Retour aux sources [PV Alister]

September avait passé la journée à arpenter l'école de Poudlard à la recherche de nouvelles personne sà interroger. Il avait réussi à parler à deux préfets -un de Serdaigle et une de Gryffondor- ainsi qu'à un élève de Serpentard.

Et à présent, il était épuisé. C'était à peine s'il arrivait encore à articuler un son ! Sa mâchoire lui faisait un mal de chien et il avait réussi à attraper une nouvelle bosse de l'écrivain à son majeur droit... Ses mains, quant à elles, tremblaient d'avoir trop écrit et trop vite...

En somme, il lui fallait du repos. Mais à trois heures de l'après-midi, rentrer chez lui par une si belle journée ? Quel en aurait été l'intérêt ?
Il décida alors de s'installer ici, sur les marches du grand hall d'entrée où il était arrivé pour la seconde fois il y a de cela quelques mois...

Ce jour-là, il faisait froid, il s'en souvenait. D'ailleurs, il avait sa guitare et son sac sur lui, comme un véritable randonneur qui vient de faire une très longue route... Cela ne pouvait que faire peur aux élèves.

Aujourd'hui, September s'était habillé de façon très décontractée. Il faisait une chaleur toride et il préférait vraiment rester à l'aise pour le moment... Peut-être était-ce d'ailleurs la raison pour laquelle on le regardait si bizarrement ? Enfin, cela ne le changeait pas de d'habitude...

Son bermudas beige lui tombait pratiquement sur les genoux tandis que les bors lui arrivaient à mi-mollet. Il portait également un débardeur blanc ainsi que des chaussures de skate grises usées par le temps et les longues marches en solitaire...

Mais, le clou du spectacle restait quand même ses lunettes de soleil. September les avait prise pour l'occasion, le soleil cognant fort aujourd'hui, et les gardait à présent sur son nez. Elles cachaient d'ailleurs ses si beaux yeux bleus mais au moins le protégeaient des rayons agressifs...

Le jeune homme soupira alors puis vint à sortir son calepin d'une des nombreuses poches de son bermudas de ranger. Il le consulta alors, éfleurant délicatement les pages, lisant ses notes d'un air pensif.

Peut-être rêvait-il à cet instant d'une gloire toute proche ? Grâce à ce livre, il sentait qu'il pourrait enfin approcher la communauté sorcière de plus près... Etait-ce cela qu'il allait se voir attribué ? La réussite ? Le fait de pouvoir appartenir vraiment à quelque chose ?

Pour le moment, le jeune écrivain ne le savait pas encore... Toujours est-il qu'il adorait sa vie actuelle et qu'il ne voulait en changer pour rien au monde...
Il leva alors la tête vers le soleil et, malgré les verres fumés qui le protégeaient, se mit à fermer les yeux -goûtant à ce plaisir extrême de sentir la chaleur sur sa peau...

Alister était remonté dans sa salle commune car il avait oublié de rendre un livre à la bibliothèque depuis déjà un moment. Madame Pince lui avait semblait étrangement calme d’ailleurs et l’avait presque remercier en quelque sorte, ce qui avait un peu perturbé Alister.

*Hum…, Rusard lui aurait-il fait quelque chose ? Non…, non il ne faut pas que je pense à cela à la vision d’horreur que je viens d’avoir…*, se dit-il en forçant ses yeux à se fermer.

Il avait heureusement réprimé une envie de vomir, en imaginant Rusard et Pince ensemble – vous imaginez le tableau ? Comment fait-il pour ne pas vomir ? - donc notre cher ami ouvrit le livre qu’il tenait dans les mains et se mit à le lire tout en parcourant les couloirs.

*Je me demande ce que mon préfet en chef est entrain de faire…, enfin ça ne me regarde pas, mais je suis quand même curieux*, se dit-il avant de replonger dans l’ouvrage qu’il était entrain de lire.

Notre cher ami Poufsouffle parcourait donc les couloirs en lisant le roman qu’il avait entre ses mains, évitant les obstacles qui s’offrait à lui. Et oui pour certain, c’est le détecteur de bord de piscine (voir spectacle de Gad^^) pour d’autre c’était les personnes à éviter dans les couloirs quand on lit un livre très intéressant. Cependant les escaliers ne sont pas le lieu idéale pour lire surtout quant ils sont en marbres et donc très glissant. Malgré la connaissance du jeune jaune et noir des escaliers de Poudlard, il y avait quand même des petites failles à ses connaissances. Car alors qu’il arrivait presque dans le Hall d’entrée, il glissa sur l’une des marches et se mit à dévaler le long de celles-ci sur le dos quand soudain, il s’arrêta et sentit quelque chose de moelleux sous lui.

*Oh non, j’ai dû percuter quelqu’un*, se dit-il en se levant immédiatement pour constater les dégâts.

Il vit alors un homme allongeait sur le sol tête la première le visage caché par le sol, Alister devint alors encore plus pâle – si c’était possible – que d’habitude.

*Je l’ai tué*, se dit-il immédiatement en se mettant à côté du corps pour vérifier que l’homme respiré encore.

- Il respire, soupira-t-il de soulagement.

Alister avait dit cela à voix haute et sans s’en rendre vraiment compte, le jeune homme se dit qu’il n’était pas très loin de l’infirmerie. Mais il n’osait pas bouger l’homme qui était allongé par terre, le jeune Poufsouffle ne savait pas vraiment quoi faire et ne voyant pas le visage de celui qui était allongé là sur le sol, il paniqua un peu plus.

*Par Merlin, j’espère que ce n’est pas un professeur*, se dit-il en le regardant ou plutôt en le détaillant du regard. *Ouf ce n’est pas un professeur, il ne porte pas de robe de sorcier…, quoi que moi non plus…, nous sommes en week-end, peut-être que les professeur non plus ne porte pas leur robe durant le week-end… En tout cas, ce n’est pas Rogue…, car jamais il ne dévoilerait ses jambes… Peut-être le nouveau professeur de Défense Contre Les Forces Du Mal, comme s’appelle-t-il déjà ? Ah oui Lupin !... Mais il n’a jamais fait de Quidditch d’après mes renseignements*, dit-il en détaillant le corps de l’inconnu devant lui, *et ses mollets sont hum…*, se dit-il en mordant sa lèvre inférieur, *Tout simplement divin…, mais où je m’en vais moi ? Non, je ne peux pas penser une telle chose, c’est un homme et hum…, je suis un homme !*, se dit-il pour se convaincre.

[597 mots^^]

Mon Dieu, comment pouvait-on, l'espace d'une seconde, être propre sur soi et élégant et après être parfaitement ridicule ?
September ne le savait pas ! D'ailleurs, il n'avait pas vraiment eu le temps de se poser la question...

Cette masse humaine était arrivée sur lui à fond de train et l'avait ainsi percuté de plein fouet l'entraînant dans sa chute, ses propres genoux heurtant violemment les marches de l'entrée, ses mains se déchirant sur les graviers.

Le jeune écrivain avait alors réprimé un petit gémissement de douleur, se mordant la lèvre pour ne pas se montrer plus lamentable qu'il ne l'était déjà... La honte aurait été plus dure à endurer que la souffrance...

Il se retourna donc à demi, s'appuyant sur ses coudes, les lunettes relevées jusqu'à la base de ses cheveux et mises de travers, le visage couvert de sable. Il jeta ainsi un bref regard à la personne qui était tombée tout contre lui et leva un sourcil inquisiteur.

Sans rien ajouter, il se releva lentement, jetant un bref coup d'oeil à ses mains en sang et entreprit de chercher un mouchoir dans sa poche pour les nettoyer. Ceci fait, il replaça nonchalamment ses lunettes sur son nez et tendit une main secourable au jeune homme sur un léger sourire.

Comme il pouvait frimer avec ces binocles...

"Ca va ? Rien de cassé ? Demanda-t-il tout en prenant un air inquiet, vous avez trébuché ou quoi ? Ca va ?".

Il remarqua également qu'un livre se trouvait par terre, à quelques centimètres du jeune homme. Sans attendre sa réponse, il se pencha donc pour le ramasser, le referma avec une grande délicatesse puis se mit à l'épousseter, enlevant partiellement la poussière.
Il le tendit ensuite au jeune garçon sur un agréable sourire qui se changea vite en un petit rictus amusé.

"Vous devriez faire attention la prochaine fois ! Si madame Pince vous prend en train de malmener ses chers et tendres livres, elle risque de vous le faire payer très cher ! (il ajouta d'un petit ton narquois) Trois ou quatre mornilles... charmante attention, non ?".

Il pencha sa tête de côté, observant un peu mieux le jeune homme.

"Au fait, vous devriez vous dépoussiérez un peu !" Dit-il en le désignant.

Il eut alors un petit rire tout en hochant la tête sur un sourire charmeur aux dents éclatantes.

Le professeur Rogue se rendait dans le hall, devant aller faire un tour à la bibliothèque pour faire quelques recherches sur des anciennes potions oubliées. L’homme avait donc dû quitter ses cachots, aussi confortables soient-ils. De plus, sortir de temps en temps permettait de retirer quelques points aux maisons adverses, et c’était loin d’être une activité désagréable !

L’homme revenait donc des cachots, les rares élèves présents dans le hall passaient rapidement à côté de lui, quelques salutations se faisaient entendre, de petites voix osant s’élever pour les saluer, tandis qu’il passait en les ignorant totalement, mis à part ses petits protégés Serpentards.

Tout à coup, un bruit sourd se fit entendre. Severus leva un regard intéressé, qui se permettait de troubler ainsi les couloirs ? L’homme aperçut un élève qui venait de percuter un homme plus âgé, un écrivain qui avait suivi sa scolarité à peu prêt en même temps que lui, un serdaigle, bref, une personne sans intérêt ! L’homme se redressa et reconnut alors un Poufsouffle prénommé Alister. Ainsi, il se permettait de troubler l’ordre public ? Severus s’avança alors et dit simplement :

« Alors comme ça vous vous permettez d’ennuyer les autre Mr Summerby ? Si vous voulez vous jeter du haut des escaliers, vous êtes priés de le faire sans emmener avec vous des personnes non désireuses de mourir instantanément… je retire 5 points à poufsouffle pour trouble à l’ordre public. »

Le sorcier adressa un très léger signe de tête à September pour le saluer, en tant qu’adulte, rien de plus. Il n’aimait pas cette fouine d’écrivain, qui avait tendance à un peu trop attirer l’attention sur lui. L’homme aperçut ensuite la tenue négligée du jeune garçon de poufsouffle, dans tous les cas, il aurait eu 5 points de retirer, s’il n’avait pas vu cette très belle chute, il les aurait retiré pour tenue non-conforme au règlement. Rogue ne pu s’empêcher de dire :

« Mr Summerby, je vous conseille d’aller rapidement vous changer, même un elfe de maison refuserait une tenue aussi peu convenable… »

Le regard du professeur était froid, hautain et peu amical. Un tantinet moqueur d’ailleurs.

Alister summerby, un mètre soixante cinq âgé de quatorze ans, pesant cinquante kilo, un peu maigre pour un jeune homme comme lui, mais assez costaud malgré tout. Le jeune homme est à Poufsouffle, une maison qu’il affectionne tout particulièrement. Seulement Alister est une personne timide et peut sûr d’elle, aussi quand l’homme commença à se relever et à lui parler, il recula et baissa la tête. L’homme lui demanda alors si ça allait, mais Alister jugea que sa voix pourrait déranger l’homme alors il ne dit rien. Il vit que l’homme prit son livre, le refermant avec soin, Alister avait peur de prononcer le moindre mot. L’homme lui tendit son livre et lui dit de faire attention sinon Mrs Pince pourrait lui tomber dessus.

Alister allait lui dire que cet ouvrage n’appartenait pas à la bibliothèque mais à lui, quand le professeur Rogue arriva, le jeune Poufsouffle avait relevé la tête pour apercevoir le professeur. A peine, le professeur fut à sa hauteur qu’il commença, à le fustiger de son venin, à prés tout c’était le directeur des Serpentard. Il lui enleva cinq points, le jeune homme, ne dit toujours rien se contentant de regarder de nouveau le sol. Le professeur jeta alors un regard à sa tenue vestimentaire et renifla.

Alister savait que ce n’était pas bon signe et il attendait que le professeur lui retire d’autre point. Le jeune homme se sentait mal à l’aise et avait envie de vomir, il avait honte d’avoir fait perdre des points à sa maison. En l’espace d’un instant, il avait ruiné la seule chance qu’il avait de devenir ami avec son préfet. Cependant le jeune homme attendrait d’être à l’abri de tout regard pour laisser sa peine l’envahir.

"Alors comme ça vous vous permettez d’ennuyer les autre Mr Summerby ?..."

September aurait voulu ajouter quelque chose afin de défendre le jeune homme, mais il en fut bien incapable -pris de cours qu'il était par la tirade sèche et vive du professeur. Il leva à peine l'index que ce dernier continua de plus belle...

"Si vous voulez vous jeter du haut des escaliers, vous êtes priés de le faire sans emmener avec vous des personnes non désireuses de mourir instantanément… je retire 5 points à poufsouffle pour trouble à l’ordre public."

L'écrivain ne put s'empêcher de pousser un léger sifflement douloureux sur une grimace des plus embarrassées. Se tournant vers le jeune élève, il voulut s'excuser mais une fois de plus l'implacable personne vêtue de noir de la tête aux pieds...

"Mr Summerby, je vous conseille d’aller rapidement vous changer, même un elfe de maison refuserait une tenue aussi peu convenable…"

Deuxième coup dur ! Il se demandait si cet élève si effacé, si timide s'en reléverait seulement. Puis, il contempla un peu plus sa tenue -pas si différente des vêtements que pouvait porter un moldu- et jeta un bref coup d'oeil à la sienne.

Interloqué qu'il ne lui ait pas fait de remarque, September jeta un regard perplexe à l'homme et vit alors le petit sourire narquois qui se dessinait sur ses lèvres minces et pâles.

September en fut saisi, pétrifié ! La révélation lui éclata en plein visage comme une étoile lumineuse et brillante, aveuglant ses sens et faisant ressurgir de très lointaines bribes de souvenirs.
Car ce qu'il avait gardé à l'esprit depuis si longtemps, son exemple parfait de beauté caché sous la laideur, lui était apparu à nouveau mais sous des traits bien différents, plus mûrs, plus durs.

Il n'en croyait pas ses yeux. Il dut battre des paupières plusieurs fois avant de vraiment se rendre compte de la personne qu'il avait en face de lui, demeurant bouche bée, frappé de saisissement.
Finalement et, au bout de quelques secondes, il réussit à articuler convenabelement un son puis une phrase :

"Ce... c'est... c'est pas vrai !".

Il tendit son bras vers lui, se reculant légèrement pour mieux le contempler de haut en bas.

"C'est pas possible ! Souffla-t-il sur un demi sourire, c'est pas possible !! C'est toi ! Je veux dire, c'est... c'est vous ! Vous ! après toutes ces années, je...".

Il hocha alors lentement la tête, ses grands yeux bleus d'enfant ne cessant de le fixer.

"Severus Rogue... (puis, il se reprit, sentant qu'il manquait à ses manières) ohh ! Je... je suis September Quint (il lui tendit alors maladroitement la main) écrivain et ancien élève de Serdaigle ! Je... j'étais une à deux classes en-dessous de vous et je...".

Il n'allait tout de même pas lui dire que, d'un point de vue d'artiste, il avait trouvé à son allure de jadis un certain charme qui l'avait tant marqué qu'il s'en souvenait encore...

De plus, il n'était pas sur que cette personne retor et stricte apprécie vraiment de s'entendre dire de telles choses -même si le fait de savoir que sa dégaine de garçon effacé avait retenu son attention autrefois alors qu'il se pensait délaissé et méprisé de tous. Il avait su, l'espace d'un bref instant, marquer l'esprit d'un jeune garçon à tout jamais.

September rembraya donc de plus belle, toujours tout sourire, ce dernier faisant briller ses yeux :

"Je suis enchanté de revoir quelqu'un de mon "époque" si j'ose dire ! Cela me fait me sentir moins seul... indéniablement !".

Il eut alors une petit rire nerveux puis passa sa langue sur ses lèvres d'un air perplexe tout en rentrant ses mains dans ses poches.

Dieu qu'il espérait ne pas avoir été ridicule...

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