Une sentence à venir [PV Elea]

Les vacances d'hiver touchait à leur fin, dés le lendemain tout le monde retrouverais le chemin des salles de classe. La plupart des élèves partis dans leur famille étaient revenu mais quand à savoir si c'était le cas de sa meilleure amie et d'Isaac, ça, la belle rousse aurait été bien en peine de le dire. Il fallait avouer, à sa décharge, qu'elle avait passé de mauvaises vacances et avait reçu peu de présents pour noël. Un seul pour tout dire, celui de Dawn. Son demi frère lui avait promis de lui offrir quelque chose mais il lui avait dit qu'il ne pouvait pas lui envoyer par hiboux postal. Myrielle se demandait bien ce que Clément comptait lui offrir, rien de trop ridicule espérait elle.

En attendant la belle rousse se remaquillait dans les toilettes des filles. Très porté sur le noir, elle avait tout de même dans sa tenue un peu de rouge. Ses ongles coupés court était peint de noir et son maquillage était accordé. Myrielle se sentait d'humeur chagrine et pour cacher les marques de sa fatigue dû à de nombreuses nuits d'insomnies elle ne pouvait qu'accentuer son maquillage. Une fois cette opération terminé, la rousse se regarda longuement dans la glace. Il fallait qu'elle tienne jusqu'au moment où elle reverrait Isaac, elle n'avait pas le choix. Il fallait aussi qu'elle se montre sous son meilleur jour de serpentard, belle, glaciale et fière. Belle... l'était elle seulement encore. Elle n'arrivait pas à le savoir... C'était une affaire de goût. Beaucoup la trouvait désirable, elle le savait, mais finalement elle se moquait un peu de l'avis des autres garçons, si elle ne plaisait plus à Isaac, elle n'arrivait plus à se plaire à elle même. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir chercher des solutions mais ses tendances étaient à l'autodestruction.

Elle ne pouvait pas changer pour lui, elle n'en avait même pas envie, qu'il la quitte enfin si son coeur n'était plus à elle. Qu'il lui annonce la sentence. C'était tellement cruel de la faire attendre ainsi. Il pouvait encore la sauver aussi, d'un mot, d'un geste, mais Myrielle n'y croyait plus. Pas une seule lettre pour elle, pas un seul mot, même pas ses voeux de bonne année. Quel importance après tout, cette année serait sans doute morose.

Triste, elle était triste. Elle repensait tout en voyant son collier dans le reflet du miroir au Noël précédent qu'elle avait passé avec son petit ami. A l'époque c'était encore le grand amour, celui qui réchauffe le coeur dans n'importe quel situation. Mais il n'en était plus question et la neige recommençait à tomber dans le coeur de la rousse aussi fort qu'à l'extérieur du château. Les paroles d'Alexander résonnait dans ses oreilles "Ce n'est pas la Myrielle que je connais.". Il avait raison, mais elle ne savait pas si elle pourrait un jour redevenir cette fille. Non, elle ne savait pas. Le futur était trop flou pour qu'elle puisse y penser... continuer à marcher jusqu'au lendemain, voilà ce qui était son objectif. En attendant. En attendant la sentence.

[510 mots]

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Elea s’ennuyait ! Voilà ce qui pouvait résumer son état en cette si belle journée. Elle aurait pu dire la même chose en période de cours aussi mais au moins, les paroles des professeurs la berçaient et l’incitait à vaguer son esprit quelque part en pensant à quelque chose qui pourrait faire passer le temps plus vite. Là, elle se retrouvait plutôt à la salle commune, un livre ennuyeux à mourir sur les mains, le regard accroché pourtant au plafond. Passionnant ? Tout à fait ! Elle n’avait plus revu Dawn ces vacances, pas surprenant, mais leur discussion d’avant les vacances tournait toujours dans sa tête. Comment avait elle pu déclarer tout ce qui la tracassait en quelques mots à son amie ? Elle, qui n’avait jamais eu besoin de se confier à quelqu’un auparavant ? Pathétique. Une erreur qu’elle ne referait sans doute jamais, même si Dawn semblait être « avec elle » dans cette histoire. Elle en avait trop dit, ce qui ne semblait pas dans ses habitudes. Que lui arrivait-il encore ? Elle s’était dit qu’en s’éloignant du château… Enfin, en s’éloignant de Damian, elle se sentirait mieux, n’aurait plus cette période de doute sur le dos, mais s’étant encore une fois trompée, elle se retrouvait à penser à lui encore plus couramment.

Un petit soupir traversa ses lèvres, il fallait qu’elle se change les idées au plus vite. Laissant tomber son livre sur la table basse face à la cheminée, la jeune italienne mit son sac sur son épaule pour sortir en trombe de l’ennuyeuse salle commune. Direction les toilettes des filles pour changer. Ses pas raisonnaient comme à chaque fois dans les couloirs quelque peu vides. A vrai dire ces vacances de noël s’étaient passées encore plus rapidement qu’elle ne le croyait. Les cadeaux qu’elle avait reçut étaient certes beaux, mais juste le fait d’avoir remit les pieds dans belle et froide Italie lui avait permit de s’aérer un peu les pensées, rencontrer ses connaissances, bavarder sur tout et n’importe quoi et revoir un pays où elle ne pouvait pas habiter contrairement à son ancienne meilleure amie. Déprimant. En même temps, demain ils reprendraient les cours encore une fois alors il n’y avait pas vraiment de raison pour déprimer si ?...

La jeune fille ouvrit la porte qui menait aux toilettes et remarqua tout de suite après que ce lieu, pourtant bien remplit habituellement semblait désert si l’on ne comptait pas une certaine rousse qui se maquillait devant l’un des miroirs. Myrielle Symphonie, entretient le poste de batteuse auprès de Dawn. Elle avait aussi entendu dire que celle-ci était aussi la petite amie d’Isaac Irving, prefet de Serpentard, rien de plus. Non, Elea n’entrait pas dans la clique « Nouvelles rumeurs pour vous très chers poudlariens » donc elle ne connaissait en rien les problèmes qui pouvaient tourner autour de la belle rousse. La serpentard de 3ème année lui adressa alors un petit « Salut… » Avant qu’elle-même ne se rapproche du miroir à coté de celui de la 4ème année.

Son reflet ne l’inspira pas. Sa peau un peu trop laiteuse ces derniers temps, quelques coups de fatigues qui avaient laissé leurs traces sur son visage, son regard émeraude un peu terne et ses cheveux trop raides et blonds à son goût. Elle qui se trouvait si parfaite commençait à déceler quelques imperfections chez elle. Laissant tomber son sac à ses pieds, elle ouvrit rapidement les robinets pour qu’un filet d’eau brûlant s’y échappe, celle-ci attérit très vite sur ses mains et la blonde entreprit enfin à s’asperger son visage avec. Voilà qu’elle en revenait encore à se demander si elle était jolie… ça n’allait pas chez elle, vraiment pas… C’est à se demander si elle avait perdu tous ses sens ou pas….

[629]

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Dans Poudlard et plus particulièrement à Serpentard il n'y avait que trois jeunes filles capable de rivaliser en grâce, beauté, intelligence et pureté de sang avec Myrielle. Elles étaient toutes de l'âge de la rousse et avaient pour prénom Dawn, Diabalzane et enfin Elea. Malgré ces quelques caractéristiques non dénués d'importance Myrielle n'avait de fréquentations qu'avec l'une d'entre elle à savoir Dawn. Parce qu'elle considérait que Diabalzane l'avait abandonné, elles étaient amies en première année, la jolie rousse ne lui adressait plus la parole, parce qu'Elea lui semblait trop fière, elle subissait le même sort que la russe. Dans le monde de Myrielle il y avait deux catégories de personnes, ceux qui existaient à ses yeux, les importants, et les autres. Les "autres" formaient un amalgame de très nombreuses personnes qui pouvaient éventuellement plus tard devenir la cible de son art.

Elle avait été élevé comme ça, à ne pas s'attacher. Eprouver des sentiments pour des inconnus tels que la pitié l'empêcherait de suivre les ordres de Malefoy. De fait, Elea faisait partie des autres. Myrielle n'avait même pas de réel opinion sur elle, elle était poursuiveuse dans son équipe, c'était une amie de Dawn, les informations à son sujet s'arrêtait là. Ah, si, elle était blonde. Vous pensez que ce genre de chose est inutile mais pour Myrielle c'était important à cause de sa recherche de mannequin potentiels pour son book. Donc, elle avait retenu que Elea était blonde.

Quand la dites jeune serpentard fit son entrée elle salua Myrielle qui lui répondit d'une manière tout aussi laconique.

- Bonjour.

Voilà qui ferait grandement avancer la conversation, en même temps les deux jeunes filles n'avaient pas grand chose à se dire. Ou plutôt, si, mais aucune d'elles ne le savaient. On est bien avancer avec ça. Heureusement le sort voulait que les choses changent. Myrielle avait les cheveux attachés en chignon bas (pour cacher son tatouage), ayant pour idée de les coiffer elle défit la barrette qui soutenait le poid de sa parure naturelle mais ce faisant, non seulement la barrette se défit mais le collier aussi. Etrange coup du sort car rien n'aurait pu dire que ce simple mouvement défit tant de chose. Paralysé en plein mouvement, Myrielle regardait le collier à terre comme si il allait lui sauter à la gorge et l'étrangler. Reculant d'un pas, elle devint livide. Nul ne pouvait savoir pourquoi elle réagissait ainsi, et pourtant... elle était tellement à fleur de peau en ce moment qu'un rien suffisait à l'ébranler.

Scotché sur place, son regard passa du collier à Elea, elle eu dans l'idée qu'elle devait dire quelque chose mais rien ne sortit dans un premier temps. Quand elle réussi à articuler ce ne fut que d'une voix sourde, une voix qui ne ressemblait pas à la sienne.

- Le collier... il s'est détaché.

Comme si ça ne se voyait pas. Se retenant au lavabo, Myrielle eu l'impression d'être oppressé comme si l'annonce de sa chute prochaine tombait. Qu'est ce qu'un simple collier pouvait vouloir dire ? Pour vous et moi, rien. Pour elle, beaucoup. Défaisant les lacets de son corset, elle tenta par tout les moyens de cacher son trouble mais ce n'était pas simple...

[533 mots]

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Un silence commençait à prendre place dans l’endroit. Peut être que quelques temps plus tôt Elea l’aurait trouvé agréable aux oreilles mais ce n’était pas vraiment le cas cette fois ci. Myrielle semblait être pour elle une personne à part, solitaire et confiante, elle donnait une image positive d’elle, et cela sans même la connaître. Beaucoup l’enviait, c’était certain. En même temps Serpentard était réputée pour la pureté qu’elle quelle soit bien qu’ il y ait toujours des exceptions comme Strue et tous ces sangs impurs qui venaient souiller leur territoire à cause de ce vieux choixpeau tout pourris.

L’italienne jeta un petit coup d’œil à la paume de ses mains, rougies par la température très élevée de l’eau. Elle avait toujours eu cette habitude de prendre des bains froids pour se calmer un peu, l’eau brûlante ne semblait alors pas très saine pour elle. Tant pis, ses mains resteraient rouges pour un petit moment encore. Elle se rappela n’avoir pas prit de serviette avec elle pour s’essuyer le visage, rien de bien grave pour certains mais on ne pouvait pas vraiment faire entrer Elea dans le groupe. Un petit soupir traversa ses lèvres lassement. Elle voulut reprendre son sac pour y chercher sa baguette quand elle entendit un petit bruit qui retint un peu son attention. La jeune fille tourna alors son regard vers Myrielle, remarquant que celle ci était soudain devenue beaucoup plus livide qu’elle ne le semblait quelques minutes auparavant. Qu’avait elle aperçut pour déclencher en elle un tel changement.

La blonde la regarda alors avec incompréhension. La belle rousse avait tout de suite après fait un pas en arrière le regard fixe sur un joli collier étalé sur le sol. La serpentard de 3ème année l’avait aperçut pondant au cou de la 4ème année, alors que faisait il là ? Sa camarade laissa alors son regard vaguer d’Elea au collier sans formuler un quelconque mot qui puisse résoudre toute l’énigme de la situation. Elle semblait vraiment effarée et son état inquiéta quelque peu l’italienne. Quand enfin la rousse put articuler, elle déclara d’une voix quelque peu sourde et étranglée que le collier s’était détaché… Fascinant ! Et… ? Et rien, elle se tut s’appuyant fermement à un lavabo. *Est-ce que j’ai raté un épisode moi ?!*

Elle se décida à ne pas prononcer quelques dires qui sauraient vexer Myrielle et s’approcha un peu plus de la jeune fille. Se baissant, de sorte que sa main droite atteigne le collier, elle le lui tendit, ne comprenant toujours pas la raison de ce changement d’état. Lui adressant un petit sourire, elle murmura :

« Tiens !... J’ai l’impression que tu y tiens beaucoup ! »

M’enfin, je vous rassure elle n’a toujours rien saisit à tout ça, elle espérait toute fois que miss Symphonie se sente un peu mieux que quelques instants plutôt. Le comportement de la demoiselle attirait vraiment beaucoup la curiosité de la 3ème année, et cette dernière semblait toujours prendre le dessus sur la jeune fille ces derniers temps :

«Si je puis me permettre… Pourquoi le simple fait de voir un collier se détacher de ton cou te mettrait-il dans un tel état ? »

Etrange, vraiment très, très étrange… Voilà le seul mot avec lequel Elea pouvait parfaitement définir ce qui se passait devant ses yeux. Depuis qu’elle était revenue de vacances, il ne lui arrivait que des trucs bizarres à commencer par son comportement envers les autres, son coté un peu trop songeur qui reprenait le dessus et puis sa curiosité soudaine avec ceux qu’elle connaissait bien… Non, Myrielle ne faisait pas partie de ces gens là, mais le fait était que son comportement aussi bizarre que le sien l’intriguait en quelque sorte. La rousse semblait être quelqu’un de froid et distant à première vue mais s’étant plusieurs fois trompée en se fiant aux apparences, Elea ne pouvait plus rien ajouter avant de vraiment connaître la petite amie du préfet des serps. Elle attendait avec une certaine patience la réponse de sa camarade.

[671]

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Myrielle resta un moment immobile, le temps de reprendre sa respiration, puis elle prit le collier qu’Elea lui tendait mais ne le remit pas à son cou. Elle le garda à la main et continuait à défaire de son unique main libre les cordon de son corset. Corset qu’elle avait bien entendu confectionné elle même ce qui n’empêchait pas qu’il soit plutôt compliqué à enlever par moment. Quand la main tremble par exemple. Voyant bien que sa camarade ne pouvait pas comprendre elle chercha une excuse banale mais n’en trouva pas. Elle se contenta donc d’une réponse plate.

- Merci, c’est un cadeau d’Isaac.

C’était même tout le problème. Quand Elea lui demanda ce qu’elle avait, Myrielle fut presque tenté de dire la vérité tellement elle s’en fichait mais quelque chose la retint, elle ne savait pas quoi mais elle ne voulait pas prononcé les mots qui lui venaient devant une presque étrangère. Se tenant toujours la poitrine, elle se contenta de décrire à Elea les effets physique de son mal.

- Mon corset m’étouffe, j’ai du mal à respirer. Le collier… m’a juste surprise.

Effrayée serait plus exact. En voyant l’un de ses liens avec Isaac sur le sol c’était toute sa relation avec lui qu’elle voyait tombé. Cependant elle s’était maintenant totalement reprise, seul resté une douleur à la poitrine qui avait plus à voir avec son énervement latent qu’avec le collier à proprement parlé. Se tenant à nouveau au lavabo, elle se redressa et ramena la main qui tenait le collier à son cœur.

- Ce n’est rien. Rien du tout.

Elle savait qu’elle n’était pas convaincante mais peu importait pour le moment. Ses yeux trop pâle passèrent du visage d’Elea à la glace. Son reflet lui renvoyait sa beauté glaciale… elle était princesse de la nuit quand elle aurait aimé brillé au jour.

- J’aurais voulu être blonde.

Prononça la rousse sans réfléchir. C’était cependant vrai, être rousse ne lui plaisait pas, ne serais ce que parce que son frère détestait cette couleur de cheveux hérité par sa mère. C’était la raison pour laquelle elle se teignait les cheveux en rouge ce qui avait l’avantage d’être sa couleur fétiche et d’être assez voyant pour qu’on la remarque. Mais être blonde comme son père ou son frère lui aurait beaucoup plu, elle aurait pu se la jouer bimbo au lieu d’être simplement… elle. Pour dire vrai Myrielle était déjà une bimbo en puissance au niveau du physique, la seule chose qui la sauvait c’était qu’elle s’habillait résolument gothique. De plus rien ne l’obligeait vraiment à continuer à se teindre les cheveux en rouge et à ne pas tenter le blond mais maintenant cette couleur faisait partie d’elle. Elle avait l’impression de perdre son identité si elle changeait d’habitude. Déjà depuis un peu plus d’un an elle mettait des jupes qui arrivait aux genoux dans le privé ce qui était en soin un exploit. A choisir elle préférait carrément mettre un jean et se vêtir à la moldu.

Réfléchissant à ça, elle se tourna vers son reflet et eu un petit sourire.

- Mais ça ne m’irais pas du tout.

On est bien tous d’accord, une Myrielle blonde ce n’était pas pour aujourd’hui ! Entre les rêves d’enfant et la réalité il y avait un pas qu’elle ne franchirait jamais. En plus le rouge augmentait son côté agressif que tout le monde adorait chez la serpentarde assassine… comment ça tout le monde n’adore pas son agressivité ? >.< tss bande d’inculte !

[584 mots]

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Quand Elea proposa de l'aider, Myrielle la laissa faire. Ce serait effectivement plus simple. Les lacets du haut entièrement défaits elle stoppa les mains d'Elea avec un sourire fatiguée.

- Merci, ça suffira, si tu défais plus, il va tomber et je vais me retrouver dans une situation... cocasse.

Myrielle ne portait rien en dessous son corset ce jour là, parfois elle portait un chemiser blanc aux manches bouffantes ou bien le corset était tout simplement une partie d'un haut avec des manches, là non, en plus du bustier elle n'avait que sa cape de sorcière noir avec l'écusson de serpentard brodé, rien pour cacher son buste pâle si le corset tombait.

- Je me sens déjà moins oppressée de toute façon.

Elle rangea le collier dans sa trousse à maquillage, elle n'avait pas envie de le remettre pour le moment. Fixant un moment son reflet dans le miroir, reflet où l'image de la blonde Elea se reproduisait aussi, Myrielle passa la main dans ses longs cheveux couleur de sang.

- Unique, oui, le rouge est ma couleur préférée. C'est pour ça que je l'avais choisis pour ma teinture. A l'origine je suis rousse, aussi rousse que ces imbéciles de Weasley, les tâches de rousseur en moins. Mais j'aurais pu être blonde, mon père et mon frère étaient blonds. La génétique et ses mystères... Mais évidemment ça te va mieux à toi qu'à moi...

L'opulente poitrine de la jeune rousse n'était plus tenue par le corset et cette vision fit grimacer la serpentard, oui vraiment, en blonde elle aurait eu l'air d'une fille de joie. Mais il fallait bien avouer qu'elle aurait quand même voulu paraître plus lumineuse. Quand elle voyait son demi frère elle se disait qu'il y avait un truc de pourri chez elle. Clément était toujours souriant, il riait à gorge déployé, il n'avait peur de rien. Il était le soleil. Elle, bien qu'ayant les cheveux aussi flamboyant que lui, était pâle, souvent triste, elle ne savait dégager qu'une aura électrique... elle était la lune. Bien entendu ça plaisait mais elle ne savait pas si elle voulait vraiment rester comme ça... elle avait envie de changer mais elle ne savait pas comment. Elle voulait modifier la perception des autres sur elle sans avoir à changer ses habitudes... ce n'était pas évident.

- En fait je crois que si je voulais être blonde quand j'étais plus jeune c'est parce que ça ressemblait à des rayons de soleils. Je trouvais ça jolie.

Tandis que le rouge était la couleur du sang... Moins romantique comme idée. Cette conversation sur les couleurs de cheveux pouvait paraître anodine et pourtant elle révélait beaucoup de choses que Myrielle n'avait jamais dites à personne, pas même à Dawn ou à Isaac. Finalement, elle venait à peine de finir de parler qu'Elea lui demanda comment elle faisait pour supporter les corsets à longueur de temps. Dawn lui avait à peu de choses près posé la même il y a quelques temps...

- C'est une question d'habitude, j'en met depuis que je suis enfant pour me tenir droite. A force c'est quand je n'en ai pas que je me sens mal à l'aise. Et puis, je trouve ça beau. Ils me font un beau décolleté et un maintien gracieux. C'est important pour une fille de se sentir belle, et je me sens belle quand je porte un corset... mais j'ai dû trop serré celui ci ce matin. En plus il est tout neuf, je l'ai terminé il y a une semaine seulement.

Jouant avec le ruban du dit corset, Myrielle regardait Elea sans vraiment la voir, ou plutôt elle l'imaginait dans une robe de sa création. Défaut professionnel, et encore ça ne faisait que commencer. Peut être qu'un jour elle demanderais à Elea de lui servir de mannequin... peut être. Myrielle n'en savait rien. Elle préférait généralement demandé à ses amies mais en même temps quand elle travaillerais ce ne serait pas toujours avec Clara et Dawn. Il fallait bien qu'elle s'y fasse...

[664 mots sans inspiration, je suis fière de moi X_x]

667

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Elea croisa alors les bras autour de sa poitrine. Myrielle avait l’air de se sentir beaucoup mieux alors c’était sûrement le corset qui avait déclenché son petit étouffement en fin de compte. Rien à voir avec toute cette histoire qu’elle s’était sans grand mal imaginée. Pourquoi cherchait elle toujours des problèmes là où il n’y en avait pas ? Ça en devenait presque dangereux si l’on se fiait au nombre de fois où cette phrase avait pris place dans son esprit. Sa compagne déclara alors qu’elle se sentait beaucoup moins oppressée donc aucun risque qu’elle s’étouffe encore ce qui montre en d’autres termes qu’Elea n’aura pas à se retrouver dans une situation un peu délicate et plus comprise que quelques minutes avant où elle avait juré que c’était à cause de ce collier que la belle rousse s’était effondrée. Bah, on faisait tous des erreurs non ? Enfin… Dans son cas, c’était loin d’être une erreur mais pouvait lui certifier cela ?

Miss Symphonie lui avança que le rouge était sa couleur préférée et c’était pour cette raison qu’elle l’avait choisie comme teinture pour ses cheveux, le roux étant leur couleur d’origine. Myrielle, en rousse ? Elea avait vraiment du mal à s’imaginer le tableau, surtout que les Weasmoches étaient tous laids avec cette couleur et leurs points de rousseur n’arrangeaient pas vraiment leur cas. Le rouge allait divinement bien à la miss à coté d’elle, il fallait être aveugle pour ne pas l’avoir remarqué avant. *Elle au moins elle a trouvé « sa » couleur à elle* Elea était blonde de nature donc il ne fallait pas trop être surpris si on voyait la jeune fille quelque peu lassée par cette couleur. Semblables à ceux de sa mère, il n’y avait pas vraiment de quoi en être fière si l’on se fiait à son avis à elle, mais pourtant mme Mayan semblait être une beauté classique, le genre qui attirait le regard des hommes sur elle, se faisant remarquer sans grand mal. *oui, mais ça ne me rend pas plus proche d’elle en tout cas*

La rousse murmura alors le ‘pourquoi elle aurait voulut être blonde quand elle était petite comme son frère ou son père’ et ça fit naître un petit sourire au creux des lèvres de la 3ème année. Les rayons de soleil, oui c’était une très bonne comparaison, bien que ce ne fût le cas de la jeune Mayan. Son visage était toujours resté d’un naturel un peu froid en son enfance et même ses cheveux blonds bien soignés n’était pas arrivés à rendre l’effet plus adoucit, on aurait dit une petite poupée en porcelaine qui jouait avec son autre poupée dans le grand jardin de leur manoir, s’étant forgée un petit monde à elle où personne ne pouvait la déranger et elle en avait été très fière à cette époque. Mais revenant au sujet cheveux, Myrielle s’était un peu ouverte à elle, qui ne savait pourtant rien de la rousse quelques minutes auparavant.

« Les miens sont trop blonds à mon goût… Je trouve même que cette couleur ne me va pas tellement contrairement à ma mère… Elle est si… terne et banale… Brune, rousse ou encore châtaigne, j’aurai aimé avoir ces choix plutôt que « ça »… Mais je ne m’imagine pas vraiment changer de couleur… ça ne m’irait pas non plus… »

*En même temps, même le blond ne me va pas alors le roux ou le brun…*

Toujours intriguée par les corsets, Myrielle lui répondit à ce sujet que c’était en bref une question d’habitude et qu’elle avait commencé à les mettre étant enfant pour se tenir droite. Elle s’y sentait très à l’aise, ayant un beau décolleté et un maintien gracieux. Puis elle reprit que c’était très important pour une fille de se sentir belle, et qu’elle elle trouvait ce plaisir dans les corsets bien qu’elle est un peu trop serré celui-ci ce matin. Ce qui étonna un peu Elea fut la phrase qui s’en suivit laissant croire que c’était bien la rousse qui avait terminé ce corset la semaine d’avant, ce qui élargit un peu la petite curiosité d’Elea, enfin… si petite était bien le mot :

« Tu réussis à te les faire toute seule à la main ? »

Le seul truc qui pouvait égayer un peu les temps libres de la blonde se résumait à dessins, peinture et violon, ayant un peu délaissé ce dernier ces derniers temps, Myrielle avait l’air de se prendre à d’autres activités plus intéressantes que les siennes. La seule fois où la miss avait voulut coudre quelque chose, remontait à bien longtemps lorsqu’elle s’était retrouvée dans la chambre d’une grande couturière qu’avait engagée sa mère pour lui faire quelques robes dignes d’elle, la jeune femme avait eu aussi droit à rester quelques temps au manoir, ce qui explique la chambre. La miss à l’époque voulait habiller sa poupée d’une nouvelle robe, mais attention, quelque chose qu’elle-même aurait fait de ses propres mains ! Elle avait trouvé un morceau de tissus -celui destiné à l’une des robes de sa mère en passant- une aiguille et quelques fils. A peine avait elle voulut prendre le bout de tissus, n’ayant pas remarqué la petite aiguille qui le maintenait, que celle-ci entra dans la paume de sa main. Ça fit bien sûr arracher un cri à la miss et quelques larmes mais la punition infligée par sa mère ne fut pas plus réjouissante. Jamais elle n’avait touché à une autre aiguille, mais qui ne s’en douterait pas ?

[922]
[desolée pour le retard - -'']

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Selon Myrielle au niveau du physique on avait toujours le choix, ne serais ce que par l’existence des couleurs, du maquillage ect… Elle ne comprenait donc pas vraiment pourquoi Elea n’aimait pas sa couleur, si elle en avait marre d’être blonde, il suffisait de changer non ? Ou si elle voulait améliorer son blond elle pouvait changer de style vestimentaire.

- Change de look si tu trouves que ta couleur ne va pas avec l’actuel. Ou juste si tu en as marre. Tout est affaire de mode, par exemple moi, tu as vu la façon dont je porte l’uniforme ? A la base il ne me va pas du tout mais quelques retouches et il devient une partie de moi. Se sentir belle c’est le principal. Si quelque chose ne te plaît pas chez toi il faut que tu y remédie.

La belle rousse avait effectivement une façon bien à elle de porter l’uniforme. Elle portait un corset en dessous de sa chemise blanche qu'elle ouvrait jusqu’à la naissance de sa poitrine et n’attachait pas sa cravate. Sa jupe avait été retravaillé par ses soins de façon à ce qu’elle soit plus longue et elle choisissait toujours des bottes comme chaussures. Elle était ainsi aussi gothique avec son uniforme qu’avec le reste de ses vêtements.

- Nous sommes des sangs pures, nous nous devons d’être fière et d’être belle. Finalement quand on nous mariera de force à un imbécile c’est tout ce qu’il nous restera. Même si je ne compte pas vraiment faire un mariage forcé mais il faut prendre en compte toute les éventualités.

Myrielle ne croyant plus trop à sa relation avec Isaac, elle se disait donc qu’elle se marierais avec le premier sang pur venu puisqu’après tout il serait forcément plus pur qu’Isaac qui était un sang mêlé. Cependant elle esseyait de rester positive, elle était l’héritière de sa famille et ne dépendait plus de personne, elle pourrait sans doute choisir elle même son prétendant futur et puis… peut être que sa relation avec Isaac serait sauvé.

Vint le sujet des corsets, à priori Elea avait du mal à croire que Myrielle s’habille elle même. La jolie rousse y était pourtant obligé, d’une part parce qu’elle n’avait pas assez d’argent pour se payer du sur mesure et d’autre part parce qu’elle était très difficile et finalement elle était la seule à savoir exactement ce qu’elle voulait.

- Oui, je fais tout mes vêtements moi même, sauf les vêtements de type moldu. Faire un corset n’est pas très dur quand on a pris le coup de main, le plus dur à faire c’est d’installer les armatures métalliques de façon à ce que ça ne fasse pas mal. Mais c’est comme tout, c’est une habitude à prendre.

Et puis après s’être ratée une ou deux fois elle apprenait vite à faire mieux. Son frère l’avait élevé dans cette idée et elle en avait pris de la graine. Si elle luttait encore pour vivre c’est parce qu’elle savait que si elle persévérait elle finirait par vaincre ses faiblesses… elle en était certaine. C’était cette seule certitude qui lui permettait de tenir encore, de ne pas abandonner et de se contenter de s’endormir dans le néant… elle y pensait encore mais non, elle ne le ferait pas. Il lui restait une chance. Une dernière chance. Avec ou sans Isaac elle devrait la tenter jusqu’à en vivre mieux…

Elea écouta les paroles de sa compagne avec un certain intérêt. Oui, le look pouvait avoir beaucoup d’impacte sur l’image de la personne et il fallait aussi dire qu’il prenait vraiment beaucoup de place dans la vie d’Elea. La jeune fille avait commencé sa première année à s’habiller classique comme toute élève modèle dans ce château. Mais à force elle s’en était lassée et avait fait un petit changement dans son uniforme à elle, eh oui, uniforme ou pas il fallait toujours qu’il reflète la vraie personnalité de la personne non ? Avec une jupe beaucoup, beaucoup plus courte, sa chemise un petit peu entrouverte et sa cravate aux belles couleurs verte-argent détachée juste pour faire joli en quelque sorte, difficile de choisir un autre genre d’habillement si l’on se fiait bien à son caractère plutôt étrange.

Son regard se posa alors sur son reflet dans l’un des miroirs en face d’elle. Se colorer les cheveux ? mmmh… Non, il fallait y faire avec si elle ne voulait pas s’attirer les foudres de sa mère ni celles de son père par ailleurs… Une nouvelle coupe peut être ?... Son look vestimentaire restait la seule solution sans risque jusque là. Mais bon, elle n’en avait aucune idée au premier abord. Y penser serait une chose préférable pour elle. Myrielle reprit alors par des paroles qui se vouaient à une réelle franchise. Mariage arrangé. Elle détestait en entendre parler et pourtant c’était bien un sujet qui venait toujours s’interposer dans ses discussions avec ses parents. Si elle ne se retrouvait pas avec un sang pur digne d’elle, elle n’aurait le choix qu’à se plier aux désirs de ses parents, chose qu’elle faisait la plupart du temps contre sa volonté.

Ses mains relevèrent alors sa chevelure en léger mouvement gracieux. Pourquoi ressemblait elle tant à sa mère ? Elles n’avaient rien en commun mais il fallait toujours que celle-ci apparaisse en elle comme en son physique. Peut être que c’était ça le problème, elle ne voulait avoir aucun trait qui pouvait la mettre dans le même plan que mme Mayan.

« Tu crois qu’une coupe plus courte m’irait mieux ? »

Une petite franche sur le coté, des longs cheveux un peu moins raides… Et la voilà qui divaguait vers un sujet dans lequel elle ne s’était jamais donné jusque là. Eh oui, elle laissait toujours quelques sorciers très expérimentés dans le domaine s’occuper de ses cheveux, mais ça ne lui plaisait plus tant que ça ces derniers temps. En fait, si un couteau ou un ciseaux s’était pointé dans son sac, elle n’aurait sûrement pas mis très longtemps pour se les couper sans hésitation. *Je me déteste* Cette pensée vint s’incruster dans sa tête comme un flash. Personne ne s’en aurait douté en voyant sa mine froide et fière dans les couloirs du château, mais elle le pensait vraiment cette fois.

*Oooh et puis qu’est ce que je raconte moi, je n’ai jamais douté de ma manière de m’habiller, ni de comment je me coiffais les cheveux, alors pourquoi est ce que ça commence à me baratiner maintenant ?*

« Je crois vraiment que je perds la tête ces derniers temps… »

Elle laissa ses cheveux descendre encore une fois en cascade le long de son dos. Il fallait qu’elle s’enlève tous ces doutes, et le plus rapidement possible serait préférable. Déjà qu’elle avait baissé sa garde face à Dawn, là elle voulait vraiment changer tout ce qui ne s’était même pas glissé dans sa tête jusqu’à maintenant.

« Je n’ai aucune idée en ce qui concerne un nouveau look, mais je crois qu’il me faudrait vraiment une nouvelle coupe… »

Ses longs cheveux lui arrivaient jusqu’en bas du dos, fins et doux, ils n’exigeaient pourtant pas beaucoup d’attention, mais ce n’était pas vraiment le problème dans l’histoire. Non, le problème c’était bien Elea. Myrielle lui répondit alors qu’elle faisait tous ces vêtements toute seule sauf ceux de type moldu, la miss fut un peu impressionnée. En même temps elle n’avait qu’à demander pour avoir de la haute couture, Myrielle, elle, semblait se débrouiller. Ça éveilla un peu la jalousie d’Elea mais elle eut en plus de ça envie à connaître un peu plus sur ce sujet :

« Et ça te prend généralement beaucoup de temps ? »