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Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Titre : The meeting
Couple : Heaven & Drago
Personnages concernés : Heaven et Drago
Rating : PG
Thème : 14. Musique
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sexe entre Amis, avec Justin Timberlake et Mila Kunis.
Nombre de mots : 1 27o mots

Le grand jour était arrivé à New York. On était en plein printemps, et Heaven avait enfin réussit à faire venir le directeur artistique qu’elle avait repéré à Los Angeles. Elle devait aller le chercher à l’aéroport, mais n’était pas prête du tout. Dans le taxi qui l’emmenait à l’aéroport, elle posa des questions tout à fait stupides au chauffeur pour détourner son regard le temps qu’elle puisse se changer. Une fin prête, il était temps pour elle de sortir et d’accueillir le directeur artistique Drago Malefoy. Et zut ! Elle avait oublié la feuille pour marquer son nom dessus. Elle repéra un homme qui repartait avec une femme, une feuille dans les mains. Elle la lui demanda et écrit, au rouge à lèvres, le nom de celui qu’elle attendait. Elle la brandit devant elle jusqu’à ce qu’un coup de vent ne la lui enlève. Et forcément, la feuille atterrit sur le tapis roulant des valises. Ni une ni deux, Heaven retira ses talons et grimpa dessus pour récupérer sa feuille. Manque de bol, un homme lui demanda de lui passer sa valise et le papier déguerpit. Elle remonta le tapis pour le retrouver, et lorsqu’elle l’attrapa, quelqu’un d’autre avait déjà posé la main dessus.

«C’est moi ça...»
«Quoi ? La bleue ou la jaune ?!»
«Non, le bout de papier avec le nom inscrit au rouge à lèvres...»
«Oh ! Vous êtes Drago Malefoy ! Je suis Heaven Clarks !»
«Enchanté !»

Heaven lui tendit sa main, qu’il serra sans attendre. Elle s’appuya sur lui, sans gêne, pour descendre du tapis roulant, puis chaussa de nouveau ses talons. Bon, elle l’avait trouvé, tant mieux ! Maintenant, elle devait le convaincre d’accepter le poste de directeur chez GQ, opportunité qu’on ne pouvait décemment pas laisser passer quand on rêvait d’être un grand directeur artistique ! Enfin, elle avait déjà réussit à le faire venir jusqu’à New York, donc c’était déjà une bonne chose non ? Enfin bref. Alors qu’il prenait ses valises pour sortir de l’aéroport, Heaven l’arrêta et les pris à sa place.

« Non laissez.»
«Vous allez porter mes bagages ? Vous êtes ce genre de filles ?»
« Non, je vais changer votre vie, je suis ce genre de filles.»

Un magnifique sourire plus tard, elle hissa le sac du jeune homme sur son épaule et saisit la valise dans son autre main. Elle se dirigea en compagnie de Drago vers le taxi qui devait les emmener jusqu’à l'hôtel du jeune homme, et durant le trajet, Heaven décida de lui vendre le boulot de directeur chez GQ. Cependant, le jeune émettait toujours des réserves, et comme Heaven n’aimait pas qu’on lui dise non, elle chercha d’où pouvait bien venir le problème.

«Dites moi ce qui vous effraie réellement...»
« Je ne voudrais pas... Accéder à poste légendaire et être le gars qui se chie dans le pantalon... Excusez moi l’expression...»
« Eh bien, soyez celui qui en a dans le pantalon, Drago. On ira boire un café avant l’entrevue... Ah, non, pas du café... Du thé vert, du jus d’orange... Ou un truc bio, enfin, peu importe.»

Les Californiens, je vous jure ! Enfin bref. la brune se rendit donc dans un café où Drago put prendre au choix ce qui lui plaisait. Puis elle l’emmena jusque devant le quartier général de GQ, où il devait passer son entretien. Pour Heaven, c’était clair qu’il aurait le job, s’il ne faisait pas de bêtise en tout cas. Et pour l’amour du ciel, même s’il en faisait, qu’il évite de la faire passer pour une idiote. elle avait une réputation à tenir, et pour l’instant elle était plutôt douée et respectée... Donc si ça pouvait continuer, elle en serait ravie ! Plusieurs heures plus tard, alors que la nuit venait de tomber sur New York, Drago sortit enfin du building. Heaven l’interpella, quittant la terrasse où elle s’était installée.

« Hey ! Alors ? Comment ça a été ?»
« Très bien, vous êtes hors de danger pour l’instant !»
Ding dong...
«Ca vient de vous...»
«C’est votre offre, je le sais depuis cinq minutes... Faites le pour New York... Tenez, je vais vous vendre New York, et pas ce travail ! Allez, venez, je vais vous payer un verre !»

Sans attendre plus longtemps, Heaven prit la direction d’un bar-restaurant qu’elle connaissait bien et qui était plutôt uppé dans la vilel de New York. Ils prirent un bon repas, et avant que la nuit ne finisse, Heaven emmena Drago autre part. C’était un endroit bien spécial, et pour s’y rendre, il fallait surveiller plusieurs choses, mais aussi passer sous une grille. Non, la grille n’était pas fermée, allez savoir pourquoi, mais tant mieux pour Heaven ! Arrivés devant la grille en question, Heaven regarda partout autour d’elle avant de s’allonger sur le sol.

«Vous cherchez quoi comme ça ?»
«Les flics ! Allez, venez !»

Quel rabat-joie, ce Californien, vraiment ! Il ne pouvait pas la suivre sans faire d’histoire ? Non parce que ce n’était pas si compliqué de se taire ! Mais bon, elle avait décidé de lui vendre New York, alors elle devait déployé tous les moyens qu’elle avait. Et là, elle avait un argument relativement important. C’était son coin à elle, où elle venait quand elle avait besoin de réfléchir. Sur le toit d’un building, la vue était splendide. Toutes les lumières de New York, le pont de Bristol, la Statue de la Liberté sur Ellis Island...

« Vous vouliez de grands espaces ? En voilà.»

La brune prit place sur un des carrés de béton éparpillé au milieu de ce toit, et laissa Drago Malefoy se délecter de la vue. Elle lui parla un peu de New York, de la vision qu’elle avait de cette ville, et lorsqu’il lui demanda si elle ammenait tous ses clients ici, elle confessa qu’il était le premier à découvrir cet endroit. Puis elle se leva et s’avança vers le rebord.

«Vous voulez voir un truc cool ?»

La brune s’allongea, rapidement suivie par l blond. Là, la vue était encore plus grandiose. Des milliers d’étoiles brillaient dans le ciel d’un noir de jais. Comme des milliers de lampes dans un plafond, sauf qu’il s’agissait réellement des étoiles qui peuplaient le ciel.

«Ici, c’est le seul endroit de la ville où on peut voir les étoiles. Et en plus, y’a pas de réseau...»

Heaven montra son Blackberry, qui affichait «aucun service» et éclata de rire. Quelques minutes plus tard, elle se releva et embarqua le blond dans une nouvelle aventure. Ils prirent le métro jusqu’à Time Square, où Drago eut la gentillesse de précisé que c’était un lieu bien touristique pour une vente de la ville de New York. Mais ce qu’il ne savait pas, c’était qu’Heaven avait de la suite dans les idées. Comme si elle allait tout bêtement l'amener à Time Square !

«Ah, venez voir ! Arrêtez vous ici.»

De la musique se déclencha, dans la rue déjà bruyante de Time Square. Un danseur se mit à bouger, faisant une chorégraphie sur une vieille chanson. Puis elle prit fin, et deux autres danseurs vinrent lui tenir compagnie. Au final, ce fut un flash mob, et Heaven avait les yeux pleins d’étoiles. Il n’y avait plus qu’à espérer que Drago se soit laissé convaincre par ce flash mob de malade ! Avouez le, elle avait quand même bien réussit son coup, non ?!

«Je le prends...»
«Quoi ?»
«J’accepte le poste !»
«C’est vrai ?! C’est merveilleux !»

Heaven lui sauta dans les bras, et déposa un baiser sur la joue du blond. Enfin, à la commissure de ses lèvres, mais tout cela, c’était parce qu’il avait bougé ! Néanmoins, la brune était tellement ravie d’avoir réussi à la convaincre qu’elle ne s’en soucia même pas. Il ne lui fit pas non plus de remarque, donc tout allait bien, non ?

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Titre : Friendship... and a little bit more.
Couple : Heaven & Drago
Personnages concernés : Heaven, Drago, les deux
Rating : NC -17 (au cas où)
Thème : 30. Baiser
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sexe entre Amis, avec Justin Timberlake et Mila Kunis.
Nombre de mots : 727 mots

Après plusieurs semaines à passé leurs journées à bosser et leurs soirées à faire la fête, que ça soit chez elle, chez lui ou chez des amis, Heaven et Drago étaient devenus de très bon amis. Ce soir là, ils regardaient un film qui était bien trop romantique, tout en buvant une bière, tranquillement installé sur le canapé d la brune.

«Il ne faut plus qu’on continue comme ça...»
«Il faut... Qu’on parte chacun de notre côté ?»
«C’est mieux comme ça. Adieux, Jack...»

Heaven soupira, et commença à critiquer le film de long en large et en travers. Cependant elle, précisa qu’elle aurait aimé que sa vie soit comme un de ces films, sans déception amoureuse, avec un homme qui vous courait après dans la rue ou qui venait vous retrouver à la gare juste avant votre départ pour vous déclarer sa flamme. Puis le film continua, et la fin arriva rapidement. Une fin romantique et écoeurante à souhait, pour les deux indisponibles sentimentalement qui étaient assis sur le canapé.

« Madison, attends !!!»
« Comment tu m’as trouvée ?»
« Je t’aime...»

Comme d’habitude. La fille retrouvait l’homme qu’elle aimait depuis toujours, et qui l’aimait depuis toujours. Ils se déclaraient leurs flamme, s’embrassait, puis il y avait le générique de fin, avec une chanson bien kitch, pleine de romantisme elle aussi. Cette fois, se fut à Drago de critiquer le film. trop romantique, trop kitch, trop tout. Il n’appréciait pas trop, mais ne rechignait pas à regarder, puisqu’au moins, cela lui donnait quelque chose à critiquer par la suite !

«Y’a jamais de films qui racontent ce qui se passe après le baiser final...»
«Si, ça s’appelle du porno.»

Oui, bon, il n’avait pas faux pour le coup. Mais Heaven ne parlait pas de ce genre de choses. Pas du porno, juste la suite, avec le mariage, les engueulades, les gosses, les grossesses et tous les ennuis de la vie. Non, vraiment ! Ils montraient tous le baiser final, l’amour passionnel, mais pas les ennuis ! Alors franchement, comment on pouvait espérer ne pas être déçu par la suite ?! C’était clairement impossible, il fallait être réaliste !

Un débat commença ensuite, sur la liberté que les gens devaient avoir pour vivre leur sexualité tranquillement. Après tout, ils vivaient dans le vingt-et-unième millénaire non ? Donc ils devaient vivre avec leur temps, et vivre libre surtout... N’est-ce pas ?

« Deux personnes devraient pouvoir ba*ser comme elle joue au tennis !»
«Ouais, pas faux...»

Sur ce coup, Heaven était d’accord avec lui. Après tout, elle était tout aussi indisponible que lui sentimentalement parlant ! Donc elle ne pouvait absolument pas ne pas être d’accord avec lui sur ce point. La brune se leva pour aller chercher deux nouvelles bières dans son frigo et était en train d’enlever la capsule de la première bouteille lorsque Drago reprit la parole, toujours affalé dan le canapé, et pas prêt à en bouger.

« Heaven, si on faisait une partie de tennis ?»
«Quoi ?»
« Bah on pourrait ba*ser comme si on jouait au tennis»
«On en a déjà parlé, je sais même pas si tu me plais...»

Puis un petit combat commença. Chacun donna un détail qui lui avait plu de l’autre, chacun son tour. Oeil, lèvres, mains, seins, fesses... Presque tout y passa. Sauf les yeux, que Drago répéta deux fois. Heaven lui fit la remarque, et il lui répondit simplement qu’il était sincère. Bon, très bien. Il avait gagné. Cependant, il fallait que tout soit très clair entre eux, parce que sinon, ça allait finir comme toutes ces histoires stupides, en une déception complète et une haine énorme.

«Tu peux me jurer que tu ne veux rien d’autre de moi ?»
«Et toi ?»
«Attends un peu, j’ai une appli bible, on va le jurer...»

Heaven alla chercher son Ipad dans le salon, et ouvrit l’application qu’elle avait, sous le regard surpris de Drago, qui ne comprenait pas pourquoi elle avait une application bible sur son Ipad. L’excuse de la bonne famille passa plus ou moins bien et après avoir échangé quelques mots, surtout sur les choses qu’ils ne devaient absolument pas oublier sur leur relation d’une nuit, ou peut-être de plusieurs nuit.

«Juré !»

L’Ipad fit de nouveau retire sa musique, et les deux jeunes gens se lancèrent. Des baisers enflammés d’abord, puis ils passèrent aux choses sérieuses. De toute façons, ils étaient là pour ça non ? Alors autant commencer directement !

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Titre : L.A. the Magnificent.
Couple : Heaven & Drago
Personnages concernés : Heaven, Drago
Rating : PG-13
Thème : 24. Bonne nuit
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sexe entre Amis, avec Justin Timberlake et Mila Kunis.
Nombre de mots : 796 mots

Plusieurs mois étaient passés maintenant, et le quatre juillet approchait à grand pas Pour l’occasion, Heaven se rendait dans un chalet avec sa mère, tandis que Drago repartait à Los Angeles, dans sa famille. Heaven était contente de passer du temps avec sa mère, mais elle ne savait pas pourquoi, elle sentait mal cette journée. On était le deux juillet, et il n’y avait déjà plus personne en ville, puisque le 4 juillet était un lundi et que le week-end était déjà arrivé. Lorsqu’elle rentra chez elle, Heaven appela sa mère dans tout l’appartement, sans recevoir une seule réponse. Elle en trouva une sur le réfrigérateur, sa mère ayant gribouillé un mot d’excuse sur une feuille de travail. Elle annulait le week-end au chalet, pour retourner à Cleveland, et retrouver son homme du moment, Raphaël McGowan, un homme que la brune n’avait jamais vu, et qu’en soit, elle ne voulait jamais voir. La brune prit le mot en photo et l’envoya par MMS à Drago, qu’elle appela tout de suite après pour se plaindre.

« Ma mère annule notre week-end, tu te rends compte ?!»
« Viens avec moi à LA !»
«Non, je peux pas, je vais m’entrainer...»
«Ah, trop tard, je t’ai acheté un billet ! Rendez-vous à JFK !»

Rah, qu’est-ce qu’il pouvait être ch*ant quand il s’y mettait ! Mais bon, elle avait déjà sa valise de prête, donc elle avait juste à prendre un taxi jusqu’à l’aéroport de JFK. Cependant, une virée dans un chalet et une virée à Los Angeles, ce n’était pas tout à fait la même chose, même si le temps devait être le même au chalet et à Los Angeles. Alors Heaven vérifia sa valise une dernière fois, changea trois ou quatre vêtements et la referma, avant de descendre dans la rue pour prendre ledit taxi pour se rendre à l’aéroport JFK pour se rendre à Los Angeles. Le trajet fut plutôt long, avec un Drago plus bavard que jamais.

L’arrivée à Los Angeles fut parfaite par contre. Sa soeur et son père étaient adorable, son neveu encore plus. C’était un magicien, ou du moins, les tours qu’ils tentaient étaient ceux d’un magicien, mais de là a les réaliser correctement il y avait encore du chemin à faire. Tandis que Drago était parti faire du jet ski avec son neveu, Heaven elle, resta avec sa soeur, qui lui montra des photos du jeune homme lorsqu’il était enfant et adolescent. Certaines valaient le détour, et jamais la brune n’aurait pu penser le blond ainsi, dans son enfance. Lorsqu’il revint, relativement tard, il annonça qu’il allait se coucher. Heaven lui dit bonne nuit, et fit craquer son cou endoloris par plusieurs heures d’avion, avant de se rendre elle même dans sa chambre. Elle avait pris un livre pour l’avion, ne l’avait même pas ouvert, alors elle décida de le lire avant de s’endormir, jusqu’à ce qu’on frappe à la porte. Drago apparut et la referma derrière lui.

«Salut ! Je suis là !»
«Pour quoi faire ?»
«Bah, t’as fait craqué ton cou, c’était ton signal !»
«J’ai passé six heures dans un avion, alors forcément j’ai mal au cou !»
«Alors avant, on avait du sexe sans sentiment, et maintenant, on a des sentiments sans sexe ?»
«Voilà, j’ai besoin de toi en ami !»

Depuis qu’elle avait été largué par cet abruti de Siegfried, la brune dépérissait un peu. Enfin, non, quand même pas, mais voilà, il l’avait prise pour une c*nne, et forcément, la demoiselle se disait que c’était de sa faute. Si tout plantait à chaque fois, ça ne pouvait être que de sa faute, puisque ça foirait avec elle... Cependant, Drago était là, en vrai ami, et prêt à lui remonter le moral. Ils parlèrent de tout et de rien, écoutèrent des musiques que le jeune homme avait aimé enfant, et avaient dansé comme des idiots.

« Quoi ?»
«Rien, je suis content de te connaitre.»
«C’est pas si mal non plus, de te connaitre...»

Heaven esquissa un sourire, et fixa de ses yeux vairons le blond allongé à ses côtés. Elle n’avait qu’une envie à ce moment là, l’embrasser. L’embrasser, parce qu’elle l’aimait, et parce qu’elle ressentait quelque chose pour lui. Quelque chose qui, ce soir, avait du mal à rester enfoui sous sa carapace de «pote». Alors elle n’attendit pas plus longtemps et embrassa Drago, doucement, tendrement. Le blond suivit, avant de reprendre la parole quand le baiser fut rompu.

«Je croyais que t’avais dit...»
«Je sais ce que j’ai dis...»

Sans en attendre d’avantage, Drago embrassa la brune avec plus de passion cette fois, et ils s’abandonnèrent l’un à l’autre. Tout semblait plus... Plus intense, comme si un autre sentiment s’était emparé d’eux et qu’il dirigeait les choses. Plus tendre, plus doux, plus câlin... Tout était différents des autres fois.

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Titre : We ruined everything.
Couple : Heaven & Ellasandra
Personnages concernés : Heaven, Drago et Ellasandra
Rating : PG-13
Thème : 18. Dites "aaaah..."
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sexe entre Amis, avec Justin Timberlake et Mila Kunis.
Nombre de mots : 82o mots

Après l’épisode LA, Heaven avait ingoré tous les appels de Drago. Elle laissait sonner, jusqu’à ce qu’il tombe sur la messagerie, même si elle avait parfois l’envie de décrocher et de lui dire tout ce qu’elle avait sur le coeur. Sauf que son orgueil est bien trop élevé pour qu’elle puisse ne serait-ce qu’une seule fois appuyer sur «décrocher» elle laissait sonner, encore et encore. Puis un jour, une semaine après pour tout dire, Drago tomba directement sur le répondeur, ce qui l’énerva plus qu’autre. Mais finalement, lorsqu’il eut réfléchit quelques instants - et vu le reflet de l’Empire State Building dans les miroirs des buildings- il su où la trouver.

«Heaven?»
«Comment t’as su que j’étais ici ?»
«C’est le seul endroit où y’a pas de réseau. Qu’est-ce qu’il se passe ?»
« Rien, je suis trop fêlée, c’est tout, je vais me faire soigner.»

Voilà, c’était dit. Elle avait tout entendu, tout ce que Drago avait cru bon de dire à sa soeur. Parce que non, elle n’était pas loin ce jour, parce que oui, ça l’avait blessée au plus profond d’elle-même, parce qu’elle avait cru... Et bien oui, elle avait, un petit instant, que tout allait être plus simple. Parce qu’elle avait cru qu’il y avait quelque chose entre eux, que tout pourrait changer, alors qu’elle se trompait réellement. Alors qu’il l’avait bernée depuis le départ. Après tout, des amis, ça ne disait pas de telles choses, pas vrai ?

«T’as voulu ça toute seule !»
«Quoi ? Toute seule ? T’es sûr de ça ?!»

Oui, parce qu’aux dernières nouvelles, c’était lui qui avait balancé la partie de tennis. Donc quand bien même elle avait accepté, elle n’était pas la seule à s’être empêtrée dans cette histoire. Elle était peut-être la première -et la seule- à avoir ressenti quelque chose par la suite, mais elle n’était sûrement pas celle qui avait tout fait foiré.

***

Le lendemain, Heaven reçu un appel de sa boite. Une agence, qui voulait Drago pour eux, avaient décidé de le contacter alors qu’elle avait dit qu’elle s’en chargeait. Et Heaven avait ainsi appris qu’il avait été à un rendez-vous avec ladite agence. Furieuse, la brune fila en quatrième vitesse au siège de GQ. Cependant, arrivée dans le bureaudu jeune homme, personne. Vide de chez vide. Bon, il y avait un bureau, des écrans et tout le bazar, mais pas une seule âme qui vive dans ce bureau. Elle se renseigna auprès de la secrétaire et se rendit sur les lieux du shooting pour la rubrique sport. Elle lui adressa froidement la parole, en l’écartant un peu du rédacteur en chef de la rubrique sportive.

«Tu as postulé pour un autre emploi ?»
«Oui, et alors ?»
«Tu sais que si tu démissionne, je dis adieu à mon bonus !»

Et bien quoi ? Elle n’était pas directrice artistique elle ! Alors elle ne pouvait dire au revoir à une telle somme d’argent ! Bon, s’était aussi parce qu’elle espérait, qu’un jour, tout cette histoire se tasse et qu’elle puisse de nouveau le voir, librement. Okay, elle rêvait complètement et elle aurait mieux fait d’aller voir un médecin plutôt que de venir ici. Une nouvelle dispute éclata, et Drago ne mit pas plusieurs minutes à se faire comprendre.

«Tu sais quoi ? Je voulais juste coucher avec toi, tu te rappelle ? Faire semblant que t’étais ma meilleure amie, me confier à toi comme je l’ai jamais fait avec quiconque... Puis le 4 juillet, t’inviter à Los Angeles, pour te présenter à ma famille... »

Voilà c’était dit. Cependant, Heaven et lui étaient bien trop fiers pour s’avouer leurs sentiments l’un l’autre. La brune tourna les talons, furieuse, et disparu de la salle de shooting. Drago ne l’aurait pas aussi facilement. Il était insupportable, voilà tout.

***

Le lendemain de cette nouvelle dispute, Heaven retrouva sa mère à son appartement. Elle lui demanda si une petite promenade la tentait, et lorsqu’elle accepta, Heaven sortit de suite hors de son appartement. Elle avait l’impression de suffoquer, dans cet appartement où trop de choses s’étaient passées. Elles allèrent au parc, et s’assirent sur les roches près de la baie. Ici, Heaven pouvait respirer, tranquillement, et oublier Drago.

«Tu vis dans la trouille de refaire les mêmes bêtises que moi... Mais tu n’es pas moi ! Tu es belle, intelligente...»

Et Ellasandra était sincère. Sa fille était son bébé, depuis toujours. Et tout ce qu’elle désirait, c’était que sa fille soit heureuse. Rien d’autre ne lui importait, sauf peut-être Cleveland et Raphaël, mais cela était autre chose, et décidément pas le sujet.

«Ta vision de l’amour est à refaire... Mon prince charmant à moi, c’est toi.»
«Maman...»

Ellasandra déposa un petit baiser sur les lèvres de sa fille avant de la serrer dans ses bras. Elle n’avait pas été la meilleure des mères de l’univers, ça non, elle le savait parfaitement, mais sa fille était bien supérieure à elle. Et elle devait se le mettre rapidement dans le crâne !

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Titre : In fact, I love You.
Couple : Heaven & Drago
Personnages concernés : Heaven, Drago et Ellasandra
Rating : PG-13
Thème : 17. kHz
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sexe entre Amis, avec Justin Timberlake et Mila Kunis.
Nombre de mots : 755 mots

Deux semaines étaient passées maintenant, depuis qu’Heaven et Drago s’était disputés à deux reprises. Deux semaines extrèmement longue pour la brune, qui devait aujourd’hui retrouver sa mère à la gare, puisque cette dernière rentrait, une fois de plus, de Cleveland. Cependant, elle ne la trouvait pas, et vu tout le peuple qui arpentait la gare, elle perdait patience. Sa mère, à l’autre bout de son téléphone, ne l’aidait d’ailleurs pas plus que cela.

«Maman t’es où?!»
«A côté d’un homme en cravate.»
«Maman, il y a des milliers d’hommes en cravate !»
«Alors cherche celui qui est à côté de moi !»

Sa mère commençait à lui taper sur le système, quand une musique familière résonna dans toute la gare. Tous les voyageurs se stoppèrent et se mirent à danser, au son de la musique. Heaven connaissait cette musique, elle avait charrié Drago avec lorsqu’ils étaient à L.A, mais elle était loin de se douter de ce qui allait se passer.

« En fait, je crois que je ne vais pas pouvoir venir, je suis désolée...»

Heaven ne comprenait pas. Un Flash mob, elle savait ce que c’était, bien entendu, mais se retrouver au coeur de deux flash mob en moins de six mois, ça faisait une bonne fréquence... Cependant, elle en avait organisé un, pour conquérir le directeur artistique qui devait absolument signer chez GQ, alors que celui là, en plus de ne pas en avoir entendu parler, elle ne l’avait pas organisé. Sa mère, toujours au téléphone, reprit la parole, la sortant de son état de surprise.

« Je serais là demain, sur les escaliers, juste en face de toi.»

Heaven raccrocha son téléphone, et regarda sur les escaliers en face d’elle. La personne qu’elle y trouva était la dernière qu’elle avait envie de voir pour le moment, surtout depuis qu’ils s’étaient disputés deux jours de suite. Cependant, elle était également folle, de lui, donc elle ne pouvait pas juste tourner les pieds et s’enfuir par la sortie la plus proche. Elle avait besoin de savoir ce que signifiait tout ce cinéma, et elle voulait le savoir maintenant, pas dans trois ans, pas dans trois jours, mais bel et bien maintenant. Cependant, comme la musique -qui avait changé entre temps- était très forte, elle fut obligée de crier sa question.

«Qu’est-ce que c’est ?!»

«C’est Closing Time, de Semisonic !»
«Mais non ! Ce truc là !»
«T’as dis que tu voulais que ta vie soit comme un film...»

Heaven n’entendait presque rien, aussi, Drago dévala les escaliers pour la rejoindre au milieu du Flash Mob. Il devait tout lui expliquer, lui dire qu’il pensait encore à elle, tout le temps, et qu’il avait parfois envie que ce crétin de Siegfried n’ai jamais existé tant il lui avait fait du mal. Il voulait s’excuser d’être aussi stupide, uniquement parce qu’il avait peur de ce qui pourrait arriver. Mais Heaven n’était pas n’importe qui. Elle était la personne avec qui il voulait passer toute la sacro-sainte journée du samedi, et toutes les sacro-saints samedi de toute sa vie.

«J’ai tout gâché, j’ai peur. Regarde ce qui est arrivé à mes parents. Normal que j’ai peur...»

Drago la regardait, pour voir si elle prenait bien la chose. Elle semblait surprise qu’il use de ses méthodes à elle pour se faire pardonner, mais qui ne tente rien n’a rien n’est-ce pas ? Alors tant qu’à faire comme il savait que les flash mob lui plaisait plutôt bien, autant tenter ! En plus, il avait même pris le décor de ce film à multiples épisodes, qui se déroulait soi-disant à New York ! Sauf que lui, il était dans la vraie gare, pas dans une gare reconstruite en carton qu’on se contentait de poser dans une pièce pour faire des décors. Puis il la prit par la main et l’emmena hors du flash mob, au niveau de la balustrade, et se mit à genoux.

« Heaven...»

«Oh non pitié...»
«T’en fais pas, c’est pas ce que tu crois ! Je veux récupérer ma meilleure amie... Tu me manque.»
«Tu me manque aussi...»
«Je veux récupérer ma meilleure amie, parce que je suis amoureux d’elle...»
«Une seule condition alors... Embrasse moi.»

Drago ne se le laissa pas dire deux fois. Aussitôt dit, aussitôt fait. Il embrassa la brune avec passion, avant de la relâcher. Et maintenant, c’était quoi ? Le premier rendez-vous ? Au diable les rendez-vous, il lui avait déclaré sa flamme, et elle l’aimait aussi... Autant passer à la suite directement, ce n’était pas comme si ils n’avaient jamais rien fait tous les deux.

[ FIN ]

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

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Titre : My name in lights in Carnegie Hall
Couple : Heaven & Abell
Personnages concernés : Heaven, Abell, Keira
Rating : PG
Thème : 07. Superstar
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
avec magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sortilège, sorti en 2011. Les personnages présents n'ont plus aucune
différence d'âge.
Nombre de mots : 874 mots

Abell était ce genre de garçon, imbu de lui-même, qui ne pensait qu’à sa petite personne et à personne d’autre. Seule lui importait sa réussite personnelle, et il se fichait bien des moyens qu’il devait utiliser pour atteindre le haut du classement. Au lycée, il était celui que tous les garçons rêvaient d’être, celui que toutes les filles rêvaient d’épouser. Il était la star incontestable du bahut, et personne n’osait lui tenir tête. De ce fait, il était, pour Abell, une chose tout à fait normal que de se présenter aux élections du président des élèves. Il était le beau gosse du lycée, il devait forcément gagner ! Ses concurrents n’avaient rien qu’il pouvait envier, puisqu’ils étaient tous de petits élèves banals et tout ce qu’il y avait de plus normal, alors que lui, lui... Lui était la star, le beau gosse, le gagnant.

Dans toute cette foule, rassemblée en ce jour, au lycée, pour les résultats de l’élection du Président des élèves, il y avait Heaven. Brune aux yeux vairons, elle s’était présentée, mais avait été plus ou moins sûre de perdre. Elle défendait une cause dont toute l’école se fichait royalement, donc forcément, face au grand Abell, elle allait perdre. Tous ceux qui s’étaient présentés avaient rapidement déchanté quant à l’éventualité de gagner. Abell les avaient écrasés en moins de temps qu’il ne le faut, et forcément, tous avaient abandonnés la campagne. Elle le regardait donc de loin, le voyant savourer sa victoire, une pointe de dégoût dans les yeux. Cependant, même si ce garçon l’insupportait, elle ne pouvait nier l’évidence. Comme toutes les filles du bahut, elle aimait cet insupportable gamin, aux yeux bleu azur, aux cheveux bruns toujours parfaitement coiffés-décoiffés et à l’allure irréprochable. Oui, elle était aussi faible que toutes les filles qui l’entourait, peut-être plus même. En ce moment, elle se voyait monter sur l’estrade où il était perché, et déposer ses lèvres rosées et glossées sur celles rouge pâle du jeune homme, dans un baiser doux et passionné à la fois. Il avait les lèvres gercées, elle le savait, elle l’avait remarqué... Mais cette vision finissait toujours par lui brouiller la vue. Quand elle le voyait, oui, elle avait cette envie, irrésistible envie que de l’embrasser. Mais pour l’instant, elle se contentait d’y rêver.

Dans la foule, il y avait aussi Keira. Jeune fille du même âge que les deux autres, elle en était pourtant singulièrement différente. Excentrique au possible, elle était du genre à porter tout ce qui lui plaisait, à assortir toutes les couleurs, du moment qu’elle trouvait que cela «pétait» assez à la fin. Elle se fichait pas mal du regard des autres, et nourrissait envers Abell une haine profonde. Pourtant, le brun semblait penser que, comme toutes les autres, elle était sous son charme, et ne se privait pas de jouer avec elle quand il le pouvait. Récemment, il s’était mis en tête de lui trouver un surnom. Il avait fini par opter pour «sorcière» car il estimait que seule une sorcière pouvait être fringuée aussi mal et avec si peu de goût. Non, Abell n’avait pas peur des autres. Peut-être aurait-il du...

Abell, sur son estrade, perché tel un roi devant ses sujets, souriait à la foule. Tournant la tête, il accueilli à ses côtés, avec un sourire encore plus grand, une fille à ses côtés et l’embrassa à pleine bouche.

«Hey, Heaven, tu rêves de moi ou quoi ?!»

La brune secoua la tête. Elle venait de rêver... Quelle idiote ! Devant elle, Abell, souriant de toutes ses dents, venu sans aucun doute auprès d’elle pour la narguer. Comment pouvait-elle être amoureuse d’un idiot comme lui ? Enfin, l’amour ne se contrôlait pas, n’est-ce pas ?

« Non, Abell... Félicitations.»
« Hé, tiens, la sorcière !»
« Pour toi, l’apparence est d’une importance vitale...»
«Ca l’est pour n’importe qui... Sauf pour toi, c’est clair.»

Keira avait l’habitude de ce qu’on disait sur elle depuis peu, mais elle, ça la faisait plus rire qu’autre chose. Cependant, elle ne pouvait nier qu’elle était énervée que ce soit cet imbécile d’Abell qui ai gagné les élections. C’est pourquoi, une fois partie de son champs de vision, elle tagua chacune des affiches de sa campagnes. Le visage de l’Apollon se retrouva plein de fluo orange, avec de gros sourcils, une grosse moustache et une barbe hirsute. Voyant ça, forcément, Abell s’était énervé. Mais il avait eu une idée.. Brillante, ou tout du moins, brillante à ses yeux. Il chercha donc à retrouver Keira une bonne partie de l’après-midi, et quand il la trouva, il alla droit vers elle pour lui parler.

« C’était pas une victoire écrasante. Pour me faire pardonner, j’ai deux billets à la soirée verte, en VIP, ça te donnerait accès au salon vert... T’en veux un ?»
« Qu’est-ce que ça cache ?»
«Rien...»
«J’ignore à quel jeu tout joue... Mais je vais jouer... Il n’y a que les idiots qui se frottent aux sorcières, fais attention.»

Sur ces mots, Keira fila aussi loin que possible d’Abell. Elle se doutait que quelque chose d’étrange et de bizarre se tramait, elle ne savait juste pas quoi... Mais elle irait, à la fête, le lendemain. après tout, elle, elle n’avait absolument rien à perdre en y allant...

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Titre : One Last Pray
Couple : Heaven & Abell
Personnages concernés : Heaven, Abell, Keira
Rating : PG
Thème : 22. Bercer
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
avec magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sortilège, sorti en 2011. Les personnages présents n'ont plus aucune
différence d'âge.
Nombre de mots : 814 mots

Le lendemain, une fois le soir venue, la grande fête du Vert battait son plein dans un building. Tous les élèves de terminale étaient présents, y compris, bien sûr, le nouveau président des élèves, Abell. Ce dernier était dans un coin, à se prendre la tête avec sa blonde de petite amie, qui s’insurgeait sur le fait qu’il lui présente une rose blanche à accrocher à sa robe, alors que la fleur «in», emblème du moment était l’orchidée. Oui, mais voilà, Abell était ce qu’on appelle un tête en l’air. Il ne pensait pas aux choses sans qu’on le lui rappelle, et il était loin d’imaginer qu’une orchidée blanche serait la source de ses problèmes ce soir. Alors que sa petite amie filait parmi la foule, furieuse, Abell remarqua Heaven, qui tenait un plateau rempli de bougies. Elle avait tout entendu et avait posé son regard sur le brun, presque navrée.

« Pense-tu que c’est la fin du monde ?»
«On dirait que ça l’est pour certains...»
«Je t’ai pas félicitée pour être passée trésorière. Ni même pour ma conduite honteuse lors de la campagne.»
«Il y a deux jours, c’était la seule et unique fois que je te parlais en trois ans...»
«Je te présente mes excuses. Tu vas trimer ici toute la soirée ?»
« C’est comme ça toute l’année, j’économise pour le voyage au Machu Pichu.»

Elle avait continué à placer ses bougies sur les tables, puis, alors qu’Abell lui demandait si elle allait rester coincée à faire cela toute la soirée, elle lui confia qu’elle avait bientôt finie. Encore une dizaine de minutes, et elle en aurait fini pour ce soir. Elle rentrerait chez elle et se coucherait, ne penserait plus à cette fête où elle ne voulait pas être. Cela sembla surprendre Abell, qui lui, ne voulait partir pour rien au monde. Il attendait que la soirée prenne une tournure intéressante, et surtout que Keira montre enfin le bout de son nez. Il était fébrile, il attendait l’arrivée de cette dernière avec tant d’impatience qu’il en tremblait presque.

« T’as pas envie de t’amuser ? On est d’aucun intérêt ? »
« Pour moi, l’être compte plus que le paraître.»
« Espèce qui se raréfie. »
« Tu veux en faire partie ?»
«Je dirais que ton invitation arrive trop tard.»
« Tu te trompe peut-être...»

Un blanc s’installa et Heaven reprit la parole sans trop laisser le temps à Abell de partir ailleurs

« Une photo avec moi.»
« Quoi ?»
« Pour le journal de l’école...»

Un étudiant du journal de l’école passait dans toute la salle pour prendre des photos, et Heaven tenta sa chance. Alors que le brun acceptait, ordonnant au photographe de lui montrer la photo avant de la publier, il se retourna vers la brune. Elle le regardait avec de grands yeux, et il décrocha la rose blanche qui lui était resté sur les bras pour la lui accrocher à sa robe. Les lèves de la brune se pincèrent, et, instinctivement, elle s’approcha de lui, déposant un léger baiser à la commissure des lèvres de l’insupportable président. Il resta de marbre, surpris par cette audace, alors qu’elle bredouillait un rapide merci, d’avoir accepté la photo. Lorsque cette dernière fut prise, Abell ne se fit pas prier et rejoignit son meilleur ami, qui lui apprit qu’enfin, la sorcière était arrivée. Ce n’était pas trop tôt ! Il commençait à s’ennuyer lui !

« Alors t'as avalé ça ? Tu pensais que j’allais t’inviter ? Dont la publicité douteuse m’a presque coûté la victoire ? Oublie ça «beauté». Mais... Y’a encore des billets à vendre... »
« Je ne suis venue que pour te donner une seconde chance. »
« J’ai du la bousiller. »
« Sans doute. Mais, Abell, fais contre mauvaise fortune bon coeur. »

Les yeux rivés sur Abell, Keira resta là, debout dans la salle, quelques secondes, avant de partir. Abell lui, sentit quelque chose se passer dans son corps, quelque chose d’étrange. Il eut un vertige et sortit. Il rentra chez lui, titubant, trouvant difficilement son chemin. Il se sentait comme drogué. Etait-ce un coup de Keira ? Ou peut-être d’Heaven ? Arrivé chez lui, il alla prendre l’air, sur son balcon. Là, il y trouva Keira. Etrange d’ailleurs, car il ne l’avait jamais invité chez lui. Elle lui attrapa le bras et commença à parler. La tête du brun tournait de plus en plus.

« Je suis ici pour tous ceux qui viennent juste de manquer le bateau de la beauté. Tu as un an pour trouver quelqu’un qui t’aime vraiment, avant que les arbres ne commencent à bourgeonner. Quand les bourgeons des fleurs vont éclater, ce sera terminé.Les mots «je t’aime» te délivreront de ce mauvais sort, ou tu resteras ainsi pour toujours. »

Après cela, Abell tomba dans une sorte de coma, bercé par une étrange mélodie, comme le tintement d’une horloge, puis s’endormit, changé pour une année ou à vie, en un monstre, étrange et horrible. Il avait poussé le vice trop loin, voilà ce qu’il récoltait.

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Titre : How Do You Seduce A Girl Like That ?
Couple : Heaven & Abell
Personnages concernés : Heaven, Abell, Keira, femme de ménage
Rating : PG
Thème : 23. Bonbon
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
avec magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sortilège, sorti en 2011. Les personnages présents n'ont plus aucune
différence d'âge.
Nombre de mots : 1 032 mots

De nombreuses semaines étaient passées depuis qu’Abell avait subit le sort de Keira. Il était devenu un monstre, ses cheveux avaient laissé place à un crâne rasé, où seules étaient visibles de grosses cicatrices d’un rouge luisant. Toutes ces marques formaient des arabesques, un peu comme les racines d’un arbre, un peu comme si elles étaient le prolongement du tatouage qu’il arborait maintenant sur son bras gauche. C’était dur pour lui, pour la star qu’il avait l’habitude d’être, de vivre comme il vivait désormais. Lorsqu’il s’était réveillé, quelques temps plus tard, il s’était assis, dans son salon, dans le noir total, attendant son père. Ce dernier était encore une fois rentré plus que tard, et avait, comme toujours fait comme si cela était normal. Bien sûr, il était un présentateur de télévision relativement connu, mais Abell ne supportait plus son comportement. De plus, il espérait entendre les mots qui le délivraient de cette horrible malédiction le plus rapidement possible.

« Tu as un an pour trouver quelqu’un qui t’aime vraiment. Seuls les mots «je t’aime» te délivreront, ou tu resteras comme cela pour toujours. D’une apparence aussi laide que tu ne l’est à l’intérieur. »

Ces mots résonnaient dans la tête du jeune homme, et lui faisait plus que mal. Il n’avait jamais été très proche de son père, et il n’avait que très peu connu sa mère. Elle était partie, un jour, et n’était plus jamais revenue. Tout ce qu’il lui restait d’elle, c’était une photo, où elle le portait dans ses bras. Elle était belle, très belle... Mais Abell pouvait comprendre qu’elle soit parti si son père agissait avec elle comme il le faisait avec lui. Lorsque son père était rentré, Abell avait donc tenté de lui faire cracher le morceau. Est-ce qu’il l’aimait ? Oui, bien sûr. Pourquoi ? Parce qu’il était son fils. Pour aucune autre raison ? Son père était resté muet, et cela avait tué Abell de l’intérieur. Etait-il aussi horrible ? Si laid, si insupportable que même son propre père ne pouvait l’aimer seulement parce qu’il était son fils ? Il fallait croire que oui.

Après cela, Abell avait du déménagé dans un appartement un peu plus excentré. Sa chambre était prête, mais pas celle de son père. Il avait également hérité de la femme de ménage, et quelques jours plus tard, un professeur particulier, qui avait la particularité d’être aveugle, avait fait irruption dans la maison. Tous les soirs, Abell surveillait son téléphone, et tous les soirs, sans aucune exception, son père annulait sa venue. Une émission qui tardait, un dîner de dernière minute, un rendez-vous important... Tout était un bon prétexte pour être loin de son monstre de fils. Personne ne l’aimait au final, et même ses amis se laissaient aller maintenant qu’il avait déserté l’école sans crier garde et sans préciser pourquoi il ne viendrait plus. Une cure de désintox’, un séjour au prison, ils se laissaient aller à des suppositions plus grandiloquentes les unes que les autres.

Puis il y avait eut Heaven. Il l’avait suivit quelques fois, lorsqu’il réussissait à s’échapper de sa prison de béton, le soir, et il la suivait, passer à la supérette, retourner chez elle, son lecteur MP3 à fond sur les oreilles, chantonnant les chansons qu’elle écoutait, se fichant des gens qui la regardait avec un drôle d’air. puis il y avait toute cette histoire avec son père. Il dealait, ou plutôt, il avait acheté à un dealer et était incapable de rendre l’argent. Alors ils s’en étaient pris à la fille. Du coup, Abell n’avait pas eu d’autre choix que de sauver Heaven des griffes des dealers en forçant le père de cette dernière à la laisser sous sa garde, dans sa maison excentrée. Elle n’allait plus à l’école, et autant dire que ça ne lui plaisait pas. Sur son espace personnel, sur internet, elle changeait ses pseudos toutes les cinq minutes, se disant au fur et à mesure en enfer, dans l’antre de Satan ou en prison. Pourtant, il avait tenté, tant bien que mal, de la charmer... Un sac Vuitton, qu’elle avait balancé à travers le couloir, une robe qu’elle avait laissé dans sa boite... Des bijoux Bulgari qu’elle avait reposé sans l’ombre lui avait apporté son repas, une cagoule sur le visage, tentant de la soumettre à une discussion... Rien n’avait marché.

« Va chez Barney’s. Des Manolos, ou autre chose extrêmement cher, que Sloan et les filles comme elle adoraient... »
« Tout ce que tu m’as dis sur elle, tout ce que je vois d’elle... Tout montre qu’elle n’est pas du genre... »
« Prada alors ?! »
« ... Qu’on peut acheter. »
« C’est pas ce que j’essaie de faire... »
« Oh que si, et elle déteste ça. »

Sa femme de ménage était une femme intelligente. Elle savait toujours quoi faire, à quel moment le faire. Elle savait des choses qu’Abell ne savait pas, et il devait bien avouer qu’il lui devait pas mal de chose. C’était d’ailleurs elle qui venait de lui donner une idée. Il allait regarder son espace perso, et voir ce qu’elle aimait... Bien évidement, ce n’était pas évident, elle semblait ne rien aimer qu’aimait Sloan, son ex... Mais bon, il devait tenter. Il avait donc fait livrer une grosse boite de bonbons, qu’il avait vu sur une photo de la brune. Ensuite, il avait monté l’escalier qui menait à la chambre de la jeune fille, avait ouvert la porte et avait déposa la boite... Sauf qu’elle l’avait prise de court, et l’avait surpris.

« Pourquoi tu porte un masque ?! »

«Je veux pas te faire peur ! »
« Bah non, une cagoule comme ça, ça fait peur à personne... »
« Euh... Je... Je t’ai apporté des Jujubes... »

Heaven baissa les yeux sur la caisse à ses pieds. Puis les reposa sur l’homme à la cagoule qui était devant elle. Ce dernier s’approcha, et déposa un léger baiser sur la joue de la demoiselle. Enfin, au départ, il visait la joue. Mais comme la brune avait bougé, effrayée par cet élan soudain, il s’était retrouvé à l’embrassé. Elle l’avait repoussé, il avait trébuché dans les escaliers, elle avait pris la boite de bonbons et était retournée dans sa chambre. Lui, était retourné vers la sienne. Oui, il fallait toujours qu’il gaffe au mauvais moment...

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Titre : Rose blanche : Je suis loyal et digne de toi
Couple : Heaven & Abell
Personnages concernés : Heaven, Abell, professeur
Rating : PG
Thème : 11. Fleur
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
avec magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sortilège, sorti en 2011. Les personnages présents n'ont plus aucune
différence d'âge.
Nombre de mots : 736 mots

Abell avait, depuis le coup des Jujubes, avait fait attention à tout ce qui pouvait être intéressant sur le profil perso de la jeune fille. Elle aimait les roses, elle l’avait mis. Elle avait posté plusieurs statuts, mis plusieurs photos... Alors oui, il avait trouvé ce qu’il allait faire. Mais le problème, c’était qu’il ne savait pas comment le faire. Il n’était absolument pas doué pour le bricolage, et ne savait pas comment faire ce qu’il voulait, justement, faire. Mais comme il avait bon espoir, il n’allait pas laisser un jour de plus passer. Mais pour réaliser ce fabuleux projet qu’il avait en tête, il allait avoir besoin de toute l’aide qu’il pouvait recevoir. Et cela commençait par son professeur particulier.

« Rappelle-moi ce que tu veux faire ? »
« Lui construire une serre. Elle adore les roses. Chaque couleur à une signification différente. »
« Je le sais, mais chacune veut plus ou moins dire «Je pleure devant un film de filles et dort avec un tas de peluches»... »

Abell esquissa un sourire. Son professeur particulier, quand bien même il était aveugle, preuve de la stupidité de son père, était un homme remarquable. Il se débrouillait seule pour toutes les taches de la vie quotidienne, et savait même faire un noeud Windsor à sa cravate... Abell lui, n’y arrivait pas en voyant parfaitement bien. La journée passa, et Abell resta dans le salon, devant une chaine en coréen, qu’il ne comprenait absolument pas, et avec des livres sur le bricolage et le jardinage sur la table basse. Vers vingt-et-une heure, alors qu’il dormait à moitié sur le canapé, la lumière s’alluma. C’était heaven qui venait d’entrer dans la pièce. La réaction d’Abell avait été immédiate. Il s’était relevé et avait caché sa tête et son visage dans sa capuche.

« Est-ce qu’on va finir par vraiment se rencontrer ? »
« Oui... »
« Maintenant ? »
« Non ! »

Bon, ça partait mal... Cependant, Heaven avait plutôt envie de parler ce soir. Elle se terrait depuis trop longtemps dans sa chambre, sans parler à personne. Bon, il lui arrivait de parler à la femme de ménage, bien sûr, ou encore à Will, le professeur particulier, mais jamais elle n’avait eut vraiment l’occasion de parler avec le maitre de maison. Elle lui posa plusieurs questions, lui révéla quelques détails sur sa vie privée, lui apprenant que sa mère était morte quand elle était plus jeune. Puis, alors qu’elle allait partir, Abell lui demanda d’attendre. Il ne savait pas trop pourquoi il le faisait, bien qu’il avait une petite idée derrière la tête. Il avait toujours cette malédiction, et il se rappelait parfaitement de ce qu’il devait avoir pour en être libéré... Aussi, il baissa sa capuche, dévoilant son crâne rasé et tatoué, puis se tourna vers la jeune fille.

« Plutôt repoussant... »
« J’ai déjà vu pire. »

Elle avait été habituée à d’autres choses. Elle avait vu sa mère mourir, alors quelqu’un défiguré, au final, ça n’était pas si horrible que cela. Elle esquissa un sourire puis quitta la pièce. Elle comprenait maintenant pourquoi il avait agit ainsi depuis son arrivée. Il avait peur, tout simplement, de la façon dont elle allait réagir, n’est-ce pas ?

Fort d’avoir réussit à ne pas effrayer Heaven, Abell s’était mis à la construction de la serre. Ce n’était pas aussi simple qu’il le croyait, et la construction avait duré jusqu’au mois de janvier. Pour Noël,l ‘arbre qu’il avait sur l’avant-bras gauche s’était couvert de guirlande et de boules de Noël. Qu’elle était marrante, cette sorcière de Keira ! Une fois la serre terminée, il fallut la remplir de fleur. Abell choisit des roses de qualité, de toutes les couleurs. Il demanda à sa femme de ménage de l’aider à les disposer avec harmonie, puis, quand le moment fut venu, il invita Heaven à grimper sur le toit.

« Comment t’as fait ça ? »
« Il faut être minutieux, c’est tout... »

Sur ce coup là, il l’avait scotchée. Hunter, comme il se faisait appelé depuis qu’Heaven était arrivée au nouvel appartement, était plus que ravi que son plan ait fonctionné. Doucement, il s’approcha de la jeune fille. Il voulait l’embrasser, il espérait entendre de sa part les mots qui le libèreraient. Il eut seulement le temps de l’embrasser à la commissure des lèvres, avant qu’elle ne se recule. Elle trouvait cela bizarre, étrange, et vraiment pas approprié. Heureusement, pour mettre fin à ce carnage, Will, le professeur, et la femme de ménage venaient d’arriver.

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Titre : Leaving that place.
Couple : Heaven & Abell
Personnages concernés : Heaven, Abell, professeur, femme de ménage
Rating : PG
Thème : 15. Le bleu le plus pur
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
avec magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. Il reprend le contexte
du film Sortilège, sorti en 2011. Les personnages présents n'ont plus aucune
différence d'âge.
Nombre de mots : 880 mots

Le temps était passé, et l’été avait pointé le bout de son nez, déjà. Heaven et Hunter, nom sous lequel elle avait apprit à connaître Abell s’entendaient beaucoup mieux depuis qu’il avait construit la serre. Elle y passait beaucoup de temps, y prenait des cours particulier avec Will, le professeur d’Abell, qui était aveugle, et il lui arrivait également d’y rester longtemps le soir, pour prendre du bon temps, en lisant un livre ou un recueil de poèmes. Elle aimait beaucoup la poésie, et comme ils en voyaient pas mal lors des cours, ça ne pouvait qu’être tout bénéf !

Cependant, elle avait envie de partir. Elle se sentait trop enfermée ici, même si, lorsqu’elle se rendait sur le toit, elle se sentait libre. N’avait-elle pas droit à des vacances ? Elle avait accepté de venir vivre ici –bon, en soit, elle n’avait pas vraiment eu le choix- et s’était coupé du monde. Elle restait joignable sur son téléphone, sur internet, bien évidemment, mais là… Elle voulait fuguer. S’enfuir, voir le Machu Pichu, qu’elle rêvait de voir depuis si longtemps… Et quitter cette maison où elle était enfermée.

« Je devrais peut-être la laisser partir… »
« Chaque jour, tu lui plais un peu plus. »
« Mais pas comme elle me plait. Je n’ai aucune chance, elle parle encore de s’en aller d’ici… »
« Essaye de te mettre à sa place une seconde, mais on sait qu’elle dira les mots « je t’aime. » »
« Amène-la dans une des somptueuses maisons de campagne que ton père possède sûrement… »
« Non, il n’en a pas. »
« Hunter… »
« Juste le cottage sur le lac… »
« Juste… Juste le… Pour l’amour du ciel ! Dépêche toi de l’y emmener, ne perds pas une seconde ! »

Abell n’y avait jamais pensé. Cette maison, il n’y allait pas souvent, ou du moins, il n’y allait plus depuis des années. Elle était en parfait état, bien évidemment, son père devait s’y rendre parfois, quoi que, mais il n’allait sûrement pas risquer de voir un de ses biens partir en fumée sans rien faire… Mais non, il ne lui était pas venu à l’esprit qu’une escapade dans cette demeure au bord d’un lac pouvait être un bol d’air pur pour la brune qui vivait chez lui. Il fit aussitôt préparer une voiture, une grosse limousine allemande noire, et demanda à Heaven de l’accompagner. Le trajet serait un peu long, alors il lui avait dit qu’elle pouvait prendre tout ce qu’elle voulait pour faire passer le temps. Il avait pris des films, son lecteur MP3 et une console de jeux-vidéos, mais espérait bien pouvoir profiter du trajet pour parler avec elle. Cependant, elle semblait tellement hypnotisée par le paysage qu’il ne put placer un seul mot. Arrivés au cottage, une maison magnifique, plutôt ancienne se révéla aux yeux de la demoiselle.

« Alors, est-ce que tu meurs déjà d’ennui ? »
« Non. Ca devait être génial quand t’étais jeune de venir ici. »
« Il y a une très mauvaise réception réseau ici, alors mon père ne restait généralement que 45 minutes. Mais ces 45 minutes étaient fantastiques. »

Ils mirent alors à parler, de leur enfance respective, tout en descendant vers le lac. L’eau était d’un bleu très pur, le plus pur qu’Abell n’avait jamais vu. Pourtant, il en avait vu des étendues d’eau… Son père partait très souvent en voyage, et bien qu’il ne reste jamais très longtemps au même endroit, il avait toujours emmené son fils avec lui. De ce fait, Abell avait beaucoup voyagé. Une fois là bas, Heaven grimpa sur le petit muret –ne faisant pas plus de dix centimètres- qui séparait le jardin du parc allant jusqu’au lac. Là, ils continuèrent de parler, tout en avance. Abell, ou plutôt Hunter, fit alors une confession à la brune. Il lui avait écrit quelque chose, une lettre, et lui avait envoyé le rouleau de papier. Quand elle le rattrapa, Abell lui, attrapa la brune, et l’allongea dans l’herbe. Doucement, il posa ses lèvres sur les siennes, et avant qu’elle ne puisse dire quoi que se soit, son téléphone sonna. Ne devait-il pas y avoir de réseau ? C’était un appel de l’hôpital. Son père était souffrant, et il demandait à la voir. A contrecœur, Abell la laissa s’en aller. Il prit la limousine avec elle et l’emmena à la gare la plus proche, pour qu’elle puisse retourner en ville. Il y était presque… Mais il ne pouvait pas laisser la malédiction surpasser l’amour qu’’éprouvait Heaven pour son père…

« Je t’appelle, et aussitôt qu’il va mieux, je reviens ! Hunter… T’es un ami extraordinaire… »

Puis le train se mit en route. Heaven lui montra les lettres, qu’elle allait pouvoir lire. Non, elle ne devait pas… Elle ne devait plus, pas après ce qu’elle venait de dire…

« Chère Heaven, ces derniers quelques temps, j’ai réfléchi aux lettres. Les vraies, qu’on écrit à la main. Comme c’est triste que plus personne ne se donne la peine de le faire. Alors j’ai décidé de t’en écrire une, et j’ai l’intention de t’en écrire une tous les jours, pendant très longtemps. Parce que je pense que je suis en grand danger de tomber amoureux de toi… »

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