Ballade au clair de Lune (PV Krystina Fenty)

Rayder Jones l'admira avec son sourire protecteur et quasi fraternel ou paternel.
La jeune Serdaigle était des plus surprenante. Du moins très surprenante pour une enfant. D'un autre côté, les femmes étaient une source d'éternels questionnements, émerveillements, surprises, ébahissements… Le beau sexe montrait en ce soir qu'il commençait sa quête de la perfection dès leur plus jeune âge.
Il se rappelait qu'il avait dû attendre la puberté, la crise d'adolescence et un début très court de crise d'acné pour commencer à se bonifier à petit feu…

- Vous êtes une jeune fille des plus étonnantes, jeune demoiselle. Vous semblez si mature malgré votre jeune âge… que je ne peux m'empêcher de prendre un coup de vieux. Vous conservez un langage propre à votre jeunesse avec les intérêts qui s'y prête… mais en même temps, vous y mêlez des paroles qui peuvent avoir plus de profondeur qu'il n'y parait. C'est troublant et en même temps cet effet est d'un charme exquis. On a déjà du vous le dire, non?

Il voulut tenter une nouvelle fois de glisser ses doigts dans sa chevelure dans un geste affectueux. Aussitôt il se rappela que ce geste ne l'avait pas trop plu la dernière fois alors il arrêta son geste pour faire jouer ses doigts dans un mouvement élégant avant de cacher ses mains derrière son dos.

- Je me demande dans quelle maison j'aurais été si j'avais joint une école de magie dans mon enfance. Un côté possessif… je n'ai que ma moto et une voiture que je ne prêterais pas souvent, mais en dehors de ça, je n'ai pas de problèmes. Un côté fidèle… mon cœur n'appartient à personne malheureusement, il n'est fidèle qu'à lui-même. Un côté savant… je ne suis pas trop porté étude, quoique j'ai roulé ma bosse en mécanique. Me reste le côté courageux… je pense que c'est le seul aspect que je puisse posséder, j'ai fait la guerre sans peur dans mon temps. Dans mon temps…

Le souvenir de la seconde guerre mondiale lui arracha un sourire cynique. Il pouvait avoir du courage à cette époque! Il était jeune, insouciant et ne connaissait pas tellement les dangers qui rodaient à l'extérieur en dehors des asiatiques armés et des créatures évoquées de façon théorique par son précepteur.
L'ignorance semblait être une époque bien bénite. Dommage qu'elle s'achève aussi brutalement.

- Il est vrai qu'il est plaisant de découvrir les gens petit à petit. C'est d'ailleurs un plaisir que je réserve sans restrictions aux dames. Mais lorsqu'on parle d'un sorcier très puissant, je ne peux m'empêcher d'avoir des appréhensions. Il suffit d'une parole malheureuse, d'un geste maladroit ou d'appartenir au mauvais groupe ethnique pour causer son trépas.
Plus le temps passe, plus la peur devient une notion des plus concrètes et palpable. Lorsque les années passent, on en apprend plus sur le monde qui nous entoure et les dangers qu'il renferme. Il est loin le temps du monstre purement fictif qui attendait tapi sous le lit en attendant que tu poses un pied à terre durant la nuit. Maintenant, je sais que l'ombre recèle bien plus de dangers concrets qu'une manifestation de l'esprit enfantin angoissé par le noir. Les jours passent et mon insouciance trépasse. J'avance dans les années et bien que je ne le montre pas, la peur est une alliée qui me suit. J'ai des aptitudes qui me permettent de la considérer comme une alliée plutôt que comme un fardeau. Elle est celle qui me retient de me laissait aller à mes instincts, elle est la muselière qui m'empêche de croire de façon trop éhontée en mes aptitudes.
En grandissant, vous la ressentirez… de façon de plus en plus pressante avec les années qui passent. Nier sa présence ne revient qu'à se voiler la face et à renforcer son pouvoir sur vous. Laissez-là vous dominer et elle vous brisera, acceptez-là et elle sera l'amie qui vous freinera à temps avant que vous ne plongiez dans le danger.

Il regarda le vide du lointain avec un air grave et se dérida aussitôt avec un sourire amical lorsqu'il replongea son regard dans celui de la jeune Fenty.

- Vous n'avez toujours pas peur de moi? La nuit semble des plus enivrantes et mes paroles semblent suivre le cheminement de mes pensées. Lorsque j'y repense, je me dis qu'elle aurait de quoi vous faire peur et je m'en excuse. Je ferais plus attention à mes paroles.

NOMBRE DE MOTS: 734

Le jeune homme (ou du moins, c'est ce qu'elle croyait) avait l'air songeur. Comme à chaque fois qu'elle parlait. Méditait-il sur ses paroles? Il savait écouter au moins.
Puis il se lança dans un long discours. Il trouvait Krystina étonnante et mature, malgré son jeune âge. Il disait qu'il ne pouvait pas s'empêcher "de prendre un coup de vieux". Hum hum. Il trouvait qu'elle conservait un langage propre à sa jeunesse et les les intérêts qui s'y prêtent mais qu'en même temps, ses paroles avaient un sens profond. Ah ouais? Ah bon! Elle ressassa les dernières paroles:

*C'est troublant et en même temps, cet effet est d'un charme exquis. Charme? CHARME! Moi? NOOON! Je suis "aussi charmante qu'une pierre dans une chaussure" ou bien "juste correcte" ou même encore " aussi charmante qu'un zombi qui veut manger un cerveau". Je suis pas sensée être charmante... On a déjà du vous le dire, non? *

Elle leva un regard interrogateur et plissé vers lui puis haussa les épaules, soufflant un bref et sec:

"Non, jamais, en fait."

Elle en était plus que certaine. Depuis tout à l'heure Rayder la complimentait plus que n'importe qui au par avant. Bien sûr, à part Jess mais Jess c'était sa jumelle. C'est pas la même chose. Puis elle commença à se mordre les lèvres. Bah non, cherchez pas à savoir tout de suite. Ça vous traumatiserait.

L'homme recommença à parler. Il se demandait dans quelle maison il aurait été envoyé s'il avait joint Poudlard dans sa jeunesse. Il affirma qu'il n'aurait certainement pas été à Serpentard. Ni à Poufsouffle. Peut-être à Serdaigle. Mais certainement à Gryffondor. Puis il affirma qu'il... AVAIT FAIT LA GUERRE??!!!!!!!?????????????

" La guerre?!!!", s'exclama la jeune fille, " puis-je vous demander laquelle, si ce n'est pas trop indiscret?"

La guerre... Krystina avait souvent rêvé à une Troisième Guerre Mondiale. Elle retombait dans son cauchemar. Elle secoua la tête peu subtilement afin de mieux écouter Rayder. Il parla longtemps de la peur. Krystina n'était pas d'accord. La peur ne devait pas freiner les gens. La peur était une alliée oui. Mais quand on la combattait. Rien ne pouvait nous arrêter. Et dès que quelque chose faisait peur à Krystina. Elle s'arrangeait pour le combattre.

Puis Rayder lui offrit un large sourire en plongeant son regard dans celui de Krystina. Elle sourit faiblement. Rah oui. Elle rend un sourire. Bravoo. Maintenant que le poste est bientôt fini je peux vous traumatiser et traumatiser le narrateur de Rayder: Krystina aimait Rayder. Ouais. Aimer aimer. Pas aimer ami.

Puis Rayder lui demanda si elle avait toujours peur de lui. Que la nuit semblait des plus enivrantes et que ses paroles semblaient suivre le cheminement de ses pensées. Alors c'était ça les pensées. Hum. Il ajouta que lorsqu'il y repensait, il se disait que ses pensées auraient de quoi lui faire peur. L'effrayer. Mais en quoi? Et ... il ferait plus attention à ses paroles. NONNNNNNNN.

" Ne vous en faites pas. Je n'ai pas peur de vous ni de vos pensées. Je préfère qu'on me parle franchement. Ne faites pas attention. Je suis pas une de ces... choses qui ne peut pas entendre la vérité. "

Et elle fixait toujours Rayder dans les yeux. Et boum boum boum son coeur battait. Et boum boum elle allait faire une crise cardiaque d'une seconde à l'autre. Pauvre Rayder. S'il savait dans quel pétrin il s'était mis, il courrait à grandes enjambées.

NOMBRE DE MOTS: 574

AAA par A.S. 20.10.08

Le vampire parut légèrement surpris par le fait d'avoir été le seul à s'être aperçu du charme personnel de l'enfant. Les gens qu'elle fréquentait devaient être de grands timides ou n'avaient pas du prêter assez d'attention à la jeune Serdaigle. Les adultes pouvaient parfois écouter d'une oreille distraite les plus jeunes, pensant parfois à tort que le développement intellectuel n'était pas assez élevé pour leur accorder une interaction des plus profitables.
Les clichés ont la vie dure. La demoiselle démontrait qu'elle pouvait donner parfois matière à réfléchir et que son esprit n'était pas aussi limité que son âge le laisserait supposer. Lui n'était pas le monstre sanguinaire se ruant sur les faibles pour en sucer le fluide vital.
Sous le clair de lune, deux personnes, étrangères au premier contact, mettaient un point d'honneur à briser les idées reçues autour d'une banale discussion. Le manteau de la nuit cachait cette bizarrerie afin que les gens normaux ne voient pas leurs idées toutes faites s'effondrer comme un château de cartes.

Il retira son manteau et le posa délicatement sur les épaules de l'élève. La nuit avançait et si lui ignorait le froid, il n'en était pas forcément de même pour Krystina.
Rayder craignit qu'elle n'attrape mal. Il espéra que ce ne fut pas déjà chose faite puisque le visage de cette dernière présentait quelques colorations. Rayder savait que sa nature de créature de la nuit réputée charmeuse amenait les dames à se sentir bien avec lui, parfois à succomber au danger de sa personne. Il le savait et s'arrangeait pour se séparer un peu de la personne le temps qu'elle reprenne un peu ses esprits et éviter de la mettre en danger. Mais sa petite myosotis lui semblait si jeune, leurs corps avait un écart d'âge manifeste et elle avait plusieurs dizaines d'années de moins que lui, comment aurait-il pu se rendre compte aussi vite qu'il lui faisait vivre ses premiers ébats amoureux.
Son enfance était si loin à présent pour lui qu'il en avait oublié que le premier amour pouvait frapper très jeune.

" Je pense, pour ma part, que toutes femmes a matière à éloges. Le fait que personne ne vous ait complimenté sur votre esprit habile vient sûrement d'une timidité maladive ou d'un manque d'intérêt discourtois alors qu'il suffit de passer si peu de temps en votre compagnie pour se rendre compte que vous dissimulez bien des qualités. "

Il se pencha et la regarda dans les yeux.

" Vous êtes encore jeune, belle Krystina, mais avec les années votre corps va grandir, s'embellir encore et les garçons ne pourront plus ignorer votre présence. Mais avec les années, votre esprit deviendra aussi plus subtil, plus acéré, le magnétisme qu'il dégagera sera indéniable. J'ai l'impression que l'école vous aidera dans votre épanouissement et qu'à votre sortie vous serez une sorcière redoutable… "

Le jeune homme se redressa et lui caressa la joue gentiment.

" … Vous êtes capable d'écoute et d'attention, je pense que quelque soit la voix que, vous choisirez pour votre futur, vous y brillerez telle l'étoile du Nord qui montre le chemin au voyageur égaré. Avez-vous déjà pensé à une carrière aux services des autres? "

Il reprit lentement la ballade qu'ils avaient commencée, guettant toujours les signes de fatigue dans les jambes de la demoiselle afin de lui proposer de la porter.
Il se rappelait qu'elle avait mal accueilli sa proposition orale, mais si il lui proposait son dos en s'agenouillant devant elle, sans mot dire, peut-être prendrait-elle l'aide offerte.

" Je sais que vous attendez une réponse à votre question et que le fait que je n'y ai pas répondu de suite vous perturbe. Pourtant, même si vous êtes capables d'entendre toutes vérités, certaines doivent attendre le moment venu pour se faire savoir. Certaines vérités peuvent blessées la personne qui écoute, mais d'autres meurtrissent la personne qui les formule. Il m'arrive parfois d'hésiter à parler de certains sujets, me demandant qui je blesserais.
Si cela peut vous aider, je répugne à mentir aux dames, encore plus si ce sont des personnes bien. Vous possédez donc toutes les qualités pour mes paroles soient justes… du moins de mon poing de vue.
Je vais tout de même vous révéler que j'ai combattu en Indochine. L'Asie est une vaste terre qui connait souvent des conflits incessant. L'humanité semble éprouver des peines à vivre en paix avec ses voisins. Les combats existent depuis la nuit des temps et ne s'arrêtent pas, ils se déplacent juste géographiquement. Quand j'étais plus jeune, j'ai cru que ma présence changerait les choses, mais je me trompais. Un homme seul ne change pas le monde, mais il peut montrer le chemin à d'autres. C'est en réunissant les gens de bonne volonté que les choses peuvent avancer et toi, douce Krystina, je pressens que ta subtilité pourra mettre en marche un mouvement profitable pour l'humanité. Ou du moins, tu y réfléchiras car au moins une personne t'auras avouée qu'elle croit en ton potentiel. "

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