L'enfer du livre

La bibliothèque, monstre de connaissance, de silence, et de poussière. Siegfried n’avait jamais aimé fréquenter ces endroits trop calmes, et il n’en avait jamais ressenti le besoin. Tout venait à changer pour lui depuis qu’il fréquentait Poudlard. Cette école exerçait sur lui sa magie si singulière. Le voila donc qui travaillait sur un devoir tout à fait classique sur l’histoire de la magie. Il avait déjà passé 2 ans de sa vie à réapprendre toute l’histoire moldu pendant son passage à l’orphelinat. Des heures, et des heures a apprendre que la vie de centaines de personnes mortes il y a plusieurs siècles avait plus d’importance que la sienne aurait jamais. Des heures à rabacher des informations par cœur, aucune réflexion juste des faits, rien que des faits… Et voila que maintenant, il devait se farcir l’histoire complète du monde des sorciers. C’était une histoire étrange faites de découvertes singulières, de héros surprenants, et de génies malfaisants surgissant toujours entre 2 périodes de paix. Il était aussi amusant de voir, combien, l’histoire moldu était imbriquée sans le savoir dans l’histoire des sorciers. Les grands évènements moldus, et les phénomènes dits ‘étranges’ étaient souvent le résultat d’évènements encore plus important chez les sorciers. Des conséquences, des dommages collatéraux. Certains noms que portaient ses camarades revenaient parfois. Marquant ainsi à quel point leur famille était puissante, leur nom, ainsi, graver dans les manuels pour la postérité. Siegfried avait cherché, mais nulle part, il n’avait vu le nom de Léthé…
Comme il ne trouvait pas le livre dont il avait besoin, il décida de demander de l’aide à la bibliothécaire.

Bibliothécaire : « Voyons, l’époque pré moderne… Vous trouverez des ouvrages sur cette période dans le bloc B, allée A, étagère 6, étage 5… »
Siegfried : « Non non, attendez, j’en viens de la bas, il n’y avait que des livres de cuisine, du genre… ‘Mille et une façon de préparer le gnuu brun d’Australie’. »
Bibliothécaire : « Ah… Ah oui, c’est possible, on a réorganisé cette partie de la zone au début de l’année. Euh… Cherchez plutôt dans le bloc D, allée B, étagère 7, étage 3. »
Siegfried : « La vache, on se croirais dans les bureaux du gouvernement ! »

Siegfried tenta sa chance, et se mit à la recherche livres qu’il cherchait. Alors… A droite… A gauche… Encore a droite… Les livres de cette allée étaient encore plus poussiéreux que les autres, à croire que personne ne se donnait jamais la peine de les ouvrir, ou même de les épousseter. Et d’ailleurs… La bibliothécaire avait dit qu’il y avait eu du rangement en début d’année… Il ne devrait donc pas y avoir autant de poussière sur ces ouvrages… Il explora les titres sans conviction, et se rendit compte très vite qu’il n’en tirerait rien. ‘Les potions pour les nuls’, ‘tailler les baguettes à base de cornes d’escargot’, ‘l’arithmancie expliquée aux personnes âgée’… C’était le rayon des manuels inutiles ou quoi ?! Il entreprit d’en feuilleter un au hasard, mais devant le niveau affligeant de sa lecture, il jeta son livre par-dessus son épaule, et donna un coup de pied sur l’étagère. Il entendit alors que le livre qu’il avait jeté n’avait pas touché le sol en premier lieu, mais il avait du rencontrer… Un obstacle… Un obstacle qui avait émit un petit « Aie »… Siegfried n’osa même pas se retourner…
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Le début du mois de Septembre avait laissé sur Poudlard, sa bonne odeur d’été. L’après midi était fort belle, et le ciel était bien dégagé, tandis que la plupart des élèves profitaient de leurs week-end pour se payer une belle après midi ~~sous le soleil des tropiques~~. Certaines personnes avaient même décidé d’enlever la chemise pour pouvoir gambader à leurs aises dans le parc -et par la même occasion, piquer une tête dans le lac. Pauvres malheureux de première année qui ne savaient pas que le calmar géant résidait là. On versera une petite larme pour eux, c’étaient des bons types-. Rowen, quant à elle, était restée cloîtrée au fin fond de la bibliothèque, depuis que la cloche avait sonné l’heure du midi.
Si ça n’en tenait qu’à elle, il y a longtemps qu’elle serait partie rejoindre les brebis égarées pour leurs faire dévaler les collines à coup de pied dans le derrière, d’un air de leurs rappeler qu’ils étaient à l’école, et que se pavaner de manière aussi grotesque n’était pas la meilleure chose à faire pour avoir l’air « intelligent ».
Bref, au lieu de ça, elle travaillait. Non pas qu’elle souhaitait enrichir sa culture, je vous l’accorde, très limitée. Mais surtout parce qu’elle avait quatre rouleaux de parchemins à rendre le lendemain à quatorze heures tapantes, et qu’elle ne voulait pas se taper une caisse. D’autant plus que le Professeur Binns devenait imbuvable ces temps ci, avec ses histoires sur Gwendoline la Fantasque, et autres sorciers complètements siphonnés -à croire qu’il ne l’était pas déjà assez, pour les vénérer autant -.
Maudissant sur le coup, le Professeur-fantôme, la demoiselle décida de se remettre à son exposé sur la dite Gwendoline, si elle voulait avec ne serais ce que quelques appréciations positives sur son devoir.

Après avoir lu dans « Histoire de la Magie »-et des sorciers inutiles et barbants- au moins six fois que Gwendoline la fantasque était une sorcière du Moyen Age qui, aimant tellement la sensation de chatouillis ressentie lorsqu’elle se faisait brûler vive par les moldus, s’était arrangée pour passer sous le bûcher quarante sept fois, sous des déguisements différents (Par Merlin, qu’ils étaient fous ~~ces Gaulois~~ ces sorciers !!), la demoiselle referma le livre d’un coup sec, persuadée –à tord ou à raison- qu’elle n’en tirerais rien de plus.
Il fallait donc tenter de trouver un autre livre qui racontait les formidables exploits de cette Jeanne d’arc d’il y a quelques siècles. La tache s’annonçait rude : avec tous les ouvrages que comportait cette bibliothèque, elle passerait bien plus de temps à trouver son bonheur –c’est vite dit- qu’à trouver ce qu’elle cherchait.
En bonne gentille flemmarde qu’elle était, Rowen avait trouvé plus judicieux d’aller demander conseil à Madame Pince, même si elle redoutait d’avoir à subir son haleine de vieux phoque diabétique, que de fourrer son nez dans la poussière, à la recherche d’une information sur sa sorcière bien aimée.

Après avoir erré pendant une bonne dizaine de minute dans les parages, à chercher le bureau sur lequel était habituellement affalée Madame Pince, la demoiselle arriva enfin à destination, avec quelques kilos en moins –la marche, c’est très bon pour les bourrelets superflus-.
Elle demanda donc où se trouvaient les ouvrages concernant les sorciers du Moyen Age, et la vieille chouette lui indiqua un rayon, dans lequel elle se dépêcha de s’engouffrer.
Passant son index sur toutes les reliures de cuir ( manquant de se faire arracher le doigt par un livre vivant de bien mauvaise humeur ), la préfète tourna à l’angle, et se reçu un bon livre bien épais sur la tête. Surprise par cet attentat terroriste si soudain, la fillette ne pu s’empêcher de dire : « Aie », tandis que la moitié des élèves présents dans la bibliothèque lui soufflait des « chuuuuut » agacés.

Eh, c’est bon quoi !! C’était elle qui se prenait un livre sur la tête, et en plus, on le lui reprochait ? Mais où allait donc le monde !! Pfff.
Maudissant ces saletés de Serdaigles ( parce que oui, les seuls assez cruche pour oser dire chuut à un aie, c’était bien les bleu et bronze. Science infuse ne donnait que l’intelligence, pas le bon sens ), Rowen se mis à sourire légèrement, se disant qu’elle avait enfin compris ce que signifiait « un livre assommant ».

Elle se retourna cependant vers l’ouvrage –dont le titre ferait pleurer même le Ministre de la Magie. Passé sous silence donc-, qu’elle ramassa, et enfonça dans les omoplates de la personne qui, visiblement, avait voulut l’envoyer à l’hôpital, tout en disant d’une voix neutre :

« Tu as fait ‘tombé’ ça, je suppose. »

Bon, elle ne s’était pas énervée. Le livre des « 36 méthodes pour garder son calme » avait donc bien fonctionné. Qu’il était chanceux, ce petit Siegfried !!

{ Je jette mes dernières forces dans la bataille XD 807 Mots <3 }

*

Siegfried n’avait pas osé bouger. Il avait été tenté de dire quelque chose du style ‘c’est pas a moi’, Mais c’eut été pathétique, pas digne d’un serpentard. C’est drôle, au départ, Siegfried n’avait pas apprécié le système de répartition des maisons, ça lui avait valu de rencontrer une certaine hostilité lorsqu’il avait essayé de se rapprocher d’élèves d’autres maisons. Les verts/argents n’étaient pas réputés pour être fréquentables. Mais plus le temps passait, plus Siegfried développait ce qu’il appelait la fierté des serpents. Il devenait de plus en plus important à ses yeux d’être à la hauteur de sa propre maison. La première chose à faire pour être un bon serpentard, c’était d’être un sang pur, et Siegfried était un orphelin qui ignorait tout de ses parents. Puisque ses origines ne pouvaient faire de lui un bon serpy, il fallait se rattraper autrement. Fierté, ambition, les comportements à tenir étaient bien connus. Lorsqu’il sentit le livre se poser sur son épine dorsale, et lorsqu’il entendit plus distinctement la voix de sa malheureuse victime, il comprit aussi qu’il allait falloir faire preuve d’une certaine retenue. C’était la voix de Rowen Lone, prefete des Griffondor. Les préfets étaient toujours connus au sein des élèves… Siegfried leva les mains.

Siegfried : « Ca va, ça va… J’me rends… Décone pas Rowen, je n’ai plus de munitions. »

Il se retourna doucement comme dans les vieux polards qu’il avait vus de l’époque où il était encore dans l’orphelinat moldu. Rowen était un peu plus grande que lui, pas difficile aussi… Siegfried avait toujours arboré un physique léger, il était presque plus mince qu’elle. Il maudissait parfois son physique androgyne, et il espérait bien que tôt ou tard, l’afflux de testostérone fraîchement produite à la puberté ferait gonflé quelque peu ses bras trop minces, et aggraveraient sa voix trop fluette. Il sourit le plus sincèrement possible. Il décida de poursuivre son petit jeu pour détendre l’atmosphère.

Siegfried : « Aller, baisse ton livre. Je sais que tu aimerais te débarrasser de moi ici, dans cette petite allée désertée de la bibliothèque. Pas de témoins, pas d’indices…C’est vraiment un lieu dangereux une Bibliothèque mal éclairée… Tu pourrais même dissimuler mon corps sous un tas de poussière. Mais les autres préfets se poseraient des questions, je suis capitaine de l’équipe de quiditch quand même. Ma disparition sera vite remarquée. »

Il fit une moue abattue lorsqu’il comprit que son petit manège ne le mènerait nulle part, les filles voulaient toujours entendre les mêmes choses après tout, et dans le cas présent, elle voulait entendre :

Siegfried : « Pardon, je suis désolé, ça te va ? J’aurais du faire gaffe avec ce livre, j’ai pas regardé ce que j’en faisais. Je plaide coupable. Mais faut que tu comprennes, que je cherche des livres historiques depuis des heures, et que je vais finir par devenir dingue si j’arrive pas à mettre la main dessus. Et la bibliothécaire est parfaitement incapable de m’aider. »

Comme pour illustrer sa frustration, il frappa du poing sur l’étagère à sa droite, ce qui fit basculé un livre qui lui tomba pile au dessus du crâne. Cette fois, c’est Siegfried lui-même qui laissa s’échapper un petit ‘Aie’.

Rowen Lone, jeune fille ~~séduisante~~ de quatrième année, était dans une impasse : un devoir à rendre le lendemain dès que la cloche aurait sonné la fin de la pause de midi, et elle n’avait encore presque rien écrit. LA DAILLE !!
Franchement, elle aurait dut s’y prendre avant. Surtout que, vu le sujet posé, elle risquait d’écrire sur tous ses parchemins, la même chose. Qui diantre savait autre chose de Gwendoline la Fantasque, outre le fait qu’elle était débile et folle ? Mouais, bon.
Malgré le fait qu’elle n’avait pas beaucoup de temps, la jeune fille s’arrêta tout de même un instant pour voir comment allait réagir Siegfried : normalement, elle aurait simplement ~~donné une retenue~~ dit que ce n’était pas grave, et se serait éclipsée. Mais là, la situation avait quelque chose de comique. A savoir, le Serpentard de seconde année qui se la jouait comme dans un western.

La demoiselle fut tentée de répondre « ~~Inspecteur Gogo Gadjeto~~ J’vous amène chez l’chérif », mais se retint, pensant que si elle commençait, elle allait en avoir pour longtemps, s’ils se la jouaient film de cowboy.
Bref, la jeune fille se contenta d’attendre que Siegfried ait finit de parler, tout en retirant doucement le livre qu’elle lui avait enfoncé dans le dos, le posant sur son épaule, simplement retenu par sa main.
Elle soupira un instant, puis sourit :

« Allons allons, j’espère que tu ne me tireras pas dessus lorsque j’aurai le dos tourné.. »

Elle se demandait depuis quand le jeune Serpentard se permettait d’être aussi familier avec elle. Généralement, les gens l’appelaient « Lone », et de plus, ils ne lui parlaient pas de manière aussi amicale. Bah, de toute manière, ce n’était pas grave, elle n’avait qu’à faire de même avec lui. Et, tout en se disant que ce seconde année était trop choupignon ( petit et fin xD ), elle calla ses deux livres sous son bras, puis le choppa pas les oreilles, serrant légèrement avec ses poings ( comme quand on corrige un môme insolent ).

« Tu me sous estime là !! Si je devais te tuer, je te réduirais par magie, et je te cacherais dans un des livres les plus ennuyeux de toute la bibliothèque. Ne comptes d’ailleurs pas sur Granger, je pense qu’elle ne s’intéresse pas aux « Potions pour les Nuls ». Dommage pour toi. »

Elle lâcha ensuite son étreinte, puis rangea rapidement les deux livres dans des rayons au hasard : elle n’allait pas s’amuser à chercher où allait quoi, surtout que toutes les allées se ressemblaient. Une place au hasard. De toute manière, c’était comme ça que tout le monde trouvait les ouvrages : en tombant par pure chance sur un titre qui pouvait intéresser. Rien n’était classé, rien n’était numéroté : la dèche totale. Pratique lorsqu’on avait un devoir à rendre pour le lendemain. Heureusement qu’elle savait reconnaître quelques reliures caractéristiques… Mais passons.
Rowen mis ses mains sur ses hanches, puis dit d’un air affligé :

« Va, va, je te pardonne.. Mais qu’est ce que tu cherches ? Je pourrais peut être te le trouver. Je me souviens assez vaguement des couvertures des livres que j’ai étudié les années précédentes, donc peut être que j’arriverait à te dénicher celui qui t’aidera pour tes devoirs. Oh, et fait gaffe avec les étagères, je le prendrais sûrement comme un attentat terroriste, la prochaine fois »

Bon, d’accord, généralement, elle était totalement imbuvable avec les Serpentards ( hors les Serpentards non Serpentards.. Enfin je me comprends. Disons.. Darkflower et Strue. Des gens pas trop verts et argents quoi XD ), mais il fallait dire que les traits si féminins du capitaine de l’équipe de Quidditch en faisait quelqu’un d’assez attachant. Quelqu’un qu’on avait envie d’aider donc .

Habituellement, Les griffondor et les serpentard étaient comme l’huile et l’eau. Incapable de se mélanger, incapables de se parler, incapable de s’entendre. Leurs traits de caractère les éloignaient naturellement, et les cicatrices historiques étaient toujours présentes pour encourager l’animosité des 2 maisons. Gryffondor et Serpentard s’étaient opposées sur de nombreux sujets lors de la création de Poudlard. L’histoire s’était répétée jusqu’au drame Voldemort/Potter. Et l’histoire se perpétuait encore, entre Lucius Malfoye et Albus Dumbledor, Entre Drago Malfoye et Harry Potter… Non, visiblement, bien que leurs caractéristiques personnelles les rendaient complémentaires, ces 2 maisons n’étaient pas destinées à s’aimer. Pourtant, des jours comme aujourd’hui, 2 représentants de ces maisons pouvaient s’adresser la parole sans s’insulter. Un évènement incroyable. 2 issues étaient possibles. Soit ils finiraient par se disputer, et ils rentreraient chacun chez eux, soit ils sympathiseraient et… Il faudrait cacher cette sympathie, de crainte de se voir reprocher par sa propre maison le fait d’entretenir des rapports contre nature. C’était la dure loi de Poudlard.
Siegfried sorti un papier de sa poche, un papier sur lequel était écrit un sujet qu’il entreprit de lire à haute voix.

Siegfried : « Les sorciers célèbres du 20 eme siècle. Leur rôle dans l’histoire, leur souvenir aujourd’hui, leur influence regrettable sur le monde des moldus… Hum… Leur influence regrettable sur le monde des moldus… Ca c’est un euphémisme remarquable. Tout ce qui leur est arrivé d’important était le fait des sorciers. C’est à se demander si l’invention de la roue est vraiment une découverte de leur cru. Enfin… Voila quoi je cherche quoi que ce soit qui puisse me… »
Autre élèves derrière l’étagère : « Chuuuuuuuuut ».
Siegfried : « … Je… Je crois que je vais faire cramer cette bibliothèque si j’y reste trop longtemps… Ca fait des heures que je cherche quoi que ce soit parlant de ces sorciers. Et quand je ne me fais pas rappeler à l’ordre parce que je fais du bruit, je dois faire attention de ne pas me faire manger la main par un de ces livres carnivores !»
Autre élèves derrière l’étagère : « Chuuuuuuuuut ».
Siegfried : « Oui oh, ça va hein ! »

Siegfried tendit le papier à l’attention de Rowen, pour ne pas avoir à se répéter. Puis il regarda derrière lui, à droite, à gauche… Personne…

Siegfried : « Euh… tu es sure de vouloir m’aider ? Nan, je te demande ça parce que… Tu risques de te faire accuser de pactiser avec l’ennemi non ? »

Siegfried avait du mal à croire aux démarches désintéressées. Toute démarche avait un intérêt, un but, un gain… C’était la pensée pessimiste d’un orphelin… Et cela le rendait un peu serpentard…

Les mains toujours sur les hanches, la demoiselle écouta très attentivement ce que disait Siegfried. Un devoir sur les Sorciers célèbre du 20ème siècle, leurs heu.. C’était quoi déjà ? Pas très vive la Rowen. M’enfin.
La lionne attrapa le papier que le seconde année lui tendait, et se remis à lire. Leurs rôles dans l’histoire, leur influence regrettable sur le monde des moldus.. Hum.. Il lui semblait aussi avoir étudié ça lorsqu’elle était en seconde année. Ou même l’année dernière, elle ne s’en souvenait plus. En tout cas, Binns devait clairement penser à redonner un coup de neuf à ses cours années après années : c’était toujours la même chose.. M’enfin, ce n’était pas pour la déplaire : au moins, elle avait sué sang et eau sur le même devoir que le Capitaine de l’équipe des Serpentards, et était donc en mesure de l’aider. Du moins, elle savait à quoi ressemblait globalement l’ouvrage qui pourrait lui être utile. Elle l’avait monopolisé deux mois durant pour recopier toutes les informations concernant ces fameux sorciers.. La couverture, lui semblait-il, était en cuir rougeâtre… Avec des lettres en or.

« Ah, je pense avoir ce qu’il te faut.. Mais quant à savoir où il se trouve… »

La fillette jeta un petit regard autour d’elle : aucune trace d’un livre qui ressemblait au sien. Perdu.
Bah, elle le trouverait sûrement facilement. Puis au pire, demander un coup de pouce au rapace de la Bibliothèque. Ou aux Serdaigles dans le coin. A force d’étudier comme des forcenés, ils étaient sûrement en mesure de situer n’importe quel bouquin dans ces étagères. Et puisque Granger n’était pas à portée de main…
Esquissant un petit sourire lorsque Siegfried s’énerva contre les élèves qui lui disaient de se taire, la demoiselle passa sa tête du côté de l’étagère, et interpella une troisième année qui semblait travailler sur un devoir de Botanique.

« Pssst !! »

« Hein ? De quoi, qu’est ce que tu me veux ? Tu me déranges !! »

La lionne pointa son index sur l’insigne de préfet qui ornait sa robe de sorcière –très discrètement, bien sûr, huhu-, puis redemanda d’une voix anormalement doucereuse.

« Huuum… Je me demandais juste si tu pouvais m’aider. A trouver un livre qui s’appelle.. Ah.. Je sais plus le nom. C’était un gros bouquin marron-rouge avec des lettres dorées, qui parlait des sorciers du 20 ème.. Tu dois bien connaître, fait un petit effort. »

Nouvelle mise en évidence de son insigne. Hum ? Comment ça c’était de l’abus de pouvoir ? Mais non !! Plus vite le tandem Serpentard/Gryffondor quittait la Bibliothèque, mieux se porteraient les autres, non ? Pas de bruits, pas de discussions dérangeantes. Tout le monde y gagne, c’est clair !!
M’enfin bref, la troisième année de Serdaigle se leva, visiblement très coopérative, depuis qu’elle savait que son sablier était menacé, puis alla fouiller dans une des étagères, pendant que Rowen se retournait vers Siegfried :

« Bon, je penses que tu l’auras, ton livre… »

Sans prêter plus d’attention à la Serdaigle, qui ne tarderait pas à revenir (les bleus et bronzes avaient visiblement des capteurs de livres super performants intégrés sous leurs manches) la préfète répondit à la dernière question qu’on lui avait posée. A savoir, si elle était sûre de vouloir l’aider, si elle n’allait pas être accusée de pactiser avec l’ennemi.
Hum. Elle réfléchit un court, instant, pendant lequel son souffre douleur était revenu, lui tendant le livre qu’elle cherchait ( « Merci t’es géniale, on s’appelle on s’fait une bouffe » ), puis répondit enfin :

« Bah tu sais, personne ne peut me dire quoi que ce soit, alors je m’en fiche. Puis si je ne voulais pas t’aider, je ne te l’aurai pas proposé, soit en certain. Je t’aurai simplement considéré comme le paillasson du rez-de-chaussée. Quoique, je t’aurai enlevé des points pour m’avoir pratiquement assomée.. »

Crue ? Elle ? Oui, un peu.. Mais un petit clin d’œil à l’adresse du capitaine des Serpentard adoucit l’atmosphère. C’était vrai, un rouge et or qui restait ne serai-ce que plus de dix minutes avec un serpent, sans qu’il y ait d’engueulades ou quoi que ce soit, ça relevait du miracle. Qui plus est, Rowen était préfète. Donc LA Gryffondor par excellence. Bah, elle était simplement de bonne humeur, il ne fallait pas chercher bien loin…
Et, tendant son livre à Siegfried, elle ajouta :

« Tu devrais trouver quelque chose d’intéressant dedans. Mais les informations ne sont pas complètes. Je me souviens avoir étudié un autre livre aussi, mais impossible de me rappeler la tête qu’il avait. On devrait peut être le chercher, non ? A moins que tu ne veuilles t’assoir pour travailler. »

Cela venait de lui rappeler qu’elle-même avait des devoirs à faire. Alors, elle s’accroupit pour chercher les ouvrages qui étaient au bas des étagères, tout en murmurant :

« Gwendoline la Fantasque.. Gwendoline.. Gwendoline… »

{ 823 Mots }

§§§

Les griffondor et leur générosité… Incorrigibles… Elle avait décidé de faire cause commune avec lui contre les devoirs inutiles et déprimants qui leur étaient imposés par les professeurs, en faisant complètement abstraction des différences de maisons, d’age, de sexe, ou bien même d’équipe de quiditch. Ces gens toujours habillés comme des phénix portaient en eux la volonté de gaspiller leur énergie pour les autres. Il n’y avait pas de mal à aider son prochain, mais chez eux, c’était permanent, et surtout, c’était gratuit. Siegfried s’imagina même lui demander de faire son devoir à sa place. Ca aurait fait un truc du genre… « Hey, Rowen, j’ai la flemme de gratter trois parchemins sur ce sujet, ça te dirait pas de le faire à ma place, vu que tu l’as déjà fait. ». Ce à quoi elle répondrait : « Mais bien sure, va donc jouer au quiditch, ou alors t’empiffrer de sucre, c’est un plaisir de pouvoir être ton esclave. »

Siegfried ne pu réprimer le sourire qui se dessinait sur son visage, et il ferma les yeux en retenant le petit ricanement qui lui échappa en imaginant la scène. C’était mentalement assez alarmant de constater qu’il commençait à rire de ses propres délires. Oh, et puis après tout… Il savait bien qu’il n’était pas tout à fait sain d’esprit… Au moins ici, il était loin des psy, de l’orphelinat qui lui rappelaient chaque semaine les défaillances de son esprit. Loin des adultes, mais pas tout à fait libéré de leur emprise…

En ouvrant les yeux, il réalisa que Rowen le regardait avec des yeux ronds, elle avait dut remarquer son attitude joviale, elle devait se demander si il se moquait d’elle. Il se ravisa brutalement, reprit son air sérieux et légèrement « tirelagueule » en se plongeant dans le livre qu’elle lui avait donné. C’était un ouvrage de célébrités en général, pas fortement spécialisé sur le 20eme Siècle. Donc, il faudrait trouver l’autre bouquin pour compléter les informations.

Siegfried : «Gwendoline la Fantasque ? Celle qui aimait qu’on lui mette le feu ? Je crois que j’ai entendu deux élèves qui couraient après ce livre tout à l’heure. Euh... Enfin je crois… Je savais pas qu’un livre pourrait courir aussi vite debout sur la tranche de sa couverture. »

Jamais il n’aurait pu imaginer non plus que des livres puissent se montrer aussi vivants. Ca faisait parti des petites étrangetés de ce monde, avec balais volants, les plantes vivantes, et les chocolats qui se sauvent pour ne pas être mangé.

Siegfried : « Peut être que si tu faisais un beau feu, le livre se sentirait attiré. Enfin… Hey ! C’est pas ce que tu crois, je cherche pas à te faire faire de truc dangereux pour te mettre hors jeu pour les match ! »

L’idée de Siegfried était peut être bonne, mais c’était sans compter les étagères, et les vieux ouvrages qui les entouraient. Toutes ces choses pouvaient prendre feu à leur tour, et toute la bibliothèque avec, et qui sait… Le château aussi… Poudlard pourrait alors regretter de ne pas avoir été construit à coté d’une caserne de pompier.

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§§§

Tandis qu’elle cherchait son livre sur Gwendoline la Fantasque, Siegfried semblait foudroyé par une étrange folie passagère. Il se mettait à ricaner bêtement, à sourire aux anges, à faire la grimace. Mouais bon, heureusement que la jeune brune était concentrée sur les livres qu’elle était en train de regarder, car sinon, elle aurait sûrement indiqué du doigt la porte –et, accessoirement, l’infirmerie-, avant de lui dire de sa voix autoritaire « Là bas. ». Très sympa la Rowy, ça oui. M’enfin bref.
La Gryffondor tourna vivement la tête vers le deuxième année, lorsque celui-ci lui parla de la Fantasque, manquant de se craquer le cou.
Ouais, celle qui « aimait qu’on lui mette feu », ça résumait assez bien la situation. Bon, c’était sûr, ce n’était pas ce qu’elle mettrait dans son devoir à rendre au Professeur Binns, mais c’en était assez proche. Assez blablaté, remet toi au travail !

« La vache !! C’est un livre qui court en plus ? Ah, non seulement j’ai la flemme de faire ce devoir, mais si en plus j’dois courir après un bouquin… »

Elle se gratta la tête un moment, et regarda à droite et à gauche. Pas de trace du livre qui courait. Apparemment, ce phénomène ne semblait pas l’étonner énormément : elle en avait l’habitude, des énormes grimoires étranges. Elle se souvenait qu’une fois, il y avait de cela deux ans, elle avait faillit assommer un livre qui essayait de lui coincer les cheveux entre ses pages. Très mauvais souvenir que voilà –et dire qu’elle ne s’était même pas endormie dessus !! Si, si, j’vous jure !-.
M’enfin bref, la fillette soupira, sachant pertinemment qu’elle ne pourrait pas l’avoir –à moins de demander à quelqu’un d’aller le chercher à sa place.. Mais bon, on avait assez abusé de la ~~faiblesse~~ gentillesse des Serdaigles pour aujourd’hui-. Soit elle courrait, soit c’était une bulle sur son devoir. Et de toute manière, avoir une bulle en se fatiguant, et en avoir une en faisant de son mieux… Le choix était bien rapidement fait.

Contournant donc une étagère, et passant rapidement son doigt sur « Quelle est la différence entre une tortue de mer et une tortue des eaux ? », Rowen lâcha un nouveau soupir, puis se retourna vers Sieg, un petit sourire en coin sur les lèvres.

« Aaaah. Non seulement tu as essayé de m’assommer, mais en plus tu veux me faire rayer de la liste des titulaires de l’équipe de Quidditch ? C’est mauvais ça, très mauvais. »

Niark. #SBAFF#
Elle savait bien qu’il n’était – que très moyennement ?- pas sérieux. Quoique. Il était à Serpentard, on pouvait se poser toutes sortes de questions. Mais existait-il un vert & argent assez stupide pour tenter de faire une bêtise, mais la dire avant ? Boarf, je ne pense pas.
L’idée n’était d’ailleurs pas si mauvaise que ça. Mais mettre le feu à la bibliothèque, c’était s’attirer l’antipathie de tous les Serdaigles et amoureux des livres. Et déjà qu’elle avait sur le dos la moitié… Passant outre ce détail, la fillette attrapa un livre au hasard, le feuilleta, et le reposa : non, toujours pas le bon.

« M’enfin bon, ce n’est pas une mauvaise idée non plus. En parlant de sorts, il me semble qu’il existe un sortilège d’attraction. Mais on ne l’a pas encore vu en cours, ça m’étonnerait que je puisse l’utiliser. »

Accio, accio. Elle était bien loin de savoir lancer ce sortilège. Elle ne l’avait pas apprit, et n’était pas un génie comme Potter –et encore, il avait dut passer bien du temps dans les salles de classes vide pour s’exercer-. L’idée était donc à oublier.

{ 610 Mots}

§§§

La griffondor ne manquait pas de caractère, ni même de prestance. Pas étonnant qu’elle se soit retrouvé bombardée prefette. Rien à voir avec Susan Bones qui était beaucoup plus réservée, timide et… Passablement bonne poire. Siegfried compris bien assez vite qu’il valait mieux ne pas s’en faire une ennemie. Il réfléchit au nombre de fois où il avait dut l’assommer avec un cognard… hum… Pas si souvent en fait… Pas suffisamment pour qu’elle en garde rancune. Du moins… il l’espérait… Elle jouait la terrifique en le menaçant gentiment, en jouant la parano légère, admirable pour une fille. Admirable pour une griffondor…

Siegfried : « Ca c’est vraiment dommage… Parce que je sais pas pour toi, mais moi je comptais pas passer le reste de mon existence dans cette bibliothèque. On va finir par passer plus de temps à trouver nos livres qu’à rédiger nos devoirs proprement dit. D’un point de vue rentabilité, c’est zéro ! Il faudrait trouver un moyen plus efficace… Je sais pas moi… Tu crois que si on mettait vraiment le feu a cette bibliothèque, les professeurs annuleraient leurs devoirs pour cause de « perte d’éléments de recherche » ? »

Les idées de Siegfried étaient décidément ardentes, brûlantes même. On aurait pu penser qu’il dissimulait un petit coter pyromane, mais en vérité, il était juste fatigué, et passablement énervé par tout ce temps perdu. Des minutes précieuses qu’il aurait pu passer à s’entraîner au quiditch, explorer les couloirs de service des elfes de maison, ou bien même simplement, ne rien glander du tout. Le rêve de tout élève quoi !

Siegfried : « ok ok, je sais ce que tu penses, comme tu es prefette tu pourrais pas fermer les yeux sur mes actes, ça te mettrait dans une position délicate, etc… Ok ok… On va jamais s’en sortir à ce compte la. Moi encore, un devoir sur les sorciers du 20eme siècle, ça tient la route 2 secondes, mais toi… Un devoir sur la fantasque… Une nana qui adorait s’enflammer pour un rien… C’est à croire que les devoirs sont de plus en plus affligeants avec les années… Je survivrais jamais à la 3eme année l’an prochain. »

En fait, c’était même à se demander comment les élèves pouvaient arriver jusqu’en 7eme année. Le jeune serpentard remarqua alors une Serdaigle qui passait discrètement entre les allées comme pour ne pas se faire remarquer. Et là, il eu un flash ! Il l’interpella s’élança vers elle et appuya sa main contre les étagères pour lui couper la route.

Siegfried : « Salut euh… toi… Dis donc, j’t’ai déjà vu toi… tu… Tu bavardes souvent avec le prof d’histoire de la magie non ? »
Serdaigle : « Euh… Oui oui… Une matière magnifique, pleine de rebondissements, de concepts intéressants de... »
Siegfried : « Oui oui, oui oui, euh… J’me fous... Euh… Et tu étais là la semaine dernière, lors de la conférence sur les sorciers insolites. »
Serdaigles : « Les sorciers insolites ? Oh oui, le sorciers qui murmurait à l’oreille des balais, l’enchanteur/vampire hémophile, le loup garou qui avait un dentier, l’inventeur des vêtements soldés à taille réglable. »
Siegfried : « Et Gwendoline la fantasque ? Tu as bien aimé ce passage je crois.»
Serdaigle : « Gwendoline la fantasque, euh… Non pas plus que ça... »

Siegfried la regarda droit dans les yeux, il avait bien remarqué le sac remuant remplit de livre qu’elle portait à l’épaule.

Siegfried : « Tu l’as bien aimé… »
Serdaigle : « … Non non ...»
Siegfried : « Aller donne. »
Serdaigle : « …Non non, pitieeeeeeeer, tout le monde prend ce livre depuis des semaines pour faire un devoir dessus, j’ai pas encore eu le temps de le lire en entier, pitieeer. »
Siegfried : « Je te colle, un pain… »

Evidement, il ne pouvait pas la frapper, mais peut être qu Rowen saurait se montrer plus persuasive, c’était une prefette^^

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§§§

La préfète resta un moment à feuilleter les pages des livres qui tombaient à sa portée, en les tournants de plus en plus vite, sous les effets de la colère. BON ! Gwendoline la Fantasque était une sorcière très célèbre, très grande, très populaire, et surtout, très intéressante. Alors pourquoi, POURQUOI n’y avait-il pas plus de livre qui parlaient d’elle ? A croire qu’elle n’était bonne qu’au bûcher, celle là. En parlant de feu, Siegfried commençait sérieusement à envisager de ravager la bibliothèque, pour ne plus avoir à faire ses devoirs. Tiens, ça, c’était une merveilleuse idée !! Elle n’y avait personnellement jamais pensé. Quoique, elle ne pensait jamais à grand-chose, de toute manière. Mais bon, la préfète fit mine de réfléchir, puis après quelques minutes –attention, son cerveau avait atteint ses limites xD-, la brune finit par déclarer :

« Je suis entièrement de ton avis. De toute manière, c’est toujours comme ça. C’est pour ça que je m’arrange toujours pour voir si Granger n’est pas dans le coin. C’est fou ce qu’elle peut être utile pour les devoirs !! »

Oui bon, certes, elle ne servait pas qu’à ça. Rowen l’appréciait quand même un petit peu, et puis elle jouait au Quidditch, il fallait bien le rappeler !! Faisait « oui » de la tête pour elle-même, la demoiselle continua :

« A mon avis, ils nous laisseraient à notre sort. Binns ne sort pratiquement jamais de sa salle, alors il ne serait même pas au courant que la bibliothèque aura pris feu. Quant à Rogue, ce n’est même pas la peine d’en parler… »

Rogue, que les devoirs soient finis ou non, pour une quelconque raison, de la plus importante à la plus dérisoire, quand il s’agissait de Gryffondor, c’était la bulle –à part quand il ne pouvait pas faire autrement-. D’un certain côté, Rowen enviait Siegfried. Puisque pour ce qu’elle avait vu de lui, il avait l’air d’être comme Flora Darkflower : un Serpentard, sans en être vraiment un. Après, elle se trompait peut être… Mais paraître sympathique, et être dans la maison dirigée par le sac poubelle ambulant, c’était tout bénef’. Laissant de côté sa vision d’horreur –Rogue avec ses cheveux gras, donc-, la quatrième année reposa le nouveau livre qu’elle avait feuilleté : rien, rien, encore rien. Franchement, à quoi servait tout ces livres ? Et cette bibliothèque alors ? Dans ce cas, ne parlons même pas de Madame Pince. Mais bref.

« Oh tu sais, elle a été brûlé plus d’une quarantaine de fois il me semble. Si je détaille à chaque fois comment elle a été brûlée, tournée vers le sud, le nord, sur son bûcher couleur rouge ou marron, en précisant les tenues des moldus qui l’avaient attrapée… Je pense que j’arriverais à mon compte rapidement. Mais sérieusement, je m’en fiche un de cette Gwendoline. Elle commence à me barber. »

Contrairement à ce qu’il pensait, la troisième année de Rowen lui avait parue assez intéressante. Bien qu’elle n’écoutait que d’une oreille et comptait sur sa jumelle Sarah pour lui repasser les cours ensuite. Ah ! Irrécupérable petite Gryffondor !!

Se tournant donc vers Sieg, elle s’aperçut que le Capitaine de l’équipe de Quidditch s’était fait la malle, et qu’il abordait à présent une Serdaigle toute seule. Bon quoi, il avait laissé le devoir de côté pour aller draguer ? Non ? Oui ? Ah non… Il imitait simplement la Rowen en train d’harceler les pauvres aigles pour avoir quelques tuyaux concernant les livres.
S’approchant du petit groupe, et voyant que la fille à qui avait parlé Siegfried était en possession de (l’unique sûrement) libre sur la Fantasque, la petite préfète demanda d’un ton suppliant -+ mise en évidence une fois de plus de son insigne. Arf-

« Ooooh, je t’en prie, est ce que tu peux me le prêter ? Juste pour cette après midi ? S’il te plaît, s’il te plaît. »

Mimant le Chat Potté en train de demander à Shrek je ne sais plus quoi, la fillette finit par faire craquer la Serdaigle –qui voulait surtout qu’on la lâche, en fait-, et réussit à récupérer le livre. BINGO !!
Rowen manqua de lâcher un cri de joie, et se tourna vers Siegfried, rayonnante, tandis que la bleu et bronze s’enfuyait déjà vers les bas fonds de la bibliothèque, en maugréant des insultes inaudibles :

« Hinhinhin » (admirez le rire sadique, ça fait peur, vous dis-je !!) « Je l’ai, je l’ai !! »

Elle remercia tout de même le vert et argent, et lui proposa d’aller s’assoir, pour commencer les devoirs. Bon, ils avaient déjà quelques ressources à leur disposition. Ca tiendrait au moins dans un rouleau de parchemin ça. Et puis au pire, ils pourraient raconter des bobards, ça marchait toujours. Quoique, ils n’étaient pas en devoir de Divination. Sûr que si Trelawney leur avait donné l’ordre de lui rendre cinq rouleau de parchemins sur le « carnet des rêves », Rowen aurait été capable de lui bassiner 5 voire 6 rouleaux des bêtises les plus savoureuses… Mais là, c’était Binns. Ce n’était pas pareil. A part au niveau de la lourdeur, huhu.

{ 858 mots ! Il est beau ce chiffre #SBAFF# }

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