[THEME] Il y a les amis... et plus encore - PV (TERMINE)

Alek Benson était plus qu’officiellement en couple avec Nina Moreau depuis le bal de Noël. Evidemment, personne (ou presque) n’avait manqué la formation du couple, puisqu’ils étaient allés au bal ensemble… Dire que les choses avaient traîné était (peut-être) légèrement exagéré. Nous nous contenterons donc de dire que les deux jeunes gens avaient pris leur temps. Mais du point de vue de la vipère c’était bien mieux ainsi. Il avait fait l’expérience de ‘relation trop rapidement mise en route’ avec Ena et très honnêtement il n’avait pas la moindre envie de s’y remettre ! Pas comme ça, la vipère l’avait bien vacciné, il n’y avait pas de soucis à ce sujet-ci.

Pour Nina, leur relation s’était construite très lentement, mais elle s’en avérait être que plus solide, pour le coup. La vipère avait pris le temps de connaître la lionne et vice versa. Pas de mauvaise surprise donc, ils savaient les grandes lignes sur l’autre et il n’y aurait pas de problèmes trop importants à signaler. Du moins, dans leurs débuts de relation. Pour la suite, ce serait sans doute différent, Alek ayant déjà des points qui le concernaient, lui, personnellement, qu’il n’avait pas du tout envie d’aborder. Peut-être que ça finirait par agacer Nina au final. Mais pour l’instant, tout allait bien et c’était absolument génial.

Qui aurait cru, il y a de cela quelques années qu’un jour, une Gryffondor sortirait avec un Serpentard ??? Franchement, c’était plutôt ‘peu naturel’ quand on pensait aux histoires des maisons. Mais depuis la chute du Mage Noir, les choses avaient beaucoup changé à poudlard. Les Vipères n’étaient plus aussi mal vues qu’avant et les relation entre les deux célèbres maisons réputées comme étant rivales s’étaient beaucoup amélioré. On y trouvait donc des amis, mais aussi, des amours.

Si leurs débuts avaient été ‘bizarre’ (puisqu’Alek avait volé un baiser à la lionne lors de leurs premiers échanges), Nina et Alek étaient rapidement devenus amis. Ils avaient attendu plus de huit mois avant de devenir un couple. Et aujourd’hui, le couple en question allait passé l’après-midi ensemble. Nous étions un dimanche du mois de mars, il faisait relativement chaud (pour un mois de mars s’entend) aussi Alek n’avait-il pris q’une cape d’inter saison pour aller dans le parc, laissant les fourrures au dortoir.

Il passait les grandes portes pour aller au parc quand ses prunelles tombèrent, justement, sur les blonds cheveux de sa petite princesse et immédiatement, un sourire enchanté éclaira le visage du préfet, tandis qu’il la rejoignait en de longues enjambées, son ventre dansant la salsa de bonheur :

« Je suis là ! »

Puisqu’ils se retrouvaient avant le point de rendez-vous… Il avait posé sa main sur l’épaule de la lionne et lui adressant ce même sourire ravi, il passa doucement son bras autour de la taille de sa petite amie, l’enlaçant tout en essayant de ne pas écouter son petit cœur qui battait furieusement la chamade :

« La forme ? »

Ils ne s’étaient pas vus la veille, parce qu’Alek avait eu entraînement Quidditch, puis entraînement avec Sterne, tandis que Nina, elle, était au stade de Quidditch quand Alek avait eu du temps de libre (qu’il avait passé à bosser un peu –quand même, oui ça lui arrive !!!-). La dernière fois qu’ils s’étaient vus, donc, ç’avait été au dîner, vendredi soir, Alek ayant squatté sans aucune gène la table des Lions pour pouvoir passer un peu de temps avec sa copine. En plus, il avait pu parlé un peu avec sa cousine chérie, Joy. Bref, c’était donc parfait. Et cet après-midi, ils ne seraient que tous les deux. Pas de tables bruyantes aux alentours, pas de cousine, pas de frère non plus (Alek se méfiait toujours de Camille !). Ils étaient juste entre eux ~~ils avaient loué le parc en fait, comme ça ils étaient sûrs que personne ne viendrait les ennuyer~~.

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Les BUSEs en approche bien trop rapide au goût dissipé et paresseux de Nina mises à part, tout allait bien dans la vie de la demoiselle. Elle avait des frères fantastiques, des amies incroyables et un petit copain (quoiqu’il fût plus grand qu’elle comme le sont souvent les garçons) non moins « amazing » pour utiliser le même mot que la blondinette si votre serviteur qu’est la narratrice n’était pas française. Bref, la jeune femme n’avait pas grand-chose de quoi se plaindre et, d’ailleurs, elle évitait de le faire au risque de tomber au niveau même des gens qu’elle s’apprenait à mépriser depuis longtemps. Quoi de pire, en effet, que ceux qui se plaignaient sans arrêt de leur vie mais ne faisaient rien pour la changer ? Bon, je ne dis pas que ça n’était jamais arrivé à la blondinette mais celle-ci était plus contente que la majorité des gens qu’elle connaissait (ou ne connaissait pas) et pouvait donc s’autoriser un ou deux errements une ou deux fois dans l’année.

Ce jour là, en tout cas, n’était clairement pas dédié aux révisions ou à toute autre connerie de ce genre qui ne pourrait faire rien d’autre que la mettre mal à l’aise, l’ennuyer ou la faire déprimer. Ce jour-là, Nina avait rendez-vous avec Alek qu’elle n’avait pas vu en tête à tête depuis bien trop longtemps à son goût. Oui, une journée, c’était beaucoup pour la blondinette qui se retrouvait du coup cantonnée à d’autres activités bien moins intéressantes (principalement quand elles incluaient le mot devoir, même si du coup elle avait pu discuter avec Estelle qui restait quand même sa meilleure amie et qu’elle essayait de ne pas oublier malgré sa nouvelle situation, situation de moins en moins nouvelle cela dit).

Rendez-vous au parc sous le soleil néanmoins frisquet du mois de mars et, chose peut-être inconcevable mais pourtant vraie, Nina n’était pas en retard. La preuve, Alek était derrière elle et il la rattrapa d’une façon qui aurait pu faire peur à quelqu’un d’autre mais heureusement, les lions étaient connus pour leur courage et la blondinette ne sursauta pas. Bon, d’un autre côté, le Serpentard n’avait pas été particulièrement discret mais quand même, certains étaient vraiment bouchés quand ils étaient concentrés. Or, comme la concentration ne faisait pas partie du vocabulaire – ni des attitudes – de Nina, le problème ne se posait pas.

- Salut, dit-elle avec un grand sourire avant que le bras d’Alek qui l’étreignait coupe toute velléité de parole trop développée (non, ça n’était pas grand-chose mais quand même, c’était Alek, pas n’importe qui !)

- Bien, mieux maintenant, et toi ?

Oui, Nina aussi pouvait se laisser à aller (parfois, pas trop souvent quand même), à des paroles pseudo-romantiques mais, là encore, il faut l’excuser parce que ça n’arrivait pas si souvent que ça et qu’elle aussi avait besoin d’extérioriser quelques bêtises de temps en temps. Une chose était certaine en tout cas : elle était bien contente de ne pas risquer de faire attendre Alek et de ne pas avoir elle-même à attendre. Il n’y avait rien, en effet, de plus ennuyeux que l’attente sans rien sous la main pour s’amuser, une amie y compris. Observer (et critiquer) les gens qui passent devant soi, c’est tout de même bien plus sympa avec quelqu’un que tout seul.

[552 mots]

Si certains trouvaient que le couple formé par Nina et Alek n’était pas bien assorti, c’était sûrement parce que ces personnes ne connaissaient pas (ou alors très mal) les deux jeunes adolescents. Car en réalité, il y avait beaucoup de points communs entre les deux antagonistes, et prétendre le contraire revenait à réfuter l’existence du soleil et de la lune (oui rien que ça). Nina était celle qui était (un peu) en avance sur ce coup ci, ce qui pouvait être amusant dans le sens où ni l’un, ni l’autre n’était forcément un malade des horaires (excepté pour les choses jugées importantes –de son point de vue- là, alors, Alek faisait son possible pour être à l’heure, voire même en avance –on n’arrête décidément pas le progrès !-.

« Ca va aussi ! En plus il ne pleut pas aujourd’hui, c’est un truc de dingue !’ »

Alek, qui avait surtout grandi en Bulgarie prenait un malin palisir à se plaindre du climat (humide il va sans dire) de l’Ecosse –et plus généralement du Royaume-Uni…-. Il fallait parfois un léger temps d’adaptation, mais tout le monde finissait par s’y faire, à la longue. Prenant doucement la main de Nina dans la sienne, il se sentit immédiatement réconforté par la chaleur humaine qui émanait de Nina. Cette dernière était, en effet, sa dose ~~de coke~~ de bonne humeur dont il manquait cruellement, depuis qu’il s’était quelque peu fâché (de façon plus tacite que directe) avec Blake.

Alek était de ceux qui n’accordent pas leur confiance aisément, et en voyant Blake le remplacer très rapidement par cette saleté de Gale, et bien Alek s’était senti profondément trahi… Blake était sa meilleure amie, elle comptait énormément pour lui, mais il avait dû finir par admettre que lui comptait sûrement bien moins pour elle qu’elle pour lui. Et c’est ainsi que débuta la fin.

Chassant ces sombres pensées de son esprit, pour se focaliser sur le moment jovial de sa journée, à savoir ~~son entraînement de skate~~ son rendez-vous amoureux, Alek demanda doucement à la jolie blondinette :

« Tu veux aller faire un tour quelque part ? ~~Londres, Paris, Mexico, on va où tu veux, bébé~~ »

Lui, de son côté, aussi mièvre que cela puisse paraître, il était content à partir du moment où il était avec elle. Alek n’était pas, par définition, quelqu’un qui en demandait ‘trop’. Il faisait avec ce qu’il avait sans problème (et ce malgré le fait qu’il soit pourri gâté). Il n’était pas aussi matérialiste qu’on voulait bien le croire. Au contraire. Comme tout le monde, il voulait ce qu’il avait difficilement. Et si pour certains, c’étaient des biens, ou de l’argent, lui, c’était seulement de l’amour. Qu’il soit amical ou différent, comme avec Nina, il avait juste besoin d’être aimé et d’aimer sans concession. Mais ça, c’était typiquement le genre de choses qu’il ne confierait jamais. Déjà parce qu’il n’en n’avait aps encore bien conscience, mais aussi parce qu’il ne savait pas gérer ça… les sentiments… Toutes ces choses là, ça lui faisait peur.

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Nina tira la langue à Alek avec l’air le plus bête qu’elle pouvait adopter, incapable de perdre ses mauvaises habitudes, fût-ce pour un petit ami. A quoi bon changer pour lui alors qu’a priori, il l’aimait pour ce genre de bêtises, justement ? En tout cas, Nina ne pouvait pas ne pas réagir à la blague insidieuse sur la météo de son pays. Certes, il était rare qu’il fasse beau plus d’une semaine en continu, les anticyclones prenant un malin plaisir à éviter le Royaume-Uni, mais au moins il en faisait jamais vraiment très froid ; or le peu que la blondinette connaissait de la Bulgarie indiquait que les températures chutaient assez souvent en-dessous du zéro, voire très en-dessous. Autrement dit, Nina était très contente d’être une Britannique pur-jus, n’en déplaise à Alek.

- Attends, parle pas trop vite, répondit-elle néanmoins, la météo pourrait changer rien que pour te contredire.

Il était bien connu qu’en Ecosse, le temps changeait rien que pour embêtait ceux qui le félicitaient d’être un peu moins moche que d’habitude. D’ailleurs, Nina disait toujours que les Ecossais étaient bizarres, alors pourquoi pas leur météo ? A se demander pourquoi les fondateurs de Poudlard avaient décidé de placer leur école au beau milieu de ce pays alors que l’Angleterre était tellement mieux.

- Mais en fait, je sais bien que t’es trop content d’être ici.

Nina n’avait pas visité beaucoup de pays étrangers (aucun, si on considérait le Royaume-Uni comme un seul) mais elle savait que le sien était le meilleur. Après tout, n’y était-elle pas tout à fait heureuse ? C’était ce qui comptait et les étrangers pouvaient tout aussi bien être heureux chez eux ; qu’ils y restent donc.

La main dans la main, ils avancèrent un peu en silence jusqu’à ce qu’Alek demande où elle voulait aller. Nina n’hésita pas, même si elle aurait pu avoir plusieurs réponses en tête. Sauf qu’à vrai dire, il n’y avait pas tant de choix que ça ; se balader dans les couloirs n’était jamais vraiment une bonne idée avec les professeurs réactionnaires et l’encore plus arriéré Rusard qui y traînaient.

- Le lac ?

Il n’était plus gelé, à cette époque de l’année où le printemps commençait à pointer le bout de son nez mais ça restait néanmoins le meilleur endroit pour être tranquille et profiter du beau temps, même s’il ne faisait pas encore très chaud. D’un autre côté, ils étaient suffisamment habillés pour ne pas craindre le froid. Tous deux étaient à Poudlard depuis assez longtemps pour connaître les variations de température qui allaient et venaient au cours des saisons.

Ils se mirent donc en route, passèrent le portail et enfin se retrouvèrent à l’extérieur et partirent vers le lac. Cette fois, ce fut Nina qui brisa le silence.

- Alors, ta journée ? Qu’est-ce qui s’est passé de beau ? T’as pas trop martyrisé de Gryffondor, j’espère.

Nina blaguait, évidemment ; elle savait que ça n’était pas (trop) le genre d’Alek mais personne ne pouvait dire que ça n’avait jamais été l’une des activités favorites des Préfets de Serpentard. Certes, ça pouvait avoir changé, mais les vieilles rancœurs restaient parfois tenaces même si Nina n’y participait guère.

[553 mots]

Quand Nina exprima de possibles changements météorologiques dans les instants à venir, juste pour embêter Alek, ce dernier répliqua d’un air faussement désolé :

« Et voilà, et bien maintenant si il se met à pleuvoir, je serais dans l’obligation de dire que c’est ta faute, parce que tu nous auras porté la poisse ! »

Quant au fait qu’il soit content d’être ici… Et bien si au début il avait été extrêmement sceptique (de quoi se mêlaient ses parents, quoi ? Ils ne s’occupaient jamais, mais alors vraiment JAMAIS de lui, mais pour faire de gros changements dans sa vie, là ils ne se gênaient pas !). Pourtant, c’était sûr que l’ambiance de Poudlard changeait vraiment de Durmstrang… Après il n’était pas capable de dire laquelle des deux écoles il préférait. A Durmstrang, la discipline était pire qu’ici, mais il pouvait aussi se battre régulièrement sans qu’on n’y trouve rien à redire (il paraît que ça aide à forger le caractère). Les duels étaient courants et pas choquants du tout, là-bas… Ici si on commençait à lever un petit doigt, on se faisait matraqué (et massacré aussi). Bref, c’était discutable… En revanche là où il n’allait pas discuter, c’était pour certaines personnes… Comme Caleb, Blake ou, bien sûr, Nina. Là c’était clair et net : il était super content d’être ici ! Même si à Durmstrang aussi il avait des amis (il ne faut pas croire !). Aussi se contenta-t-il d’un petit sourire taquin et répondit-il d’un haussement d’épaules, juste pour embêter Nina (parce qu’elle le vaut bien –jet de cheveux-) :

« Mouai… Je ne sais pas, il faut voir… »

Quant à la proposition de la demoiselle, il l’accepta très volontiers. Le lac c’était une bonne idée ~~même si ça faisait très fleur bleu et donc très niais sur les bords, du point de vue d’Alek, c’était aussi un coin sympa~~. Sûr que la forêt interdite c’était moins romantique (mais ça pouvait être fun quand même, un jour il faudrait qu’il propose à Nina une virée là-bas (comment ça les préfets doivent montrer l’exemple ??? Alek est bien évidemment l’exception qui confirme la règle !)

« En route pour le lac alors, ça me va ! »

A la question que Nina posa à Alek, tandis que le couple, toujours main dans la main passait le portail pour sortir de la cour du château, la Vipère sourit de toutes ses dents, d’un air faussement fourbe et clairement amusé, il répliqua avec une assurance qui était bien à lui :

« Non, j’en n’ai pas trouvé de très drôles sur mon chemin… Du coup j’ai dû me contenter de faire pleurer des Poufsouffles et retirer quelques points à des Serdaigles pour qu’ils aillent encore plus travailler histoire de remonter leurs scores aux sabliers… »

Il ajouta, l’air malicieux :

« Jme disais que comme ça, au moins, il y aurait moins de monde pour nous embêter cet après midi, si j’envoie tous les Aigles saigner sur leurs parchemins et les blaireaux pleurer dans les toilettes… reste quand même le problème des Gryffondor, tu as raison… On sait tous, déjà que les Serpentard passent leur temps dans les cachots et n’en sortent que pour manger, aller en cours et pour les matchs… Mais les lions… »

Radiocliché bonjour ! Si Nina partait dessus, comme on pouvait le constater à présent, Alek embrayait sans problème !

« Tu as une idée pour que les Gryffondors ne sortent pas ? »

Une confrontation Serpentard-Gryffondor peut-être pourrait arranger les choses ???

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Nina leva les yeux au ciel, à moitié outrée – signe peut-être que passer d’amitié à un peu plus qu’amitié ne changeait finalement pas tant de choses que ça dans leurs rapports une fois qu’on avait exclu les mains serrées l’une dans l’autre et les bouches qui en faisaient tout autant. Après tout, c’était bien pour leurs caractères respectifs qu’ils s’étaient plus.

- Tu vaux mieux que ça, Alek, pas besoin de répéter ce que je dis, répondit-elle finalement avec son habituel grand sourire. Que venait en effet de faire le Serpentard, sinon retourner un peu ce qu’elle venait de suggérer implicitement, à savoir que les mots du jeune homme pourraient amener la pluie ?

Plus qu’un simple lever de regard au ciel, ce fut par un mini coup de poing – autant qu’il était possible de faire avec sa main enfermée dans celle d’Alek – que Nina réagit aux propos de son petit ami qui n’était pas sûr d’être content d’être en Angleterre, même si elle savait pertinemment qu’il ne faisait que la charrier. Elle se devait pourtant de réagir afin que la vipère ne prenne pas trop ses aises. ~~C’est Nina qui porte la culotte~~.

Nina écouta avec attention et approbation Alek lui faire le récit de son trajet jusqu’à elle tandis qu’ils avançaient tranquillement vers le lac. Si ça avait été vrai, ça aurait tout de même été un beau geste, Nina n’étant pas (trop) contre l’abus de pouvoir tant que ça l’arrangeait même si dans les faits, si elle pensait cela à l’instant, ça ne se vérifierait jamais, la blondinette étant sans vraiment le savoir attachée à la justice (même pour les Préfets, oui). Elle réfléchit un instant à une solution pour éviter à ses condisciples de rejoindre l’extérieur et tout particulièrement le lac, avant de répondre :

- Les chats n’aiment pas la pluie, c’est connu. Tu sais ce qu’il te reste à faire.

Ce qui les ramenait à leur conversation de départ, bien que Nina eût omis de préciser qu’elle non plus n’aimait pas particulièrement la pluie même si, en effet, c’eût put être une image particulièrement romantique, du genre de romantisme à l’eau de rose que tous deux semblaient détester, Nina particulièrement, il faut dire que n’ayant pas eu d’exemple de couple classique devant elle (son frère sortant avec Lewis ne comptait pas et le nouveau couple de Camille n’était définitivement pas classique), il n’y avait aucune chance que, connaissant son caractère, elle tourne elle aussi dans ce sens.

- Bon, et à part ça, ta journée loin de moi ? Encore une fois, Nina sacrifiait à la tradition mais il faut aussi dire qu’elle s’intéressait vraiment à ce qu’avait pu faire Alek depuis la dernière fois qu’ils avaient parlé ensemble. Après tout, ça n’était pas parce qu’ils étaient en couple (quelle expression étrange, d’ailleurs) qu’ils ne devaient plus s’intéresser au quotidien de l’autre et s’embrasser comme des goulus à chaque fois qu’ils se voyaient. De la mesure en chaque chose et tout serait pour le mieux. Nina n’était certes pas la personne la plus mesurée à Poudlard mais qui a dit qu’elle était obligée de suivre ses propres préceptes ?

[525 mots]

Alek ne fit même pas mine de réfléchir à l’idée de Nina qui touchait la pluie et les chats (donc les lions, par extension). Grimaçant, histoire de bien marqué son dégoût profond de la pluie (Nina aura bien compris) :

« Eu… Non, alors là, rien à faire, je ne m’abaisserais pas à souhaiter qu’il pleuve ! Tout le monde a ses limites, les miennes sont ici ! »

Pour une fois qu’il ne flottait pas, il n’allait quand même pas souhaité qu’il pleuve pour être tranquille avec sa copine, n’est-ce pas ??? C’est avec un petit sourire malicieux qu’il continua :

« Mais si vraiment ils sont trop nombreux et dérangent je les tue, ça te va mon cœur ? *regard de tueur en série*, on peut toujours aller dans la forêt interdite ! »

Plait-il ??? C’est interdit ??? Mais où est donc l’intérêt d’être préfet si on ne fait pas quelques petites choses censées être interdites ??? Hein ? (D’ailleurs même s’il ne l’était pas (préfet) Alek y irait quand même !) De toute façon, le Serpentard y était allé aussi l’an passé (et il n’était pas préfet). Il avait hurlé de peur, d’ailleurs, il s’en souvient très bien (c’était trop la honte… Heureusement Axel était le seul à être au courant de l’affaire !)

Quant aux évènements passés…

« Et bien… J’ai vu Joy, j’ai réussi à esquiver ses poupées, d’ailleurs… On va voir les loups ce soir, normalement. J’ai vu Caleb aussi. Il s’est fait larguer par Laurell apparemment… Je n’ai pas trop tout compris, mais bon, de toute façon elle est bizarre, alors ça ne m’étonne pas de ne pas comprendre… Mais ça aurait un lien avec la commère. Comme si Caleb pouvait franchement vouloir sortir avec Caro, quoi… Enfin il ne l’a pas hyper bien pris, ça m’ennuie un peu… En plus, je ne suis pas habile pour redonner la forme, j’ai pas l’habitude de gérer ce genre de situations… Même si je pense qu’il va vite passer l’éponge… En tout cas j’espère quoi. »

Plein de choses à raconter, donc, finalement !!! En ce qui concernait les loups, il avait di un peu plus tôt à Nina que Fenrir n’était ‘pas vraiment’ un chien et qu’il était dans la forêt interdite avec sa sœur, Inga (la louve de Joy). Pour Caleb, vu que c’était son meilleur pote (à Alek bien sûr pas à Nina), ben c’était plutôt normal pour Alek de parler de lui à sa copine (sans non plus entrer dans les détails évidemment !). Restait un point qu’il n’aborda pas : Blake. Il se sentait de plus en plus trahie par elle, mais il n’avait pas envie d’en parler parce qu’il avait le sentiment qu’on ne le prendrait pas au sérieux, ou que l’on se moquerait de lui… Comme si c’était ‘drôle’ ! Bref, il n’en parlait pas, donc. A personne. Et s’il avait dû parler d’elle à quelqu’un, peut-être se serait-il d’abord tourné vers Caleb avant de penser à Nina. Alek étant très pudique avec ses sentiments (surtout ceux-ci qui étaient sacrément négatifs) ne se sentait pas capable d’aborder ce sujet sans perdre la face et la perdre devant Nina : non merci.

« Et toi alors ? Quoi de neuf ? »

Ils n’avaient pas beaucoup de personnes communes dans leurs cercles respectifs. Du coup, il n’était au courrant d’aucune activité de la Lionne, excepté lorsque cette dernière les lui disait.

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- Tant pis pour toi, ajouta Nina, façon bien à elle de terminer une conversation sur une note de mauvaise foi, ce à quoi elle était habituée. Bien qu’elle en fût plutôt commune, Nina n’aimait pas avoir tort. Sur le coup, elle était contente puisqu’Alek avait le premier arrêté les frais ; pas une grande victoire mais à son échelle, c’était déjà suffisant. Rien au bout, certainement, mais là encore ça n’était pas ce qui comptait.

Le regard de Nina s’illumina alors que le Serpentard lui parlait de la Forêt Interdite, ce fameux bois situé à côté de Poudlard et, comme son nom l’indiquait, à l’intérieur de laquelle il était formellement interdit d’entrer ce qui n’empêchait pas un certain nombre d’élèves de tenter des escapades sous les arbres. Souvent, ça n’allait pas bien loin ; Nina elle-même était déjà partie en balai l’année précédente mais sans prendre trop de risques : malgré le blason rouge et or qui brillait sur sa poitrine, la blondinette n’était pas folle. En tout cas, la réponse à la proposition d’Alek se devait d’être adaptée.

- En plein jour ? Tu fais si confiance que ça en tes collègues pour ne pas avoir peur de te faire attraper ?

Il fallait bien l’admettre, c’était avant tout cela qui préoccupait la blondinette : faire des choses interdites ne la dérangeait pas le moins du monde tant qu’elle savait que les chances d’être chopée étaient minces. Après tout, elle n’avait pas subi cinq années de cours pour être exclue à la veille des examens terminaux. Tant de temps perdu la dégoûtait rien qu’à y penser, sans compter la réaction de son frère et de ses parents (elle ignorait encore laquelle l’effrayait le plus). Même si Carter n’était plus à Poudlard et si ça remplaçante semblait plus conciliante, il n’était pas à exclure que certains membres de l’équipe en veuillent à Alek ou à elle-même et profitent ainsi pour faire virer l’un des deux, sinon les deux. D’une pierre deux coups, comme dirait l’autre.

- Mais les Préfets sont pas censés faire respecter le règlement, tout ça ?

Cela faisait un bout de temps que Nina n’y croyait plus, spécialement concernant Alek mais ça pouvait aussi s’appliquer sans trop de problème à Camille et sans doute à d’autres : faîtes ce que je dis et pas ce que je fais semblait être le credo parmi la police de Poudlard.

Nina fit mine de réfléchir à une solution pour aider Alek (ou plutôt ses amis) mais rien ne lui vint ; d’autant plus qu’elle ne les connaissait pas. Enfin, elle avait bien une solution mais n’était pas sûre qu’elle plairait au Serpentard. Elle la proposa cependant :

- Si ça peut le soulager, j’suis sûre qu’Avril sera contente si je lui propose d’aller casser la figure à Heap.

Nina n’était pas violente par nature mais elle jouait au Quidditch, ce qui forgeait le caractère et n’était pas contre une petite bagarre de temps en temps – avec classe, attention, on ne parle pas ici de crêpage de chignons. Toujours est-il qu’en l’occurrence, son amie Avril était bien pire qu’elle – et sans doute plus douée, Nina faisant toujours un peu attention avec son frère Préfet.

Quant à ses propres activités…

- Bah, rien d’exceptionnel tu sais, révisions, pis j’étais un peu avec Estelle et Camille, la routine quoi.

Nina non plus ne comptait pas aborder le sujet de la commère qui avait commencé à sévir à Poudlard. Les racontars, elle ne s’en préoccupait que pour autant qu’elle puisse les croire vrais, ce qui n’était pas le cas en l’occurrence. La lionne avait déjà été assez jalouse avec son frère pour deux ans, au moins.

[613 mots]

Sans effacer un sourire amusé sur ses lèvres, le préfet répondit avec une assurance bien à lui, qui pouvait aisément effacer bon nombre d’incertitudes chez ses interlocuteurs lorsqu’il s’exprimait de cette manière :

« Je n’ai aucune confiance en eux. ~~Surtout pas en Camille, soit dit en passant~~ en revanche j’ai confiance en moi. Et je ne suis pas sûr qu’un autre préfet connaisse aussi bien la forêt que moi. »

Et ça, il le pensait sincèrement. Au vu des nombreuses escapades qu’il avait faîtes avec son loup là-bas (entre autre) il pensait s’en sortir plus qu’honorablement à présent, même s’il n’était pas fou non plus, il n’allait pas ‘trop trop loin’. Alek aimait le goût du risque, les pics d’adrénalines, mais il n’était pas suicidaire pour autant. Et pour ce qui touchait du respect du règlement… Il s’esclaffa, plus qu’ouvertement :

« Eu, tu ne crois pas vraiment ce que tu viens de dire là, j’espère ? Parce que sinon ça voudrait dire que tu me connais beaucoup moins bien que je le pensais… »

Car si, pour Alek, il était clair que Nina ignorait certaines choses sur lui (celles qu’il refusait de partager avec quiconque, qui touchaient à son penchant pour la colère, la violence, son sentiment quasi constant d’exclusion et sa solitude), il était persuadé, pourtant, qu’elle savait que le règlement et lui faisaient cinq (à peu près, on a oublié de prendre en compte les décimales, dans l’histoire…).

« Ce n’est pas parce que je suis censé faire respecter le règlement que je le respecte. Et puis de toi à moi on sait très bien que les préfets chiants, s’il y en a, ce sont ceux de Serdaigle, pas les autres maisons… Et loin de moi l’idée de généraliser, mais j’ai rarement connu plus prise de têtes que des préfets de Serdaigle. Ils se sont toujours crus plus malins que les autres… Cette année encore ça va mieux, peut-être… Nous, à Serpentard, on se contente de faire un peu d’abus de pouvoir, normal quoi, faut bien garder notre réputation de vilains méchants pas beaux, sinon on s’ennuierait trop à Poudlard. »

Il était difficile de juger, à son ton, s’il pensait réellement ce qu’il disait ou non. Pour ec qui touchait à Laurell Heap, Alek fronça les sourcils :

« Eu non ça ira, pas besoin de bagarre non plus, faut pas abuser. Déjà personnellement je me fiche bien de ce que fabrique Hell, on n’est pas spécialement proches, si je lui parlais, c’était surtout par respect pour Caleb, j’imagine que ça serait désagréable pour lui, si j’ignorais sa copine. De là à dire que ce qu’elle afit m’intéresse… Et Caleb va s’en remettre, elle est pas faîte pour lui. Trop… Ben trop tout simplement. Elle sait pas se mesurer cette fille. Ca peut être fun, mais au quotidien, elle doit surtout être fatiguante. »

Il conclue :

« Donc pas besoin que quiconque casse la figure de quiconque, hein… »

Non mais c’était quoi ces filles qui voulaient se bastonner ? Où allait le monde ?? ~~ou comment Nina et Alek se sont en fait super bien trouvés…~~. Il écouta ensuite Nina lui parler de son temps à elle, et la conclusion qui s’imposait n’était autre que celle qu’énonça la Vipère à haute voix :

« En fait on ne fait vraiment rien de très fou de nos journées, faudrait penser à changer ça, si tu veux mon avis… »

Il fit doucement tourner Nina sur elle-même, en la tenant par la main et la rapprochant de lui pour l’embrasser une nouvelle fois. C’était plus fort que lui, derrière ses airs de dur à cuir avec des penchants violents, Alek avait un réel besoin d’affection.

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Nina émit un petit rire à mi-chemin entre le gloussement et le ricanement alors qu’Alek lui affirmait ne pas faire confiance aux Préfet : ça tombait bien, c’était exactement pareil pour elle, la seule différence étant que la blondinette n’étant pas incluse dans ce groupe très fermée n’avait aucunement raison de leur faire confiance même si, de fait, elle sortait avec l’un et était la sœur de l’autre. Ca en faisait tout de même six sur huit qu’elle ne pouvait pas voir en peinture, ce qui n’était déjà pas si mal.

- Ah, voilà qui me rassure. Je peux donc dire du mal d’eux. Là encore, c’était un peu exagéré : Nina ne connaissait pas vraiment les Préfets de Poufsouffle ni la nouvelle de Serdaigle – ils ne lui avaient pas posé de problème jusqu’à présent – et était plus ou moins amie avec Emeric. Depuis le départ de Carter, Nina n’avait donc plus de raison valable pour les haïr.

- Bien évidemment que je le crois pas, je suis blonde mais pas bête. Nina offrit de nouveau un sourire éclatant à Alek – c’était dur de ne pas sourire, avec lui tellement elle était contente qu’il soit dans les parages et même un peu plus.

Nina fut de nouveau surprise de voir que l’avis d’Alek sur les autres Préfets rejoignait globalement le sien : si elle faisait toujours attention quand elle préparait un mauvais coup (ce qui arrivait de moins en moins souvent : maintenant, elle aidait simplement Avril à faire des bêtises) à ce qu’il n’y ait pas de Préfet dans le coin, elle doutait que la plupart l’empêchent vraiment ou la pourchassent comme avait pu le faire Carter. Nina ne donnait pas franchement cher de la peau de Sheridan si la petite Poufsouffle s’aventurait à venir lui chercher des noises et nous avons déjà parlé des autres.

- C’est bien ce que je craignais, soupira-t-elle faussement résignée à la déclaration d’Alek avant de bifurquer sur autre chose : les autres Préfets ne l’intéressaient pas pour le moment, c’était quand même plus intéressant de parler d’eux et de bagarre.

Avril serait déçue de ne pas avoir d’excuse pour aller frapper une Serpentard un peu bête (de l’avis de Nina en tout cas) mais la blondinette ne comptait pas aller dans la matière contre l’avis d’Alek. Si elle mettait sa menace à exécution, il ne faudrait pas longtemps au jeune homme pour faire le lien et ça n’amènerait rien de bon.

- Dommage, se contenta-t-elle de dire. Les Imparfaites trouveraient sans doute autre chose pour se défouler.

La conclusion d’Alek sur le problème de leur emploi du temps bien peu chargé en moments amusants était bien plus réjouissante et c’est de nouveau tout sourire que Nina accueillit le baiser du jeune homme. Alors qu’ils étaient accrochés l’un à l’autre comme seul un couple des plus mièvres peut l’être, Nina le regarda bien dans les yeux :

- Qu’est-ce que tu proposes ?

Un éclat de rire et Nina se trouvait de nouveau à côté d’Alek comme si rien ne s’était passé ; sauf qu’aucun des deux n’était dupe. De quoi ? C’est une bonne question, seuls nos deux jeunes gens le savent.

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FRIENSHIP
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