Île de Wight, Alum Bay, Domaine Irving

Après avoir fait son retour à la gare King’s Cross, Isaac se rendit au Chaudron Baveur pour prendre le passage menant au chemin de traverse. Sur place, le major d’homme du Manoir Irving l’attendait patiemment à la terrasse d’un café, sirotant un thé à la menthe.

« Monsieur a fait bon voyage ? » demanda l’homme vêtu d’une veste en queue de pie sous sa cape de sorcier.

« Bien, merci Herbert ! » répondit le jeune Irving, en tirant sa malle derrière lui.

Prenant place à côté de lui, il commanda un thé glacé car il ne s’était pas abreuvé depuis la gare de Pré-au-Lard où les élèves prenaient le Poudlard Express pour rentrer à leurs maisons. Le jeune sorcier finit assez vite son verre, laissa son tuteur temporaire payer. Quittant le quartier, ils revinrent dans le monde moldu et utilisèrent les moyens de transports de ces habitants, mais avant, Isaac alla changer d’apparence dans une chambre du Pub, troquant sa tenue d’étudiant contre un look bon chic bon genre, typiquement anglais.

« Nous prendrons le train, monsieur » signala Herbert, qui s’occupa du jeune garçon depuis sa naissance, ayant toute la confiance d’Irving père.

« Bien » marmona le préfet pensant à sa petite amie qu’il dut abandonner sur le quai de la gare, où son frère allait certainement la rejoindre.

Dans la rue, le major d’homme fit signe au Cabdriver qui s’arrêta avec son taxi. Chargeant la voiture, ils se rendirent à la Waterloo Station, où ils montèrent à bord du train direction Portsmouth dans le sud du pays. Arrivée dans la ville des Cornouailles, ils durent prendre à nouveau un taxi pour se rendre au port afin de prendre le Ferry direction l’île de Wight.

Sur place, Isaac se sentit mieux dans sa peau, il venait d’arriver sur ses terres, enfin presque, où l’air était pure.

« C’est bon d’être de retour » avoua-t-il en regardant l’île. Sortant du Ferry, une calèche les attendait. A son bord, le jardinier du Manoir fit un léger sourire au garçon. Chargeant la malle, il serra la main de son maître et Isaac le salua oralement : « Bonjour Gus, comment allez-vous ? »

« Bien monsieur, félicitations pour vos résultats » dit le grand-père en s’inclinant un peu. Reprenant vite les rênes pour les mener à l’est de l’île, à Alum Bay.

Après une journée de route, ils arrivèrent enfin au domaine. « Arrêtez-vous Gus. » demanda-t-il et descendit de la voiture. « Je vais continuer à pied à partir d’ici » adressa-t-il à son major d’homme qui acquiesça d’un signe de tête.

Isaac se mit très vite en route, empruntant un chemin dont lui seul connaissait le secret. Traversant doucement la forêt, il prenait de grande inspiration pour se ressourcer. Rien n’était plus beau que la propriété que son père hérita de son propre père et ainsi de suite durant des générations. Il aimerait tant que Myrielle vienne le voir ici, mais avec ses entraînements et l’autorité de son frère il en doutait beaucoup.

Après une demi-heure de marche, il arriva sur la plage de galet. Le jeune sorcier s’arrêta un moment, profitant de la magnifique vue.

[529 mots]

Absorbé par l’atmosphère qui régnait autour de lui, le jeune garçon s’assit sur une grosse pierre hypnotisé par le mouvement des vagues, allant et venant sur la côte. Petit à petit l’eau abandonnait algues, rarement des coquillages et ce que préférait le jeune garçon, des morceaux de verres de bouteilles de vin lissés par le sable au fond de l’océan revenant doucement se perdre sur la rive.

Retirant ses chaussures, puis ses chaussettes, retroussant ses pantalons, il alla s’aventurer dans les petites vagues. La sensation était si agréable. Prenant les galets les plus plats dans sa main, il s’amusa à les faire ricocher sur la surface. Il repensa un peu à la veille quand il quitta Myrielle, il aurait tant aimé l’emmener avec lui pour qu’elle découvre cette magnifique contrée, coin très reculé des grandes villes tels que Londres, Shefield ou encore Manchester.

Après un bon moment, il décida de rentrer au manoir. Prenant ses chaussures en main, il emprunta le chemin qui s’était tracé tout au long de ces années jusqu’à l’immense maison où l’on pouvait apercevoir le rez-de-chaussée éclairé. En fait, c’était là où se trouvaient les cuisines, la salle à manger et le salon, ainsi qu’un nombre de pièces non éclairées comme la bibliothèque, le bureau de son père, et quelques pièces où le jeune Irving n’avait jamais mis les pieds.

Une fois dans la maison, il prit l’entrée des serviteurs et se retrouva dans la cuisine où la vieille Margot et sa fille, déjà âgée de 36 ans, Judith préparaient de petits plats dont l’odeur réveilla l’appétit du jeune garçon qui les salua aimablement avant de prendre un passage qui leur était réservé pour arriver plus vite au deuxième étage, là où il avait ses appartements.

Une fois qu’Isaac eut ses dix ans, son père lui donna une clef lui permettant d’accéder à des pièces où il serait le seul à avoir accès, en dehors des femmes de ménage. Un énorme dressing, une salle de bain personnelle, un bureau, rien ne pouvait manquer au jeune sorcier.

Préparant quelques affaires pour le repas du soir, il se rendit dans la salle de bain, prit une donne des plus relaxantes et puis s’apprêté pour aller dîner. Il ne savait pas comment ca allait se dérouler, allait-il être seul ? Si oui, alors il mangerait dans la cuisine contre la volonté d’Herbert, en compagnie de Judith et Margot, même si elles le regarderaient manger. Ou alors… serait-il là ? L’être qu’il respecte le plus ici sur terre ? Peter Irving était un sorcier d’affaires si pris et appelé de tous les côtés. *Trop beau pour être vrai* pensa-t-il en ajustant le col de sa chemise par-dessus son pull beige très clair, et mit une veste de velours noir par-dessus tout.

Descendant les grands escaliers, il salua les tableaux représentants les anciens de sa famille, arrivant bien vite dans le hall d’entrée surmonté d’un énorme lustre de cristal. Prenant à droite, il allait bientôt pénétrer dans la salle à manger, un petit regard à son major d’homme : « Est-il là ? » demanda-t-il le regard près à être déçu qu’il n’y ait qu’un couvert l’interminable table. « A vous de voir Monsieur » répondit simplement Herbert.

[537 mots]

Prenant une grande inspiration, il passa son index pour desserrer un peu son col et puis s’engouffra par la porte en chêne, disparaissant dans la salle à manger. Un énorme bouquet de roses blanches ornés le milieu de la table. La place qu’il occupait habituellement était dressée d’une double rangée de couverts et de deux assiettes, une petite surmontant la plus grande. Portant son regard un peu plus loin deux autres endroits montrés la présence d’invités mais l’étaient-ils vraiment ?

Un peu déçu de ne pas voir la personne si attendue, il resta debout à côté en attendant de découvrir avec qui il allait partager le repas du soir. Soudain, arrivant du salon, une vieille dame pleine de grâce fit son apparition. Vêtue d’une robe blanche, et d’une peau de belette sur l’épaule, elle esquissa un sourire pincé à peine percevable entre deux rides. C’était la grand-mère paternel du jeune sorcier répondait au nom de Grace White. S’aidant d’une canne, elle avait des difficultés à marcher, les séquelles d’un combat acharné durant la grande époque où son mari et elle s’étaient liés au Lord des ténèbres.

D’un pas hâtif, il rejoignit la vieille dame à qui il offrit le bras. « Bonsoir grand-mère Grace » dit-il en déposant un baiser sur le front, abimé par le temps, de la dame. Doucement, il l’accompagna jusqu’à sa chaise qu’il retira et ramena pour s’asseoir.

« Bonsoir Isaac » dit-elle en essayant de bien paraître malgré arriver au terme de son existence. Il ne dit pas grand chose de plus, et prit ses cachets prescrits par le médecin de famille. Retournant derrière sa chaise, il se devait d’attendre la dernière personne qui ne tarda pas de se manifester, sortant par une porte secrète directement dans la pièce.

« Isaac ! » prononça une voix froide, rauque, et vieillie également. Levant les yeux, il reconnut, cette fois-ci, son grand père nommait Thomas Irving. Par rapport à son épouse, il n’avait aucune difficulté à marcher, et paraissait de plus en plus jeune malgré les multiples blessures et fractures qu’il eut dans son jeune temps. « Comment vas-tu ? » demanda-t-il en allant à sa rencontre. Le dernier des Irving se précipita vers son patriarche pour lui serrer la main, mais il eut droit à un geste pour le moins inattendu. Thomas le prit dans ses bras.

Une hésitation l’envahit que devait-il faire ? Jamais il n’avait été face à une telle situation au sein de sa famille. Un peu réticent, il mit ses bras dans le dos du vieil homme et lui répondit : « Je vais bien grand-père Tom ». Rompant l’accolade, il le regarda un moment avant de demander « Est-il là ? » mais la mine que fit le vieillard en disait long. « Allons manger dans ce cas. » proposa-t-il à Thomas en l’accompagnant au bout de la table. Isaac retourna à sa place à l’opposé et la grand-mère se trouvait sur le milieu.

Les serveurs entrèrent avec les premiers plats recouverts d’une sorte de cloche qu’avaient préparée Margot et Judith.

Après le festin, le jeune sorcier embrassa ses grands-parents et alla passer le reste de la soirée dans sa chambre afin de préparer son sac de randonnée car il partait demain dans la journée. Combien de temps resterait-il encore sans voir son père ?

[554 mots]

Durant le trajet la jeune Myrielle s'endormit, elle était épuisé par tout les efforts fait le mois dernier et elle savait qu'elle allait revoir son petit ami ce qui l'apaisait. Elle ne ressentait aucune peur, elle n'aurait au pire qu'une correction et il fallait encore que son frère la retrouve sans provoquer de scandale... ce ne serait vraiment pas évident pour lui. Une fois chez Isaac elle ne risquerait plus quoi que e soit. Elle était mineure, certes, mais son tuteur légal aux yeux du ministère était sa grand mère. Il n'y avait que vis à vis des Malefoys que c'était Nathan le chef actuel.

Elle frôla la pièce magique qu'elle gardait toujours avec elle lorsqu'elle se réveilla. Ils étaient presque arrivé elle le sentait.

Bientôt on apella l'adresse d'Isaac et elle descendit avec son élégance habituelle. Elle remarqua un bosquet pas loin du manoir des Irvings mais après avoir longuement hésité elle ne se changea pas. Elle craignait d'être vu par quelqu'un ce qui serait vraiment, vraiment génant.

Elle s'avança jusqu'à la porte, elle n'était jamais venu mais son coeur battait la chamade. Il était derrière ses murs..; serait il content de la voir ? surpris ? peut être la trouverait il folle ? Elle craignait sa réaction presque autant qu'elle était préssé de le retrouver. Il était tôt, très tôt et elle se dit qu'elle devrait peut être attendre avant de sonner mais finalement l'envie de le voir fut plus forte que la raison et d'un geste vigoureux elle sonna. Un homme lui ouvrit qu'elle reconnut pour être le majordome de Isaac, elle le salua et se présenta bien qu'elle jugea intérieurement que ce n'était guère la peine :

- Je suis Myrielle Symphonie, je suis ici pour voir Isaac Irving.

Il la salua et la laissa entrer tout en apellant son jeune maître, lui annonçant une visite. Ce ne fut que lorsqu'il était en haut de l'escalier que le majordome l'annonça :

Herbert : Mademoiselle Symphonie Monsieur.

Elle le regarda d'en bas, les yeux pétillant malgré leur couleur pâle. Elle ne dit rien, n'ajouta rien, car elle ne voulait surtout pas briser un instant magique, celui de leur retrouvaille. Pour elle c'était la fin de ses malheurs et l'espoir d'un nouveau bonheur de vacance !

En ce début de matinée, le manoir Irving dormait paisiblement. En dehors des servants, cuisiniers, et autres membres du personnel qui s’étaient déjà mis en service, le jeune Irving était installé à son bureau, toujours vêtu de son vêtement de nuit qui se résumait au simple port d’un caleçon.

Appliqué à une leçon de métamorphose, il ne prenait pas attention à l’agitation qu’il y avait déjà dans les couloirs et les pièces du rez-de-chaussée, bien isolé dans son immense chambre. Soudain, on frappa à la porte. Qui pouvait bien venir le déranger à une heure si matinale, surtout qu’il avait ordonné que personne ne vienne avant onze heures. « Qu’est ce que c’est ? » demanda-t-il en se levant et enfila un peignoir noir brodé de ses initiales. Une fois qu’il eut ouvert la porte, un domestique tout tremblant lui apprit ceci : « Monsieur, Herbert vous fait demander, une jeune fille vous attend dans le hall. »

A peine les mots ‘jeunes filles’ furent prononcées, qu’Isaac referma la porte et alla mettre des vêtements plus accueillants, ayant déjà profité d’une douche à son réveil. Vêtu d’un jean’s, une chemise blanche hors du pantalin et d’un blazer bleu marin, il descendit la première rampe d’escaliers avant d’arriver en haut de ceux du hall.

Elle se tenait là devant lui, comme dans ses rêves. Pouvait-il y croire ? Est-ce vraiment elle qui se tenait debout dans le hall, un sac sur l’épaule ? Il était loin de la reconnaître dans son accoutrement de vagabond, mais c’est quand son fidèle Herbert annonça mademoiselle Symphonie que le cœur de l’héritier Irving fit un bond. Il cacha aux premiers abords la joie qui le possédait. « Bien Herbert, vous pouvez disposer. » ordonna-t-il en descendant les marches qui le séparait de l’amour de sa vie.

Ajustant ses manches, il arriva jusqu’à elle. D’abord sa main vint caresser ses cheveux, puis l’autre se posa sur sa taille, et c’est par un baiser langoureux qu’il salua sa petite amie, en chair et en os. A contre cœur, il mit fin à l’échange pour lui demander : « Viens » murmura-t-il en la prenant par la taille et l’amena dans ses appartements privés.

Une fois dans la grande chambre, il fit appeler son serveur, et commanda un petit déjeuner pour deux des plus consistants qu’il soit. Se retrouvant à deux avant le retour d’Herbet, il la regarda et ne put retenir un rire, le plus spontané et naturel, en lui demandant : « Tu es ridicule dans cette tenue. ». Tout en frottant les quelques larmes de joies, il revint près d’elle l’embrasser.

Myrielle répondit à son baiser et rit à son tour, elle le savait bien qu’elle était ridicule mais bon… on ne se promenait pas en sorcier chez les moldus. C’était une règle de base bien qu’ils soient tous trop bête pour comprendre que le monde de la magie existait.

- Je sais, mais ne t’en fait pas j’ai emmené de quoi me changer.

Elle se serra contre lui encore un instant, goûtant plus que les mots ne pouvait le décrire ces retrouvailles. Elle les avaient tant souhaité, tant désiré… mais avant de commencer quoi que ce soit il fallait lui expliquer clairement la situation.

- Mon amour… avant toute chose il faut que je t’avoue quelque chose.

Elle mordit sa lèvre inférieure et se sépara de lui de quelques centimètres.

- En fait je suis ici de manière… enfin pour faire simple j’ai fugué.

Elle se laissa tomber sur le lit de Isaac, un peu déprimée en repensant au mois écoulé.

- J’ai… comment dire… je ne pouvais plus supporter l’entraînement, ni la présence envahissante de Nathan. Alors j’ai pris mes bagages et je suis partie. Il refusait que je vienne te voir mais il pensera tout de suite à venir me demander ici.

Elle se releva et fit les cents pas en se rongeant les ongles puis finalement se serra contre Isaac.

- Je n’en pouvais, plus du tout d’être loin de toi.

Elle l’embrassa à son tour avec passion. Quand elle avait commencé à sortir avec Isaac ils avaient à peu prés la même taille et la même carrure mais maintenant il était plus grand qu’elle et ses épaules commençaient à s’élargir. Ils grandissaient ensemble, mais plus le temps passait plus elle devenait femme et lui homme et il lui arrivait de prier pour que leur vie qui commençait à peine continue à garder le même rythme.

- Mais n’y pensons pas pour le moment, il ignore où tu vis il ne me trouvera pas avant demain ou après demain.

Elle le fit se retourner de force en riant.

- Bien maintenant monsieur il faut que vous me laissiez quelques minutes hors de votre vu pour que je me change.

Sans le quitter des yeux elle sortit une robe de son sac et rapidement elle se changea. Elle ne portait rien pour protéger ses jambes, en fait la fatigue lui faisait perdre toute méfiance et puis… elle n’était pas n’importe où. Elle était en sécurité prés d’isaac. Une fois changé elle autorisa son petit ami à se tourner vers et pour parfaire la transformation elle défit sa queue de cheval. Pour se changer elle avait enlever ses bottines et c’est pied nu qu’elle se rapprocha de lui pour lui demander :

- Ceci te convient il mieux ?

Après le baiser, ils rirent encore un peu des vêtements qu’elle portait. Jamais il n’aurait cru voir un jour Myrielle travestie en une moldue. Voyant le sac qu’elle avait laissé sur le sol, Isaac se doutait bien qu’elle avait prévu de quoi se changer et elle ne manqua pas de le confirmer. A nouveau, ils se serrèrent l’un contre l’autre. C’était si bon de sentir sa belle dans ses bras. Son parfum, son toucher, le jeune garçon ne pouvait vivre sans ses sensations si agréables.

L’ambiance changea soudainement au son de la voix de la jeune fille. S’éloignant de lui, il se demandait bien ce qu’elle avait à lui avouer de si urgent. Quelques secondes lui suffirent pour apprendre qu’elle venait de fuguer, et Myrielle poursuivit avec le pourquoi. Passant de la position allongée à faire les cents pas dans la chambre, elle vint à nouveau se blottir contre son aimé.

« Mmmh, tu as bien fait. ». C’était les seuls qu’il put dire avant qu’elle ne vienne capturer les lèvres de son amant avec ardeur. Ce n’était pas très rassurant mais il était certain que sa grand-mère Myriam lui avait donné son autorisation, la Dame et lui avaient convenu qu’elle vienne passer quelques jours de relâchements avant la rentrée scolaire.

Il posa ses mains sur ses hanches, les faufilant discrètement sous son chemisier quand la jeune sorcière vint à reprendre la parole, un peu anxieuse que son frère ne la retrouve. « Tu n’as rien à craindre. Il lui faudrait des années pour te trouver ici… et je crois que d’ici que ça arrive, nous nous serons réincarnés plus d’une fois ! » expliqua-t-il pour rassurer sa jeune compagne. L’adresse de cette propriété était tout simplement inexistante, alors que plusieurs générations d’Irving y grandirent. Le lieu où ils avaient pour habitude de recevoir des invités se trouvait dans les quartiers riches du Londres sorciers, adresse disponible dans les registres du ministère de la magie.

Une fois redevenue elle-même, Isaac se retourna sur elle et apprécia la tenue. « Tu es ravissante ! » avoua-t-il en s’approchant. « Mais tu es petite ! » remarqua-t-il assez bêtement une fois à ses côtés. Regardant le sol pour distinguer ses pieds, il vit les plateformes errer. Ceci expliquant cela.

Le bruit du bois frappé retentit un peu dans la pièce. C’était Herbert qui revenait avec le petit déjeuner sur une desserte. Il posa le tout sur l’immense lit et puis quitta les lieux. « J’espère que tu as faim ! » lui demanda-t-il en l’invitant d’un côté de la couche, optant pour l’autre. Jus d’orange, café, chocolat chaud, thé, pancakes, toasts, quelques croissants, pains au chocolat et viennoiseries, confitures, sirop d’érable, chocolat à tartiner, il y avait l’embarras du choix.

Elle rit quand il lui dit qu'elle était petite et rétorqua :

- Non, je suis juste une fille.

Puis pour simple réponse à sa présentation du petit déjeuner elle mordit à belle dent dans une tartine recouverte préalablement par ses soins de confiture.

- Je meurs de faim même, je n'ai rien mangé depuis hier midi. Mon frère était pas là hier et ma grand mère s'est couché tôt, plutôt que de perdre mon temps à manger j'ai filé à l'anglaise.

Elle finit sa tartine et suça le bout de ses doigts collants de confiture. Myrielle adorait tout ce qui était sucré même si elle en mangeait peu pour garder la ligne, la confiture c'était une vraie passion chez elle, surtout lorsqu'elle était à la mûre.

- Cette confiture est délicieuse, elle est faites où ? Ici ?

Ce n'était pas trop le pays des mûres mais il y en avait peut être des baies non loin d'ici. Si il y en avait elle pourrait peut être aller en ramasser encore qu'elle ne se souvenait plus qu'en était la ceuillette des mûres... c'était peut être plutôt en juillet. Pour rire elle fit un baiser plein de sucre à Isaac.

- Toi aussi tu es sucré maintenant, je pourrais te manger comme ça