Tempérance adressa un sourire confiant à Candys, touchée par sa sollicitude. « Oui oui t'inquiètes, j'ai vu pire ! » assura-t-elle en songeant que ça n'était pas entièrement faux. Elle se blessait rarement, mais on ne pouvait pas dire que ça n'arrivait jamais non plus. N'était-elle pas arrivée au cours optionnel sur les projections de MS avec du sang sur le col de sa chemise blanche ? A bien y réfléchir, ce qui était vraiment impressionnant, c'était que ça n'arrive pas plus souvent.
« Oh oui, très bonne idée ! » surenchérit-elle au sujet de la photo des trois filles ensemble suggérée par Candys. Teddy s'exécuta sans rechigner et se prit lui-même en photo en zoom, merci Teddy !« Je vous les dupliquerai. » promit-elle à Candys et à Erin, un sourire enjoué aux lèvres. Elle était sincèrement heureuse d'être au bal avec ses amis, même si elle était bien consciente que c'était la dernière fois qu'ils se voyaient dans ce contexte-là.
Elle n'osa pas contester les manigances d'entremetteuse de Candys, trop habituée à éviter le conflit, même aussi léger que celui-là. La préfète-en-chef paraissait décidée à réunir sa petite-soeur et le dénommé Aaron, et ça n'était pas Tempérance qui allait prendre le risque de la contrarier à ce sujet. De toute façon, Chiara devait avoir l'habitude ! Elle était probablement tout à fait armée pour se défendre toute seule si tu savais.« Si tu le dis. » souffla-t-elle à demi mot tandis que Candys cherchait 'Aaron' des yeux. Pour sa part, Tempérance était déjà surprise que 1. la propriétaire d'Honeydukes ait un enfant scolarisé en même temps qu'eux : elle paraissait si jeune ! et 2. que Candys en soit au courant. Mais plusieurs discussions gênantes avec Noé lui avaient appris que mieux valait partir du principe que les Montgomery connaissaient tout le monde et qu'ils étaient potentiellement affiliés à tout le monde OPA partie 2.
Continuant à éviter les terrains glissants, elle ne fit pas remarquer à Candys que Noé s'était aussi rendu au bal avec Erin, de peur de rouvrir des plaies fraîchement fermées. A la place, elle donna un coup de coude à Teddy violence gratuite. « On était venu ensemble tu te rappelles ? Tu n'avais pas arrêté de bougonner en disant que tu ne voulais pas porter de robe de bal. » se souvînt-elle avec amusement. Elle grimaça. « Je t'avais écrabouillé les deux pieds, non ? » Ils étaient quand même restés amis après, donc ça devait signifier qu'elle ne l'avait pas traumatisé tant que ça - et heureusement, parce qu'à l'époque, ils ne se connaissaient que depuis quatre mois !
Sur ces entrefaites, Candys et Tempérance durent se séparer d'Erin et de Teddy pour ouvrir le bal, un petit détail que Tempérance avait mis loin, loin dans sa liste de préoccupations concernant la soirée. La technique de l'autruche, il n'y avait rien de mieux : ignorer les problèmes jusqu'à ce qu'ils disparaissent, ou qu'ils ne deviennent critiques et qu'il ne faille alors les traiter immédiatement, qu'on le veuille ou non. Ce n'était pas agréable, mais ça marchait. Elle était contente de partager ce dernier bal avec Candys : son amie semblait être sur la même longueur d'ondes qu'elle. Mieux, elle paraissait encore plus optimiste que Tempérance elle-même ! « C'est vrai ? C'est pas très juste. Surtout qu'elle a accepté pour toi et moi elle nous shippe ? A la place de Vanellope je serais dégoûtée je pense. » admit-elle une fois que la danse fut terminée, et cherchant la préfète de Gryffondor des yeux. Quant à Alfie : « Peut-être qu'il est déjà avec une fille. » Elle haussa les épaules. Les frasques du Serpentard étaient connues dans toute leur année, après tout.
S'ensuivit une interaction à laquelle Tempérance n'était pas tout à fait préparée. En emboîtant le pas à Candys pour rejoindre sa petite-soeur, elle pensait tomber sur une petite première année innocente et inoffensive. Il s'avérait qu'elle s'était légèrement plantée. Comme elle l'avait soupçonné par contre, Chiara était parfaitement capable de se défendre, ce qu'elle fit dès que Candys se fut adressée à elle. En revanche, Tempérance s'était nettement moins attendue à ce que Chiara lui en veuille à elle. A vrai dire, elle ne savait même pas que la fillette l'identifiait : elle venait tout juste de se présenter. Elle l'observa d'un regard décontenancé. « Quoi ? » Son sourire s'était figé sur ses lèvres : elle n'arrivait pas à déterminer si Chiara plaisantait ou pas. Elle coula un regard incertain vers Candys, mais la préfète-en-chef était trop occupée à censurer sa petite-soeur. « Attends trois secondes, de quoi elle parlait ? » stoppa-t-elle Candys, tandis que celle-ci partait dans une tirade nonchalante, comme si une scène particulièrement incompréhensible ne venait pas tout juste de se produire. « Pourquoi est-ce que ta soeur me déteste ? Qu'est-ce que j'ai fait ? » demanda-t-elle, automatiquement stressée. L'idée qu'on lui en veuille la rendait malade de manière générale. Mais que quelqu'un avec qui elle n'avait jamais parlé - quand bien même il s'agissait d'une fillette de onze ans - lui soit aussi hostile ? Désemparée, elle répondit plus par réflexe qu'autre chose : « Oui si tu veux... Il faut aussi que je te donne ton cadeau. » confirma-t-elle machinalement. « Je n'ai vraiment pas tout compris Candys, tu m'expliques ? » Elle comptait sur la sincérité de son amie, mais ne put insister davantage : se basant sur son assentiment, la préfète-en-chef se lançait avec un pas conquérant dans la direction du petit groupe formé par Noé, Jo', Dahlia, Peony, et à présent Chiara.
Avec la vague impression de se diriger vers l'échafaud, Tempérance suivit Candys. Chiara murmurait quelque chose à l'oreille de son frère. Quant à ce qu'il se passait précisément entre le reste de ce petit monde, Tempérance n'aurait su le définir. Déglutissant, elle parvînt à émuler son sourire caractéristique : « Salut tout le monde ! » Au moins Jo' était-elle là, car Tempérance ne se souvenait pas avoir déjà eu de discussion avec les jumelles Lloyd - si ce n'était pour s'excuser d'avoir renversé du thé sur Dahlia, justement. Seulement, sa meilleure amie paraissait d'humeur plutôt ombrageuse : elle leur faussa rapidement compagnie pour aller retrouver son cavalier, Alfie - qui effectivement, était présent à quelques mètres d'eux. Suivant les instructions de Candys - qui gérait cette situation de pur malaise avec un aplomb formidable -, Tempérance dégaina son appareil photo pour prendre la fratrie en photo. « Souriez... » dit-elle tout en réfléchissant aux paroles précédentes de Chiara.
« Mon dieu. » souffla-t-elle alors qu'elle s'éloignait finalement aux côtés de Candys. « Méga gênant. Tu m'en dois une Candys, dans quoi on a débarqué ? » Une scène de pure tension : le pire qui soit aux yeux de Tempérance. Adieu tranquillité d'esprit ! Elle se remettait encore de ses émotions lorsque Candys lui tendit soudain son cadeau. Ravie de ce changement de sujet, elle échangea le paquet contre celui qu'elle avait pris pour la préfète-en-chef. Elles devaient être connectées, car l'Irlandaise lui avait aussi pris des bijoux : deux jolies bagues dorées, en l'occurrence, le genre destiné à orner un même doigt et dont l'une était surmontée d'une petite pierre blanche. Elle s'était dit que c'était un cadeau qui ferait toujours plaisir à Candys. « Oh ! » Elle saisit le bracelet, l'observant de plus près, et souriant en voyant le petit 'T'. « Merci beaucoup Candys, il est super joli ! Tu peux me l'attacher ? » Elle sourit à son amie et l'embrassa, ah non. « On pourrait aller retrouver Erin. » proposa-t-elle en réitérant les paroles précédentes de Candys. Quelque chose lui disait qu'elle serait nettement plus à l'aise en compagnie d'Erin et de Teddy, qu'impliquée dans la bulle de drame qui semblait entourer Noé déso Nono.
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James Potter
Parchemins : 108Âge : 14 ans {10 mars 2004} Actuellement : 4ème année Points : 2
Bal de Noël 2015James fut rassuré d’entendre la jeune fille lui dire qu’elle aimait les orchidées, et en plus, par un coup de chance, la fleur allait avec sa robe. « C’est vrai que ça tombe bien parce que j’avais oublié de te demander quelle couleur tu avais choisi. » Il hésita un peu avant d’ajouter en rougissant un peu et en ne la regardant pas (ce qui faisait perdre un peu tout l’effet de ce qu’il essayait de lui dire!) « Tu es très jolie en tout cas. » Ce qui était vrai, après tout, il n’avait jamais prétendu que Tina était moche, son unique problème avec la brune c’est que le Choixpeau l’avait répartie dans une maison honnie. Même si elle n’en montrait pas trop de signe extérieur, James était sûr que ça signifiait qu’elle était pourrie quelque part dans son caractère parce que lui est charmant comme chacun sait *keuf keuf*. Finalement, elle lui tendit un cadeau aussi – et il fut donc très content d’avoir suivi les conseils de tout le monde et de ne pas être venu les mains vides parce que ça aurait été carrément la honte ! -, et quand il vit de quoi il s’agissait, il se remit à la regarder. Il lui sourit, sincèrement pour une fois, car il trouvait que ce cadeau était très chouette. D’ailleurs, profitant du fait que son costume était assez simple, il l’épingla aussitôt au revers de sa veste. James était très fier d’être attrapeur comme l’avait été son père, et ce pins lui correspondait donc à 100 % ! « Merci, il me plaît beaucoup. » Confirma-t-il avec bonne humeur.
« Dominique danse très bien, Ash pourra compter sur elle s’il a un problème. » James, qui connaissait assez vaguement le préfet des Poufsouffle – il le voyait surtout graviter dans l’entourage de sa cousine -, savait en revanche parfaitement que sa sœur avait un talent inné pour tout ce qui touchait aux arts. Si Victoire n’était pas inscrite à Sterne, Dominique en ferait sûrement parti. James était, bien malgré lui, le premier spectateur de sa cousine : il devait être l’un des rares de la famille Potter-Weasley à avoir vu sa cousine jouer une pièce entière, toute seule, et à la regarder faire des arabesques et des pointes sur des arias d’opéra. Ouvrir le bal ne lui poserait donc aucun problème, et la fascination que sa cousine avait souvent provoqué chez lui serait sûrement partagé par la plupart.
Une fois la première danse terminée, Tina lui raconta ce qu’elle savait de la tradition du bal et James sourit d’un air enthousiaste quand elle mentionna son père. « Oui, c’est ça ! À l’origine ce ne devait être qu’une exception pour le Tournoi, mais c’est ensuite devenu une tradition annuelle pour gommer les différences entre les maisons le temps d’une soirée. » Raconta James sans songer que Tina devait déjà savoir tout ça en l’ayant lu dans son livre. « Mon père n’avait pas voulu être champion de l’école tu sais ? C’était un piège de Voldemort, et il y a perdu un de ses amis, l’autre champion de Poudlard. C’est toujours très douloureux pour papa de raconter le tournoi, mais c’est aussi comme ça que la mère de Dominique a rencontré mon oncle, alors je suppose que ça n’a pas eu que de mauvais côtés... » Même si, de l’avis de James, le deuxième prénom de son frère aurait plutôt du être Cédric que Severus. Déjà, le jeune homme était mort en premier, et ensuite il avait été à Poufsouffle, une maison bien plus noble que celle de ces serpents sournois. Il garda cependant cette pensée pour lui de façon à ne pas offenser sa cavalière avec qui les choses se passaient tout de même bien pour le moment. « Tu veux danser ? » l’invita-t-il, se disant qu’après tout, ils étaient à un bal.
Bal de Noël 2015Amy avait parfois l’impression qu’elle ne parlait pas la même langue que Leith mais elle faisait des efforts réels d’adaptation. Son ami avait l’air bien conscient qu’ayant fait l’école à la maison, il était très normal qu’elle ait des lacunes. Elle n’avait jamais beaucoup fréquenté de jeunes de son âge, et ceux qu’elle avait côtoyé ne parlaient pas comme Leith. « Oh, fort bien, merci pour le compliment alors. » Sourit la jeune fille en se demandant combien de temps elle arriverait à faire tenir l’illusion qu’elle était jolie avec sa fameuse maladresse maladive. « Si tu n’as pas d’appareil photo, nous pourrons demander à ceux de journal de nous prendre. Ils le font à chaque bal. » Expliqua-t-elle, signifiant ainsi qu’elle était parfaitement d’accord pour qu’ils prennent une photo, de toute façon, ses parents voudraient peut-être en voir une aussi, même si elle ne pouvait pas dire qu’ils accordent autant d’intérêt à sa vie que les parents de Leith à la sienne.
N’ayant rien de plus à ajouter concernant la tenue de son cavalier – ce n’était pas comme s’il l’avait choisie -, les deux jeunes gens entrèrent dans la Grande Salle dont les décorations émerveillèrent la jeune vipère. Quant au fait que Jensen ait invité Fiona, Amy était la première à trouver ça extrêmement étrange. Normalement, le jeune homme était comme son père à elle, profondément anti moldu, et ne pensant pas vraiment du bien des nés moldus. Du coup, elle n’était pas très sûre de penser du bien de tout ça (Marcus Flint ferait un arrêt cardiaque s’il savait qu’un sang pur comme McGowan frayait avec des nés moldus), mais Fiona Quincy était la demi-sœur de son ami et elle était très jolie, alors… « Je ne sais pas si c’est drôle, mais en tout cas c’est étonnant. » Décida-t-elle de répondre prudemment, fort peu encline à faire partager ses inquiétudes de sang pure à un non initié. Après tout, peut-être que le bal de Noël n’était pas vraiment considéré comme un événement mondain et que chacun avait le droit d’y faire ce qu’il voulait sans que ça ait d’incidence sur sa réputation ? Qu’en savait-elle : elle n’était qu’en première année !
Préférant donc se concentrer sur les bons côtés de la sœur de son ami (pas son statut de sang donc), elle sourit : « L’important c’est bien que ça l’amuse ! Et, je ne sais pas, moi j’aime assez ce genre de musique. C’est toujours mieux que ce qu’écoutent mes parents. » Soit uniquement des trucs barbants et pas rythmés genre musique d’ascenseur sauf qu’Amy n’a pas cette comparaison à dispo. À choisir, Amy avait peut-être plus d’affection pour la musique de Magic Mix que pour le rap cher au coeur de Leith : disons qu’au moins elle comprenait les paroles !
Amy fit très attention en prenant le gobelet que lui tendait son cavalier. Elle voulait réellement éviter de renverser son verre, sur elle ou sur quelqu’un d’autre, et elle tâcha donc de rester concentrée. Elle se demandait toutefois combien de temps elle allait pouvoir accomplir ce miracle. Surtout que la conversation autour de Chiara la distrayait de son objectif « buvons un verre sans rien faire tomber ». « J’ai pas l’impression que ça la dérange d’être toute seule. » Fit remarquer Amy, même si elle comprenait ce que voulait dire Leith. Elle-même essayait d’être acceptée plus que tout par ses camarades et sa famille, mais elle était très différente de Chiara. « Tu penses que c’est eux aussi qui ont choisi sa robe ? » Si la robe d’Amy lui donnait globalement un air plus mature, celle de Chiara faisait un peu princesse de conte de fée et très petite fille. C’était assez loin de la queue de cheval sans une mèche de travers qu’elle avait d’ordinaire. En fait, tout ce rose, si on oubliait que la Serdaigle était en train de lire en plein bal, ça lui donnait presque l’air aimable. Presque. « Disons que c’est pas que je lui ai rien fait, c’est plutôt que je l’ai pas fait exprès, et c’est une nuance qui devrait compter. » Ajouta la brunette en fronçant les sourcils.
Et en parlant d’un autre qui lui en voulait alors qu’elle n’avait pas fait grand-chose pour, les deux premières années se penchèrent sur le cas de James. « C’est toujours ça de pris si ses cousines sont plus ouvertes d’esprit que lui. Tu sais, avant, les Potter et les Weasley étaient de grandes familles de sang-pur, mais ils ont complètement oublié leurs bonnes manières maintenant. » Ou du moins, James était comme ça. Amy ne connaissait pas vraiment ses cousines. Mais le Gryffondor se montrait carrément impoli avec elle, et en même temps, il ne la confrontait pas comme pouvait le faire Chiara. Cela lui prenait peut-être encore plus la tête car elle ne pouvait pas se défendre et devait juste assumer le mépris du lion. À moins que ce soit parce qu’elle reconnaissait plus volontiers que sa maladresse était un problème contrairement à son appartenance à Serpentard !
« Quoi ? Tu as mal entendu, je parlais des parents, on n’a pas fait la photo avec Leopold et Ash encore. » Peony, menteuse professionnelle en devenir. Elle ne pouvait tout bonnement pas avouer à sa soeur qu’elle avait choisi une robe dorée pour faire un clin d’oeil à Quino ! D’ailleurs, en parlant du Poufsouffle, elle ne comprenait absolument pas pourquoi il était venu en compagnie de Victoire. N’aurait-il pas pu venir avec n’importe qui d’autre ? Lucrecia par exemple ?! Mais Victoire ? Elle ne comprenait rien. Se bornant à ne pas écouter ce que l’autre gourde pensait d’elle -elle se fichait pas mal de ce que cette pauvre Poufsouffle pouvait penser d’elle, et de toute manière, elle avait d’autres chats à fouetter, surtout qu’elle n’avait rien d’une gamine, elle faisait pratiquement un mètre quatre-vingt sans talons, il était difficile de la prendre pour une troisième année. « Bien sûr que si, c’est grave Dahlia ! Tu te rends compte qu’on a toujours pas la photo pour Quino les parents et qu’une abrutie de l’a ruinée ? J’ai mis tellement d’amour pour la trouver ! » Et pour la rouquine, les vêtements, c’était sacré. Snobant ostensiblement la française, Peony s’occupait plus de vérifier si tout était parti. Heureusement, le sortilège que Noé avait lancé à la suite du sien semblait avait terminé de parfaire la chose et l’on n’y voyait presque plus que du feu. Cela étant, Peony n’était pas vraiment de la tournure que prenaient les choses.
Alors que Noé ramenait un nouveau verre de jus de citrouille, il en proposa un à la galloise, qui lui jeta un regard suspect. C’était un peu sa faute, si sa soeur se retrouvait couverte de jus de citrouille. Avec Quino, elle n’aurait eu que des tâches de sucre et de gras, c’était complètement différent ! Cependant, c’était Noël, et il fallait bien qu’elle fasse un minimum d’efforts, malheureusement pour elle. « Je veux bien, merci Noé. » Elle prit le verre que lui tendait l’anglais, lui adressant un léger sourire, avant de se retourner vers sa soeur. « Complètement timbrée oui. » ajouta-t-elle à la suite de sa jumelle, se fichant pas mal de ce que pourrait penser Noé. Il la connaissait un minimum, il savait bien qu’elle n’allait pas faire dans la dentelle, surtout que sa soeur était la victime dans toute cette histoire. Tentant de retrouver Leo, la rousse laissa son regard balayer la salle. Elle vit son frère, Alfie et cette gourdasse de jaune et noire aux côtés de leur professeure de potions, qui semblait plus blasée par la situation qu’autre chose.
Alors qu’elle avait toujours l'épisode de la robe de sa soeur en travers de la gorge, elle discutait avec Dahlia et Noé, pestant et ronchonnant, quand un éclair rose capta son attention, et elle remarqua la première année désormais accrochée à Noé comme à une bouée, arrête les mince pie mon chat. Haussant un sourcil perplexe, elle se rappela que Jensen lui avait dit que la petite soeur des jumeaux Montgomery était désormais à l’école. Visiblement, c’était elle. Alors qu’elle ouvrait la bouche pour dire quelque chose, Candys débarqua en compagnie de sa cavalière, et l’atmosphère se tendit en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire Noël. Ca vous donne une idée de la gérance ambiante. « Bah dis donc, c’est moi ou d’un coup, tout le monde est sur les nerfs ? hôpital enchanté, voici charité. » murmura-t-elle innocemment à sa soeur. Après tout, elle s’était légèrement calmée elle-même, mais l’ambiance n’était clairement pas au beau fixe. Dire que l’an passé, tout s’était merveilleusement bien déroulé ! Certes, elle était venue avec Lucas et il n’était pas vraiment le genre à faire des esclandres. Jensen dans son genre, était assez carré aussi. D’ailleurs, elle chercha son meilleur ami du regard, pendant que les Montgomery s’affairaient à faire leurs photos. Donnant un petit coup de coude à sa jumelle, elle désigna le Serpentard et la serdaigle de la tête. « Je me demande vraiment comment Fiona a pu accepter d’être sa cavalière. Et surtout, comment il a réussit à le lui demander ! Tu te rends comptes de ce que ça veut dire ? »Qu’il n’était clairement pas gay, coucou Viska ! Que le jeune homme changeait et qu’il finissait par accepter les nés-moldus, tout à fait ! Bien loin de se douter que le Serpentard en pinçait actuellement pour sa camarade de Magic Mix, Peony se régalait de ce retournement de situation. « Tu crois qu’il y a anguille sous roche ? » Et bien quoi, elle pouvait bien supposer quelques petites choses.
Finalement, il sembla qu’Alfie fut soigné, et Leopold laissa les deux autres pour revenir auprès de sa soeur. Ce dernier lança un regard lourd de sens à Noé. Peut-être parleraient-ils de toute cette histoire plus tard. Peony devait avouer qu’elle s’en fichait pas mal. La petite soeur de Noé toujours fermement accrochée à son frère, Peony posa un regard sur son frère aîné. Il était bien trop beau pour son propre bien. C’était affolant. « Qu’est-ce que j’ai manqué du coup ? » lança le brun un sourire aux lèvres, ignorant visiblement tout du désastre qui avait eu lieu quelques temps plus tôt. « Et bien figure-toi que cette pimbêche de De Guise a détruit la robe de Dahlia. Tu te rends compte ? Alors que j’ai pris énormément de temps à la choisir ! » Si les yeux de la vipère pouvaient lancer des éclairs, nul doute que Joséphine De Guise l’aurait senti passé. Toujours passablement énervée, elle remarqua le regard que Leo lança à sa jumelle. « Elle a l’air normale ta robe. » Poussant un soupir, Peony répliqua presque aussitôt. « Bien évidement, tu ne croyais quand même pas que j’allais la laisser dans cet état ? On a toujours pas fait la photo pour les parents ! Dis lui Noé, toi tu l’as déjà faite ! » Il était extrêmement rare qu’elle cherche le soutien du septième année -c’était même la première fois, si elle ne s’y trompait pas- mais il y avait une certaine importance à la photo de cette année. « C’est ta dernière année, on ne peut pas ne pas faire de photos… Vous n’avez pas vu Ash, par hasard ? » Non, elle ne perdait pas le nord, et il était hors de question qu’elle laisse la dernière photo de famille lui échapper.
« Enfin, si tu n’as pas envie, ce n’est pas grave, hein. Je comprendrais. » Cependant, la blonde lui demanda comment il comptait faire que cela ne la dérangeait pas. Par Merlin, mais pourquoi devait-elle être ainsi ? Jensen sentit son coeur s’accélérer et préféra noyer sa panique latente dans une gorgée de jus de citrouille. « Je pense que ma soeur doit en avoir un. Ou peut-être les membres du journal, ils font toujours un article sur le bal. On pourra voir ça plus tard dans la soirée. » S’ils ne s’étaient toujours pas hurlé à la figure des monstruosités bien plus grosses qu’eux d’ici là.
Pour ce qui était de la prochaine préfète-en-chef, Jensen avait sa petite idée. Surtout, il avait d’ores et déjà rayé quelques noms de sa liste, ce qui facilitait clairement la chose. Prenez Faraday par exemple, jamais McGonagall ne prendrait la terrible décision de la mettre préfète-en-chef. Le bien de l’école en dépendait. Dans la même optique, d’autres élèves ne pouvaient pas ou plus être candidats. Viska aurait pu avoir sa chance, mais Jensen ne savait pas trop si la blonde en avait envie. Après tout, elle avait la BAM à gérer et elle se donnait à fond dans Sterne également. Elle avait donc d’autres choses à faire de se trimballer dans tout le château pour s’assurer que personne n’allait à l’encontre du règlement. Et encore mon petit, t’as rien vu ! « Je pense que Dahlia a toutes ses chances d’être nommée. Elle est sérieuse et studieuse, une vraie préfète. Faraday, c’est impossible, elle est plus souvent en train de chercher une nouvelle excuse pour ne pas faire son travail ou pour aider Kostas à faire sa prochaine farce. » Pour ce qui était de Reynolds, Jensen ne savait pas trop quoi en penser, ni ce qu’il pouvait dire sans risquer la décapitation de la part de sa cavalière. « Je pense que Dahlia c’est une bonne option. Et elle ira assez bien avec Lucas à ce poste. » Et à dire vrai, il pensait qu’il valait mieux que la Serdaigle soit préfète-en-chef que sa jumelle, vu les histoires qu’il y avait Lucas. Si son cousin -très éloigné, certes- avait clairement avoué son amour à la rousse, cette dernière restait complètement hermétique et imperméable à toutes les tentatives du jaune et noir.
Sur la question de son avenir, Jensen savait depuis sa plus tendre enfance ce qu’il voulait devenir et ne voyait pas pourquoi, maintenant, il ne pourrait pas y arriver. Alors que Fiona lui expliquait où était son ami - amant ?- elle supposa également une carrière au Ministère, qu’elle ne voyait pas arriver. « Je ne compte pas rentrer au Ministère, je veux devenir joueur professionnel. Mais je suppose que si je venais à me blesser et à ne plus jamais pouvoir jouer, c’est sûrement le service vers lequel je pourrais me tourner oui. » Mais en même temps, avec son père en tant que Président-Sorcier, il ne savait pas vraiment s’il aurait le luxe, au cas où une telle chose arrivait, de pouvoir choisir l’endroit où il souhaitait atterrir. Ses parents avaient toujours mis un point d’honneur sur son éducation et sur son avenir. Ses capacités au Quidditch et sa nomination au poste de capitaine jouaient pour le moment en sa faveur, mais il savait qu’il avait plutôt intérêt à faire suivre les bonnes notes derrières. Jamais sa mère n’accepterait qu’il passe son temps à se lamenter sur son sort dans sa chambre et encore moins qu’il ne soit qu’un larbin dans une boutique. Donc il préférait ne pas s’avancer sur une potentielle carrière au Ministère, mais toujours est-il qu’il avait de quoi voir venir. « Tu sais déjà ce que tu comptes faire quand tu auras quitté l’école ? » Après tout, la sixième année n’avait plus qu’un an et demi devant, avant de devoir quitter le château et d’entrer dans le monde magique actif. Alors elle devait bien réfléchir à ce qu’elle allait faire, non ? Même si Candys quittait l’école dans moins de six mois et qu’elle n’en n’avait toujours strictement aucune idée, ça ne pouvait pas être le cas de tout le monde, si ?
« Je ne pourrais pas te dire ce qu’ils ressentent, je te l’avoue. Ce sont des choses qui me passaient au dessus plus jeune et… Et je partageais leurs idées, donc au final, je n’étais pas bien mieux. » Maintenant, certes, il avait légèrement changé. Preuve en était, il était avec Fiona au bal de Noël et savait bien que certains Sang-Purs seraient outrés de le voir ainsi fricoté avec une née-moldue, toute ravissante soit-elle. Alors qu’elle lui demandait comment lui se débrouillait avec un téléphone, Jensen laissa un rire s’échapper d’entre ses lèvres. Forcément, histoire de lui ficher la honte, il fallait qu’elle lui pose la question ! « Et bien figure-toi que j’ai un smartphone dernier cri depuis mon anniversaire. » Jensen savoura l’expression qui s’était peinte sur le visage de la sorcière, avant d’esquisser un sourire et de reprendre. « Il est au fond du tiroir de mon bureau, dans ma chambre, en Ecosse. Ça te donne une idée ? Je ne l’ai jamais allumé. Je ne sais même pas s’il est encore - attends, comment on dit déjà ?- Ah, oui, chargé. » Haven tentait bien de forcer son frère à utiliser ces technologies moldues que lui-même aimait tant, mais Jensen n’y comprenait rien. En plus de cela, il ne voyait pas pourquoi il avait besoin de savoir s’en servir. Les téléphones portables, même les plus sophistiqués, ne fonctionnaient de toute façon pas à l’intérieur de Poudlard, à cause du champs de protection magique. C’était bien ce qui énervait pas mal de ses camarades, notamment pour tout ce qui était poste de musique moldu. Surtout que les postes sorciers ne passaient pas spécialement de musiques moldues, donc une fois qu’on avait fait le tour de Carnal Spark et des Bizarr’Sisters, ça pouvait être assez redondant, il voulait bien l’avouer. « Je ne connais même pas mon numéro, je ne pourrais pas te le donner. Je connais celui du téléphone fixe de chez mes parents, c’est mieux que rien. » Car oui, ses parents avaient un téléphone moldu. Cela avait été installé il y avait des années de cela par le père des jumeaux, Seth Clarks, qui lui, adorait les moldus et leurs technologies. Cependant, il le cachait mieux que certains -coucou les Weasley- ce qui faisait qu’il n’avait jamais été vu comme un traitre à son sang.
Fiona acceptant qu’ils se mettent à la recherche de la Bieraubeurre, Jensen se mit en marche, tout en restant malgré tout proche de la blonde. Il aurait été dommage qu’il la perde dans la foule alors qu’ils semblaient, pour le moment, passer un moment plutôt agréable. Certes, ils avaient des vies diamétralement opposées, mais ils ne s’étaient encore disputés, ne s’étaient pas dit des horreurs et pour le moment donc, tout allait bien. Ce qui était une bonne chose, car Reynolds ne pourrait pas lui reprocher d’avoir fait passé un horrible bal de Noël à son amie. Et Merlin savait que la rouge et or ne le portait pas dans son coeur, ce qui était absolument réciproque. « Ah, tiens, je crois que je les aient trouvées. » Le serpentard esquissa un sourire et prit une petite échoppe, qu’il rempli du précieux breuvage, avant de saupoudrer un peu de cannelle sur le dessus. La tendant à Fiona, il réitéra son geste, ajoutant pour lui un peu de gingembre en plus de la cannelle. « Santé ! » dit-il, trinquant avec sa cavalière. Pour le moment donc, tout se passait bien.
Il acquiesça quant au bilan positif de leurs décisions respectives, avant de passer à son cadeau. Jensen s’était vraiment creuser la tête pour trouver quelque chose qui plairait à la blonde. Il aurait pu faire ce que les jumelles lui avait conseillé, mais il ne s’y connaissait pas assez. Par contre, en bijoux, il n’était pas trop mauvais. Mais là encore, tout n’était pas aussi simple. Il avait fallu qu’il trouve ce qui irait à merveille à jolie blonde qu’était sa cavalière. Fiona se saisit de la boite avec enthousiasme, ce qui eu pour effet d’imprimer un sourire, tendre et vrai, sur le visage du jeune homme. Il était sincèrement ravi de la voir heureuse, même si son coeur faisait des sauts périlleux dans sa poitrine à chaque fois qu’elle lui adressait un sourire ou un regard. « Je suis content qu’il te plaise, je n’étais pas sûr de ce que tu pourrais vouloir pour Noël. Tu sais, je ne m’y connais pas trop en boys band et films disney. » Il connaissait certaines petites choses, mais pas des masses. Il sentit la pointe de ses cheveux chauffer quand la blonde lui demanda de lui accrocher le bracelet au poignet. « Hein ? Ah, oui, bien sûr, attends. » Alors qu’elle lui tendait son poignet, Jensen récupéra le bracelet de son écrin et le passa à la blonde, effleurant du bout des doigts sa peau pâle. Une fois bien en place, il y jeta un dernier coup d’oeil, ravi de l’effet qu’il donnait. « Il te va à ravir. » Alors que Fiona lui parlait de son cadeau à lui -chose à laquelle il ne s’attendait pas particulièrement, elle n’avait rien à se faire pardonner, elle, il fallait être honnête- sa demande le fit sourire. « Bien sûr on finit dans ton lit aussi ? ça ne me dérange pas. Je n’habite pas dans un château imperméable tu sais. » Juste dans un manoir géré d’une main de maître par sa Sang-Pur de mère. C’était presque pareil au demeurant, soit.
« Je suis à Lairg, sur les bords du loch Shin, dans le Sutherland. Ce n’est pas très grand, et il y a principalement des moldus, voire des cracmols. Le père des jumeaux venait de là. Mon père et ma mère ne sont absolument pas écossais, mais ma mère a gardé le manoir après le décès du père des jumeaux. » Et Jensen avait donc grandit là-bas, sans vraiment chercher bien loin. A la mort de Seth Clarks, ses parents auraient pu se relocaliser, mais Ellasandra avait été déterminée à rester en Ecosse. Peut-être parce qu’elle y avait ses habitudes, il n’en savait rien. toujours était-il qu’il avait un fort accent écossais et qu’il avait même appris les parlés locaux. Si le scots lui posait encore quelques soucis, le gaélique n’avait aucun secret pour lui. « Elle a du arrêter le Quidditch à son époque à cause d’une blessure. Et son mari est du genre ultra-protecteur. Si elle tousse, tu peux être sûre que les plus prestigieux médicomaées sont à son chevet dans les cinq minutes. » Jensen abusait à peine. Il connaissait Raphaël depuis sa naissance, et le sorcier n’avait jamais caché du lest. Jensen avait même l’impression que c’était encore pire depuis qu’ils étaient parents.
« Oui, c’est ça. Ma soeur y est toujours, mais beaucoup moins. Heureusement que la boutique est juste à côtoyé. Je crois que Peony veut y aller plus tard aussi. De ce que j’ai compris, elle aime beaucoup faire vos tenues de scène, pour Magic Mix. » Au moins Peony savait-elle ce qu’elle voudrait faire de son avenir. Encore fallait-il qu’elle réussisse à motiver Myrielle de la prendre sous son aile. « Pardon ? Tu peux répéter ? Reynolds est de mon côté ? » Bon, d’accord, il exagérait peut-être un peu en la disant de son côté, mais quand même. Il ne s’était clairement pas attendu à ce genre de révélation. « Je t’avoue que je préfère passer mon bal avec toi qu’avec elle. Même si tu ne te montres pas aussi indulgente. » Il esquissa un sourire, la taquinant juste un petit peu. Il était impossible pour lui de dire à la blonde qu’elle lui plaisait, ça lui demanderait bien trop de courage, et il était un Serpentard. Le courage n’était pas vraiment un trait de sa maison… « Est-ce que tu m’accorderais une danse ? Avant que tu ne dois aller faire la représentation de Magic Mix ? » Non pas qu’il ai peur que Reynolds lui en veuille parce qu’il n’avait pas fait danser la jolie sorcière, mais parce qu’il en avait envie. Ils n’avaient pas eu à ouvrir le bal, et maintenant, l’affluence sur la piste s’était amoindrie. Ils ne risquaient donc pas de tomber sur quelqu’un. Et après, si Fiona le voulait vraiment, ils pourraient toujours aller voir Reynolds.
acidbrain
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Joséphine De Guise
Parchemins : 833Âge : 18 ans (03/11/97) Actuellement : Stagiaire au Département des Mystères Points : 0
Informations supplémentaires SIGNE PARTICULIER: RELATIONS: SORTS & ARCANES: GALLIONS EVENT: 24 FACECLAIM: Jane Levy
Une fois tous les trois arrivés devant le professeur de potions, Joséphine demanda son aide à Mrs Gibson. Sa réponse fut un peu surprenante toutefois, comme si elle doutait de la véracité de ses propos : avait-elle souvent vu des élèves qui venaient se plaindre d'être empoisonnés à l'Amortentia, alors que c'était faux ? Elle trouva la question sur l'identité du 'prétendu' coupable un peu surprenante aussi : n'aurait-il pas été de meilleur goût de soigner le malade avant toute chose ? Sans compter que l'identité du coupable était plus qu'évidente et importait peu, au final : il n'y avait qu'à écouter Alfie parler pour la trouver. Mais de toute façon, répondre à cette question n'aurait mené à rien, se dit la Française : la directrice de Serpentard n'aurait pas puni Maureen dans tous les cas. Si on actait qu'ensorceler des sorciers avec un Philtre d'amour était un crime – ce qui serait franchement comique vu la fréquence du délit - aucune preuve ne désignait vraiment Maureen Gabble. On aurait pu vouloir lui causer du tort, ou lui faire simplement porter le chapeau : bref, dans tous les cas, la Serpentard sembla la croire et finit par soigner Alfie. Après un mensonge un peu gênant de la part de Léopold – il faut ce qu'il faut – Alfie revint à lui, un peu patraque. Bien patraque à la vérité, il sortait a priori d'une longue période de flou artistique, ce ne devait pas être facile.
- Merci professeur.
Lança Joséphine en voyant le professeur Gibson s'échapper et en s'asseyant en face d'Alfie. Elle le regarda dans les yeux, histoire de voir s'il allait bien. Une fois rassurée sur le fait qu'il n'était que à l'ouest et rien de plus, elle poussa un profond soupir.
- T'en as vraiment pas la moindre petite idée ?
Lança Joséphine – harassée après un début de bal éprouvant - tout en lançant un regard à Léopold qui choisit ce moment pour les laisser seul. Très franchement, elle ne s'était pas attendu à ça du tout, pour son dernier bal de Noël. Tout était parti en cacahuètes, tout allait mal, et rien, rien ne lui avait été épargné. Le semblant de soirée festive qu'elle avait prévu avec Alfie semblait tombé à l'eau : même Maureen Gabble s'était donné le mot pour lui pourrir sa dernière année. Et comble du pompon, ce bref échange avec Noé l'avait toute chamboulée : c'était à présent une certitude, il ne la laissait pas indifférente. Elle avait beau ne pas le vouloir, se persuader qu'il était fait pour rester avec Dahlia, et pas avec elle, rien n'y faisait : c'était chimique, c'était viscéral. A chaque fois qu'elle le voyait son cœur battait à tout rompre. Qu'est-ce qu'elle pouvait être cruche, parfois ! Tomber amoureuse du seul mec de la terre qui ne voudrait jamais d'elle. Elle faisait tellement peine à voir qu'elle en aurait pleuré, tiens.
Assise en face de Alfie qui, le pauvre, ne savait plus où il était, Joséphine se surpris à se rapprocher de lui sur le banc, sans sentir des larmes monter à ses yeux.
- Il se passe que, pour faire simple, Maureen Gabble nous a offert à tous les deux le début de bal le plus chaotique de notre vie. Joséphine essuya une larme avant qu'elle ne coule sur son maquillage, non sans garder un fin sourire sur ses lèvres. Après tout, peut-être était-elle destinée à souffrir ? On lui avait fait comprendre qu'elle ne pourrait pas avoir une vie amoureuse en parallèle d'une vie professionnelle accomplie, alors, autant se faire une raison tout de suite ! Non ? Elle resta cependant souriante : Alfie n'avait pas à se sentir coupable. Il n'avait rien fait pour contribuer à sa détresse.
- Tu as pris de l'Amortentia et tu as passé toute la soirée à chercher Maureen. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour qu'elle ne te mette pas le grapin dessus. Ça, elle s'en était fait le serment : jamais elle n'aurait supporté qu'on abuse de quelqu'un d'inconscient. Elle associait cette potion à l'Imperium chez les sorciers et au GHB chez les moldus. Pourquoi alors l'Amortentia était-il toujours autorisé à la vente ? Ça ne s'apparentait ni plus ni moins qu'à une pseudo drogue du violeur version sorcier : pourquoi alors prêter de meilleures intentions à des sorciers qu'à des moldus ? Un adolescent était-il moins pervers, moins malintentionné qu'un adulte ? Jo n'en était pas persuadée et trouvait dans tous les cas l'utilisation de cette potion loin d'être amusante. Si on imaginait qu'un sorcier âgé faisait boire cette potion à une jeune fille mineure, par exemple, il n'y aurait pas débat ? Alors pourquoi devrait-il y en avoir un pour des adolescents ?
- C'est... c'est pas vraiment ce que j'avais imaginé pour nous...
C'était le moins que l'on puisse dire : Alfie avait mille idées pour leur faire passer une bonne soirée, Jo avait même apporté dans son sac du Whisky Pur Feu vivement recommandé par le Serpentard, bien caché. La sorcière tourna alors la tête, à la recherche de ses amis. Ted était bien avec Erin et Jo aperçut Tempérance et Candys rejoindre Noé. Ils n'avaient certainement pas la moindre petite idée de ce qui venait de se passer, Quino avec Victoire, Alan avec Vanellope et Prudence avec le Serdaigle devaient également passer une très bonne soirée que tu crois. Victoire et Quino, tiens, elle venait de les apercevoir, voilà bien un couple qui n'avait rien de standard, se dit-elle. Est-ce que Victoire la détestait-elle toujours autant ? Très certainement. Elle s'en fichait au fond, elle n'avait plus l'énergie pour ça. Elle n'avait plus l'énergie pour rien en fait. Assis en face d'elle, Alfie faisait presque peine à voir, lui toujours enjoué, souriant et si séduisant. Il était un bol d'énergie à lui tout seul et semblait attirer la positivité, c'est d'ailleurs en partie pour ça qu'elle avait accepté d'aller au bal avec lui. Si elle avait su ce que ça finirait comme ça, y serait-elle allée ? Elle ne savait pas : déjà parce que la soirée n'était pas encore terminée et que tout arrivait pour une bonne raison et ensuite parce que très concrètement, qu'aurait-elle pu faire d'autre ? Elle avait fait tout ce qu'elle avait cru bon de faire.
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Noé Montgomery
Parchemins : 1512Âge : 19 ans ✗ 22 mai 1998 Actuellement : Assistant stagiaire dans le cabinet de la sous-secrétaire d'Etat Points : 0
Sans doute que Dahlia aurait préféré revêtir autre chose que sa robe, mais Noé, lui, se satisfaisait vraiment du choix de Peony. Il était fier qu’elle soit sa cavalière alors que si elle avait porté un uniforme, il en aurait changé aussitôt.« C’est tout à fait le genre de défis idiots que Alfie, Harvey et Léopold lancent constamment », répliqua-t-il, son amusement clairement visible dans ses yeux et dans la manière dont les coins de ses lèvres se relevaient parce que d’habitude, il tire la gueule. Sa déception vis-à-vis du cadeau de Dahlia tu feras mieux l’an prochain Dada, t’as encore quatre Noël pour te rattraper fut effacée par le baiser que lui donna sa petite amie. Peu importe au final, il savait que la brune n’aimait guère le cérémonial, et ce qui entourait les relations de couple en règle générale, et qu’elle ait fait une effort de penser à lui et de lui offrir un cadeau lui faisait plaisir.
Un rire s’échappa de sa bouche à la réponse de la brune. Elle avait une sacrée répartie. C’est bien pour ça qu’il était fou amoureux d’elle. Ah non pardon qu’elle lui plaisait tant. « Tu as raison. Epouse-moi, comme ça tu deviendras une Montgomery et tu pourras devenir prof dans cette école. Ils ne sont pas si nombreux. Pour garnir les rangs, Ashaiah va bientôt venir en tant que chef pâtissier, et Christian proposera une nouvelle option sur la littérature. Quant à Quentin, il a toujours voulu remplacer Hagrid. » Pour preuve : la directrice de Poudlard n’était même pas une Montgomery bien qu’elle ait fricoté avec l’arrière-grand-père Albert me dit-on dans l’oreillette.
Le moment de l’ouverture du bal passée, visiblement une épreuve pour Dahlia t’inquiète je gère ma Dada , Noé et la préfète des aiglons se réfugièrent du côté du buffet pour retrouver un peu de calme avant que le drama n’éclate. L’obligation terminée, la soirée pouvait vraiment débuter. « Bizarre ? Pas particulièrement. Ils m’ont l’air proches l’un de l’autre ne me tue pas Dada s’il-te-plaît. Ils sont amis non ? » Il inspecta le visage de Dahlia, intrigué de sa réaction. Il n’avait jamais vu la bleue et bronze aussi…Aussi quoi ? Il n’arrivait pas à mettre un mot dessus. Agacée ? Préoccupée ? Jalouse ? « Ça s’est peut être fait au dernier moment. Victoire a dû se rendre compte qu’elle n'allait pas pouvoir se débarrasser d’Erin comme elle le pensait et qu’elle devait se trouver un autre cavalier pour remplacer Ted. Ou peut-être que Prudence a laissé tomber Kostas. On s’en fiche un peu non ? »Complètement, même, si vous vouliez son avis. Ils n’allaient tout de même pas passer leur soirée à parler de cet abruti de Kostas ! Et bien si. Quilia for the win ! Noé retrouva son sourire lorsque Dahlia l’embrassa longuement. Il oublia aussitôt l’idée que Dahlia puisse être intéressée par ce crétin de Kostas et que le voir aussi proche de Victoire la dérangeait une folie cette idée, vraiment. « Parfait, pour la photo. Car, j’ai oublié de te dire, mais ma mère veut aussi une photo de nous deux. Et ne cherche pas à te défiler, c’est la tradition dans ma famille d’envoyer une photo avec sa cavalière ou son cavalier ! », reprit-il, un air faussement désolé s’affichant sur son visage.
En une seconde, son début de soirée, qui se profilait bien, on ne pouvait pas dire le contraire, fut bouleversé par l’arrivée inattendue de Joséphine qui traînait derrière elle un Alfie dont le regard paraissait à la fois vide et vif. La Française l’accusa (plus ou moins) de ne pas avoir assez surveillé Alfie et que c’était en gros sa faute s’il était empoisonné. Même si Noé se contrôla pour éviter de lui lancer une phrase assassine comme il en avait eu l’habitude, il n’appréciait pas, pas du tout même, ses accusation. Que Dahlia la défende était honorable mais il ne tenait pas compte de sa réflexion sois belle et tais-toi Dada. La bousculade involontaire, et la rencontre entre le verre et la robe de Dahlia qui vécurent un vrai coup de foudre visiblement qui suivit l’empêcha de lancer une réplique bien sentie. L’arrivée de Peony ajouta de la tension à une situation déjà un brin compliquée. « C’est la jumelle de Dahlia. C’est elle qui a choisi sa robe », expliqua-t-il simplement à Joséphine en tâchant de garder son calme –le ton de la rouquine lui déplaisait, même s’il pouvait comprendre son agacement vis-à-vis de l’attitude de Peony. En revanche, à la prochaine réflexion de la Poufsouffle, il ne put s’empêcher de défendre sa belle-sœur Peony : « C’est pas une gamine. Elle a un an de moins que nous. Ne rentre pas dans son jeu, sinon, il n’y aura que toi qui jouera à la gamine. » Son ton était redevenu glacial et son regard se posa comme un avertissement sur Joséphine avant de la laisser et de revenir vers les jumelles.
Il (re)servit un verre à Dahlia, et en tendit un à Peony qui se montra étonnamment gentille avec lui tu m’as finalement accepté comme ton beau-frère Peo ? Je vais lâcher une larme. Vu son coup d’éclat, il aurait cru qu’elle se serait aussi pris à lui. Après tout, il était le cavalier imparfait qui n’avait pas réussi à empêcher la Tragédie de la Robe après la Grande Dispute Tedoire, après la Balade des Cœurs Brisés, retrouvez la Tragédie de la Robe dans le Bal de l’Apocalypse saison trois. La question de Dahlia le fit sourire –mais un sourire amer. « Ma pote ? Non. Enfin pas vraiment. C’est l’amie de ma sœur. De Ted et de Tempérance aussi. Mais je pouvais pas la supporter il y a peu. Ça reste tendu, même si on a plus ou moins fait la paix. Tu as entendu comment elle m’a parlé ? » Intense. Oui, il imaginait que c’était un mot pour décrire Joséphine de Guise. Tout comme leur relation, il fallait bien l’avouer. Se crier dessus dans les cachots, oui, c’était définitivement intense. Il se retenu d’acquiescer quand Peony ajouta "timbrée", mais il n’en pensait pas forcément moins, pour le coup ça y est il est colère.
Un moment obnubilé (et ébloui, il faut bien le dire) par Tempérance, son attention se focalisa sur Chiara lorsqu’il l’aperçut en train de courir vers lui. Il la serra fort contre lui -un câlin de Chiara était rare et toujours bon à prendre- et le sourire de tendresse qu’il lui était réservé naquit sur ses lèvres. « C’est pas grave mon cœur, tu as essayé, t’es trop mignonne. Mais t’en fais pas pour moi va, je vais mieux, je suis avec Dahlia maintenant », chuchota t-il à sa petite sœur. Sa déprime avait été trop grande durant les fêtes pour qu’il réussisse à faire complètement illusion auprès de sa famille. Et puis, Chiara avait toujours été plus perspicace et intelligente que la moyenne. Il tourna un regard curieux vers sa jumelle. Il n’était pas totalement dupe, même s’il se savait volontiers aveugle concernant Chiara, et il supposait que son gros câlin était aussi une manière d’embêter gentiment Candys. Elle avait rameuté Tempérance bien sûr, et elle l’avait obligée à porter son tutu rose (qui lui allait très bien soit dit en passant) était-ce tout c’est déjà trop ?
« Salut Tempérance. » Et pas de "T’es sublime Tempérance" ou de "T’es magnifique Tempérance"ou de "T’es assortie à moi Tempérance, je te manque tellement en tant que cavalier ?" Il refusait de montrer le trouble que son apparition suscitait dans son esprit et dans son cœur et se concentra sur la raison de la présence de la blonde. Candys venait le chercher pour la photo traditionnelle du bal. « Faut qu’on fasse la photo mon ange, dit-il alors à Chiara, sinon M’man va pas être contente. » Noé lâcha sa sœur (à regrets, il devait bien l'avouer) et posa son verre sur le buffet c’est risqué ça, tu peux jamais savoir ce qu’on va te mettre dedans et suivit Candys sans discuter. « Bien sûr, je ne voudrais pas que M’man me tue », sourit-t-il avant de chuchoter à sa sœur, moitié plaisantant, moitié sérieux : « Sors-moi de ce drame Cands, je t’en supplie. » Il n’avait pas signé pour que ça tourne au pugilat lui ! Je suis pas venu pour souffrir ok ? La photo de Candys, Chiara et lui fut prise et il se tourna vers Dahlia. « Tu viens ? C’est juste un mauvais moment à passer, promis », la taquina-t-il. Une fois ce moment passé, Candys et Tempérance partirent d’un côté et lui rejoignit sa place près du buffet il y a un écriteau à son nom, tenant la main de Chiara dans la sienne.
Il adressa un sourire innocent à Léopold. Si le Serpentard comptait lui reprocher l’état de leur meilleur ami, il pouvait toujours tenter. Noé n’avait rien à se reprocher et il était hors de question qu’il se sente coupable à ce bal ci aussi. « Si je dois me plier à la photo familiale, toi aussi tu dois t’y coller Léo. Ma tante a un appareil photo au besoin. » Il jeta un regard alentour, tentant de repérer Alfie. Visiblement, le blond s’était tellement bien remis de son Amortensia qu’il était parti à la conquête de nouvelles cibles car il ne le trouva pas. N’était-ce pas à cause d’une de ses exs (Maureen) qu’il s’était retrouvé empoisonné ? Il n’apprenait jamais de ses erreurs, pensa Noé, amusé. « Ça te dit qu’on sorte un peu après ? proposa-t-il à Dahlia. Avec Léo et Peony, évidemment. Ça nous fera du bien après tout ce remue-ménage. » Rien de tel que le bruit de la nature et des gloussements d’Alfie et de Jo pour oublier les cris et les tensions.
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Dernière édition par Noé Montgomery le Lun 9 Nov - 2:23, édité 2 fois
Alfie Hartley
Parchemins : 167Âge : 18 ans Actuellement : Batteur "réserve" au sein des Flèches d'Appleby Points : 0
Ayant plus ou moins retrouvé ses esprits, Alfie interrogea ses amis à proximité sur ce qu'il venait de se passer. Son crâne semblait s'être transformé en un gros bloc de béton et retrouver ses souvenirs de la journée était une galère sans précédent. À la question de sa cavalière - qui s'était à présent assise devant lui - le grand blond secoua la tête de gauche à droite. Déjà, elle était toujours à ses côtés, cela voulait dire que la soirée n'était pas encore un fiasco total. Se sentant de trop, Léopold choisit de les laisser et il retourna vers Peony. Apparemment, l'explication reviendrait uniquement à la Poufsouffle. Lorsque le début de celle-ci vint enfin, Alfie fixa son interlocutrice en haussant un sourcil interrogateur. Maureen Gabble ? Qu'est-ce que l'une de ses anciennes conquêtes venait faire dans cette histoire et, surtout, comment avait-elle pu gâcher leur début de bal ? Le vert et argent voulut demander des éclaircissements à sa cavalière mais celle-ci le devança et les paroles qui sortirent alors de sa bouche eurent pour effet de clouer le batteur des vipères sur sa chaise ; heureusement qu'il était déjà assis, sinon, il serait littéralement et figurativement tombé sur le cul. Un philtre d'amour ? Et en plus de ça, le plus puissant jamais créé ? Comment Alfie avait-il pu être aussi inattentif ? Les yeux grands ouverts, il tenta de restructurer ses souvenirs dans son esprit mais malheureusement, cette tâche lui donnait encore plus mal la tête. Heureusement qu'il n'avait pas encore ingurgité d'alcool, car si c'était le cas, il aurait sûrement rendu son déjeuner/dîner sur le parquet de la Grande Salle. Il était dégoûté : comment avait-il pu se faire berner à l'aube du dernier bal de sa vie au château ?
Quoi qu'il en soit, le septième année était reconnaissant que Joséphine l'ait empêché de commettre des dérapages irréparables. Apparemment, Léopold avait été d'une grande aide aussi, étant donné qu'il se trouvait aux côtés de son meilleur ami quand celui-ci avait retrouvé ses esprits. « C'est pas possible… » marmonna-t-il, tandis qu'il fixait le sol, désespéré. Puis, il reporta son attention sur la Française : elle semblait avoir passé un sale quart d'heure. La voyant ainsi si bouleversée et, aidée de sa proximité, le jeune homme passa un bras autour de son épaule, histoire de la rassurer comme il pouvait. « Je suis désolé… » s'excusa-t-il, même si, en soi, il n'y était pas vraiment pour grand chose. De sa main libre, Alfie essuya une larme qui menaçait de couler sur la joue de sa cavalière. La soirée n'en était même pas encore à la moitié que c'était déjà un grand bordel ! Le préfet était dépité.
L'idée première d'Alfie en se rendant au bal avec Joséphine n'était, fort heureusement, pas de lui pourrir la soirée de la sorte : justement, il voulait relever le défi de faire passer la meilleure soirée de sa vie à la jolie rousse ça viendra plus tard, t'inquiète. C'était quand même leur dernier bal à tous les deux, aussi le préfet de Serpentard avait-il eu tout un autre schéma en tête pour cette soirée : en premier lieu, le couple se serait sustenté au buffet, et l'Anglais, qui aurait pensé à prendre sa fiole de Whisky sur lui, en aurait versé naturellement quelques gouttes dans son verre ainsi que celui de Jo. Par après, ils auraient valsé pendant un long moment sur la piste et finalement, ils auraient chacun été élus Miss et Mister Poudlard c'est beau de rêver. Hélas, Maureen Gabble en avait décidé autrement.
Seulement, c'était mal connaître Alfie Hartley que d'imaginer qu'il allait se laisser abattre à cause d'une telle bêtise. Tandis que Joséphine observait les élèves autour d'eux d'un air mélancolique, Alfie tatonna la poche intérieure de sa veste de costume avant de se relever brusquement il est un peu imprévisible, ce garçon, insatisfait de sa fouille. « J'arrive tout de suite, ne bouge pas. » et de se diriger vers l'une des personnes qui pourrait lui venir en aide dans cette situation désastreuse : Alfie n'était pas encore alcoolique, mais après ce qu'il venait de vivre, il avait bien besoin de s'enfiler un bon gros verre d'un litre de Whisky sinon il allait péter un cable. Le problème, c'était que, obnubilé par son faux amour pour Maureen, il avait oublié de prendre des réserves avec lui. Il n'avait même pas une minuscule fiole pour le soulager en ce moment difficile ! C'est pour cela que le Serpentard arriva à la hauteur d'Harvey, dernier membre de son quatuor formé avec Léopold et Noé. Alfie n'était pas allé voir ce dernier étant donné qu'il était entouré de beaucoup trop de personnes à son goût ; sur le coup, le grand blond n'avait envie de voir personne d'autre que Joséphine trop romantique. Naturellement, Harvey était occupé à draguer une fille qui n'était même pas sa cavalière ; rien qui aurait pu surprendre Alfie, finalement. En le voyant arriver, Harvey lui offrit un grand sourire et lui lança une remarque débile, comme à son habitude. « Alors, t'as trouvé l'amour de ta vie ? » avant de s'esclaffer comme un bossu. « C'est bon Harvey, j'ai eu ma dose. » lança sèchement son ami, en le fusillant du regard, ce qui ne lui ressemblait pas. Les rires de son camarade de dortoir disparurent ainsi assez rapidement et le batteur des vipères se pencha vers lui pour lui chuchoter quelque chose dans l'oreille. Harvey acquiesça à ses messes basses puis, d'un geste discret, il fit passer sa fiole d'alcool de sa poche intérieure de costard à celle d'Alfie. Ce dernier remercia son ami avec une tape appuyée sur l'épaule et un regard sincère. Il lui sauvait un peu la vie.
Il revint le plus vite possible auprès de la jaune et noir et l'attrapa par la main. « Viens, on se tire d'ici, fais-moi confiance. À moins que t'aies envie d'écouter l'annonce de Miss et Mister Poudlard ? » Au point où il en était, lui s'en fichait. En temps normal, il aurait probablement attendu l'annonce des résultats dans l'espoir d'être désigné mais là, il avait besoin de s'isoler loin de tout cette ambiance bruyante qui n'allait pas tarder à lui donner une horrible migraine. Voyant que la jeune fille était du même avis, le Serpentard s'empressa de quitter les lieux en compagnie de Joséphine. À peine furent-ils sortis du Hall pour affronter les escaliers que l'Anglais sortit la fiole de sa poche pour la montrer à Joséphine. En réalité, il avait totalement oublié qu'elle elle-même emporté une bouteille d'alcool dans son sac et que cette dernière était d'un volume bien plus considérable Hallélujah !. « Il parait que l'alcool aide à faire disparaître les souvenirs de soirée… T'es partante ? » dit-il en retrouvant son attitude désinvolte et son sourire charmeur. Il avala une longue gorgée de Whisky, ce qui eut pour effet de lui procurer une sensation de soulagement, avant de tendre le flacon à sa cavalière. Les escaliers qui bougent allaient certainement aider les deux étudiants à sentir encore plus vite les effets de l'alcool.
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Minerva McGonagall
Parchemins : 856Âge : 90 ans (4 octobre 1926) Actuellement : Directrice de Poudlard Points : 3
Minerva surveillait le bal de loin. Tous les professeurs étaient déployés dans la salle pour éviter qu’un élève ne tente de pimenter le punch ou ne se mette à chercher la bagarre. Elle-même vérifiait que tout était prêt pour la suite de la soirée : quand le recompte des voix fut fait histoire que personne n’engage ses avocats pour contester le résultat et que dix heures du soir sonnait à la grande horloge, la directrice monta sur l’estrade et fit cesser la musique. Elle attendit aussi que le léger brouhaha inhérent à la présence d’autant d’adolescents dans la même pièce s’atténue.
Elle mit sa baguette pour sa gorge de façon à ce que tout le monde l’entende dans la salle : « Mesdemoiselles, messieurs, voici le résultat que beaucoup d’entre vous attendiez : Les Miss et Mister de cette année sont Miss Victoire Weasley et Monsieur Alexandre Montgomery-Symphonie. Applaudissez-les bien fort ! » Elle laissa un temps pour les acclamations d’usage : « J’invite nos deux gagnants à venir ouvrir la dernière danse, après quoi nous passerons aux spectacles de cette année : la démonstration de Sterne et le concert de Magic Mix. Merci de votre attention et bonne fin de soirée à tous. » Au moins cette fois-ci n’avait-elle pas eu à punir des Poufsouffle un peu trop farceurs. Elle ne savait pas ce qu’il en était pour les élèves si tu savais Minerva, si tu savais! mais à ses yeux ce bal se passait mieux que l’an dernier.
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Organisation du bal : Rappel : le bal a lieu le 24 décembre au soir.
De 19h à 19h30 : accueil des arrivants ; à 19h30 : ouverture du bal (danse des préfet(e)s et de leurs cavalier(e)s) ; 19h40 : ouverture du buffet, mise à disposition de nourritures et de boissons ; 20h-22h : temps libre, danses possibles sur la piste ; 22h : annonce des résultats pour Miss et Mister Poudlard ; de 22h10 à 23h : spectacle par les membres de Sterne et de Magic Mix ; de 23h à minuit : temps libre jusqu'à la fin du bal.
Bal de Noël 2015« Une grande partie de mon travail depuis que j’ai débuté ma carrière de préfet consiste à surveiller Quino, ne t’inquiète pas, je l’ai à l’oeil. » En plus, il était ce soir avec l’insupportable Victoire Weasley : comprenez que Lucas n’avait rien de très personnel contre la jeune fille mais elle était de celles qui fatiguaient facilement le jeune homme. Et puis, même si c’était pour une histoire de garçon et que Lucas s’en était retrouvé assez blessé par ricochet, il n’appréciait pas qu’elle ait fait de la peine à Peony. Il avait bien vu, quand il s’était déclaré, qu’elle souffrait de la comparaison avec la lionne alors que d’après lui la rousse était nettement plus belle, plus gracieuse et plus intelligente c’est l’amouuuuuur.
« Ah oui ? Tu sais ce que tu voudras faire d’ailleurs ? » Lucas, lui, n’en avait qu’une vague idée. Il supposait qu’avec un dossier scolaire comme le sien, il pouvait prétendre à une carrière au Ministère, mais il n’était pas sûr d’avoir envie de travailler dans un milieu fermé. Il avait pensé reprendre le piano, cependant il ne pratiquait plus assez sérieusement ces dernières années pour passer pro… Cela dit, bien qu’il soit déjà en sixième année, il ne réfléchissait pas trop à l’après Poudlard. Après tout, l’instant présent était le seul qui comptait ! « C’est vrai que les clubs sont de bons endroits pour rencontrer du monde. » Confirma-t-il même s’il n’avait jamais appliqué cette méthode, se contentant fort bien de sa solitude. Lucas n’était pas quelqu’un qui avait besoin d’être entouré, il supposait qu’en cela il ressemblait un peu à sa cousine Chiara qui passait son début de soirée à lire plutôt qu’à échanger avec ses camarades. Encore que Lucas n’avait jamais été jusque là, il respectait trop l’ordre établi et les règles pour ça.
Ils en passèrent d’ailleurs par la première danse, sans aucune difficulté. Ils en vinrent ensuite à parler de Peony, ce qui n’était pas sans provoquer un peu de peine à Lucas. Il avait essayé d’être présent sans être collant avec la rousse, mais elle ne paraissait pas du tout sensible à ses marques d’affection. Il n’était même pas sûr qu’elle ait écouté la chanson qu’il avait écrite pour elle. « Je croyais aussi que c’était la dispute avec son frère qui l’empêchait de s’intéresser à moi, parce que Léopold m’accepterait plus facilement qu’un autre garçon pour sa précieuse sœur, que j’étais un choix trop facile en quelque sorte, mais je crains qu’il ne faille se rendre à l’évidence : si son genre d’homme ce sont des types comme Hartley, il n’y a aucune chance qu’elle m’aime un jour. Non seulement je n’ai pas un tempérament aussi sociable que lui, mais je n’ai rien d’un bellâtre dragueur non plus. » Lucas savait qu’il n’était pas vilain, cependant il fallait être objectif, il était moins beau qu’Alfie. Le préfet en chef de Poufsouffle se considérait cependant nettement plus intelligent que son confrère de Serpentard. Il supposait que cela devait compter pour certaines personnes, après tout, il avait été élu Mister Poudlard deux ans auparavant. On le respectait dans l’école. Cela ne correspondait juste pas aux goûts de Peony, et il était trop bien élevé pour y trouver quelque chose à redire. Il était juste triste. Même sa patience légendaire commençait à s’épuiser, et il regrettait de ne pas être comme ces garçons qui oublient facilement leur premier amour pour en trouver un autre.
Ne désirant cependant pas ternir la soirée de sa cavalière avec son chagrin d’amour, Lucas se para d’un sourire poli et guida la jeune fille jusqu’à leurs cousins respectifs, Estefania et Alexandre. Les deux filles se mirent à échanger et Lucrecia suggéra de danser avec Alexandre puisqu’ils avaient tous les deux un niveau important en danse de salon – donc c’était un peu leur moment -. Sentant cependant une certaine réticence chez Stef’ que Lucas ne s’expliqua pas (il la connaissait assez peu en vérité) , le Poufsouffle proposa : « Vous n’avez qu’à aller demander un tango tous les deux, je ferai danser Stef’ à la place de mon cousin. » Il sourit amicalement à la jeune lionne « Nos niveaux respectifs doivent être plus proches que les leurs pour une danse aussi complexe, cela nous permettra de les regarder danser sans avoir l’air de trop les admirer pour autant, ils n’ont pas besoin de ça pour savoir qu’ils sont bons. N’est-ce pas Alex ? Je te rendrai ta cavalière pour la prochaine valse. »
Les deux danseurs presque pro’ laissèrent donc leurs cavaliers sur cette invitation du préfet en chef qui avait ainsi user de toute l’autorité que son âge et sa position lui conférait dans ce petit groupe. Il tendit ensuite la main à Estefania : « Considère qu’il s’agit d’un échauffement, on va rester sur l’extérieur de la piste pour pouvoir les observer à loisir. »
Le tango passa, leurs cavaliers revinrent et Lucas poussa Alex’ d’un petit geste du menton à emmener Stef’ sur la piste. Lui en fit de même avec Lu’ et ainsi passa un moment de la soirée. Les danses et le repas au buffet prirent fin quand Minerva demanda l’attention de tous. Elle révéla les noms de Miss et Mister Poudlard, et si Victoire n’était pas une surprise, en revanche la nomination d’Alex’ pouvait passer pour inattendue. Encore que le jeune homme, grand pour son âge, plutôt beau (même selon les standards élevés des Montgomery), gentil et sociable devait bien avoir son lot d’admirateur/rices dans l’école. Les plus jeunes de Poudlard représentaient, après tout, 50 % des voix ! Et les Montgomery aussi! « Félicitations Alex’ ! Et bon courage, tu dois te coltiner une danse avec Victoire maintenant. » Honneur que Lucas lui laissait volontiers. Quand lui avait été élu, c’était Tempérance qui était la Miss, autant dire que la danse n’était pas son truc, mais au moins il s’entendait bien avec elle, elle était douce et pas caractérielle comme peuvent l’être les filles Weasley « Dominique, on ne récite pas du Shakespeare à 6h du matin dans la salle commune, ça fait dix fois que je te le dis ! Et arrête de crier à l’injustice, va dans le parc si vraiment tu ne peux pas te taire ! » 2981 12289 0