2e cours : Les mandragores

Comme d’habitude j’arrivais au cours et m’installait au font de la classe pour ne pas que l’on me voit, je ne voulais pas être la risée de tout le monde une fois de plus. Drago avait eu ce qu’il voulait la dernière fois, j’étais partie sans demander mon reste mais cette fois je ne voulais plus m’en aller. J’installais donc mes affaires en attendant les autres élèves, je n’étais pas pressée que le cours commence en revanche…, en tout cas j’espérais voir une personne que je connaissais et que j’apprécier pour peut-être avoir la chance de faire un TP avec elle.

*Si seulement Alexander était là, je serais peut-être un peu plus rassurée*, me dis-je en regardant vers la porte du local.

Je savais qu’il y avait de grande chance que je le vois entrer mais peut-être ne me verrait-il pas, j’étais bien trop proche de la porte pour qu’il puisse m’apercevoir, mais je ne voulais pas que Drago m’aperçoive dés qu’il mettrait les pieds dans la serre. Je sais je suis assez bizarre quand je veux, mais ma personnalité est ainsi faite et on ne peut pas me la changer.

Dans la vie, il y a les jours avec et les jours sans. Admirons la banalité de cette affirmation pseudo-philosophique à l'utilité plus que limitée. Susan, elle, faisait beaucoup mieux. Depuis peu, la fillette avait le don de passer du rire aux larmes (au drame ?) d'une heure sur l'autre. Etait-ce la perspective des examens approchant ? L'inquiétude de savoir qu'un monstre velu avec des dents qui font "tchinch, tchinch" errait dans les couloirs ? Ou bien tout simplement la première sophistique qui la turlupinait ? Car dans turlupiner, il y a "peine", c'est beau, la langue, tout de même.
Ce merveilleux jourd'hui, Susan s'était traînée lamentablement de la Grande Salle en cours d'herbologie, avec une mine de cocker battu. Et elle l'était, justement, battue. Rien que la veille au soir, elle s'était faite boulotter par ses compatriotes à une partie de Loup-Garou (on se rassure comme on peut quand une bestiole alléchée par l'odeur du sang rôde dans les couloirs) alors qu'elle n'était - pour changer - qu'une villageoise sage et grégaire. Il allait définitivement falloir qu'elle revoit sa technique de défense. Visiblement le "Ah non ! Pas moi, hein !" n'était pas franchement convaincant.

Mais plus de loup-garou en cette heure fatidique où retrouver sa salle de classe était de mise. En plus, il ne faisait même pas beau ! Il y avait un petit nuage, là-bas, juste à côté du soleil, et il avait beau faire son sympa, Susan le savait bien, elle, qu'il n'allait pas tarder à ramener tous ses copains pour s'éclater toute la journée. C'était comme les auto-stoppeurs qui collent la belle sur le bord de la route et se planquent dans le fossé (à supposer que le fossé ne soit pas boueux). D'abord mettre le crétin en confiance et ensuite plumer le pigeon. Bonjour le civisme, j'vous jure !
C'est comme les pingouins, ça. Tout le monde s'évertue à les trouver a-do-ra-bles mais n'empêche qu'on n'en bousille pas moins leur banquise.
D'ailleurs, les pandas eux-mêmes...

Bref, Susan, donc, entra dans la salle de classe d'un pas affreusement morose et salua son professeur d'un inaudible "bonjour" qui avait tout perdu de son habituel entrain.
Elle s'installa au troisième rang et tira distraitement ses affaires de son sac, ne prenant même pas la peine de les aligner soigneusement devant elle comme elle en avait l'habitude.
Puis, un coude posé sur la table, le menton calé dans la paume de sa main droite, elle laissa son regard se perdre du côté de la fenêtre en attendant que le reste de la classe arrive.

Alice entra à son tour dans la classe.

La botanique… Quelle étrange matière, selon la demoiselle ! S’occuper de plantes relevait plus du passe-temps qu’autre chose, pour la petite sorcière… Bref, du coup, il était plutôt agréable de s’y rendre.

Oh, n’allez pas non plus imaginer que la Botanique passionnait la petite ! Loin de là ! Elle préférait, de loin, occuper son temps à manger ces petits sablés si bons que lui envoyait sa maman…
Toutefois, ce vague réveil d’intérêt était, pour la jeune Poufsouffle, un élément tout à fait remarquable, exceptionel même.

Alice alla donc s’asseoir au fond de la salle (faut pas pousser, tout de même!), en saluant d’un babillement inaudible le professeur Chourave. Après un vague examen de ses camarades, elle sortit distraitement ses affaires, et tomba finalement en admiration pour une petite mouche qui tournoyait autour de sa table.

Susan délaissa à regret sa contemplation de la nature poudlardienne lorsque son professeur prit la parole. En cet instant, elle aurait donné n'importe quoi pour être à la place d'un petit moineau dont le programme de la journée se résume à dormir, manger, voleter joyeusement. Et même plus de Miss Teigne à surveiller pour la gente volatile puisque l'adorable félin avait été réduite à la paralysie momentanée par le grand héros des couloirs du moment, non, pas Harry Potter, mais le mystérieux monstre des corridors.
Quel dommage que la morale chouravienne la pousse à guérir y compris l'affreuse bestiole de Rusard. Enfin, il y avait fort à parier que le concierge avait exercé des pressions sur le directeur pour que sa chère Teigne ait le droit, elle aussi, à sa petite dose de mandragore. de toute façon, il y avait fort à parier que dans sa folie douce, Albus Dumbledore voit Miss Teigne comme une adorable peluche, un peu turbulente, certes, mais c'est ce qui fait tout son charme, n'est ce pas ?

Etait-il utile de remettre à la mémoire de tout un chacun les notes déplorables de Susan au cours du premier TP ? On était en droit de se demander comment elle osait revenir en cours après un échec aussi cuisant. Aussi étrange que cela puisse paraître chez une fillette à se point introvertie et manquant de confiance en elle-même, Susan pouvait se révéler incroyable orgueilleuse quand on piquait là où ça faisait mal. Et justement, les notes avaient eu le mérite de la galvaniser et de lui remettre à l'esprit le très fameux (fumeux ?) "Never go down" que sa famille chérissait, parfois au mépris de la raison.
Donc oui, Susan était de retour. Il lui en avait coûté et elle évitait soigneusement de croiser le regard d'un de ses camarades ou même de son professeur, mais elle était bien là.

De quoi faire pleurer dans les chaumières ! Sauf que le courage bonesien, si courage il y avait, s'arrêtait là. Jamais elle n'oserait lever la main pour prendre la parole, elle avait perdu tout le peu de certitude qu'elle avait en ses capacités en herbologie et il allait falloir une bonne cure pour la remettre d'aplomb. Faisant soudain mine d'être très occupée, Susan saisit sa plume et commença à écrire le titre de la leçon et la question de son professeur aussi lentement que possible.

Elle arriva dans la classe, en courant.Elle passa devant la proffesseur et la salua d'un bonjour discret.

Puis elle répéra Rowen, et elle se dirigea dans sa direction,d'un pas sur et rapide, en moins de deux ,elle était assise à côté d'elle et lui envoya un sourir discret avant de reprendre son visage froid.

Elle lui adressa quand même la parole,mais à vois basse.

"Salut miss, ca va ? tu as vu les notes qu'ont c'est prisent !!!"dit elle d'un ton un peu en colère.

Elle aurait dû un peu plus massacrer la plante.

Puis elle revena à la question du professeur.

*alors la je suis trop fatiguée pour reflechir*