Blessure de Guerre |Privé|

[HJ : je sais, j'ai sauté le tour de Susan, mais elle postera juste après moi. j'ai sauté le tour d'Aelita aussi, puisqu'elle a dit qu'elle s'était endormie X_x]

Wendy allait se laisser bercer par les bruits de voix et les sons environnants. Elle se sentait fatiguée, et vannée. Un peu de repos la remettrait sûrement sur pied en moins de deux. Puis pendant qu’elle dormirait, l’infirmière pourrait faire ce qu’elle voudrait à sa cheville, elle n’en avait presque rien à faire, elle ne souffrait pas.

Lorsque Elizabeth avait débarqué dans la salle, Wendy avait rouvert les yeux aussi grand qu’elle pouvait, et avait mollement sursauté dans ses draps. La fillette était venue pleurer sur Wendy, qu’elle s’excusait, qu’elle aurait voulu changer tout, ect… Wendy ne comprit pas grand-chose entre les mots et les larmes. Mais elle adressa un doux sourire à son amie, pour la rassurer, à défaut de prononcer des mots réconfortants. De toute façon, elle n’était pas la plus à plaindre, son pied avait été à moitié guéri par Madame Pomfresh sur le terrain, elle ne souffrait pas, et elle était juste mise K.O à cause d’un coup de froid, qui se transformait en rhume. Elle n’aurait pas de voix pendant deux jours, puis ça irait mieux dans trois. Ce n’était pas un drame.

Les voix cassées, c’est fréquent en hiver !

Bref ! Elle fut touchée aussi par les paroles et les gestes de la batteuse de Serdaigle. Wendy lui sourit à elle aussi, pendant que Eli avait le dos tourné, pour complimenter la poursuiveuse adverse, et lui présenter ses excuses ou quoi d’autre. Wendy était réconfortée que on se soucie un peu d’elle, alors que la vraie blessée de l’histoire était à coté. Susan semblait si gênée d’avoir occasionné autant de dégâts. L’Indienne comprenait, la préfète devait se sentir si responsable des accidents, c’était elle qui avait envoyé les cognards sur la joueuse, et elle n’avait pas de batte pour les renvoyer, elle. Mais en général, Susan s’arrangeait pour que les affreuses balles frôlent les joueurs, au lieu de les torturer.
Alison, la jeune fille qui avait remplacé la nouvelle poursuiveuse à son ancien poste de gardienne l’avait complimentée aussi. Elle avait même fait mieux, elle l’avait tenue informée du score. C’est vrai, ça ! Wendy était partie du terrain sans trop savoir ni comment n pourquoi, et n’avait même pas entendu l’arbitre donner les scores ! Elle fut si soulagée lorsque Alison lui confirma que leur équipe avait gagné. Elle aurait été en forme, elle aurait sauté sur tout le monde pour faire des câlins à tire-larigot, mais là, elle se sentait juste incapable de faire un geste autre que fermer les paupières ou tourner la tête sur l’oreiller.

Bientôt, imitant l’attrapeuse de Serdaigle, Wendy s’endormit calmement dans son lit, un petit sourire aux lèvres. Elle était contente de ne pas être toute seule dans la grande pièce blanche, elles étaient trois. Et puis elle n’était pas la plus à plaindre, dans 3 jours au pire elle serait guérie de son rhume, et son pied serait sûrement dégonflé aussi. Que demander de plus ?

Elle n’eut donc pas le temps de savoir qui disait au revoir, elle n’eut pas non plus le temps de saluer les élèves restantes, elle dormait à poings fermés. Le rhume, la blessure, l’émotion, l’adrénaline qui retombe… tout ceci avait littéralement pompé toutes ses forces à la petite fille. Qui rêva de coupe, de balles dorée, de balai et de terrain avec des matchs effrénés, d’actions surprenantes, bref ! Un match tout ce qu’il y a de plus surnaturel, et pourtant si agréable à jouer.

[576 mots ^^ sans le HJ bien sûr ]

DONE

Susan avait presque fermé les yeux, dans un réflexe stupide d’autodéfense, comme si elle s’attendait à tout instant à ce qu’un Serdaigle enragé (voire même pire, des Serdaigle enragés) se précipitent sur elle pour la rouer de coups. Mais rien de vint. Surprise, voire même profondément choquée (mais enfin, où était donc passée la fierté des Aigles ?), la jeune fille osa rouvrir plus sûrement une paupière jusqu’alors crispée pour risquer un coup d’œil alentour. Comment ? Nulle batte s’apprêtant à la mutiler sauvagement ? Nul regard assassin ? Nul couteau luisant dans la pénombre ? Que des sourires rassurants, des félicitations sincères et des serrements de main amicaux ? C’était donc ça, le fair-play sportif ? Une notion bien agréable en pratique qu’il serait temps d’apprendre aux Serpentard ! Au moins, Susan n’aurait plus à raser les murs en prenant des détours affreusement longs pour éviter les Serpents à la suite de chacun des matchs qu’elle disputait contre eux.

Légèrement moins anxieuse mais toujours sur ses gardes (après tout, peut-être n’était ce qu’une ruse pour endormir la vigilance de l’ennemi ! Qui lui garantissait que les sourires rassurants n’allaient pas se changer en grimaces carnassières, les félicitations sincères en insultes acides et les serrements de mains amicaux en véritable prise de karaté ?), la rouquine hocha la tête en tremblotant convulsivement à l’attention d’Olivia, laquelle semblait apprécier l’attention biscuitesque (et ce sans même laisser entendre que Susan pouvait avoir fourré les cookies à la ciguë, naïve enfant !) avant de reculer de quelques pas, manquant de justesse d’écraser le pied de la personne qui se trouvait juste derrière elle (ce qui n’aurait certainement pas jouer en sa faveur).

Il était temps d’effectuer un repli stratégique du type «doucement très vite», technique de survie séculaire, tout particulièrement célèbre au Moyen-Âge, quand les chevaliers avaient tous des armures de trente kilos sur le dos (sans compter les épées, fanions, boules de plomb et autres bons articles de ce type) et que l’heure de la retraite était venue. Leur seul espoir résidait alors dans le fait que l’armure de l’adversaire était peut-être plus lourde que la leur (l’ennemi est bête, il croit que c’est nous l’ennemi alors qu’en fait c’est lui, comme le disait si bien euh… Quelqu’un).

Ceci étant, Susan, elle, n’avait pas trente kilos d’armure sur le dos (ce qui signifiait, entre autre, que quand elle tombait à la renverse, elle ne s’agitait pas sottement comme un scarabée incapable de se remettre debout tout seul !) et l’unique obstacle à sa retraite était le nombre de personnes présentes autour du lit d’Olivia, héroïne très fêtée du match. Un obstacle de taille cependant quand on considérait le carrure menue de la petite batteuse. D’ailleurs, comme se faisait-il que Madame Pomfresh ne soit pas encore arrivée en vitupérant à qui mieux-mieux contre le nombre de visiteurs ?

En cherchant à s’extirper savamment (et discrètement) de la foule, à grand renfort de contorsions étranges, Susan butta sur quelqu’un – un Serdaigle, comme de juste. Elle grimaça d’un air effrayé tout en bredouillant des excuses confuses, rose de honte.
Mais la pièce n’était pas éternelle et la porte plus très loin. Susan parcourut les quelques mètres qui l’en séparait à reculons, les yeux écarquillés et les lèvres tremblantes, à la manière d’une souris piégée, tâtonna pour trouver la poignée et, quand ce fut chose faite, ouvrit largement la porte avant de s’enfuir aussi vite qu’elle le pouvait sans se mettre à courir.


fin pour Susan =)

(577 mots sans la note finale, bien entendu !).

DONE

Alors que Juliette pleurait de plus belle, maudissant ses multiples erreurs lors du match de Quidditch, Olye’ lui expliqua que ce n’était pas sa faute. Si, ce l’était ! Si elle n’avait pas été aussi gourde avec elle-même elle aurait pu empêché cet incident d’arriver. Puis, sa petite préfète d’amour se pencha et lui murmura une phrase à l’oreille. Juu’ éclata ouvertement de rire. Olivia était tellement merveilleuse ; Elle trouvait le moyen d’être optimiste, même dans les pires moments. La petite gamine lui fit un sourire ravi, puis lui pris la main. Miss Horuni allait être là, pour le chevet de sa petite Olye’ en sucre d’orge.

Alors que la jeune grecque était aux côtés de sa meilleure amie, une main vint se poser sur son épaule. Juliette releva sa petite tête remplie d’émotions et regarda qui était là ; Son ancienne Capitaine de Quidditch, Léa. Comprenant ce que le geste voulait dire, Juliette se pencha au chevet d’Olye’. « Je reviens tout de suite ma petite puce. » Puis, elle se leva et suivit miss O’Gara dans un coin de l’infirmerie qui était légèrement plus privé. La petite Serdaigle écouta les commentaires de sa bonne amie et sourit. Elle était tellement gentille, cette Léa... « Merci Léa, c’est gentil. Je dois t’avouer que je tenais vraiment à me défoncer dans ce match... Notre premier de l’année quoi ! C’est normal que je veuille me dépasser. » Répondit simplement la fillette en haussant les épaules, un sourire aux lèvres. « Quoi qu’il en soit, félicitation à toi aussi, tu as jouée comme une pro. » Puis, elle se pencha à l’oreille de Léa. « J’aurais tant voulu que tu restes capitaine... Même si Aelita est douée aussi ! » Juu’ décrocha un sourire doux à son amie et hocha la tête ; Bien sûr qu’elle allait veiller sur Olye’ !

Regardant la quatrième année quitter l’infirmerie, Juliette revint rapidement au chevet de sa protégée. Pas question de la quitter avant que celle-ci ne soit remise à neuf ! Étant donné que la jeune Européenne n’avait pas de chaise, elle en prit une qui traînait à côté d’un lit inoccupé et s’approcha du chevet de Olivia. Arrivée à ses côtés, elle murmura ; « Voilà, je suis de retour cocotte. » Puis, elle lui prit la main. Alors que les deux amies bavardaient ensemble, l’infirmière s’approcha de Juliette te lui tapota l’épaule. Juu’ releva la tête une fois de plus, un visage incrédule étampé dans le front. « Miss Barkley a besoin de repos mademoiselle. Je suis navrée mais vous devez quitter l’infirmerie pour l’instant. » Juliette ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Elle se contenta de soupirer et adressa un regard désespéré à sa petite choupette. Elle reviendrait, c’était clair. Dans un silence qui voulait tout dire, la jeune méditerranéenne quitta la salle, direction la Salle Commune.