Cours n° 1: troisièmes années et plus.

Bien, nous étions un vendredi après-midi, les élèves allaient sans doute être excités comme des puces, le week-end n’étant plus loin. Le professeur Rogue cependant comptait bien faire régner l’ordre dans son cours, quitte à retirer 50 points, ça ne lui poserait pas le moindre problème. Le sorcier lança un regard à sa salle, tout était parfaitement en ordre. Le cours serait basé sur un principe capillaire. La potion était écrite au tableau, blanc sur noir :

Citation :

Potion pour faire pousser les cheveux

Rogue eut un léger sourire, ce cours allait être très intéressant. A chaque fois, il y avait un imbécile qui ne respectait pas les rigueurs de cette potion et se retrouvait dans une bien mauvaise situation, ce qui était divertissant pour les élèves de sa maison. De plus, ces accidents lui permettaient de faire nettoyer le cachot entièrement, ce qu’il n’avait jamais envie de faire.

Les élèves commençaient à entrer dans la salle de cours. Le professeur pendant ce temps écrivait quelques notes encore sur le cours précédent, celui des nouveaux venus, un vrai désastre…

[Tout le monde rentre en même temps, pas d’entrée décalée.]

Alister avait fini de manger, plus vite que tout le monde comme d’habitude, il n’avait vraiment pas envie de s’attarder à la table des Poufsouffle et sentir tout le monde le regarder entrain de manger. D’ailleurs le Poufsouffle, n’avait pas tellement l’habitude de manger à leur table, il préférait aller manger en paix dans les cuisines en compagnie des elfs de maison. Là aussi, si quelqu’un l’avait appris, il était sur qu’on se serait moqué de lui, Alister avait des manières de se comporter à table qui faisait rire la plus part des personnes qui l’entouraient, il l’avait remarqué lors de sa première année. Bref, je ne vais pas m’étendre sur le sujet, vous l’aurez compris qu’Alister est quelqu’un de très timide et de réservé, il aime parler seulement quant il est en confiance et il n’aime pas tutoyer les personnes, en revanche, il tutoie facilement quant il est en colère, ce qui n’arrive pas très souvent heureusement.

Donc, je reprends, il était devant la porte du cours de potions, attendant que le professeur de potions arrive. Quand soudain la porte s’ouvrit d’elle-même, Alister se disant que c’était certainement un sort que le professeur avait jeté, ne se posa pas de question et entra dans la salle de classe. Il sonda la classe du regard, puis il vient s’asseoir au premier rang, c’est alors qu’il remarqua la présence du professeur, alors qu’il était prés à prendre place, il se releva.

Bonjour professeur, dit-il d’une voix un peu étranglée.

Ernie était entré avec le peloton de tête dans la salle de classe, visiblement peu impressionné à l'idée de finir la semaine avec un professeur Rogue aussi jovial que de coutume.
Le jeune garçon s'était dirigé d'un pas bien plus assuré que la moyenne des élèves n'appartenant pas à la noble maison de Serpentard jusqu'à une place du second rang à laquelle il s'installa, disposant avec une minutie presque risible ses affaires sur le pupitre.

D'une manière générale, Ernie ne redoutait aucun cours et il ne voyait pas en quoi le comportement peu impartial de son maître des potions devrait le mettre mal à l'aise. Il estimait, dans une logique que l'on pouvait difficilement contredire, que les cours de potions étaient, avant toute chose, des cours, autrement dit, des heures spécialement aménagées pour des jeunes sorciers s'instruisent en la matière. se braquer sous prétexte que le professeur était un sale c... un individu à l'amabilité réduite était franchement stupide. D'ailleurs, Rogue était un excellent professeur et ce n'était pas se rendre service que de ne pas faire d'effort en potion, ne serait que parce qu'on risquait fort de s'attirer ses foudres.

Ernie, donc, aimait les potions et ne prêtait pas trop attentions à ce qu'il nommait pompeusement "Les petites manies du professeur Rogue". Un joli euphémisme qu'il refusait cependant d'admettre.
Le Poufsouffle lança un coup d'oeil intrigué au tableau et eut un fugace sourire ravi : en tout cas, la potion du jour risquait de se révéler intéressante. Qui avait dit que Rogue était parfaitement dépourvu d'humour ?
Impatient de commencer, Ernie croisa les mains sur la table et attendit, très droit, le début du cours.

Tout autre était le point de vue de Susan sur la question. La sensible petite Poufsouffle était très influencée dans son amour des cours par le professeur et Rogue n'était pas exactement le genre d'enseignant qui savait faire aimer sa matière. Il aurait dû prendre quelques conseils auprès de Flitwick ou de Lupin (oui, même de Lupin, qui était pourtant parvenu à traumatiser définitivement Susan dès le premier cours de l'année !).
La fillette était entrée dans la salle de classe le nez dans le guidon, dans les dernières, et visiblement à contrecoeur. Elle trouvait un peu cruel de la part de l'administration de les faire terminer la semaine avec des cours de potion, mais elle n'avait malheureusement pas le choix : sécher aurait été s'exposer à des ennuis bien plus graves que de rester enfermer avec Rogue le temps d'un cours.

La jeune sorcière baragouina un inaudible bonjour à l'attention de son professeur : même sa politesse semblait reculer lorsqu'il s'agissait des potions et pourtant, Merlin seul savait à quel point les Bones étaient à cheval sur la bienséance !
Enfin, d'une manière ou d'une autre, peu importait que Rogue entende sa salutation puisqu'il n'en avait cure et ne prendrait certainement pas la peine d'y répondre. Elle n'était, somme toute, qu'une vulgaire Poufsouffle !

Le nez baissé - ce qui pouvait se révéler synonyme de collisions, soit dit en passant - Susan se hâta d'aller poser ses affaires à une table libre du troisième rang, profitant de ce qu'Ernie, installé devant elle, se tienne droit et surtout soit bien plus grand qu'elle pour se cacher au maximum derrière lui.
Elle tira en tremblant ses affaires de son sac avant de lancer un coup d'oeil craintif au tableau...

... Et d'hausser un sourcil de surprise. Une potion pour faire pousser les cheveux ?! Rogue avait fumé ou quoi ? Voilà qui était bien inhabituel de la part de Rogue... La perspective du week-end, peut-être ?

Les cours de l’après-midi allaient débuter dans quelques minutes à peine alors que Tracey se rendait à son cour de Potions. Habituellement elle était plutôt du genre à arriver en avance mais une mise au point avec une première année de Poufsoufle qui avait eu l’idée affligeante de lui demander son chemin («Me prendrais-tu pour ta mère, sang de bourbe?») l’avait quelque peu retardée. Elle était au moins sûre que la gamine y réfléchirait à deux fois avant d’agir de nouveau aussi stupidement.

C’est quelque peu irritée qu’elle arriva devant les cachots du professeur Rogue et elle fut soulagée de voir que Dawn était également là. Elle la salua d’un signe de tête sans prêter attention au Poufsoufle blond qui fixait la porte d’un air ahuri. Celui-ci ne sembla même pas réaliser lorsque celle-ci s’ouvrit pour de bon. Tracey eut un sourire moqueur à l’exclamation de Dawn.

«Tout à fait d’accord, c’est à se demander si certains personnes ont vraiment leur place dans cette école!», elle avait parlé à son amie mais suffisamment fort pour que le Poufsoufle concerné puisse l’entendre.

Pénétrant dans la classe à la suite de Dawn, Tracey vint à la place à côté de celle de la jeune fille et salua son directeur de maison et professeur de Potions.

«Bonjour Professeur Rogue», dit-elle d’une voix polie.

Jetant un coup d’œil au tableau elle se permit un léger sourire. Elle connaissait déjà cette potion et la réaliser ne serait assurément pas un problème pour elle.

Aelita avait hâte que la fin de la journée arrive, enfin plus précisément la fin de l’après-midi, car il y avait le cours de potions. Même si le professeur Rogue ne portait pas notre chère petite Aelita dans son cœur, Aelita elle n’avait qu’envers lui une admiration sans borne et trouvait que c’était un excellent professeur. Elle entra dans la Salle de classe en même temps que deux Serpentard qui se moquèrent ouvertement d’un Poufsouffle qui avait l’air plus âgé qu’elles.

*Elles n’ont donc rien de mieux à faire, que de se moquer d’un jeune homme qui ne leur à rien demandé ?*, pensa-t-elle en s’installant dans le fond de la classe.

Comme a son habitude Aelita aimait être loin et en même temps prés de la porte de la salle de classe, non pas pour partir le plus vite possible. Non, Aelita était beaucoup plus maligne que cela, en fait, la Serdaigle savait les habitudes du Maître des potions. Elle savait que quelque fois, le professeur fermait la porte lui-même au lieu d’utiliser un sortilège et qu’il aimait faire le tour de la classe et de se fait se rendre dans le fond de celle-ci pour mieux observer. Elle aimait entendre le bruit de sa robe frôler doucement le sol, mais surtout sentir l’odeur du professeur, une odeur ô combien particulière, d’un homme aillant passé presque toute sa vie dans les potions. Son odeur changeait donc souvent, mais le font était toujours une épice qu’Aelita aurait bien aimé connaître car c’est cela qui lui donnait des frisons, mais ce qui lui faisait vraiment de l’effet c’était la voix grave du professeur de potions.

Bonjour professeur, dit-elle en le regardant, puis elle s’installa en face de son chaudron, puis elle sorti un parchemin, ainsi qu’une plume et de l’encre pour prendre note.

Le professeur Rogue regardait les élèves entrer dans la salle, une fois son parchemin achevé. Ce cours risquait d’être un désastre… Il suffisait de voir les élèves présents. Seulement deux serpentards… Il posa sa plume, puis une fois les élèves entrés, le petit Neville en tout dernier, il se leva puis ferma la porte sans un mot. Le cours allait débuter. Il partit vers le fond de la classe et se plaça devant la table où se trouvaient les ingrédients.

La table était bien exposée, bien visible. Il donna un coup d ebaguette, puis la craie se mit à écrire au tableau la page du manuel demandée. Page 52. Sur cette dernière étaient écrits les ingrédients ainsi que le procédé de fabrication de la potion :

Citation :

Ingrédients :
- 3 feuilles de chou mordeur de Chine
- 2 queues de rat
- 1 pousse de mandragore
- 5 grammes d’aconite en poudre
- 50 centilitres d’eau

Matériel :
- 1 couteau bien aiguisé en argent
- 1 balance de précision
- 1 chaudron
- 1 paire de gants

Procédé :

Commencer par mettre une paire de gants. Epais de préférences. Saisir le chou mordeur en faisant bien attention à ne pas se faire mordre.
Couper trois feuilles d’un geste rapide et sec.
Prendre ensuite une pousse de mandragore. La découper en morceaux fins égaux en taille à l’aide du couteau en argent.
Prendre la balance de précision et y peser très exactement 5 grammes d’aconite en poudre. Pas un milligramme de plus ou de moins.

Allumer le feu sous le chaudron en grande puissance.
Laisser bouillir les 50 centilitres d’eau.
Y déposer les trois feuilles de chou mordeur par intervalle de une minute.
Baisser le feu, déposer ensuite les deux queues de rat, après avoir patienter cinq minutes.
Mélanger trois fois dans le sens horaire, puis deux fois dans le sens anti-horaire.
Ré augmenter le feu, puis attendre l’ébullition.
Déposer dans le chaudron les pousses préalablement découpées.
Eteindre le feu, mélanger doucement dans le sens horaire pendant cinq minutes.
Une fois les cinq minutes écoulées, déposer lentement la poudre dans la potion, puis attendre le refroidissement de la potion.
Ne pas mélanger.

Sa voix rauque s'éleva ensuite:

"Bien, qui peut me donner un autre nom de l'aconite?"

Aelita prit une feuille de parchemin et commença à rédiger, ce que le professeur avait noté au tableau pour la fabrication de la potion. Elle nota les ingrédients indispensables pour la confection de cette potion qui consisté à faire pousser les cheveux. Aelita trouva cela bizarre qu’il fasse ce genre de potions mais elle n’osa pas lever la main pour lui demander, ce qui lui était passé par la tête. Car de 1) cela ne se faisait pas et de 2) il ne s’agissait pas du professeur Lupin avec qui on pouvait discuter de tout et de rien.




Une fois qu’elle eut fini de tout noter, le professeur posa une question Aelita leva directement la main et prit la parole :

Napel ou tue-loup, voilà les deux autres noms de l’Aconite monsieur…, heu…, professeur, dit-elle en baissant les yeux et en rougissant.