Jalousie qui torture ces coeurs... [PV Siegfried/Enry]

Heaven se promenait dans les couloirs, comme à son habitude, puisqu’elle flânait souvent ces temps-ci, espérant coincé un élève à qui elle pourrait retirer des points, un joli petit badge couleur doré accroché sur sa cape, en dessous de l’insigne de sa maison. Aujourd’hui, Siegfried avait céder à sa demande et avait accepter de l’accompagner pour une petite promenade dans le château. D’ailleurs, ces derniers temps, elle passa le plus clair de son temps avec son capitaine, avec les membres de la brigade ou avec sa bande. Il y avait la bande à Potter, la bande à Malefoy, et maintenant, il y avait même la bande à Clarks… Si ça c’était pas de la célébrité… Hahem, enfin bref, nous nous égarons. Heaven se promenait donc dans les couloirs, accrochée au bras droit de son ami, qui avait vite lâcher l’affaire, et avait arrêter de râler quand il s’aperçut que de toute façon, elle ne le lâcherait pas.

Heaven était songeuse, et ce depuis deux mois environ. En fait, c’était le contre-coup du bal, le retour du choc, qui la mettait dans tous ses états. Elle n’était pas moins sèche, dure et froide avec ceux qu’elle ne supportait pas, mais refusait de répondre à Siegfried quand se dernier lui demandais si le piaf qui lui avait servit de cavalier, et qui lui servait accessoirement de petit ami – bien que Siegfried n’était pas au courant- était mêlé à toute cette affaire. Si elle lui disait quoi que se soit, elle savait qu’elle allait se prendre des remarques débiles, ou construites, peu importe, elle ne voulait pas en recevoir. C’était sa vie, elle la gérait comme elle la voulait. Oui, c’était sa vie, mais aujourd’hui était un jour spécial, aussi bien pour la jeune fille que pour le reste du monde. Nous étions le quatorze février mille neuf cent quatre-vingt seize, et aujourd’hui la petite princesse des Serpentard recevait une année de plus. Elle n’avait plus onze ans, mais bien douze. Peut-être était-ce pour cela que Siegfried avait accepté de l’accompagner, pour lui faire plaisir le jour de son anniversaire, quoi que, demander quelque chose de ce genre à ce garçon, c’était comme demander a Drago de devenir ami avec Saint Potter !

- Alors Siegfried, tu n’as rien oublié aujourd’hui ?

Et oui, maladroit comme il était, cet imbécile avait réussi à ne pas souhaiter son anniversaire à la jeune vipère, ce qui la vexait quand même, puisqu’elle lui avait dit sa date d’anniversaire, que c’était –il faut l’avouer- pas si difficile de retenir qu’elle était née le jour de la Saint Valentin, et que, en plus, des dizaines de personnes lui avait déjà souhaité depuis ce matin. Oui, elle en voulait légèrement au serpent qui l’accompagnait de ne pas lui avoir souhaiter son anniversaire, mais qui sait, peut-être lui réservait-il une jolie surprise ? Hum, non, avec lui, mieux valait ne pas espérer une surprise, même pour un jour d’anniversaire, après tout, elle avait à faire à Siegfried Léthé, pas à Enry Stanley, ou à son frère…

- Sinon, que racontes-tu à ta petite poursuiveuse préférée très cher ?



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Les jours passaient et se ressemblaient tous pour Siegfried Léthé. Il s’était remis doucement des frasques qu’il avait vécu avec son ami Jack durant les vacances, une expédition à la rencontre d’une mangemort, qui avait bien failli tourner a la catastrophe. Mac Doyle avait tout appris… Cependant, Siegfried avait eu le droit de revenir à Poudlard, il pensait pourtant qu le vieil aurore le punirait en le privant d’accès a son école. Allez savoir, peut être qu’il savait que la rencontre avec Chatiel ne pouvait rien donner de bon. Cette femme était folle. Une fois de plus, la vérité sur les liens qui unissaient Siegfried au mangemort Hardlex s’éloignait de jour en jour. Peut être que c’était mieux comme ça… Peut être qu’il n’y avait rien à découvrir de toute façon… Tout de même, Siegfried avait la preuve que Hardlex avait trouvé quelque chose qui avait intéressé le sombre seigneur. Quelque chose qui avait inquiété les aurores et le ministère, mais aujourd’hui, Hardlex était mort, et pour une raison qu’il ne comprenait pas, Chatiel pensait que Siegfried gardait en lui des traces de cette découverte. Pourquoi avait il tout oublié ? Pourquoi avait il oublié cette chose essentielle ?

Passer du temps avec ses camarades lui permettait d’oublier les ironies de sa vie. Heaven en particulier avait le mérite d’être intelligente, et surtout plus solide que la plus part des autres jeunes filles de l’école. Siegfried aimait la voir jouer avec les cœurs des autres garçons avant de les écraser. Son nouveau avait un nom, Enry, un Serdaigle avec qui elle était allée au bal, comme c’était amusant. Siegfried ne pensais pas vraiment qu’elle puisse s’intéresser sérieusement à ce piaf, il était probablement très gentil, et très intelligent, mais pour être a la hauteur de la Serpentard, il fallait avoir d’autres qualités, comme l’inflexibilité par exemple.

Sans même luis dire bonjours, Heaven lui balança en pleine figure l’oublie qu’il avait fait au sujet de son anniversaire. Ca n’était pas un véritable oublie d’ailleurs, Siegfried se désintéressait des dates de naissance. Déjà parce que lui même n’en avait pas vraiment, le 27 février lui avait été attribué arbitrairement par l’administration… La seconde raison, c’était que les anniversaires marquaient les pas du temps qui passe. Et Siegfried désirait plus que tout geler le temps. Ne jamais devenir adulte…

Siegfried : « En fait,j’aurais a te dire que si tu es si joyeuse de fêter ton anniversaire, tu va rapidement arrivée a tes seize ans, puis a tes dix-huit, et avant même que tu t’en rendes compte, tu seras devenue adulte. Quelle horreur… »

Même si ce moment devait arriver tôt ou tard, Siegfried préférait ne pas y penser.

Siegfried : « Bon, j’imagine que tu as du recevoir des marques d’affections d pleins de garçons pour l’occasion. Non ? Enry par exemple, ton cavalier est un grand romantique pour ce que j’en sais. Je suis étonné de pas te voir couverte de fleures. TU ne l’as pas déjà écrasé comme un in insecte j’espère. Ménage le quand même, un Serdaigle c’est sensible, et il faut préserver leur intelligence. »

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&&& Tous

Nous étions en début d’après–midi, et les élèves étaient beaucoup plus agité que d’habitude. La Saint Valentin était la cause de tout ce bruit, de tous ces mouvements incessants. Les élèves cherchaient à faire passer à l’être aimé des chocolats, ou des petits messages, sans se faire repérer, sans se faire démasquer. Heaven avait déjà reçu beaucoup de petites boîtes en forme de cœur, des lettres de couleur rose bonbon, et autre fleurs représentant l’amour que lui portait les garçons qui s’étaient épris de la jolie petite vipère. Pour la plupart, elle avait simplement tout laisser dans la salle commune, décrétant à haute et intelligible voix que quiconque voulait les chocolats pouvaient les prendre. Bien entendu, Crabbe et Goyle ne s’étaient pas fait priés d’avantage, et s’étaient tout les deux rués sur les boites en carton rose. Cela faisait déjà quelque chose en moins à mettre à la poubelle, du chocolat en moins à gâcher… Elle gardait cependant les lettres, qu’elle avait d’ores et déjà montées dans son dortoir, pour pouvoir se moquer de ceux qui lui avait écrit.

Siegfried, comme à son habitude, semblait détester les dates d’anniversaires. Mais bon, ce n’était pas une raison pour ne pas souhaiter à la petite princesse des Serpentard ses douze ans non ? Après tout, bien que les Serpentard n’étaient pas un modèle d’amabilité envers les autres maisons, entre eux, ils étaient plutôt aimables les uns envers les autres… Sauf si une certaine position les rendait ennemis, ou quelque chose dans ce genre…

- Oh Sieg ! Tu pourrais pas te montrer un tout petit peu plus… aimable ? Ou est-ce que cela est trop te demander qu’être un minimum social ?

Il ne retiendrait pas sa critique, pas plus que toutes celles que la jeune poursuiveuse des vert et argent avait pu lui dire au cours de ces six mois de constante cohabitation. Enfin, les deux là, ils passaient leur temps à s’envoyer du venin en pleine face, et ne retenait jamais les critiques, ou bien même les conseils que pouvait lui donner l’autre… Enfin, c’était devenu une habitude au fil du temps… Bref, Siegfried fit donc une moue dégoûtée lorsqu’il prononça le mot « adulte » c’est vrai, il avait déjà dit à Heaven qu’il ne voulait pas grandir, et cela avait fait ressortir une histoire moldue que son frère lui avait raconter une fois, celle de « Peter Pan » ou quelque chose dans le genre là…

Puis son capitaine commença à lui parler de « son » Serdaigle, comme il l’appelait toujours… Visiblement, on ne pouvait pas parler de l’anniversaire de la gamine sans l’associer à la Saint Valentin et a son tableau de chasse…

- Siegfried, je t’en supplies ! Fiches moi la paix avec lui ! Ce n’est qu’un jouet, je te l’ai déjà dit ! Et si tu tiens vraiment à voir fleurs, chocolats et autres lettres, tu n’as qu’à retourner dans la salle commune… Quoi que, je suppose que Crabbe et Goyle ont déjà tout engloutit… Et puis tu sais, qu’il soit Serdaigle ou autre, je m’en moque, c’est un Sang-de-Bourbe, tout juste bon à être un joujou ou un esclave…

Heaven avait recommencé avec ses statuts de sang. Décidément, s’était une obsession chez la vipère… Enfin, Siegfried était habitué…


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C’est vrai qu’il aurait pu au moins dire tout simplement « bon anniversaire Heaven » ou encore « pardon d’avoir oublié ». Il fallait toujours qu’il prenne un malin plaisir à ne pas se comportait comme on l’espérait, a toujours avoir des paroles qu’on attendait pas. Pas forcement pour vexer, ni pour être méchant, juste parce qu’il était Siegfried. C’est ce qui rendait Siegfried si unique parmi les serpentard. Imprévisible, et incompréhensible. Heaven parvint toute fois à le faire tiquer avec sa remarque. Il était asocial ?

Siegfried : « Tu me trouves asociale ? Vraiment ? Je veux dire… J’admets bien que j’ai pas forcement les même plaisir que la plus part des enfants de mon age. Je du genre ‘jamais surpris ‘, je n’accord de confiance à personne… Mais ça ne me fait pas manquer d’esprit social quand même non ? »

Comme toute réponse de la part d’heaven, il obtint un hochement de tête. Etait il vraiment asocial ? Il menait l’équipe de serpentard, il accordait à certains privilégiés de l’approcher, parce qu’il pensait pouvoir en tirer quelque chose… Mais mis a part ça, c’était vrai qu’il se montrait très peu expansif. Peut être qu’on lui accordait de l’importance, mais lui-même, accordait il de l’importance aux autres ? C’était peut être bien cela son problème a lui ? A force de vouloir se montrer aussi hermétique que ça, il risquait d’apparaître aussi hautain que l’étaient les haut rangs du sangs. Heaven réagit justement au sujet d’Enry en parlant du rang du sang. Si elle dissimulait sont affection pour le pauvre Serdaigle, elle était très bonne actrice. Son problème à elle c’était que… Elle ne semblait pas mesurer la portée de ses actes. Elle pouvait se moquer de lui tant qu’elle voulait, elle avait créé un lien avec Enry en acceptant son invitation au bal.

Siegfried : « Hum… Tu devrais accorder un peu plus d’importance au sang de bourbe, juste au cas où j’en sois un. On ne sait jamais… Et puis toi aussi, qui sait, tu es peut être une sang mêlée… Il parait que 1 enfant sur 2 est le fruit d’une union hors mariage. »
Un serpentard qui passait et qui a tout entendu : « Euh, moi j’ai entendu que c’était plutôt 20% des enfants. »
Siegfried : « Ca c’est ce que vous mères voudraient vous faire croire. »
Un serpentard qui passait et qui a tout entendu : « 1 sur 2 ça fait beaucoup quand même . »
Siegfried : « Hum… Ton père a une fossette au menton ? »
Un Serpentard qui passait et qui a tout entendu : « Euh… Euh… Non. »
Siegfried : « Et bien toi, tu en as une, c’est un caractère héréditaire. Ca te dit de parler génétique aussi ? »

L’autre serpentard fit alors une tête marquant sa surprise, et il s’éloigna d’un air songeur.

Siegfried : « Hum… tu sais heaven, en fait, le coup des fossette, ça n’est pas forcement héréditaire, mais ça le fera cogiter pas mal de temps, et ça lui apprendra a écouter les conversations des autres. Pour en revenir a Enry, je eux bien croire que tu t’en fiche, mais lui apparemment, il est a font. Si en plus vous vous êtes embrassé, tu peux être sure qu’il ne lâchera pas l’affaire comme ça. »

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Bon, visiblement, il n’avait pas envie de lui souhaiter son anniversaire à sa petite poursuiveuse de talent, mais au moins, elle avait réussi à le faire réagir sur une de ses paroles, ce qui était quelque chose de rare… De très rare, lorsqu’on parlait de Siegfried Léthé… Et Heaven le savait, donc elle pouvait se féliciter intérieurement d’avoir réussi à le faire tiquer. Il la regardait maintenant avec un petit air d’incompréhension, un air qui voulait dire quelque chose comme « Non, mais dis moi que c’est faux ! ». Hélas, la gamine n’avait pas vraiment tort… Son capitaine, bien que très impliqué dans l’équipe, pour essayer de remporter la coupe, n’était pas aussi social que cela, une fois que le terrain était quitter. Et lorsqu’il lui demanda si cela était vraiment ce qu’elle pensait, elle hocha simplement la tête, pour lui montrer qu’elle ne mentait pas, qu’elle ne le taquinait pas. Il semblait, certes, un peu choqué par cet aveux, mais passa rapidement à un autre sujet, revenant à son préféré, Enry Stanley, le Serdaigle de première année qui s’était empêtré dans les filets de la vert et argent.

- C’est impossible que je sois une Sang-Mêlée, mon frère ressemble beaucoup à mon père, alors que je ressemble à ma mère… Et devrais-je te rappeler que nous sommes jumeaux ?
- Ca serait quelque chose, si Clarks était une Sang-Mêlée, rajouta un Serpentard, qui passait avec son petit groupe d’amis.
- Je t’ai pas sonné toi… lui lança-t-elle, de sa voix froide et dure.
- Non, mais Heaven, je déconne ! Il voulait se défendre… Cela était tout bonnement inutile…
- Vas-t-en, tu ne vois pas que tu gênes la circulation à stagner dans ce couloir ?

Bon, en voilà un qui devait sûrement avoir compri qu’il avait perdu toutes ses chances de se retrouver en charmante compagnie de la vipère plus intimement… Alors que le petit groupe de Serpentard passa son chemin après s’être fait remballé par les deux joueurs de Quidditch, Heaven se retourna une nouvelle fois vers Siegfried.

- S’il te plaît, ne peux tu pas te taire rien que cinq minutes avec Enry ? Tu n’as que ce prénom à la bouche ! T’es jaloux ou quoi ? Et puis, d’abord, qui te dis qu’on s’est embrassés ? Tu nous espionne ? Fais gaffe, ça pourrait te porter préjudice…

Heaven n’aimait pas qu’on se mêle de sa vie privée, de ses conquêtes, et des cœurs qu’elle brisait. Tout le monde était au courant, certes, mais qu’on ne lui en parle pas. Après tout, c’était sa vie à elle, et elle faisait ce qu’elle en voulait non ? Alors que Siegfried soit content ou pas, c’était exactement la même chose pour la jeune fille. Quand au jeune Serdaigle… C’est clair, il était complètement dépendant de Heaven, drogué en quelques sortes… Mais bon, c’était – malheureusement pour lui- pas vraiment réciproque. Il n’était qu’un nouveau cœur prochainement détruit pour Heaven, et non pas quelqu’un qui pourrait éventuellement devenir le futur Mr Clarks… Non, elle ne s’abaisserait jamais à un Sang-de-Bourbe. Elle était trop fière, trop exigeante, trop blessante, et surtout, elle ne les supportaient pas… C’était plutôt une bonne excuse le « je te déteste, ne m’approche pas » mais bon, ça ne marchait pas forcément…


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Visiblement, le Sujet Enry était un sujet brûlant pour Heaven. Siegfried avait juste voulu taquiner la fierté de sa camarade juste pour pouvoir changer de sujet, et en fait, l’effet obtenue était bien supérieur à l’effet escompté. Il serait intéressant de la pousser un peu plus dans ses retranchements, mais cela serait aussi dangereux. Siegfried ne voulait pas se brouiller avec elle.

Siegfried : « En fait, je n’aurais pas besoin de vous espionner. Tout se sait à Poudlard, les élèves parlent, discutent entre eux... Et concernant l’équipe de quiditch, certains me font même des rapports réguliers sur les allées et venues de chaque membre. L’autre jour j’ai même eu un première année qui est venu dénoncer l’un d’entre nous qui sécher la séance d’entraînement sous prétexte qu’il était malade alors qu’en fait, il se prenait une après midi avec sa copine. J’imagine qu’en ayant ce genre d’attitude, il espérait se faire bien voir et obtenir un poste dans l’équipe en guise de remerciement. Pas de bol pour lui, je ne prends que des gens exceptionnels dans l’équipe. »

Jamais capable de faire un compliment de face. En parlant ainsi de son équipe, Siegfried complimentait également heaven d’une manière détournée. Oh, il n’avait été le seul artiste le la composition de l’équipe, certaines joueuses étaient déjà présentes avant lui, et servaient de base solide pour l’ensemble du staff. Mais il pouvait se vanter d’avoir intégré les éléments qui avaient la différence au cours des matches de cette saison.

Siegfried : « Je peux pas croire qu’il ai pas encore essayé de t’embrasser. Romantique comme il a l’air d’être, et fou amoureux par-dessus le marcher. Si tu te trouves un autre mec avant de le larguer, on pourrait avoir droit à un règlement de compte en live… Ca serait amusant, et ça emmènerait un peu d’action à Poudlard. L’ambiance est déjà tellement chaude avec la brigade… Je suis certain que les semaines prochaines vont être très intéressantes. »

Sans même s’en rendre compte, ils s’étaient arrêtés de marcher. Heaven n’avait probablement pas du tout apprécié qu’il se permette ainsi de critiquer sa façon de faire avec les garçons, de la narguer avec sa relation étrange avec Enry, de se moquer ainsi d’elle en somme. Il lui sourit calmement, pour lui signifier qu’il voulait seulement rire un peu, et il se remit à marcher sans l’attendre.

Siegfried : « Bon, au lieu de me regarder avec des yeux de tueuse, dis moi ce qui t’aurait fait plaisir pour ton anniversaire. Un bravo ? Des fleures ? Une combinaison neuve pour le quiditch ? Des exomil pour lutter contre le mal de tête ? Dis moi ce qu’on offre quand on fête un bon anniversaire. »

Alors la, c’était un scoop. Siegfried qui lui proposait de lui faire plaisir ? Il devait se moquer d’elle encore une fois ! Heaven fut tellement surprise qu’elle resta en arrière sans bouger. Lorsque Siegfried se rendit compte qu’elle ne marchait plus a ses coter, il se retourna vers elle.

Siegfried: "Hey, je suis sérieux là !"

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Bon, cela semblait clair, Siegfried voulait parler du bleu et bronze avec Heaven. Il avait vraiment l’air presque jaloux que la gamine ait une sorte de liaison avec un garçon, et qu’elle ne lui en parlait pas. Il faut dire qu’elle n’était pas trop extravertie quand il s’agissait des histoires de cœur. Elle n’allait pas crier sur tous les toits qu’elle était avec untel, ou qu’elle avait embrassé machin. Elle laissait savoir quand quelqu’un l’aimait, pour pouvoir lui donner des petits espoirs, pour mieux le détruire par la suite, et ne parlait que de ceux qui étaient « réels » pour elle. C’est-à-dire pas grand monde, et pour le moment, personne.

- Oui, donc tu as de petits espions à tes bottes mon ami… Fais attention que la petite vipère que je suis n’en morde pas un par mégarde, le rendant inutilisable… Ce qui serait, pour toi, je présume, quelque chose de bien dommage…

Elle ne releva pas le petit compliment qu’avait fait Siegfried, bien qu’elle savait qu’il était en partie pour elle. Une équipe talentueuse… C’était vrai, ils étaient plutôt bons, les joueurs de Serpentard, et Heaven avait vite fait ses preuves, et ravi ses coéquipiers. Lors du premier match, après tout, elle avait enchaîné les buts, même s’ils n’avaient pas gagné… Elle avait quand même montré de quoi elle était capable.

- Sieg, et même si je l’avais embrassé, qu’est-ce que cela peut bien te faire ? Tu ne m’a pas dis que de toute façon, tu ne voulais personne en ce moment et que tu n’avais personne en vue ? Non, vraiment, la manière dont tu réagis… On dirait vraiment que t’es jaloux mon cher ! Et si je me trouves un autre mec, comme tu dis, c’est mes affaires, et ne dis pas « larguer » je ne sors pas avec !

Siegfried avait le don d’énerver Heaven très simplement, en trouvant pile les bons mots, ceux qu’elle ne voulait pas entendre, ou faire des sous-entendus. Là, s’était sous-entendre qu’elle sortait avec le petit moineau Stanley, ce qui était faux. Elle n’était pas sa petite amie, du moins, c’est ce qu’elle pensait, peut-être que le piaf, lui, pensait autre chose… Elle savait que les pensées du Serdaigle allaient toujours à l’inverse des siennes, ou du moins, la plupart du temps… Mais voilà que Siegfried avait reprit sa marche, tout en demandant à Heaven ce qui lui aurait fait plaisir pour son anniversaire. Non, il était sérieux là ? Il comptait se rachetait en lui offrant ou en lui faisant quelque chose ? Non, l plaisantait hein ? On parle bien de Siegfried Léthé, l’éternel solitaire des Serpentard là, je me trompe pas ?

Hum, et pourquoi pas un baiser ?

- Siegfried, te fous pas de ma gueule, t’es pas doué dans les relations sociales, comment voudrais-tu faire plaisir à une fille ? Surtout quand celle à qui tu proposes cela est aussi exigeante que moi ? Non, sérieusement, tes plaisanteries, gardes-toi les…

Bon, d’accord, elle avait été un peu méchante sur ce coup là, mais il était vrai que Siegfried n’était pas doué avec les filles… Mais bon, il fallait sûrement pas chercher bien loin, il se fichait encore d’elle, comme à son habitude…


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&&& Tous

Elle ne le prenait pas au sérieux, elle pensait qu’il se moquait d’elle. C’était mérité, Siegfried jouait tellement avec les nerfs des autres, ce n’était que logique qu’au final qu’elle ne parvienne pas a lui faire complètement confiance là. Néanmoins, le jeune serpentard était sincère pour cette fois. Peut être parce qu’il avait assez joué, ou peut être parce qu’il était fatigué… En un sens, cette soudaine paranoïa de la part de Heaven mettait en lumière la solitude de Siegfried. Enfin… Siegfried ne se considérait pas comme étant solitaire. Il fréquentait les autres élèves, il ne faisait pas chambre a part, il participait aux réunions en salle commune… Pourtant, c’était vrai qu’il maintenant toujours une distance de sécurité entre lui et les autres élèves. Une distance de sécurité subtile, une distance de sécurité a peine visible, mais contre laquelle on buttait avec force lorsqu’on tentait de s’approcher trop prêt. Siegfried n’était pas solitaire, mais il n’était pas non plus intime avec qui que ce soit. Il sourit malgré tout.

Siegfried : «Qu’est ce que t’en sait si j’ai des problèmes avec les nanas ? J’ai qui je veux, quand je veux. A condition que ça puisse me rapporter quelque chose. Les filles sont en général à la recherche prince charmant. A condition de les mettre sur un pied d'estale, de les valoriser un maximum, et de se montrer courtois, la plus part d’entre elles baissent leur garde, et se laissent séduire. Même si j’admets que… Te concernant… Tu as suffisamment de caractère pour ne pas te laisser embobiner si facilement. J’admets que tu es quelqu’un d’exigeant. »

C’était une vision assez réductrice que Siegfried avait sur les filles, mais c’était en parti véridique, et applicable à tout le monde, même aux hommes. Les humains étaient profondément orgueilleux, et friands de belles paroles, même si ils prétendaient le contraire. Si vous saviez trouver les points sensibles sur lesquels appuyer, si vous trouviez les bons compliments, vous pouviez vous attirer la sympathie de n’importe qui. Et Siegfried savait très bien trouver les leviers pour plaire, sans jamais aimer pourtant. Parfois cependant, il y avait des gens plus intelligents, ou alors moins orgueilleux que la moyenne, qui étaient insensibles à ce petit jeu. Heaven, était certainement de ceux là. Impossible de l’embobiner, ni même de la manipuler si facilement. Siegfried se rapproche d’elle, avec tellement de conviction qu’elle recula d’un pas. Elle se retrouva contre le mur du couloir, et il la bloqua en appuyant sa main sur ce même mur. Il la collait presque, mais même aussi prêt, il semblait tellement éloigné.

Siegfried : « Tu es exigeantes, et moi je suis d’humeur changeante. Alors je te conseil de te décider très vite. Avant que je change d’avis a nouveau, ou que quelqu’un nous voit comme ça. Attends, je vais t’aider, imagine ce qui te ferrais plaisir si Enry t’offrait quelque chose. C’est plus facile comme ça ? »

C’était une moquerie de plus en rapport avec Enry. Peut être allait elle enfin le prendre au sérieux cette fois.

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Et vlan ! Heaven avait, comme à son habitude, lancé une pique à son camarade. C’était un peu comme un jeu entre eux, au final. Chacun appuyait sur le point sensible de l’autre, dans une continuité et une répétition étonnante. Peu de personnes seraient capable de supporter ces répliques parfois vexantes que s’échangeaient les deux vert et argent, mais eux, les supportaient très bien. Mais le coup du « je ne suis pas un solitaire ! » c’était un peu gros… Parce que son petit capitaine avait beau être présent à chaque réunion, échanger quelques paroles avec d’autres élèves, il ne restait jamais avec personne, et cette sorte d’intimité qui s’était créée entre les deux enfants, une intimité d’intérêts, était plutôt bizarre.

Et forcément, monsieur prit la mouche à la remarque de la petite poupée de porcelaine. Il avait toutes les filles qu’il voulait ? Quand il voulait ? C’est ça, tu veux qu’on vérifie coco ? D’ailleurs, la vision qu’il avait des filles arracha une moue boudeuse à la poursuiveuse. Elle détestait les préjugés qu’avaient les garçons sur les filles. Après tout, toutes les demoiselles n’étaient pas sottes au point de tomber dans les bras du premier venu qui saurait la flattée et lui offrir des chocolats…Ou alors Heaven était un spécimen à part, et méritait d’être étudiée sous toutes ses coutures… Mais non, Heaven n’avait rien d’anormal, elle était une perfection en miniature, donc tout allait bien. Elle savait ce qu’elle valait, et ne manquait une seule occasion de le faire savoir. Et question séduction, il fallait plutôt être bon pour la séduire… D’ailleurs, pour le moment, personne n’avait réussi à la séduire, ou bien même à l’émouvoir un minimum. Certes, Enry l’avait rendue songeuse, mais entre songeuse et séduite, le fossé est énorme.

- Je suis exigeante, certes, mais l’on m’aime comme cela ! Imagines toi une seule seconde que je sois une frêle gamine… Crois tu vraiment que j’aurais eu ma place chez Salazar Serpentard, si j’étais une de ces mauviettes qui peuplent les autres maisons ? J’en doute fort Siegfried…

Elle esquissa un petit sourire, lui montrant que son exigence, elle en était fière. Et advienne que pourra, elle en serait toujours méprisante, hautaine et prétentieuse. Elle était comme cela après tout, et ce n’est pas un capitaine de Quidditch ou un piaf débile qui allait la changer.

Cependant, la situation prit très vite une tournure bien différente de ce qu’elle était à l’initial. Siegfried s’était rapproché de Heaven, si déterminé qu’elle avait reculé, et sentit son dos toucher la pierre froide du mur. Une main pour lui bloquer un minimum le passage, ou plutôt pour l’intimider, son corps presque coller au sien. Mais que se passait-il dans la tête du Serpentard ? Puis une allusion à Enry, encore une… Ce qu’elle aimerait recevoir de Enry ? Comme si elle désirait quelque chose de la part du piaf stupide et Sang-de-Bourbe…

- Siegfried, je me fiche bien de recevoir quelque chose de Enry… Mais mon choix…

Et ne finissant pas sa phrase, elle posa une de ses mains froides sur une joue de Siegfried, et déposa ses lèvres sur celle de son capitaine. Elle était ignoble, elle le savait. Siegfried détestait le contact physique, et elle lui imposait un baiser… Quelle peste… De sa main libre, la gamine rapprocha le vert et argent, en tirant sur son pull, le collant alors à son petit corps pâle et froid.



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Un jour de plus, un mois de plus, le temps avançait toujours plus vite. Et c'était à peine si le jeune Stanley l'avait remarqué. L'année scolaire à Poudlard s'achèverait dans quelques mois seulement, et il pourrait de nouveau se glisser dans les bras chaleureux de sa moitié. Il y avait toujours ce malaise quand il se trouvait à proximité de cette serpentard, depuis ce fameux jour.

La bibliothèque était l'endroit où il se réfugiait le plus souvent, car il avait quatre vint dix pour cent de chance pour lui de ne pas la croiser. En général, aux heures de pauses, les élèves préféraient aller sous le préau ou dans la cour. Et, Heaven devait se retrouver avec sa petite bande à cette heure-ci, un très bon moyen pour lui de fuir sans qu'on le remarque. Les quelques élèves présents travaillaient sur leurs cours ou leurs exposés, cerains chuchoter de choses autres que les cours, tandis que d'autres avaient le nez dans les étagères poussiéreuses à la recherche de bouquin. Le jeune Stanley était installé dans l'une des tables du fond, seul, comme à son habitude. Mais, c'était bien l'une des dernières choses qui lui déranger.

Le jeune Stanley avait la tête penché vers un ouvrage dédié à la magie blanche, par moment, il relisait plusieurs fois les phrases dont il ne comprenait pas le sens. En réalité, il pensait à autre chose, c'était la raison qui lui empêcher de se plonger complètement dans le livre. * Petite âme sensible au fond, n'est ce pas Enry ? * Lui répétait une petite voix dans sa mémoire, qu'Enry ignorait royalement. Il n'avait pas travailler autant d'année sur son caractère pour en arriver à devenir sentimentale ! Les sentiments ne servaient qu'à engendrer des souffrances, la preuve... L'indifférence, par contre, permet de guérir très facilement. C'était un peu comme ça qu'Enry était parvenu à ne pas pleurer pendant des années.

Brusquement, le serdaigle aux yeux océans ferma le livre, provoquant des sursauts de quelques élèves qui se mirent à l'observer d'un air désagréable. En réponse, Enry leur lança un regard complètement impartial. Madame Pince réclama le silence, tout en fixant Enry droit dans les yeux. Le jeune Serdaigle s'était levé, d'une lenteur exagéré, puis alla reposer l'ouvrage à sa place initiale, dans les étagères dédiés à la magie blanche. Puis, il avait rassembler rapidement ses affaires pour sortir du lieu, tout en hochant poliment la tête à l'intention de Madame Pince, en signe d'excuse mais aussi d'au revoir.

Dans le couloir, il n'y avait personne, il se dépêcha d'aller rejoindre la salle commune de sa maison pour y déposer ses affaires. A quoi bon s'encombrer. En fait, il ne savait pas trop quoi faire après être sortit de sa salle commune. Mais, il ne se pressa pas, ses pas raisonnants en écho dans le long couloir, jusqu'au tournant d'une intersection, il découvre un spectacle... Il y avait Heaven, et un autre, c'était quoi son nom à lui déjà ? Aucune idée. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il faisait partis des serpentards et qu'il était capitaine de son équipe de Quidditch... Pour ce qui était du reste de son identité, il n'en savait absolument rien...

D'abord, la première réaction qu'il eut fut de rester figer. Réaction première tout à fait normal... Il n'était qu'à quelques mètres, mais assez loin pour ne pas que les deux adolescents le voient, et assez près pour qu'Enry voit toute la scène. Mais quel était ce sentiment qui lui ronger les entrailles ? Il sentait une rage bouillir au fond de lui, une rage qu'il ne parvenait pas à contenir, une rage qu'il n'arrivait pas non plus à définir. D'abord, la peau d'Enry avait viré au blanc neige, signe qu'il était presque sur le point de faire un malaise. La raison était simple, il se sentait mal. Très mal, trop mal. Oh bien sur, il n'aurait préféré rien voir. Il aurait préféré qu'on le lui dise plutôt qu'il le découvre lui même...

C'était ça, être jaloux alors ?