Première journée de cours [PV: Susan]

Ca y'est. La première journée de cours d'Elizabeth était enfin terminée. Bien que tout les cours d'Elizabeth aient été très interressant, elle était fatiguée de sa journée de cours. Elle arriva donc dans sa salle commune et tellement elle était arrassée elle se jeta sur le canapé près de la cheminée. Elle n'était pas seule dans la salle. Certains était à une table en train de faire leur devoir, d'autres était en train de discuter mais elle savait que la majorité des Poufsouffles restant était ou dans la bibliothèque ou dans la salle d'étude destinée à faire les devoirs. Elle était fatiguée et ferma ses yeux quelques instants pour decompresser. Elle repenssa à sa journée très riche en évènement. Pendant le cours d'histoire de la magie elle avait fait gagner avec Alexander, 20 points à Poufsouffle. Elle ne savait pas qui avait rapporté le plus de points, étant donné qu'ils avaient répondus à la suite et le professeur Binns avait accordé 20 points à Poufsouffle. Elle était néanmoins assez contente de sa performance durant son premier cours même si elle essayait de se convaincre que les points n'avait pas été accordé uniquement grace à la réponse du préfet. Elle espérait néanmoins renouveller l'opération, car la concurrence était rude. Certains élèments de Gryffondor devait avoir un cotas de points par jour car à chaque cours ils rapportaient au moins 30 points à leur maison. Idem pour les premières années des Serdaigle qui promettaient une rude concurrence. Les Serpentards, étant à moitié stupide, ne représentait pas le moindre danger à part quelques particulièrement rare. Mais Poufsouffle arrivait néanmoins à s'incruster dans la course grace à de très bons élèments, Elizabeth penssait au deux préfets.

Hormis le premier cours en lui même, ce qui était plutôt original était ce qui s'était passé avant. En effet, Elizabeth avait fait craquer son sac, qui était vieux et aussi très bien remplis ce jour là. Cela pouvait aussi s'expliquer peut être par le passage d'amicaux Serpentards qui n'était peut être pas aussi étrangers à la scène qu'Elizabeth le croyait. Toutefois, sa très serviable et plus que gentille préfete lui avait proposé, après avoir réparé son sac, d'échanger de sac jusqu'à la fin de la journée. Elizabeth avait poliment accepté car elle avait peur que la catastrophe se répete étant donné le poids des livres que portait Elizabeth. Hormis ses livres de cours, Elizabeth avait un attirail de livres sur Poudlard et sur le Quidditch en général. Elle adorait lire des livres comme ça avant de se coucher...

Pendant qu'elle se remémorait sa journée, elle vit la porte de la salle commune s'ouvrir pour laisser entrer l'admirable préfete des Poufsouffle. Susan Bones avait elle aussi finit sa journée de cours et elle arrivait enfin dans sa salle commune, pour étudier ou pour se reposer. Elizabeth, dès qu'elle la vue, se leva d'un bond, et s'écria à sa nouvelle amie:

- Salut Susan! Mon sac n'a pas craqué une seconde fois?

Elizabeth rigola et laissa la jeune Pouffy lui répondre avec tout la gentillesse dont elle faisait preuve à chaque fois...

[512 mots]

Comptabilisé

La journée de Susan avait été non moins éreintante que celle d’Elizabeth mais certainement pas pour les mêmes raisons. Certes, elle avait dû, elle aussi, réapprendre à son poignet à écrire plus vite que son ombre, certes, elle avait dû se lever aux aurores (comparé à l’heure à laquelle elle se levait pendant les vacances !) après une petite nuit, mais en plus, elle avait dû supporter placidement tout un cours de potion, ce qui était très difficile après deux mois sans Rogue et convaincre Peeves que balancer des bombabousses - chipées dans le bureau de Rusard en plus ! – sur la tête des élèves n’était pas particulièrement une bonne idée.
Bref, la petite Poufsouffle était bien contente de retrouver sa salle commune en ce début de soirée et, n’avait pas d’autre désir que de demeurer avachie dans un fauteuil déjà bien défoncé, et d’y rester jusqu’à l’heure du coucheraussi inactive qu’on pouvait l’être, les yeux perdus dans le vide et l’air fatigué. Aurait-elle seulement le courage de commencer ses devoirs ? Probablement que oui : les réflexes poufsouffliens ont la vie dure et il leurs faut bien plus de huit semaines de congé pour agoniser.

Toute à ses pensées, Susan en avait presque oublié sa camarade. Aussi sursauta-t-elle violemment quand cette dernière l’aborda. Clignant des yeux rapidement plusieurs fois de suite comme si elle cherchait à revenir à la dure réalité, Susan finit par fixer ses prunelles noisettes sur Elizabeth. Merlin ! Le sac ! Honteuse d’avoir ainsi chassé Elizabeth de son esprit juste à cause d’un peu de fatigue, Susan la gratifia d’un sourire contrit et s’empressa de répondre, tandis que ses joues prenaient une jolie teinte rose :

- Non, absolument pas ! Il faut dire que j’ai fait bien attention à ne pas trop le charger ! Je m’en serai affreusement voulue si il avait craqué à nouveau !

Ceci étant dit, elle se dirigea vivement vers une des tables de travail – peu occupées en ce début d’année – et y déposa le sac de la fillette avant d’entreprendre de le vider de son contenu : oui, parce que laisser ses cours de quatrième année à Elizabeth aurait probablement été très gentil mais elle ne risquait pas d’en faire grand chose avant trois ans !
Lorsque tout son barda fut savamment étalé sur la table, elle retourna le sac pour en scruter d’un œil perçant le fond : non, pas de problème, la couture avait tenu le coup. Soulagée à cette constatation, elle se retourna vers sa propriétaire légale et déclara :

- Il a bien tenu le choc, apparemment !

S’éloignant un peu de la table pour se rapprocher de son interlocutrice, Susan entreprit de passer à un sujet autrement plus intéressant, à savoir la journée de cours d’Elizabeth. Si elle avait eu potion ce jour là, il était de son devoir de la réconforter : le premier cours de potion était toujours un traumatisme… Les suivants aussi, d’ailleurs, mais ça, c’était un des détails que les plus âgés omettaient presque pas volontairement de signaler aux petits nouveaux : ils s’en rendraient bien compte d’eux-mêmes !

- Alors, tes impressions sur ta première journée de cours ? Tout s’est bien passé, j’espère. Si tu as un problème, n’hésite pas à me demander, surtout, je serai enchantée de t’aider !

Ce qui était on ne peut plus vrai. Susan devait avoir une vocation de bonne samaritaine cachée quelque part. A moins que ce ne soit toutes ces histoires de Jeannettes qui ne l’aient rendue à ce point bonne poire. Merci papa, merci maman, le scoutisme, ça vous changeait la vie !

(604 mots)

Comptabilisé

Alexander ? Un elfe ? Alexander avait un elfe de maison ici, à Poudlard ? Depuis quand ? Ou alors il connaissait les elfes qui travaillaient à Poudlard personnellement. N’étant pas présente au petit-déjeuner lorsque son ami avait fait appeler l’elfe de sa famille, Susan n’avait aucune idée de ce dont Elizabeth parlait. Elle n’imaginait pas qu’il fût possible de faire venir un elfe de l’extérieur à Poudlard. Comme beaucoup d’élèves, elle ignorait tout de l’épisode Dobby et demeurait donc fermement convaincue que seuls les elfes au service de Poudlard pouvait se promener dans les couloirs (ou plutôt s’affairer, un elfe ayant rarement le temps de baguenauder).
Enfin, si Elizabeth affirmait pouvoir compter sur Alexander pour dégotter un elfe, elle devait bien savoir de quoi elle parlait ! D’un naturel confiant et naïf, Susan opina donc du chef avec sérieux avant de répondre, sans trop se mouiller :

- Ah, parfait ! Tu as croisé Alexander alors ? Une chose est sûre, tu pourras toujours compter sur lui en cas de problème. Il prend ses fonctions de préfet très à cœur.

Un peu trop, même, aux dires de Lavande, croisée un peu plus tôt dans la journée. Son amie avait l’air particulièrement abattue et se sentait même flouée depuis qu’Alexander avait repris le chemin de Poudlard mais Susan se gardait bien de juger le jeune garçon. D’une part parce qu’elle ne connaissait rien de ses petites histoires avec Lavande, d’autre part parce que se préoccuper de ses devoirs préfectoraux était noble, enfin parce que bon, la rentrée datait de la veille, Lavande exagérait certainement l’affaire. En tout cas, elle n’avait certainement pas un point de vue objectif sur la question.

La petite Poufsouffle, écouta, ravie, les gains de points de la journée. Elle-même avait fait gagner cinq malheureux points à sa maison. Une petite victoire pour cette élève peu habituée à participer. Son ravissement s’effaça cependant bien vite pour laisser place à une anxiété réelle : ah, Elizabeth avait eu cours de potion dans la journée ? Elle soupira, l’air désolée, et expliqua d’une voix défaite :

- Oui, je crois qu’il en faudra beaucoup pour faire changer Rogue. Il est charmant avec ses élèves mais tellement injuste avec les autres… Le mieux, pendant son cours, c’est de rester assis bien droit sur ta chaise – de préférence au troisième rang, quatrième tout au plus – à prendre des notes d’un air sérieux et surtout, surtout, de ne pas participer. Même si ta réponse est juste, il trouvera tout de même moyen de t’enlever des points. La seule fois où j’ai essayé de répondre à une de ses questions il a ôté cinq points à Poufsouffle parce que je ne parlais pas assez fort. Et puis il y a cette fille, à Gryffondor, Granger, il l’ignore carrément, quand elle lèvre la main, c’est juste dégoûtant !

Susan n’était pas tendre, avec le – certainement très malheureux – maître des potions, mais trois années complètes de frustrations et d’injustice flagrante avait eu raison de sa patience et de sa générosité d’âme. Elle haïssait véritablement Rogue et se prenait même à souhaiter de le voir écrabouiller par un troupeau de dragons enragés.
Mais comme le disait sa mère, la patiente Eileen Bones, il «ne l’emportera pas au paradis».

Une philosophie un peu simplette mais il n’y avait pas grand chose d’autre à faire que de se raccrocher au précepte désuet qui clame haut et fort que "les méchants seront bien punis à la fin de l’histoire".
Sauf que nous n’étions pas dans un conte de fée et que Susan, toute ingénue soit-elle, commençait à douter de la véracité de cette doctrine. Elle y restait cependant farouchement attachée, à la manière du jeune enfant qui refuse de croire que le Père Noël peut ne pas exister malgré toutes les preuves qu’on lui apporte.

Espérant ne pas avoir trop effrayé Elizabeth en la mettant en garde contre Rogue, Susan s’empressa d’enchaîner sur sa propre journée :

- Oh, rien de très passionnant, j’ai revu des amis, fait un tour dans le parc, croisé Peeves… Et je suis retournée en cours de potion. Une journée classique à Poudlard, rajouta-t-elle avec un grand sourire, je suis vraiment contente d’être de retour… Et cette histoire de tournoi des trois sorciers est absolument excitante, conclut-elle avec un sourire extatique.

Elle espérait bien que Cédric se présenterait pour concourir sous la bannière de Poudlard, il avait toutes ses chances et ferait la fierté de Poudlard ! Susan connaissait peu Cédric mais l’appréciait énormément : il était tellement gentil et prévenant avec les plus jeunes. Le parfait Poufsouffle, en somme. Oui, il fallait que ce soit lui, le champion de Poudlard, et non pas un bête Gryffondor. Si Susan avait pu connaître la fin de l’histoire, elle n’aurait probablement pas été aussi enthousiaste à l’idée d’une candidature de Cédric.

(805 mots)

Comptabilisé

Susan lui demanda si elle avait bien vu Alexander et lui dit qu'elle pouvait vraiment compter sur lui car il exercait don devoir de préfet avec grand brio. Elizabeth trouvait que l'affirmation de Susan, la jeune préfete était tout à fait juste et Eli trouvait aussi que sa préfete accomplissait des merveilles sur le plan social auprès de tout les élèves de Poufsouffles. Elle était meilleure sinon égale au talent dont faisait preuve Alexander le prefer de sa maison. L'un n'avait rien à envier à l'autre et Elizabeth trouvait qu'ils formaient tout deux le couple de préfets idéals. Nul élève ne pouvait être mieux qu'eux même si Elizabeth ne connaissait évidemment pas tout les élèves de Poufsouffle et encore moins ceux de Poudlard. Elle voulut dire à Susan combien elle aussi était douée dans son devoir préfectoral.

- En effet, je l'ai rencontré, ainsi que son elfe de maison. Il est très gentil et de ce niveau là, je crois qu'il n'a rien à t'envier. Je crois même que vous formez vous deux le couple de préfets dont toute les maisons de Poudlard reve. Et c'est Poufsouffle qui en a hérité!

Elizabeth était si contente. Elle connaissait déjà peu de monde mais les trois personnes avec qui elle avait pour l'instant un peu parlé c'était révelé beaucoup plus gentil que la normale. Alexander, Allister et surtout Susan était d'incroyable élève et Elizabeth fut encore plus contente d'être tombé à Poufsouffle. Susan lui parla ensuite du professeur Rogue, si on pouvait appeler ça un professeur. Il avait osé retirer 5 points à Susan parce qu'elle n'avait pas parlé assez fort à une réponse qu'elle avait bien gentiment décidé de donner. Il ignorait aussi carement une élève de Gryffondor, une amie du célèbre Harry Potter, parce qu'elle était d'une maison opposée à la sienne, la pitoyable Serpentard. Cet homme était vraiment malhonette et fourbe. Elizabeth était énerveé mais fut tout de même soulagée en penssant à une chose.

- Ce qui est bien, c'est que Serpentard était dernier ou presque à la coupe des quatres maisons et cela même avec le soutien plus qu'appuyé de Rogue. Cette maison est en fin de compte vraiment nulle!

Elizabeth avait perdu la gentillesse et la timidité qui caractérisait si bien les Poufsouffles. Dès qu'elle parlait des Serpentard ou de leut maudit directeur de maison elle s'emportait toute seule... Susan répondit à Eli pour lui dire sa journée. Rien de bien passionant pour elle aussi hormis le professeur Rogue qui avait fini par la gacher. Elle enchaina ensuite sur le tournois des trois sorciers. Susan avait l'air très contente de ce tournois qui avait lieu tout les 5 ans, comme l'avait appris le matin Elizabeth durant le cours de M. Binns. Elizabeth ne savait pas du tout qui allait se présenter et elle espérait qu'il y est quelqu'un de Poufsouffle.

- Au fait en parlant du tournois, tu sais qui va se présenter à Poudlard et en particulier à Poufsouffle?

Eli regarda sa camarade et elle savait que Susan connaissait au moins un ou une des potentiels candidats au trophés. Elle écouta donc attentivement la réponse de sa préfete.

[520 mots]

Comptabilisé

Le mystère elfe de maison s’épaississait. Alexander ne faisait tout de même pas venir son elfe – zut, quel était son nom, déjà ? Kio… quelque chose. Kioby peut-être ? – à l’école pendant la période scolaire ? C’était probablement interdit par le règlement. Les elfes de Poudlard étaient attachés à Poudlard toute l’année et travaillaient pour le compte de Poudlard uniquement. Où irait le monde si chaque élève se ramenait avec son elfe particulier (au lieu de sa chouette ou de son chat, par exemple !), ce serait une vraie pagaille.
De toute façon, pour Susan, la question ne se posait pas : les Bones étaient allergiques aux elfes de maison par principe et ceux que la famille avait possédé avaient été libérés bien avant la naissance de la jeune fille.

Le compliment d’Elizabeth la coupa toutefois dans ses pensées, juste avant qu’elle ne se noie sous les conjonctures les plus folles, et elle rougit violemment toute en se triturant les doigts, mal à l’aise. Elle n’espérait même pas arriver à la cheville d’Alexander : il était un préfet si parfait, si irréprochable, que c’en était presque agaçant… Et affreusement culpabilisant pour Susan qui savait qu’elle ne pourrait jamais l’égaler sur ce point, tout comme sur beaucoup d’autres. Question d’éducation, sans doute.
Elle entreprit de sautiller maladroitement d’un pied sur l’autre, dans un réflexe de gêne qui devait donner le sentiment aux spectateurs potentiels de la scène qu’elle venait d’avaler trois litres de jus de citrouille et se trouvait à présent sous le joug d’une envie pressante.

- Oh, tu sais, baragouina-t-elle d’une toute petite voix, c’est surtout Alexander qui fait tout… Il sait toujours exactement quoi faire et connaît parfaitement chaque élève de Poufsouffle. Je suis presque certaine qu’il a passé la nuit dernière à apprendre les noms des premières années alors que moi, j’ai dormi, avoua-t-elle d’un ton coupable.

Pour tenter de calmer son malaise, Susan embraya aussitôt sur les Serpentard, un sujet autrement moins complexant :

- Ce n’est pas tellement qu’ils sont bêtes, répondit-elle avec un peu plus d’assurance et la mine pensive, mais je crois tout simplement qu’ils ne font pas beaucoup d’efforts : ils comptent sur les cours de potion pour gagner des points et le reste du temps, ils semblent estimer que les professeurs ne méritent pas qu’ils daignent répondre à leurs questions. La plupart des Serpentard souffre d’un grave complexe de supériorité. Ce qui explique leur comportement sans l’excuser pour autant…

Cependant consciente d’être très caricaturale, elle s’empressa de rajouter, pour qu’Elizabeth ne se fasse pas de Serpentard une idée totalement négative tout de suite :

- Mais il y a également des gens très corrects à Serpentard : Ernie MacMillan, en quatrième année à Poufsouffle, s’entend bien avec Tracey Davis, qui est pourtant une fille hautaine et froide, aux premiers abords. Et puis le préfet de Serpentard, Isaac, est plutôt gentil.

«Gentil» n’était certainement pas le mot qui qualifiait le mieux Isaac mais sur le coup, Susan n’en avait pas trouvé d’autres. Et puis après tout, comparé à Malefoy ou à Pansy Parkinson, Isaac était indéniablement gentil. Enfin, pour ce que Susan le connaissait, de toute façon…

A nouveau, le cercle de ses pensées fut brisé par Elizabeth. Le tournoi des trois sorciers était incontestablement l’événement du moment. Tout le monde en parlait et pour que même Binns, pourtant peu enclin à modifier son programme, accepte d’y consacrer tout un cours, c’était que le tournoi était un fait notable dans la vie sorcière.
Gagnée par l’excitation générale, Susan répondit avec enthousiasme :

- Oh ! Je suppose qu’il y aura cette fille de Gryffondor… Angelina Johnson, elle a l’air plutôt forte. Et puis pour Serpentard, Marcus Flint va probablement tenter sa chance. Mais il est tellement idiot qu’il ne sera jamais pris ! De toute façon, j’espère que Serpentard ne représentera pas l’école, ils seront imbuvables, après ça ! Et Rogue va se pavaner comme un paon dans tout le château… Par contre, je voudrais bien que Cédric soit désigné : il est à Poufsouffle et il a l’âge requis. Il est vraiment gentil et plutôt doué alors pourquoi pas lui ? Chourave en serait très fière ! Mais j’espère qu’il n’y aura pas d’accident, cette année, pendant les épreuves, conclut-elle, les sourcils soudain froncés d’inquiétude.

(714 mots)

Comptabilisé

L’argumentation d’Elizabeth avait beau être pleine de bon sens, Susan ne lui accordait aucun crédit : de son point de vue, la fillette se sentait obligée d’être gentille avec elle parce qu’elle l’avait aidée. Mais il n’en restait pas moins qu’elle aurait dû connaître son nom : avec un modèle comme Alexander, il était très difficile de ne pas se dévaloriser, surtout lorsqu’on avait déjà, à la base, tendance à se sous-estimer.
La prévenance d’Elizabeth et son obstination à lui assurer qu’elle avait fait pour le mieux étaient cependant assez touchantes pour que Susan ne cherche pas à s’enfuir en courant. Elle se «contenta» plutôt de rougir de plus belle, virant directement du framboise au pourpre avant de murmurer un :

- Si tu le dis…

Empli de reconnaissance et de gratitude. Pour un peu, on aurait juré que Susan était extrêmement redevable à Elizabeth d’un immense service et que des deux, c’était elle, la cadette, malgré ses quelques centimètres en plus (car oui, Susan dépassait à présent les premières années d’une tête, ce qui était une grande nouveauté et se révélait plutôt agréable pour elle qui s’était jusqu’alors résignée à faire partie des plus petits de l’école).
Après un moment de silence gêné (du côté de Susan, en tout cas), la Poufsouffle déglutit et, osant glisser un coup d’œil furtif sur son interlocutrice, reprit d’une voix frêle :

- Le problème avec les maisons, vois-tu, c’est qu’on cloisonne les élèves trop vite en les plaçant dans une optique de compétition idiote alors qu’il serait bien plus intéressant de collaborer tous ensemble. Et la quête des points n’aide pas à aller dans ce sens. D’autant plus que certains prennent vraiment cette rivalité à cœur ce qui nous mène à des débordements : tu auras tout le temps de constater qu’entre les Gryffondor et les Serpentard, c’est une guerre sans merci, qui se livre… Au détriment de la bonne ambiance en cours, par exemple.

C’était un des points de l’organisation de l’école qui titillait le plus Susan. Très attachée à sa maison et désireuse de la voir gagner une des deux coupes, elle n’en oubliait toutefois jamais qu’il était très important de préserver les bonnes relations avec les élèves des autres maisons : d’ailleurs Lavande Brown, une de ses meilleures amies, était à Gryffondor. Une tolérance et une ouverture d’esprit qui correspondait globalement à la philosophie de Poufsouffle et avait permis aux blaireaux de rester en bons termes avec les autres maisons, ce qui leurs évitait bien des désagréments. Ainsi, en potion, si ils restaient tranquillement assis à faire ce que Rogue demandait, l’odieux personnage les ignorait pour mieux tourmenter les Gryffondor qui, même si ils adoptaient un comportement irréprochable, étaient toujours enquiquinés par Rogue.

En ce sens, le tournoi des trois sorciers inquiétait Susan : la compétition entre maison allait s’en trouvait accrue. Toutefois, elle tentait de se rassurer en s’imaginant qu’une fois le champion de l’école choisi, tous les élèves feraient bloc derrière lui, oubliant pour un temps leur rivalité coutumière. Une pensée qui dévoilait, là encore, toute la candeur dont était capable Susan…

- Oui, reprit-elle avec prudence, si Cédric était sélectionné, ce serait vraiment un jour faste pour Poufsouffle ! Tu imagines, un Poufsouffle pour représenter Poudlard ? Alors que beaucoup nous prennent pour les sous-développés de l’école !

Ce qui était, hélas, vrai ! La plupart des élèves voyaient en Poufsouffle une maison poubelle simplement parce qu’elle se faisait un devoir d’accueillir tout le monde, à savoir, tous ceux chez les qualités primordiales aux yeux des autres maisons n’étaient pas assez développées. Il était désespérant de constater que la tolérance n’était plus tellement de mise et que d’aucuns la raillaient sans complexe.

- Enfin, je suppose que les directeurs ont pris toutes les précautions possibles pour éviter les accidents… Déjà, ils y a cette histoire de limite d’âge et puis, si ils ont décidé de faire revivre le tournoi après toutes ces décennies, c’est qu’ils doivent avoir mûrement étudié la question… De toute façon, Dumbledore ne peut pas se tromper, n’est-ce pas ? rajouta-t-elle avec optimisme.

Comme tous les membres de sa famille, Susan avait une confiance aveugle en Dumbledore. Elle avait appris très jeune tout ce les Bones lui devaient et à quels sacrifices ils avaient consenti pour le suivre.

(715 mots).

Comptabilisé

Mine de rien, Susan était bien contente qu'Elizabeth ne soit pas aussi naïve qu'elle, en première année. Si quelqu'un s'était mis en tête de la mettre en garde contre les Serpentard à cette époque là, elle l'aurait probablement pris pour un méchant bonhomme aigri et raciste. Mais selon toute vraisemblance, la fillette avait plus de jugeotte qu'elle, ou, en tout cas, ne cherchait pas à excuser le comportement odieux de certains Serpentard.
Soulagé, donc, de ne pas être classée comme intolérante par sa camarade, Susan renchérit, toute fatigue désormais oubliée :

- Enfin, le problème serait certainement bien moindre si l'administration encourageait les actions collectives. Je veux dire, durant les cours commun, chacun reste avec les membres de sa maison et à table, hors de question d'aller s'installer à une table autre que la tienne... Par contre, si il y avait des sorties, des clubs obligatoires... Ce genre de chose, peut-être que ça faciliterait le contact entre les maisons.

On aurait pu croire que la nature timide de Susan ne la poussait pas à regretter la cloison qui existait entre les différentes maisons, mais en réalité, sa volonté de voir la coopération se développer avait raison de son introversion. Certes, elle craignait d'être rejetée en allant vers les autres mais elle redoutait encore plus l'indifférence et les regroupements "sectaires".

- De toute façon, reprit-elle, passant du coq à l'âne, le champion de Poudlard aura toutes les chances de son côté : déjà il connaitra les lieux, ensuite il aura tous ses professeurs pour l'aider à travailler et enfin, toute l'école le soutiendra ! Ce sera certainement plus dure pour les autres délégations... Je suis tellement impatiente de les voir ! finit-elle en sautillant d'excitation, comme une fillette qui découvre tous les paquets au pied du sapin, un matin de Noël.

Ceci étant dit, Susan opina du chef avec conviction avant d'achever sur un :

- Des tas de gens pensent qu'il est un peu fou, moi, je pense tout simplement qu'il est trop génial pour que nous puissions le comprendre. Et puis il a toujours su exactement ce qu'il fallait faire pour Poudlard ! Ce n'est pas pour rien, que c'est le lieu le plus sûr en Angleterre, rajouta-t-elle, non sans une pointe de fierté.

Susan tirait orgueil de la loyauté infaillible de sa famille pour Dumbledore. Mais après, tous les Bones étaient passés par Poufsouffle...