Bal de noël 2004

Après quelques minutes passées à observer d'autres élèves, à deux, ou eux aussi en attente de leur partenaire, Roy fut bruyamment interpellé par une voix féminine qu'il ne reconnut que trop bien. Difficile de passer inaperçu, lorsqu'il était accompagné d'Ehawee, surtout étant donné sa propre habilité à se faire remarquer en toute occasion. Un duo de choc donc ! La foule avait commencé à se faire plus compacte le temps que la jeune Lionne ne fasse son entrée, mais ils se retrouvèrent rapidement face à face, le brun adressant un sourire jovial à sa petite-amie. Le bal pouvait officiellement commencer à présent !

« Et encore, je porte même pas la veste, ce serait cent fois pire sinon. » lui fit-il judicieusement remarquer, désignant l'un des préfets de Serpentard d'un mouvement de menton afin de démontrer son propos. En même temps, il avait au moins le mérite d'être plus âgé, ce qui ne lui conférait pas l'air ridicule que Roy s'était trouvé lorsqu'il avait enfilé le costard complet. C'était trop guindé tout ça, trop formel ! Mais c'était là tout l'intérêt du bal de Poudlard, quelque part. Les grands trouvaient ça classe, et les Roy trouvaient que c'était une bonne occasion pour se déguiser. Chacun son truc. Il échangea un regard amusé avec la blonde, constatant sans mal qu'elle se retenait de rire. « Et toi t'es toute rose d'abord, on dirait un bonbon ! » répliqua-t-il avec beaucoup de maturité, avant de faire volte-face pour jeter un regard intéressé vers les portes menant à la Grande Salle, tâchant de repérer le buffet depuis sa position actuelle. Association d'idée. Ce faisant, il posa le regard sur sa sœur jumelle, qui venait de faire son apparition aux côtés d'Evan. Mais celle-ci l'ignora sans cérémonie.

Le Poufsouffle ne pouvait pas croire que Romilly l'ait snobé. Il était impossible qu'elle le voie et décide volontairement de ne pas venir vers lui. Pourquoi ferait-elle une chose pareille ?! Certes, elle ne semblait pas porter Ehawee haut dans son cœur, et elle ne semblait pas ravie de son choix de petite-amie, mais de là à l'ignorer ? Nope. Romy ne ferait jamais ça... Quoique ? Ils avaient un lien, un truc qui faisait qu'elle avait forcément senti qu'il était là, c'était sa théorie concernant les jumeaux, et il n'en démordrait pas. Ils étaient magiques. Alors elle savait. Et elle l'avait ignoré. Il acquiesça d'un hochement de tête lorsqu'Ehawee décréta qu'il était temps pour eux d'entrer dans la danse, mais le cœur n'y était plus autant. Il ne supportait pas l'idée que sa jumelle lui en veuille. Mais lorsqu'il posa les yeux sur la piste de danse, le buffet garni de friandises en tous genres et le groupe qui était venu jouer ce soir, il décida d'arrêter d'y penser. Peut-être qu'il se trompait, en plus. Peut-être qu'elle ne l'avait pas snobé. Il sourit à Maïlie lorsqu'il la vit parmi les élèves, mais ne fit pas de mouvement pour aller lui parler, étant donné qu'elle était avec son cavalier, qui s'avérait être son meilleur ami, si Roy avait bien tout suivi, et que pour une fois, il ne voulait pas s'imposer. Il tendit la main à sa petite-amie. « On danse ? » Ce n'était encore que les débuts du bal, pas de slow par conséquent, mais une musique plus rythmée, ce qui convenait très bien au petit brun.

La texane était ravie d'être au bal avec son meilleur ami. Elle avait ressassée les paroles de la petite sœur de ce dernier durant des semaines, en ce demandant si, au final, Jules n'avait pas raison. Peut-être devait-elle tout dire à Moïshe, lui dire ce qu'elle ressentait, pour être enfin libérée, et pourquoi pas, passer à autre chose. Elle savait qu'elle aurait énormément de mal à passer à autre chose, bien sûr, depuis le temps qu'elle était amoureuse de Moïshe, mais si tel devait être son destin, elle ne pouvait que l'accepter, non ? Après tout, elle n'était pas du genre à faire boire une potion d'amour à son bien aimé pour le garder près d'elle. Bien sûr, l'option était plutôt intéressante et Maïlie ne pouait nier qu'elle avait pensé, un jour pluvieux et triste, à utiliser l'Amortentia. Puis, elle s'était rapidement faite à l'idée. Si Moïshe ne l'aimait pas, quelle amie serait-elle, que de le forcer à être avec elle, si tel n'était pas son vœu ? Du coup, elle avait laissé tomber l'idée, presque aussitôt après l'avoir envisagée. Elle n'était pas de ces gens là.

Ce soir là, avec sa robe et ses chaussures bleues, et sa petite pochette cuivrée, Maïlie était ravie. Elle n'avait, bien évidement, pas oublié de prendre le cadeau de Noël qu'elle avait acheté pour son ami. Comme elle avait le droit d'aller à Pré-Au-Lard, puisqu'Indiana, son tuteur légal et cousin avait signé l'autorisation de sortie, alors forcément elle en profitait. Le cadeau de Moïshe, elle l'avait acheté bien avant le bal, bien avant Noël même. Parce que lorsqu'elle était tombé dessus, elle était simplement tombée sous le charme, un peu comme quand elle était tombée sous le charme du Mexicain. Elle avait opté pour un bracelet en cuir, ravissant -ou en tout cas, à ses yeux.

Lorsqu'elle fut aux côtés du brun, Maïlie fut plus qu'heureuse. Il était magnifique, sincèrement et objectivement -ou pas, mais elle se plaisait à croire qu'elle pouvait être objective- et elle ne doutait pas un seul instant des sentiments qu'elle éprouvait à son égard. Il était tout simplement parfait. Autant dans ce qu'il faisait, que dans ce qu'il était. En gros, il avait charmé Maïlie sur tous les points. Enfin bref. Quand il lui fit un baise-main, Maïlie esquissa un sourire et rougit quelque peu. Elle n'avait pas vraiment l'habitude des techniques de séduction du jeune homme et ne savait du coup pas s'il les utilisaient en ce moment où non. Quand il lui tendit un petit paquet, Maïlie fut plutôt surprise. Bon, d'accord, elle aussi avait un cadeau pour le jeune homme, mais elle n'avait pas pensé que l'inverse serait vrai ! Elle le saisit avec précaution et le déballa avec prudence. Elle y découvrit de magnifiques boucles d'oreilles. Relativement originales, elles étaient fines et très belles, Moïshe avait très bon goût !

« Oh, Moïshe, elles sont magnifiques ! Merci beaucoup ! »

La brunette sauta presque au coup du mexicain et l'embrassa sur la joue, le serrant dans ses bras. Elle fit très attention aux boucles, pour ne pas les casser et les sorti de leur boite pour les mettre à ses oreilles. Elle rangea la boite dans sa pochette cuivré et en sortit le petit paquet brun qui était pour Moïshe.

« Tiens, c'est pour toi ! Joyeux Noël Moïshe ! »

Elle espérait que son cadeau lui plairait. Elle avait opté pour un bracelet relativement fin, parce que Moïshe n'était pas le genre de garçon très musclé, bâti comme un camionneur. Au contraire, il était fin, et quelque chose de trop imposant ne lui irait sûrement pas... Quand il lui proposa son bras, Maïlie le saisit avec plaisir. Ses prunelles bleues brillaient de mille feux et elle n'attendait qu'une chose, entrer dans la salle.

« On y va ! »

La porte de la Grande Salle passée, Maïlie fut complètement sidérée et émerveillée par ce qu'elle vit. La salle était magnifiquement décorée. Du blanc partout, comme de la neige, et le plafond magique, avec des étoiles brillantes se mêlant à des flocons de neige c'était tout simplement magique.

« C'est magnifique... »

Maïlie n'en revenait pas. Sa tutrice ne lui avait pas menti, c'était sacrément beau. Et être ici avec Moïshe, cela rendait tout encore plus beau que ça ne pouvait l'être. Maintenant, il n'y avait plus qu'à passer une très bonne soirée !

Si Emma remarqua le rictus qui apparut aux lèvres de Gale suite à ses paroles, elle ne commenta pas, pas certaine de savoir pourquoi elle aurait tort de penser ainsi, et surtout, pas forcément sensible au fait qu'on le jugeait froid ou austère. Elle-même n'était pas exactement un rayon de soleil, et elle se fichait assez de ce que le tout Poudlard disait de son ami: elle était à l'aise à ses côtés, et en l'occurrence, c'était tout ce qui comptait à ses yeux, parce qu'elle en avait bien besoin. Elle sourit, soulagée qu'il n'ait pas eu à trop l'attendre: elle détestait les filles qui s'arrangeaient intentionnellement pour être super en retard juste pour faire attendre leur cavalier. En plus, rien ne garantissait que celui-ci les attendrait éternellement en bas des marches, ce qu'elles ne semblaient pas prendre en compte. « C'est sûr ! Bon bah tant mieux alors, j'ai essayé de ne pas trop tarder, même si je ne sais pas franchement quoi attendre de ce bal. » avoua-t-elle pour faire la conversation. Malgré le fait qu'elle était loin de s'y rendre pour la première fois, ça avait toujours quelque chose de stressant. Peut-être encore plus cette année, parce que c'était la dernière. Les gens étaient toujours un peu bizarres quand venait la période du bal de Noël. Instables.

C'est ensuite que les choses prirent un tournant carrément surnaturel, parce qu'Emma posa les yeux sur sa meilleure amie, et s'aperçut qu'elle n'était pas en compagnie d'un sombre inconnu comme elle l'avait songé. Au contraire. Elle ne connaissait que trop bien le visage du cavalier de Mary elle l'avait vu de très près récemment c'est pour ça et se fit un devoir de détourner les yeux du blond, avant que celui-ci ne puisse constater qu'elle avait regardé dans sa direction. Par ailleurs, ils n'étaient pas bien loin ce qui aurait pu donner lieu à une situation gênante. « Merci Jenson ! » Mary adressa un sourire ravi au jeune homme suite à son compliment. « Et c'est exactement ça, oui ! Ooooh, j'adore cette chanson ! » lança-t-elle brusquement d'un air plus qu'enthousiasme, avant d'entraîner le Serpentard avec elle à l'intérieur de la grande salle, droit vers la piste de danse. Emma se dit un instant que Jenson ne savait vraiment pas dans quoi il avait mis les pieds, étant donné que Mary était absolument infatigable et raffolait de danse, ce qui pouvait devenir un véritable calvaire lorsque son cavalier ne présentait, lui, pas de facultés particulières pour cet exercice. Mais loin d'elle l'idée de le plaindre: elle n'en avait absolument rien à faire. Rien du tout.

Elle posa un regard interrogateur sur le visage de Gale lorsque celui-ci lui demanda si elle allait bien, prise de court. Était-elle aussi transparente ? Elle qui croyait être un minimum capable de dissimuler ses émotions, elle s'était visiblement lourdement trompée. En même temps, l'effet de surprise avait beaucoup joué. « Moi ? Oui oui ça va... Pourquoi ? J'ai juste été surprise c'est tout, Mary ne m'avait pas dit qu'ils viendraient ensemble. » expliqua-t-elle d'un ton évasif, elle-même moyennement convaincue par ses explications. Le truc, c'est qu'elle ne savait même pas pourquoi ça la dérangeait autant. Enfin si, c'était évident: d'un, Mary le lui avait caché, ce qui était profondément normal, et de deux, c'était en complète contradiction avec les paroles qu'elle avait proféré à peine une semaine plus tôt à son égard. Rien à voir avec Jenson, en fait. Hmhm. Mais quand Gale lui proposa carrément de 'le' rendre jaloux, c'est là qu'elle fut le plus interloquée. Hein ? « Quoi ? Qui ? Jenson ? Pourquoi voudrais-je le rendre jaloux ? C'est ridicule ! Enfin non, c'est très aimable de ta part de le proposer, mais c'est inutile. Vraiment. » garantit-elle avec force, bien décidée à faire comprendre au préfet que non, elle n'avait aucune raison de vouloir rendre Jenson Samuelson jaloux. Elle se fichait de lui comme de sa dernière paire de chaussettes !

Elle ne savait pas à quoi s'attendre avec ce bal ? Pendant un bref instant, Gale la fixa, légèrement surpris par ce qu'elle était en train de dire. Il espérait, en tout cas, qu'il était surtout question de ne pas trop savoir à quoi s'attendre par rapport au fait qu'elle était au bal de Poudlard pour sa toute dernière année ou un truc du genre quoi ! Parce que là, pendant un très bref instant mais un instant tout de même, il s'était mis à se demander si elle attendait vraiment quelque chose de cette soirée et justement pour cette raison, il avait vraiment eu peur. Mais allez, il ne devait rien laisser passer et il devait juste se montrer comme étant le plus chaleureux et le plus sympa de tous les cavaliers que l'on puisse avoir. Oui voilà, et c'était sans doute ce qui se trouvait être le point le plus important, au milieu de tout ça. Ce point et nul autre. Donc bah.. Donc bah voilà en faite. Le reste n'était clairement pas important, en fin de compte. Et c'était ça le principal. Point barre. Enfin bref, tout ça au final pour dire qu'il devait juste se reprendre et arrêter deux secondes de raconter n'importe quoi. Oui voilà qui rendrait sans doute les choses bien plus faciles, bien plus simples aussi. Enfin bon, hors de question pour lui de continuer à raconter n'importe quoi, surtout que s'il continuait sur cette voie, il allait sincèrement finir par passer pour un gros crétin, alors que c'était bien la toute dernière chose qu'elle voulait. Donc bah.. Bah ouais, voilà quoi. Il préférait ne pas formuler son trouble, de peur de se tromper et de faire passer à Emma et lui, une soirée des plus horribles et énervantes. Donc oui, l'idéal était de ne pas avoir à se prendre la tête avec tout ça.  « Je vais tout faire pour que tu passes une bonne soirée, c'est ça, le plus important ». Oui voilà, c'était à ça qu'il fallait avant tout songer, aux yeux du jeune homme et c'était assez normal non ? Ou en tout cas, ce n'était pas lui qui allait se permettre d'en dire le contraire. Hors de question même, si on voulait tout savoir. Et s'il ne lui laissait pas croire qu'elle lui plaisait, ça irait non ? Emma était une fille en or mais il ne la voyait pas de cette manière, en faite. Donc.. Bah voilà.

L'ambiance changea légèrement et la jeune Serdaigle eut beau dire ce qu'elle voulait, il avait bien senti le malaise. Après, ce n'était pas à lui d'insister sur le sujet alors que ça ne devait pas le toucher, ça ne devait pas être à lui d'en parler alors que c'était un problème à elle, en faite. Donc bah oui, voilà. Hors de question pour lui de se prendre la tête avec les problèmes de Emma alors que ce n'était pas censé le concerner. Il se devait de se montrer présent oui, de se montrer là pour elle et pour lui faire comprendre que si elle en avait besoin, il serait là, mais après, à côté de ça, bah.. Bah ouais, il ne pouvait pas la forcer à parler.  « Comme tu le sens. Si tu as besoin de parler en tout cas, je suis dispo, ce n'est pas moi qui vais aller ébruiter ce que tu peux bien me dire, de toute façon ». Oui voilà, et il fallait vraiment qu'ils songe à ça, même si ce n'était pas toujours le cas, en définitif. Enfin.. Bon.

En plus, il s'était semblait-il lourdé, quand à la tentative de rendre ce type jaloux. Bon, okay, il n'avait pas cru une seule seconde qu'elle était étonnée du cavalier de son ami hein, mais bon, bah soit. Si c'était ce qu'elle voulait lui dire, très bien. Après, à côté de ça, bah ouais, il pourrait très bien faire avec quoi, ce n'était à lui que revenait le droit de faire la moindre réflexion sur tout ça, il devait attendre qu'elle lui en parle et si elle venait à ne pas lui en parler, bah tant pis. Oui voilà.  « Ah oui d'accord, pas de soucis. J'ai dû me tromper. Alors, que veux-tu faire ? Boire, manger ? Danser peut être ? Dis moi tout ! ». Il sourit, tentant de lui montrer de la compassion et de la gentillesse et tout ça. Mais n'oublions pas que le jeune Gryffondor avait de grosses difficultés avec les êtres humains, en général.

Emeric avait invité Opalyne au bal de Noël ! Si peu de temps auparavant, la jolie rousse pleurait Corey, à présent, elle se moquait bien de cet imbécile. Elle pouvait avoir Emeric Larsen ! Le seul, le plus beau, l’unique… Que valait ce minable de Corey Heap à côté ? Franchement pas grand-chose ! La rousse avait plus que gagné au change. Certes, elle n’était pas officiellement avec le magnifique préfet des Vipères, mais ce n’était qu’une question de temps. Elle savait qu’elle allait l’avoir. Elle mettait le paquet, et il ne pouvait pas ne pas s’apercevoir de sa perfection ! Elle n’était pas demi vélane, mais elle était très mignonne ! Elle faisait trop d’efforts pour passer inaperçu.

Après avoir longuement hésiter, la rouquine avait finalement opté pour une robe Chanel. Elle aurait aimé mettre des Louboutins avec, mais bien que chaussant déjà du 38, du haut de son mètre soixante douze, elle préférait éviter les talons… pas cette année, en tout cas. Si elle parvenait à force d’entraînement à très bien marcher avec, elle devait encore s’entraîner pour danser sans le moindre accrochage. Délaissant donc l’idée d’enfiler des chaussures à talon absolument superbe, elle se contenta de ballerines, très mignonnes (même si bien moins sexy que les Louboutins…). Sa robe était dans les tons orangé et noir, mettant en valeur son teint de nacre. Ses manches, couleur chair, donnait l’impression qu’elle n’en n’avait pas. La robe s’arrêtait à mi cuisse, mettant en valeur ses immenses et si fines jambes. Opalyne avait tout d’un mannequin, bien que le métier ne l’intéresse aucunement (les mannequins n’étaient bons qu’à défiler pour montrer des tenues à acheter, peut-être… Lyne préférait être de ceux qui achètent que de ceux qui défilent ! Sans hésiter.)

La sorcière avait longuement hésité, quand à sa coiffure. L’an dernier elle avait remonté ses jolis cheveux roux en un chignon sophistiqué pour impressionner Keith et faire plus âgée. Mais pour Emeric, l’âge avait moins d’importance (l’écart étant moins grand) et elle savait qu’elle avait de beaux cheveux, donc elle préféra les laisser libre. Elle mit quelques pinces à cheveux pour contenir les mèches pouvant lui tomber dans les yeux. Ses pinces étaient magiques, évidemment, les papillons qui les ornaient battant des ailes selon la luminosité et changeant de couleur en fonction de son humeur.

Radieuse et enchantée à la perspective de cette soirée, la belle rousse avait des papillons dans les tons violets, pour l’heure, dans ses cheveux. Elle s’était légèrement maquillée. Ses paupières étaient soulignées de noir, ses cils plus longs que d’ordinaire donnaient un éclat enchanteur à ses prunelles couleur de l’opale. Ses pommettes étaient rosies par le plaisir et ses lèvres naturelles.

A minuit, nous serions le jour de son anniversaire. Et comme tous les ans, personne n’y penserait, si ce n’est sa sœur, et pour cause, elles étaient jumelles. Ce soir, Roby et Opalyne auraient 14 ans. Mais c’était un évènement qui passait tout le temps inaperçu, sans cesse chasser par Noël. C’était quelque chose qui avait longtemps blessé la rouquine. A présent, elle n’espérait plus rien. Et ainsi, la déception était moindre.

Quittant le dortoir, la belle rousse rejoignit le hall d’entrée où Emeric se trouvait. La sorcière le rejoignit en de longues enjambées. Elle resplendissait et respirait l’assurance. Lui offrant un sourire complice, elle le salua :

« Bonsoir Emeric ! Comment vas-tu ? Tu es encore plus beau que d’habitude ! Je vais en faire des jalouses… »

Parce que oui, c’était un des avantages de fréquenter le préfet ! Lyne savait pertinemment qu’elle allait faire des tonnes de jalouses ! Bien fait pour elles ! Elles n’avaient qu’à faire autant d’efforts qu’elle pour être belles. Et puis voilà !