~ Bal de Nowel ~ Bienvenue à tous !!!

Lavande n’eut pas trop de mal à rallier Alehandra à sa cause et les deux lionnes migrèrent sur la piste de danse, à proximité du couple Klaralye/Shawn. Elles se mirent rapidement à danser alors que Lavande observait les deux jeunes le plus discrètement possible.

¤ C’est pas folichon ce qu’il se passe… Ils sont pas ensemble ou ils sont super coincés ! ¤

Essayant de se remémorer sa 3ème année et sa façon de se comporter avec les garçons à cette époque, Lavande finit par conclure qu’ils étaient probablement en couple mais qu’ils ne s’étaient peut-être même pas encore embrassés. Observer Klaralye et son cavalier perdit soudain beaucoup d’intérêt aux yeux de la Rouge-et-Or qui se mit alors à danser sans faire plus attention aux autres personnes qu’Alehandra.

La musique était rythmée et Lavande affichait un sourire ravi. Pour le moment elle s’amusait beaucoup et elle avait encore plein de monde à aller voir. Elle n’était donc pas prête à aller se coucher. Lâchant quelques commentaires de temps en temps sur la musique (ex : « J’adooore cette chanson… »), Lavande dansa jusqu’à en avoir mal aux pieds et proposa alors à Alehandra de changer de place.

« Vient on bouge, on va discuter avec… heu… »

Cherchant du regard des gens qui ne dansaient pas (ou du moins pas encore), Lavande attrapa la main d’Alehandra et la guida à travers la foule*. La jeune Brown avait désormais mis le grappin sur son amie et comptait bien ne pas se séparer d’elle avant un petit moment. Il fallait espérer que ça ne déplairait pas à la rouquine car tant qu’elle ne protesterait pas, Lavande comptait bien l’emmener partout avec elle.

A l’origine, Lavande voulait aller voir Aelita puisqu’elle pensait que ça ferait plaisir à Alehandra de discuter avec sa cousine, mais elle changea d’avis en se rendant compte que celle-ci était en compagnie d’un horrible Serpentard. ¤ Oh my god, c’est vrai c’est son mec… Comment elle peut supporter ça… ¤ Très peu tentée par une discussion avec un Vert-et-Argent, Lavande chercha alors du regard des gens plus fréquentables.

« C’est fou, tous les gens bien sont venus avec des Serpentard ou quoi ? Regarde Hermione ce scan-dale. OK il est plus fréquentable que d’autres mais mince ! Elle s’affiche avec un Serpentard et elle a pas honte alors qu'elle est super engagée dans l'AD ! »

Ne masquant pas un certain mépris pour Hermione et ses goûts douteux ¤ Grrr la traîtresse ¤, Lavande manqua de percuter cette cinglée de Loufoca, enveloppée dans une robe-drapeau de très mauvais goût. Lorsqu’elle se rendit compte de l’accoutrement de la Serdaigle, Lavande échangea un regard avec Alehandra l’air de dire « Non mais celle-là, complètement zinzin »…

« Excuse-moi… »

Doublant Loufoca, Lavande commençait à désespérer de trouver des gens : intéressants (enfin qu'elle connaissait quoi XD), pas en couple avec des Serpentard et pas en train de danser. Elle aperçut Megan et Ernie au loin et s’apprêta à entraîner Alehandra vers eux quand elle assista à l’enlèvement de Megan par Crabbe.

« Oh My God… »

La mâchoire en suspend, elle observa la scène aux côtés d’Alehandra. Elle avait lâché la main de son amie sous le coup de la surprise et avait suivi les péripéties de Megan/Ernie/Crabbe de loin figée de stupeur.

« Ce type est un tel barge ! Il est tellement répugnant ! »

Figée, Lavande avait cessé de marcher. Elle n’avait trouvé personne de dispo pour discuter et se retrouvait maintenant seule avec Alehandra. Elle n’avait pas vu que Lisa était revenue sur la banquette (sinon elle serait retournée s’asseoir) et resta donc immobile à attendre que quelqu’un vienne les voir ou qu’Alehandra prenne une initiative.

¤ C’est pas très drôle si tout le monde ne fait que rester en couple… ¤

Elle chercha alors Alexander des yeux et se souvient avec nostalgie que son meilleur bal avait été celui où le Poufsouffle avait accepté d’être son cavalier.

__________
*Ale’ si t’es pas d’accord pour te laisser conduire par Lav’ dit le et j’éditerai…


¤ 661 mots ¤

Assis depuis peu à une table plutôt reculée, Liam se demandait bien pourquoi les Serpentards venaient au bal avec des élèves faisant partie d'autres maisons. En temps normal, ces mêmes Serpentards ne se seraient pas gênés pour traiter les autres élèves méchamment. Liam connaissait très bien leurs méthodes d'intimidation, il savait avec exactitude comment ils opéraient et surtout, quand. D'abord le moment. Simple. Prenez l'instant où vous vous attendez le moins à voir ces brutes épaisses et vous vous rendrez souvent compte qu'ils ne sont jamais bien loin, agissant par groupe de deux ou trois. En ce qui concerne la méthode, aussi simple et facile à deviner que le moment. Il vous suffit de repérer une personne seule, sans défense et vous avez le profil du parfait pigeon. Suite à cela, les Serpentards s'en prennent à la fierté de leur victime potentielle, sans que celle-ci ait demandé quoique ce soit. Ils la rabaissent de la pire des manières qui soient pour lui faire sentir à quel point elle est étrangement faible face à eux et la laisse partir. Pour une première fois et dans le meilleur des cas, la victime s'en va sans demander son reste, peut-être blessée dans son orgueil, ou simplement choquée. C'est plus tard que les choses se compliquent, lorsque les Serpentards décident de continuer la torture psychologique après avoir remarqué -oui, ils ont un cerveau pour ça, ne vous y méprenez pas- que la victime martyrisée quelques jours auparavant n'a toujours pas prévenu les autorités compétentes. En l'ocurrence, les professeurs. Ils enchaînent alors en lançant à tout va des moqueries et des méchancetés toutes aussi cruelles les unes que les autres, sans craindre un sursaut d'orgueil de la part de la victime. Croyez le ou non, ils le savent lorsqu'une personne les craint ! C'est comme s'ils avaient une sorte de système spécialement intégré dans leur cerveau depuis la naissance ! Vraiment étrange mais, pour le peu que Liam avait vu durant ses trois années scolaires passées à Poudlard, ce système était d'une rare défaillance...

Ainsi donc, après avoir fait craquer psychologiquement leur victime, les Serpentards sont fiers. Oui, très fiers, puisqu'ils ont réussi la première partie de la mission "je-suis-un-trou-du cul-mais-je-m'en-fou-j'assume". Malheureusement, il y avait une autre partie à cette mission... Oui, après, c'est physiquement que ces grosses brutes s'en prennent à leur victime. En temps normal, c'étaient les plus vieux ou les gorilles tels que Crabbe et Goyle qui héritaient de ce genre de tâches. C'était moins risqué pour Malefoy si jamais ils se faisaient prendre. Ils étaient incapables d'aligner deux mots pour désigner le vrai coupable de toute manière...

En général, les cas les plus chanceux, après avoir subis le programme "d'intégration" des Serpentards, finissent souvent à l'infirmerie pour une semaine ou deux, selon deux diagnostiques plus ou moins courants : trouble mental ou pied cassé. Simple à comprendre, n'est-ce-pas ?

« Devines qui c’est ! »

Liam, qui songeait intensément depuis quelques minutes, fut surpris par deux mains qui vinrent se plaquer sur ses yeux. Heureusement qu'il avait posé sa bouteille de bierraubeurre sur la table sinon il l'aurait sûrement laissé tomber. Le timbre de voix n'était pas inconnu aux oreilles du jeune Serdaigle mais, il se demandait bien où il avait bien pu l'entendre. Peut-être dans les couloirs... En tout cas il ne lui était pas vraiment familier, ce qui le frustra légèrement. Qui pouvait s'amuser à lui des blagues pareilles sans le connaître ? Par contre, une chose était sûre, c'était loin d'être un garçon... Le jeune homme demeura ainsi immobile durant quelques instants puis porta ses mains sur sur celles douces et froides de la (belle) fille. Liam se dégagea alors lentement de l'emprise de la jeune femme avant de se retourner vers elle, avec la même lenteur.

*C'est... elle !*

Se levant d'un bond, Liam dévisagea avec attention Keira, la Gryffondor qui l'avait embrassé dans les vestiaires sans le connaitre. Ouais bon ok, elle était un peu moins rousse, puis avait vachement grandie -beaucoup trop même selon Liam- mais, c'était bien elle... Comment se rappelait-elle de lui ? Ils avaient du parler qu'une fois et pourtant elle avait eu le cran de faire... ça ! Elle était vraiment spéciale cette fille...

« Ah euh hum... Salut Keira. T-Tu vas bien...? Tu veux t'asseoir ? Il y a de la place pour tout le monde. »

Le jeune Serdaigle semblait étrangement gêné par l'apparition soudaine de sa camarade. Il se demandait bien comment il n'avait pas fait pour la remarquer d'ailleurs... Habillée avec une tenue comme celle-ci, elle ne risquait pas de passer inaperçue. La regardant alors pendant un instant, le jeune homme reprit place sur sa chaise et attendit patiemment que Keira fasse le tour pour le rejoindre ou qu'elle lui réponde qu'elle ne pouvait le rejoindre parce que son cavalier l'attendait. Ce qui devait sûrement être le cas après tout. Levant alors la tête au ciel, il remarqua que quelqu'un s'approchait de sa table. Qui c'était elle ? Ah oui... Une fille de cinquième année, à Serdaigle. Lisa devait être son prénom si ses souvenirs de préfet ne lui jouait pas de tour. Quoiqu'il en soit, lorsqu'elle s'installa près du jeune homme, elle semblait avoir mal aux orteils. Quelqu'un avait dû lui marcher dessus, ce qui ne l'empêcha pas d'adresser la parole à Liam. Un bouquin... Hum non, pas ce soir en tout cas.

« Comme tu peux le remarquer, pas ce soir. » Répondit Liam, un léger sourire accroché aux lèvres. Il se demandait bien pourquoi elle lui avait posé cette question, un soir de bal. Peut-être voulait-elle simplement engager la conversation. « Ah au fait, Lisa, je te présente Keira, une amie à moi qui est à Gryffondor, et Keira voici Lisa, elle est dans la même maison que moi. » Dit Liam en se levant et en invitant la rousse à approcher. Il ne savait pas si les jeunes filles se connaissaient et ça allait lui faire une bien belle jambe si c'était le cas mais, tant pis. Au pire des cas, il passerait pour un imbécile, rien de bien grave. « Bah euh voilà... »

Silence pesant... Qu'allait-il se passer ?

[1066 mots]

Orla mangeait toujours des truffes aux chocolats avec Spaghettis devant le buffet. Elles étaient absolument délicieuses ! La jeune Serdaigle en avait déjà engloutis une dizaine et elle n’était pas prête de s’arrêter ! Mais, elle devrait surveiller Spaghettis. Elle en avait parlé avec le professeur Gobe Planche et celle-ci avait déclaré que Spaghettis fessait de l’embonpoint ! Et, je vous défends de dire qu’il est gros, ça pourrait affecter sa confiance en lui ! Et, avec un petit régime, le professeur lui avait assurer que tout devrait rentrer l’ordre ici un ou deux mois. Mais, Orla avait quand même décidé de faire un petit spécial pour son crapaud d’amoùùr, c’était quand même une soirée de fête ! Et se priver de chocolat durant une fête, ça gâche le party et pas qu’un peu !

Une truffe en main, Orla ouvrit grand la bouche pour la manger mais elle stoppa net son mouvement, son regard ayant capté un petit quelque chose qui fessait légèrement différent de ce qu’on pouvait voir dans ses Bal de Noël ! En effet, Luna Lovegood, une Serdaigle que la jeune Orla ne connaissait que de nom, s’avançait dans sa direction. Elle avait une robe aux couleurs assez particulière avec de grosse boucle d’oreille verte. Wahou, bonjour l’originalité ! Orla adorait les personnes qui osaient s’afficher tel qu’elle était et qui n’avait pas peur de ce que les autres pouvaient penser ! Luna lui expliqua ce que signifia qu’elle portait un drapeau du Zimbabwe à cause qu’on les cite toujours en dernier, Orla hocha de la tête tristement. C’est vrai que c’est dommage mais, Orla connaissait l’explication logique tout ça.

« C’est vrai que c’est dommage mais, il t’es jamais venue à l’esprit qu’on citait le Zimbabwe en dernier parce que la première lettre de son nom se retrouver à la fin de l’alphabet ? »

Mais c’est vrai quand on y pense, c’était une raison toute simple ! Et, même si Orla trouvait que c’était une belle action de la part de Luna, elle doutait fortement que le fait qu’elle vienne enroulée dans un drapeau puisse changer quelques choses à l’alphabet. Mais, Orla se retenu de faire se commentaire quand elle vu les yeux de Luna s’emplirent d’eau. Ouh là, elle prenait vraiment tous ça au sérieux ! Et, avant qu’Orla ait pu la rassurer, Luna repartit sur la piste de danse. Orla resta perplexe devant l’attitude de Luna. A un moment elle est sur le bord de pleurer et à l’autre elle s’amuse comme une petite folle sur le dancefloor. Orla hocha de la tête en souriant et retourna à sa dégustation de truffe tout en observant la Serdaigle de 4ième année danser. Elle était vraiment sympathique cette fille, vraiment !

Elle revint s’asseoir sur une chaise près d’Orla et, décidant d’abandonner les délicieuses truffes aux chocolats, Orla prit place sur la chaise d’à côté. Elle déposa Spaghettis, prenant soin de bien replacer sa cravate pour ne pas qu’il s’étouffe. Vous imaginez dans la Gazette du Sorcier ; Mort tragique du célèbre Spaghettis Quirke, étouffer par un nœud de cravate trop serré. Orla ne voulait même pas y penser, se serait tellement horrible … Elle se retourna vers Luna, tendant aimablement sa main gauche.

« Au fait, j’me suis même pas présenté ! Jm’apelle Orla Quirke ! Et mon crapaud s’appelle Spagh’ ! Son vrai de vrai nom c’est Spaghettis en fait mais, tout le monde l’appelle Spagh’ ! Tu peux l’appeler Spaghettis ou Spagh’, c’est comme tu veux ! Mais moi je l’appelle Spagh’. J’trouve que c’est moins loin Spagh’, tu trouves pas toi ? »

Et voilà, comment faire un superbe discours sur un nom ! Non mais quand même, avouer que vous pouvez pas faire mieux que cette bonne vieille Orla ! Elle se contenta d’attendre en souriant que la Serdaigle en face d’elle se présente à son tour. Orla avait toute une foule de question à lui poser sur le Zimbabwe mais elle préférait tout de même que Luna puisse se présenter d’abord, bien qu’Orla savait déjà qui elle était.

{ 680 mots <33 ]

Pauvre Wendy certes, mais aussi pauvre Daniel… A peine avait-il prononcé son nom qu’il se retrouva assailli par un flot de paroles. Non seulement cette fille parlait beaucoup, mais elle enchaînait les phrases avec une telle rapidité que le Serpentard se demanda comment elle faisait pour reprendre son souffle. Sûrement le fruit d’un long entraînement…

¤ Je comprends pourquoi les gens prennent peur : elle a l’air folle ! ¤

Ne sachant comment réagir face à la main tendue vers lui, Daniel peu tenté par un baise main la serra de façon très officielle. Wendy parlait toujours et ça n’était pas Daniel qui allait l'interrompre. Il se contentait de la regarder, subjugué par le fait qu’on puisse en dire autant en aussi peu de temps et inquiet quant au déroulement de sa futur soirée. Lui qui aimait le calme, ça promettait d’être tout sauf calme.

¤ Elle a quand même l’air d’un sacré boulet… ¤

Si Wendy ne s’était pas montrée méchante, elle s’excusait, elle rougissait et elle venait de mettre en avant le fait qu’elle avait eu beaucoup de mal à trouver un cavalier ce qui ne fit pas très plaisir à Daniel. Il avait accepté une cavalière pour voir comment ça pourrait être, pas pour se trimbaler ze boulet de Poufsouffle.

Il l’écoutait, l’écoutait encore et paf : silence. Peut-elle qu’elle avait parlé en non stop pour combler le manque de paroles de Dan mais là elle finit par se taire et il comprit que c’était à son tour de répondre. Que répondre à une question aussi délicate (est-ce que je parle trop ?) quand on n'avait qu'une envie c'était celle de dire oui ? Retroussant ses manches trop longues, Daniel choisit d’esquiver cette réponse et de la remplacer par un sourire crispé qui pouvait être interprété comme un « un peu en effet ».

Le manque d’éloquence du 1ère année ne sembla pas vexer sa cavalière qui commença à lui poser de nouvelles questions ¤ Sûrement pour me faire parler à mon tour… ¤ La famille ? Oui Daniel en avait…

“J’ai une sœur mais elle est pas là. Sinon j’ai une cousine par là-bas avec une robe en damier moche…”

Pointant vaguement du doigt Cherise il ne donna pas davantage de détails pour la simple et bonne raison qu’il la connaissait très peu. Quant à sa sœur, ils étaient en si bons termes tous les deux qu’il ne savait même pas si elle comptait venir au bal ou non. Il y avait fort à parier qu’elle trainait quelque part avec Adam mais allait-elle venir ici ? Mystère et boule de gomme.

¤ J’espère pas… J’ai pas besoin qu’elle se moque de ma tenue trop grande et de ma cavalière bizarre… ¤

« Oui ma famille est sorcière : la famille Sallers. J’ai quelques cousins ici à Poudlard. Et toi ? »

Daniel lui avait posé la question un peu par obligation car depuis le début la conversation n’allait que dans un sens. Si il n’avait pas vraiment envie de connaître toute la vie de cette fille, il se sentait un peu obligé de discuter au moins un peu avec elle mais entre nous il n’était pas emballé. Pour lui avoir une cavalière s’avérait pour le moment plus contraignant qu’autre chose : surtout quand elle lui proposa de danser !

« Heeeu… »

Lui savait tout juste les bases de la danse (bonne famille oblige) mais il n’aimait pas trop ça. Il était vrai qu’il s’était attendu à devoir danser avec Wendy mais il n’était pas pressé que le moment arrive. Il réfléchit quelques instants avant d’apporter sa réponse et finit par conclure que si Lydia devait se pointer, il valait mieux qu’elle ne le voit pas danser. Du coup c’était maintenant ou jamais.

« OK mais juste une danse… »

Et il lui tendit le bras pour l’emmener sur la piste de danse. La tâche promettait d'être périlleuse puisqu’à chaque pas qu’il faisait, il manquait de perdre ses chaussures qui étaient trop grandes pour lui. Il ne s’avança donc pas trop sur la piste de danse et observa les gens aux alentours avant de finalement se décider à tenir Wendy dans ses bras bien que ce contact physique ne l’enchante pas le moins du monde.
Tous deux commencèrent à danser mais très lentement par rapport au rythme de la musique et ce qui devait arriver arriva ; au bout d’une minute de danse à peine, Daniel trébucha, perdit une chaussure et tenta de se rattraper à Wendy…

Wendy faisait sa taille, mais il n’était pas évident qu’elle ait assez de force pour le maintenir debout. La question est : tombera ? ou tombera pas ?


¤ 779 mots ¤

1,2,3… 1,2,3… 1,2,3… La petite écossaise au teint de porcelaine connaissait les pas par cœur, les répétant sans cesse, alors que son cavalier la guidait. Elle ne faisait que suivre, mais elle était beaucoup plus sure que lui sur la succession des pas, il n’y avait pas photo. Elle les enchaînaient, les uns après les autres, alors que lui semblait parfois hésité, de peur de se tromper. Il n’avait sûrement pas reçu les cours de danse qu’avait eu la petite vert et argent. Et les deux jeunes apprentis sorciers tournoyaient, sur cette immense piste de danse, lentement, au rythme de la mélodie qui s’échappait des instruments de l’orchestre. La petite vipère soutenait le regard du bleu et bronze, qui ne cillait pas, ce qui lui fit un bon point. Enfin un ! C’était pas trop tôt, après toutes les bourdes qu’il avait fait en moins de dix minutes, un comportement à peu près correct lui valait une petite remontée dans l’estime de la Sang-Pur.

Son souffle caressait la peau trop chaude du petit oiseau, qui frémissait parfois. Le contact entre les deux peaux n’était, certes pas trop agréable, du moins, en apparence, parce que mettre du gelé sur du bouillant, c’est pas trop ça, mais la chaleur de l’un passait dans le corps de l’autre pour le réchauffer tandis que la fraîcheur de l’autre refroidissait le corps incandescent. Cela était plutôt drôle au final, car, si Heaven avait la peau aussi rouge que si on l’avait marquée au fer, Enry, lui, avait-il la peau qui prenait un teint légèrement bleu voir violacé à cause du corps gelé de l’écossaise ? L’éventualité de la chose fit rire intérieurement la gamine aux yeux vairons, alors qu’elle ne laissa passer aucun signe de ce qu’elle pensait à son compagnon.

Puis ce qu’il se passa fit légèrement tressaillire la jeune fille. Enry s’était rapproché d’elle, se collant contre son corps frêle, et lui murmurait des petits mots à l’oreille. Des compliments, ce dont il avait manqué lorsqu’il l’avait vue quand elle était arrivée. Son souffle était chaud et chatouillait l’oreille de la vipère avec douceur. Murmurant un petit merci, dans un souffle glacial qui vint jouer avec le cou du Serdaigle, Heaven sourit puis se défit de l’étreinte de son cavalier, car la musique venait de s’arrêter. La tension était bien descendue, et avait presque totalement disparue. Le Serdaigle avait réussi à rattraper quelques points, mais il pouvait faire mieux, la vipère en était sûre.

- On va boire quelque chose ? J’ai… Soif…

Prenant la main brûlante du bleu et bronze, Heaven l’emmena loin de la piste de danse, en direction du buffet où trônait toutes sortes de mets, de sucreries et de boissons. Apercevant son frère à un endroit, elle bifurqua et emmena Enry à l’autre bout du buffet, pour être sûre de ne pas voir sa copie conforme masculine. Elle ne cherchait pas à l’éviter, non, mais plutôt à ne pas lui retirer ce sourire qui était comme ancré à son visage. C’était comme ça qu’elle l’aimait son frère, souriant, et heureux. Zieutant les boissons qui se présentaient à elle, se décida pour du jus de citrouille et tendit un verre à Enry. Levant le sien, elle prononça :

- Hé bien… A nous…

Oui, à nous… Toi qui croit que je serais à toi… Profites bien, avant de souffrir…

Elle lui décrocha un petit sourire éclatant, trinqua avec le jeune garçon et but une petite gorgée.



[ 576 ]

Un sourire éclatant et ravageur aux lèvres, le gamin Clarks s’était juré de faire de cette soirée une soirée inoubliable pour sa cavalière. Il l’adorait, c’était clair, et il se sentait vraiment bien avec elle. Bon, d’accord, elle n’était pas du tout comme sa sœur jumelle, au contraire, elles étaient, en fait, un parfait opposé, mais cela changeait Haven. Avoir l’habitude d’une personne froide, distante, méfiante, vile et blessante, toujours à ses côtés, disons que ce n’était pas vraiment le tempérant de la jeune Cherise. Non, au contraire, Cherise était une petite fille enjouée, heureuse, chaleureuse, et qui aimait taquiner notre petit Gryffondor. Oui, elles étaient complètement différentes. Encore maintenant, en ce moment même, la demoiselle le taquinait, mais il savait bien que ce n’était pas du tout méchant. D’ailleurs, il était vrai que la voir en robe changeait du tout au tout. Il avait bien pensé qu’elle serait capable de venir en pantalon ayant un petit côté festif, mais à sa grande surprise, la lionne avait opté pour une robe plutôt originale. Quand à lui en costume… Non, valait mieux qu’elle oublie tout de suite cette idée de le revoir en costume. Non pas qu’il n’aimait pas ça, mais les soirées mondaines auxquelles il devait se présenté, parfaitement classe, portant l’honneur, la fierté et la dignité des Clarks sur les épaules, ça lui suffisait amplement. Ecoutant la remarque que sa cavalière lui faisait sur sa galanterie, qui le flatta, puisqu’elle en paraissait contente, il la regarda et tout sourire lui lança :

- Hé bien, mademoiseau fait remarquer à mademoiselle qu’il ne fait cela que pour lui témoigner tout le respect que mademoiselle se doit de recevoir.

Il était vrai, que Cherise, qui était une petite pile électrique, méritait tout autant de respect qu’une fille de Sang-Pur. Surtout lorsque l’on connaissait son histoire. La jeune lionne était très courageuse, et méritait de recevoir toute la distinction qu’il se devait. Se rapprochant petit à petit du buffet, ils continuaient à parler, et Cherise fit remarquer que toute cette mascarade qu’était le bal faisait penser à la France. Elle n’avait pas vraiment tort, au fond, les français étaient comme cela. Pompeux, toujours près à montrer que les plus beaux, les plus soignés, les plus raffinés, c’étaient eux, et non les autres. Puis arrivés à la table, Haven lui demanda ce qu’elle voulait boire. Pour plaisanter, elle lui répondit un Whisky Pur Feu, puis reprenant son sérieux, demanda un jus de citrouille.

- Et voilà, mademoiselle est servie, lui dit-il en lui tendant son verre, un sourire toujours aux lèvres.

Puis elle lui demanda si après, ils allaient… danser… Oui, oui, bien sur qu’ils danseraient, bien que Haven aurait bien voulu un petit peu de temps en plus avant de devoir se lancer dans l’arène, mais si mademoiselle le demandait, monsieur le ferait. Qu’est-ce que les hommes ne font pas pour les belles ?

- Bien sur, bien sur que nous irons danser, juste après, mais je te préviens, tu auras mal au pied lorsque nous aurons finis !

Avalant une gorgée de son jus de citrouille, il écoutait attentivement Cherise lui parler. Elle voulait savoir si il était habitué à ces soirées mondaines, et toutes les coutumes qu’il se faut d’avoir, car il se débrouillait plutôt bien. Un nouveau sourire, une montée d’orgueil, de fierté, de dignité. Le sang des Clarks coulait dans ses veines, et cela expliquait tout, non ?

- Disons que j’ai reçu une éducation spéciale, à cause du statut de ma famille.

Finissant son verre, et prenant le verre vide de sa cavalière, les posant sur la table – ils disparaîtraient bien vite pour être lavés – il emporta la demoiselle sur la piste, une main dans la sienne, une main sur sa taille, une fois qu’ils étaient prêts, il commença à la faire danser. Il répétait les pas qu’on lui avait apprit, tout en fixant sa belle, et en lui souriant.

- Merci de m'avoir fait l'honneur de m'accompagner, tu es ravissante.



[ 664 ]

Les deux collègues de Serpentard évoluaient avec une grâce certaine sur cette piste de danse. Piste inondée d’au combien de sangs impurs. Piste emplie d’un nombre incalculable de sorciers dont la renommée ne vaudrait jamais rien. D’être sans grand intérêt. D’être qui n’intéresserait jamais Theodore, puisque étant trop limités intellectuellement pour avoir un semblant d’intérêt au regard du jeune homme. Le Serpentard posa son regard grisâtre sur sa cavalière, elle se débrouillait assez bien, ce qui, il osait le penser, mais nullement l’admettre à haute voix : l’interpella. Il en fut étonné oui. Mais il ne le lui avouerait certainement jamais. Puisque c’était certainement une bonne raison pour elle de l’éviter ou pire : de faire une crise dont seules ces hystériques de femmes sont aptes.

La question que le jeune homme avait posée à sa douce compagne ne l’avait visiblement pas plus choquée que ça… Evidemment, elle ne s’y attendait pas vraiment non plus. En fait, pour tout avouer, lui non plus ne s’attendait pas à parler de ça… pourquoi parlait-il de sa plus forte passion à une fille qu’il ne connaissait que de vue et qui était sans aucun doute aussi superficielle que toutes les autres. Elle n’y pouvait rien, c’était son être qui avait été ainsi façonné. Il le savait. Et c’était bien pour ça qu’il détestait toutes les femmes, sans exceptions. Malgré tout, la réponse donnée fit doucement sourire le sorcier qui gardait son regard fixé sur la belle silhouette de sa cavalière :

« Oh… Lourde ? Je ne tiens pas le moins du monde à te vexer... Mais je crains fort que tu ne puisses être assez lourde ne serait-ce que pour mettre à terre un falabella ! »

Un sourire amusé s’était dessiné sur son visage, tandis qu’il continuait à danser doucement, avec soin et précaution, il s’expliqua :

« Les falabellas sont, au cas où tu l’ignores, la plus petite race de chevaux existante. Certains chiens –les gros hein ?- peuvent être plus gros qu’eux… »

Theodore continuait à progresser soigneusement sur la piste, alors que la fin de la chanson commençait à pointer ses noires et croches… Il continua la conversation :

« Si je t’ai demandé ça… C’est parce que je trouvais que ta façon de danser était aussi gracieuse qu’un pas espagnol… ce sont ceux les chevaux de grande école qui sont aussi forts »

Ajouta-t-il. Elle devrait sûrement le prendre pour un fou, ou peut-être prendrait-elle mal ses remarques ? Puisque après tout, il l’avait comparée à un cheval, et elle devait certainement ignorer l’attachement que Théodore portait à ces puissants animaux. Mais il lui avait di ce qu’il pensait. Puis, se rapellant la question de la jeune femme, il eut un humble sourire avant de préciser :

« Et bien oui, je pratique cet art depuis mon plus jeune âge. »

C’était le seul sport qu’il appréciait de toute façon. La danse était passable, parce qu’il aimait la musique, mais ça s’arrêtait là. Il eut un sourire délicat :

« Tu aimes quelque chose en particulier ? »

Puis la musique prit fin… Il garda son étreinte autour de la taille de la sorcière, l’interrogeant du regard. Souhait-elle poursuivre les danses ?

[535]

Susan s’était fermement accrochée à Zacharias pendant la valse d’ouverture. Merlin, et dire qu’elle croyait danser mal ! Mais ce n’était rien comparé à Zacharias qui lui, pour le coup, ne savait pas danser du tout. Pas étonnant qu’il n’ait pas réussi à dégoter de cavalière, en fait. La jeune fille avait retenu plus d’une fois des grimaces de douleur lorsque son cavalier, réquisitionné pour les besoins de la cause lui, lui écrabouillait les orteils. Ce qui ne l’empêchait pas pour autant de continuer à bavasser allégrement visiblement sans s’apercevoir de ses erreurs. Sans parler de son sens du rythme passablement pathétique.

Dire qu’elle avait pensé être ridicule en dansant seule… Mais au final, ça n’aurait probablement pas été pire. Car si Susan avait été bien avisée, de repérer un recoin isolé de la piste de danse d’où elle pouvait effectuer son devoir de préfète tout en conservant un semblant de dignité, Zacharias faisait des mouvements si amples qu’ils avaient eu tôt fait de se retrouver au centre de la piste. Mais que le lecteur soucieux des pieds de Susan se console : chaque fois que ceux de Zacharias venait inopportunément aplatir les orteils de Susan, elle lui serrait, dans un mouvement réflexe bien involontaire, l’épaule. Il y avait fort à parier, par voie de conséquence, que le lendemain matin, Susan s’éveillerait avec des pieds douloureux mais que Zacharias aurait, quant à lui, son lot de bleus d’un joli violet marbré, sur l’épaule. Et Joyeux Noël tout le monde !

Heureusement, même les supplices les plus longs ont une fin. Sur une note très «Christmas is all around», la première valse de la soirée s’acheva. La rouquine retint un soupir de soulagement qui aurait été de fort mauvais goût et gratifia son cavalier d’un sourire reconnaissant qui laissait clairement entendre qu’elle n’avait plus l’intention de danser de la soirée (ou, en tout cas, pas avec lui). Hélas ! Elle devait vraiment être mauvaise, quand il était question de sous-entendus, car Zacharias ne parut pas l’entendre de cette oreille, bien au contraire ! A moins que le Poufsouffle n’ait eu un côté Serpentard latent ? Toujours est-il qu’il sembla considéré que, puisqu’il avait sauvé Susan de la pénurie de cavaliers, elle lui devait bien une autre valse.

Après tout, ce n’était que justice, non ? Et Susan ne pouvait légitimement pas lui refuser la dernière danse sans passer pour une malotrue d’opportuniste. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, la Poufsouffle avait donc accepté – avec quelques notes de réticence dans la voix toutefois – l’invitation de Zacharias. De toute façon, elle n’était plus à un orteil en moins près et, si on allait par là, elle s’était déjà suffisamment couverte de ridicule lors de la première valse pour ne plus craindre la seconde. D’ailleurs, la piste de danse se remplissait doucement mais sûrement, à présent, ce qui signifiait, entre autre, qu’il y avait moins de monde autour pour la voir souffrir le martyr. D’autant plus qu’elle était désormais plus ou moins perdue dans la masse.

Au détour d’un pas, son regard tomba sur la figure de Lavande, en grande discussion avec Alehandra. Lavande ! Alehandra ! Instruments de la salvation ! Profitant de ce que Zacharias était trop occupé à palabrer sur un sujet auquel Susan ne prêtait plus attention depuis longtemps, la jeune fille entreprit de faire des mimiques significatives en direction des deux Gryffondor, dans l’espoir qu’elles viendraient la tirer de ce mauvais pas (dans tous les sens du terme, d’ailleurs). Elle se sentait un peu honteuse envers Zacharias qui, après tout, venait de lui rendre un fier service (quoique…) mais ses scrupules s’effacèrent rapidement quand le Poufsouffle lui écrasa, pour la énième fois de la soirée, le pied gauche, qui avait déjà été bien malmené.

(625 mots)