Premiers contacts avec les élèves

Horace venait de se réveiller, plutôt de bonne heure et contemplait encore une dernière fois la maison moldue qu’il occupait depuis quelques jours et qu’il allait maintenant abandonner au profil de cette horrible école… Enfin le point positif c’est qu’il pourrait au moins renouer les contacts qu’il avait perdu depuis un an à cause de sa cavale pour échapper aux mangemorts. Au point dans cette école le club de Slugh pourrait à nouveau exister concrètement et Slughorn allait par ailleurs essayer dès le trajet d’aller dans le Poudlard Express de recruter des nouveaux membres, c’est pour cela qu’il s’était fait réserver des billets.

Après un copieux petit déjeuner et un passage à la salle de bains le professeur Slughorn était prêt. Il était aujourd’hui vêtu d’une veste verte en velours, avec des boutons argentés qui menaçaient de sauter. Il avait un pantalon noir mais ne portait pas de chapeau de sorcier.

En quelques coups de baguettes magiques les affaires du professeur furent prêtes et il put tout réunir dans une seule valise grâce à sa baguette magique. Il sortit de la pièce et remit en marche toujours avec un procédé magique l’alarme que les propriétaires de la maison avaient enclenchés avant de partir.

Il se dirigea jusqu’au bout de la rue de sa démarche chaloupée et s’assura, une fois au bout de celle-ci que personne ne le regardait. Heureusement la seule personne présente dans cette rue très fréquentée était une personne âgée qui marchait de dos au professeur et qui avait l’air de ne pas bien voir où elle allait.

Slughorn en profita donc pour transplanner. Il détestait cette prouesse magique qui n’était pas agréable mais par les temps qui couraient c’était sûrement le moyen le plus sûr de voyager. Quelques minutes après Horace atterrit sur le quai 9 ¾ où le Poudlard Express qui n’avait pas changé crachait de grosses volutes de fumée à travers sa belle locomotive aux couleurs rouge et noir.

Le professeur se hissa donc à l’intérieur avec un sourire mais eut du mal à passer la porte. Après un ultime effort il parvint à se hisser à l’intérieur d’un compartiment. Il laissa alors la porte ouverte pour interpeller les élèves qu’il verrait passer et savoir si ils étaient dignes de rentrer dans son club.

Slughorn prépara même quelques atouts et installa dans le compartiment tout un tas de nourritures et de boissons qui ne se vendaient pas en plus à bord du train, ce qui ramènerait pas mal de monde. Horace posa sa valise dans le filet à bagage et attendit le passage des premiers élèves en espérant que la pêche soit bonne cette année.

Tout ce qu’il espérait c’était ne pas tomber sur des fils de mangemorts parce qu’il ne les aimait pas tellement… Surtout que beaucoup des mangemorts à l’heure actuelle l’avaient eu comme professeur de potions et directeur de leur maison à Poudlard.

Blaise était installé tranquillement dans un compartiment en compagnie de Crabbe, Goyle, Pansy et Drago bien évidement. Les quatre parlaient de ce qu’ils avaient fait en vacances quand soudain une tête blonde entra dans le compartiment.

- Blaise Zabini ? demanda-t-elle en regardant à tour de rôle les 4 compères.
- Oui, c’est moi ! dit Blaise en se leva de sa place.
- Tiens, dit-elle en lui donnant un rouleau et en repartant.

Les trois autres regardèrent le rouleau de parchemin alors que Blaise le déroulait pour y lire :

Blaise,
Je serais ravi si vous pouviez
venir vous joindre à moi pour prendre une petite collation dans le compartiment C.
Cordialement,

Professeur H.E.F. Slughorn.

Blaise resta un moment interdit devant le mot qu’il venait de recevoir, il regarda dans la direction de Malefoy sans comprendre pourquoi il n’avait rien reçu de la part de ce professeur. Blaise se décida quand même à aller voir ce que lui voulait ce nouveau professeur. Il entra dans le compartiment où se tenait le professeur en question du moins c’est ce que supposait le jeune homme. Blaise avait encore grandit durant les deux mois de vacances, il mesurait désormais un bon mètre quatre-vingt-dix.

- Bonjour professeur, j’ai reçu votre invitation mais vous n’avez pas stipulé votre fonction à Poudlard, lui dit-il en le regardant.

Blaise fit alors un tour rapide du compartiment qu’il jugea un peu plus grand qu’un compartiment ordinaire.

Halwen se réveilla d'excellente humeur, ce qui était rare. Très rare. Ce qui ne se passait qu'une fois par an en fait, à la rentrée à Poudlard bien sûr! Cette année, elle rentrait en sixième, une année selon elle très importante, bien qu'il n'y ai pas d'examens. Après cette année, elle avait le droit d'utiliser la magie hors de Poudlard, elle pourrait ne pas aller à l'école de magie, mais y irait quand même. De plus, une nouvelle année signifiait qu'elle ne supporterait plus les cacophonies de sa mère, le calme frustrant de son père, les incessantes disputes avec ceux-ci. Elle retrouvera le bon Poudlard qu'elle avait définitivement adopté, bien plus que Beaux Bâtons en tout cas! Elle se leva à une vitesse hallucinante pour quelqu'un qui venait juste de se réveiller, vida son armoire après des habits, mais elle se figea0 Elle devenait comme les filles qu'elle détestait tant, qui vidait leur armoire pour trouver des habits "à la hauteur" de leurs réputations. Comme si elle avait été électrocutée, elle lâcha la blouse qu'elle avait en main et attrapa la première chose qui lui vint en main. Pour ne pas changer, ce fut un jeans sombre et une blouse noire qu'elle enfila...

Halwen se rendit compte en sortant de la salle de bain qu'elle s'était levée vraiment tôt, car Mme JeCrisToutLeTempsPourEnerverMaFille -alias la mère d'Halwen- n'était toujours pas levée. Et c'était tant mieux, Halwen en avait marre de cette scène où elle pleurait en l'appelant bébé et en lui faisant jurer de lui envoyer des lettres toutes les semaines, un vrai désastre, à la fin Halwen s'énervait toujours et le ton montait. Jusqu'à ce que son père remette le calme dans les rangs et qu'il fallait se dépêcher car elle allait arriver en retard. Cette fois-ci, c'était décidé, elle allait arrêter sa mère avant que ça ne dégénère et que, pour une fois, elle puisse arriver un peu à l'avance et se trouver un compartiment vide... Elle soupira en se laissant tomber sur une des chaises de la cuisine, ce qu'elle aimait par dessus tout à Poudlard, c'était que l'école était en internat et que souvent personne ne savait venir chercher Halwen pour les vacances de Noël et qu'elle restait donc souvent le temps des vacances dans l'école. Sa deuxième maison... Cérénia, sa chouette, qu'on laissait en liberté dans la maison, comment sentant son excitation à aller à Poudlard, poussa un long hululement et vint se poser sur la table, face à Halwen. Celle-ci, habituée à l'intuition de sa chouette, se contenta de lui sourire. Mais hélas, cet hululement provoqua le réveil de ses parents, ce qui tira une grimace à Halwen.

Quand elle entra dans la cuisine et lui dit bonjour, la mère d'Halwen avait déjà les larmes aux yeux et la voix qui tremblait, ce qui fit rouler des yeux Halwen, mais grâce au ciel, elle ne refit pas son habituel ménage. Mais vu le regard que son père lui jetait de temps en temps, elle se doutait qu'il en était pour quelque chose, elle lui renvoya un regard reconnaissant, pour lui non plus, la rentrée ne devait pas être facile, supporter sa femme qui pleurait sur son épaule toute la journée, il y a avait de quoi devenir fou! Elle lui jeta cette fois un regard compatissant, il allait quand même devoir subir ça... Mais cette fois, sûrement après qu'Halwen soi partie...

Après avoir avaler un simple petit déjeuner, elle prit Cérénia et partit en direction de sa chambre, à la vue de celle-ci, la chouette commença à s'agiter, elle devinait déjà ce qu'elle allait devoir encore subir. Halwen la rassura maladroitement, exaspérée du comportement d'un enfant puéril que prenait sa chouette...
*Tu parles de ta chouette comme si c'était un humain...*
Halwen se contenta de lever les yeux au ciel et mit sa chouette dans sa cage, malgré qu'elle soit maintenant très bien dressée, on ne pouvait pas se permettre de la laisser en liberté à l'école, tout du moins à l'intérieur du château et encore moins dans le train! Elle prépara ses dernières affaires, cape, plumes, livres, chaudron et voilà, sa valise était prête. Halwen mit sa baguette dans sa poche et c'est avec le coeur gonflé de joie qu'elle descendit les escaliers.

Son père prit la valise sans un mot, il n'était pas bavard et elle en était contente, sa mère en faisait déjà assez comme ça. Celle-ci non plus ne dit rien, Halwen se doutait que si elle parlait, elle éclaterait en sanglots et donc faisait tout pour que ça ne se passe pas... Ne se situant pas bien loin de la gare, la famille Turner arriva vite et sortit encore une fois sans mot. Ils se glissèrent discrètement vers la barrière menant au quai 9¾, déjà beaucoup de gens s'y pressaient, courant et disparaissant. La famille Turner en fit de même et arriva devant le grand train rouge et noir, la fumée était encore épaisse et on sentait les gens beaucoup plus tendus et stressé que les années d'avant. Qui ne le serait pas? Halwen aussi l'était mais ne le montrait pas, elle le cachait bien, se disant qu'elle ne pouvait pas être plus en sécurité qu'à Poudlard. Mais sa mère lui rappela quand même qu'elle ne devait pas hésiter à utiliser la magie en dehors de Poudlard, qu'il ne fallait pas avoir peur et toutes ces sortes de choses que tout ado normalement constitué insupporterait.

Halwen était une ado normalement constituée et dit sèchement à sa mère que oui elle avait compris et que non, elle allait bien. Puis, de manière plus douce, elle lui dit au revoir, ainsi qu'à son père, leur fit la bise et rentra dans le train. A son grand malheur, celui-ci était déjà presque plein et Halwen ne trouva pas un compartiment vide. Elle arriva devant un où il n'y avait aucun bruit et y entra mais bien vite elle se rendit compte que quelqu'un y était lui aussi. Elle reconnu Blaise Zabini et sûrement un nouveau professeur, il avait l'air plutôt âgé et plutôt... Enveloppé, on aurait dit qu'il attendait d’autres personnes aussi Halwen, avec un soupir frustré, lui dit, sans néanmoins en penser un mot:

-Excusez-moi de vous avoir dérangé...

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Ah, la nouvelle année à Poudlard allait enfin commencer… Pas trop tôt ! Enfin, deux mois de vacances c’était plutôt bien, mais quand le manoir n’arrête pas de bouger, ça devient faitguant. Enfin bref, Heaven était tranquillement en train de bavasser avec Calyce, un deuxième année, quand une élève plus âgée qu’elle lui tendit un rouleur de parchemin. Elle le déplia soigneusement, et fut surprise de son contenu. Une invitation ? Par un professeur en plus ? Hé bien, elle avait déjà été remarqué la gamine Clarks… Chapeau. Slughorn… Ce nom disait quelque chose à la jeune fille, peut-être parce que sa mère lui en avait parlé quelques fois… Oui, ça devait être cela, un ancien professeur de Mrs Clarks, du temps où elle était à Poudlard… Il voulait sûrement prendre des nouvelles de sa mère, après tout, il ne connaissait pas Heaven, ou du moins, pas encore.

«Tu m'excuses ? On se retrouve au dîner, s'il ne me lâche pas avant...»

Heaven se dirigea donc vers le compartiment noté sur le bout de papier, saluant quelques connaissances au passage. Ce professeur Slughorn l’intriguait… Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui vouloir, s’il ne voulait pas des nouvelles de sa mère ? Et d’ailleurs, quel poste allait-il occupé ? Le poste maudit de Professeur Contre les Forces du Mal ? Un ancien professeur de potions ? Bizarre… Enfin, la petite poupée de porcelaine verrait bien au moment venu quelle fonction il occuperait, pour le moment, elle se contenterait d’aller le retrouver. D’ailleurs, est-ce que Haven sera là ? Ashaiah ? Ou quelqu’un qu’elle connaissait ? Peut-être, très certainement même, mais de là à voir son frère… Elle en doutait.

Elle continua d’avancer, lorsqu’elle fini par se retrouver devant le compartiment annoncé. Il y avait déjà quelqu’un, elle entendait des voix, mais qui, elle ne le savait, mais en tout cas, ça n’allait pas tarder. La petite écossaise ouvrit la porte du compartiment, et salut l’assemblée, ou plutôt les trois personnes présentes.

« Bonjour Professeur, Zabini…et… ? »

Elle l’avait déjà vu cette fille là, mais alors son nom… En tout cas, elle n’était pas à Serpentard, c’était clair et net, sinon, Heaven n’aurait pas oublié son nom… Bah, tant pis, elle finirait bien par le lui dire… Et maintenant, tout allait commencé… Très différemment que lors de son premier voyage l’année dernière.

Le voyage avançait de bon train. Pas de mauvais jeu de mot ici, il faut bien le comprendre. En tout cas, ils avaient déjà passé de nombreux lieux en campagne. Ainsi, Rosa avait terminé le petit coup de main à Sieg. Elle n'avait même pas une tache d'encre sur les doigts, et on aurait réellement cru que c'était un original. Elle était fière de son travail. Et le parchemin rempli d'écriture prouvait qu'il n'était pas apparu sans efforts. Mais, alors qu'elle allait donner la permission sur papier Moldu à Sieg, une élève cogna, puis rentra dans le compartiment avant d'avoir la moindre réponse.

-- Est-ce que c'est ici que se trouve Rosahsarn of Woodbury?

Se voyant nommée, Rosa hocha de la tête. La petite élève blonde lui donna un rouleau de parchemin, entouré d'un ruban et cacheté à la cire violet. Elle le regarda d'un air curieux, puis ouvrit ce paquet afin de savoir en quelle occasion lui faisait-on parvenir une lettre aussi formelle. Surtout que l'on était encore dans le Poudlard Express. Qu'est-ce qui était si urgent? Rosa ne voyait rien. Mais la réponse vint rapidement.

Rosasharn of Woodbury,

Je serais ravi si vous pouviez venir vous joindre à moi pour prendre une petite collation dans le compartiment C.

Cordialement,

Professeur H.E.F. Slughorn.

-- Le nouveau Professeur s'appelle Slughorn. C'est étrange. Il me semble avoir déjà entendu dire qu'il était Professeur de Potions, et non que DCFM. Est-ce que le Professeur Rogue va lâcher son poste, pour aller en DCFM?

L'élève partit, pour revenir rapidement.

-- Précieuse McLane? Je crois qu'elle a changé de compartiment...

Elle aussi reçu un parchemin. Après consultation, en fut évident que c'était le même texte. Donc, elles étaient toutes deux invitées... Par un nouveau professeur, pour aller prendre une collation avec lui. Bon. Ce n'était pas dans les habitudes des précédents enseignants... mais Rosa était tout de même curieuse.

Après salutations courtes, Rosa sortit du compartiment, probablement suivit par Précieuse. La jeune sorcière ne se retourna pas, cependant, afin de vérifier l'hypothèse. Elle examinait les compartiments. Observait les nouveaux élèves, les groupes qui s'étaient formés. Tiens, c'était étrange, ça. Un élève et Gryffondor et un Serpentard s'embrassant passionnément. Rosa n'avait rien contre ça, mais c'était plutôt marquant, puisque les deux maisons étaient les pires ennemis de Poudlard. Oh! Que les couples difficiles pouvaient être attirant pour certains...

Lorsqu'elle arriva au compartiment, elle remarqua immédiatement un homme. Gros, très gros. Aucun doute sur le fait qu'il ait abusé de la bonne chair. Et, puisqu'il les conviait à une collation, il continuait de la faire. Et puis, en le voyant, le déclic se fait dans son esprit...

-- Bonjour, Professeur Slughorn. Rosasharn of Woodbury. Vous... nous avez envoyé une invitation? Pour quelle raison?

Car, maintenant qu'elle observait bien, il y avait des élèves, autour. Seulement, le Professeur Slughorn était si passionnant à observer en lui-même que c'était à peine si on le remarquait, ces élèves. Et elle, elle serait bientôt parmis eux, si elle avait bien comprit...

Slughorn, assis sur un fauteuil moelleux qu’il venait de faire apparaître observa le compartiment qui bien sûr avait subit quelques artifices magiques pour paraître plus grand et pour accueillir le plus de monde possible. Soudain la porte du compartiment s’ouvrit et Blaise Zabini entra. Slughorn se leva le plus vite possible et s’avança de sa démarche chaloupée vers le jeune Serpentard qu’il prit tout de suite par les épaules et le poussa vers la grande table remplie de nourriture.

« Ah mon cher Zabini ! Que je suis content de vous voir…Mais je vous en pris servez vous donc ! »

Il l’observa avec des yeux réjouis comme si c’était un cadeau de Noël à l’avance.

« Mais au fait comment va votre mère ?… »

Mais il n’eut pas le temps de poser une autre question que la porte du compartiment s’ouvrit à nouveau laissant apparaître une jeune fille. Slughorn se précipita vers elle et la poussa à l’intérieur.

« Mais je vous en pris, entrez donc, mettez vous à l’aise et servez vous ! »

Le compartiment accueillit alors une nouvelle élève. Slughorn l’accueillit aussi avec le sourire.

« Entrez entrez ne restez pas sur la porte. Ah oui pour ceux qui ne me connaissent pas je suis le professeur Slughorn et je vous enseignerais les potions à la place de Rogue qui prendra les cours de défense contre les forces du mal… »

Il avait dit les derniers mots d’un ton tragique comme si Severus Rogue était déjà mort.

Rosasharn of Woodbury entra à son tour dans le compartiment. Slughorn lui sourit également et la poussa à l’intérieur.

« Parce que j’ai envie de vous connaître un peu plus… »

Il lui fit un clin d’œil mystérieux et remplit son assiette d’une dizaine de parts de tarte.

Alors que le regard de Précieuse oscillait entre le paysage qui défilait à travers la vitre et les trois jeunes qu’elle avait rejoint dans le compartiment, quelques coups secs se firent entendre contre la porte coulissante. La blonde releva la tête et observa la nouvelle arrivante. Du moment que ce n’était pas le garçon niais à la voix fluette qui l’avait dérangée précédemment, elle se fichait bien de qui pourrait compléter ce compartiment. Mais à son grand étonnement, la nouvelle n’était venue que pour donne un rouleau de parchemin à la fille nommée Rosasharn. Quelle classe quand même ! Recevoir du courrier à bord du Poudlard Express ! Précieuse ignorait que c’était possible. La blonde espéra qu’elle avait aussi du courrier. Si cette fille en avait, pourquoi n’y aurait elle pas droit ? Si son père n’avait pas pensé à elle pendant le trajet, elle lui ferait un gros caprice pour que ce genre d’oublie ne se reproduise plus ultérieurement.

Par chance, quelques secondes plus tard, la mini-factrice l’appela. Bien sur que son père avait pensé à elle ! Merci papounet. Comment avait-elle pu douter ? Précieuse arracha des mains de la petite fille le rouleau de parchemin soigneusement emballé et lu les inscriptions à voix basse.

Citation :: Précieuse McLane,

Je serais ravi si vous pouviez venir vous joindre à moi pour prendre une petite collation dans le compartiment C.
Cordialement,

Professeur H.E.F. Slughorn

Bah ça alors ! A peine arrivée qu’elle avait déjà une invitation d’un professeur. Il fallait croire que son nom de famille n’était pas inconnu de certains illustres professeurs. Précieuse s’attendait à être cajolée par certains profs de Poudlard, mais elle ne s’attendait pas à ce que cela commence si rapidement. Elle croisa le regard de Rosasharn et comprit qu’elle avait reçu le même courrier. Précieuse nota au fond d’elle-même qu’elle devrait continuer de fréquenter cette fille qui devait venir d’une famille aussi aisée qu’elle.

*Maintenant le but va être de se faire bien voir du professeur*

Alors que Rosasharn avait déjà filé, Précieuse jugea intelligent d’aller récupérer un des « cadeaux pour professeurs » qui se trouvaient dans une de ses valises. En effet, sa mère lui avait mis dans ses affaires de nombreux petits paquets destinés à chacun des professeurs de l’école qu’elle aurait en classe. Et comme ce n’était pas l’argent qui manquait chez les McLane, sa mère lui avait mis de nombreux présents valant des milliers de gallions. Par chance, la valise contenant les cadeaux était restée à terre ce qui facilita la tâche de la demoiselle. Elle choisit la pochette contenant une cravate marron fait des plus beaux tissus.

Après avoir récupéré son présent, Précieuse se dirigea le plus vite qu’elle pu vers le compartiment C. Après avoir frappé à la porte et l’avoir ouverte, elle remarqua que d’autres élèves plus ou moins âgés étaient déjà présents. Cependant, en tant que fille de bon ne famille, elle jugea préférable de commencer les salutations par le professeur lui-même.

« Bonjour Professeur Slughorn, je suis Précieuse McLane. C’est avec beaucoup d’honneur que j’accepte cette invitation. Voilà pourquoi je voudrais vous donner ce petit cadeau pour vous remercier. Il s’agit d’une cravate faite par un créateur sorcier de talent. Pour vous donner une idée, même le Ministre de la Magie porte les cravates de ce créateur. »

Après lui avoir tendu le paquet, elle se tourna vers les autres élèves présents et leur fit son plus grand sourire.

« A qui ais-je l’honneur ? » demanda-t-elle la bouche en cœur.

Âge : 37 jets de cheveux (7 Octobre 1979)

Ernie était tranquillement installé dans le compartiment numéro douze ~~dont il avait éjecté quatre premières années affolées~~ en compagnie d'Hannah, de Justin, de Zacharias et de deux ou trois autres Poufsouffle qu'il connaissait moins bien lorsque l'invitation de Slughorn lui était parvenue. Un peu perplexe, il avait lu la missive, sourcils froncés et oeil torve avant de la montrer à ses amis pour avoir leurs (précieux) avis sur la question. Car Ernie avait été bien élevé... Et il savait donc qu'il ne fallait jamais accepter de se rendre dans le compartiment d'un inconnu. A fortiori lorsqu'un grand malade du nom de Vous-Savez-Qui-Ou-Alors-Vous-Etes-Un-Ermite se promenait impunément en liberté. Le nom de Slughorn n'évoquait absolument rien au prudent Poufsouffle et il n'avait aucune envie de se retrouver nez-à-nez avec un mangemort avide de sang (pourtant bien pur !).
Et comme on n'est pas blaireau (et même Blaireau) pour rien, il avait fallu pas moins de quinze minutes au petit groupe pour décider si oui ou non Ernie devait honorer cette mystérieuse invitation. Finalement, la majorité s'était prononcée en faveur du oui, jugeant que :
1) Si c'était un vilain mangemort sanguinaire qui cherchait des noises à Ernie, Potter serait certainement de la fête aussi. Or, on pouvait faire confiance à Potter pour nous tirer d'affaire (un argument qui oubliait un peu vite Diggory).
2) Les MacMillan étaient peut-être des Poufsouffle de père en fils mais ils étaient surtout des sangs purs dignes de leur rang. Jamais un mangemort ne toucherait aux sangs purs (un argument qui oubliait un peu vite les Weasley) !
3) Si on en croyait Zacharias, Slughorn était un ancien prof de Poudlard... Or, il serait très malvenu, dans ce cas, de ne pas lui rendre une petite visite, surtout s'il devait reprendre du service (un argument qui oubliait un peu vite la mémoire défaillante de Zacharias : "Euh... Je crois que... Euh... Enfin il me semble euh... Avoir entendu dire par la voisine de ma grand-mère euh... Que Blugcorne... Euh... Etait prof à Poudlard euh... En botanique je crois... Ou Métamorphose... Mais je n'en suis pas certain...").

Ernie s'était donc rendu à ces (plus ou moins) excellentes raisons et avait quitté sa banquette pour remonter, d'un pas rendu chaotique par les hoquets fréquents du Poudlard Express, le couloir jusqu'au compartiment de Slughorn.
Une opération qui lui prit bien dix minutes : une foule encore compacte d'élèves se pressaient dans les couloirs en piaillant et en piétinant tout sur leur passage. Entre ceux qui allaient aux toilettes, ceux qui cherchaient les confiseries, ceux qui allaient faire un petit coucou à leurs amis, ceux qui cherchaient une petite place et, bien entendu, les minuscules nouveaux trop effrayés pour s'installer et bien décidés à camper dans le couloir, le train relevait de la foire aux bestiaux. Ernie dut d'ailleurs écraser deux ou trois orteils pour parvenir à passer, au niveau du compartiment neuf.
Mais il serait probablement arrivé à destination bien plus tôt s'il n'avait pas fait lui-même un arrêt aux toilettes pour se donner un coup de peigne et se vaporiser un peu de "pschiiiit-pschiiiiiit" goût menthe forte dans la bouche. Ernie ne se séparait jamais de son peigne et de son "pschiiiit-pschiiiit"... On ne savait jamais sur qui l'on pouvait tomber...
Faisant fi du petit malapris qui entreprenait de défoncer la porte des toilettes en traitant Ernie de "Pétasse, sors de là ! T'y es depuis une heure !" (certainement un Serpentard ! Quel vocabulaire, mon Dieu !), le jeune garçon lança un coup d'oil approbateur à l'image que lui rendait le miroir et se félicita intérieurement d'avoir passé l'uniforme de l'école dès sa montée dans le train. Il n'aurait ainsi pas l'air d'un jeune rebelle débraillé... Quoique les habits moldus avec lesquels il était venu à la gare ne pouvaient certainement pas entrer dans la catégorie de ce que portent d'ordinaire les jeunes rebelles débraillés.

Finalement, il quitta les lieux - adressant au passage un regard dédaigneux au crétin de quatrième année (peuh ! Minus !) qui avait manqué de dégrader le matériel - et parcourut, un peu hésitant, les quelques mètres qui le séparaient du compartiment de Slughorn.
Indécis quant à la conduite à tenir, il resta un moment immobile - du moins autant qu'il est possible de l'être dans un train - devant la porte coulissante et lança un coup d'oeil nerveux par dessus son épaule. Et maintenant ?

*Je ne peux pas faire demi-tour, ce serait franchement malvenu... Il suffit juste de respirer un grand coup et... Allez hop ! J'y vais, advienne que pourra ! Un, deux...*

Trois ! Ernie tocqua trois petits coups à la porte du compartiment avant de l'ouvrir lentement. Il passa la tête à l'intérieur et écarquilla imperceptiblement les yeux. Houlà ! C'était quoi, ce ramassis de Serpentard gothiques ? Ils étaient là pour le tuer, ou quoi ? L'espace d'un instant, Ernie fut sur le point de dire quelque chose comme : "Pitié ! Ne me prenez pas moi ! Prenez plutôt un préfet !" mais il se retint à temps lorsqu'on son regard tomba sur Halwen. Ouf ! Une Poufsouffle ! Ernie ne la connaissait pas vraiment, certes, mais au moins, il savait qu'on pouvait toujours faire confiance à un Poufsouffle. Sauf si Halwen avait vendu son âme aux Serpentard, bien entendu. Ou qu'elle était sous imperio. Auquel cas, il était très mal barré...
Le blondinet préféra toutefois ne pas trop envisager ces hypothèses et, les repoussant avec force de son esprit, il se tourna vers le petit homme plutôt rondouillard qui se trouvait là et dit d'une voix qu'il eut le soulagement de trouver ferme :

- Bonjour Professeur. Je suis Ernie MacMillan et j'ai reçu cette euh... Invitation ?

Il ponctua la fin de sa phrase d'un sourire vaguement interrogateur en montrant ladite invitation à Slughorn. Il était franchement difficile de paraître assuré quand une horde ("Si on te demande, ils étaient au moins cinquante et c'était des euh... Serpents à sonnettes !") de Serpentard potentiellement hostiles se trouvaient dans les parages.

Enfin le jour de la rentrée. Frédérique l’avait attendu tout l’été, et surtout depuis le moment où elle avait du prendre le Poudlard Express pour se rendre chez elle. Elle avait détesté ces vacances. Son père était entré à Sainte-Mangouste et n’en était toujours pas sorti. Mais les médecins se disaient plus confiants qu’aux départs. Elle, elle n’y croyait pas. Sa mère n’avait pas quitté son état absent, dormant presque à l’hôpital si elle le pouvait. Mais pour sa fille, elle rentrait tous les soirs et comme un zombie elle avait préparé les billets pour les nouveaux élèves qu’on envoyait par hibou avec les lettres d’admission mais aussi les billets de train pour les anciens élèves. Mais tout n’avait jamais fais changer les convictions de la fillette. Ce n’était pas en se lamentant sur son sort que les choses s’arrangeaient. Et quelle drôle d’idée qu’avait eu son père de se joindre à un combat, lui qui n’aimait pas la violence préférant ses textes à l’action.

Comme tous les ans, sa mère se trouvait au côté du contrôleur afin de délivrer les billets des personnes qui n’en avaient pas eu. Elle n’avait plus son beau sourire et des cernes étaient visibles sous ses yeux. La verte et argent avait donc préféré rentrer rapidement dans le train, fuyant toute compagnie donc les états la rendaient malade. Heureusement pour elle qu’elle avait préféré ne rien manger au petit déjeuner. Un bol de thé lui avait suffi.
Ses affaires avaient été prêtes depuis bien longtemps et des elfes s’étaient déjà chargés de les monter dans le train. Bastet se lovait dans ses bras. Les élèves et leurs parents grouillaient déjà tout autour d’eux. Discrète comme toujours, elle dut se frayer un chemin avant d’atteindre les premières portes. Elle savait que sa mère derrière elle ne cessait de la regarder alors qu’elle l’avait à peine répondu quand la petite l’avait salué et embrassé.

Marchant dans les allées du train, sans lâchant son chat noir, elle préféra ne pas regarder par les fenêtres. Elle était heureuse de partout, à quoi bon sourire et dire au revoir ?
Elle croisa de nombreux élèves, certains qu’elle connaissait, d’autres qui lui semblait familier et quelques uns totalement inconnu. Puis elle vit un petit groupe devant un compartiement, dont la plupart était des Serpentards. Elle crut même reconnaître Heaven. Elle s’approcha donc et elle dut se hisser sur la pointe des pieds pour voir ce qui se passait et vit le professeur Slughorn. Elle sourit. Elle se souvient de son invitation. Finalement, il l’avait apprécie lors de leur rencontre alors qu’elle devait faire quelques achats alors que son père allait encore bien.

« Bonjour monsieur Slughorn... Salut Heaven... et les autres... »

Elle vit une des joueurs de Quidditch de Pouffsouffle. Elle ne lui souria pas, encore moins aux autres personnes qu’elle ne connaissait pas. Il fallait dire qu’elle ne fit aucun sourire à quiconque. Son regard neutre et vide se posa sur sa Bastet qui n’avait pas bougé de ses bras. Plus petite que les autres, Frédérique restait en retrait préférant ne poser les yeux sur aucun d’entre eux pour le moment. Elle préférait attendre de voir si on l’avait au moins remarqué avant de se lancer plus en avant...

Hélas c'était déjà la fin des vacances,elles avait été bien courte pour le pauvre Joshua Darkflower, enfin c'était son ressentiment, mais il était fort probable que beaucoup de gens pensent comme lui.
Le jeune homme avait passé sa nuit à faire et défaire ses bagages pour être parfaitement sûre de ne rien avoir oublié et c'était endormi sur les coup de 5 heures du matin alors que le jour commençait à poindre. Il avait été réveillé à peine 9 heures et demi, soi disant qu'il fallait se dépêcher parcequ'il n'était pas sûre d'arriver à l'heure à la gare. Joshua était donc d'une humeur massacrante. Après être passé à la salle demain, s'être arraché une moitié de gencive avec cette saloperie de brosse à dents et s'être cogner la tête sur le rebords du lavabos par on ne sait quel manœuvre, c'est d'encore plus mauvaise humeur que Joshua quitta la salle de bain sa trousse de toilettes sous le bras, le dernier élément qui manquait à son trousseau. Il soupira et s'écrasa sur son lit défait attendant l'appel de sa mère pour le petit déjeuner il ne tarda pas, sa mère apparut dans sa chambre dans un POP et le réprimanda gentiment.
"Joshie, je sais qu'il est tôt et que tu es fatigué mais veux tu s'il te plaît descendre tes affaires et venir déjeuner?" Elle n'attendit pas sa réponse et disparu à nouveau, laissant une légère odeur de toast grillés derrière elle. Le poufsouffle maugréa et descendit à la cuisine en trainant sa malle derrière lui. Il la laissa dans le salon avant de se trainer jusqu'à la cuisine. Sa seule consolation était qu'il allait probablement revoir son amie Billie Ziegler, dans le train, ce serait toujours mieux que de passer le voyage de retour avec, au hasard, Shawn Montgomery, il grimaça à ce souvenir, tout en avalant son petit déjeuner. A onze heures moins le quart ils étaient enfin près, dans le salon le père de Joshua n'attendait plus qu'eux, le jeune homme enfila ses chaussure avant de saisir la main de son père qui avait pris le soin de réduire la malle, et celle de sa mère qui lui sourit tendrement.
"C'est parti!"
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire la petite famille se retrouva dans une ruelle adjacente à la gare, on récupéra un caddie, rendu à la malle sa taille normale et s'engagea dans la gare bondée.
Il était onze heure moins cinq lorsqu'ils atteignirent le quai 9 3/4. Encore une fois et malgré les années Joshua fut impressionné par cette énorme locomotive rouge, enfin il eut un sourire.
Il embrassa ses parents leurs promettant de leur écrire etc... et monta dans le train.
Il ne fit pas de chichi pour le compartiment et s'installa avec des première année, qui selon leur chuchotis, le prenait apparemment pour un Serpentard de mauvaise humeur, le jeune homme eu un sourire satisfait mais n'eut pas trop le temps de pérorer car le train à peine parti un jeune homme entra dans son compartiment en demanda après lui, Joshua se leva et attrapa la missive qu'on lui tendait:

Citation :: Joshua Darkflower,

Je serais ravi si vous pouviez venir vous joindre à moi pour prendre une petite collation dans le compartiment C.
Cordialement,

Professeur H.E.F. Slughorn

Slughorn, Sulghorn, il en avait déjà entendu parler, mais impossible de se souvenir ou, bah ça lui reviendrait...Le nouveau professeur de DCFM apparemment, qui d'autre? Ombrage avait donc bel et bien était remplacée, pas trop tôt. Avec un sourire en coin Joshua regarda une dernière fois les petits premières années avant de sortir à la recherche du fameux compartiment C....Ce qui s'avéra relativement ardu, il faisait chaud et les couloirs étaient envahit de gens qui se retrouvait après deux mois, dégoutant. A force de coup de coude bien placé Joshua, qui nous le rappelons était de fort méchante humeur, réussit à s'y frayer un chemin.
Il se dit soudain que sa tenue n'était peut être pas la plus adaptée, il portait en effet une chemise à motifs ouverte sur un tee shirt bleu et un pantacourt en jean agrémenté de grosse chaussure de skate, nul doute que les lettres de Billie décrivant la mode moldu l'avait probablement plus influencé qu'il ne le songeait, tant pis, après tout, il ne savait pas vraiment de il s'agissait, que pouvait donc bien être cette "petite collation"?
Joshua arriva enfin devant le compartiment C auquel il toqua avant d'ouvrir la porte, il fut un peu stupéfait par la profusion de monde à l'intérieur, il n'était apparemment pas le seul convié à la petite sauterie, il y avait en tout cas une grande majorité de Serpentard, ce qui bizarrement le mit plutôt mal à l'aise, il aperçut ensuite son préfet Ernie McMillan duquel il s'approcha.

"Euh bonjour, je suis Joshua Darkflower." Marmona-t-il dans sa barbe (son duvet plutôt) légèrement intimidé par tout ces gens...Il était aussi conscient d'avoir l'air particulièrement débrailler...

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