-| DEFI |- Les 3o Baisers -| 3o/3o |-

o1. Regarde-moi
o2. Nouvelle ; lettre
o3. Scandale
o4. Toi et moi
o5. « J’ai quelque chose à te dire… »
o6. Entre le rêve et la réalité
o7. Superstar
o8. Jardin secret
o9. Course folle
1o. #10
11. Fleur
12. De bonne humeur
13. Liens
14. Musique
15. Le bleu le plus pur
16. Invincible, sans égal
17. kHz (kilohertz ; unité de mesure de fréquence)
18. « Dites ahhh… »
19. Rouge
2o. Retour à la maison
21. Violence ; pillage ; extorsion
22. Bercer
23. Bonbon
24. Bonne nuit
25. Obstacle
26. Si seulement tu étais à moi
27. Débordement
28. Médicament
29. Le bruit des vagues
3o. Baiser

Titre : BFF ♥
Couple : Heaven & Marie
Personnages concernés : Heaven, Marie
Rating : PG
Thème : 04. Toi et Moi
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. New York City,
dans les années 2000. Il reprend le contexte du film Bride Wars, avec Kate Hudson et Anne Hathaway.
Nombre de mots : 792 mots

Heaven et Marie étaient deux jeunes filles pour le moins différentes, mais qui s’étaient inévitablement rapprochées. Dans leur petite ville du New Jersey, elles étaient les plus belles jeunes filles, et les plus populaires. Elles gardaient cependant la tête sur terre, puisque leur paradis n’avait d’autre nom que New York City. Elles s’y étaient rendues une fois, lors d’un voyage avec leurs mères, pour aller rendre visite à leurs grand-mères, qui habitaient toutes les deux dans cette ville fantastique. Et pour fêter l’évènement, leurs mères les avaient amenés au plus que célèbre Plaza, où toute jeune femme fiancée rêvait de se marier ! Et en ce jour précis de juin, où les deux jeunes filles du New Jersey prenaient le thé au salon de thé du Plaza, un mariage avait lieu.

Excitées comme des puces, les deux petites n’avaient aucun autre choix que de regarder la cérémonie. La porte de la salle avait été entrebâillée, et la blonde comme la brune se délectèrent du spectacle. La mariée avait d’autant plus tous les accessoires obligatoires pour un mariage. Quelque chose de bleu, qu’elle portait dans ses cheveux en tant que barrettes en formes de fleurs, dont une tomba à terre. Ce fut Marie qui la ramassa. Il y avait aussi quelque chose d’ancien, ainsi que quelque chose d’emprunter, à une amie, ou un parent. Elle était la mariée idéale, et les rêves des demoiselles ne furent qu’embellis. Pour les deux filles du New Jersey, tout était très clair maintenant. Lorsqu’elles seraient en âge de se faire passer la bague au doigt, elles se la feraient passer au Plaza, au moins de juin, avec une cérémonie des plus magnifiques ! Elles en marqueraient l’histoire.

Lorsqu’elles furent rentrées au New Jersey, les deux jeunes filles, comme une fois n’était pas coutumes, montèrent au grenier chez Marie. Elles l’avaient aménagé avec tous leurs rêves idéalistes sur la cérémonie du mariage. Elles avaient même fait une petite boite où elles y rangeaient tout ce dont elles auraient besoin pour leurs propres mariages. On pouvait y retrouver la si fameuse barrette qui provenait de New York City, et du mariage qu’elles avaient épié en douce au Plaza… Une fois de plus, les petites américaines avaient ressorties les costumes de mariés, et alors que Marie avait revêtue une fois de plus la robe, Heaven avait revêtu, non sans râler, le costume de l’époux.

« Marie, la prochaine fois, je ferais la mariée, j’en ai assez de toujours faire le marié… »
« Mais enfin Heaven, la robe me va à merveille ! Et c’est toujours moi qui fais la mariée ! »

Heaven râla cinq minutes, et Marie elle, finit par capituler. De toute manière, les demoiselles s’entendaient tellement à merveille qu’elles ne cherchaient jamais à se prendre la tête pour des broutilles. Ce n’était qu’une robe après tout ! Le père de la petite blonde avait grimpé les escaliers, et s’était stoppé en voyant les deux jeunes filles reproduire un mariage. Marie acceptait d’avoir comme époux Heaven, et la brune acceptait de prendre pour épouse la jolie blonde. Elles s’échangèrent un baiser des plus chastes. Après tout, elles ne se mariaient pas pour de vrai ! Puis elles commencèrent à tourner et retourner dans le grenier spécialement aménagé pour leur rêve de petites filles. Le grenier était totalement transformé. Des petites banderoles parcouraient les poutres du toit, et un rideau blanc recouvrait la fenêtre ronde sur le mur Sud de la pièce. L’atmosphère était donc idéale pour un mariage.

« Toi et moi, on se mariera en juin, au Plaza ! Promesse de meilleure amie ! », avait chacun des demoiselles dit à l’autre. Oui, en juin, au Plaza, elles auraient droit au plus beau jour de leur vie !

Mais il ne fallait pas oublier que les demoiselles avaient douze ans, elles avaient donc quatre ans devant elles avant de pouvoir se marier légalement. Et elles doutaient fortement sur le fait d’être mariées à seize ans, surtout au Plaza ! Il fallait tellement d’années pour pouvoir avoir une date au Plaza en juin qu’il était fortement préférable de planifier cela avant… Pour le moment, les demoiselles du New Jersey se contenteraient de leurs rêves et des images qu’il leurs restaient du mariage de juin qu’elles avaient vu lors de la petite visite chez leurs grand-mères.

Titre : Let's Get Married !
Couple : Heaven & Siegfried
Personnages concernés : Heaven, Marie, Roman, Siegfried, Frédérique, Keira
Rating : PG
Thème : 05. "J'ai quelque chose à te dire"
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. New York City,
dans les années 2000. Il reprend le contexte du film Bride Wars, avec Kate Hudson et Anne Hathaway.
Nombre de mots : 1492 mots

Les deux jeunes filles du New Jerseys avaient, depuis leur passage à New York chez leurs grand-mères, bien grandi, et les voilà qui arboraient fièrement vingt cinq ans. Chacunes d’elles avaient un emploi plutôt bien rémunéré, dans la discipline qui leur collait totalement à la peau, c'est-à-dire une place de rédactrice en chef dans un magasine de mode pour Marie, la blonde, et une place identique, mais dans une entreprise de marketing pour Heaven, la brune. Chacune était donc parfaitement épanouie dans leur vie de femmes, et ce n’était pas leurs hommes qui allaient dire le contraire. Roman, le petit ami de Marie, tout aussi blond qu’elle, occupait une place de gérant dans une grande chaine de bonbons, rêve qu’il avait couvé depuis son plus jeune âge, et qui se révélait être une entreprise prospère. Siegfried quand à lui, le petit ami d’Heaven, était légiste dans un grand hôpital privé au service de l’Etat et s’occupait essentiellement d’affaires morbides comme des meurtres de hauts membres de la société américaine.

Les deux jeunes femmes avaient pour habitude chaque matin de faire un jogging avant d’aller au travail. Cela permettait d’évacuer les toxines que contenaient leurs corps, ainsi que de préserver leur taille de guêpe ! Car si en plus de vouloir se marier au Plaza en Juin (en gros, les dates les plus recherchées, et où il fallait généralement s’y prendre deux à trois ans avant pour pouvoir les avoir) et bien les deux demoiselles souhaitaient une robe de haute couture, et pas n’importe laquelle. Une Vera Wang, ou rien ! Bien entendu, elles n’auraient pas la même, mais les deux seraient les plus belles pièces de la création… Oui, elles avaient des yeux plus gros que le ventre, et ? Leurs compagnons semblaient plutôt bien le supporter… Bah, depuis le temps ils étaient rôdés !

Alors que les deux amies faisaient cette fois non pas un jogging, quoi que cela pouvait s’y prêter, puisqu’elles faisaient les magasins, elles allèrent prendre un petit remontant chez Marie et Roman. Ce dernier était absent, et les deux jeunes femmes passaient en revu les vêtements qui confectionnaient la garde robe de la blonde, pour trouver la tenue parfaite pour la soirée qui se profilait. En effet, les deux jeunes femmes sortaient entre filles ce soir là, et il fallait qu’elles soient parfaites ! Bien entendu, elles l’étaient vingt quatre heures sur vingt quatre, mais un peu plus, ça ne faisait pas de mal ! Marie parcourut son dressing immeeeense, pour en sortir un chemisier noir qu’elle tendit nonchalamment à sa meilleure amie.

« Tiens, prends le, il ne me va pas… »
« Hein ? Mais… C’est le Chemisier Dolce que je t’ai montré… »
« Ah bah, ouais faut croire, mais il ne me va pas… »

Heaven prit l’étiquette qui pendouillait encore après le chemisier puis releva son regard son la blonde, qui était repartie à la recherche de la perfection.

« Normal qu’il ne te va pas, c’est ma taille, et l’étiquette est encore accrochée après… Marie, je ne peux pas accepter ! »
« Oh bien sûr que si tu le peux, t’en crèves d’envie mais tu ne veux pas le dire ! Prends le je te dis ! Tu me remercieras plus tard ! »

Sceptique, Heaven adressa un sourire à sa meilleure amie. Elle avait fait cela parce qu’Heaven avait bavé dessus mais qu’elle se refusait à l’acheter, car Siegfried pèterait un plomb si elle rentrait encore avec trois ou quatre sacs remplis de fringues hypes…

« Bon, c’est bien parce que c’est de toi ! Merci !! »

Les deux jeunes femmes se remirent au travail, cherchant la perle rare dans les divers placards et autres tiroirs qui composaient le dressing de la journaliste blonde. Elle se dirigea vers un des placards qu’elle ouvrit, et se mit sur la pointe des pieds, cherchant désespérément parmi les dizaines de vêtements empilés.

« Roh, je suis sûre que j’avais un gilet Gucci par l’AÏE ! »

Marie s’était stoppée avant la fin de sa phrase car une petite boite lui était tombée sur la tête. Elle était maintenant échouée par terre, et les deux femmes s’étaient stoppées net dans leurs actions, fixant avec de grands yeux la boite TYFFANY qui trônait par terre… Puis elles échangèrent un regard et toutes deux se ruèrent sur la pauvre petite boite, qui n’avait en soit rien demandé à personne… Les voilà qui se battaient à moitié seulement pour se l’arracher des mains. Marie était grimpée sur le lit, tendant le bras bers le plafond, refusant qu’Heaven la touche.

« Marie, ça suffit, si c’est ce dont à quoi on pense, il doit te le demander lui ! Donc tu ne dois pas ouvrir cette boite ! Et il faut que tu ais l’air surprise quand il te demandera ! »

Marie baissa le bras et laissa la petite boite tomber dans les mains de la brune. Heaven referma son poing sur cette dernière et la replaça là où elle était censée être cachée… Enfin, ce qui était clair c’était que question cachète, Roman était plutôt pas très doué ! Marie et Heaven reprirent ensuite leur petite recherche, et alors qu’elles allaient entrer dans le bar où elles devaient retrouver Keira et Frédérique, Heaven prit la parole pour parler à la blonde :

« Marie, tu ne dis pas un mot sur cette bague, ce n’est pas officiel encore ! »
« Oui je sais !!! Aller, on y va ! »

Marie poussa la porte, s’arrêta après avoir fait deux pas, et regardant la rousse et la brune déjà assises, elle inspira un grand, puis prit la parole, tout en levant les bras pour crier :

« Je suis fiancéééééééééééééééééée !!!!!!!!! »

Heaven de son côté, poussa un soupir las avant de sourire légèrement. Marie était décidément plus qu’incorrigible ! Les deux amies prirent place à la table et commencèrent à parler de tout et de rien. Heaven mentionna le fait que les fiançailles de la blonde n’étaient pas encore tout à fait officiel, et Marie termina la phrase en assurant qu’l n’y en avait plus pour bien longtemps !


***

Le lendemain, alors que les demoiselles faisaient leur jogging matinal, Marie se plaignait encore et toujours sur le fait que Roman ne lui avait toujours pas fait sa demande. Et malgré tout ce qu’on pouvait croire, Marie en devenait folle. Elle avait tellement l’habitude d’avoir ce qu’elle voulait à l’instant même qu’elle n’acceptait pas le fait d’attendre ! Heaven elle, tentait de canaliser sa meilleure amie, bien qu’elle la jalousait d’être sur le point de se marier du jour au lendemain. Mais bon, mieux valait ne pas précipiter les choses entre elle et Siegfried, même s’ils semblaient être un petit couple parfait.

Le soir même, Heaven retrouvait Siegfried chez eux pour un petit dîner chinois, en tête à tête. Heaven reposa le téléphone sur son socle après avoir écouté Marie, qui s’était enfermée dans la salle de bains, se plaindre que Roman ne passait encore et toujours pas à l’attaque… Et lorsqu’elle prit place sur le canapé, elle attrapa le premier gâteau de la chance, qu’elle s’apprêtait à ouvrir quand Siegfried émit son mécontentement :

« Euh, mais celui là c’est le mien ! »
« Mais ils sont tous pareil, tu ne vas pas faire la tête pour un gâteau de la chance ?! »
« Hé bien si, c’est le mien ! »
« Bon, bon, très bien… »

Heaven reposa le gâteau qu’elle avait prit, et le remplaça par celui qui restait sur la table. Siegfried avait posé ses yeux verts sur elle, attendant que quelque chose se passe. La brune craqua le gâteau, et fut plus que surprise de ce qui se trouvait à l’intérieur. En effet, plutôt qu’un message de chance, Heaven avait découvert une bague en or blanc, sertie d’un diamant… Levant les yerux vers Siegfried, ce dernier prit la parole :

« Si… Si dans l’avenir, tu nous vois encore prendre un dîner comme celui-ci… Alors je dis oui… »

Heaven, qui avait l’habitude de réagir au quart de tour avait besoin d’assimiler la chose. Mais une fois la chose comprise, Heaven sauta au cou de son compagnon pour l’embrasser. OUI ! Oui, bien évidement qu’elle le voulait ! Puis lorsque le dîner fut finit, la brune attrapa le téléphone, pour appeler Marie :

« Marie ?! Je suis fiancééééééée !!! »

La blonde, qui était allongée sur son sofa, se redressa d’un coup.

« Vraiment ? Taille ? Couleur ? Aspect ?! »
« Un centimètre de diamètre, blanc cassé, avec pleins de petites facettes ! Une perfection ! Je suis tellement heureuse ! »
« Demain, jogging, je veux voir ! Et félicitations ! »

La discussion s’arrêta là, et si Marie ne montrait rien, elle faisait la tête. Heaven s’était fiancée avant elle… Alors qu’une fichue boite TYFFANY l’attendait dans un placard !!!!

Titre : Course contre la montre
Couple : Heaven & Marie
Personnages concernés : Heaven, Marie
Rating : PG
Thème : 09. Course folle
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. New York City,
dans les années 2000. Il reprend le contexte du film Bride Wars, avec Kate Hudson et Anne Hathaway.
Nombre de mots : 861 mots

Le lendemain, Heaven avait retrouvé Marie devant chez elle, toute excité dans sa tenue de jogging, quand bien même une pluie fine tombait sur New York. Sa bague de fiançailles au doigt, elle se sentait d’attaque pour courir le marathon, bien qu’elle soit sûrement épuisée à l’arrivée. Un jogging tous les matins depuis trois ans, ça ne faisait quand même pas de vous une athlète ! Enfin bref. Elle déposa un léger baiser sur sa bague et attendit que sa meilleure amie blonde ne fasse enfin irruption. Cette dernière était toujours un peu réticente pour le jogging, mais elle s’y pliait sans trop râler à chaque fois. Quand elle apparut, un sourire aux lèvres et un regard plus pétillant quand jamais, elle attrapa la main de la brune aussitôt. Contemplant la bague un bon moment, elle finit néanmoins par relever les yeux et sauter au cou de la brune, tout aussi excitée que cette dernière et lui colla un baiser comme elles en avaient l’habitude sur les lèvres. Presque comme des sœurs, elles étaient fusionnelles, et rien ne pouvait, dès à présent, abîmer leur bonheur. Quoi que. Elles rejoignirent la piste qu’elles avaient l’habitude d’arpenter, et se mirent à faire leur jogging.

« Ca me fait tellement bizarre de la voir à mon doigt ! C’est fou regarde ! Il brille même sous la pluie !»

Heaven courait, tout en contemplant la bague qui trônait à son annulaire gauche. Marie elle, était un peu en retrait, un peu déçue de voir que sa meilleure amie était fiancée avant elle alors qu’une fichue bague de chez Tiffany l’attendait dans la penderie. Bien entendu, elle était contente pour Heaven, elle était sa meilleure amie, presque sa sœur… Mais là, elle ne voyait vraiment pas pourquoi Roman prenait autant de temps pour faire sa demande. Elle aurait bien fouillé l’appartement entier pour trouver la facture de la bague, histoire d’être sûre que ce n’était qu’un achat récent et pas une boite qui trainait là depuis des dizaines d’années… Elle écoutait donc plus ou moins la brune, s’efforçant surtout d’éviter de penser à la bague, et de se focaliser sur sa course.

« Ma mère ne peut pas venir avant le mariage… Mais on s’en fiche, je t’ai toi ! »
« Oui, je suis gonflée à bloc ! »

Quitte à faire semblant d’être ravie, malgré la pluie qui l’ennuyait sévèrement aussi, la blonde se devait de supporter son amie. Après tout, les amis, c’était fait pour ça, non ? S’entre aider, s’épauler… Oui mais voilà, Marie voulait être fiancée elle aussi ! Elle voulait porter cette fichue bague Tifanny à son doigt, se marier en juin, au Plaza ! Et si Roman prenait tout son temps, elle pouvait toujours attendre ! Bien entendu, elle savait qu’il était occupé, il avait cette chaîne de bonbons à faire marcher, mais quand même ! N’était-elle pas plus important que des bonbons ?! En plus les bonbons, c’était plein de sucre, ç faisait grossir et ça donnait des carries ! Cependant, elle revint sur terre quand sa meilleure amie lui posa une question à propos d’une personne dont elle n’avait pas entendu le nom… Décidément, elle ne suivait pas grand-chose !

« Tu viendras la voir avec moi ? »
« Qui ça ? »
« Marion Sinclair ! J’ai rendez vous avec elle ! Il faut s’y prendre tôt si je veux le Plaza ! »
« Le Plaza ?! Oh non mais j’y crois pas… »
« Mais pourquoi t’es en colère ?! »
« Je ne suis pas en colère ! Enfin, pas contre toi ! Je ne comprends pas pourquoi Roman mets tout ce temps… »

Et zut ! Heaven, trop omnubilée par son propre bonheur, avait oublié le drame que vivait Marie. Bien sûr, elle comprenait tout à fait que sa meilleure amie ait la tête ailleurs… Surtout depuis qu’elle avait trouvé la boite Tifanny dans sa penderie… Mais bon, elle ne voyait pas ce que la blonde pouvait faire, si ce n’est attendre que Roman ne se bouge. Il attendait peut-être le bon moment ! Après tout, une demande en mariage était un des plus beaux évènements de votre vie ! Alors il voulait sans doute qu’il soit parfait, pour que Marie soit la plus joyeuse de toutes les futures mariées ! Oui, mais le problème, c’était que Marie, dans le genre patiente, c’était la première des dernières !

« Oh, ma chérie, je suis désolée ! On n’en parle pas si tu veux ! »
« T’inquiète pas pour ça ! Inquiète-toi pour Roman, il va mourir bientôt ! »

Marie commença alors à accélérer le pas, courant de plus en plus vite et augmentant la distance qui la séparait de sa meilleure amie. Heaven elle, tentait tant bien que mal de suivre la blonde, tout en s’égosillant qu’elle ne devait rien d’irréfléchi et qu’elle devait laisser Roman faire sa demande comme il le souhaitait. Bien entendu, Marie avait d’ores et déjà filé, et elle se rendait sans aucun doute au bureau de son petit-ami et futur fiancé et époux… Cette fille était vraiment insupportable quand elle s’y mettait !

Titre : Le Plaza, en Juin !
Couple : Heaven & Marie
Personnages concernés : Heaven, Marie
Rating : PG
Thème : 06. Entre le rêve et la réalité
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. New York City,
dans les années 2000. Il reprend le contexte du film Bride Wars, avec Kate Hudson et Anne Hathaway.
Nombre de mots : 618 mots

Marie avait foncé comme une flèche vers les bureaux où était Roman. Elle lui avait fait tout un cinéma, mais finalement, le jeune homme avait fait sa demande. Marie en avait pleuré de joie, elle était sortie en compagnie de sa meilleure amie fêter cela à haute dose de téquila et finalement, le vendredi était arrivé plus vite qu’elles ne l’auraient cru. Les deux jeunes femmes s’étaient donc retrouvées devant le bâtiment où siégeait leur idole, Marion Sinclair, wedding planer de génie, qui allait leur concocter un mariage d’enfer… En tout cas, elles l’espéraient. Elles étaient le rendez-vous de 13h, et ce fut un antipathique secrétaire qui les fit entrer dans la bureau de Marion Sinclair, alors qu’elles allaient prendre la parole, la weeding planer leur ordonna de s’asseoir, ce qu’elles firent immédiatement, sans broncher. Puis Marion prit la parole, sa voix douce mais puissante prenant tout l’espace de la pièce.

« Un mariage marque le premier jour du reste de votre vie. »

Et rien que par cette phrase, Marion Sinclair avait captivé les deux jeunes filles du New Jersey. Elles allaient vivre une nouvelle vie, une vie de femme mariée, qui se serait marier en juin au Plaza… Enfin, bien sûr, il devait pour cela, qu’il reste des places de disponibles pour le Plaza… Et comme juin n’était pas si loin que ça, la blonde et la brune pouvaient tout à fait en douter… Le Plaza était prisé, parfois, il était même réservé depuis plus d’une année pour tout le mois de juin ! Mais elles étaient venues ici avec l’espoir de voir leur rêve se réaliser, et il allait l’être ! Marion Sinclair était un ange tombé du ciel, elle allait les aider, non ?!

« Un mariage en juin ! Au Plaza ! »

Bon, visiblement, ça commençait mal… Le rire de la wedding planer avait comme dressé un obstacle géant sur le parfait parcours du parfait mariage d’Heaven et Marie, et après un regard échangé, une lueur de détresse dans les yeux, les deux jeunes femmes s’étaient tournées vers l’organisatrice.

« Alors il n’y a pas la moindre chance ? »
« Si vous aviez été ailleurs, pas la moindre… Vous aviez rêvé d’une bonne fée, vous l’avez ! Il se trouve qu’il me reste trois possibilités…Le 6 et le 27… »
« OH ! Mes parents se sont mariés un 6 ! »
« Oh bah ça alors ! Et bien je prends le 27 ! »

Oui, Marion Sinclair était une bonne fée, un ange tombé du ciel ! Elle était LA femme qui sauvait leur rêve ! Des paillettes dans les yeux, les deux amies se saisirent des formulaires et les remplir avec précision, veillant à ne rien oublier, à ne pas se tromper. Puis elles confièrent un peu leurs souhaits à l’organisatrices, des souhaits très similaires, jusqu’à ce qu’elles furent interrompues par l’antipathique secrétaire, annonçant le rendez-vous de 13h15. Les deux amies furent saluées, et on les raccompagna à la porte. Une fois dehors, leurs yeux se croisèrent, leurs lèvres s’étirèrent, et ce fut d’une même voix qu’elles s’exclamèrent :

« En juin ! Au Plaza !!!! »

Les deux meilleures amies se sautèrent dans les bras l’une de l’autre, ravies, pleurant de joie et rêvant déjà de leur mariage. Elles s’embrassèrent une bonne dizaine de fois, n’y croyant presque pas. Mais si, le six juin, puis le vingt-sept, elles se marieraient, au Plaza… Leur rêve de petites filles du New Jersey devenait enfin réalité… Et ce n’était pas comme si Juin arrivait dans trois mois et demi… Les préparatifs allaient se faire rapidement ! Mais correctement bien sûr, il était hors de question d’avoir un mariage bâclé !

Titre : C'est la guerre.
Couple : Heaven & Siegfried
Personnages concernés : Heaven, Marie, Siegfried, figurants
Rating : PG
Thème : 03. Scandale
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. New York City,
dans les années 2000. Il reprend le contexte du film Bride Wars, avec Kate Hudson et Anne Hathaway.
Nombre de mots : 1286 mots

Une semaine après avoir planifié la date de leurs mariages respectifs, Marie et Heaven furent de nouveau convoqué au bureau de madame Marion Sinclair, weeding planer de talent. Elles ne savaient par pourquoi, mais ce qu’elles ignoraient encore plus, c’était qu’après ce rendez-vous, tout allait changer entre elles. Tout ce qu’elles avaient pu vivre ensemble, tous les bons souvenirs, tout allait être effacé. Elles allaient faire table rase du passé, et tout serait changé. Une fois assises dans le bureau de Marion Sinclair, les deux jeunes femmes l’écoutèrent attentivement.

« Une terrible erreur a été commise. Une erreur, qui, je vous le certifie ne s’est jamais produite dans la maison Sinclair. Vos mariages ont été planifiés le même jour… »

Et là, ce fut le drame. Heaven et Marie tournèrent la tête au même moment, se fixant l’une l’autre, une lueur de désespoir dans le regard, et complètement désemparées. Non, Leurs mariages ne pouvaient pas tomber le même jor ! C’était impossible ! Elles étaient demoiselles d’honneur l’une de l’autre, elles étaient, depuis leur plus tendre enfance, toujours là, l’une pour l’autre… Alors non, une telle erreur ne pouvait pas avoir été commisse ! Marion Sinclair leur expliqua la chose en détails, que l’antipathique secrétaire s’était lamentablement trompée… Puis une lueur d’espoir refit surface, quand la wedding planer reprit la parole.

« La prochaine date libre est le 15 juin… Le 15 juin, dans 3 ans… »

Tout l’espoir dont les deux meilleures amies avait pu faire preuve venait de s’envoler, d’éclater en poussière. Elles étaient maudites. Mais finalement, il restait un espoir. Celui de faire changer d’avis l troisième mariée, celle qui avait hérité du 27 au lieu du 6… Trois petites semaines d’avance, ce n’était rien non ?! Tant qu’elle avait le Plaza, l’affreuse troisième mariée ne pourrait pas refuser cela à deux meilleures amies ?!

***

Obtenir le nom de l’affreuse troisième mariée n’avait pas été une mince affaire. Heaven et Marie s’étaient coupées en quatre, et elles avaient fini par en venir à la même conclusion. L’antipathique secrétaire étant la source de tous leurs ennuis, elle serait celle qui les arrangerait. Elles l’avait donc une fois sorties du bâtiment de Marion Sinclair, alors qu’elles avaient attendu jusqu’à ce qu’elle pointe le bout de son nez. Elles lui avaient soutiré le nom de force, puis s’étaient mises en tête de faire changer cette Stacy d’avis. Cela serait facile, personne ne savait dire non aux deux jeunes femmes. Enfin, presque personne…

« Vous voulez me faire changer la date de mon mariage ?! Non ! »
« Vous prenez le 6 et je prends le 27 ! »
« Je vous le redis, non, non, non, non… »

Bouillant de rage, les deux jeunes femmes n’avaient cependant pas baissé les bras si facilement. Elles étaient revenues à l’attaque plusieurs fois, jusqu’à ce qu’une dispute éclate dans le magasin où Stacy faisait sa liste de mariage. Jetées dehors comme des malotrues, Heaven et Marie avaient fini par capituler, non sans une envie de meurtre envers cette Stacy, ce magasin de vaisselle, le Plaza et la maison Sinclair.

***

Après s’être faites jetées comme des malpropres, Heaven et Marie s’étaient posés dans un Starbucks, avaient commandé un Macchiato et un Capuccino, puis étaient reparties, moroses et déçues. Leur petit plan pour faire changer d’avis la troisième mariée n’avait pas marché et maintenant, elles ne savaient pas quoi faire. Car toutes les deux voulaient se marier au Plaza, en Juin, et de préférence, pas dans trois ans… Oui, tout était bien compliqué maintenant…

« Je veux que tu sois à mon mariage… Et l’une de nous va devoir changer la date de son mariage… »
« Absolument, car je veux aussi que tu sois à mon mariage ! Si on ne trouve aucune manière d’arranger les choses, l’une de nous devra faire preuve de souplesse.»
« Oui, l’une de nous, va être obligée de changer de lieu… »
« Et en attendant que l’une de nous se décide, mieux vaut ne pas faire de projet concrets… »

Sauf que les deux jeunes femmes n’avaient aucune envie de changer de lieu ou de décaler son mariage… C’était leur rêve à toutes less deux, de se marier au Plaza en Juin, et chacune y pensait très fort… Et un rêve de petite fille, c’était bien la dernière des choses que l’on souhaitait jeter à la poubelle sans avoir un seul remord ou un seul regret. Une fois chacune chez elles, les futures mariées attendirent un long moment. Proscrites dans leur canapé, un pot de glace dans les mains, les deux avaient les yeux rivés sur leur téléphone, prête à s’en saisir dès qu’il sonnerait. Sauf qu’il ne sonnait pas. Et qu’une semaine après cette horrible annonce, il n’avait toujours pas sonné. Un soir, en rentrant du travail, Heaven trouva Siegfried, d’ores et déjà à la maison, téléphone à l’oreille. Elle l’embrassa dans un sourire, essayant d’oublier le fait que Roman et lui se parlaient toujours, alors qu’elle ne voyait plus Marie. Quand son petit ami et futur époux raccrocha, il posa son regard sur sa petite amie. Elle était vidée, depuis que tout cela était arrivé…

« Tu devrais appeler Marie ? Roman m’a dit qu’elle s’occupait des faireparts… »
« Les… Faireparts ?! On doit connaître la date exacte… On avait dit qu’on attendait…»
« Attends, c’est Marie, elle pense toujours à elle en premier… »

Non, Siegfried n’aimait pas spécialement la meilleure amie de sa future femme… Entrant dans une rage noire, Heaven ouvrit sans attendre son ordinateur portable, rédigea un mail presque incompréhensible tellement elle avait été rapide à le taper, puis elle l’avait envoyé à toute sa mailing liste. Tout le monde bien entendu, sans Marie… Après tout, si elle voulait jouer à cela, Marie allait devoir se battre. Et Heaven n’allait pas se laisser faire aussi facilement.

***

Deux jours plus tard, toute la petite troupe d’amies qu’avaient Heaven et Marie se retrouvèrent dans un salon de thé. Marie fut mise au courant par deux filles qu’Heaven avait envoyé un mail, et de suite, le ton était monté. Tout déraillait, pour ces fichus mariages… Mais l’une comme l’autre, elles n’allaient pas se laisser marcher sur les pieds.

« Tu vas déplacer ta date, Heaven… »
« C’est trop tard, t’as perdu… »
« Si j’étais ton mariage, je ne dormirais que d’un seul œil… »
« Garde tes menaces pour Roman, après tout, c’est comme ça qu’il a finit par faire sa demande… »

Esquissant un sourire, la brune planta son regard vairon dans celui de sa meilleure amie. Ou du moins, la blonde qui devait idéalement lui servir de meilleure amie. Heaven savait qu’elle disait la vérité, elle savait aussi que cela allait la blesser… Mais Marie ne pensait qu’à elle, et elle en avait assez, et Siegfried avait bien raison. Marie passait toujours avant les autres, et elle se fichait bien du reste du monde.

« Ton mariage peut aller se foutre ! »

Heaven était sidérée. Elle ne comprenait pas pourquoi sa meilleure amie agissait comme cela. C’était elle qui avait ouvert les hostilités en s’occupant dans faireparts alors qu’elles ne s’étaient pas mises d’accord sur la date. Heaven n’avait fait que riposter, voilà tout. Mais maintenant, cela avait assez duré.

« Marie… Ton mariage va être énorme… Comme ton cul, en dernière année… »

Marie se figea sur place, leurs amies elles, eurent des yeux comme des soucoupes et ne pipèrent mot. Finalement, après un dernier sourire mauvais, Heaven tourna les talons et sortit du salon de thé où elles s’étaient toutes réunies. La guerre venait d’être déclarée, et cela allait être horrible à voir et à vivre, sans aucun doute…

Titre : After all this time ? Always.
Couple : Heaven & Marie
Personnages concernés : Heaven, Marie, les deux, Siegfried, Roman
Rating : PG
Thème : 16. Invincible, sans égal
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, et plus exactement le monde d'aujourd'hui. New York City,
dans les années 2000. Il reprend le contexte du film Bride Wars, avec Kate Hudson et Anne Hathaway.
Nombre de mots : 966 mots

Titre : Run Away
Couple : Heaven & Ellasandra
Personnages concernés : Heaven, Nicolas, Ellasandra, Jason, Victoria, figurants
Rating : PG
Thème : 29. Le Bruit des Vagues
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, mais où règne encore les Dieux de l'Olympe.
Il reprend le contexte du film Percy Jackson et le voleur de foudre, avec Logan Lerman.
Ambiance : https://youtu.be/F9f6h0hMyyA
Nombre de mots : 1625 mots

Sous l’eau, tout va bien. Je suis dans un monde parallèle et je ne pense plus à rien. Ma dyslexie, mon hyperactivité, plus rien. Le bruit des vagues, même si elles ne sont aucunement présentes dans la piscine où je me trouve me berce et m’apaise. Je pourrais rester des heures dans l’eau, c’est mon élément, mon cocon. Et à vrai dire, il y a des fois où j’aimerais de jamais retourner à la surface. Pourtant, je n’ai pas vraiment le choix, même si je tiens plutôt longtemps en apnée, je dois bien avouer que l’air vient des fois à me manquer. Comme maintenant. D’un coup de pieds au fond du bassin chloré, je me propulse vers la surface, où m’attends Nicolas, mon meilleur ami. Il adore tout ce qui s’apparent de près ou de loin à la nourriture, et si vous le voyez engloutir des Tacos, vous pourriez ne plus avoir faim ! Et s’il ne m’accompagne jamais dans l’eau, c’est une simple et bonne raison. Nicolas voyez-vous, ne peut pas marcher comme vous et moi. Il a des béquilles, et ce depuis que je le connais, c'est-à-dire environs un an, depuis que j’ai rejoins l’école dans laquelle je me trouve, censée m’aider à me canaliser… Tu parles !

« Et elle est vivante ! T’es une vraie bête ! »
« Alors, combien j’ai fait ? »
« Mec, t’es un vrai petit poisson ! T’as tenu 7 minutes ! »
« Sept minutes ? Seulement ? »

Nicolas esquisse un sourire, me lance ma serviette en pleine tête et se hisse su ses béquilles. La piscine de l’école est un large bassin où j’adore flâner. Il m’accompagne tout le temps, prétextant que je suis une petite chose fragile qu’il doit protéger. Il me fait rire, quand on sait lequel de nous deux à un problème moteur… Bref. Je préfère largement la piscine aux couloirs de l’école, trop bruyants et mouvementés. Ce n’est d’ailleurs pas rare que des bagarres éclatent, entre deux caïds qui se font la guerre pour reigner sur les couloirs… J’essaye, autant que faire ce peut, d’éviter d’être dans les parages quand ça se passe, déjà que je me suis faite renvoyée de deux autres écoles à cause de mon comportement ! Comme si je pouvais y faire quelque chose au fait que je suis hyperactive… Déjà que les cours sont difficiles à suivre parce que les lettres s’envolent du tableau…

Ma mère, Ellasandra, est une femme merveilleuse, vraiment. Le seul problème avec elle, c’est cet ignoble mec qu’elle a épousé, Gaby. Ce mec est un porc, je vous l’assure ! Et autant dire qu’il ne m’aime pas beaucoup, ce que je lui rends bien. Mais à chaque fois que j’en parle à ma mère, elle m’assure qu’il a été bon pour notre famille, d’une manière que je ne peux pas comprendre… Et elle à complètement raison, je ne comprends que dalle ! Enfin bref.

Sortie du jour ;; Musée ! Je vois déjà l’ennui pointer. Faut dire qu’avec mon Hyperactivité, les musées ce n’est pas vraiment le truc qui me botte. Mais bon, Ipod sur les oreilles, Nicolas à mes côtés, je monte les marches du musée qui accueille la galerie Romaine et Grecque. Jusqu’à ce qu’un bruit familier ne m’arrête. Des vagues. Pourtant, je suis en plein centre-ville… Mais j’entends des vagues.

« Tout va bientôt changer Heaven, tout va bientôt changer »

Cette voix… Elle résonne dans ma tête, en même temps que les vagues. Forcément, je me retourne, je cherche quelque chose, quelqu’un, qui pourrait m’expliquer, mais rien. A part peut-être… Non, j’ai dû rêver, cet homme, debout sur le trottoir d’en face ne devait pas être réel, la preuve, il n’est même plus là… Nicolas m’appelle et on entre dans le musée. On commence avec les dieux de l’Olympe, comme si ça m’intéresse. Musique à fond, je me contente de suivre le groupe. J’entends à peine les délires de Nicolas, jusqu’à ce que monsieur Harris ne m’interroge. C’est un prof assez cool, malgré son fauteuil roulant.

« Quel est le nom exact de la progéniture d’une humaine et d’un dieu, Heaven ? »
« Un demi-dieu… »
« Absolument, et beaucoup d’entre eux sont devenus des héros, comme Hercule et Achille. Peux-tu en citer un autre ? »
« Non, professeur… »
« Je vais te donner un indice, vous avez quelque chose en commun… »

Ca c’était la meilleure ! Comme si moi, Heaven Perséphone Clarks avait quelque chose en commun avec un demi-dieu ! Faisant mine de réfléchir, je posai mes yeux sur une sculpture derrière monsieur Harris. Comme je m’y attendais, les lettres s’envolèrent et formèrent un autre mot. Percée combattant un monstre marin. Bien sûr… Nicolas m’appelait parfois Percy, prétextant que j’avais un caractère aussi insupportable que Perséphone, la femme d’Hadès mais que ce nom était bien trop long à son goût et que Heaven était bien trop gentil pour moi… Sympa le meilleur ami, pas vrai ?

« Persée ? »

Monsieur Harris esquissa un sourire, et je sentis le regard fier de Nicolas sur moi. Il devait être ravi de voir que son surnom pouvait me faire avoir une bonne réponse… Puis madame Montgomery, notre prof remplaçante de maths me demanda de la suivre. Mince, j’avais fait une bêtise ? Bon, okay, j’avais mon baladeur sur les oreilles, mais quand même, je suivais le groupe et je ne me faisais pas remarquer… Je la suivis donc vers une pièce en travaux, peu rassurée de me prendre une beuglante… Cependant, quand je me retournai pour lui demander ce qu’il se passait, il n’y avait plus de prof de maths… Okay…

« Où est-il ? »
« Oh hé ! Comment… Comment vous êtes arrivée là-haut ? »

Madame Montgomery était en effet plantée sur un échafaudage, super haut… A moins qu’elle ne soit capable de voler, je peux vous assurer que personne n’arriverait en haut de ce dernier si vite. Puis ce fut l’horreur. Elle se changea en un monstre étrange, horrible, pourvu d’ailes… Voilà comment elle était arrivée là-haut ! Cependant, elle semblait en avoir après moi. Elle s’envola dans ma direction, m’attrapant de ses mains crochues et m’entrainant dans les airs avec elle. C’était clair, j’allais mourir, d’ici quelques secondes, je ne ferais plus partie des vivants.

« C’est toi qui a volé l’éclair ! »
« Je ne sais pas de quoi vous parlez ! »
« Donne le moi ! Maintenant, ou je t’arrache le cœur avec les dents ! »
« Percy ! »
« Lâche-la… Lâche cette fille où je te jure que je vais te tailler en pièces… »

D’une, je ne comprenais absolument rien de ce qu’elle me disait, je ne savais même pas qu’on pouvait voler un éclair, et de deux, je serais réellement morte si monsieur Harris et Nicolas n’étaient pas arrivés. Le monstre me laissa tomber à terre sous la menace de monsieur Harris, qui me laissait quand même perplexe. Genre, lui, avec son fauteuil roulant, il allait mettre un monstre comme celui-ci en pièce… Non décidément, je devais faire un mauvais rêve. Oui, voilà, je devais m’être endormie dans un coin du musée… Cependant, la douleur était trop réelle pour que cela soit un rêve. Quand je me remis sur mes pieds, le monstre était parti.

« Je deviens cinglée ! Faut que je prenne des vacances ! Faut que je prenne des vacances ! »
« C’est une furie… Qu’est-ce qu’elle voulait de toi ? »
« Elle a dit quelque chose où elle m’accusait d’avoir volé un éclair… »
« Ils l’ont trouvé… Il faut l’emmener au camp… »
« Quel camp ?! »

Bon, ça y est, j’étais devenue invisible ! Nicolas et monsieur Harris discutaient entre eux, visiblement bien alarmés, mais me mettre au courant moi, qui avais failli mourir, non, c’était trop demander ! J’étais donc obligée de rester là, debout devant eux à tenter de comprendre par moi-même ce qui venait de m’arriver. Finalement, monsieur Harris sorti un stylo à billes doré de sa veste, et me le tendit, visiblement super convaincu parce qu’il allait me dire.

« Heaven, prend ceci pour te défendre, c’est une arme d’une grande puissance. Veille bien sur elle et ne l’utilise que si tu es en danger ! »
« Un stylo à bille ? C’est un stylo à billes ! »
« Percy, suis-moi ! »
« Mec, c’est un stylo à billes ! Qu’est-ce que je dois faire avec un stylo à billes ?! »

Suivant Nicolas, en brandissant le stylo devant ses yeux pour qu’il comprenne mon incompréhension, ce qui visiblement n’était pas le cas, je m’efforçais de poser toutes les questions qui me passait par l’esprit. Comme j’étais hyperactive, il y en avait ! Il me répéta une nouvelle fois qu’il était mon protecteur et qu’il devait donc me protéger. Quand il vit mon regard, il m’assura que ce n’était pas deux béquilles qui l’empêcheraient de donner sa vie pour moi. Très bien, s’il voulait mourir… Mais pourquoi moi, et pas la reine du lycée, hein ?! On courut presque jusqu’à chez moi, où ce gros lard de Gaby jouait aux cartes ses amis porcs. Ma mère m’embrassa sur les lèvres, comme à notre habitude, mais sous les propos alarmés de Nicolas, qui avait assommé Gaby entre temps, me demanda ce qu’il se passait.

« Ella, Heaven doit partir… Partir genre maintenant ! »

Moi, je ne comprenais toujours rien, et visiblement, personne n’était disposé à m’en dire d’avantage… Ma mère elle, sembla comprendre ce qu’il se passait et m’emmena rapidement dans ma chambre, suivie par Nicolas. Une fois mes affaires prêtes, on prit la voiture de ce gros Gaby, et la fuite commença.

Titre : Who you are.
Couple : Heaven & Nicolas
Personnages concernés : Heaven, Nicolas, Ellasandra, Jason
Rating : PG
Thème : 02. Nouvelle, lettre
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, mais où règne encore les Dieux de l'Olympe.
Il reprend le contexte du film Percy Jackson et le voleur de foudre, avec Logan Lerman.
Nombre de mots : 1517 mots

Dans la voiture, le silence était pesant, bien trop pesant. Avant, j’avais au moins la piscine du lycée pour me détendre, mais maintenant… Allez trouver une piscine dans une voiture vous ! Cependant, je voulais quand même en savoir d’avantage, à propos de ce camp, de ce fichu éclair qu’on m’accusait d’avoir volé… Et surtout, à propos de ce monstre, cette furie qui m’avait attaqué. Tant de questions me brûlaient les lèvres… Finalement, la première qui sortit fut à propos de ce fichu camp dont Nicolas, monsieur Harris et ma mère avaient parlé, et que je ne connaissais absolument pas. Puisqu’on s’y rendait, c’était sûr la meilleure des choses à faire que de poser des questions dessus…

« C’est quoi ce camp ?! »
« C’est une école pour les gens spéciaux, comme toi… »
« Comme moi ? Je suis cinglée ou ?! »
« Chérie, c’est à propos de ton père… »

Mon père, encore et toujours… Ma mère m’avait dit que j’avais ses yeux, et il est vrai qu’à côté des yeux émeraude de ma mère, mes yeux bleus, à la fois clairs et foncés étaient singuliers. Ma mère raconta comment elle avait rencontrée mon père, après sa sortie du lycée. Qu’il était un homme fantastique et majestueux. Nicolas, assit à l’arrière de la voiture, faisait des remarques de temps à autre, comme s’il connaissait déjà toute l’histoire.

« Pourquoi a-t-il été obligé de partir ?! »
« Parce qu’il… »
« Ella faites- gaffe ! »

C’était Nicolas qui avait crié, parce qu’une… Une vache venait d’apparaitre devant nous. Pas du genre « salut je traverse la route », non, du genre on l’avait lancée pour qu’elle atterrisse sur la voiture, ou du moins qu’elle la stoppe. Ca avait plus ou moins marché, car on avait fait trois à quatre tonneaux, et que la voiture était maintenant immobilisée, sur le toit. Reprenant mes esprits, je tentais d’ouvrir la portière du côté passager, sans succès. Quand Nicolas gagna mon attention, il était en train de se déshabiller… Ce mec était définitivement bizarre…

« Pourquoi t’enlève ton pantalon ?! Qu’est-ce que tu fais ?! »
« Mon travail ! »
« Wow ! T’es à moitié âne !?! »
« A moitié bouc ! »

A la place de ses jambes, Nicolas avait des pattes… Des pattes genre poilues et avec des sabots au bout ! Voilà pourquoi il avait besoin de béquilles lorsqu’il était au lycée avec moi… Quand je le vis marcher, trotter sur ses deux petites pattes de bouc, ce fut évident. Personne ne le laisserait tranquille s’il marchait ainsi parmi les gens normaux… La voiture passa par-dessus nos têtes tandis qu’on continuait de courir. Elle avait été lancé par une sorte de vache-taureau immense, qui nous courait après et qui avait visiblement bien envie de nous faire la peau. On arriva finalement à une clairière éclairée par des torches, où se dressait un arc en pierre.

« On est arrivé ! »
« Camp des… Sang-mêlés ? »

Les lettres s’étaient envolées pour former ces mots. Le Camp était donc ici. Quant à ce que Sang-Mêlés signifiait, je n’en n’avais pas la moindre idée, mais je savais que je ne devais pas m’éterniser ici plus longtemps. Tenant fermement la main de ma mère, je passai l’arche, sans elle. Elle m’avait lâché au dernier moment, restant de l’autre côté de l’arche. Elle était coincée, retenue par une barrière invisible, et malgré mes efforts pour la tirer de l’autre côté, elle ne pouvait pas passer.

« Maman, qu’est-ce que tu fais ?! »
« Je ne peux pas aller plus loin, je ne suis pas comme toi ! »
« Le stylo de Harris ! Clique dessus ! »

Ah ouais, le fameux stylo à billes… Je le sortis de ma poche et cliqua dessus. Deux secondes plus tard même pas, une épée avait pris place entre mes mains. Je devais maintenant combattre le minotaure, qui avait réduit ma mère en poussière le temps que je bouge… Cependant, se battre avec une épée n’était pas si simple. Dans les films, ils devaient sûrement s’entraîner des heures durant, pour bien les manier… Après un rude combat, je réussi tout de même à venir au bout du Minotaure. Cependant, ce combat m’avait vidé de toutes mes forces, et j’eux à peine le temps d’articuler trois mots à mon meilleur ami.

« Waw, je me sens… pas bien… »

Et soudainement, tout devint noir. Je ne pourrais pas dire ce qu’il se passa durant ce laps de temps. Je ne ressentais rien, ne sentais même rien du temps. Je n’entendais pas non plus le bruit des vagues, alors peut-être étais-je morte… C’était possible, après tout, je n’étais qu’une frêle petite chose, comme le disait si bien mon « protecteur ».

J’ouvris finalement les yeux, sur un plafond beige, légèrement rosé. Des lits s’alignaient à mes côtés, des pansements étaient faits, et j’entendais même des cris étouffés. J’étais en enfer ? Quoi que, l’enfer serait sûrement bien plus sombre. Puis une voix familière me parla, Nicolas. Je n’étais donc pas morte…

« C’est l’infirmerie… T’es restée inconsciente 3 jours… Alors, de quoi tu te rappelle ? »
« Une sorte de rêve vraiment dingue, ma mère était là, toi aussi, un genre d’hybride… Wow ! »
« Le nom politiquement correct, c’est Satyre… Tout est de ma faute, c’était mon boulot de vous protéger… »

Je tapotai l’épaule de mon meilleur ami qui était en fait un Satyre. Ce n’était pas sa faute, mais la mienne. J’avais mis ma mère en danger en l’emmenant ici. Et si elle était morte à cause de ce Minotaure, c’était uniquement de ma faute… On sortit finalement de l’infirmerie, et Nicolas se mit en tête de me faire découvrir le camp. Autant le dire, quand il avait une idée en tête, il ne l’avait pas ailleurs… Hélas pour moi…

« Ceci est le camp des Sang-Mêlé ! »
« Et mêlé signifie ? »
« A moitié dieu et à moitié humain ! Ouais, Heaven Clarks est un vrai demi-dieu ! C’est dans cet endroit que tu vas t’entrainer à devenir un héros ! »
« Tu te trompe, je suis dyslexique et hyperactive ! »
« Parce que ton cerveau est câblé pour le grec ancien ! Et ton hyperactivité, c’est ton âme de combattant ! Ton sang, c’est le sang d’un dieu ! »

Tout ça, c’était un peu de trop. Okay, je pouvais peut-être être l’enfant d’un dieu… Mais lequel ? Je ne me trouvais pas surhumaine, encore moins super jolie. J’étais juste moi, Heaven Clarks. Alors vraiment, tout ce charabia était difficile à croire. Mais peut-être qu’au fond de moi, cela me réjouissais… On arriva au bord d’une falaise, où plusieurs jeunes se battaient contre un seul autre demi-dieu. Les cheveux bruns, le regard émeraude, il semblait manier l’épée à la perfection. En tout cas, bien mieux que moi.

« Comment il s’appelle ? »
« Ahah, il t’écrasera comme un moustique ! »
« Comment il s’appelle, Nicolas ? »
« Raphaël Gibson, fils d’Athéna, déesse de la sagesse et de la stratégie… »

Le fils d’Athéna planta son regard dans le mien, me lançant comme un défi. Un drôle de sentiment me pris. Il ne semblait pas m’aimer énormément, et pourtant, il ne me connaissait pas… Nicolas lui, me tira rapidement de mes pensées en affirmant qu’il avait un truc super à me montrer. On descendit sur le flan droit de la falaise, arrivant sur une plage. Rapidement, une horde d’hommes-chevaux fit son apparition. Un d’eux se rapprocha de nous, et je reconnus monsieur Harris… Sans fauteuil roulant, allant visiblement beaucoup mieux…

« Ici, on m’appelle Chiron. Je devais garder un œil sur toi. Viens… »

Nicolas déposa un baiser sur mes lèvres, puis fila à vive allure vers des filles qui lui faisaient coucou de la main avant que je ne puisse réclamer. Quant à moi, je suivis monsieur Harris vers une grande maison, en bordure d’eau. D’un bleu océan, avec un toi en coquillages, elle semblait complètement déserte. Monsieur Harris m’appris que c’était ma maison, que je vivrais ici lorsque je ne m’entrainerais pas. Tout ça, rien que pour moi ? C’était un peu grand, pour une seule personne !

« Alors, tout ça, c’est à moi ? »
« Ton père a construit ceci, pour toi… »

Mon père. Encore un mystère non élucidé. Cependant, un trident tronaît contre le mur, et de nombreux petits tridents étaient peints ou sculptés dans le reste de la maison aux coquillages. Et bien, cela semblait être une évidence…

« Mon père… C’est Poséidon ?! »

Chiron, ou monsieur Harris, esquissa un sourire. Puis il se mit en tête de m’expliquer pleins de choses, dont ce fameux éclair qu’on m’accusait d’avoir volé. A vrai dire, je me fichais bien de ce monde que je venais de découvrir, mais quand il m’assura qu’une guerre plongerait le monde entier dans le chaos… Bah je ne pouvais pas vraiment me sentir étrangère à tout cela. On avait besoin de moi, que je le veuille ou non…

Titre : Team Blue VS. Team Red
Couple : Heaven & Erwan
Personnages concernés : Heaven, Raphaël, Erwan, Jason
Rating : PG
Thème : 19. Rouge
Tomes concernés : Aucun
Cadre : Le monde dans lequel évoluent les personnages est un monde parallèle,
sans magie, mais où règne encore les Dieux de l'Olympe.
Il reprend le contexte du film Percy Jackson et le voleur de foudre, avec Logan Lerman.
Nombre de mots : 1o17 mots

J’avais donc découvert qui était mon père, et ce n’était pas vraiment ce qu’on pouvait appeler une bonne nouvelle. Enfin si, c’était cool, je savais enfin qui était mon père, mais j’avais aussi appris que j’étais plus puissante que les autres et donc plus dangereuse et plus désirée par les différents monstres qui peuplaient la terre. En gros, je n’étais en sécurité qu’ici, au camp des Sang-Mêlés… J’arpentais la colonie en Nicolas quand Chiron appela tous les demi-dieux. Un grand allait commencer, et Nicolas m’appris qu’il en était un grand fan. Cependant, tout le monde semblait avoir une couleur, qu’elle soit bleue ou rouge. Moi, j’étais là, au milieu de tous, un peu paumée. Chiron m’appela à ses côtés. Tous les demi-dieux présents avaient maintenant les yeux rivés sur moi, et Raphaël également. Il semblait constamment me défier du regard, comme s’il attendait que je fasse la plus belle bourde de ma vie.

« Voici la jeune Heaven Clarks, elle aura besoin d’une équipe ! »
« On va la prendre! Je suis Erwan, fils d’Hermès et chef d’équipe. Pas nécessairement dans cet ordre. Où est ton casque ?»
« Personne ne m’en a donné un… »
« Ouch… Chiron, vous avez encore votre fauteuil roulant ? Je pense qu’on en aurait besoin… »

A la remarque d’Erwan, Raphaël, fils d’Athéna et capitaine de l’équipe rouge esquissa un sourire carnassier. Cela eut le don de me faire paniquer encore plus. Je n’étais déjà pas vraiment douée pour me battre, quand bien même Nicolas avait loué mes talents contre le minotaure, alors si je devais dès le premier jour me retrouver dans un fauteuil roulant… Je ne vous dis pas l’affiche ! Cependant, en voyant mon air tristounet et visiblement pas rassuré, Erwan éclata de rire et me tapa gentiment (quoi qu’assez fortement) dans le dos. Il était du genre grand blond type surfeur qui plaisait sans doute à toutes les filles. J’avoue que je le trouvais moi-même mignon. Mais le regard de plusieurs demi-déesse me stoppa de suite dans mes rêveries. Mieux valait éviter d’en être trop proche à leurs goûts…

« Je te taquine ! Souri, ça te fera du bien ! Quelqu’un a un casque en rab ?! »
« Merci. »
« Ca te protègera, et c’est ce que nous ferons aussi. Bienvenue dans l’équipe bleue ! »

Un casque avec une touffe bleue à son sommet atterrit dans mes mains, et je fus contrainte de l’enfiler. Le bleu n’était pas ma couleur préférée, loin de là, mais s’il pouvait me sauver la vie, je n’allais pas cracher dessus. Le jeu de Capture l’étendard commença presque aussitôt. Tout le monde avait eut le temps d’aller se placer dans les camps préalablement délimités, et au top départ de Chiron, la bataille commença. Erwan m’ordonna de le suivre, m’affirmant qu’il savait parfaitement où se trouvait l’étendard de l’équipe rouge, et que je ne devais pas me soucier du leur. Je devais récupérer l’étendard rouge, ça s’était rentré assez facilement dans ma tête, mais me défendre des autres demi-dieux, ça avait un peu plus de mal à passer. Quand on tomba sur une embuscade des rouges, ce fut Erwan qui sauva ma peau avant que je ne me rende compte de quoi que se soit. J’étais une débutante, et je devais sans aucun doute faire peine à voir. Alors qu’Erwan se chargeait de contrer les attaques des rouges, il m’ordonna de continuer jusqu’au ruisseau. Arrivée là-bas, je m’attendais à avoir encore trois plombes à courir pour tomber sur l’étendard des jours, jusqu’à ce que je l’aperçoive, de l’autre côté du ruisseau. Pas peu fière de ma trouvaille, je m’avançais, sûre de moi, caressa le tissu de soie rouge qui se dressait là, quand on m’interpella. Zut, j’y avais cru trop tôt…

« Je suis fils d’Athéna, déesse de la stratégie guerrière, tu sais ce que ça veut dire ? Je gagne toujours ! »
« Et je perds toujours… Peut-être qu’on se trompe tous les deux… »

Cependant, Raphaël ne semblait pas de cet avis, et son épée fendit l’air avant même que je ne m’en aperçoive. Ma main saignait désormais, et rapidement deux estafilades apparurent, sur ma joue et mon bras. Quel charmant jeune homme ! Finalement, il avait peut-être vraiment quelque chose contre moi, mais quoi ? Agrippant mon épée, je tentai vainement de me défendre. Deux minutes plus tard, je tombais à terre, vaincue. Il avait touché ma jambe, et ça m’avait fait tomber. Et maintenant, je gisais un peu comme une loque, attendant qu’une bonne âme vienne me ramasser. Le ruisseau était si proche que pouvais parfois sentir une ou deux gouttelettes arriver sur mon visage. Puis il y eut cette voix, encore une fois. Etait-ce la voix de mon père, Poséidon ?

« Va vers l’eau. L’eau te donnera la force… »

Difficilement, je m’avançai vers l’eau, rampant sur les cailloux blancs qui formaient le rivage. Ma main plongea dans l’eau fraiche, et sous mon regard étonné, ainsi que sous celui de tous ceux qui étaient arrivés, l’eau parcourut mon corps, guérissant mes blessures, me redonnant la force nécessaire pour me battre. Je me sentais mieux, plus forte également. Je me releva rapidement, un regard animé par l’envie de gagner posé sur Raphaël. Je mis à terre chaque soldat de l’équipe rouge qui se dressa contre moi, et tenu Raphaël en échec, lui passant son épée derrière le cou et la mienne pile sous la gorge. L’équipe bleue venait de gagner. Je rendis son épée au fils d’Athéna et alla chercher l’étendard rouge, le brandissant avec fierté. Le soir, au banquet, Erwan s’approcha de moi, tout sourire.

« Félicitations. »
« Merci. »

Erwan déposa un baiser au coin de mes lèvres, avant de lever son verre et de boire à la victoire de l’équipe bleue. Raphaël arriva rapidement, saluant Erwan comme un vieil ami et me dévisagea. J’étais la nouvelle petite star, et je l’avais battu… Tout lui donnait des raisons de me détester, et pourtant, il esquissa un sourire. Finalement, le capitaine de l’équipe rouge n’était peut-être pas si antipathique que cela…