[Fini] Le Bal de Noël

Daphné se sentait plus mal à l'aise qu'autre chose. Elle ne l'avouerait jamais, mais ne recevant pas de compliments, il était difficile d'y croire. Elle regardait toujours froidement le jeune homme, se demandant pourquoi il s'obstinait à venir lui parler. N'avait-il pas peur des Serpentard ? Pourtant, les élèves de sa propre maison venaient rarement la voir alors un Poufsouffle...
Elle repensait au jour où elle s'était trompée de table dans la Grande Salle. C'était Ernie McMillan qui était venu lui adresser la parole après une petite Poufsouffle stupide. Daphné crispa légèrement ses mains, laissant un frisson traverser entièrement son corps. Elle glissa ses doigts effilés sur ses bras dénudés tout en continuant de dévisager le jaune et noir.
Elle soupira en cherchant un moyen de s'éclipser puisqu'il ne semblait pas vouloir la laisser mais quand le regard du garçon se posa sur ses bras, la jeune fille attrapa rapidement le voile pour le déposer sur ses épaules frêles. Elle fronça des sourcils, se demandant pourquoi il la regardait ainsi, puis se détourna pour éviter de s'empourprer face à lui.

Ce n'était pas son habitude de rougir aussi facilement et le seul qui avait réussit jusqu'ici n'était autre que Raphaël.
Daphné sentit sa gorge se nouer à cette pensée et tout en plongeant son regard impassible sur la lune, elle refoula ses sanglots.
Si il y avait bien une chose qu'elle ne supportait pas, c'était les scènes en publiques. Ce n'était pas le genre de personne à pleurer à chaude larme devant des inconnus et encore moins devant ses ennemis. Oui car après tout, un Poufsouffle n'était autre qu'un stupide élève qui ne méritait pas d'être dans cette école.
Une étrange sensation s'empara de la jeune vert et argent et sans réfléchir plus longtemps, son regard vogua jusqu'à rencontrer à nouveau ce McMillan. Son sourcil se arqua en voyant la posture du jeune homme qui s'était redressé dans toute sa largeur hauteur. Elle du relever légèrement la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux. Se prenait-il au sérieux en s'imaginant qu'elle aurait peur de lui ? Ou voulait-il montrer combien sa taille était idéale pour être mannequin ?

Daphné dû faire une grande preuve de solidarité pour ne pas éclater de rire face au Poufsouffle. Sa contre partie était réellement mauvaise et elle commençait à se demander comment on pouvait être aussi naïf. Pourtant, c'était évident qu'un Poufsouffle n'avait aucune répartie mais étrangement elle restait surprise de voir Ernie l’être autant. Elle avait pourtant été clair dans son ironie du "monsieur" non ? Elle l'avait particulièrement bien articulé et accentué pour qu'il comprenne mais... non, rien n'y faisait. Ce garçon était vraiment candide, il n'y avait pas d'autre mot pour le désigner.
D'ailleurs, pourquoi la jeune vert et argent s'était retint de se moquer de lui en riant ? Elle haussa légèrement les épaules en se disant que c'était Noël et qu'elle savait être "gentille" aussi.
Déjà deux Noël qu'elle passait... seule. Elle regrettait amèrement le fait que Raphaël l'ait oublié. Mais ne voulant pas se remémorer de chose aussi triste, elle dévisagea son vis-à-vis, après avoir relever un peu la tête pour le regarder dans les yeux.

- Une choses est sûre, le choixpeau ne s'est pas trompé.

L'illusion était parfaite mais est-ce que seulement le jeune jaune et noir comprendrait. La jeune fille ne s'attendait même pas à une répartie convenable de la part du jeune homme qui allait sans doute encore dire une bêtise du genre, "Il est évident que le choixpeau ne se trompe jamais !" ou encore "Le choixpeau voit exactement ce que nous sommes !". Mais jamais, ô grand jamais, le Poufsouffle s'imaginerait que ce qu'elle venait de dire n'était autre qu'une moquerie à son sujet.
Finalement la soirée ne pouvait pas être plus mal. Elle avait pour compagnie un jaune et noir qui en plus de cela la complimentait. Que demanderait de plus Merlin ? Cependant, quand Ernie l'insulta de ridicule, la jeune fille fronça les sourcils, laissant un éclair de mécontentement traverser son regard impassible. Elle suivit toutefois le geste du garçon pour voir de qui il pouvait bien parler. Elle sourit narquoisement en reconnaissant deux Gryffondor. C'était étonnant qu'un Poufsouffle injure sa maison jumelle. En dehors d'un soit disant courage qui était tellement présent que les rouge et or fuyaient les Serpentard. Car même si les jaune et noir travaillaient avec ardeur, ils n'en restaient pas moins que des abrutis finis, tout comme les rouge et or par ailleurs.

- Vous croyez réellement que je vais vous croire ? Ne soyez pas aussi stupide, McMillan. Et quand bien même vous seriez sincère, pourquoi iriez vous gaspiller de votre précieuse salive pour venir complimenter une Serpentard ?

Daphné allait continuer pour poser une question qui lui brûlait les lèvres, mais elle n'eut guère le temps de le faire qu'un bruit l'interrompu. Elle releva son regard pour voir qui avait eut l'audace de la déranger en pleine discussion quand elle reconnue avec surprise l'une des filles qui partageait son dortoir. Elle haussa un sourcil interrogateur en se demandant pourquoi celle-ci était-elle venue les voir. Cependant il était évident qu'elle n'était pas là pour sauver Daphné du pot de colle Poufsoufflien et que ne voyant personne sur ce balcon en dehors d'eux deux, il ne restait qu'une seule possibilité à sa visite courtoise. Tracey devait être la cavalière de l'idiot du village de Poulard. Un rictus plus que méprisant glissa entre les lèvres de la brunette alors qu'elle faisait un bref signe de tête pour saluer sa camarade. Elle plongea une dernière fois son regard froid et contrarié à Ernie puis les ignora avec violence. Elle se détourna vers la rambarde où elle y déposa ses bras fins. Malgré des reflux de frissons, la jeune fille ne céda aucunement aux caprices de son corps. Ce n'était pas à elle de quitter le balcon tout de même. C'étaient eux qui avaient osé la déranger !

Un sentiment envahi peu à peu l'adolescente qui resserrait ses poings. Elle ne comprenait pas bien pourquoi elle avait réagit ainsi. Habituellement, l'indifférence et l'ignorance faisaient partie de son éducation alors pourquoi ressentait-elle cette sensation étrange ? Elle fronça le bout du nez, se disant que si ce sentiment existait c'était uniquement et simplement parce qu'elle, elle ne pourrait jamais aller au bal avec le garçon qu'elle voulait. Raphaël l'avait quitté il y avait maintenant deux ans sans aucune nouvelle. La jeune fille ferma un instant les yeux, refoulant ses sanglots. Il était certain que la jeune fille jalousait toute personne de cette école. Quand elle était arrivée ici, elle avait observé avec attention chaque personne. Aucune ne semblait être terrifié du monde qui les entourait. Personne n'avait de marque de soumission sur leur corps innocent. Alors pourquoi pour elle tout était si différent ? Personne ne semblait avoir perdu des être chers comme elle ? Daphné soupira et écouta plus attentivement ce qui se passait sur le balcon, priant pour qu'elle puisse être seul un moment.

Il commença par répondre à l’invitation de Lavande par l’affirmative car il trouvait lui aussi que l’ambiance « craignait » et ne lui plaisait plus. Lui il voulait des petites fleurs et de la harpe, voir des petits anges, pas des démons en train de se battre non mais >.<

- Hum, oui, allons, si tu veux bien me laisser te guider.

Il n’attendit pas la réponse pour prendre la main de la jeune fille et la guider lentement jusqu’au hall où il n’y avait personne, il ferma la porte et son bras passa de la main à la taille de Lavande pour la guider jusqu’à un petit recoin du Hall où l’on pouvait tout voir sans être vu, la planque parfaite.

- Nous serons bien ici, ne pensez vous pas ?

Ils étaient seuls et il s’adossa au mur et lâcha la taille de Lavande avec un sourire, si elle voulait se rapprocher après libre à elle mais il ne fallait quand même pas brûler les étapes.

- Pour répondre à votre… enfin à ta question, désolé les habitudes ont la vie dure, je n’ai aucune famille, même pas de cousin. Juste mon grand père que je ne vois jamais, ma mère et mon père. J’envie mademoiselle Maiden d’avoir tout son clan ici à Poudlard. Elle m’a dit en être très contente lors du dernier cours que je lui ai donné.

Il ne s’étendit pas sur le sujet de Roze, il ne savait pas trop où elles en étaient toutes les deux. Il lui semblait que Lavande avait quelques remords mais la Gryffondor avait un caractère si… changeant. Enfin très adolescent normal quoi, ce qu’un garçon anormal comme Alex avait du mal à comprendre.

- C’est très calme ici mais peut être voulez vous que nous allions ailleurs ?

Il ne voyait pas trop où puisque dehors il faisait un froid de canard mais c’était bien pour ça qu’il posait la question, de toute façon la soirée était déjà avancé alors ils n’avaient plus beaucoup de temps avant que le couvre feu ne soit décrété pour tout le monde. Autant bien finir la soirée… surtout si ils devaient aller plus loin plus tard.

Lavande sentait bien que son cœur s’emballait de plus en plus au contact d’Alexander… Ca n’était pas permis de tomber amoureux aussi rapidement ! Pourtant depuis le moment où elle avait recroisé Alexander à Pré-au-Lard elle n’arrêtait pas de penser à lui. Cette soirée ne faisait que confirmer des sentiments qu’elle n’osait pas s’avouer, elle avait un super béguin pour le beau préfet.

Cependant une question se posait à elle et la torturait de plus en plus : qu’en était-il de ses sentiments à lui ? Il était archi-romantique et tendre mais en même temps il la vouvoyait. Il la complimentait mais il regardait aussi d’autres filles. Avait-elle droit à une traitement spécial car elle était sa cavalière ? ou bien est-ce qu’il l’aimait vraiment bien ?

Lorsqu’elle le sentit dégager son bras de son étreinte afin de l’enlacer par la taille, Lavande crut qu’elle n’allait plus pouvoir marcher normalement tellement ses jambes étaient devenues molles. Son cœur battait bien fort à cet instant et quand ils se retrouvèrent complètement seuls, elle se demanda ce qui allait bien pouvoir se passer. Fallait-il l’embrasser maintenant ? Jamais ! Pas sans être sûre de ses sentiments à lui. Pourtant poursuivre la conversation allait être difficile car maintenant le sujet « tu as de la famille » était épuisé, et la Gryffondor ne trouva rien d’intelligent à dire.

*Trouve quelque chose à dire… mais pas un compliment, quelque chose d’intelligent…*

Sur le coup elle ne trouva rien à dire et Alexander se détacha d’elle afin d’aller s’appuyer contre le mur. Bon sang, comment tenir debout maintenant qu’elle n’avait plus rien sur quoi s’appuyer ? La Gryffondor choisit de s’appuyer à son tour sur le mur et le dévora des yeux tout en ne pouvant s’empêcher de sourire devant ce garçon si craquant et peut-être futur boyfriend.

« On est bien ici… »

S’il devait se passer quelque chose entre eux, le moment était ideal et pourtant Lavande était paralysée. Et de plus elle considérait que c’était à Alexander de faire le premier pas… Elle avait assez clairement montré son intérêt, se jeter sur lui maintenant pourrait au mieux la faire passée pour une pauvre affamée et collante.

Ils restèrent tous deux silencieux pendant quelques interminables secondes et c’est alors que Lavande se mit à bailler (en mettant la main devant la bouche bien sûr).

*Oh non, il va penser que je m’ennuie. Stupide Lavande, stupide, stupide, stupide !*

[Hj : désolée pour le retard ]

Aelita ne su quoi répondre devant ce que venait de lui dire Blaise, elle le regarda partir de son air conquérant, comme si il n’avait cherché qu’à la détruire mentalement. Elle retenait ses larmes de couler le long de ses joues, car elle savait que certaine personne serait bien trop heureuse de la voir une fois de plus verser quelques larmes. Blaise avait visé juste en lui disant qu’il ne fallait plus qu’elle voit quiconque de leur maison, elle pensa immédiatement à la relation qu’elle entretenait en secret avec Miles. Elle se retourna alors vers les autres Gryffondor qui l’avait rejoint, Andgy et Rowen venaient d’arriver et elle n’avait même pas eut le temps de les saluer.

Bonsoir vous deux vous vous amusez bien ?, demanda-t-elle avant de se rendre vers le buffet.

Pour regarder ce qu’il y avait à boire, elle regarda plus précisément les plateaux destiné au professeur et cru reconnaître du Whisky. Elle prit donc un des verres en faisant attention qu’un des professeurs ne la voient pas faire, elle huma le verre et se rendit bien compte qu’il s’agissait de Whisky, elle prit un verre de jus de citrouille et en versa la totalité du verre dans celui-ci. Elle bu alors le jus de citrouille amélioré en une seule gorgée, elle ferma les yeux tellement l’alcool lui brûlait l’oesophage.

Ca fait du bien, que diriez vous d’aller danser ? leur demanda-t-elles les joues un peu rouge.

Le slow venait à peine de commencer et déjà il y avait du mouvement sur la piste de danse… Des célibataires qui retournaient s’asseoir pendant que les couples ravis prenaient leurs places et se jetaient dans les bras l’un de l’autre s’échangeant des regards toujours plus langoureux et transpirant d’amour.

Elea refusa alors poliment l’invitation de Drago à danser et il la raccompagna alors hors de la piste de danse et ils se séparèrent tout en se souhaitant mutuellement une bonne soirée.

*Qu’est ce qu’il me reste à faire maintenant ? Diabalzane n’est même pas venue !*

Drago se mordit l’intérieur de la lèvre… Il sentait le chagrin lui comprimer le cœur mais releva la tête avant que les larmes n’aient le temps de lui monter aux yeux. Que restait-il donc à faire dans cette soirée ? Il pouvait toujours danser mais avec qui ? Il y avait le buffet sinon mais Drago n’avait pas vraiment faim donc il écarta cette possibilité assez rapidement.

*J’ai promis une danse à Pansy…*

En la cherchant des yeux il ne mit pas vraiment longtemps à la trouver. D’ailleurs il remarqua qu’un vieux qu’il n’avait jamais vu était en train de la regarder aussi. Il venait d’où encore celui là ? Il n’avait même pas de robe de bal mais une sorte de vêtement de seconde classe comme n’en portent que les sang de bourbe…

*Sûrement une sorte de vagabond qui aura fait pitié à Dumbledore.*

Le Serpentard détourna les yeux avant que l’homme ne pu remarquer qu’il était observé. Ne souhaitant pas marcher directement vers Pansy, Drago passa vers le buffet et prit un verre plein sans vraiment regarder ce qu’il y avait dedans. Il ne comptait pas le boire, c’était juste pour l’offrir à Pansy car c’étaient des choses qui se faisaient.

Une fois son verre en main, Drago s’approcha du groupe de jeunes filles… Pansy n’arrêtait pas de parler et jetait régulièrement des coups d’œil à droite et à gauche comme si elle cherchait quelqu’un. Quand son regard croisa celui du blondinet, elle fit toutefois semblant de ne pas l’avoir vu ou l’ignora volontairement et continua de bavarder en se rapprochant davantage des sœurs Nabirotchkina.

L’attitude de son amie fit légèrement sourire le Serpentard qui marcha droit vers elles jusqu’à venir s’adosser contre la banquette de la brunette.

« La soirée est-elle toujours aussi bonne Mesdemoiselles ? »

Et Drago leur sourit tout en glissant le verre plein d’un liquide inconnu entre les fines mains de Pansy qui s’était arrêtée de parler depuis qu’il était arrivé.

« Je t’ai ramené quelque chose à boire… N’oublie pas que tu me dois une danse très chère ! Que dirais-tu que je t’emprunte à tes amis deux minutes et que nous allions danser un moment ? »

Le jeune Malefoy se redressa le temps de faire sa demande et se tenait bien droit. Bien qu’il ne se sentait pas au mieux de sa forme il était parvenu à offrir à ces demoiselles une ébauche de sourire. Quant à Pansy, il la connaissait si bien que maintenant ils ne se souriaient plus que rarement, ils n’avaient plus besoin de ces sourires hypocrites pour se comprendre ! Une fois l’invitation lancée il se contenta de plonger son regard gris dans le sien et d’attendre la réponse de son amie sans ciller.

[555 mots]

[HJ : arrgghh, vous m'excuserez, même si vous ne devez pas vraiment voir l'intérêt de mon post, j'ai trop envie de jouer !!]

September avait fini son "plateau-repas" et s'apprêtait à laisser son assiette dans un coin lorsqu'un jeune homme d'apparence fragile mais au regard farouche s'approcha de lui.

Il le considéra un instant puis remarqua que ce dernier se désintéressait complétement de lui. Non, la personne qui l'intéressait davantage était la petite jeune fille assise tout près de lui, celle qui disait tant de crasses sur le dos de ses camarades !

D'une démarche qui se voulait plus qu'assurée, mais qui restait malgré tout particulièrement gauche, il s'était rapproché d'elle et lui avait tendu un verre dans un geste plein d'une délicatesse toute enfantine. September, quant à lui, l'avait observé sans en avoir vraiment l'attention et s'en était senti relativement touché et amusé...

C'était marrant de voir ce gamin jouer les gros durs galants. A croire qu'il avait le costume sans pour autant en avoir les épaules... Sa façon de l'approcher avait été des plus hasardeuses, un peu comme un aveugle qui avance à tâton sur un terrain inconnu, et September espérait à présent pour lui que sa venimeuse petite copine ne le remarquerait pas...

Il poussa alors un léger soupir puis déposa son assiette entièrement vide sur le coin de la table. Il avait mal aux pieds et était fatigué d'avoir à rester debout comme cela.

De plus, il fallait vraiment qu'il se trouve un mouchoir car ses doigts étaient encore tous poisseux de sauce. Apparemment, le jeune écrivain avait le don de se mettre dans des situations fort délicates...

Il se mit alors à la recherche d'un éventuel mouchoir. Jetant un coup d'oeil à la table, il remarqua que l'on y avait disposé des serviettes en papier. Il s'en saisi d'une et nettoya grossièrement ses mains avant de la fourrer dans la poche de son jean.

Son regard se perdit ensuite dans le vague, son esprit bercé par la musique du slow que l'on jouait à présent...

« Je t’ai ramené quelque chose à boire… N’oublie pas que tu me dois une danse très chère ! Que dirais-tu que je t’emprunte à tes amis deux minutes et que nous allions danser un moment ? »

Cette petite phrase glissée avec l'art et la manière d'un vrai gentleman fit sourire September et il dut se retenir afin de ne pas laisser échapper un petit rire.

Ses yeux se perdirent un peu plus dans les décorations de crystal du plafond et il se radossa à son mur, musellant l'hilarité qui montait du fond de sa gorge...

*Vas-y ! Emprunte-la pour une danse ! Comme ça je pourrais m'asseoir tranquille et profiter un peu !*

Cette simple idée lui avait traversé l'esprit et avait été, cette fois-ci, plus rapide que sa propre pensée.

A la perspective qu'il puisse se reposer sur un siège confortable, son envie avait pris le dessus sur les priorités qu'il s'était fixé... Et il désirait tant pouvoir se reposer un instant et profiter de cette atmosphère magique !

Alexander était toujours adossé au mur, il se sentait plutôt bien ici mais finalement la soirée touchait à sa fin… Il se disait beaucoup de choses en ce moment : qu’il pourrait embrasser Lavande, ou bien la couvrir de compliment, lui dire qu’elle était belle, adorable… beaucoup d’autres choses encore même… mais finalement il décida qu’il ne ferait rien de tout ça. Il ne voulait rien précipiter. Il était à peu près sûr qu’il plaisait à la jeune fille parce qu’elle le dévorait des yeux et puis aussi parce qu’on n’invitait pas quelqu’un qui ne nous plaisait pas, mais lui ? Est-ce qu’il se sentait prêt à sortir avec la jolie Lavande pour autant ? Il l’aimait beaucoup, elle était tout ce qu’il cherchait finalement… mais il avait eu beaucoup de mal à se remettre de sa dernière rupture et il ne savait pas si il pouvait refaire confiance à une fille tout de suite. Non, en fait il était même sûr qu’il ne pouvait pas, c’est pourquoi pour le moment il fallait attendre. Il soupira un moment dans son for intérieur et lorsqu’il vit la jeune fille bailler il pensa qu’il était temps de finir romantiquement la soirée comme c’était prévu dans ses plans et ça sans se laisser entraîner par ses pulsions du moment. La puberté n’était heureusement qu’à ses débuts et il savait encore réfléchir avec sa tête plutôt qu’avec ses hormones.

- Dis moi Lavande, ma belle Lavande au nom de fleur, ne serais tu pas un peu fatiguée ? Disant cela il s’approcha de la jeune fille et passa la main sur le visage de la douce jeune fille. Il prit une mèche de cheveux entre ses doigts et ensuite il prit sa main pour l’emmener tout en disant : - Je te raccompagne cendrillon, le bal est terminé pour les princesses fatiguées.

Il la guida dans tout les couloirs et escaliers menant à la salle commune des gryffondors, ils arrivèrent devant la porte et là il garda la main de la jolie petite rouge et or avant de la monter jusqu’à ses lèvres.

- Pardonne moi d’être aussi cavalier, j’aime le baise main, ça fait très vieille France, très romantique, très doux, parfait finalement.

Il sourit sans pour autant la lâcher, il fallait qu’il parte maintenant avant de faire une bêtise qu’il regretterait plus tard. Il n’était pas près, il n’était pas près, il n’était pas près, il fallait qu’il s’en souvienne. Il fallait qu’il se le répète pour ne pas se laisser emporter dans l’ivresse du moment.

- Bonne nuit ma douce amie. Faites de beaux rêves, demain comme Cendrillon le prince charmant partira à votre recherche.

Il se baissa… il allait l’embrasser mais pas sur les lèvres, sur la joue. Tout doucement, un baiser d’amour, du moins de presque amour, mais pas un baiser « conclusif ». Ca lui semblait être une bonne idée, en tout cas c’était à peu près sans danger… Du moins il espérait pour le coup que ce n’était pas trop cavalier.

[504 mots]

Sans le savoir, September commençait à piquer du nez. Plus le temps passait, plus il sentait la fatigue l'envahir. A force de rester debout, il n'avait pas remarqué que ses jambes ne le maintenaient même plus... Elles étaient sans force, telles du coton.

Les mélodies qui se jouaient successivement finissaient de l'assoupir. Il ne se rendait même pas compte que parfois ses yeux papillonnaient...

Lorsque l'arrière de son crâne rencontra violemment le mur contre lequel il était adossé, September finit par se dire qu'il était vraiment temps qu'il y aille ! De plus, il devait revenir près du Pré-au-Lard histoire de pouvoir se trouver un endroit ou dormir cette nuit. Marque de coucher à la belle étoile !

Le jeune homme se décida alors à partir. Il considéra une dernière fois les Serpentards d'un oeil torve mais amusé puis fit quelques pas en direction de la sortie.
Au passage, il n'hésita à pas saluer le choixpeau juste avant de passer la porte et de disparaître de cette salle...

[ vos demeures respectives]