Cours 1 " La métamorphose ".

Susan n'en croyait pas ses petites oreilles (z'oreilles) pourtant bien lavées, comme chaque matin, d'ailleurs, quiconque dirait le contraire serait un fieffé menteur ! Non seulement elle était encore en vie, mais en outre, elle venait de faire gagner cinq points à sa maison préférées, car unique, en donnant une réponse incompléte.
A nouveau, de deux choses l'une : soit McGo avait sérieusement abusé du jus d'oeillet avant de venir en cours soit elle était sous l'emprise d'un sortilège d'allégresse particulièrement puissant. Depuis quand Flitwick s'attaquait-il aux membres du personnel ?
Ou alors, McGonagall n'était pas McGonagall mais un infâme grand vilain qui avait pris du polynectar pour s'introduire dans Poudlard... Attendez, un infâme vilain ? Un Robin des bois des points, plutôt !
Enfin, ne cherchons même pas à comprendre, les voies de Minerva sont impénétrables à quiconque se trouverait en dehors de sa tête, et ça fait quand même un joli petit paquet d'individus.
Susan prit note avec une minutie et un soin très Bonesien de ce qui venait d'être dit, tout en songeant avec une crispation ventrale de panique, qu'après la théorie, vient la pratique.

Comme de juste, Neville semblait simultanément frappé d'un sortilège de "Balai dans le derrière" et de mutisme. Raide comme la justice, il n'avait pipé mot depuis le début du cours et s'était contenté de suivre le débat, les mains jointes devant lui et les lèvres serrées de manière étrange, comme s'il craignant de laisser échapper une énormité malgré lui.
Il n'en demeurait pas moins un cerveau (oui, il a un cerveau) actif qui réflechissait aux questions posées. Néanmoins, il s'estimait trop mauvais en métarmorphose pour oser une réponse. Le courage des Gryffondor avait des limites : Neville n'était pas suicidaire.

Pourtant, il ne put s'empêcher de noter que McGonagall semblait particulièrement de bonne humeur ce jour-là. Après In the mood for love, voici venu le temps des rires et des chants de In the mood for points.
Sans rire, cette volonté de donner des points à tout le monde faisait presque peur : elle n'était pas malade au moins ? Mine de rien, ils y tenaient, les lions, à leur directrice de maison.

Il gratifia son professeur d'un coup d'oeil inquiet, lequel coup d'oeil pouvait très bien signifier "Tout va bien professeur ?" ou encore "Ne jamais contrarier une folle, Dumbledore, courir prévenir Dumbledore, et Pomfresh aussi !". Elle devait se surmener, la brave femme. Ou alors, l'incident de la voiture volante l'avait sérieusement perturbée. Oh Merlin ! Et si elle était atteinte d'une crise Dumbledorite grave ? Bientôt, la barbe allait lui pousser et elle se mettrait à déblatérer avec une voix de Père Noël ("... Présentant bien, aimant les enfants" comme dirait Malpass) quelque chose comme : "Ohohoh, mes petits, Welcome Back à Poudlard ! Ohohoh ! Noubliez pas *chantonne d'une voix criarde* : SOS Dumbledore, je suis là pour vous aider, quels que soit, vos problèmes, je les réglerai moi-même... Alors souvenez-vous, le bonheur, c'est simple avec Dumby !".

Non, MacGonagall n'était pas censée jouer les grands-mères bienveillantes ! Elle était là pour les booster, que diable ! Intransigeante, sévère, avec un degré de glaciossitude (tiens, ce n'est pas dans le dictionnaire ? Il doit manquer des pages ! ) extrêmement élevé et un amabilité bien rentrée. Telle était leur professeur. Qui lui avait fait prendre de la camomille (Anthemis, aux vertus de draînage, apaisantes, soporifiques...) au petit-déjeuner ? Du café, par pitié, amenez lui du café !
Neville déglutit, plongea le nez dans son parchemin et prit note avec application de ce qui venait d'être enseigné.

christopher écoutait attentivement tout les élèves balancer leur supposition mais il n'entendait pas celle qui lui trottait dans la tête il se forçaa noter la question il griffona toutes les truc qui avait été dit avec une écriture assez soignée pas beaucoup de garçon écrivait comme lui c'était peut être sa seul qualité a l'école il se mit a sucer sa plume en repensant a sa tête question puis il ne put s'empecher

"madame je dois me tromper sûrement mais j'ai entendu parler des métamorphomage est ce que ceci n'est pas une forme de métamorphose?
elle n'est pas....puissante mais quand même visible..." dit il hésitant

il avait envie d'en savoir plus a ce sujet car ce don le fascinait de pouvoir penser a changer sa couleur de cheveux et d'y arriver c'est tout simplement.....magiqueil sourit ensuite a elysa qui était assis a côté de lui car elle lui avait demander au début du cour et il n'allait pas refuser de la compagnie surtout une fille pensa t'il en souriant malicieusement

Le professeur McGonagall après avoir entendu la question de Monsieur Thomas s'empressa de répondre par de longues explications.

En effet monsieur Thomas, les métamorphomages sont des sortes de sorciers ayant la faculté de changer leurs couleurs de cheveux, les traits de leur visage et encore bien des choses mais cette forme de métamorphose est assez fermée au monde des sorciers car elle ne s'apprend pas, il faut avoir ce don depuis sa naissance.
Si je n'ai pas juger utile de vous en parlez c'est que cette forme de métamorphose a presque disparut et que étant très fermée comme je vous le disais on pourra certes l'étudier mais jamais l'apprendre. Mais cependant c'est une forme de métamorphose humaine, ce n'est pas comme les Animagi qui eux se métamorphose en animaux, les métamorphomages eux gardent leur forme humaines mais change certains traits d'eux même.

Je vais rajouter 5 points a Poufsouffle pour votre très bonne remarque.

Elle retourna a son bureau pour inscrire les points qu'elle venait de rajouter.

Assise parmi les élèves des autres maisons sans vraiment connaître personne en dehors de Clara et Ginny, Léa écoutait attentivement l'enseignement de Miss McGonagall qui revoyait les bases de la Métamorphose.

Gribouillant quelques notes de ce qui ce disait en classe, la jeune fille aux cheveux roux fut interpellée par la remarque d'un garçon de Poufsouffle sur le Métamorphage que le professeur compléta rapidement par de plus amples informations.

*Le don à la naissance...*. Ces quelques mots resonnaient dans sa tête *... presque disparu...*. Elle n'en revenait pas que ce don incroyable, qu'elle possédait, n'existerait plus dans quelques temps. Etait-il bon de signaler aux professeurs qu'elle a la possibilité de changer son physique ? Peut-être que grâce au professeur, elle arriverait mieux à contrôler cette magie lors de ses sautes d'humeur...

Attendre la fin du cours serait plus approprié que de l'interrompre juste pour dire 'Je suis une métamorphage' et devenir l'attraction des autres, tel un clown dans un cirque.

Un instant, la jeune Bones avait caressé le fol espoir que peut-être, peut-être les questions allaient s'éterniser à tel point que la sonnerie laisserait retentir sa douce mélopée avant que le cours pratique n'ait eu le temps de commencer.
C'était sans compter sur la gestion minutieuse du temps de McGonagall. Susan déglutit, se mordilla la lèvre avant de tourner son regard vers la fenêtre, comme si un quelconque événement salvateur - un crocodile volant, par exemple - pouvait venir de l'extérieur. Mais hormis les oiseaux voletant et les feuilles mordorées tombant des arbres sous l'effet de la brise automnale, rien ne justifiait un arrêt immédiat de cours.

La fillette reporta donc, bien à contrecoeur, son attention sur la salle de classe. Elle lança un coup d'oeil dubitatif à McGonagall : pensait-elle sérieusement que des élèves de premières et secondes années allaient se montrer capable, dès le début de l'année, de métamorphoser un objet en être vivant ? Et qui plus est, en être vivant un tant soit peu complexe étant donné que la souris était, aux dernières nouvelles, un vertébré ? C'était croire au Père Noël. Que Dumbledore crût au Père Noël n'avait rien d'étonnant, il était prêt à croire n'importe quoi du moment que ça l'arrangeait, mais que McGonagall, repérsentation vivante de la logique froide et implacable, puisse une seule seconde accorder du crédit au bonhomme ventripotant en habit rouge était une aberration des plus totales qui avait de quoi déstabiliser Susan.

Quant à la question de savoir s'il fallait ou non briser les illusions de la directrice de Gryffondor, au risque de perturber son équilibre mental branlant, elle n'était pas d'actualité pour l'instant. De toute façon, elle se rendrait bien compte d'elle-même qu'elle en demandant beaucoup pour un premier cours quand elle verrait le nombre d'échecs cuisants.
Susan haussa les sourcils et saisit sa baguette d'un air résigné. Quand il fallait y aller... Elle n'avait jamais pensé souhaiter aussi fort être quelqu'un d'autre. Hermione Granger, par exemple. Elle au moins était certaine de réussir tout ce qu'elle entreprenait. Cette fille forçait le respect et l'admiration et ce bien que, il fallait le reconnaître, son incroyable don pour la magie était parfois décourageant pour des élèves qui, comme Susan, devait s'y reprendre à deux ou trois fois pour atteindre un semblant de réussite.

Mais là encore, tout était question de confiance. Susan doutait toujours fortement de ses capacités avant de lancer un sort pour la toute première fois, ce qui influait bien entendu sur l'issue de l'essai. En général, ladite issue était un échec complet.
A nouveau, la Poufsouffle posa ses prunelles noisettes sur le livre tandis qu'un pli d'anxiété lui barrait le front. Un livre en plus ! Non mais franchement ! Un gentil petit parchemin aurait largement suffit pour un premier cours. Après tout, plus l'objet à modifier était grand, et plus la concentration nécessaire l'était aussi.

"Si tu peux conserver ton courage et tête, quand tous les autres les perdront". Sauf qu'en l'occurrence, elle était la seule à perdre ses moyens dès qu'il s'agissait de donner un petit coup de baguette sur quelque chose. C'était toujours tellement plus facile à dire qu'à faire ! Et surtout, tellement plus facile à écrire lorsqu'on était bien au chaud dans sa petite maison, avec une tasse de thé à sa gauche, un cookie à sa droite et rien d'autre en tête que l'heure du coucher à venir.
Susan avait la gorge nouée à tel point qu'elle pouvait tout juste respirer. Elle regrettait avec amertume d'avoir mangé ces deux tartines de miel au petit déjeuner car son estomac semblait bien décidé à apprendre les claquettes en cette glorieuses matinée.

Avec une appréhension visible, et tremblant de la tête aux pieds, la fillette leva sa baguette, une expression comiquement tragique plaqué sur le visage, le genre de mine qu'adopte le comédien sur le point de mettre un terme à la vie de son personnage, clôturant ainsi la pièce sur un bain de sang général. Sauf que de sang point il n'y aurait, enfin, sauf si McGonagall, prise d'une rage folle et meurtrière, ne se jettait sur elle armé d'une hache. Encore fallait-il qu'elle trouve une hache. Enfin, un professeur de métamorphose n'était pas exactement dépourvu de ressource, n'est ce pas ?

Elle accomplit lentement le mouvement de baguette voulu et prononça d'une voix presque inaudible :

- Rongifors...

Mais on lui avait assez souvent répété que la conviction était un élément primordial dans l'accomplissement d'un sortilège pour qu'elle sache d'avance que tout était fichu. Et en effet, le livre demeura livre. Susan lâcha sa baguette avec désespoir tandis qu'elle contenait à grand peine des larmes de rage. Même Yuri, une première année, avait obtenu un résultat du premier coup. Que devait-elle en déduire ? Que son passage en seconde année était une erreur ? Que sa présence même en ces murs était à remettre en question ? Que la lettre qui lui avait été envoyée un an auparavant était, en réalité, destinée à une autre Susan Bones ? Après tout, ça n'aurait rien eu d'étonnant, Susan était un prénom répandu et Bones, un nom de famille plutôt commun. Et ce n'était pas parce que toute sa famille était sorcière qu'elle n'était pas cracmol, n'est ce pas ?

Elle allait être ostracisée, tels les grecs anciens, et finiraient sa vie dans un égout, faute de travail, fille-mère de douze enfants, tous placés, et atteinte d'une forme de tuberculose particulièrement vicieuse, oubliée de tous. "Il n'y aura jamais plus d'autres [Susan] sur cette terre. Les mères n'appelleront plus leurs filles de ce nom. Tu seras seule, jusqu'à la fin des temps, comme en cette minute". Une fois de plus, le côté très dramaturge de l'esprit de Susan avait pris le dessus sur la raison et si elle ne se reprenait pas rapidement, la salle de classe allait essuyer une inondation de première catégorie. En espérant que tout le monde sache nager, sans quoi elle serait, en plus, une meurtrière recherchée par toutes les polices du monde, moldues comme sorcières.

"Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite ". Mais il n'y aurait pas de Triomphe. Comment pouvait-il seulement en avoir un ? Elle était définitivement nulle. Son incapacité flagrante à manier ue baguette dans le sens voulu allait lui coûter cher.
Pourtant... Pourtant, la persévérance Poufsoufflienne n'était pas qualité à se laisser si facilement abattre et déjà Susan tendait sa main vers sa baguette, en étant la première surprise.
Après tout, ce n'était pas parce qu'elle avait raté son premier essai qu'il fallait tout abandonner. Ce serait une réaction sotte et puérile qui ferait honte à sa maison. Non ! Un peu de combattivité que diable !

Respirant un grand coup, elle ferma les yeux quelques secondes pour chasser de sa petite cervelle les pensées parasites qui avaient élu domicile là et faisaient la fiesta depuis bientôt dix minutes. Finalement, elle pointa sa baguette avec plus de calme et de fermeté sur l'ouvrage et, accomplissant le mouvement demandé, reprit d'une voix manquant encore un peu d'assurance :

- Rongifors !

Elle pinça le nez et fronça les sourcils tout en raffermissant à tel point sa prise sur sa baguette que ses phalanges en devinrent blanches.
Le résultat fut un tantinet meilleur. Notez, il était diffcile de faire pire. Quatre petites pattes roses apparurent sous la quatrième de couverture, une longue queue se mit à s'agiter à l'arrière et des moustaches battirent l'air sur le devant.
C'était un peu ridicule. Susan retint un éclat de rire tandis que le livre tentait de se soulever sur ses pattes, trop petites pour le porter. Il chancela, retomba sur le dos et agita furieusement ses quatre membres inférieurs.

- Finite Incantatem ! marmonna la fillette avec un grand sourire.

Mine de rien, il était rassurant de constater qu'elle était capable d'obtenir quelque chose, fût-ce une demi-souris.
A présent plus confiante, elle prononça pour la troisième fois sans plus attendre :

- Rongifors !

La voix était à présent, quoique fluette, ferme et, libérée du poids du doute. Lentement mais sûrement, le livre s'allongea, se rétrécit, et se changea en une petite souris de couleur grise qui huma l'air de ses moustaches, cligna plusieurs fois ses petits yeux en olive, se demndant vraisemblablement comment elle avait atteri ici et comment elle alalit en sortir. Comme quoi, les souris aussi ont des questions existentielles.

"Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tout jamais tes esclaves soumis

Et, ce qui vaut mieux pour les Rois et la Gloire,

Tu seras un homme, mon fils."

Sauf que Susan était une fille et qu'elle avait encore un petit bout de chemin à accomplir pour devenir une sorcière digne de ce nom. M'enfin, c'était déjà un pas vers cet objectif. Un petit pas pour la magie, un grand pas pour Susan.