La demeure ancestrale des Clarks [PV Heaven]

Plusieurs semaines de vacances s’étaient déjà écoulées. Siegfried avait passé ses vacances à tourner en rond dans la demeure de son tuteur qui lui laissait plus que jamais de moins en moins de libertés. Et puis un soir, lors du dîner, MC Doyle lui avait annoncé qu’il devait s’en aller pour une mission du ministères plusieurs semaines avant la rentrée, et qu’il préférait confier Siegfried à une famille d’amis si cela était possible. Le jeune Garçon avait immédiatement proposé la famille Clarks, et Mc Doyle s’était montré retissant. Pourquoi ? Il ne le révéla pas à Siegfried. Il proposa alors les Chandlers, mais MC Doyle se montra encore moins enthousiaste en se remémorant les évènements qui s’étaient produits l’an derniers avec Jack.

MC Doyle : « Et bien soit, je t’autorise à contacter ton amie chez les Clarks. Demande lui si sa famille est prête à t’accueillir pendant les dernières semaines des vacances, et à t’emmener avec eux au Poudlard express. Mais attention mon garçon ! Je ne veux pas de vagues cette fois ! Ne cherche pas à faire des choses qui pourraient me mettre de travers. »
Siegfried : « C’est bon, je me tiendrais tranquille »

En effet, l’an dernier, avec Jack, ils étaient partis sur les traces de Chatiel Proudness, dont ils espéraient recevoir des informations sur le Mangemort défunt Evan Hardlex. Un fiasco… Tout ce qu’ils avaient réussi à faire, c’était confirmer la ressemblance troublante entre Siegfried et Evan.

Heaven répondit Rapidement déclarant que ses parents étaient tout à fait disposés à le recevoir, et que ce serait avec joie qu’il serait accueillit parmi eux. Siegfried frissonna d’effrois en voyant toute la politesse dont étaient capables les Clarks… Ainsi donc, c’était par un beau jour d’été que Siegfried se présenta avec son tuteur face a la demeure des Clarks.

Mc Doyle : « Tiens toi correctement Siegfried. »
Siegfried : « Je me tiens correctement Monsieur. Qu’est ce qui ne vous convient pas ? »
Mc Doyle : « Rien, c’était juste au cas ou. »
Siegfried : « … J’peux l’dire, c’est pas des vacances d‘être avec vous. »
Mc Doyle : « Pardon ? »
Siegfried : « Non rien, Je m’excuse… »
Mec Doyle : « Prend garde Siegfried, je ne serais pas toujours patient avec toi. Maintenant, tiens ton langage aussi, que tu ais l’air de quelque chose devant cette illustre famille. »

Le vieil Aurore Frappa contre la lourde porte qui barrait l’entrée de la demeure de la famille Clarks, et il porta sur Siegfried un regard froid comme le blizzard. « Si vous me détestez autant, pourquoi êtes vous mon tuteur ? » pensa Siegfried pour lui-même.

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Juillet était presque terminé, lorsque Heaven Clarks, jeune écossaise vivant à Lairg, avec sa noble et richissime famille de Sang-Pur reçut un hibou de Siegfried Léthé, capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard (donc son capitaine) et… non pas ami, mais allié. Lorsqu’elle avait lu le nom de Siegfried au dos de la lettre, la jeune fille fut plutôt surprise. En effet, elle s’attendait plutôt à une énième déclaration d’amour, d’un première année de Poudlard, plutôt qu’à une lettre de ce cher Siegfried… Surtout vu ce qu’elle contenait ! Ainsi, Siegfried Léthé lui demandait si ses parents accepteraient de l’héberger suite au départ de son tuteur devait partir je-ne-sais-où. Heaven n’avait pas demandé de détails, sachant pertinemment qu’elle n’en aurait pas. Elle se contenta donc de donner la lettre à ses parents, qui acceptèrent que le jeune garçon vienne passé le reste des vacances chez eux, après avoir questionné Heaven sur son aspect physique et mental. Elle aurait bien dit qu’il était complètement toqué et affreusement idiot, si seulement cela était vrai, et si elle n’avait pas un minimum de respect pour lui.

« Il est tout à fait normal maman…-Ou presque- C’est le capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard tu sais… »
« Bien si tu le dit ma chérie… »
« Dis lui que nous pourrons jouer au Quidditch dans le jardin… »

Après cela, Heaven avait écrit une lettre réponse à Siegfried, en lui disant qu’il pouvait venir, que ses parents étaient d’accord et ravis de le recevoir. La petite parenthèse de son père sur le Quidditch n’avait pas besoin d’être signalée, surtout que le jardin n’avait pas vraiment la taille d’un jardin moldu… Loin de là même… Très loin de là…

Et ce fut quelques jours plus tard, que Siegfried pointa le bout de son nez, au manoir des Clarks. Heaven était dans la bibliothèque, avec son frère, et ils parlaient de tout et de rien, en feuilletant quelques livres. Des coups lourds et sourds retentirent soudainement, et Ellasandra Clarks, la mère des jumeaux se leva pour accueillir le jeune invité. Elle ouvrit la porte avec délicatesse, et se retrouva face à deux hommes, ou plutôt, face à un homme et à un gamin.

« Bonjour, Mr MC Doyle… » dit-elle simplement, puis fixant son regard sur le jeune homme elle reprit « Tu dois être Siegfried, enchantée. Heaven m’a beaucoup parlé de toi… »

Elle s’écarta, et laissa entré ses invités. Elle les conduisit en silence vers le salon, où elle ordonna à un Elfe de Maison d’aller chercher les jumeaux, et de ramener de quoi boire et manger. Quelques minutes après deux têtes presque identiques passèrent la porte.

« Salut Sieg ! » dit la jeune fille, joyeusement, avant de s’incliner devant le tuteur de ce dernier « Bonjour monsieur »

Haven fit un simple signe de tête à Siegfried, et serra la main de son tuteur. Des vacances mouvementées en perspectives, vu la jalousie dont était capable le jeune Gryffondor…

La demeure des Clarcks était à la fois tellement semblable, et tellement différente de celle de MC Doyle. On voyait ici tout ce qui caractérisait les familles de sangs purs. Des meubles anciens côtoyant la modernité, des signes disparates d’un héritage ancien, l’étalage d’une certaine fastuosité associée a une retenue polie… La seule chose qui différenciait la demeure de Clarcks de celle de MC Doyle, c’était son caractère plus vivant. Chez MC Doyle, chaque mur, chaque tableau, chaque meuble renfermait une tristesse, et une torpeur palpables. Comme si personne ne les utilisait jamais. Il faut dire qu’ils ne vivaient que tous les 2 avec le majordome Walter. Siegfried avait compris qu’a une époque, des enfants, des amis, et plusieurs membres de la famille de MC Doyle devaient vivre dans cette grande maison, et puis, pour une raison qu’il ne connaissait pas, la demeure avait été désertée, et elle s’était mise à ressembler à son propriétaire, tellement froid, impénétrable, et taciturne…

Mais chez les Clarcks, la vie, et l’activité étaient évidentes. Il était impossible pour le serpentard de deviner si la famille d’Heaven était du genre à se laisser aller à des épanchements de tendresse entre eux, mais il ne doutait pas qu’avec un potentiel de 4 personnalités comme celle Heaven, il devait y avoir de l’action entre ces murs.

Vu la façon dont son tuteur était mal luné, Siegfried préféra garder le silence dans un premier temps. MC Doyle salua Heaven, Serra la main de Haven, et tira son chapeau avant de s’adresser à Madame et monsieur Clarcks.

MC Doyle : « Je ne vais pas abuser de votre amabilité très longtemps, le ministère m’appelle a des taches très urgentes. Je tenais à vous remercier d’accueillir mon protéger durant ces quelques temps, j’espère qu’il ne vous causera pas de soucis. J’insiste pour que vous me rapportiez le moindre problème qu’il pourrait vous faire endurer. »
Siegfried : « Quelle sorte de problème ? »
MC Doyle : « Toute sorte, de problèmes… De toute façon, il sait très bien ce qui l’attend si il ne se comporte pas comme il faut. »

C’était la seconde fois que MC Doyle se permettait de l’humilier en publique, et il se promit de se venger un jour. Heaven saurait sûrement rester discrète, mai elle avait vu la vérité. Siegfried qui détestait tant les adulte était sous le contrôle total d’un adulte.

MC Doyle : « Quoi qu’il en soit, si vous n’avez pas d’objection, Madame, Monsieur Clarcks, je vais me retirer sur le champ en vous confiant Siegfried. »

Siegfried esperait interieurement que son tuteur parte immédiatement. Rien de d'etre à coter de lui... Il etouffait...

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Le tuteur de Siegfried était assez étrange. Froid, très froid, et impassible… Un peu comme Siegfried, mais en pire en fait. Il ne manquait pas une seule occasion de rabaisser son petit protégé, et Heaven voyait –et savait- clairement que cela énervait son cher petit capitaine. Il détestait les adultes, et alors qu’il devait obéir comme un gentil petit toutou à ce MC Doyle, tout devenait compréhensible. Alors que MC Doyle rabaissait Siegfried, l’Elfe de Maison refit son apparition, les bras chargés, et déposa le tout sur la table basse, servit une tasse à tout le monde, et fila sans demander son reste. De toute façon, il n’aurait rien, il le savait.

Mr Clarks, qui était resté muet jusqu’à maintenant, se décida à parler. « Ne vous en faites pas, MC Doyle, c’est un ami de Heaven, c’est parfaitement normal. » Hahem, oui, bah oui, si tu veux Seth, sauf que ta chère petite fille et ce gamin orphelin ne sont pas vraiment amis, enfin bon, tu comprendras cela peut-être un jour… Sait-on jamais. Pendant que MC Doyle et Seth Clarks conversaient, Ellasandra, elle, jugeait du regard le jeune garçon. Il lui disait quelque chose, lui rappelait vaguement un visage, quelqu’un qu’elle connaissait… Un mangemort disparu, du nom de Hardlex… D’ailleurs, n’était-ce pas ce MC Doyle qui avait eut pour mission de l’arrêter ? Enfin, cela faisait quelques temps déjà et Ella’ n’en était plus très sûre…

« Ne vous inquiétez pas, nous nous occuperons bien de lui. »

Il était vrai que Ellasandra était une très bonne mère de famille, alors du coup, Siegfried n’avait pas beaucoup de soucis à se faire. Au sujet de Heaven, bah, ils feraient comme à Poudlard, ils en avaient l’habitude, pas vrai ? Quand à Haven, hum, oui, ça sera sûrement beaucoup plus tendu… C’eut aurait été Enry Stanley, il s’en ficherait, sachant pertinnement qu’il n’y avait aucune chance pour sa sœur finisse ave lui, mais ce Serpentard là, il n’en était pas convaincu. Il s’excusa donc et sorti rapidement de la pièce, et disparu dans les méandres du manoir.

MC Doyle finit par se lever, et annoncer qu’il partait. Il était, visiblement, plutôt pressé, mieux valait ne pas le retenir d’avantage. Toute la petite famille qui restait le salua donc, et Mr Clarks le raccompagna jusqu’à l’entrée.

« Heaven, tu fais visiter le manoir à ton camarade ? »
« Hein ? Euh, oui, bien sûr maman… Sieg, tu viens ? »

Et sans en demander plus, Heaven se dirigea vers la sortie, Siegfried sur ses talons. Ellasandra était encore quelque peu perturbée par cette étrange ressemblance, avec ce mangemort disparu, mais ne laissa rien paraître lorsque son mari revint.

Enfin, Mc Doyle s’en était allé en lui laissant la paix. Il avait juste émis le fait qu’il enverrait quelques affaires dans la soirée, et il avait prit congé. C’est avec un certain soulagement que Siegfried emboîta le pas à la suite d’Heaven. Il voulait sentir son tuteur le plus loin possible de lui, le faire disparaître dans les ténèbres, ailleurs, là où ils ne pourraient plus se croiser, jamais. Tout en pensant à ça, Siegfried savait qu’il avait pourtant toujours besoin du vieil aurore. Il savait des choses que Siegfried voulait savoir, et il devrait les lui faire dire avant de se séparer définitivement de lui.

C’est donc sans même remarquer le regard suspicieux de madame Clarks que Siegfried se laissa entraîner par Heaven qui lui présenta les parties les plus fastueuses de sa demeure. Tout était à la dimension des Clarks, raffiné, et ordonné au point de ressembler à l’intérieur d’un musé. Du moins, c’était ce que Siegfried pensait, lui n’avait pas d’attaches à une demeure en particulier. La maison de MC Doyle était un simple lieu de passage entre 2 périodes scolaires. Des lors, pourquoi perdre son temps à décorer ses murs pour se sentir plus à l’aise ? Un toit, un lit, et un peu de chaleur, c’était tout ce qui comptait à ses yeux. Tandis qu’ils passaient dans un des nombreux couloirs de la maison, Siegfried prit la parole.

Siegfried : « Je t’ai pas encore remercié d’avoir accepté si vite que je vienne chez toi. Et sans faire d’histoire en plus, vu la situation, j’aurais pensé que tu aurais cherché à négocier mon asile politique. »

Elle n’avait rien réclamé en gage de sa collaboration pas encore. C’eut aurait été en accord avec la relation bancale qu’ils entretenaient depuis 1 ans. Elle ne lui aurait rien demandé de bien terrible, certainement non, juste de quoi lui rappeler qu’elle aurait pu refuser, et qu’il devrait lui rendre la pareille un jour ou l’autre. De toute façon, Siegfried aurait estimé que ça aurait été dans l’ordre des choses, car tout se paie et rien n’est donné, pas même la naissance…

Siegfried : « Tes parents, ils ont l’air cool… Pour des adultes j’veux dire. En tout cas, ils se sont bien trouvés, ils auraient pu être mannequins tous les 2. Tu nous avais caché ce détail dis donc, tu avais peur que ta mère te fasse de la concurrence auprès des garçons ? »

La moquerie aussi faisait partie du jeu de leur relation. Ils réagissaient tantôt par une autre moquerie, tantôt en se vexant, mais jamais en se détestant. Serpentard jusqu’au bout des ongles.

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Alors que Heaven montrait presque tous les coins et recoins de son immense manoir à son capitaine d’allié qu’était Siegfried, ce dernier fit une légère remarque, sur le fait que Heaven avait accepté très vite qu’il vienne, sans rien demander en retour. Hé bien, il parlait vraiment trop vite ce petit orvet ! Franchement, Heaven lui demanderait quelque chose en retour, c’était presque, comment dire… Obligatoire ! Demander son asile politique… Cela aurait pu être une assez bonne idée, mais bon, elle l’aimait bien son petit Siegfried. Bon, petit ne lui allait pas vraiment, puisqu’il était plus grand qu’elle, aussi bien en âge qu’en taille, mais bon.

« Vu la situation ? Quelle situation ? On a fait « la paix » non ? On a passé un accord, donc je ne vois pas pourquoi j’aurais refusé… Et ne t’inquiète pas, tu me revaudras un jour, sois en sûr ! »

Elle se retourna pour lui faire face et lui sourit. Bah quoi, c’est vrai. Il arriverait un jour où Siegfried sera obligé de, comment ils disent les moldus déjà ? Ah oui ! Il sera bien obligé de lui renvoyer l’ascenseur un jour ou l’autre… Enfin, mieux valait ne pas y penser maintenant, et de toute façon, il n’y avait rien que Siegfried pouvait faire pour le moment… Enfin bon. Tournant à droite, elle expliqua la fonction de quelques salles, jusqu’à ce qu’ils montent, tous les deux, un escalier de marbre blanc, et se retrouvèrent dans la partie « chambres » du manoir.

« Je vais te montrer ta chambre, te dire où est la mienne, et celle de mon frère au cas où tu aurais un problème… Ou quoi que se soit d’autre… »

Ils avancèrent encore un peu, jusqu’à ce que Siegfried parle des parents de la jeune écossaise. Cool ? Il n’avait pas tort, ils étaient relativement « cool » et laissait aux jumeaux une liberté qui offenserait d’autres parents. Des mannequins ? Oui, il n’avait pas faux… enfin, Heaven savait que sa mère avait eu ce projet en tête, et réaliser quelques photos lorsqu’elle était plus jeune, et sans enfants. Quand à son père… Bien qu’Anglais, il était du style surfeur Américain, ou peut-être Australien, avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus… De quoi en faire baver plus d’une. Mais il était prit, et très heureux.

« Ils sont plutôt sympa, t’as raison, mais mieux vaut ne pas les énerver, surtout ma mère… Mon père jouera sûrement au Quidditch pendant les vacances, avec nous, si on y joue bien entendu… »

Elle n’avait pas répondu à la moquerie de Siegfried, sur le fait que Heaven avait caché la beauté de ses parents peut-être par peur ou autre. De toute façon, une réponse sous la forme de moquerie, de la vexation ou de l’ignorance, tout cela revenait au même. Elle s’arrêta devant une porte qu’elle ouvrit, et fit signe à son hôte d’entrer.

« Monsieur est arrivée à sa chambre ! Elle te plaît ? »

Une chambre tout ce qu’il y a de plus coquet, et de plus raffiné. Siegfried songeât que c’était la première fois qu’on lui proposait vraiment une chambre. A l’orphelinat, il était entassé avec ses compagnons dans des dortoirs. Chez MC Doyle, il n’avait jamais senti que sa chambre lui appartenait, il lui avait juste dit « c’est ici que tu dormiras ». Chez Jack, il avait partagé la chambre de son ami. Et à Poudlard, il avait connu les dortoirs encore. Et voila que pur la première fois de sa très courte vie, on lui proposait sincèrement un espace de vie. Sans forcement que cela puisse l’émouvoir, il y avait quelque chose d’inédit pour lui dans cette situation, et il ne savait comment réagir. Dire merci ? Ne rien dire ?

Siegfried : « Wouah, une chambre rien que pour moi ? Cool, je pensais que j’allais dormir entre toi et Haven. »

Sa camarade leva un sourcil perplexe. Il avait volontairement utilisé un langage ambiguë, histoire rendre ses propos plus légers. L’image était pourtant drôle à se représenter. Haven et Heaven Clarks chacun d’un coter du lit, et le pauvre Siegfried coincé entre les deux.

Siegfried : « C’est une image Heaven, Je m’imaginais que les jumeaux Clarks dormaient dans la même chambre, et que je devrais me faire une place dans votre nid pour pouvoir dormir chez vous. »

Il examina la porte d’entrée, et il se demanda si il était possible de la fermer à clef. Il craignait de devoir être la proie d’une de ses crises de somnambulisme, comme cela était déjà arrivé à Poudlard. Chez Jack, il s’était même réveillé en pleine nuit sur le pas de la porte d’entre de la maison sans se rappeler pourquoi il était descendu à l‘étage. Il imaginait que ce problème était une séquelle de son amnésie, au fond de lui, il y avait un autre Siegfried qui ne demandait qu’à sortir. Il ne voulait pas que cela se sache. Il allait devoir se montrer vigilent avec lui-même.

Siegfried : « Euh… Toi et ton frère, vous dormez ou ? C’est vraiment une grande maison, je vais devoir faire attention à ne pas me tromper de chambre si je suis obligé de me lever en pleine nuit. »

Voila, un peu de dérision pour justifier des accidents futurs. Bon, évidemment, si les chambres des jumeaux se trouvaient à l’autre bout de la maison, il aurait du mal à justifier sérieusement de s’être trompé. Comme il était fatigant d’être Siegfried Léthé. Toujours à tenter de cacher tous les maux qui l’accablaient, toujours à anticiper pour mieux dissimuler... Alors qu’il aurait seulement suffit d’en parler…

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Heaven suivit Siegfried dans sa chambre alla s’appuyer sur le bureau qui était présent. Elle effaça un peu sa présence, laissant Siegfried prendre quelques repères dans sa chambre. Elle n’était pas immense, mais bon, c’était toujours mieux de savoir un peu à quoi elle ne ressemblait précisément, pas vrai ? Alors qu’il prenait ses marques, il fit un premier bilan sur la chambre. Déjà, il semblait plutôt content d’en avoir une pour lui tout seul et de ne pas… QUOI ? Non mais il est complètement dingue lui ! C’est ça hein ? Enfin, il la charriait encore, c’était obligé. Dormir entre Heaven et Haven ? Bon, alors déjà, s’il dormait avec Heaven, c’est qu’il y avait quelque chose de plus intime entre eux, ce qui n’était pas prêt d’arriver, Heaven se le jurait à elle-même, quant à dormir avec son frère, ça c’est lui qui voyait, surtout quand on sait comme le lionceau bouge lorsqu’il dort…

« Non, non , on a chacun notre chambre, et on dort chacun dans notre chambre… Tu te fais des films mon cher Siegfried…. »

Comme si Heaven allait dormir avec son frère… Ils n’avaient plus trois ans non plus ! Ils en avaient neuf de plus, et Heaven refusait qu’il passe une nuit avec elle. Le réveil en mode schtroumpf, très peu pour elle. Elle marquait très vite, et comme elle tenait à son teint trop pâle, il était hors de question qu’elle dorme avec son frère… Sauf si ce dernier voulait subir une mort affreuse à son réveil… Enfin bref. Heaven remarqua que son capitaine regardait la porte de la chambre. Elle ouvrit un tiroir du bureau sur lequel elle s’était finalement assise et en sortit une petite clé en argent, suspendue à une chainette assortie, et la présenta à son camarade.

« Ca serait pas ça que tu cherches Sieg ? Tu sais, la porte se ferme toute seule si tu passes ton doigt dessus. C’est ce qu’ils appellent de la magie moderne… Des serrures, mais plus de clés… Enfin, les clés marchent encore… »

Elle laissa la clé en évidence sur le bureau, et se retira de ce dernier. Debout devant le vert et argent, elle lui sourit avec sympathie. Me pauvre, il semblait complètement paumé ici… Bah dis donc, quel effet le manoir des Clarks lui faisait… Cela en était presque troublant pour Heaven. Lorsqu’il lui demanda où elle dormait, ainsi que son frère, la jeune poupée écossaise tourna ses talons et sortit de la chambre de Siegfried, pour lui montrer sa chambre et celle de Haven.

« Celle-ci, dit-elle, en montrant une chambre très près de celle de son invité, c’est celle de Haven. Quand à la mienne, c’est celle-là » poursuivit-elle, en avançant dans le couloir et en poussant une porte. Sa chambre était séparée par deux trois autres pièces de celle de son frère, ce qui l’arrangeait un peu. Enfin, leurs deux salles de bains étaient l’une à côté de l’autre, mais la distance entre les deux chambres était quand même grande. Elle entra dans sa chambre, et attendit que Siegfried la suive. Ce qu’il avait du mal à faire d’ailleurs… La chambre de Heaven lui faisait-elle peur ? « Bah alors ? Tu viens ou pas ? »

Heaven ne manquait décidément jamais de classe, ni même de prestance lorsqu’il s’agissait de remettre les pendules à l’heure. En effet, Siegfried s’était des films par jeu, mais il se serait peut être abstenu si il avait su ce que Heaven savait sur son frère. Un sommeil agité et des mouvements brusques, dormir avec lui relevait plus du match de catch que du moment de repos et de relaxation. Mais comment aurait il pu deviner ? De toute façon, il n’avait jamais envisagé sérieusement la possibilité de dormir avec eux, déjà parce que l’idée était ridicule, et aussi parce qu’il ne se sentait pas capable de dormir avec quelqu’un. Dormir dans le même lit qu’une autre personne impliquait une certaine intimité, un certain rapprochement, et le jeune serpentard supportait difficilement les contacts rapprochés. Les adultes étaient répugnants à se coller sans arrêt, à serrer les enfants contre eux comme des coussins. Il se demanda si sa mère biologique (dont il ignorait toujours tout) l’avait séré contre elle autre fois.

Siegfried : « Qu’elle déception, chacun dans son lit… J’aurais eu un super scoop à revendre au journal de l’école. Quoi que non en fait, je n’aurais pas pu faire ça à ma meilleure alliée quand même, tu peux le prendre comme un compliment tu sais. »

Meilleur Alliée ? Etait il a ce point incapable de dire le mot « ami » ? Même avec Jack il était incapable de faire suffisamment confiance pour se considérer comme « ami ».
Tandis qu’il examinait la porte, Heaven fit une fois de plus démonstration de sa perspicacité en devançant sa question, et elle lui fit miroiter la clef tout en lui expliquant les mécanismes magiques qui sécurisaient les portes. Jamais Siegfried n’aurait soupçonné pareil enchantement. Il n’y en avait pas de semblables a Poudlard, et chez MC Doyle,les portes étaient soit ouvertes, soit fermées pour toujours, a tel point qu’il se demandait si elles n’avait pas étés posées là juste pour l’esthétisme.

Siegfried : « Si ça ne te dérange pas, j’utiliserais justement la clef. J’aime bien les trucs moldus, j’ai passé tellement de temps avec eux, c’est une question d’habitude. »

Oui, et puis, vraiment, il voulait éviter tout incident malencontreux. Combien de fois s’était t’il éveillé assis à son bureau alors qu’il était certain de s’être couché dans son lit. Combien de fois s’était il éveillé marchant dans un couloir sombre sans se rappeler pourquoi il était là ? Pas tout le soir bien sur, mais suffisamment pour qu’il s’en inquiète. Il s’imagina un instant se réveillant dans le lit d’Heaven. Outre le fait qu’il voyait difficilement comment il pourrait justifier cette situation aux parents, et au frère, il se voyait aussi difficilement survivre aux représailles de Heaven… Oui… Il vaudrait mieux fermer la porte à double tour même, on ne savait jamais.
Siegfried en était là de ses prévisions dramatiques lorsque Heaven l’invita à voir sa chambre, et du coup, il hésita quelques secondes.

Siegfried : « Ok, ok, j’entre… J’espère que tu as caché tous tes posters de Victor Krum. »

Âge : 14.02.84 ;; 32 ans

Elle sourit lorsqu’il dit que le fait que les jumeaux ne dormaient pas ensembles étaient une déception. Quel idiot ! Elle était sa meilleure alliée ? Cela était bon à savoir, il ne lui ferait pas de coups bas, ou du moins, il avait intérêt, sinon, elle se vengerait très méchamment.

« Ne t’inquiètes pas, je le prend comme un compliment Sieg… »

La chambre de la jeune Serpentard était d’une simplicité affolante, quand on savait à qui elle appartenait. Les murs d’un gris clair, nuancé simplement par des rideaux d’un vert amande très doux, de petits poufs et d’un lit assorti. Les meubles visibles, c’est-à-dire bureau, tables de nuit des deux côtés du lit, le lit en lui-même, une petite table basse au milieu de la pièce et une bibliothèque assez conséquente étaient d’un gris légèrement plus foncé, pour se détacher des murs. Pas d’armoire apparentes, des portes coulissantes encastrées dans le mur, et une porte tout au bout, donnant sur la salle de bain de la demoiselle… Les murs étaient vierges de tout poster, laissant seulement des photos les peuplés. Des photos des jumeaux, des photos avec ses chers cousins italiens, avec le Trio Dunkel… Des photos souvenirs en quelque sorte…

« Désolée de te décevoir, mais aucun Victor Krum à l’horizon. Tu ne m’en veux pas, n’est-ce pas ? »

Heaven alla se dirigea vers les poufs, et s’assit sur un, alors que d’un signe de tête elle invitait Siegfried à en faire de même. S’il passait le reste de ses vacances chez les Clarks, il valait mieux pour lui qu’il commence par s’habituer au manoir entier, et donc à la chambre de Heaven, puisque si jamais il la cherchait, il la trouverait là. Heaven s’accouda sur la table basse et fixa son capitaine de ses yeux vairons. Elle essayait de savoir ce qu’il pensait, ce qu’il ressentait, se qui était plutôt difficile, puisque Siegfried était quasiment insondable… Dommage. Elle remarqua cependant une lettre sur la table basse, qu’elle attrapa rapidement et alla fourrer dans une des tables basses. Pas question que Siegfried la lise… Il en était capable, elle en était presque sûre.

« Tu veux quelque chose ? A boire ? A manger ? Un balai pour jouer au Quidditch ? »

Heaven ne savait pas vraiment ce qu’elle pourrait faire avec ce cher Siegfried, vu qu’il était assez complexe, mais bon, elle lui proposait plusieurs choses, s’il voulait faire autre chose, il n’avait qu’à le dire… enfin, après, s’il voulait s’ennuyer à mourir, c’est lui qui voyait.

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