t-il, redoutant instantanément les répercussions de cette prise de position en voyant le regard de la jolie blonde. Décidément, les filles avaient le don pour se crêper le chignon pour des futilités. C'était tellement immature en soi oui c'est lui qui dit ça. Ne pouvaient-elles pas toutes êtres amies et se faire des soirées pyjamas sans prises de bec ? Dans une tentative pour distraire Victoire de la fixette qu'elle faisait sur le duo de septième année, Quino avait servi deux verres, histoire de pouvoir trinquer. « C'est moi qui te remercie, Vic ! J'aurais pas pu rêver mieux comme cavalière ! » admit-il, le sourire aux lèvres. Bon, peut-être qu'il y avait effectivement une certaine jeune fille aux yeux bleus qui aurait pu la détrôner mais le compliment restait sincère. Au moins, avec Vic, il n'y aurait pas de prises de têtes ça c'est ce que tu crois.
Hélas, cette trêve ne fut que de courte durée car deux minutes plus tard, Victoire reporta son attention sur le couple qui la faisait sortir de ses gonds, en n'oubliant pas d'inclure Dahlia et Noé dans l'équation. D'un air désintéressé, le garçon jeta un coup d'œil vers la "source des problèmes". Quino haussa les épaules. Il n'avait vraiment pas envie de se prendre la tête ce soir. Bien désireux de se détourner du sujet « On avait dit : pas de drama ce soir ! », le Poufsouffle fouilla dans sa poche avant de sortir son sac à extension. « J'ai failli oublier ! » Et de sortir une petite boîte à bijoux qui contenait deux boucles d'oreilles dorées en forme d'anneaux : évidemment, le jeune Kostas n'avait pas choisi le cadeau tout seul, Lucrecia l'avait forcément aiguillé. Du point de vue de l'Argentine, cette petite attention toucherait en plein dans le mille le côté glamour de sa cavalière. Puis, Quino avait envie de faire plaisir à ses proches. « Joyeux Noël bg ! » déclara-t-il en lui tendant le cadeau. Normalement, ça devrait faire l'affaire.
Par la suite, Vic s'engagea à nouveau sur un terrain sensible : la tension qui s'était installée entre les deux Kostas, qui, aux dernières nouvelles, étaient ses amis. Au loin, Quino aperçut Stef en compagnie de son ami Alexandre et il les fixa quelques secondes, l'air pensif, avant de répondre, dans le plus grand calme. « Ce soir, j'pense. » Noël était une fête familiale, du moins dans les croyances britanniques, c'était finalement l'occasion pour se rabibocher et il était évident que c'était au grand frère de faire le premier pas. Il verrait s'il aurait l'occasion d'aller voir sa sœur pendant la soirée. L'attention de Victoire se porta ensuite sur un autre membre de la famille Kostas, sa cousine Lucrecia. « Ouais, Lu', c'est la meilleure en danse. Alex aussi en a fait, on dirait ? » fit-il remarquer, ne connaissant pas plus que ça son cadet. Toutefois, il n'y avait pas photo : le Gryffondor se débrouillait comme un chef sur la piste de danse en compagnie de l'Argentine.
Finalement, la capitaine proposa de se rendre sur la piste : son estomac désormais satisfait, Quino n'y voyait pas d'objection. De toute façon, il n'avait pas vraiment le choix, car déjà la tornade blonde l'emmenait au milieu des couples qui tournoyaient au milieu de la salle, lui laissant à peine le temps de jeter son gobelet sur le buffet. Même s'il était loin d'être un pro en danse - son seul contact avec cette discipline était la fois où il était allée voir une compétition de Lucrecia - il s'amusait comme un fou sur la piste en compagnie de Victoire. Quoi qu'il en soit, Joaquín Kostas n'était pas du genre à se soucier du regard des gens. Alors que des gouttes de sueur commençaient à perler sur le front du jeune sorcier, la Gryffondor proposa de faire une pause et d'aller voir Tina et James, qui étaient venus au bal ensemble. Un éclair de malice brilla dans les yeux du Poufsouffle quand il distingua le sourire malin de sa cavalière. « Oh oui trop bonne idée ! On va leur foutre la honte ? » suggéra-t-il, carrément dans son élément. En effet, ce n'était pas nouveau, Quino adorait enquiquiner son entourage et en particulier sa famille. Une fois à la hauteur du jeune couple, il laissa l'honneur à Victoire d'embarrasser son cousin avant qu'il ne s'y mette à son tour. « Coucou Tina, t'es trop choubidoubidou ! Content de voir que ton crush a accepté de t'accompagner, c'était pas gagné ! » lui dit-il en attrapant ses petites joues entre ses doigts visqueux qu'il secoua comme si la Serpentard avait été un bébé en bas âge. Il adorait sa sœur plus que tout mais ce soir, il avait envie de la charrier. Il passa ensuite son bras autour de son épaule et la pressa contre lui avant de se tourner son cavalier. « Eh ouais, Tina c'est carrément la plus belle des Serpentard. T'aurais pas pu trouver une meilleure cavalière qu'elle. » ajouta-t-il à l'adresse de James bien qu'il ne lui ait jamais parlé, pour rebondir sur les paroles de Victoire. Même s'il aimait embêter ses sœurs, le gréco-argentin pouvait aussi se révéler être un allié de taille et il était au courant du béguin qu'éprouvait Valentina envers le jeune Gryffondor.
Peu de temps après, la directrice fit régner le silence dans toute la salle dans le but d'annoncer le résultat des élections. Quino sentait la pression qu'exerçait son amie sur sa main et il la comprenait : ayant déjà été élue l'année précédente, elle n'avait sûrement pas envie de rendre sa couronne de Miss Poudlard de sitôt. Le trac émanant de Victoire finit par conquérir son cavalier, qui stressait que son amie ne soit pas élue. Heureusement, la capitaine des lions fut une nouvelle fois désignée. Soulagé à son tour, le garçon se tourna vers la blonde et lui prit les mains pour les secouer. « Félicitations ! Je le savais ! T'es la best. » affirma-t-il, réalisant alors qu'elle devrait le quitter un moment pour aller danser avec le nouveau Mister Poudlard, qui n'était autre que le cavalier de Stef. Cet heureux hasard donna une idée au trublion. Après avoir adressé un clin d'œil à Victoire à la suite de son rappel, Quino sortit sa baguette. Tout en souriant à Tina d'un air tout sauf innocent, le jeune sorcier prononça l'incantation « Gayab » en agitant sa baguette, avant de se volatiliser aux yeux de tous.
Depuis sa confrontation avec Dahlia, il s'était entraîné ardemment sur son sortilège de disparition et il parvenait maintenant à rester invisible un peu plus de deux minutes, ce qui était déjà un exploit. Sous cet aspect, il pouvait enfin mettre en œuvre son plan pour apporter un peu de piment à la soirée. Subrepticement, le jaune et noir se fraya un chemin jusqu'au buffet et, plus précisément, à l'endroit où se trouvait le récipient de punch sans alcool. Pour la deuxième fois de la soirée, il sortit sa pochette qui avait subi un sortilège d'extension et en tira une bouteille de Whisky Pur-Feu tous des alcoolos à Poudlard. Toujours camouflé, il en versa le contenu dans le Punch, rangea la bouteille vide dans son sac puis mélangea rapidement le breuvage. C'est que son temps était compté : à tout moment, à présent, il pouvait réapparaître et être pris la main dans le sac. Malgré les gestes vigoureux de Quino pour tenter de diluer l'alcool dans le soft, le punch avait clairement adopté une couleur plus foncée. Place à l'improvisation : le sorcier lança alors un sort au punch qui lui rendit sa couleur d'origine puis prit la poudre d'escampette avant que les effets de son sortilège de disparition ne se dissipent. Il puisa dans ses dernières ressources pour arriver à hauteur de Stef. Il se positionna derrière elle, toujours invisible et puis lui chuchota dans l'oreille « Coucou ! » Au même moment, il redevint visible, ce qui risquait fortement de gâcher sa blague. Enfin, en toute logique, Stef avait dû sursauter car elle n'avait pas pu voir son frère arriver.
L'atmosphère du bal, l'approche des fêtes de Noël, les bons moments passés en compagnie de Victoire : tout ça avait poussé cet entêté de Poufsouffle à faire un pas vers sa sœur à qui il avait fait la gueule pendant de longs mois. Histoire de surprendre encore plus la rouge et or, le gréco-argentin lui colla un gros bisou baveux sur la joue. C'était sa manière à lui de prouver son affection. « On s'retrouve tous les deux sans cavalier, c'est drôle, non ? » fit-il remarquer d'un ton léger, comme s'il n'avait jamais cessé d'adresser la parole à sa cadette. Finalement, il prit la main de Stef et lui demanda, l'air serein « Tu veux bien accorder une danse à la tête de mule qui te sert de frère ? » Que c'était mignon ! On en aurait presque la larme à l'œil.
Dahlia n'avait pas particulièrement envie d'imaginer Léo déguisé en fille, aussi se contenta-t-elle de lever les yeux au ciel à la remarque de Noé, pas étonnée pour autant. Leur aîné leur cachait certes bien des choses sur sa vie - en attestaient les réticences qu'avait autrefois eues Noé à lui raconter quoi que ce soit sur ses copines -, mais ni Peony ni elle n'étaient aveugles. En plus, les rumeurs circulaient vite à Poudlard, même (et surtout ?) quand on essayait de les faire taire.
« Tu parles. » répondit Dahlia à Noé au sujet des Montgomery et elle n'était pas au bout de ses surprises, pas convaincue pour un sou. A chaque fois qu'elle parlait à Noé ou à Jensen, elle avait droit à de nouvelles révélations obscures sur leur arbre généalogique. Bientôt, ils pourraient lui annoncer être affiliés à Rusard par le biais de leur arrière-grande-tante Glynis et elle ne serait même pas surprise, juste vaguement blasée "ah oui vous avez le même nez".
Après avoir ouvert le bal, Dahlia suivit Noé jusqu'au buffet c'est l'heure de rentabiliser sa venue au bal, où son regard tomba rapidement sur une vision inattendue et désagréable. Quino avait choisi Victoire pour cavalière ? Son estomac se contracta désagréablement aux paroles de Noé j'ai trop mangé, certifiant qu'ils avaient l'air proches.« Oui oui, ils sont amis. » s'entendit-elle répondre en fronçant pourtant le nez. Etait-ce pour cette raison là qu'elle était tombée en défaveur auprès du brun ? Parce qu'il voulait traîner avec Victoire et qu'elle, elle était parfaitement vocale sur le fait qu'elle ne supportait la capitaine de Gryffondor qu'à petites doses ? « T'as raison, on s'en fiche. » concéda-t-elle en détournant les yeux de cet étrange couple, préférant se concentrer sur Noé, qu'elle embrassa longuement. C'est après cet interlude que tout tourna au vinaigre le blond en profita pour l'attirer dans un piège digne d'un Serpentard : non seulement fallait-il qu'il soit pris en photo avec ses sœurs, mais il fallait également qu'ils soient pris en photo tous les deux ! Pour un peu, elle aurait cru entendre sa sœur.
Tout partit en cacahouète on case des expressions alimentaires c'est parti à une vitesse vertigineuse. Un instant, une grande rouquine à l'air revêche leur fonçait dessus pour alpaguer Noé, le suivant, une chorégraphie peu précise d'Alfie Hartley provoquait a series of unfortunate events une réaction en chaîne qui se termina par un tragique incident à l'encontre de la robe portée par Dahlia c'est du Chanel José, tu me feras le plaisir de payer le pressing. Plus que la tache, ce furent les paroles de Peony - apparue à ses côtés plus vite que la police sur les lieux d'un crime - qui attirèrent son attention. Faisant abstraction des gesticulations de la Poufsouffle à côté, Dahlia observa sa jumelle avec insistance. « J'ai l'oreille absolue, rien ne m'arrête moi madame très bien entendu. Tu as dit "s'il l'a déjà vue", pas s'ils l'ont.Ne me fais pas douter de mon ouïe stp » répondit-elle calmement, mais clairement suspicieuse. Elle savait quand sa sœur se montrait louche, mais elle n'avait pas le temps de la questionner davantage, car c'était devenu un véritable cirque autour d'elles.
Noé semblait gérer la personne hystérique de sa connaissance je ne te félicite pas pour tes fréquentations Nono, Dahlia se concentra donc sur Peony. « On va régler ça. » décréta-t-elle pour rassurer sa jumelle, bien qu'en fin de compte, ce fut plutôt Peony elle-même et Noé qui réglèrent le problème à coups de sortilège de nettoyage même plus besoin de se doucher. Elle fronça les sourcils en entendant les dernières paroles de Joséphine, lâchant une dernière remarque peu gracieuse à son égard. Sa robe, elle s'en fichait, qu'on s'en prenne à Peony, elle n'appréciait vraiment pas. Noé leur ramena de nouveaux verres à Peony et à elle, détendant au passage l'atmosphère, et Dahlia en profita pour l'interroger sur la tornade s'étant tout juste abattue sur eux. « Oui, il faudrait qu'elle se calme. Tous surex' ces Poufsouffles. » commenta-t-elle avec sarcasme, et jugeant qu'elle avait mérité cet instant de mauvaise foi : elle avait vécu beaucoup trop d'agitation autour d'elle en l'espace de très peu de temps, et elle n'aimait pas ça. Malheureusement, ça n'était pas près d'être fini, car à peine Joséphine disparaissait-elle, que Chiara Montgomery faisait son apparition, suivie de Candys et de Tempérance Biel. Par réflexe, Dahlia resserra sa prise sur son verre. Elle connaissait la bête. Elle haussa les sourcils à la remarque de sa sœur : « Rappelle-moi pourquoi je suis là, déjà ? » répondit-elle tout en ironie, mais pas loin de le penser. Cette soirée s'annonçait bien trop mouvementée à son goût.
Elle regarda dans la direction que lui indiquait sa sœur, un sourire narquois étirant ses lèvres à la vue de Jensen - qui lui au moins semblait passer un bon moment il en faut. Elle se demanda si Jensen mettrait ses pseudo menaces à exécution si elle parlait, puis songea qu'il ne pouvait pas sincèrement croire qu'elle ne dirait rien à sa jumelle. Lui parler à elle, c'était un peu comme parler à Peony en vérité en moins aimable.« Pour le comment j'aurais bien aimé voir ça, ça devait être comique. Et pour l'anguille... Il y a moyen ouais, regarde-moi la tête qu'il fait ! » Il faut dire que le Serpentard paraissait gêné au possible, ce qui était quand même une vue qu'on avait rarement de lui. Appelée par Noé, Dahlia adressa un regard impuissant à sa sœur, se résolvant à être prise en photo : « En même temps tu ne peux pas vraiment m'annoncer le contraire. » lui fit-elle remarquer avec détachement, se pliant malgré tout à l'exercice.
Léopold revînt finalement vers elles pas trop tôt, et Dahlia haussa les épaules au commentaire de son frère - tandis que Peony l'engueulait vivement, ce qui fit sourire la préfète. Au moins était-ce une remontrance standard, et pas le genre de drames auxquels Ash et elle avaient eu droit ces derniers temps. « T'as failli louper un meurtre. » ajouta-t-elle à mi voix, ne pouvant que constater à quel point il était heureux qu'elle soit restée calme lorsque Peony avait été énervée. La combinaison de leurs formes respectives de rage aurait pu faire basculer la soirée dans un vrai mélodrame (qu'ils avaient déjà nettement frôlé !)
« Ash est là-bas, avec ses amis. » répondit-elle à Peony, tout en désignant leur petit-frère du doigt. Elle était assez réaliste pour savoir qu'elle n'échapperait pas à la photo de famille, et assez pragmatique pour se dire que ce qui était fait n'était plus à faire. A cet effet, elle échangea un regard en coin avec Léopold, avant de hocher la tête à la proposition de Noé : « Oui j'aimerais bien, ça devient un peu étouffant ici. » Entre les acrobaties d'Alfie, les remontrances de Joséphine et l'atmosphère de base lourde du bal, Dahlia commençait vraiment à se dire qu'elle serait mieux dehors. D'autant plus que tant qu'elle avait ses trois interlocuteurs actuels avec elle, elle était sereine. Mais il restait un dernier événement charnière avant qu'ils ne puissent s'éclipser (ou récupérer Ash le chanceux) : McGonagall se manifesta pour annoncer les résultats de Mister et Miss Poudlard.
Dahlia échangea un regard avec Peony : elle savait que sa sœur était encore remontée contre la Gryffondor à sa grande joie. Cela dit, ça n'était pas tout à fait surprenant, après tout, Victoire avait déjà été élue l'année précédente. « Quelle surprise. » commenta-t-elle d'une voix teintée de sarcasme. Malgré elle, son regard retrouva une fois de plus Quino et Victoire, à quelques mètres d'eux. Elle fronça les sourcils en les voyant main dans la main avant que la blonde ne monte sur scène. « Bon, on sort ? » décréta-t-elle promptement, jugeant qu'il était temps pour un changement de décor. « On peut capter Ash en route. » D'ailleurs, leur frère préfèrerait probablement qu'ils ne s'attardent pas auprès de lui. Déjà qu'interagir avec l'un d'entre eux à Poudlard semblait l'harrasser, les trois d'un coup, ça risquait carrément de le faire baliser.
Fiona Quincy
Parchemins : 655Âge : 18 ans { 12/01/1999 } Actuellement : Serveuse dans un café de Londres // Chanteuse Points : 0
Fiona avait déjà accepté de prendre la photo règlementaire de Jensen, et elle ne comptait pas revenir en arrière. Elle n'avait pas l'habitude de rétropédaler. Elle hocha la tête aux solutions logistiques proposées par le brun, après tout, le comment était pour le coup son affaire à lui. S'ils ne prenaient pas de photo, elle ne serait pas dévastée, mais s'ils trouvaient un appareil, elle serait de la partie.
Jensen évoqua ensuite le départ prochain de Candys, lançant ainsi Fiona sur l'un de ses sujets de prédilection, à savoir les potins. Comme toutes les préfètes actuelles étaient de l'année du Serpentard, il paraissait plutôt logique qu'il ait son avis sur la question. Surtout qu'il était ami avec deux d'entre elles ! Toujours proche des figures d'autorité Jensou ! Les paris du brun se portaient ainsi sur Dahlia Lloyd, la préfète de Serdaigle je savais qu'il y avait anguille sous roche !, et Fiona nota que Jensen n'avait détaillé sa pensée que concernant deux des quatre filles : Dahlia et Prudence Faraday. En revanche, il mentionna Lucas, et Fiona songea que c'était peut-être ça, la raison pour laquelle il écartait automatiquement Peony. Après tout, tout le monde connaissait les grandes lignes de ce qui se passait entre ces deux-là, puisque Lucas s'était montré plutôt explicite dans ses intentions lors du stage. A cette pensée, Fiona chercha son ami des yeux, et le vit en compagnie de Lucrecia.
Fiona n'avait aucune idée des plans d'avenir de Jensen. Déjà, elle n'avait aucune idée concernant les siens, alors elle ne s'amusait pas à en trouver aux autres. Cela dit, avec les parents qu'avaient le brun, elle aurait pu lui supposer une future carrière ministérielle. Quelle ne fut donc pas sa surprise en l'entendant évoquer le Quidditch. Le visage de la blonde s'illumina. « C'est vrai ? Tu veux faire du Quidditch pro' ? Tu sais dans quelle équipe ? » C'était une idée qui lui avait déjà traversé l'esprit, le Quidditch étant l'une des seules facettes du monde sorcier où elle se sentait parfaitement intégrée. Elle jouait pour Serdaigle et ses performances en tant qu'attrapeuse leur avait rapporté plusieurs fois la victoire, qu'elle soit Née-Moldue ou pas n'avait aucune importance une fois qu'elle était sur le terrain. « Il faut avoir des contacts, non ? Est-ce que des recruteurs viennent à l'école ? » se renseigna-t-elle, intriguée. Comme le lui avait suggéré V, il y avait aussi Magic Mix, et la possibilité de faire de la musique son métier. Une chose était sûre, elle ne rejoindrait pas le Ministère sauf en tant qu'ambianceuse professionnelle et n'enseignerait certainement pas à Poudlard ! De fait, Jensen lui retourna la question, et Fiona haussa logiquement les épaules. « Non pas vraiment. Je ne sais même pas si je me vois forcément travailler dans le monde sorcier. » admit-elle doucement, se demandant si elle fournissait des arguments à ceux qui pensaient justement que les Nés-Moldus n'avaient pas leur place chez les sorciers. Car ça, c'était absolument faux. La problématique venait d'elle en particulier, et elle le savait. « Si c'est dans le monde sorcier, sûrement dans la musique, ou le Quidditch. Je ne suis pas encore décidée. » reprit-elle pour tout de même montrer qu'elle avait des pistes et qu'elle n'était pas complètement perdue - juste un peu.
Fiona hocha la tête aux paroles de Jensen sur les "soirées de Sang-Pur", retenant surtout qu'il parlait au passé, ce qui induisait qu'elle reste à ses côtés et ne le plante pas au milieu du bal dramaaa. Elle ne pouvait pas se mettre à sa place, et elle ne comprenait pas qu'on puisse partager ces idées, mais au moins essayait-il de changer, et ça elle ne pouvait que l'approuver.
Elle ouvrit des yeux ronds en l'entendant lui dire qu'il possédait un smartphone... avant de révéler qu'il ne l'avait jamais utilisé, ce qui la fit rire. « La personne qui te l'a offert doit être bien déçue ! » dit-elle en arquant un sourcil. « En même temps, à Poudlard il ne te servirait pas à grand-chose. » Cet état de fait, source de bien des frustrations pour Fiona, la fit froncer les sourcils. « Mais le projet de V va aboutir d'ici janvier je pense, on pourra enfin s'envoyer des messages. Même si on ne peut pas encore contacter l'extérieur... » C'était peut-être un petit pas mais pour Fiona, c'était déjà décisif ! Ses meilleurs amis se trouvaient tous les deux à Gryffondor : elle pourrait enfin leur parler quand ils se trouvaient dans leurs salles communes respectives "Grahaaaam tu m'aides pour mes devoirs ?". Elle sourit. « C'est vrai que si tu ne connais même pas ton numéro, ton téléphone ne servira pas à grand-chose. Mais bon de toute façon, s'il n'est pas chargé, personne ne peut t'appeler. » nota-t-elle en grande professionnelle de l'électronique moldue. Il fallait bien qu'elle maîtrise certaines choses que Jensen ignorait ! « Est-ce que beaucoup de sorciers ont un téléphone fixe ? Vous l'utilisez ? » demanda-t-elle avec curiosité. Fiona suivit ensuite Jensen à la recherche de Bièraubeurre, et l'observa avec attention tandis qu'il préparait leurs breuvages. « Du gingembre, vraiment ? » remarqua-t-elle, amusée, avant de trinquer avec le brun. Une légère transgression à ses habitudes alimentaires pendant les fêtes n'avait rien de mal.
Elle leva un regard surpris vers le brun : « Attends, comment tu sais ça toi ? » Pour les boysband et les films, s'entend. « Peony ? » devina-t-elle ensuite, car Fiona faisait grand cas de sa passion pour les boysband lors des répétitions de Magic Mix. Dans le fond, c'était l'un des seuls contextes où ça avait une vraie valeur ajoutée : elle connaissait plusieurs chorégraphies par cœur, sans parler d'anecdotes tout à fait respectables ! « Un bijou, c'était une très bonne idée. » Elle lui tendit le poignet pour qu'il attache le bracelet, frissonnant quand il la toucha : ses mains étaient froides.
Bizarrement, parler de Leith les amena à discuter de l'Ecosse natale de Jensen, et Fiona fut surprise d'apprendre (encore une fois !) qu'il vivait dans une ville peuplée majoritairement de moldus. Elle l'aurait imaginé dans l'un de ces villages exclusivement sorciers dont elle avait entendu parler. Elle en apprit également plus qu'elle n'en avait jamais su ses profs de Potions et de Vol, ce qui la fit sourire tu me laisses un instant Jensen ? Je dois noter tout ça pour mes archives. « Tu t'y plais alors ? Un manoir carrément, ça doit être grand, non ? On était allé chez Lucas avec V l'an dernier, et c'est vraiment ouffou. Tu sais qu'il a un éléphant ? » Peut-être que ça paraissait normal à Jensen, sans doute était-il déjà au courant, mais même des mois après, Fiona ne s'en remettait pas tout à fait. Un é-lé-phant ! Et dire que sa mère ne voulait même pas qu'elle prenne un chien...
Elle acquiesça concernant le professeur Gibson - qu'elle vit justement en périphérie de son champ de vision, en train de parler à Alfie - puis répondit au sujet de Peony : « Ah oui ? Je savais que faire les costumes lui avait plu mais je n'étais pas au courant pour les milles et une Symphonies de la Mode, ce serait chouette ! » Elle haussa les épaules quand il fut question de Vanellope. « De ton côté c'est peut-être un peu exagéré. Je dis juste qu'elle sait faire la part des choses. » Elle comprenait néanmoins que Jensen soit sceptique, les gens les regardaient déjà bizaremment rien que parce qu'ils étaient là tous les deux. Son coeur battit stupidement plus vite en entendant Jensen lui dire qu'il préférait être au bal avec elle, quand bien même c'était dans le cadre d'une blague. Elle était quelqu'un de pragmatique, mais un compliment de temps en temps ne faisait de mal à personne.
« Allons-y. » choisit-elle de répondre, et suivant le brun sur la piste de danse. Si on lui avait dit un an plus tôt qu'elle danserait au bal de Noël avec Jensen McGowan, sans doute aurait-elle éclaté de rire, car comment pourrait-on faire une chose pareille avec quelqu'un qui vous ignorait constamment ? Et pourtant, ils étaient bien là ensemble, et malgré certaines appréhensions, il apparaissait que tout se passait bien - et certainement mieux que pour d'autres. Le professeur McGonagall réclama l'attention générale alors que la chanson se terminait, et Fiona échangea un regard avec Jensen : elle ne savait pas trop quelles étaient ses attentes vis-à-vis de l'élection.
« Double titre pour Victoire. Je ne connais pas trop Alexandre par contre. » Ce qui n'était pas le cas de Jensen, puisqu'il l'avait cité en tout début de leur conversation, rapport à sa cousine Chiara. « Pas trop déçu de ne pas avoir raflé le titre ? » le taquina-t-elle en souriant. Puis, regardant l'heure : « C'est bientôt le moment du spectacle ! » s'exclama-t-elle, à la fois excitée et stressée. Il allait falloir assurer !
Alfie Hartley
Parchemins : 167Âge : 18 ans Actuellement : Batteur "réserve" au sein des Flèches d'Appleby Points : 0
Le début de soirée d'Alfie n'avait pas été des plus joyeux : après une course effrénée dans la foule compacte qui peuplait la Grande Salle pour retrouver une blonde à forte poitrine dont il n'était pas le moins du monde - du moins, naturellement - amoureux, le jeune Casanova avait réussi à se défaire de cet enchantement de mauvais goût, principalement grâce à l'aide de Joséphine, sa cavalière. Malgré tout, de nature empathique, le Serpentard se sentait coupable d'avoir fait endurer tout ce mélodrame à la jolie rousse. Il semblait pourtant avoir réalisé un bon choix en lui demandant de l'accompagner au bal, car la Poufsouffle ne lui en tint pas rigueur et, malgré qu'ils ne se soient jamais vraiment fréquentés, elle avait agi comme une amie. Toujours assis sur sa chaise, Alfie offrit son plus beau sourire à son interlocutrice. Il était maintenant l'heure de démarrer une vraie soirée.
Après toute cette mascarade, le septième année ressentit le besoin de s'échapper de cette atmosphère étouffante en compagnie de la Française. Il fut ravi de voir qu'elle accepte de le suivre sans insister pour rester pour l'annonce des résultats des élections. À sa remarque, il ne put s'empêcher de laisser échapper un rire léger. « Franchement, on aurait eu nos chances si la soirée avait commencé normalement, non ? » plaisanta-t-il de son éternel sourire charmeur. Quelques secondes plus tard, comme si McGo' avait entendu ses suggestions, l'annonce se fit entendre dans toute la salle et, sans surprise, Victoire hérita du titre une deuxième année d'affilée. Au fond, elle le méritait sûrement : difficile de trouver une fille aussi populaire qu'elle dans le château. Apparemment, ce nouveau titre ne manqua pas de faire rire Joséphine, réputée pour être sa pire ennemie. Cependant, Alfie s'abstint de tout commentaire au sujet de la capitaine des lions : il était déterminé à passer une bonne soirée et il aurait été inutile de s'attarder sur ces résultats. Il y avait aussi les spectacles de Sterne et de Magic Mix qui allaient suivre et nul doute qu'en temps normal, le préfet serait resté pour se rincer l'œil devant des filles qui se trémoussent sur scène Ah non, tu confonds avec le club de strip, là mais là, il avait besoin d'évasion.
Une fois sortis de la Grande Salle, Alfie enclencha le mode "teuf de malade". Première étape pour une soirée réussie : une bonne dose d'alcool dans le gosier. Décidément, Jo' se révélait être une partenaire de biture de taille, étant donné qu'elle lui volait déjà des mains la fiole de Whisky. La fête pouvait enfin commencer ! La boisson à nouveau dans les mains, le jeune homme en reprit une gorgée puis se laissa entraîner par sa camarade dans les dédales du château. Les escaliers donnèrent forcément du fil à retordre à leurs deux utilisateurs et le vert et argent ne put s'empêcher de rire à gorge déployée ; et ça lui faisait du bien. « Très bonne idée ! » répondit-il à la suggestion de la rouquine. Au moins, là-bas, ils seraient tranquilles, loin de toute potion magique visant à nuire à leur amusement.
La fiole se vida bien vite sur leur trajet et la déception put alors se lire sur le visage d'Alfie. Seulement, quelle ne fut pas la bonne surprise quand sa cavalière fit apparaître comme par magie une énorme bouteille d'alcool, qui allait leur permettre de continuer la soirée comme il se doit. « Ma sauveuse ! » cria alors le jeune sorcier, des étoiles dans les yeux, avant de prendre la jeune fille dans ses bras, guidé par l'alcool. Elle semblait également déjà ressentir les effets du Whisky, étant donné qu'elle choisit de porter un toast, tout en dépeignant, de manière sarcastique, une description flatteuse de Dahlia, la copine de Noé. Décidé à faire perdurer cette bonne ambiance, le Serpentard rejoint Joséphine dans ces bonnes tranches de rire. Noé n'allait pas lui faire la gueule s'il se payait un peu sa tronche, n'est-ce pas ? « Pour qu'ils fassent des bébés, il faudrait déjà qu'ils aillent plus loin qu'un bisou sur la joue ! » surenchérit Alfie, entre deux éclats de rires. Ce n'était pas comme s'il n'avait jamais poussé son meilleur ami à enclencher la deuxième avec sa copine.
Dans sa bravade, la jaune et noir avait perdu l'équilibre et une vilaine armure, qui avait le toupet de se mettre en travers de leur chemin, essaya de la provoquer. Témoin de cette scène, le batteur des vipères se retourna brusquement vers l'armure. « Eh oh, pas touche à ma cavalière ! » avant de la bousculer à son tour, ce qui provoqua un nouveau vacarme métallique, et de repartir dans un fou rire incontrôlable avec Jo', en s'accrochant carrément à cette dernière, histoire de ne pas s'écrouler par terre. « Chuuuut ! » ajouta-t-il à l'intention de la méchante armure, en plaçant maladroitement un doigt devant son œil, au lieu de sa bouche on y était presque. Dans l'imagination de la Française, les deux étudiants étaient désormais des pirates, ce qui convenait totalement à Alfie. Il se prenait souvent pour un capitaine propriétaire d'un énorme bateau quand il avait un coup dans le nez ; il suffisait de demander à ses camarades de dortoir, ou même à Fiona, qui avait eu la chance de le croiser dans un état similaire en début d'année. « Farpaitement, mon moussaillon ! » répondit le grand blond d'un air enjoué. Puis, lorsqu'elle lui fit part du nom qu'elle avait trouvé s'ils en venaient à avoir une progéniture, le garçon ne put se retenir de se fendre la poire de manière incontrôlable. « Des Serpentouffles ! » répéta-t-il, en s'imaginant la scène. Ca y est, elle l'avait perdu. « Excuse-moi chérie, tu n'aurais pas vu mes Serpentouffles traîner quelque part ? » ajouta-t-il, en imitant un vieux bourge de la haute société, lorsque sa respiration le lui permit. Dans sa tête, les fameuses serpentouffles prenaient la forme grotesque d'une fusion entre des pantoufles et un serpent : de quoi pleurer de rire à n'en plus finir.
Alors qu'il reprenait à peine ses esprits, essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues, et qu'il répétait à nouveau moins bruyamment « Des Serpentouffles… », Jo' parut entendre un bruit. « Mais naaan, Rusard est en train de danser avec Mme… » commença l'Anglais mais il n'eut cependant pas le temps de terminer sa phrase car déjà la septième l'entrainait avec elle pour les éloigner le plus possible des griffes de Miss Teigne ou de son propriétaire. Dans leur trotte, la jeune fille se mit à crier le prénom de Tempérance. Décidant de se prendre au jeu, Alfie répondit : « J'arrive, Eugénie ! » avant de prendre ses jambes à son cou, suivi de près par sa cavalière.
À bout de souffle, le garçon s'arrêta dans un couloir du septième étage en faisant signe à sa partenaire de s'arrêter. « Attends… » souffla-t-il, en se tenant les côtes. C'est que taper un sprint avec un certain degré d'alcool dans le sang n'était pas si simple. Finalement, le préfet se releva et il chipa la bouteille de Whisky à Joséphine pour en prendre une énorme gorgée, avant de s'essuyer la bouche de l'autre main, comme le faisaient les vrais pirates wouaw, trop sexy, puis il observa les environs. Ils semblaient être arrivés au bout de leur périple : la salle sur demande se trouvait effectivement dans le couloir qu'ils avaient empruntés. « Moussaillon, jetez l'ancre ! Nous avons un navire à assiéger. » clama-t-il avec un accent de pirate improvisé. Il prit la main de sa camarade et s'approcha de la tapisserie qui cachait la fameuse salle. « À toi l'honneur ? » suggéra-t-il, histoire de laisser à Joséphine le loisir d'imaginer l'endroit dans lequel ils allaient continuer la soirée. Son visage était dangereusement proche du sien et il était de plus en plus tenté de poser ses lèvres sur les siennes. Néanmoins, il se dit qu'il aurait tout le temps pour ça une fois qu'ils seraient à l'abri des regards indiscrets - des fois qu'il y aurait d'autres couples qui se promènent au septième étage à ce moment-là.
Vanellope Reynolds
Parchemins : 1232Âge : 18 ans [29.04] Actuellement : Ingénieure et conceptrice pour les Tablettes Magiques Points : 5
Bal de Noël 2015Vanellope n’était pas certaine qu’elle aurait pu imaginer que son premier bal en tant que préfète allait se passer ainsi. Pourtant, elle avait l’impression d’avoir fait tout ce qu’il fallait. Elle se sentait très belle dans sa robe – même si rivaliser avec les autres filles de cinquième année restait hors de sa portée – et elle avait choisi un cavalier « bien sous tout rapport » avec qui elle s’entendait bien, de façon à contenter McGonagall. V n’aurait pas pu anticiper que rien ne se passerait aussi bien qu’elle l’espérait. Déjà, la mini-altercation avec Flynn et Viska, bien que logique de leur point de vue à eux, avait été un moment gênant, après il y avait eu la panique d’Alan sur la piste de danse, et la soirée était loin d’être terminée.
Son cavalier lui proposant d’aller au buffet, elle lui emboîta le pas dans cette direction. « Du jus d’orange s’il te plaît. » Elle n’avait rien contre le jus de citrouille mais elle préférait l’acidité des agrumes. Mais simplement aller chercher deux verres sembla prendre une éternité au Poufsouffle. V remarqua qu’un de ses camarades de maison parlait à son cavalier. Vanellope connaissait Evan (parce qu’elle est préfète déjà) et elle ne l’aimait guère même s’il ne lui avait jamais beaucoup parlé. Du haut de son mètre cinquante, V n’était pas une fille très impressionnable. Elle pratiquait la règle « vivre et laisser vivre » mais cela sous-entendait qu’on ne vienne pas l’emmerder, sinon elle pouvait vite devenir très désagréable comme en ferait bientôt l’expérience Jensen. Les capacités de nuisance n’étant pas qu’une affaire de physique, Evan et sa bande restaient toujours à distance raisonnable de leur préfète. Elle n’était pas certaine d’avoir échangé plus de dix mots avec eux depuis le début de l’année.
Fronçant les sourcils car cette soirée devenait de plus en plus étrange, elle s’approcha d’un pas décidé d’Alan ce qui fit disparaître Evan avant qu’elle n’arrive sur place. Elle chercha des yeux le grand balourd mais il avait déjà disparu dans la foule. Elle se mordit la lèvre inférieure pendant une fraction de seconde en se demandant si elle ne devrait pas aller le chercher pour lui tirer les oreilles. En effet, Alan avait l’air tout sauf normal, ce qui, cela dit, semblait son état depuis le début du bal.
« Laisse tomber les boissons pour le moment. Il te voulait quoi le grand con ? » V se baissa et ramassa le couteau qu’elle examina un instant en silence avant de contourner son cavalier pour aller le déposer dans la vaisselle sale. Quand son regard d’un gris comme un ciel d’orage se tourna vers Alan, elle se tenait plantée devant lui, une main sur la hanche, l’air peu commode. V était petite, même pour une fille, mais si personne n’était jamais venu se plaindre du fait qu’elle soit ouvertement pansexuel, c’était pour une bonne raison : instinctivement, n’importe qui pouvait voir qu’elle n’était pas du genre à avoir peur. Après tout, bien que Choixpeau Floue, elle avait quand même été répartie à Gryffondor. « Les couteaux sont faits pour couper la nourriture, vu que tu n’as pas d’assiette dans les mains, tu vas rester loin des objets tranchants. » Puis, d’autorité, elle se servit son verre de jus d’orange, et en prit un aussi pour Alan qu’elle lui donna sur ces mots : « Bois. T’es tellement pâle qu’on dirait que tu as vu un fantôme. » Et c’était peut-être le cas, en quelque sorte.
Avec tout ça, le temps passait. Alex et Lucrecia leur firent un superbe tango sur la piste, et ensuite la directrice annonça que Miss et Mister Poudlard étaient justement Alex pour les garçons et Victoire pour les filles. « Géniale, c’est reparti pour douze mois de je suis Miss Poudlard, admirez-moi. » se plaignit-elle pour le seul bénéfice d’Alan tout en croquant dans un petit four – car elle allait danser après et elle avait faim -.
Assura la jeune fille d'un ton qui ne trompait personne : bien entendu ! Gagner l'écharpe de Miss Poudlard devant Victoire était à peu près aussi probable que de gagner le tournoi des trois sorciers, à 11 ans, face à trois Cornelongues Roumains enragés. Jamais Jo' n'aurait eu la prétention de croire qu'elle était autant – ou plus – populaire que Victoire c'est bien. Déjà parce que la Gryffondor avait certes des griefs contre elle, mais elle était la plupart du temps très charmante (Jo était assez franche pour reconnaître qu'elle faisait partie de ceux avec qui ça ne passait pas, à son grand regret). Et surtout parce que Jo, depuis son arrivée à Poudlard, se sentait de trop. Elle se sentait étrangère, elle sentait que sa place n'était pas vraiment là, elle se sentait regardée, jugée, critiquée pour ce qu'elle avait fait à Beauxbâtons : bref, même après trois ans de scolarité, elle était incapable de se sentir légitime à Poudlard et encore moins être élue Miss Poudlard. Si ça avait été le cas, elle aurait cru à un canular.
Une fois dans le couloir et l'alcool équitablement répandu dans son système sanguin, Joséphine partit sur un superbe toast à l'attention de Dahlia Lloyd. Hélas, à l'inverse de ce que pensait Alfie, Joséphine n'était en rien sarcastique : et non, c'était bien le plus triste. Elle était tout à fait consciente que Noé sortait avec une perle rare – une meuf super belle, super intelligente et accessoirement plutôt sympa de loin, de nuit, avec du brouillard – et c'était ça qui lui faisait le plus mal. Le fait est qu'elle n'était pas Dahlia et qu'elle ne méritait a priori que de rester seule. Avec éventuellement une ou deux réussites professionnelles dans sa carrière, pour faire bien. Mais son tempérament impérieux et son côté – non assumé – rebelle, lui collait à la peau et les garçons ne semblaient pas aimer ça : peut-être Alfie, à la limite. Mais Alfie aimait toutes les filles, surtout celles qu'il ne pouvait pas avoir. Elle avait vu clair dans son jeu dès le début et force était de reconnaître qu'il était plus touchant qu'il n'y paraissait : sa tchatche jouait en sa défaveur, certes, mais sa jovialité et son sourire compensait largement. Jo avait plus été séduite par le côté 'mignon petit garçon', que par le côté coureur de jupons, c'est d'ailleurs pour ça qu'elle avait accepté d'y aller avec lui. Ça et le fait qu'il savait pertinemment qu'elle ne sortirait jamais avec lui : ça jouait, d'être sur la même longueur d'ondes.
Une fois que Joséphine était partie sur le fou-rire des Serpentouffles, il était impossible de l'arrêter. Pire ! Alfie l'avait rejointe, ce qui donnait un fou-rire contagieux encore plus impossible à arrêter. Elle n'avait jamais été ivre et n'avait de surcroit jamais bu d'alcool sans avoir mangé avant : son organisme le vivait pour l'instant plutôt bien. Elle était joyeuse, elle se sentait toute légère, elle n'avait pas froid, vraiment, elle était bien. Franchement, elle avait beau savoir que les effets de l'alcool allaient crescendo, pour l'heure elle appréciait grandement le début. Il fallait dire que Jo' connaissait un peu les différents types d'ébriété. L'alcool triste, l'alcool désinhibant, l'alcool joyeux, collant, parano, mélancolique, agressif, bref, elle savait que chacun le vivait différemment. Elle-même vivant au quotidien assez paisiblement, mais ayant à l'intérieur d'elle une multitudes de choses qui la mettait en colère (l'injustice, Olympe Maxime, Magicis Sacra...), elle s'était imaginée devenir une Victoire violente en puissance Ah c'est ça ! Tu avais bu, Vic', à la rentrée!. Et non, en fait. A croire que râler donnait de beaux résultats niveaux tensions refoulées, parce que l'alcool ne la rendait que plus joyeuse. Sans philtre, en fait. Elle plutôt dans le contrôle se surprenait à adorer le laisser-aller. Peut-être parce qu'elle avait confiance en Alfie, aussi... Ça jouait.
Une fois arrivés dans le couloir du 7ème étage après un sprint des plus dantesques hop, je me mange un mur, hop, il se mange une armure, hop on se ramasse par terre, Joséphine avait les larmes aux yeux, était essoufflée, mais avait le cœur qui battait à mille à l'heure. Les joues roses, sa main dans celle d'Alfie depuis le début de leur course effrénée, elle s'arrêta de courir en même temps que lui. Il lui chipa la bouteille d'alcool et elle le regarda avec insistance : ils étaient très proches, leurs bulles respectives avaient bien diminué depuis le début de la soirée. Sa proximité avec le Serpentard ne la dérangeait pas. Elle sourit en voyant le beau jeune homme – où il fallait reconnaître qu'il était canon, dans son genre – et ne put s'empêcher de le charrier quand il s'approcha de la tapisserie pour entrer dans la salle sur demande.
- T'as un super sens de l'orientation, toi...
Elle rigola et se sépara de lui pour passer trois fois devant le mur d'en face : c'était là que se cachait la salle sur demande ; il fallait passer trois fois devant en voulant à tout prix quelque chose. Parfait, Jo' n'avait pas la moindre envie qu'on les surprenne – et qu'on les dérange – dans ce couloir.
- Laisse-moi te guider..
Elle revint alors vers lui et lui prit la main : elle ouvrit la porte et laissa la surprise au sorcier qui l'accompagnait. Sans attendre, elle ferma la porte derrière elle et poussa doucement le sorcier vers celle-ci. Il s'apprêta à parler, mais elle lui plaqua alors sa main sur la bouche.
- Chut, on va nous entendre. Dans un sourire qui en disait long.
Elle enleva alors sa main et posa ses lèvres sur celles chaudes du vert et argent. C'était facile, naturel, simple, très agréable. Comme avec Cole, mais avec quelque chose de différent. Peut-être la promesse que ça n'engageait à rien et qu'à la fin, aucun des deux n'en souffrirait ? Peut-être... Elle se recula alors un peu, mettant fin à ce baiser torride et éclata de rire : bien évidemment, déjà, ici personne ne pourrait les entendre. Et surtout, avec le boucan qu'ils avaient fait plus tôt, c'était drôle de s'inquiéter de ça maintenant . Jo passa sa main dans celle du sorcier de 18 ans et planta ses yeux dans les sien. C'était si facile ! Si on lui avait dit ce matin qu'elle ferait ça maintenant, elle ne l'aurait pas cru !
Dire que Jensen n’était clairement pas serein pour ce bal aurait été la stricte vérité. Il avait laissé son coeur et sa peur parler plus vite que son esprit, et, même s’il était ravi que la blonde ai accepté sa proposition, il fallait l’avouer, il avait bien du mal à se détendre. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’ils passaient du temps ensemble. Lors du stage au Ministère, les deux adolescents avaient formé un duo le premier jour, pour réaliser les exercices de l’après-midi. Comptant l’un sur l’autre pour progresser, ils avaient même réussi à maîtriser de façon plus que correcte le sortilège d’invisibilité qu’utilisait Magicis Sacra à la fin de la journée. Combo gagnant donc, puisqu’ils avaient tous les deux réussis, là où d’autres s’étaient vautrés comme des bleus. Puis ils s’étaient retrouvés coincés dans un couloir, et la phobie de Jensen prenant le dessus, avaient rapidement fini en tête-à-tête rapproché dans un placard à balais, confessant chacun leurs peurs irrationnelles. Si la Serdaigle manquait de peu les malaises à la moindre goutte de sang dans son champ de vision -encore pire s’il s’agissait du sien-, Jensen avait avoué ne pas supporter l’orage, les éclairs et le tonnerre. Rien de très viril tout cela, mais Fiona était la seule au courant pour le moment. Même Karen, Peony ou encore Michael ne savaient de tout cela, tellement il avait toujours fait particulièrement attention cacher cette peur qu’il voyait comme une honteuse défaillance. Bref. Il était cependant plutôt content que la soirée se passe bien pour le moment. Certes, ils avaient eu des sujets de discussion un peu compliqué à un moment, comme les événements mondains qui régissaient la vie de ses parents et un peu la sienne où les réunions de Sang-Purs, mais ils avaient réussi à s’en dépêtrer sans se hurler des horreurs au visage, ni sans défendre bec et ongles leurs visions de la chose. Preuve en était, Fiona avait même accepté de bon coeur -du moins il l’espérait- de faire une photo en sa compagnie. Les détails de ladite photo allaient encore devoir être vu, mais Jensen ne doutait pas qu’ils trouveraient une solution d’ici la fin de la soirée, et surtout, avant que la jeune femme ne doive s’en aller pour la représentation de Magic Mix.
Alors qu’ils en étaient venus à parler de ce qu’ils voulaient faire plus tard, Fiona parut surprise par la révélation du capitaine des vert et argent. Il haussa un sourcil, pensant qu’elle lui faisait une blague, mais elle semblait tout à fait sérieuse. Et enjouée, ce qui rassura le brun. « Tu ne savais pas ? Je croyais que toute l’école était au courant, c’est ce que je veux depuis toujours. » dit-il, esquissant un sourire, ravi de voir que le sujet Quidditch apportait bien plus de légèreté dans leur soirée. « Les Pies de Montrose, bien sûr, ce sont les meilleurs. » Et l’équipe était écossaise, ce qui valait toutes les équipes du monde. Quant aux autres questions de Fiona, elles créèrent un sentiment de fierté en Jensen, qui réchauffa son être d’un seul coup. « C’est préférable oui, mais comme partout. En vérité, le frère du mari de ma sœur en a été le capitaine pendant plusieurs années, Samuel Gibson, tu vois qui c’est ? J’avoue j’ai du aller vérifier dans les vieux RPs C’est l’entraîneur maintenant, il a voulu changer de poste il y a quelques années. Et mon frère m’a dit que des recruteurs venaient à certains matchs oui, pour les septièmes années, surtout si les profs poussent derrière. Si ça t’intéresse, tu devrais lui en parler, peut-être qu’il pourrait en faire se déplacer l’an prochain, avant que tu ne quittes l’école. » Car venir pour des élèves plus jeunes, qui pouvaient encore se blesser ou changer d’avis en deux ou trois, c’était un peu contre-productif, il fallait bien l’avouer ! Jensen savait également qu’il partait avec un avantage certain, faisant pas de la famille agrandie de l’entraîneur. Mais en même temps, Samuel était comme Raphaël et ne faisait pas de cadeau. Si le capitaine des vipères n’était pas à la hauteur de ce qu’attendait Samuel, il n’entrerait jamais dans l’équipe, qu’il soit de la famille ou non. Et il le savait, c’est pourquoi il mettait un point d’honneur à être le meilleur possible. Alors que Fiona lui avait n’être pas sure de vouloir évoluer dans le monde actif sorcier, Jensen haussa un sourcil, surpris. Non pas qu’il trouvait cela étrange ou bizarre, mais il ne s’y attendait pas vraiment non plus. « Et si c’est dans le monde moldu ? Parce qu’on a pratiquement tout comme eux, hein. » À quelques exceptions près, mais comme elle venait de le dire, la musique était commune aux deux, donc il y avait forcément de quoi faire.
La surprise de Fiona quand à sa révélation de téléphone portable le fit sourire, mais également rire légèrement. Il savait qu’elle ne s’y attendrait pas, et la blonde le rejoignit rapidement quand il avoua n’y avoir jamais touché. « C’est mon frère. Mais je n’y comprends rien à ces trucs là. » Elle dit ensuite tout haut ce qu’il pensait tout bas, c’est-à-dire qu’ici, il ne lui servirait à rien. Donc franchement, pourquoi s’embêter ? « Je crois que Peony m’en a parlé, mais ça m’a l’air aussi compliqué qu’un téléphone. » Vous avez dit buté? Pas du tout enfin! Et puis il ne se leurrait pas, Reynolds préfèrerait sûrement que n’importe qui d’autre dans cette école ne pose ses mains sur son projet, plutôt que Jensen. « Je crois que la disparition de la magie a changé pas mal de choses, même pour les plus réticents. » Il fallait bien avouer que voir des Sang-Purs se faire au monde moldu de force avait dû être hilarants pour les principaux spectateurs. « Et bien, il faut avouer que c'esrt plus rapide que les hiboux pour certaines choses, donc oui, on l'utilise. Ce n'est pas que de la déco, promis. » Même s'il pouvait comprendre que Fiona n'en soit pas persuadée. Après tout, il venait d'une famille relativement traditionaliste !
Alors qu’il se faisait sa propre bièraubeurre, la remarque de la blonde le fit sourire. « Tu n’aimes pas ? Ou tu veux goûter peut-être ? Ça apporte plus de... piquant. » Il trinqua cependant avec plaisir, appréciant le breuvage, encore chaud, que la cannelle et le gingembre approfondissait. « Alors la cannelle ? » Après tout, c’était un peu son cheval de bataille non? Faire aimer la bièraubeurre a la cannelle à la blonde serait une victoire. Elle pouvait toujours goûter la sienne, mais ils n’étaient pas non plus si proches que cela, peut-être ne voulait-elle pas toucher son verre, c’était possible. T’as peur du philtre d’amour Fifi?
La surprise de Fiona quant aux connaissances -toutes relatives- de Jensen sur les boys bands trouva rapidement sa réponse. Il acquiesça à la mention de la rousse, esquissant un léger sourire. Peony parlait beaucoup, Fiona le savait sûrement. Alors qu’ils en vinrent à parler de son Ecosse natale, Jensen laissa un rire s’échapper quand Fiona lui parla de l’éléphant qui était chez son cousin. « Oui, je le sais. Je te rassure, ce n’est pas le cas de tout le monde. » Il rit encore un peu, avant de se reprendre et de répondre aux autres questions de la jeune sorcière. « C’est très grand oui, mais avant, il y avait les jumeaux. Et la famille étant grande, ce n’est pas de trop quand on se réunit. » Même s’il était rare que toutes les branches se retrouvent au même endroit, au même moment, sauf peut-être lors des mariages et des enterrements. Les occupations de sa meilleure amie étant le sujet suivant, Jensen partagea ce qu’il savait, c’était à dire l’amour de la rousse pour la mode. Lui trouvait que ça lui correspondait plutôt bien, mais connaissant Peony, elle pouvait encore changer d’avis trente fois avant de se décider. « C’est mieux que rien, on va dire. » finit-il, concernant l’amie de sa cavalière. Il ne s’attendait pas à ce que Reynolds lui tombe dans les bras, qu’elle se rassure.
La main de Fiona dans la sienne, Jensen se rapprocha de la jeune femme, posant une main sur sa taille. Les danses de salon étaient les bases de l’éducation des Sang-Purs, il ne lui écraserait donc pas les pieds. Mais sentir la blonde si prêt de lui eu le don de faire faire à son coeur un saut périlleux dans sa poitrine. Ils se séparent, la chanson se terminant et McGonagall réclamant le calme pour l’annonce de Miss et Mister Poudlard. Lorsque les résultats tombèrent, Jensen plaignit intérieurement Alex, qui allait devoir se coltiner Victoire pour une danse. La remarque de Fiona lui arracha un nouveau rire, et il répondît de suite, non sans une pointe de dégoût dans la voix. « Et devoir danser avec Weasley ? Plutôt mourir. » Il avait, certes, envie d’être le meilleur, mais il avait ses limites aussi! « Et toi? Je suis sûr que Peony va faire la tronche. Depuis qu’elles ne se parlent plus, je ne sais pas ce qui est pire... » A savoir, quand les deux filles étaient amies ou quand Peony détestait la blonde. Il devait bien avouer qu’avoir enfin quelqu’un -en plus de Dada- qui n’est supportait pas Victoire était plaisant, mais il ne savait pas vraiment si tout cela était particulièrement sain. Enfin, ce n’était pas à lui de se mêler de tout cela de toute manière. Lorsque sa cavalière lui parla du spectacle, son excitation se fit sentir, et Jensen lui sourit, une nouvelle fois. « Tu vas assurer. On pourra aller voir Reynolds ou prendre l’air après, si tu veux. Je te raccompagnerai à ta salle commune à la fin, si tu es d’accord ? » Même si, en réalité, il ne lui laisserait pas vraiment le choix, il devait bien l’avouer. Après l’agression de Viska quelques semaines auparavant, il était hors de question qu’il Fiona rentrer seule jusqu’à sa salle commune. Il profita de l’instant pour alpaguer le membre du Journal qui s’occupait des photos et posa avec sa cavalière.
La blonde le quitta bien vite pour aller faire le show avec les autres filles de Magic Mix. Il se retrouva seul, poussant un soupir de soulagement. Pour le moment, ils avaient tous les deux réussis à ne pas s’hurler au visage. Au contraire, même, Jensen trouvait que tout se passait extrêmement bien. Il était stressé et rendu, mais il se laissait aller, le temps passant. Preuve en était, il avait réussi à rire de bon coeur, et d’oublier tout ce qu’il avait en tête, par moment. Nul doute que ce n’était qu’un pas minuscule sur tout ce qu’il devait encore accomplir pour devenir un autre sorcier, ne plus être ce petit con, condescendant et obnubilé seulement par sa petite personne. Mais il avait déjà fait pas mal de chemin quand même. Il applaudit fortement la fin de la prestation de Magic Mix, puis patienta jusqu’à ce que l’aiglonne ne le rejoigne à nouveau. « C’était génial, bravo. Tu pourrais peut-être te lancer là-dedans, comme Erin ? » Après tout, elle avait déjà un peu d’expérience. La soirée touchant doucement à sa fin, Jensen laissa Fiona choisir ce qu’ils en ferait. Après tout, c’était elle qui venait de faire une prestation des plus éreintantes !