EVENT - Villains are back !

Villains are back

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Eurydice leva les yeux au ciel, seul moyen pour elle d’extérioriser son exaspération. Niels refusait de l’aider, comme si cela pouvait les griller, alors que faire semblant d’être un gentil, c’était un peu la base de son boulot, non ? Quoiqu’elle n’en sache rien, au fond, puisqu’il n’avait jamais admis être un espion. Elle avait des soupçons mais aucune preuve. Cela dit, qu’il soit ou non à la botte de son horrible mère, il aurait quand même pu accéder à sa demande !!! Des tas de réponses spirituelles lui passèrent par l’esprit, malheureusement, le défaut de la langue des signes, c’est qu’il suffisait d’arrêter de la regarder pour la faire taire. Comme elle enviait tous ceux qui avaient une voix en cet instant ! Elle avait rarement de la rancœur d’être née muette, pourtant, en cet instant, elle aurait voulu pouvoir crier toute cette frustration que cette situation pourrie faisait naître en elle : outre Niels, qui commandait sans l’écouter – elle voulait libérer son ami, pas être protégée, flûte à la fin ! -, il y avait aussi son père qui n’aurait jamais dû être là et son parrain qui avait bien mérité le sort qu’elle lui avait envoyé. Ça n’avait servi à rien mais ça avait au moins eu l’heur de la soulager.

Certaines filles trouvaient peut-être charmant qu’un garçon repousse un ennemi pour elle. Toute la nuance étant qu’il s’agissait d’elle, et de Niels : avait-elle vraiment besoin que cela jase encore plus sur eux que c’était déjà le cas ? Ok, ok, elle avait fait exprès d’attiser les rumeurs à un moment, pour essayer de faire accepter le danois par ses amis… depuis, elle s’était bien rendu compte qu’elle s’était donné du mal pour rien : être allé au bal avec lui avait été suffisant – ce qu’elle ne comprenait pas, elle y avait été avec Nate auparavant et personne n’en avait jamais fait toute une histoire !

Là encore, elle était coincée : il l’avait rapprochée de lui mais ne lui jetait pas un coup d’oeil. Difficile de lui faire remarquer dans ces circonstances qu’elle n’était pas une demoiselle en détresse. Techniquement, elle était, elle aussi, la fille d’un méchant : elle doutait de risquer grand-chose pile sous les yeux de son père. Eustache, Erwin, Niels… ça devait être un truc des garçons sang pur de Serpentard de la voir comme beaucoup plus fragile qu’elle ne l’était vraiment. Encore qu’elle ignorasse si Niels se montrait prévenant par réel intérêt pour sa sécurité ou pour se faire bien voir. Avec lui, elle ne savait jamais quel parti prendre. Un peu comme ce qu’il lui inspirait : en un sens, elle l’appréciait, mais d’un autre, elle continuait de s’en méfier aussi. Heureusement, c’est de manière bien moins ambivalente qu’elle éprouva un soulagement profond en voyant qu’Alex puis Viska étaient libérés. Il ne restait plus qu’un seul otage à libérer !!!

Distraite par ces pensées et un reste d’agacement, elle ne vit pas arriver une attaque. Elle passa aussi la vigilance de Niels. Elle écopa d’une coupure au bras gauche qui, si elle saignait un peu et la brûlait, lui parut sans gravité. Elle n’avait pas le temps d’éponger avec un mouchoir, elle ferait ça après. Pour le moment, l’heure était venue de contre-attaquer. Elle pointa sa baguette de son bras encore valide et visa son ancienne camarade de maison pour lui lancer un finite incantem. Avec un peu de chance, si elle se réveillait, Ivalyana aussi pourrait s’enfuir, comme les Symphonie.

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I feel my vision slipping in and out of focus but I'm pushing on for that horizon. I'm pushing on. Now I've got that blowing wind against my face. So you sling rocks at the riptide. Am I wrong or am I right? I hit the bottom with a "huh!", quite strange. I get my glory in the desert rain. Watch it go (When I offer you survival).

Ted avait touché Blomberg avec son sortilège de Stupéfixion, réalisant ainsi son dessein : celui de détourner l'attention de Victoire, et la concentrer plutôt sur lui. La cheffe de MS réagit en menaçant les otages, et il serra le poing tenant sa baguette, tandis qu'il sentait la petite main de Victoire s'affermir dans la sienne. Il savait qu'elle allait parler avant qu'elle ne le fasse, s'en prenant évidemment à Blomberg à nouveau, à la fois oralement et par le biais de son sort fétiche - le maléfice de Chauve Furie. « Vic'. » prononça-t-il d'une voix tendue, quand bien même il éprouvait une certaine fierté à la voir réussir face à Blomberg. Elle s'était débrouillée pour mettre une cible bien visible sur sa propre personne. A nouveau Teddy n'en peut plus. Il leva sa baguette, prêt à repousser toute attaque, alors que le cercle des sous fifres de Blomberg se resserrait autour d'eux. Il entendit la voix de Tempérance appeler Erin et chercha brièvement les deux jeunes femmes des yeux.

Son regard se posa sur la librairie, dans laquelle Cole venait de s'engouffrer, et il hésita. Quelque chose de profondément louche se passait de ce côté-là. Pourquoi envoyer une équipe dans une boutique, au milieu de la prise d'otages et des combats ? Mais il se refusait à se séparer de Victoire, et il eut rapidement la confirmation d'avoir bien fait de suivre son instinct : elle était touchée. « Vic' ça va ? T'es blessée ? » Il repoussa un sort arrivant dans sa direction et se concentra sur le bras de sa petite-amie : la blessure semblait superficielle quelle chochotte. « Oui je n'ai rien t'inquiètes. Il ne leur reste plus qu'une otage. » Il pressa le bras blessé la main de Victoire brièvement, avant de faire volte-face pour viser Ivalyana. Il ne connaissait pas la jeune femme, mais ça n'avait pas d'importance : il était primordial de libérer les sorciers avant que MS ne puisse s'en prendre à eux, ou pire, s'échapper avec eux.

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Elle était libre. Dès qu’elle avait senti l’emprise des sortilèges disparaître, elle avait imité Alexandre et s’était débattue avec suffisamment de force pour s’éloigner des preneurs d’otages. À son grand étonnement, ni Blomberg, ni aucun de ses acolytes n’avaient essayé de la retenir. Viska trouvait ça louche mais avec tout le bordel que causait les attaques dans la rue, elle n’avait guère le temps de réfléchir aux motivations de MS. D’autant que son frère était sur le point d’être libéré et que s’il y avait bien une personne qui avait encore moins envie que la moyenne des sorciers de voir un énorme Basilic apparaître, c’était elle. Toute l’affection qu’elle portait à Iva’ et Cil’, et même tout l’amour qu’elle avait pour sa maison et certains de ses occupants, ne changeaient rien à sa phobie. Si Cil’ apparaissait sous sa vraie forme, elle tournerait de l’oeil. Ou échangerait sa place avec sa vie antérieure : bizarrement, la peur des serpents était propre à son incarnation présente, Cily l’égyptienne n’avait jamais été touchée par ce handicap elle a quasiment adopté un serpent en même temps, donc ça valait mieux.

Lorsqu’iel avait été libéré à son tour, Viska se rua vers Cil’, touché-e entre temps par un sortilège, lae prenant dans ses bras et lae serrant contre elle. « Tu vas bien ? » Elle désignant sa jambe, apparemment blessée. « J’te jure, j’vais les buter » Un éclair de rage passa dans ses yeux clairs. Elle se redressa, abandonnant l’étreinte fraternelle avec son frère d’âme, et se tourna vers la mêlée. « Je reviens » dit-elle à son intention. Elle avait encore une sorte de brouillard devant les yeux par moment mais ça n’avait aucune importance : Myrielle l’avait entraînée à résister à ce genre d’état, à être capable de se battre malgré tout. Elle avait été passive depuis l’arrivée de MS, prise par surprise, mais maintenant c’était terminé. Pour prendre le rythme, sa baguette récupérée dans son décolleté, elle commença d’abord par esquiver, contrer, en un mot : se défendre.

Lorsqu’elle le sentit, elle prépara son attaque. Le membre de MS qui passa le plus près d’elle fut la malheureuse victime de sa rage : elle l’attrapa à la gorge, le souleva de quelques centimètres du sol et, en utilisant une arcane, propulsa avec tout ce qu’elle avait de capacité sur le moment contre un mur. Il s’effondra, gravement blessé, inconscient… malgré, ça, elle s’approcha dans la volonté de finir le travail. Elle était formée pour assassiner, et s’il y avait bien quelqu’un qui méritasse qu’elle le tue, c’était bien un membre de MS. Quoi qu’ils en disent, tout ce qu’elle avait vécu était de leur faute. C’était à cause d’eux que Nathan était revenu dans sa vie, qu’il l’avait brisée. Ils devaient payer pour ça.

Elle avait armé son poing, prête à une frappe définitive, mais son coup fut retenu par plus fort qu’elle : Alexandre. Ayélet, de son côté, lui tenait la taille. Elle sentait leur pression. Eux aussi utilisaient la magie, leur magie, les arcanes de leur famille à tous les trois. « Viska... » Elle tourna la tête vers son cousin, puis la baissa, son regard rencontra les cheveux roux de la sœur d’Alexandre qui se pressait contre elle. Viska aurait pu débattre du bien fondé de tuer un des sbires de Freja mais, au fond, elle savait qu’elle avait tort de se laisser emporter par sa haine. Elle relâcha son bras, Alex sa prise, Ayélet fut la dernière à se détendre. Myrielle leur disait parfois que la vengeance n’était pas la justice… sa tante avait sûrement raison… mais Viska aurait aimé et que simplement éliminer le méchant élimine aussi le problème.

Ses cousins dans son sillage, elle s’éloigna de celui qui avait été sa cible et rejoignit Bulle, accompagnée de Tempérance. Elle avait un court instant hésité à retrouver Victoire et Ted, mais les deux Poufsouffle lui paraissaient moins à leur place sur un champ de bataille que sa meilleure amie. Viska avait toute confiance en Vic’ pour se défendre, elle prendrait même sûrement pour un affront que les Symphonie essaient de la protéger.

« Bulle, Tempérance, vous allez bien ? » demanda-t-elle pour se distraire de sa rage. Elle observa les deux blondes, elles n’avaient pas l’air trop mal. Cette conclusion lui rendit le sourire, au moins un court instant : même si c’était surtout parce qu’ils avaient l’avantage du nombre, ils semblaient tous moins amochés que la moitié de ceux qui les avaient attaqué : on trouvait de la consolation là où on le pouvait !

Encore cette histoire de jalousie ? Karen soupira. Niels insistait décidément sur cette histoire, après leur discussion dans le Poudlard Express, et elle ne parvenait pas à comprendre ce qui lui faisait croire une ânerie pareille [hormis son ego, qui paraissait tout à fait surdimensionné] car elle ne se faisait pas l’effet, Salazar merci, d’une fille qui pouvait se laisser gouverner par ses sentiments et sa jalousie supposée. « Heureusement, tu me connais un minimum, et sait que c’est parfaitement idiot de penser de songer que je pourrais un jour éprouver de la jalousie pour Foster. Et c’est bien présomptueux de ta part de croire que je serai tomber si bêtement sous ton charme que j’en envierais une autre fille qui fait partie de ton entourage », répliqua-t-elle tranquillement, froidement, toujours en danois [les oreilles indiscrètes les entouraient de près].

Elle n’avait pas de temps à perdre avec ces bêtises. Elle devait approcher au maximum Sean, pour s’assurer que cette partie du plan se déroulait sans problèmes, d’autant que le styliste était suivi par une bande de jeunes adultes qui ne semblait pas décider à le lâcher. En même temps, Freja lança les sous-fifres du cercle extérieur attaquer les sorciers du camp adverse, histoire de créer une nouvelle diversion, alors que certains otages étaient libérés. Karen se plaça de manière à être touchée légèrement une première fois, et une jeune aux cheveux longs et bruns, qui portait un prénom qui voulait dire pomme dans la langue qu’adorait cette imbécile de Katarzyna et que portait aussi un membre d’un groupe célèbre de pop anglaise, se précipita pour lui porter secours. Dommage, cela n’empêcha pas le brun aux cheveux longs de se précipiter dans la librairie, où Karen sentit qu’il lançait un sort à Sean [heureusement, celui-ci était bien protégé]. Karen était tenté de détourner les souvenirs de celui qui avait attaqué Sean, mais il ne semblait rien avoir vu de compromettant.

Elle remercia la brune, qui partit aider d’autres blessés, accomplissant sa mission de Médicomage, lorsqu’elle reconnut la présence de Niels. Pourquoi l’avait-il suivi ? Et il avait embarqué sa gourde avec lui en plus ! « Elle va nous griller », le fustigea-t-elle en Danois, histoire qu’Eurydice ne comprenne pas ce qu’elle lisait sur ses lèvres. "Tes amis sont tous libérés, on dirait. Tu ne veux pas aller les voir ? Peut-être que quelqu’un sera tenté de garder ton cher Alexandre pour te faire payer d’être une sale ingrate" implanta-t-elle dans l’esprit d’Eurydice, peu soucieuse de produire le moindre effort avec elle. Elle lui lança un regard méprisant avant de tourner les talons et de rentrer dans la librairie. Elle se mit de nouveau sur la trajectoire d’un sort pour jouer la demoiselle en détresse qu’elle n’était certainement pas. « Vous ne pourriez pas m’aider ? Je saigne un peu je crois », demanda-t-elle à Cole d’un ton éploré en espérant faire gagnant un minimum de temps à Sean.

résumé:

Ce fut le cri de Tempérance qui attira l’attention de Noé vers Erin, qu’il avait pensé protégée auprès de la Ministre et de ses gardes du corps. Il s’était concentré sur Alexandre, sur la libération des otages, et avait loupé le moment où Erin s’était retrouvé en première ligne face aux soldats de Magicis Sacra. Tout à son inquiétude, il ne vit qu’au dernier moment qu’un homme le visait, et se retrouva sur les fesses. Sourcils blonds froncés, il saisit sa baguette pour lui envoyer un maléfice du Saucisson, que l’homme évita avant de s’enfuir -bonjour le courage.

Mécontent, à la fois de ce qui était arrivé à Erin qu’à cause de son échec, il se rapprocha du groupe de la Ministre, déterminé à ne plus lâcher sa petite amie désormais. Il éloigna d’ailleurs un autre membre de l’organisation de mages noirs par un Stupéfix qui, cette fois-ci, atteint sa cible de plein fouet, même si son adversaire eut le temps de lui lancer un sort, qui le blessa légèrement au bras. « Je t’avais dit de rester derrière », grommela-t-il à l’adresse de la métis une fois devant elle, avant de la prendre dans ses bras, respirant avec avidité le parfum de ses cheveux, sentant, à son contact, que son coeur, qu’il ne pensait pas battre aussi vite, se calmer finalement. « Tu as mal quelque part ? », lui demanda-t-il après un moment, les yeux portés sur la rue commerçante, la baguette à la main, se tenant prêt à agir de nouveau.

résumé:

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Sa main était devenue d’un bleu/violet peu engageant. Alice contemplait les dégâts, ceci ayant au moins pour bénéfice de la distraire du cirque continuel de Blomberg. MS lui tapait sur le système presque depuis les débuts de leurs interventions au Royaume-Uni. C’était pour cette raison qu’elle était entrée au Département des Affaires Secrètes et qu’actuellement elle croulait sous le travail – n’étant ouvert que depuis peu de temps, celui-ci comptait trop peu de membres par rapport aux recherches que nécessitaient la magie inventée par l’odieuse S ! -, Alice n’avait jamais pu les sentir. Pourtant, elle avait été adoptée dans le seul orphelinat sorcier du pays, elle était donc forcément d’ascendance sorcière. Ses parents adoptifs aussi étaient des sang mêlés avec des sorciers à l’échelle de plusieurs générations. Mais Alice détestait les jugements à l’emporte-pièce tel que ceux prônés par l’organisation, ce côté « les sorciers sont les meilleurs » qui lui rappelait fortement les différences de classe sociale avec lesquelles elle avait grandi. Et, surtout, elle ne supportait ni l’arrogance, ni les énigmes, deux spécialités des quelques personnalités connues de leurs ennemis.

Les assaillants étant bien moins nombreux qu’au début, bien que des sorts fusent encore un peu partout, elle tenta de nouveau sa chance avec une arcane – craignant qu’avec sa main blessée, elle ne vise pas juste avec sa baguette – mais en utilisant un coup de pied, toujours pour se préserver. Elle réussit à placer un bon coup à l’estomac qui mit hors circuit un des laquais de MS. Toutefois, dans son élan, elle ne vit pas un sortilège arriver sur elle ni n’eut le temps de l’esquiver. Son haut était en parti brûlé mais avait encaissé le gros des dégâts, elle n’était brûlée que sur une petite partie de la taille, du côté gauche cette fois : au moins, ça restait équilibré. Alice sentait que la fin des combats était proche : les otages étaient tous libérés, les sous-fifres presque tous KO, il n’y avait guère que dans la librairie qu’Alice ignorait ce qui se passait.

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dimanche 30 juillet 2017

Malgré quelques retardements causés par des irréductibles qui avaient suivi Sean dans la librairie - et un chauve-furie envoyé contre elle heureusement dissipé au bout de quelques secondes par ses acolytes -, tout s’était passé comme l’avait prévu Freja. Elle avait cru pendant un moment qu’ils emmèneraient des otages, l’étrange Basilic y compris, mais ça n’était pas le cas. Au fond, c’était pour le mieux, elle ne savait pas bien ce qu’ils en auraient fait, en dehors de quelques tests sur les magies spécifiques qui les habitaient tous… Mais elle n’adhérait pas, non plus, au principe des cobayes. Jetant un coup d’œil à Sean revenu parmi eux, elle conclut qu’il avait accompli sa mission. Le vol avait eu lieu et il était indétectable au premier abord grâce aux efforts de tous. Ils pourraient passer à la dernière phase de leur grand projet dès le printemps.

« Bien, bien, ce n’est pas que nous nous ennuyons en votre compagnie, mais puisque nos invités ne souhaitent pas notre hospitalité, nous allons vous laisser » Et puisqu’elle aimait autant les sorties en fanfare que les entrées, elle tapa dans ses mains, signal entendu avec les autres membres de MS, et tous tracèrent une rune avec leur baguette. Une fumée violette s’en échappa, les enveloppant, membres du cercle intérieur comme extérieur, puis ils disparurent.

Ils ne revinrent pas directement au QG, au cas où leur sortilège serait traçable malgré leurs précautions. Ils atterrirent tous au milieu de l’Epping Forest, loin des chemins, puis se séparèrent pour rejoindre soit leur planque, soit leur identité civile. Freja de son côté retrouva sa maison anglaise qu’elle partageait avec Mathias, parfois Sabriye, et ses enfants à charge. Elle vérifia que Louisette et Alwilda allaient bien puis soigna ses quelques blessures causé par le sortilège de Weasley. Ensuite, elle attendit que certains la rejoignent pour leur rapport : mission accomplie, elle était satisfaite.

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Cole avait réussi à prendre le livre mais l’homme et sa suite avaient fui trop vite pour que Bartley et lui puissent les retenir. D’autant qu’une fille qu’il reconnut pour être de Serpentard était blessée. Cole fit signe à Bartley pour que son ami s’en occupe – il était plus doué pour arrêter un saignement que lui - pendant qu’il faisait une vaine et dernière tentative pour suivre l’assaillant de MS. Échec total mais le jeune homme eut au moins la satisfaction de constater que Blomberg et sa bande étaient sur le départ et qu’ils n’emmenaient aucun otage avec eux. Balayer la rue du regard lui fit trouver chacun des Symphonie ainsi qu’Ivalyana. Bartley finit par arriver derrière lui, aidant la jeune fille à sortir de la librairie sans dessus ni dessous avec une précaution toute professionnelle. « Vous allez bien ? » demanda-t-il à la demoiselle, utilisant le vouvoiement puisque c’était ce qu’elle avait fait un peu plus tôt.

Une fois sorti pour de bon, l’apprenti apothicaire feuilleta l’ouvrage tout en y trouvant rien de suspect. Cela dit, ce n’était pas sa spécialité non plus, le Ministère y verrait peut-être ce qui lui échappait à lui, du moins l’espérait-il. « Qu’est-ce qu’ils pouvaient vouloir dans ce fichu bouquin ? » grommela-t-il en approchant l’un des gardes de la Ministre pour leur donner sa trouvaille. Il rejoignit ensuite Ringo, restée avec Louis dans la rue le temps de leur escapade à l’intérieur à Bartley et lui. Elle semblait en un seul morceau, ce qui rassura Cole, même s’il n’avait jamais douté des capacités de sa meilleure amie. « Rien de cassé ? » demanda-t-il néanmoins par acquis de conscience à ses deux amis alors que Bartley les rejoignait.

Voyant une grimace naître sur le visage de l’apprenti médicomage, Cole suivit son regard et tomba sur Noé et Erin enlacés. Au moins, Bartley ne semblait plus décidé à aller parler avec son ex, un truc de moins à se soucier. « Je propose que dès qu’on a le feu vert on se barre d’ici. J’irai ptet faire un tour au Ministère pour vérifier qu’il n’y a pas eu de grabuge ailleurs et que Ryia va bien » Il n’avait, à priori, pas de raison de s’en faire. Tous les membres « réguliers » de MS paraissaient avoir été présents avec eux, mais Cole se connaissait : il ne serait rassuré que quand il aurait tenu sa petite amie dans ses bras et vérifier qu’elle n’avait rien vécu de tumultueux de son côté.

Les témoignages furent vite recueillis. Après avoir donné rendez-vous à ses amis un peu plus tard, chez eux pour ce qui était de Bartley et Ringo, il transplana pour tenter de trouver Ryia, soulagée que ce nouveau coup de MS soit derrière eux.

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Erin ne comprit pas bien l’indignation de Ciara car : que comprendre d’autre dans sa phrase ? Comme l’heure n’était toutefois pas au débat et que, de plus, l’ancienne Serpentard s’était déjà sentie plus en forme, elle se contenta de confirmer la reprise de son ancienne camarade d’un simple signe du menton. Jamais Ivalyana ne lui avait paru hystérique mais, pour tout dire, elle ne la connaissait quasiment pas. La brune était une amie d’amies, alors peut-être perdait-elle le contrôle de ses nerfs plus facilement qu’elle ne le supposait.

« Nous sommes d’accord » approuva Erin quand elles tombèrent d’accord sur un principe simple : MS ne devait emporter personne avec eux. L’enlèvement de Viska avait laissé des marques chez la métisse, comme chez pas mal d’autres personnes, et elle n’avait aucune envie de revivre ça. Elle se rappelait des quelques jours de sa disparition comme tristes et plein d’angoisse, sans même parler des émotions ambiguës qu’avaient suscité la conversation qu’elle avait eu avec Noé à cette occasion et qui, avec le recul, avait tout chamboulé. Pour le meilleur à la fin. Mais Erin était trop sensible pour bien supporter les émotions fortes, donc elle se satisfaisait très bien de la vie plus tranquille – émotionnellement - qu’elle cultivait depuis un an.

Elle se joignit ensuite, lorsqu’elles furent en sécurité, à la prière de Ciara en silence, joignant les mains devant elle. Noé la rejoignit peu après. Elle ne l’avait pas vu tomber, c’était peut-être mieux, car elle commençait à regretter de n’avoir aucune potion calmante, ni aucun anxiolytique sur elle. Heureusement, la simple présence de son petit ami à son retour la détendit sensiblement. Pas assez pour qu’elle oublie le show de Blomberg et sa clique, mais suffisamment pour qu’elle ne sente plus le poids familier de la panique lui oppresser la poitrine. « Ils visaient les enfants... » se justifia-t-elle en se massant l’estomac, endroit qui lui faisait encore mal. Heureusement qu’elle avait pris de l’endurance avec les dures entraînements pour sa tournée.

Se blottissant contre Noé alors que les événements se calmaient autour d’eux, elle ferma les yeux et se laissa réconforter par son contact. « Un peu au ventre, j’ai pris un sort » murmura-t-elle en se détachant légèrement pour lever les yeux vers lui. Elle n’était pas petite – surtout comparé à Candys – mais Noé était ridiculement grand, même avec des talons, elle était obligée d’avoir ce geste, et là, on était loin de ses escarpins de dix centimètres comme elle était en congé ! Même lorsque le Ministère vint prendre leur déposition sur les événements, une fois MS parti, elle resta près de Noé bien qu’elle eut des scrupules à le coller. Habituée à se donner une contenance, elle faisait preuve d’une maîtrise qu’elle n’éprouvait pas. On leur dit ensuite qu’ils pouvaient partir. « J’ai besoin de chocolat » admit-elle en se souvenant que pour Mme Pomfresh, c’était le remède à tous les maux. « On va au Manoir ? Il faut qu’on raconte ce qui s’est passé à Candys » Noé devrait probablement retourner au Ministère à un moment ou un autre pour vérifier s’ils avaient besoin de lui, mais en attendant, elle était juste contente de partir du Chemin de Traverse.