Jalousie qui torture ces coeurs... [PV Siegfried/Enry]

Nier qu’elle ne désirait pas ce baiser serait un mensonge envers elle même, mais dire qu’elle dirait un baiser rien que de son capitaine aurait, cela aussi, été un mensonge. Siegfried était l’un de ces garçons aussi inaccessible que la demoiselle de porcelaine, mais cela n’était peut-être pas plus mal. Elle avait eut son bisou, maintenant, elle pourrait le laisser tranquille… Enfin, si elle y arrivait. La base même de leur amitié n’était elle pas fondée sur le fait de taquiner l’autre? Il me semble bien que si… Mais bon, elle l’avait accepté, et lui ne se gênait pas pour lui faire des remarques sur ses conquêtes.

Siegfried restait de marbre, laissant la jeune fille le manipuler à sa guise. Heaven trouvait cela légèrement énervant, mais elle savait que de toute façon, il ne ferait rien, alors autant en profiter. Elle poussa le baiser en longueur, se fichant bien de ce qu’il se passait autour d’elle. Des élèves pouvaient bien passer et les regarder avec des yeux ronds comme des soucoupes, ce n’est pas pour autant qu’elle arrêterait son geste. Mais tout plaisir à une fin, et la vert et argent stoppa son baiser glacial, plongeant son regard vairon dans celui de son capitaine. Son visage ne laissait rien paraître, mais un fin sourire narquois s’étira sur son visage. Il allait lui lancer une pique, c’était sûr…

- Les garçons qui sont prêts à tout pour moi, sont… Comment t’expliquer… D’un ennui mortel ? Ils n’arrivent pas à me distraire pendant plus d’une minute, alors je fais avec ce que j’ai sous la main…

Donc, là, c’est toi, même si t’en à rien à faire, monsieur l’Ice-Berg !

- Et puis, tu n’as pas refusé, non ? Tu n’as pas tenté de m’arrêter, donc, on peut dire par là que tu étais consentent…

Siegfried était différent de ceux qui rampaient aux pieds de Heaven. Il était froid et distant, et ne se liait pas vraiment avec les filles… Ni avec les garçons en fait… Un asocial, en quelque sorte, un mur de briques, un ice-berg… Oui, d’ailleurs ce dernier surnom, Heaven trouvait qu’il saillait à merveille à son capitaine. Siegfried tourna la tête, et fixa le bout de couloir. Heaven, encore collée contre le mur ne voyait rien du tout, alors elle se mit sur la pointe des pieds et regarda dans la même direction. Oh… voilà le boulet… Toujours là quand il faut pas celui là décidément…

Oop’s… Le pauvre… Il va avoir son petit cœur brisé en mille et un morceaux… Quel dommage…

Heaven tourna la tête pour regarder à nouveau son capitaine, et lui fit un petit sourire narquois. Peut-être qu’il comprendrait enfin comment était sa coéquipière, après cela…

- Il ne te touchera pas… Il ne partira pas en courant non plus, ce n’est pas dans ses habitudes… Mais vu son expression… Oh, il va sûrement râler un bon coup…

[Par contre, Sieg', Enry ne sert pas les poings. Il n'est pas de ce genre. =.=' Quand il est énervé, il change de couleur... XD ]

Rage, colère, haine, sentiments incertains. Ingérable aussi. Il avait senti un regard se tourner vers lui, un regard qu'il croisa, ou plutôt qu'il sembla croiser vu qu'Enry était dans un état qui ne lui permettait pas de faire attention. Un état second comme qui dirait. Il ne savait même pas s'il arriverait à s'énerver, en fait, non, il ne s'énerverait certainement pas devant eux. Il n'en savait rien. C'était comme si son sang était en train de bouillir dans ses veines, et, par moment, le jeune Stanley avait quelques soubresauts. Bien sur qu'il avait du mal à saisir ce qu'il voyait, puisque tout était en train de s'embrouiller dans sa mémoire. Par moment, il entendait une petite voix lui dire : * Inspire, expire. * Mais, il ne l'entendait qu'à moitié, et elle se faisait de plus en plus lointaine.

Le Serdaigle se tenait toujours debout, à l'intersection d'un autre couloir, à regarder les deux s'enlaçaient, enfin, c'était plus Heaven qui enlaçait l'autre. Il devait s'y attendre, à ce genre de comportement. Dès l'instant où il l'avait rencontré, il le savait. Mais, ça faisait tellement mal de le voir en face de soit. Amoureux. Ouais, c'est ça, il était amoureux de cette fille. Et, ça commençait à lui pourrir encore plus la vie que d'habitude. Déjà que sa vie était assez chiante, alors là, c'était encore pire.

Un étrange besoin de retrouver les bras de sa soeur le prit à nouveau. C'était vers Thaïadiss qu'il avait besoin de se tourner, d'aller plonger son visage dans les cheveux ébènes de sa moitié pour si noyer. Il pourrait y rester autant qu'il le voudrait, elle ne broncherait pas, elle serait certainement ravis, c'est tout...

Enry était en train de prendre toutes les couleurs inimaginables, son teint virant parfois au blanc pâle, parfois au jaune, parfois au rouge aussi. Colère, colère, et colère. C'était ce qu'il ressentait le plus. Mais, d'un coup, cette colère s'évaporait. Pouf ! D'un coup, comme ça, il avait repris sa couleur de peau habituelle, légèrement mate. Son regard était redevenu normal, oh que oui... Il devait oublié. Tant pis. Il s'en fichait. * Ou pas... * Tout ce qu'il aurait à faire, c'est de partir, et d'oublier quelques mauvais points. Même s'il savait pertinemment que c'était une chose qu'il n'oublierait jamais. On venait de tailler dans sa chair cet événement, sans qu'il ne puisse donner son avis. *Il ne fallait pas que tu t'attendes à quelques choses de bien... Surtout d'elle.* Enry avait de nouveau pris une profonde inspiration, puis avec expiré un peu trop bruyamment. Sauf, que les deux serpy avaient déjà remarquer sa présence.

Il toisa Siegfried en premier, mais en posant son regard sur Heaven, il resta cette fois plus longtemps. Son regard était un vieux mélange de haine, mélangé à de la fureur, mais aussi il s'était sentis étrangement calme. Une sensation qu'il avait connu quelques années auparavant, et qu'il savait qu'elle n'était pas très bonne... Très mauvaise même... Un instant encore, il resta planté là, sans un mot. Puis, il tourna les talons, reprenant son chemin d'un pas toujours aussi lent... Ce n'était certainement pas fini.

[Hj : Oui mais… Nan nan nan, ça n'a rien à voir avec la colère, en fait, il a une crampe aux phalanges qui lui fait serer les poings et… bon, ok, je vais éditer :p]

Elle maniait le jeu de la séduction avec tellement de facilité pour une fille de son age. Elle avait comprit comment fonctionnaient les garçons, et elle jouait avec ce petit pouvoir qu’elle avait sur eux. Intéressant… Siegfried songeât qu’avoir toujours la miss Clack de son coter lui permettrait d’avoir accès a des entrée, et a des privilèges dont il ne sauraient s’emparer lui-même. Elle ne se laisserait probablement pas manipuler par contre. Avec elle, il faudrait sûrement tout négocier, tout payer, intéressant… Et très amusant…

Siegfried : « Je n’allais pas refuser un baiser venant de la famille Clarck quand même, ce serait très imprudent de ma part. Du moment que cela reste un jeu, nous ne craignons rien du tout toi et moi, n’est ce pas ? Le pire qui pourrait nous arriver, c’est de tomber amoureux,
Nous serions obligés de nous séparer tôt ou tard, et de ne plus nous adresser la parole. »

Il était persuadé de ce qu’il venait de dire. Toute relation entamée avec lui finirait de toute façon dans les cris et la discorde. Certains le trouvaient spécial, d’autre pensait qu’il cachait des blessures intérieures, et voulaient le protéger, en vérité, il était seulement indifférent.
Non, en fait, la meilleure chose qui puisse leur arriver à tous les 2, c’était de rester alliers. Point…

Lorsque Enry se détourna pour repartir dans l’autre direction, Siegfried n’éprouva ni remord, ni regrets, il trouvait juste la réaction du jeune serdaigle pathétique. Il abandonnait comme ça le combat, sans plus… Sans sortir de ses gons, sans montrer toute la force des émotions qui étaient en lui. Un peu comme Jack… Siegfried trouvait cela tellement dommage. Si lui-même pouvait avoir le quart des émotions que ses camarades avaient d’habitude, il les exprimerait sans cesse.

Siegfried : « Hey oh, Enry ! Tu ne vas pas partir comme ça, on parlait de toi justement ! »

Heaven était probablement surprise que son capitaine cherche ainsi la confrontation. Siegfried était réputé pour contourner les obstacles plutôt que de leur foncer dedans. Ils relâchèrent leur étreinte, et Siegfried reprit un peu de distance pour marquer toute son indifférence vis-à-vis de la situation. Il chuchota à Heaven :

Siegfried : « [b]Moi ça me vexerait qu’un serdaigle ne se batte pas un peu plus fort pour me garder. C’est vrai quoi… Il ne va quand même pas retourner comme ça dans sa salle commune…[/b] »

La relation que Heaven entretenait avec Siegfried était une sorte de jeu sans fin, où chacun des deux participants n’était avec l’autre que pour ses capacités, son influence et son pouvoir. Heaven était issue d’une famille riche et noble, influente à souhait, et qui régnait en maître sur l’Ecosse… Quelle aubaine pour Siegfried, qui voulait gouverner dans l’ombre… Il pourrait faire ses actes tranquille, dans l’ombre de Heaven, qui serait le pouvoir affiché… Oui, sauf que Heaven n’accepterait jamais d’être dépassée par un de ces subalternes, et surtout pas par Siegfried.

- Tu crois franchement que je pourrais un jour tomber amoureuse de quelqu’un ? J’ai, personnellement, des doutes sur cela, mais bon… De la à ne plus nous adresser la parole, tu me détesterais tellement ?

Des dizaines de personnes ne supportaient pas Heaven, certains la détestait, mais au final, tout le monde l’aimait. On ne pouvait que l’aimer, cette petite peste de Serpentard, si jeune et pourtant déjà calculatrice et manipulatrice. Mais Siegfried n’avait sûrement pas tord, leur relation n’irait sûrement pas bien loin, et Heaven finirait par lui crier ses quatre vérités, et lui cracher son venin. Comme elle en a l’habitude au final…

Enry avait finit par tourner les talons, et avait visiblement décidé de s’en aller sans demander son reste, sans crier sur la vert et argent, sans même se battre un tant soit peu pour elle, chose qui vexa la petite poupée de porcelaine. Elle aimait quand les garçons en venait aux mains, ou plutôt aux baguettes pour ne l’avoir rien que pour eux, bien qu’elle se doutait que Enry ne ferait jamais cela… Et puis, Siegfried ne voulait pas d’elle, ne l’avait-il pas clairement dit ?

- Siegfried, tais toi, laisse le partir… Mêles toi de tes Bubobulbs, plutôt que de mes affaires…

Celui là… Il était encore pire que Clarks, y’avait pas à dire. Il ne pouvait pas laisser le Serdaigle partir ? Lui et Heaven s’engueulerait de toute façon, une autre fois aurait peut-être été préférable, plutôt que cela se passe ici, alors que tous les trois étaient là… Non vraiment, il était insuportable. Oh, non pas que Heaven préférait que la dispute avec Enry soit reportée ou quoi, mais Siegfried allait encore plus le détruire que Heaven, et ça, elle ne le voulait pas trop. Enry était son jouet, pas celui de Siegfried.

- Siegfried… Je te jure que la prochaine fois que tu te mêles de mes affaires, et de mes jouets, je t’extermines…, lui siffla-t-elle, sa voix redevenant froide d'un coup.

Il était bien décidé à retourner dans son petit coin d'ombre tranquille, là ou il prétendait ne pas y avoir de problèmes, ne pas y avoir d'Heaven non plus. Là ou il penserait être tranquille. Mais, malheureusement, là ou il se mettrait à sombrer dans son petit cauchemar tout noir. Enry était humain, comme tout le monde, il avait des sentiments. Certes qu'il parvenait à dissimuler avec une facilité monstrueuse. Il s'avançait vers le fond du couloir, pour sortir de cet partie de cauchemar. Qu'on le laisse tranquille ! C'est tout ce qu'il demandait. Quand, soudain, une voix de garçon s'éleva, résonnant dans tout le couloir. En cet instant, Enry se figea. De quoi il se mêlait celui là ? Il ne s'était pas retourner tout de suite, surtout parce qu'il prenait le soin d'analyser la phrase de Siegfried. De quoi parlait-il ? De lui ?

Enry pivota légèrement sur lui même, juste pour pouvoir distinguer les deux adolescents qui se tenaient toujours dans la même position qu'il les avait découvert. Sauf que cette fois, une plus grande distance les séparer. Il toisa plus longtemps Siegfried du regard qu'Heaven. Jusqu'à que cette dernière se penche pour lui chuchoter quelque chose entre ses dents.

D'ailleurs, il n'entendit pas vraiment ce qu'elle lui marmonnait. Surtout parce qu'il était bien éloigné d'eux.

Mais, il reporta son attention sur le serpentard qui lui avait adressé la parole, puis il rétorqua d'une voix glaciale : "Ai-je demandé l'avis d'un étranger tel que toi ?" Puis, il toisa silencieusement Heaven du regard pour refaire dos aux adolescents.
Il avait juste besoin... D'un peu d'air frais... Juste.

Enry disparut dans l'ombre du couloir, prenant une direction complètement opposé à la sortie. La plaie qui s'était ouverte dans sa poitrine brûler tellement, qu'elle semblait lui faire mal. Il arborait par moment, des grimaces douloureuses. Il n'avait que douze ans, comment pouvait-il bien encaisser une 'chose' pareil ? Pourtant, il le savait... Combien de fois devrait-on le dire ? Que dès l'instant où il avait rencontré cette vipère, il avait su qu'il aurait mal. Mon dieu, mais qu'est-ce qui lui était passé par la tête de tomber amoureux d'une fille pareil !

En fait, il devrait plutôt considéré cela comme d'un amour de vacances, c'était la même chose. Sauf qu'à la différence d'un amour de vacances, il n'avait jamais eu de 'pseudo' petite amie. Et lui qui pensait ne jamais en avoir, et rester tranquille.

Enry marchait un peu trop rapidement dans les couloirs, ou plutôt, ce qui ressemblait au couloir de l'établissement. Il ne savait même pas ou il allait et serait même capable de foncer droit dans un mur, tellement il était penché en avant et qu'il avançait vite. Ses cheveux ébènes tombaient en cascade devant son visage, ne laissant voir que sa bouche crispé...

Il la toisait du regard, et elle en faisait autant. Elle pouvait voir qu’il ne supportait déjà pas Siegfried, alors que ce dernier ne lui avait adressés que quelques mots. Il était méchant dans ses propos, et Heaven le savait, pourtant, elle ne faisait rien, et restait à côté de son capitaine, un petit sourire narquois aux lèvres. Un étranger, c’était ce que Siegfried était pour Enry… Cela n’atteindrait pas Siegfried, il se fichait bien de ce qu’on pouvait penser de lui. Il était calculateur, autant que Heaven, voir même plus… Puis Enry tourna les talons, après avoir fixé Heaven de son regard d’azur, l’ayant regardé une dernière fois avant de se terrer dans la tristesse et la rage qu’elle avait réveillée.

Son esclave… Oui, le mot était plutôt bien approprié… Qu’était-il d’autre après tout ? Rien qu’un pauvre Sang-de-Bourbe tombé dans les filets de la vipère. Oui, rien d’autre…Lui revenir ? Oh, sûrement qu’il lui reviendrait, il était accro à la poupée de porcelaine qu’elle était, et ne pouvait se passer d’elle bien longtemps, ni de son frêle corps glacial… Lui courir après ? Siegfried se fichait encore d’elle, c’est ça ?

- Siegfried, arrêtes, je ne lui courrais pas après…

Et elle se retourna, et recommença à avancer, dans la direction opposée à celle du bleu et bronze. Elle avait déjà fait quelques mètres quand la voix de Siegfried résonna une fois de plus dans le couloir. Elle se tourna pour lui faire face, lui, il était resté là où ils s’étaient arrêtés. Une option ? Elle était bien bonne celle là ! Non, braiment, Heaven, tombée amoureuse ? Il n’avait pas écouté ce qu’elle lui avait dit auparavant, hein ?

- Et rien du tout, le coupa-t-elle. Je ne tomberais jamais, jamais amoureuse de quelqu’un comme lui ! Tu entends Siegfried Léthé ? Jamais je ne m’abaisserais à quelqu’un de son espèce…

Elle sous-entendait par là un Sang-de-Bourbe, ces nés-moldus qui venaient de plus en plus polluer la prestigieuse école de Magie écossaise. Elle fixa Siegfried d’un regard froid et neutre de sentiments, lui faisant clairement comprendre qu’elle ne finirait jamais avec ce moineau déplumé. Elle l’avait appelé par son nom complet, chose qu’elle faisait rarement, et qu’elle regretta. Peut-être verrait-il dans cette formulation une forme de colère ou quelque chose comme ça…